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 Le Jour de la Confrontation est Arrivé, Honey {Arthur}

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Message#Sujet: Le Jour de la Confrontation est Arrivé, Honey {Arthur}   Le Jour de la Confrontation est Arrivé, Honey {Arthur} Icon_minitimeLun 25 Juil - 10:18


Eden & Arthur ♥



    Cela faisait maintenant quelques semaines qu’Eden faisait tout don possible pour éviter Arthur, son petit ami. Des semaines qu’elle passait le moins de temps possible en dehors de son dortoir et de la Grande Salle, qu’elle sprintait à chaque fin de cours pour partir au plus vite et dépasser Arthur. Parfois, elle ne se rendait même pas au repas, de peur de croiser le regard d’Arthur, et celui de tous les autres qui intérieurement, se moquaient d’elle car Arthur était maintenant fiancé à Jo, et qu’elle n’était plus rien. Rien du tout. Arthur avait pourtant essayé de lui parler à plusieurs reprises mais à chaque fois qu’elle le voyait approcher, Eden fuyait comme si elle avait une horde de chiens des Enfers aux trousses. Certes, ce n’était pas bien courageux, c’était même le comportement du pire froussard qui soit, mais Eden n’avait jamais dit être dotée de la moindre dose de courage, après tout le Choixpeau ne l’avait pas répartie à Gryffondor, mais à Serdaigle. Oui son truc à elle c’était la réflexion, le travail et la sagesse, même si parfois elle se disait que le Choixpeau avait du se tromper. Sa méthode pour lui faire croire qu’elle l’aimait tenait plus des Serpentard, elle devenait aussi manipulatrice et garce que certains d’entre eux. Son comportement était pitoyable, aberrant, mais elle n’y pouvait rien. Lorsqu’il s’agissait de son père, elle était capable de tout. Pour le meilleur et pour le pire.

    Donc, tout ceci était pour dire qu’Eden commençait sérieusement à devenir une professionnelle dans les manières Serpentoresque (du nom Serpentard). Mais encore une fois, le côté lunatique d’Eden en avait fait des siennes. Et oui, après des semaines et des semaines de fuite sans fin, la demoiselle avait soudainement décidé que c’en était asser. Asser de fuir, asser de se voiler la face : elle ne pourrait pas toujours reporter une confrontation avec Arthur. Elle devait faire face à ses problèmes dont elle était la seule instigatrice. Tout ou presque était de sa faute, et cela Eden en était conscience, et n’avait pas moindre envie de mettre tout ça sur le dos d’Arthur. Quoique… Non, elle ne le ferait pas, elle lui mentait déjà bien asser et lui ferait trop de mal lorsqu’il apprendrait la vérité, pas la peine d’en rajouter en l’accusant de chose alors qu’il n’y était pour rien. Seulement, Eden ne savait pas encore qu’elle serait sa réaction lorsqu’elle se trouverait en face d’Arthur. Serait-elle en colère, ou bien triste ? Aurait-elle envie de la frapper, de lui crier dessus, ou de pleurer en pensant à tous ses problèmes ? Elle espérait au moins qu’elle ne pleurerait pas, cela la faisant définitivement passer pour plus faible qu’elle ne l’était en réalité. Mais quoi que les autres puissent en dire, elle n’était pas faible, car il fallait être doué pour résister au poids de toute la culpabilité qui l’assaillait chaque jour lorsqu’elle tombait sur sa victime, ce pauvre Arthur… Elle était cruelle.

    Soupirant doucement, Eden passa devant le groupe de Serpentards en y jetant un bref regard, le temps de constater qu’Arthur n’était pas avec eux. Ouf, car elle ne voulait surtout pas devoir lui parler devant une foule, mais en privé, seulement tous les deux. Ils avaient beaucoup de chose à se dire, et Arthur lui devait des explications. Et peut-être devrait-elle lui avouer la vérité sur sa mascarade… ? Ou pas. Elle verrait tout cela lorsqu’ils seraient ensemble, et selon ce qu’il pensait. Etait-il seulement vraiment amoureux d’elle ? Oui elle doutait, car elle ne pensait déjà pas mériter l’amour de qui que ce soit, surtout pas d’Arthur, et en plus, peut-être avait-il de réels sentiments pour Jo ?

    La jeune Serdaigle marchait d’un pas pressé dans les couloirs de Poudlard, ses mains qu’elle tordait nerveusement et les grandes cernes sombres sous ses yeux étant les seuls témoins de son malaise. Elle avait passé de nombreuses nuits blanches à se torturer l’esprit, et était presque toujours dans un état d’énervement et de stresse intense, à attendre peut-être un courrier de son père qui lui reprocherait de sortir avec un jeune homme déjà fiancé, ce qui devait être blessant pour la fiancé. Bien que son père se fiche bien des pensées de cette dernière, il comptait surtout préserver l’honneur des Crisford.

    Troisième étage. Peu de monde se promenait là, les élèves étant pour la plupart partis flâner dans le par cet profiter du soleil qui pointant le bout de son nez en ce début de samedi après-midi. Il n’y avait quasiment aucun bruit, aussi Eden failli manquer de remarquer cette porte entrouverte, et le griffonnement d’un élève en plein travail à l’intérieur. Tiens, qui cela pouvait-il être ? D’un pas prudent, la brune s’approcha et entrebâilla un peu plus la porte, se figeant dès qu’elle reconnu celui qui travaillait. Arthur… Le beau jeune homme brun avait la tête légèrement penchée, et ses cheveux dissimulaient en parti ses beaux yeux clairs comme l’eau de roche. Eden avait toujours rêvé d’avoir de si beaux yeux…

    Maintenant qu’elle était là, elle ne savait pas quoi faire. Il était si concentré qu’il ne l’avait pas remarqué, heureusement car Eden n’aurait pas su comment réagir face au regard scrutateur d’Arthur. Mais elle n’était pas venu jusqu’ici pour se dégonfler à la dernière seconde, n’est-ce pas ? Prenant un grande inspiration, Eden esquissa un pas dans la salle, mais s’arrêta finalement à l’embrasure de la porte : il valait mieux garder une distance de sécurité.


    " Euh, Arthur ? " demanda Eden d’une voix incertaine. Cette phrase était pitoyablement ridicule (oui, elle aimait les mots à rallonge), mais c’était tout ce qu’était capable de dire la jeune fille pour l’instant. Et puis elle voulait voir qu’elle serait la réaction d’Arthur en la voyant. Serait-il en colère, triste, déçu ?! Elle ne savait pas, ne savait plus. Eden se sentait comme une petite fille attendant sa punition, un peu effrayé, et curieuse aussi. C’était étrange.
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