Expérience [PV Jane]

♫ Expérience ♫
Jane Loiyd & Abraxas Malefoy

Aujourd'hui était un jour comme les autres... C'était la première chose qu'il s'était dit en ouvrant les yeux, revenant d'un sommeil pas réparateur du tout. C'était un jour comme les autres. C'est à dire cours ennuyeux, profs fatiguant... Et il en avait plus que marre. Oui il en avait marre des devoirs, des gens, des profs. Il décida donc de se lever. Car oui il était encore tôt. 11h. Oui 11h c'est tôt pour Abraxas. Et que l'autre abruti de ''camarade de dortoir'' qui n'arrêtait de hurler dans ses oreilles pour qu'il se réveille commençait à lui taper sur le système...

Il se leva donc en ne manquant pas de balancer son oreiller à son "gentil petit camarade", il n'avait même pas pris le temps de voir qui c'était. Il se prépara vite fait et descendit dans la salle commune... qui était bondée de monde. Le pire c'est que tout le monde braillait et que Abraxas n'était pas spécialement appréciateur de ce piaillement incessant. Surtout aujourd'hui. Car aujourd'hui, il était de mauvaise humeur, donc il allait envoyé bouler tout le monde sans chercher à comprendre. Enfin pas celui-là du moins. Il chercha ses amis du regard et les trouva affalés sur le divan. Cela ne l'étonna pas vraiment à vrai dire, il avait l'habitude. Et il n'eut pas vraiment envi d'aller les voir donc il sortit de la salle commune pour essayer de trouver du calme.

Mais raté, parce que les couloirs étaient plein de monde aussi. Nan mais qu'est-qu'ils avaient tous aujourd'hui ? Pff... L'extérieur serait sûrement plus calme. Donc, il sortit dans le parc et s'installa contre un arbre avec un air de ''viens pas me parler c'est pas le moment'' sur le visage. Et cela devait marcher puisque personne ne venait lui casser les pieds. Mais ce qui devait arriver arriva, la mauvaise humeur passa pour laisser place à l'ennui. Voilà qu'il s'ennuyait maintenant. Il balaya le parc des yeux histoire de trouver quelqu'un d'intéressant, il n'y avait personne... Il attendit encore quelques instants avant d'enfin trouver une personne avec qui il pourrait parler, enfin embêter. Jane Loiyd. Il adorait tellement l'agacer. Enfin se qu'il voulait surtout c'était qu'elle s'énerve, qu'elle se rebelle au lieu de jouer au légume qui fait comme tout le monde.

Voilà pourquoi il la.. draguottait, ce n'était pas méchant, et pour une fois il n'avait aucune arrière pensée. Il faisait juste ça pour s'éclater, et peut être qu'avec un peu de chance il aurait ce qu'il voulait, parce que jusqu'à maintenant cela n'avait eu aucun succès.

Il se leva donc, et avança vers la jeune fille qui à première vue semblait réviser ou faire ses devoirs. Il arriva à la hauteur de la Gryffondor.

« Oh non, ne me dis pas que tu fais tes devoirs comme la parfaite petite élève ? Avec ce temps il y a beaucoup mieux à faire tu sais... On pourrait faire des trucs ensemble si tu veux.

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Cela faisait seulement quelques semaines que le rentré avait eu lieu, mais déjà des élèves réussissaient à se plaindre de la charge de travail demandé par leurs professeurs. Heureusement ce n’était pas le cas de tout le monde. D’après Jane, c’était seulement une question d’organisation ; il suffisait de s’avancer régulièrement dans ses devoirs pour ne pas être débordé trop rapidement. Mais évidemment pour les flemmards l’organisation ne devait pas être un mot de leur vocabulaire pour qu’ils geignent autant. Pour eux, la détente passait bien souvent avant le travail.
Jane n’appartenait pas à ce dernier cas de figure. C’était au contraire une élève studieuse et rigoureuse dans ses études. Calme et discrète, elle n’avait jamais eu de problèmes particuliers au niveau de sa conduite : c’est pourquoi elle était bien souvent appréciée de ses professeurs comme de beaucoup d’autres camarades pour sa gentillesse. Cependant, il y avait toujours des gens à qui son attitude et son caractère dit trop lisse déplaisait et qui se faisaient continuellement une joie de la titiller, alors qu’elle avait bien des choses plus importantes à penser. Elle qui ne cherchait justement ni ennuis, ni l’attention des autres, obtenait tout l’inverse…

C’était donc bien réveillé qu’elle se rendit au parc en fin de matinée dans le but de travailler sur ses devoirs. Elle avait choisi le parc pour la simple et bonne raison que c’était l’un des endroits les plus tranquilles et moins fréquentés à cette heure de la journée. Elle pensait qu’il était plus facile de se concentré dans un endroit calme, voir reculé à l’extérieur. D’autre part elle trouvait nettement plus agréable d’être dehors lorsque le beau temps était encore là plutôt qu’être enfermé à l’intérieur et ne pas pouvoir profiter des derniers jours ensoleillés de la fin de l’été.
Elle s’était alors assise seule, le dos contre l’un des quelques arbres robustes, et avait étalé sur ses jambes les affaires dont elle avait besoin tout en prenant bien soin de poser les autres à côté d’elle. L’arbre était à la fois un soutien pour son dos et une solution pour ne pas travailler allongé mais aussi un abri contre les grosses chaleurs.
Peu de temps après avoir commencé à s’avancer dans son travail, la Gryffondor aperçut sans lever la tête, une ombre qui se rapprocha d’elle. Elle n’y prêta d’abord aucune attention en supposant que c’était seulement quelqu’un qui passait près d’elle. Mais celui-ci ralentit le pas à quelques mètre de là où elle était pour finalement se poster au-dessus d’elle en s’exclamant :

« Oh non, ne me dis pas que tu fais tes devoirs comme la parfaite petite élève ? Avec ce temps il y a beaucoup mieux à faire tu sais... On pourrait faire des trucs ensemble si tu veux. »

La rouge et or reconnut alors immédiatement la voix de son interlocuteur, et n’eut aucun mal à deviner qui il était sans n’avoir encore tourné son visage vers lui. Au contraire, au son de sa voix elle leva les yeux au ciel d’un air exaspéré en pensant au plus profond d’elle *Encore lui !*, pour finalement se retourner vers le Serpentard en lui lançant un sourire forcé qu’elle ne chercha pas à cacher.

Abraxas était justement le type de garçon qui venait l’embêter pour son soit disant caractère trop lise et sa discrétion qu’il la faisait passer pour une fille banale. Jane n’avait jamais réussi à comprendre ce que le vert et argent lui voulait au juste. Pourtant il devait bien y avoir une raison pour qu’il revienne de manière régulière. Mais ça Jane n’en savait rien, elle s’imaginait juste qu’embêter les gens étaient un passe-temps pour le jeune homme comme pour beaucoup de Serpentard en général.

« J’en faisais mais j’ai terminé »

dit-elle en refermant ses cahiers et son bouquin.
En vérité Jane aurait bien continué si personne du genre d’Abraxas n’était venu la voir. Mais le fait que ce soit lui, la poussa à mentir pour ne pas qu’il lui fasse une sorte de moral par rapport au travail. Et elle savait qu’il en était capable à force de l’avoir dans ses pattes. Elle abandonna donc l’objectif qu’elle s’était fixé en se disant que de toute manière elle était déjà bien avancé dans ses devoirs, et ce ne serait surement pas un petit contre temps qui la mettrait en retard.
Ainsi, après avoir ramassé ses affaires et les avoir mise dans son sac en bandoulière, elle se retourna face à Abraxas et lui demanda :

« Alors que propose tu de faire ? »

C’était surement un comportement qui allait étonner le jeune Malefoy…

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Jane Loiyd & Abraxas Malefoy

« J’en faisais mais j’ai terminé »

Non sans blagues. Elle faisait vraiment ses devoirs ? Pourquoi est-ce qu’elle s’embêtait à les faire alors qu’elle pourrait se les faire faire par quelqu’un d’autre ? Ah… Parce que Jane était tellement naïve eet gentille que c’était peut-être elle qui les faisait pour les autres. C’est vrai que c’était aussi une hypothèse. Et si c’était le cas, il devait agir encore plus vite. Et puis si elle les faisait comme ça, parce qu’elle devait les faire ce n’était pas tellement mieux non plus.

« T’es sérieuse là ? T’as vraiment rien d’autre à faire ? Tu n’as pas de vie sociale ou autre truc beaucoup intéressant à faire que… tes devoirs ? »

Parce que si elle trouvait que faire ses devoirs était une activité enrichissante et amusante, il ne pouvait plus grand-chose pour elle. Là, ce serait un cas trop dur pour lui, ce n’était même pas sûr que cela puisse s’arranger. Mais mon, il valait mieux garder espoir après tout !

« Alors que propose tu de faire ? »

Pff… raté. Encore raté. Lui il attendait autre chose. Qu’elle le rembarre, qu’elle l’insulte lui dire de s’occuper de ses affaires et de la laisser tranquille, mais pas ça. C’était à en devenir désespérant à force, à croire que tous ses efforts ne servaient à rien ! Il soupira et s’assit auprès de la rouge et or. Finalement elle était beaucoup plus coriace que ce qu’il avait imaginé. Il allait devoir redoubler d’effort. Bon, réfléchissons. Il fallait qu’il trouve un sujet sur lequel il pourrait la faire réagir. Et finalement, Abraxas choisit le domaine où il était le plus compétant : la séduction.

« Dis-moi, tu sors toujours avec ton Gryffondor ? »

Il connaissait la réponse mais c’était un moyen pour lui d’enchaîner avec la suite de son « plan » qui en soit n’en était pas vraiment un.

« Il embrasse bien au moins ? Parce que, si tu veux, je pourrais te montrer comment on fait. »

Il espérait vraiment qu’avec ça elle réagisse, au pire elle le laisserait l’embrasser et il aura gagné au moins quelque chose. Un baiser ce n’est pas si mal, d’une petite Gryffondor pas mal foutue en plus, que demander d’autre ? Plus de caractère. Abraxas préférait les filles avec du caractère. Pas qu’il s’intéresse à Jane de cette manière mais bon… autant en profiter quoi !

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T’es sérieuse là ? T’as vraiment rien d’autre à faire ? Tu n’as pas de vie sociale ou autre truc beaucoup intéressant à faire que… tes devoirs ?

Jane n’avait préféré ne rien répondre à ça et laisser couler. La Gryffondor était loin d’être le genre de fille qui s’emballe au quart de tour, bien au contraire elle savait se contrôler et garder son calme en toute situation. Cela faisait longtemps qu’elle avait appris à se maitriser et ça sans l’aide de quiconque. En toute honnêteté, on pouvait lui envié son caractère pour ça, car il lui avait évidemment facilité la tâche. Néanmoins ce qu’elle ne disait pas tout haut, elle le pensait généralement très fort. Et oui, ce n’était pas parce qu’elle ne faisait pas toujours part de ses sentiments critiques en répliquant méchamment à l’oral comme tout le monde qu’elle n’en pensait rien. Elle gardait seulement ça pour soit, ne voulant pas mêler son opinion à celle des autres de crainte de semer une discorde qui l’obligerait à s’expliquer et attirerait l’attention sur elle, elle qui justement se voulait rester effacée.

A la suite de sa question, le Serpentard était venu s’asseoir au près d’elle. Surprenant alors la rouge et or qui s’était attendu à ce qu’ils bougent, mais apparemment le jeune homme en avait décidé autrement et devait avoir une toute autre idée en tête.

« Dis-moi, tu sors toujours avec ton Gryffondor ? »

Cette question venait confirmer les doutes chez la jeune femme : il devait avoir quelque chose derrière la tête sinon pourquoi aurait-il posé cette question soudainement ? Surtout qu’il savait très bien la réponse, c’était certain ! Mais alors pourquoi vouloir se la refaire préciser ? Jane n’en avait pas la moindre idée. Elle avait beau essayer de tourner la question dans tous les sens pourtant ! Mais rien, pas même un soupçon.
D’autre part elle savait d’ors et déjà à force de passer du temps avec Abraxas que répondre à sa question comme il l’espérait, était tombé directement dans ses griffes. Néanmoins il le fallait et puis à vrai dire le choix de réponse était déjà bien restreint pour le déconcerté dans sa lancé.

- Oui, pourquoi ?

-Il embrasse bien au moins ?

-Très bien, c’est gentil de t’en soucier.

Évidemment elle plaisantait en disant ces derniers mots car en réalité son état d’esprit était à l’heure actuelle plutôt exaspéré par le type de question. C’est vrai d’abord. C’était quoi ces questions ? Ou voulait-il en venir à la fin ? En tout cas, Jane attendait impatiemment la chute de son histoire pour pouvoir en finir pour de bon quand le vert et argent se décida enfin à mettre un terme à son attente.

-Parce que, si tu veux, je pourrais te montrer comment on fait.

-Nan, mais ça va pas

dit-elle en le repoussant d’un geste de la main.

La rouge et or s’était à peu près attendus à tout venant de lui, mais à ça elle devait bien avouer qu’elle n’y avait jamais songé. Jane savait très bien quel genre de personne était Abraxas - un séducteur. Mais de là à supposer qu’une idée aussi incongrue lui avait traversé l’esprit. Pas une seule seconde. C’était donc prise au dépourvu que la Gryffondor avait finalement réagit immédiatement pour défendre ses intérêts.
Le jeune homme ne devait pas être s’en savoir que son interlocutrice était fidèle à ces engagements, et dans ce cas de figure fidèle à Robin, son petit ami. En outre, il n’était pas question qu’elle le laisse échanger ne serait-ce qu’un baiser peu importe la plus stupide des raisons. Elle n’en ferait rien…

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Jane Loiyd & Abraxas Malefoy

Ah vraiment ? Elle osait ne pas lui répondre ? Non mais pour qui se prenait-elle celle-là ? Déjà qu’il faisait l’effort de poser des questions pour s’intéresser un minimum à elle. Oui bon d’accord, ça le faisait beaucoup rire aussi. Mais la question n’était pas là.

« Tu pourrais me répondre quand je te parle, espèce de mal élevée !! »

Bon il y allait un peu fort mais il était vexé par la réaction de la jeune fille. Vraiment, il n’arriverait à rien avec elle, ça il commençait à en être certain.

« - Oui, pourquoi ?

Nan mais sans blagues, pourquoi elle sortait avec ce naze ? Bon il ne lui demandait pas de sortir avec lui, parce qu’il avait déjà à faire avec plusieurs filles et qu’il ne sortait pas avec des gamines. Par exemple il y avait…. Bon en fait il ne savait pas vraiment avec qui elle pouvait aller parce qu’il ne connaissait pas trop les autres mecs et qu’il s’en fichait mais il savait qu’il y avait mieux.

« Franchement je te comprends pas. Moi si j’étais une fille je sortirais avec… moi. Oui parce que tout le monde sait que je suis le plus sexy de tout Poudlard. Et en plus je suis riche et sang-pur. Tu vois que des qualités ! »

Oui il avait juste oublié de dire qu’il était modeste en fait. Mais bon, le jour où il reconnaitra qu’il est légèrement prétentieux, les loups-garous feront des œufs !!

-Très bien, c’est gentil de t’en soucier. »

Quoi ? Attends à d’autre. Bon il n’avait pas embrassé Robin personnellement mais cela se voyait. Enfin c’est surtout Abraxas qui le voyait, comme… un sixième sens.

« Oh arrête ! Je sais très bien que tu me racontes des salades !! »

Franchement, il était sûr qu’elle allait accepter son baiser. Même Zadig aimait ça ! Alors Jane allait dire oui il en était sûr.

-Nan, mais ça va pas

Quoique… Non mais qu’est-ce qui lui prenait ?

« Oh ça va madame sainte-Nitouche ! Tu ne sais vraiment pas ce que tu perds en suite. »

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« Franchement je te comprends pas. Moi si j’étais une fille je sortirais avec… moi. Oui parce que tout le monde sait que je suis le plus sexy de tout Poudlard. Et en plus je suis riche et sang-pur. Tu vois que des qualités ! »

En entendant ces dires, Jane ne put s’empêcher d’éclater de rire. Quoi de plus drôle qu’entendre un Serpentard aussi prétentieux se ventant de son mince potentiel ? Je dis bien mince potentiel car aux yeux de Jane, il n’avait certainement plus grand-chose à faire envier après ça. A l’exception de sa clownerie peut-être ? Mwahaha. C’était à croire que sa discussion avec Abraxas la rendrait de bonne humeur finalement. En tout cas, la Gryffondor devait bien admettre que, dans un tel instant, se moquer d’autrui était à la fois une sensation tout à fait plaisante mais aussi expérience nouvelle pour la jeune femme qui avait pour habitude de respecter son entourage quel qu’il soit. En effet, d’ordinaire, la rouge et or ne supportant pas que l’on se paye la tête des autres, qu’on les titille régulièrement, qu’on leur balance des méchancetés en pleine figure, qu’on les martyrise ou encore qu’on en fasse des boucs émissaires, elle n’infligeait aucune de ces telles choses à une personne sous prétexte qu’elle ne l’aimait pas ou encore mieux pour passer le temps.
Néanmoins, d’après elle, la situation était ici différente. La victime en question était loin d’être un malheureux que l’on condamne à vivre un enfer, mais bien Abraxas, un Serpentard orgueilleux, le genre de la maison quoi ! Et puis en rire n’était pas non plus un crime, ce n’était pas comme si elle avait réellement de mauvaises intentions, des intentions de nuire à la personne…Voilà pourquoi la miss commençait à prendre gout à ce nouveau jeu, si on peut appeler ça ainsi.

« Mais tu n’es pas une fille, Abraxas. Et tu es loin d’imaginer ce qui se passe dans la tête d’une fille. D’ailleurs permets moi de t’apprendre que c’est bien plus compliqué que ce que tu sous entends.»

Evidemment la jeune femme avait plus ou moins repris son sérieux pour interpréter ces dernières paroles. Plus ou moins, vraisemblablement puisque son ton était doux et sonnait comme la voix d’un adulte qui explique à un petit enfant quelque chose, mais sa pensée était toujours autant sarcastique. Pour tout vous dire, elle n’avait pu éviter d’imaginer Abraxas en fille. Oui vous avez bien lu, en fille ! C’était plus fort qu’elle. Du coup ça lui avait donné une vision plutôt étrange qui la laissa quelques temps muette avec ce qui ressemblait à un sourire béat sur son fin visage. Mais très vite elle se reprit…

« Tu as l’air si sûr de toi…A mon avis, tu devrais mener une enquête pour revoir tes statistiques car soit tu es mal informer, soit tu n’es plus à jour, c’est une autre possibilité…. »

Jane, se mettait-elle à faire de la méchanceté gratuite ? Non, de l’humour seulement. Quelle idée ? Vous trouvez qu’il y avait une arrière-pensée dans ses propos ? Peut-être bien, en effet. Mais son interlocuteur l’avait quand même assez cherché. Vous ne trouvez pas ? En tout cas, si Jane avait sous-entendu la probabilité que Abraxas n’est plus autant la cote auprès de la gente féminine ou au moins qu’il n’était pas aussi séduisant à ses yeux qu’il l’avait déclamer lui-même, c’était pour tenter de le battre à son propre jeu en cassant tout ce qu’il énoncerait de la manière la plus douce (une manière qui lui correspondait donc), pour enfin avoir la paix ! Mais il fallait croire que ça ne suffisait pas pour lui couper l’herbe sous le pied ou même pour l’impressionner …

« Oh arrête ! Je sais très bien que tu me racontes des salades !! »

Jane croyait halluciner. Son interlocuteur se mêlait vraiment de tout, y compris ce qui ne le concernait en rien, il ne savait même pas ce qu’il racontait comme âneries mais il continuait avec insistance, certainement sûr qu’il soit le seul à avoir raison.

« Ferme là un peu, Abraxas. On sait très bien l’un comme l’autre qu’entre nous deux c’est toi qui raconte le plus de conneries. »

Ouf ! Qu’est-ce que ça pouvait lui faire du bien des fois de lâcher tout et de vider un peu son sac ! Ça enlevait un peu de poids qui pesait en elle. Mais ne vous m’éprenez pas ; même si la Gryffondor avait dit une partie de ce qu’elle pensait au Malefoy elle ne l’avait pas dit non plus sur un ton menaçant ou énervé mais toujours avec un élan blagueur. Après tout Jane était comme ça et non pas autrement. Elle ne deviendrait pas agressive du jour en lendemain, il ne fallait pas rêver non plus ! La preuve lorsque le Serpentard la traita de « sainte-Nitouche », Jane ne s’emporta même pas. Comme toujours, elle garda son calme.

-…Tu ne sais vraiment pas ce que tu perds en suite.

- Rassure toi, je n’ai pas besoin de savoir. Je suis heureuse avec Robin, et je n’ai pas nul besoin non plus d’aller voir ailleurs, si tu veux tout savoir.

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Jane Loiyd & Abraxas Malefoy

Abraxas ne sut pas vraiment si le fait d’avoir provoqué le rire de la jeune femme était une bonne chose. Elle se moquait incontestablement de lui. Le pire c’est que ce qu’il avait dit n’était pas le but. Il était très sérieux dans ses paroles. Et il ne faisait que dire la stricte vérité. Mais bon, Jane devait sûrement être quelqu’un d’anormal. Ce qui expliquait pourquoi elle sortait avec l’autre tâche. Néanmoins, il n’appréciait pas beaucoup qu’on se moque de lui. Surtout que venant d’elle, c’était vraiment très méchant. « Madame l’avocate des pauvres » se moquer de quelqu’un était assez irréaliste. Cela était tout de même rassurant dans le sens où tout ce que faisait le jeune homme ne servait pas à rien seulement, il préférait qu’elle s’attaque à quelqu’un d’autre qu’à lui.

« Mais tu n’es pas une fille, Abraxas. Et tu es loin d’imaginer ce qui se passe dans la tête d’une fille. D’ailleurs permets moi de t’apprendre que c’est bien plus compliqué que ce que tu sous entends.»

Le blond arqua un sourcil à ses paroles. Il ne lui demandait pas de lui apprendre à penser comme une fille. La psychologie féminine c’était quelque chose auquel Abraxas ne voulait pas toucher. C’était bien trop risqué et dangereux. Et puis heu… elle n’avait que quinze ans, qu’est-ce qu’elle en savait ? Oui il avait seulement deux ans de plus qu’elle, mais c’était tout de même deux ans. Il était majeur et en plus c’était un mec. Le rapport ? Il n’y en avait pas, mais on s’en fiche.

« Tu as l’air si sûr de toi…A mon avis, tu devrais mener une enquête pour revoir tes statistiques car soit tu es mal informer, soit tu n’es plus à jour, c’est une autre possibilité…. »

Ce fut autour du Serpentard de rire. Elle ne savait vraiment pas de quoi elle parlait. Abraxas était pratiquement sûre qu’elle était vierge, et donc il y avait vraiment des sujets qu’il ne fallait pas trop qu’elle aborde puisqu’elle était ignorante. Mais bon, il ne pouvait pas lui en vouloir d’essayer de contre-attaquer. C’en était presque… mignon. Aux yeux du jeune homme, Jane était un bébé à qui il fallait apprendre la vie. Malheureusement, il y avait toujours des pestiférés pour compromettre les plans des autres.

« C’est toi qui est très mal informée ma chère. Je parle aussi du côté physique de la chose que tu ne connais pas encore et que vu le truc que tu te trimbales, tu vas devoir attendre pour cela. Mais je trouve cela attendrissant que tu essayes de m’impressionner pour me contrer. Seulement… tu es encore très loin du but, gamine. »

Il avait parlé très calmement. Comme si il lui expliquait quelque chose. Après tout, c’était tout à fait cela. Même si ce rôle ne lui plaisait pas plus que cela, il fallait éduquer Jane. Pourquoi faisait-il cela déjà ? Ah oui, parce qu’il n’avait rien de mieux à faire !

« Ferme là un peu, Abraxas. On sait très bien l’un comme l’autre qu’entre nous deux c’est toi qui raconte le plus de conneries. »

Le jeune homme aurait pu se vexer. « Aurait » parce que bien que cela soit les bons mots, il n’y avait pas la bonne intonation. Ce n’était pas comme ça qu’on envoyait quelqu’un bouler voyons ! Il fallait qu’elle y mette un peu plus du sien si elle voulait être crédible.

« Non, non, non… Ce n’est pas comme ça qu’on envoie bouler quelqu’un. De plus, je ne raconte pas de conneries, je dis simplement ce qui est évident. Comme tu es amoureuse de l’autre abruti, et crois-moi c’est très difficile de le dire, tu n’es pas objective. Moi je suis un regard extérieur DONC j’ai raison ! »

Les jeunes… Il fallait vraiment tout leur dire ! Abraxas eut la pensée que cela devait vraiment être pénible d’être parent… Enfin bref, ce n’était pas le moment de penser à cela. Autant revenir sur sa conversation avec la Gryffondor.

- Rassure toi, je n’ai pas besoin de savoir. Je suis heureuse avec Robin, et je n’ai pas nul besoin non plus d’aller voir ailleurs, si tu veux tout savoir.

Allons-y sortons les violons ! Lançons une valse avec plein d’autres trucs fleur bleue. Les « je t’aime, moi aussi » ce n’était pas le rayon d’Abraxas, loin de là. Il préférait grandement les « je t’aime, moi non plus » ou encore les « on s’aime pas mais viens on va s’éclater ! ». Il lui lança un regard blasé puis soupira de lassitude. Pauvre Jane… Une idée germa soudain dans son esprit. Il piqua le sac de la jeune femme avant qu’elle proteste et fouilla dedans quelques instants. Il prit ensuite ce qui ressemblait à un journal intime et fit semblant de le lire, puisqu’il était évidemment protégé par un sort.

« Cher journal, aujourd’hui j’ai passé une journée merveilleuse avec l’amour de ma vie. On est resté à se câliner et à se promettre notre amour mutuel pour toujours. Il m’a même dit qu’un jour il m’épouserait et qu’on aurait plein d’enfants et bla et bla et bla… Nan mais franchement, c’est complètement nul d’être avec lui ! Pourquoi tu restes avec ce nul ? Et si tu me sors un « parce que je l’aime » je te jure que je te frappe, parce que ce n’est pas une réponse ! Et puis, toi qui es tellement attachée à ta famille, tu crois que ton frère est heureux de cette situation ? Qu’il considère déjà Robin comme son frère ? Crois-moi, je le vois en cours, si tu voyais les regards qu’il lui lance… S’il pouvait tuer quelqu’un part un simple regard… Ton naze de copain serait déjà mort depuis longtemps ! »

Tout ce qu’Abraxas avait dit était vrai. Il n’avait rien inventé pour une fois.

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