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 Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)

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Gabrielle Rookwood
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Message#Sujet: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeLun 13 Aoû - 14:19

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Gabrielle s’était dit, bêtement sans doute, que tout irait mieux une fois qu’elle aurait son fils dans ses bras. Et oui, bien sûr, elle se sentait mieux quand elle pouvait porter Augustus dans ses bras, quand elle l’avait contre lui, quand elle se préoccupait seulement de son bien être (quoi que même quand elle n’allait pas si bien que cela, c’était en grande partie parce qu’elle se souciait justement trop de son bien-être).  Quand elle ne pensait qu’à son fils et à son époux, elle se sentait bien, malheureusement ça ne durait jamais très longtemps, ou du moins pas assez longtemps à son goût. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se sentir angoisser, c’était sans doute idiot, mais elle n’y pouvait rien. Elle avait tellement peur qu’il arrive quelque chose à son fils, qu’il lui arrive quelque chose. Mais bon, en même temps, elle savait qu’elle devait prendre sur elle… même si c’était plus difficile par moment que pour d’autre. Malheureusement… elle ne pouvait pas toujours compter sur son bon sens, sur sa logique, parce qu’elle avait encore quelques épisodes… étranges pouvons-nous dire.

Mais ce jour-là, Gabrielle ne voulait pas du tout y penser. Elle avait envie de profiter de sa journée, ce qui n’arrivait quand même pas souvent au final. Elle n’avait pas spécialement prévu de faire quoi que ce soit d’exceptionnel, simplement rester chez elle pour profiter de la compagnie de son fils, pendant que Raziel était à Poudlard comme toujours. Elle avait hâte que les grandes vacances arrivent. Même si son mari allait sans doute avoir besoin de faire des choses pendant ses vacances, pendant que l’école sera terminée, elle savait qu’il allait être beaucoup plus présent et elle avait hâte que ça soit le cas. Ainsi, ils allaient pouvoir passer beaucoup plus de temps tous les trois et ça allait être parfait pour tout le monde, Gabrielle espérait qu’elle allait même pouvoir… abandonner ses quelques démons.

Elle venait de coucher Augustus et en profitait pour se reposer un peu, s’installant dans le salon avec un livre qu’elle avait déjà lu, mais qu’elle adorait. Elle aurait bien été tenté par un peu de nouveauté, parce que tous les livres qu’elle avait, elle les avait déjà dévorés. Mais elle n’osait pas se rendre à la librairie. À cause de ce qui s’était passé avec James la dernière fois, elle ne se voyait pas vraiment y retourner et honnêtement, elle n’avait aucune envie de se rendre dans une autre librairie. Elle avait quand même ses petites habitudes. Elle était donc plongée dans ce livre qu’elle avait déjà lu, quand on frappa à la porte. Comme souvent, elle se demandait qui venait, si ce n’était pas… mais elle prit sur elle pour aller ouvrir cette porte en toute confiance, ou en tout cas en essayant d’avoir toute confiance. Elle afficha un grand sourire quand elle vit Rudolf.

« Hey, salut ! Je ne m’attendais pas à te voir. »
Ce qui n’était en aucun cas un reproche, bien au contraire, ça lui faisait plaisir. Elle se décala pour le laisser entrer. « Tu vas bien ? »
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Rudolf Brand
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeLun 13 Aoû - 18:38


Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
G

abrielle et Rudof, c'était une vieille histoire d'amitié... incompréhensible, peut-être, aux yeux de certains, tant leurs caractères n'avaient aucun rapport, mais parfaitement sincère quoi qu'il en soit. Au point qu'elle ait su perdurer, contre toute attente. Allez savoir ce qui faisait que leur amitié avait tenu quand Rudolf n'avait autrement gardé contact avec aucun de ses anciens camarades de Beauxbâtons, il ne se l'expliquait pas lui-même, pour tout dire.C'était peut-être parce que Gabrielle avait une patience d'ange, ou juste parce qu'elle lui connaissait des qualités qu'on pouvait difficilement lui reconnaître quand on ne le connaissait pas de longue date. En tout cas, c'était un fait, Gabrielle était la plus vieille amie de Rudolf, et une des plus précieuses également, au demeurant.

Ce qui faisait qu'il avait quelques scrupules à ne pas lui avoir rendu visite avant, alors qu'il savait pertinemment qu'elle avait accouché, et qu'elle devait s'attendre à le voir. Ce n'est pas qu'il ne voulait pas, c'était juste que... Bon, honnêtement, c'était un peu bizarre pour lui de côtoyer Gabrielle maintenant qu'elle était mariée, déjà. Pas qu'il y ait eu quoi que ce soit d'ambigu entre eux, pourtant (contre toute attente d'ailleurs, car Gabrielle était très belle et Rudolf avait toujours eu un faible pour les blondes), mais voilà, il avait le sentiment que les considérations de femme mariée de Gabrielle ne serait plus conformes aux siennes. Et puis... et puis il détestait les gosses, voilà. Féliciter Gabrielle, soit, mais il n'avait pas envie de prétendre gagatifier devant un petit chiard qui avait de bonnes chances de lui pleurer dans les bras. Si son amie était une maman heureuse, tant mieux pour elle, mais il avait l'impression que ça allait creuser un fossé un peu plus grand entre eux.

Depuis l'annonce de la grossesse de Gabrielle, ils s'étaient à peine vus, par conséquent... Au point que Rudolf n'avait pas vraiment eu l'occasion de voir la santé mentale de son amie décliner. Certes, il avait constaté qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme la dernière fois, mais il avait mis ça sur le compte de sa grossesse. Un truc de femme enceinte, quoi, en somme. Oui, il n'y connaissait vraiment rien.

Malgré tout, il avait pris sur lui et destiné d'aller la voir. C'était sa résolution à son retour d'Italie... il ne se déroberait pas cette fois, même si le marmot serait forcément dans les parages. Et puis... C'est vrai quand même, son amie lui manquait sacrément. Il avait besoin d'elle, pour se remettre un peu les idées en place. C'était la seule personne au monde qui savait le raisonner... Même s'il estimait ne pas avoir vraiment de bonnes raisons de l'être, en l'occurrence.

-Désolé, j'ai mis du temps à venir.
Il tira de son sac un assortiment de friandises venues d'Italie et les lui tendit. Tiens, cadeau. Désolé, j'ai rien pris pour... Mince, c'était quoi son nom déjà ? Bon, tant pis. Comment tu vas, toi ?



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Gabrielle Rookwood
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeSam 13 Oct - 16:40

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Gabrielle se contenta d’adresser un sourire à Rudolf quand il s’excusa d’avoir mis du temps à venir. Il était évident que la jeune femme ne lui en voulait en aucun cas, bien au contraire. Elle se doutait un peu que ce n’était pas évident pour son ami, rapport à son mariage, sa grossesse et son accouchement. Mine de rien, Gabrielle avait une vie bien différente d’autres fois et Rudolf n’était pas du tout dans la même optique. Quand elle avait décidé de se marier et de fonder une famille, de son côté il continuait sa carrière de joueur de Quidditch et de tombeur de jeune femme (et en même temps, il avait raison, si les jeunes femmes tombaient toutes sous son charme, autant qu’il en profite – parce que même s’il n’y avait jamais rien eu d’ambiguë entre eux, Gabrielle reconnaissait quand même que son ami était un très bel homme). Ils n’avaient pas les mêmes vies, mais en même temps ce n’était pas comme s’ils avaient déjà eu des vies similaires. À se demander comment ils avaient pu s’entendre pendant leurs études et comment leur amitié avait duré dans le temps. Mais tout ce qui comptait, c’était qu’ils tenaient encore l’un à l’autre. En espérant que ça dur… Gabrielle n’était pas sur que sa vie « idyllique » dure malheureusement.

« Merci c’est adorable. » Dit-elle en prenant le paquet de friandise que Rudolf lui tendit. « Et il s’appelle Augustus. » Ajouta-t-elle dans un sourire, comprenant que son ami ne se souvenait pas du nom de son fils. Et encore une fois, elle ne le lui reprochait pas. « Il est couché, on est tranquille. »

Ça tombait bien en effet, parce que Gabrielle avait envie de profiter pleinement de la présence de son ami. Ces derniers temps… c’était un peu compliqué forcément. Elle ne voyait plus réellement James depuis ce qui s’était passé et par chance… Rudolf n’avait pas vraiment vu les quelques soucis qu’elle avait eu. Alors, elle comptait bien en profiter. Surtout qu’elle n’avait pas eu le sentiment de sourire autant que depuis qu’il était arrivé.

« Tu veux boire quelque chose ? Café ? Thé ? Ou tout autre chose de plus fort ? »
Elle aurait sans doute proposé d’office du thé à un anglais pur souche, parce que ces derniers avait cette adoration du thé incroyable. Mais il y avait tant de boisson agréable en ce bas monde et Gabrielle ne pensait pas forcément à de l’alcool. Une bonne tasse de café c’était toujours très agréable. « Comme ça tu vas pouvoir me raconter toutes tes dernières aventures. »

Parce que si quelqu’un avait quelque chose à raconter, c’était sans aucun doute lui. Bon, Gabrielle pouvait revenir sur son accouchement, sur les premiers temps avec Augustus, à quel point son fils la comblait, mais elle n’était pas sûre que ça soit quelque chose qui intéresse réellement Rudolf. Et ça convenait très bien que ce dernier lui parle un peu de ce qu’il avait fait dernièrement, ça allait lui permettre de sortir un peu de son quotidien.
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeDim 14 Oct - 15:42


Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
M

algré la maladresse dont le joueur de Quidditch avait clairement fait preuve, son amie semblait malgré tout heureuse de son cadeau, et c'était ce qui comptait. C'était l'avantage aussi d'avoir une amie aussi adorable et conciliante que Gabrielle Rookwood, elle n'allait pas vous piquer une crise à la moindre maladresse (mais il ne réalisait pas que Gabrielle avait pas mal changé, dernièrement). Elle semblait très sincèrement contente de son cadeau et ne se formalisa même pas du fait qu'il ne soit plus capable de se souvenir du nom de son fils... En même temps, à présent qu'elle le lui répétait, il se disait qu'il ne l'aurait effectivement jamais retenu. Quoi qu'il allait bien trouver un moyen mnémotechnique ou un autre. Augustus, ça faisait très... allemand, comme prénom, c'était un début de piste. Ceci dit, le jeune homme n'avait définitivement aucun intention de s'appesantir sur le sujet. C'était comme ça, les gosses, surtout aussi petits, ce n'était vraiment pas son truc, et il était franchement ravi que Gabrielle le comprenne et ne le lui reproche pas. Il était certain que d'autres jeunes mamans dans sa situation ne se seraient pas privées de lui faire des remarques. Mais en même temps, il n'y avait pas de jeunes mamans dans son entourage, exception faite de son interlocutrice, et c'était bien parce que c'était elle. Il ne faudrait pas s'attendre à une telle considération de sa part envers qui que ce soit d'autre. Augustus était couché, ils étaient donc tranquilles. Pour Rudolf, c'était très clairement l'une des meilleures choses qu'elle pouvait bien lui dire.

-Donne-moi ce que t'as de plus fort,
dit-il dans un sourire quand la jeune femme lui demanda ce qu'il pouvait avoir envie de boire. Mais seulement si tu m'accompagnes.

Ce n'est pas qu'il attendait de son interlocutrice qu'elle s'alcoolise outre mesure, mais il se disait qu'elle ne devait pas avoir tant d'occasions que cela de se lâcher, surtout depuis qu'elle avait rejoint la famille Rookwood, même si elle le faisait certainement avec le plus grand bonheur. Lui, il avait juste envie de se retrouver face à une amie qui n'aurait pas de responsabilités d'adultes et avec qui il pourrait parler de tout et de rien. Ce n'était peut-être pas une attitude très saine ou constructive, mais c'était ainsi. Rudolf avait toujours fonctionné de la sorte, ce n'était pas demain la veille que les choses allaient changer.

-Et je ne sais pas si tu vas trouver mes dernières aventures si intéressantes que ça. A moins que tu te sois découvert une passion soudaine pour le Quidditch ?


S'il n'était clairement pas un adepte de la vie de famille, il savait qu'à contrario, le mode de vie qu'il menait n'aurait pas non plus convenu à Gabrielle. Mais c'était, au fond, leur différence qui faisait leur force.






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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMer 19 Déc - 19:21

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Gabrielle afficha un sourire quand Rudolf lui demanda de lui servir ce qu’elle avait de plus fort, ce qui ne l’étonnait pas spécialement. Elle le connaissait bien quand même, elle savait bien que le jeune homme n’était pas de ceux qui passait son temps à boire du thé, avec les petits gâteaux pour le the time des anglais qui se respectait. Elle n’était donc pas surprise d’entendre le jeune homme lui réclamer quelque chose de fort, mais quand il affirma qu’il voulait qu’elle l’accompagne, c’était plus surprenant. Non pas que Rudolf l’étonne à ce point non plus, mais disons que ça faisait longtemps qu’on ne lui avait pas fait une telle proposition. En même temps, Gabrielle ne passait pas son temps à boire de l’alcool non plus, même si ça lui arrivait. Elle s’était retenu de le faire pendant sa grossesse, en grande partie parce que plus rien ne passait vraiment, et les dernière semaines avaient été bien trop éprouvantes pour qu’elle envisage d’en ajouter plus avec de l’alcool. Elle hésita donc un peu, vraiment, parce qu’elle ne savait pas si c’était une bonne chose d’accompagner son ami, même si elle n’avait pas besoin d’en boire de trop non plus. Juste un verre, c’était très bien.

« Très bien. »
Répondit-elle donc, simplement, avant de leur servir donc deux verres d’un alcool fort, écoutant son ami décliner le fait qu’elle veuille en apprendre un peu plus sur ses aventures, ou encore sur ses histoires de Quidditch. Gabrielle ne pouvait pas nier le fait qu’elle avait effectivement que peu d’intérêt pour le sport. Ce n’était pas contre Rudolf bien évidemment, mais elle n’avait jamais réellement été passionné par le Quidditch, même si elle avait quand même eu l’occasion de voir quelques matchs. « Le Quidditch peut-être pas en effet. » Répondit-elle, dans un fin sourire. « Mais tu dois bien avoir des choses à raconter à ta vieille amie non ? À moins que tu penses que je n’ai aucune raison d’en apprendre un peu plus de ce que tu fais. »

Elle afficha un sourire en coin à sa remarque. Elle ne pensait pas que son ami rechignait à lui répondre, parce qu’il considérait qu’elle n’avait pas d’intérêt à en apprendre un peu plus sur ce qu’il faisait dernièrement. Quand bien même, c’était évident qu’ils avaient des vies vraiment différentes. Ils n’avaient pas du tout la même façon de vivre, quand Gabrielle avait décidé de se poser, de se marier, de fonder une famille, Rudolf continuait d’avoir une vie bien délurée. Mais en même temps, ça lui correspondait bien, c’était dans son caractère. Les deux amis n’avaient pas du tout la même façon de penser, le même caractère et même les mêmes envies, mais ça ne voulait pas dire qu’ils ne pouvaient pas s’entendre à merveille pour autant. C’était justement parce qu’ils étaient différents qu’ils s’entendaient si bien. Gabrielle était sûre que c’étaient parce qu’ils ne se ressemblaient pas que leur amitié perdurait dans le temps.
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMer 19 Déc - 19:37


Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
R

udolf but une bonne gorgée de l'alcool que lui proposa son interlocutrice, parfait, ça faisait entièrement l'affaire. Pas qu'il ait l'intention de se mettre une mine, là, tout de suite, mais il appréciait de pouvoir mâtiner ces retrouvailles d'un verre bien tassé histoire de compléter le tableau comme il se doit, même s'ils souffraient pour commencer du syndrome qui touche bien souvent les amis qui ne se sont pas vus pendant beaucoup trop longtemps : ces derniers mois, il leur était forcément arrivé des tas de choses, mais ce n'est pas pour autant qu'ils avaient énormément à se dire, il faut croire. En tout cas, puisque le sujet du Quidditch ne touchait pas spécialement Gabrielle, Rudolf estimait qu'on avait rapidement fait le tour le concernant. C'était juste... un fait. Sa vie tournait presqu'intégralement autour du Quidditch. Rudolf était bien loin de s'en plaindre, parce qu'il aimait vraiment ce qu'il faisait, et qu'il ne saurait être plus heureux que sur un balai, mais il pouvait comprendre que cela échappe à certains et ait le don de les étonner;

-Voilà que tu essaies de me culpabiliser, maintenant,
répondit Rudolf en souriant. Ce qu'il trouvait quelque part assez abusé... parce que, après tout, elle non plus ne lui avait pas dit grand-chose pour sa propre vie. Bon, on pouvait lui arguer que sa vie tournait autour de son mioche et que c'était pour ça. Mais, eh bien, la vie de Rudolf, elle, tournait autour du Quidditch, alors on en revenait au même. Je suis désolé, c'est vrai, le Quidditch, c'est à peu près les trois-quarts de mon temps, et le reste de mon temps, je dors, j'écume les bars ou je revois de vieilles amies, précisa-t-il avec un sourire.

Ce qu'il y avait de plus irrégulier dans sa vie, c'était certainement ses conquêtes amoureuses, et il ne se voyait pas en faire l'étalage en présence de son interlocutrice. Pas qu'il ait ce genre de pudeur, à la vérité... ça non, il ne se privait pas de se vanter de son tableau de chasse en certaines circonstances, mais Gabrielle... bah... c'était juste qu'elle n'était pas le genre d'amie avec qui il se voyait parler de ça.

-J'ai passé plusieurs semaines en Irlande pour disputer une série de match et les Busards l'ont emporté, j'ai à peine eu le temps de visiter et je suis encore crevé... Et même maintenant que je suis de retour à Londres, j'ai à peine eu le temps de rendre visite à mes parents. Je cours un peu dans tous les sens... et je te jure que c'est vrai, je vis Quidditch, je bois Quidditch, je mange Quidditch, c'est épuisant même pour moi. Mais et toi, alors, peut-être que tu n'as pas envie de me raconter ce que tu fais ?
répondit-il pour lui renvoyer sa remarque.




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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMar 26 Fév - 17:06

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Gabrielle afficha un sourire quand Rudolf affirma qu’elle cherchait à le culpabiliser. Ce qui n’était clairement pas le cas, mais s’il devait se retrouver à culpabiliser, ça ne serait pas une si mauvaise chose en soit. Gabrielle avait parfaitement conscience que son ami ne cherchait pas à ne pas lui raconter sa vie, et que c’était surtout que toute son existence devait tourner autour du Quidditch et potentiellement de ses conquêtes. Puisque même si la jeune femme et lui ne parlaient pas du tableau de chasse du jeune homme, Gabrielle avait bien conscience qu’il ne laissait pas les jeunes femmes indifférentes. Ce qui était normale, Rudolf était quand même un jeune homme plus que charmant. Même s’il n’y avait jamais rien eu de tendancieux entre eux, Gabrielle était quand même capable de reconnaître que son ami était un beau jeune homme qui n’avait aucun souci à charmer les jeunes femmes. C’était déjà le cas quand ils étaient encore en étude, alors maintenant qu’il était une grande star de Quidditch ça devait l’être encore plus.

Rudolf précisa donc que oui, il n’y avait bien que le Quidditch dans sa vie globalement et quand il ne se trouvait pas sur un balai, il écumait les bar ou encore prenait la peine de rendre visite à de vieille amie. Gabrielle lui adressa un sourire amusé, il s’en sortait vraiment très bien. Il prit quand même la peine de rentrer un peu plus dans les détails, en précisant qu’il avait passé pas mal de temps en Irlande, mais qu’il n’avait pas spécialement eu le temps de visite. Et même maintenant à Londres, il n’avait pas eu le temps encore de voir ses parents.

« Je suis sûr que tu t’en sors très bien. » Répondit-elle, parfaitement sincère, avant de répondre à la question de son ami. « Eh bien, je vis bébé, je mange bébé, je bois bébé. » Affirma-t-elle dans un sourire, pour reprendre les propos de son ami. « Je passe beaucoup de temps à donner du lait, changer des couches et faire des câlins. » Ce qui lui convenait très bien en soit, Augustus était un parfait petit ange et elle n’avait aucune envie de se passer des moments qu’elle pouvait vivre avec son fils. Mais au final, tout cela n’était peut-être qu’un bonheur de façade qu’elle s’efforçait de garder.

Parce qu’au fond, il y avait certaine chose qu’elle pourrait bien dire à Rudolf, des événements sur lesquelles elle pourrait se confier, mais elle n’osait pas. Pas qu’elle n’avait pas confiance en son ami, mais c’était surtout bien trop grave. Que ça soit les événements concernant Raziel, ou encore ce qu’elle avait pu faire elle de son côté. Ces pensées qu’elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir et le sentiment de perdre le contrôle.

« Tu ne regrettes jamais… d’avoir suivi cette voix ? » Demanda-t-elle finalement, ce qui pouvait donner peut-être le sentiment d’être sorti de nulle part. Mais elle se posait vraiment la question.
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMar 26 Fév - 18:58


Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
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udolf afficha un sourire sincère quand Gabrielle lui assura qu’elle était convaincue qu’il s’en sortait très bien. Il n’avait besoin de personne pour en être convaincu. Même si Rudolf était parfois épuisé et que son métier exigeait beaucoup d’investissement et de rigueur, il n’avait jamais remis en question ce qu’il estimait être son talent naturel, et il était tout à fait certain, oui, qu’il s’en sortait très bien. Mieux que bien, même. Sans dire qu’il était le meilleur, il faisait partie du haut du panier. Mais un compliment ami, même venu d’une personne qui, de ce qu’il savait, ne l’avait jamais vu jouer, eh bien, il appréciait vraiment et ça lui faisait le plus grand bien. En tout cas, il pensait avoir résumé à la perfection sa situation. Le Quidditch, c’était toute sa vie, et c’était une vie qui lui réussissait parfaitement.

Et tout comme la vie du jeune homme avait tendance à se résumer à sa carrière (même s’il y avait quelques à-côtés, mais les filles qu’il fréquentait avaient aussi tendance à rester dans la thématique, soit parce qu’il couchait sans vergogne avec ses groupies, soit parce qu’il couchait avec l’une de ses concurrentes directes sur le terrain), celle de Gabrielle se résumait à l’heure actuelle à son gosse. Rudolf retint une grimace qui aurait été malvenue quand Gabrielle lui affirma, reprenant sa formule, qu’elle vivait, mangeait et buvait bébé… Rudolf avait sûrement trop d’imagination, parce que des images peu engageantes lui venaient en tête. Mais bon, aux dernières nouvelles, Gabrielle n’était pas cannibale, tout comme Rudolf, de son côté, ne mangeait pas du Quidditch par tous les orifices. Bref, ces derniers temps, tout ce qu’elle faisait tourner autour de son fils. Rudolf s’en était douté, en même temps. C’était normal pour une jeune maman. Et ça ne faisait que conforter le jeune homme dans l’idée qu’il n’avait pas franchement envie de devenir papa de sitôt (bon, un jour oui, mais dans longtemps). Il n’était pas capable de réduire sa vie à celle d’un autre être humain. C’était sans doute pour cette raison que sa vie sentimentale était un tel fiasco (monumental) d’ailleurs.

Rudolf cherchait quelque chose à répondre sans trop savoir ce qu’il pourrait dire (il n’avait pas spécialement envie d’entendre une quelconque anecdote sur le gosse, même s’il devrait essayer de s’intéresser davantage, il le savait bien). Mais Gabrielle le prit de court en posant une question à laquelle il ne s’était pas du tout attendu. Est-ce qu’il regrettait d’avoir choisi cette voie ? D’où ça lui venait, cette question.

-Pas du tout
, répondit-il, sûr de lui. J’adore ma vie comme elle est, je ne l’échangerais contre rien au monde. Pourquoi, tu as des doutes, toi ?

Sa question ne venait pas complètement de nulle part, si ?





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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeLun 13 Mai - 14:47

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Gabrielle n’avait pas spécialement envie d’ennuyer Rudolf avec ses histoires de jeune maman, elle avait conscience que tout cela dépassait un peu le joueur de Quidditch. En même temps, clairement, les deux amis avaient quand même des vies bien différentes. Ils étaient différents depuis toujours, mais ça ne les empêchait pas de s’entendre. C’était comme ça, ils parvenaient malgré leurs différences à s’entendre, mais ce n’était pas pour autant que Gabrielle avait vraiment envie de bassiner son ami avec ses histoires de bébé, alors que clairement ce n’était pas des choses qui concernait Rudolf. Comme ce dernier ne la bassinait pas non plus avec ses matchs de Quidditch. Même si en soit, ça ne la dérangeait pas qu’il lui en parle, en fait elle devait bien avouer que ça lui changeait quand même un peu les idées.

Ça lui faisait vraiment du bien de parler avec Rudolf, même si elle ne pouvait pas oublier non plus tout ce qu’il y avait à côté quand même. Elle avait vraiment envie d’en dire plus à son ami, mais elle ne savait que trop bien que c’était impossible. Elle ne pouvait que penser à ce qui était arrivé avec James, qu’elle n’avait pas vu depuis l’incident, si on pouvait appeler ça un incident. Elle ne pouvait rien dire à son ami, même si elle avait sincèrement envie de le faire. En tout cas, Rudolf lui apprit qu’il ne regrettait pas une seule seconde sa vie, qu’il l’aimait telle qu’elle était. Qu’il ne l’échangerait contre rien du tout. Gabrielle afficha un sourire aux propos de son ami, appréciant de les entendre, justement parce qu’elle voyait bien qu’il était sincère, qu’il pensait vraiment ce qu’il disait. En même temps, la jeune femme n’en doutait pas réellement, elle savait bien que son ami était heureux.

« Non. » Répondit-elle doucement, dans un fin sourire, quand Rudolf lui demanda si elle avait des doutes de son côté. Non, elle n’en avait pas, pas vraiment en tout cas. Gabrielle savait que Raziel était l’homme de sa vie, elle savait qu’ils étaient destinés à être ensemble et elle n’avait aucune envie de douter une seule seconde de ça. Mais en même temps, elle ne pouvait pas complètement cacher le fait que tout n’était pas rose non plus. « Je suis un peu fatiguée en ce moment. » Avoua-t-elle tout de même, décidant de mettre encore une fois tout cela sur le coup de la fatigue, parce qu’elle se disait qu’au fond ça ne devait être que ça. Mais en même temps, elle savait bien que ça ne l’était pas, qu’il y avait des menaces. Elle savait bien que les choix de vie de Raziel, de son côté, pour l’affecter et ça l’affectait en réalité, c’était évident. Mais elle ne pouvait pas dire grand-chose dans tous les cas. « Mais je suppose que c’est normal. » Ajouta-t-elle dans un nouveau sourire, qu’elle força un peu.

Elle n’avait aucune envie d’inquiéter son ami, ça ne servait à rien de toute façon.
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeLun 13 Mai - 18:52


Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
M

ême si la première réponse de Gabrielle tendait à rassurer Rudolf, ce dernier s'abstenait tout de même de la prendre complètement pour acquise... Il connaissait tout de même suffisamment son amie pour savoir qu'elle se comporterait autrement s'il n'y avait pas un truc pour la tracasser. Est-ce que c'était quelque chose de grave ou d'anodin, ça, en revanche, il ne pouvait pas le savoir et était dans l'incapacité de parler à sa place. Il espérait, dans tous les cas, que ce n'était pas grand-chose, qu'il n'y avait pas matière à s'inquiéter outre mesure. Dans le cas contraire, il y avait de fortes chances qu'il ne sache tout simplement pas comment réagir, il n'avait jamais été doué pour ce genre de choses, très clairement. Alors non, Gabrielle n'avait pas l'air de parler pour elle, pas vraiment, ceci dit, elle ne semblait pas si épanouie que ça.

Cela dit, elle avait sûrement raison de mettre ça sur le compte de la fatigue. On fait toujours tout un topo aux futures mamans en leur assurant qu'elles ne seront jamais aussi heureuses et épanouies que quand elles deviendraient mères, mais c'était le genre d'affirmation qu'il fallait clairement prendre avec des pincettes de manière générale, et pour des raisons évidentes : un accouchement, c'était épuisant, s'occuper d'un bébé, c'était éreintant. Un rythme à prendre, sûrement, et la baby blues, c'était assez monnaie courante. Ce n'est pas que Rudolf y connaisse grand-chose de son côté ceci dit, mais suffisamment en tout cas pour s'être promis de ne jamais avoir d'enfants, et être tout à fait déterminé à s'y tenir.

-C'est même sûr que c'est normal
, répondit Rudolf en déposant une main rassurante sur l'épaule de son amie.

A présent qu'il savait ce qui arrivait à Gabrielle, il se sentait rassurée. Il fallait juste qu'elle prenne un rythme, qu'elle se repose un peu, une fois que ce serait chose faite, elle serait capable d'affronter la vie avec les meilleures armes possibles, et c'est sûr qu'elle serait la meilleure maman du monde, c'était même de l'ordre de la plus pure évidence, en réalité. Il se disait que toutes les jeunes mamans devaient en passer par là, d'ailleurs. Un rite de passage sacrément chiant, mais indispensable à toute jeune maman qui se respecte.

-Il faut juste que tu prennes un rythme, et quand ce sera fait, ça ira beaucoup mieux.


Il était peut-être trop optimiste, mais en même temps, il n'avait pas envie d'enfoncer Gabrielle non plus. Et pourquoi les choses se passeraient forcément mal, après tout ? Objectivement, elles avaient aussi de bonnes chances de se dérouler parfaitement bien une fois la période de flottement post-accouchement passée... Il préférait voir les choses sous cet angle positif pour sa part en tout cas.




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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMer 31 Juil - 15:17

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
C’était juste de la fatigue, évidement, rien que cela et juste cela. Gabrielle le savait elle-même au fond que ce n’était pas juste de la fatigue, mais elle était si décidée à s’en convaincre elle-même qu’elle finissait quand même un peu par y arriver. Elle avait envie de croire que c’était juste cela, qu’une fois qu’elle sera moins fatiguée (parce qu’elle avait quand même eu une grossesse éprouvante) tout irait bien mieux. En tout cas, la jeune femme n’avait pas du tout envie d’inquiéter Rudolf pour pas grand-chose. Même si elle n’avait pas plus envie de s’inquiéter elle-même… Quand bien même, au fond, elle savait bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, elle ne voulait simplement pas le reconnaître. Elle n’avait pas envie de constater à quel point ça n’allait pas, parce qu’elle voulait que tout aille bien.

Gabrielle afficha un sourire quand son ami déposa une main sur son épaule en lui affirmant que c’était même sûr et certain normal, qu’il fallait simplement qu’elle trouve le rythme et une fois que ça allait être le cas, tout irait très bien. Quand Gabrielle l’entendait comme cela, elle avait évidemment envie de le croire et de se dire que c’était exactement ce qui allait se passer. Parce qu’il n’y avait aucune raison que ça ne soit pas le cas.

« Oui, c’est tout à fait ça. » Dit-elle dans un sourire, qu’elle cherchait à rendre le plus convaincant possible. Il n’y avait aucune raison que ça ne soit pas ça… bon, d’accord, il y en avait plein, mais la jeune femme n’avait pas envie de se prendre la tête pour rien. « C’est que mine de rien, ça fait quand même pas mal de changement dans ma vie ces derniers temps. » Mine de rien, la jeune femme venait quand même de devenir mère, elle avait vécu pas mal de changement depuis qu’elle avait décidé de venir en Angleterre dans le but de vivre avec Raziel. Il y avait eu un nouveau rythme de vie parce qu’elle vivait avec l’homme de sa vie, il y avait eu son mariage, puis sa grossesse, son accouchement et tout le reste donc. Ça faisait quand même énormément de changement en peu de temps, alors il fallait simplement que Gabrielle s’y fasse. « Tout est vraiment différent en plus depuis que je suis ici. »

Ce qui en soit était une bonne chose, parce que Gabrielle avait la possibilité de vivre avec son époux tout de même. Raziel était un homme parfait, attentionné, aimant, elle était vraiment heureuse à ses côtés. Cela dit, il y avait quand même une certaine pression à être une Rookwood maintenant, surtout que Raziel portait quand même une marque des ténèbres sur son avant-bras, ça n’avait rien d’une « bonne » chose. Mais bon… il ne fallait pas qu’elle pense à tout cela, ça n’avait pas beaucoup d’importance… du moins, Gabrielle ne devait pas donner beaucoup d’importance.
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMer 31 Juil - 17:31


   
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udolf ne savait pas si Gabrielle croyait en ses paroles d'encouragement, mais dans tous les cas, il les avait prononcées avec la plus totale sincérité. Il pensait vraiment que la jeune femme traversait juste une phase où les changements étaient nombreux, et qui donneraient sans doute à n'importe qui le sentiment d'être dépassé. Mais la routine allait finalement prendre le pas sur tout le reste, elle était une épouse, une mère, une Anglaise à présent. C'était beaucoup de choses à gérer en même temps, mais elle avait les épaules suffisamment solides pour très bien s'en sortir. C'était du moins ce que pensait le joueur de Quidditch, sans imaginer un seul instant que son amie avait en fait, en ce moment, les épaules particulièrement fragiles... et pas forcément par sa faute.

Dans tous les cas, Rudolf n'aimait pas la voir comme ça. Ce qu'il aimait beaucoup chez Gabrielle, outre sa douceur et sa gentillesse, qui mettraient du baume au coeur de n'importe qui, c'était son optimisme. La vie n'était pas toujours facile, et elle ne dérogeait sans doute pas à la règle, mais elle réussissait toujours à prendre la moindre situation avec philosophie, et le jeune homme admirait cela chez elle. Elle était quelqu'un de positif, et elle l'avait toujours été. Souvent, sans être pourtant pessimiste, dans la dynamique de leur amitié, c'était elle qui venait vers lui, trouvait les mots qui lui permettaient de relever la tête.

Il avait envie de faire pareil de son côté, mais il n'était pas convaincu d'y parvenir. Il aimerait penser que ses paroles prononcées plus tôt avaient eu l'effet qu'il escomptait, mais il en doutait un peu, pour tout dire, parce qu'il avait tout de même l'impression que son amie n'était toujours pas sereine, il suffisait de l'entendre parler. Elle ressassait les raison de ce mal-être qu'elle ressentait plutôt que de se focaliser sur ce qui le réduirait à peau de chagrin en peu de temps... ça aussi,  ça ne lui ressemblait pas forcément. Mais en même temps, comment Rudolf pourrait-il se mettre à sa place ? Il n'était pas prêt du tout de se marier, et d'avoir des enfants encore moins - on l'aura compris, ça ne l'intéressait pas du tout. Et même si ça avait été le cas. La perspective d'un père ne devait dans tous les cas pas être la même que celle d'une mère, qu'ils le veuillent ou non.

-C'est normal,
répéta Rudolf qui se sentait un peu idiot, à redire la même chose, mais que dire de plus, oui, c'était normal, dans la vie, les choses changeaient, évoluaient. Et heureusement, d'ailleurs, parce que dans le cas contraire, autant le dire, on s'emmerderait ferme, quand même. Mais c'est pas totalement vrai, y a des choses qui changent pas. Regarde, je suis toujours là, moi.

Et après tout ce temps, c'était presque miraculeux.
   



   
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMar 19 Nov - 20:18

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Gabrielle n’avait pas pour habitude de montrer ses faiblesses. Elle préférait largement les garder pour elle et ça depuis… eh bien, depuis un long moment quand même. Mais elle n’avait pas envie de se montrer faible, de faire penser qu’elle ne se rendait pas compte de la chance qu’elle avait. Parce qu’elle avait conscience qu’elle avait énormément de chance, elle était mariée à l’homme qu’elle aimait – et dans le monde des sorciers de sang pur, surtout dans la famille de Raziel, on ne pouvait pas dire que c’était un détail –, elle la maman d’un petit ange, elle n’avait définitivement aucune raison de se plaindre. Mais pourtant, il y avait certaines choses qui n’allaient pas vraiment. Sauf qu’elle n’avait aucune envie de s’avouer vaincu, de se plaindre. Elle avait la vie qu’elle n’aurait jamais rêvé avoir avant, elle n’avait pas à se poser de question concernant leurs moyens financiers, elle était heureuse avec l’homme qu’elle aimait.

Gabrielle afficha un sourire quand son ami précisa que c’était normal, encore une fois. C’était normal en effet, parce qu’elle avait vécu pas mal de changement entre son déménagement en Angleterre, parce qu’elle s’était mariée, parce qu’elle était devenue maman. Sa vie avait donc grandement changé et mine de rien, il fallait quand même assumer tout ça. Le sourire de la jeune femme se fit plus grand quand son ami la rassura en affirmant que tout n’avait pas changé – même s’il y avait quand même la majeure partie de sa vie qui avait changée depuis qu’elle s’était installée en Angleterre avec Raziel –, parce que lui il était toujours là. Oui, en effet, Rudolf était toujours là et elle avait énormément de chance de l’avoir. Mine de rien, ils auraient largement pu ne plus se voir du tout, parce qu’ils ne se trouvaient pas à l’école en France, parce qu’ils avaient chacun leurs vies de leur côté. Et pourtant, malgré le fait que Rudolf avait quand même un emploi du temps vraiment complet – Gabrielle aussi ne manquait pas d’être chargée, mais c’était surtout parce qu’elle prenait le temps de s’occuper énormément de son fils –, ils parvenaient à se voir, le joueur de Quidditch prenait la peine de venir lui rendre visite.

« C’est vrai, tu es toujours là toi ! » Et elle appréciait sincèrement sa présence. Rudolf n’était pas son seul ami bien sûr, mais il était clairement son plus vieil ami. Et pourtant, en réalité, ils n’avaient pas eu grand-chose en commun non plus à la base, mais ils s’étaient parfaitement bien entendu tous les deux très rapidement. « Tant que tu promets que tu ne finiras pas par disparaître ça ira. » Affirma-t-elle sans perdre son sourire, le taquinant plus qu’autre chose.

Elle n’était pas entièrement sérieuse, mais en même temps elle n’avait quand même pas envie de le voir disparaître, elle avait bien trop besoin de lui. Sans se rendre compte qu’elle allait bientôt tout perdre.
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMar 19 Nov - 20:37


   
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udolf n'était définitivement pas le plus doué quand il était question d'entretenir ses amitiés, pourtant, avec Gabrielle, ça n'avait jamais été un problème. Il ne se l'expliquait pas lui-même, en vérité. C'était peut-être le fait qu'elle soit capable de faire preuve d'une patience proverbiale envers lui, et il n'en fallait pas moins pour réussir à le supporter.

Ou bien le fait qu'elle lui avait donné l'envie de faire cet effort, parce qu'elle avait toujours su le soutenir, même à distance, dans les moments importants de sa vie. Quoi qu'il en soit, il pensait qu'ils s'étaient suffisamment prouvé être capable d'entretenir cette amitié pour ne pas craindre qu'elle disparaisse comme ça, tout à coup. Quand Gabrielle vivait encore en France, Rudolf faisait un saut par chez elle chaque fois que son travail le conduisait dans ce pays. Et maintenant, même si Rudolf continuait évidemment de voyager énormément, ils vivaient au même endroit, tous les deux. Alors il y avait encore moins de raisons pour que ça s'arrête. Ce même si Gabrielle avait sa vie de famille et Rudolf sa carrière. Même s'ils ne se voyaient pas tous les quatre matins, le plus important restait qu'ils savaient pouvoir compter l'un sur l'autre, pas vrai ? Vrai.

-Si tu oses vraiment penser une chose pareille, je vais me vexer,
répliqua Rudolf sans prendre véritablement au sérieux les paroles de son interlocutrice.

Evidemment, il savait qu'elle n'était pas sérieuse, et qu'elle ne s'imaginait pas qu'il allait disparaître du jour au lendemain (et pourquoi ce serait lui qui disparaîtrait comme ça et pas elle, au fait ? D'accord, des deux, il était clairement le moins fiable, mais ça n'empêchait pas). Il en fallait bien plus pour se débarrasser de lui, et si elle devait honnêtement en douter, là, pour le coup, il serait bel et bien agacé. Ceci dit, la question ne se posait pas.

-Depuis quand t'es aussi pessimiste, toi, d'abord ?
ajouta-t-il, une fois encore d'un ton qui ne suggérait pas qu'il doive être pris au sérieux.

En vérité, il n'imaginait pas Gabrielle capable de pessimisme, et c'était certainement une erreur de sa part, car en réalité, la jeune femme allait bientît avoir de très bonnes raisons de l'être, qui ne seraient pas forcément celles qu'elle invoquerait malgré tout. La psyché humaine était aussi insondable que fragile, et Rudolf ne pouvait absolument pas se douter du fait que ce qui n'était jamais qu'une aimable plaisanterie aujourd'hui serait très certainement un sujet bien plus grave demain. En tout cas, puisqu'il ne voulait pas verser dans la mièvrerie bon marché, il n'allait pas le dire en ces termes, mais ça restait la vérité : Gabrielle n'avait aucune raison de s'inquiéter : Rudolf était présent à ses côtés et il le resterait.
   



   
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMar 3 Mar - 15:47

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Gabrielle afficha un sourire quand son ami affirma que si elle osait réellement penser une chose pareille, il allait se vexer. C’était sans doute la meilleure réponse à formuler. Oh, en un sens, il n’y avait pas spécialement eu besoin de réponse non plus à la remarque de la jeune femme, mais celle-ci ne l’avait pas formulé sans raison. Elle se contentait de dire ça légèrement, de plaisanter, mais au fond d’elle il y avait quand même cette petite peur, le fait que son ami puisse finir par disparaître tout d’un coup de son existence. Ce n’était pas une bonne chose de penser de la sorte, ce n’était sans doute pas sympa pour Rudolf, mais ce n’était pas réellement contre lui. Gabrielle avait simplement peur… d’être abandonnée. Mais elle n’avait pas envie de penser à des choses trop négatives non plus, elle ne s’imaginait quand même pas que le joueur de Quidditch puisse tout d’un coup l’abandonner. Ou que quiconque non plus. C’était juste… une ombre au-dessus de sa tête qui avait tendance à lui faire peur par moment.

La jeune femme afficha un nouveau sourire quand Rudolf lui demanda, toujours sur un ton peu sérieux qui la poussait à se dire qu’il ne pensait pas réellement ce qu’il disait, depuis quand elle se monterait si pessimiste. C’était évident que ce n’était pas le cas de la française, qui avait toujours eu l’occasion d’être plutôt une sorte de rayon de soleil, appréciant la vie telle qu’elle était parce que ça n’avait pas toujours été facile. Et là, forcément, elle ne pouvait qu’être pleinement heureuse avec son fils qui venait de naître, son mari qu’elle aimait à la folie et qui l’aimait à la folie. Elle n’avait pas la moindre question à se poser, elle se contentait simplement d’être heureuse… en théorie, mais en pratique c’était bien différent. Elle se rendait bien compte qu’elle s’attardait par moment sur des zones d’ombres, qu’elle se posait plus de question, qu’elle était par moment moins… enjouée. Cela dit, ce n’était pas quelque chose qu’elle avait envie de transmettre, de montrer, surtout pas à son ami. Pas qu’il ne soit pas digne d’écouter ses doutes, mais parce que ça ne valait pas la peine qu’elle en parle.

« Je ne sais pas, il semblerait que devenir maman a fait de moi une vraie… adulte. » Répondit-elle, toujours en parlant légèrement et en tentant de noyer un peu le poisson également.

Elle n’avait aucune envie d’inquiéter le jeune homme de ces pensées négatives qui pouvaient l’envahir par moment, de ses craintes. Elle savait que tout n’était pas rose non plus et qu’elle se leurrait sans doute pour beaucoup de chose, mais en attendant… elle préférait éviter d’inquiéter les autres pour rien. Même si ce n’était pas quelque chose qu’elle allait pouvoir faire ensuite, parce qu’elle n’allait plus pouvoir sortir la tête de l’eau.

« Tu verras toi aussi, quand tu auras décidé de te poser avec une belle femme et de fonder ta petite famille. »

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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMar 3 Mar - 17:50


   
Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
   
   
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udolf fronça les sourcils en entendant la réponse de Gabrielle, qu'il trouvait plus alarmante qu'amusante, même si elle était prononcée sur un ton léger. Déjà, parce que Gabrielle avait toujours su se comporter en adulte. Même quand ils étaient tous les deux à Beauxbâtons, elle était clairement plus mature que la plupart. Elle avait toujours été très responsable, et il se doutait qe son entrée dans la vie adulte avait dû se faire sans heurt, puisqu'elle était taillée pour - contrairement à lui, qui restait un grand gamin envers et contre tout, à se demander comment Gabrielle faisait pour le supporter dans son entourage.

Alors oui, il y avait une différence entre être adulte et être parent, être mère surtout, mais Rudolf n'avait aucune envie de croire qu'être parent - ou être adulte, c'était tout à coup devenir pessimiste quand on avait toujours été un véritable rayon de soleil. Alors oui, devenir adulte, c'était faire face à ses responsabilités, et certaines n'étaient pas franchement heureuses, mais devenir maman, est-ce que ça ne devait pas être l'inverse de démoralisant ? Qu'elle associe son nouveau rôle de mère à une vision plus sombre de l'existence et des relations humaines, ça l'inquiétait un peu pour elle. Peut-être qu'elle souffrait de cette sorte de déprime qu'avaient parfois les jeunes mamans ? Il n'y connaissait pas grand-chose, mais sa mère lui avait avoué sur le tard qu'elle avait connu ça, qu'elle avait eu peur pendant un temps de ne pas réussir à l'aimer. Il ne lui avait jamais reproché cet aveu, au contraire, il estimait que ça les avait rapprochés... et du coup, il se sentait concerné par un sujet qu'il connaissait peut-être.

-Si être adulte ou parent, c'est voir le verre à moitié vide, alors je préfère passer mon tour,
répondit Rudolf dans un vague sourire.

Il était sans doute à côté de la plaque en se disant que quelque chose n'allait pas chez Gabrielle juste parce qu'elle avait prononcé quelques mots qui l'avaient étonné - après tout, c'était assez naturel de s'inquiéter de perdre les gens de vue, surtout quand on avait une vie de famille, on avait moins de temps à consacrer à ses amis, et ça arrivait à à peu près tout le monde - mais il n'y pouvait rien, il avait un mauvais sentiment, et il n'aimait vraiment pas ça. Il n'empêche, pour lui, le mariage, ou le fait de devenir père - ce qu'il voulait bien voir arriver un jour (et il savait très bien avec qui) mais clairement pas tout de suite -, ça devait vous rendre heureux au quotidien. Dans le cas contraire, à quoi bon. Si des belles âmes comme Gabrielle en devenaient défaitistes, il y avait de quoi déprimer par avance.

-De toute façon, j'ai clairement le temps de voir venir.

Et ça, c'était vrai, d'autant plus qu'il n'était pas forcément très pressé. Quand bien même voir la vie des autres évoluer autour de lui lui faisait se poser quelques questions, parfois.


   

   
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeSam 1 Aoû - 13:57

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Gabrielle afficha un léger sourire quand Rudolf lui affirma que si devenir parent – adulte – c’était voir le verre à moitié vide, il préférait passer son tour. La jeune femme avait envie de lui rétorquer que c’était la plus belle chose qu’on pouvait avoir dans la vie, de devenir parent, mais en même temps ça allait dénoter avec ce qu’elle avait pu affirmer avant. La sorcière se disait qu’il valait mieux qu’elle ne rajoute rien, elle n’avait pas envie d’inquiéter plus que cela Rudolf. Il avait d’autre chose à gérer, il n’avait pas besoin de se faire du souci pour elle. De toute façon, Gabrielle était d’avis qu’elle n’avait juste aucune envie d’être un poids pour quiconque. Alors elle préférait largement ne pas revenir sur ce détail qui en réalité, n’était pas tant que cela un détail. En vérité, il était même évident que c’était loin d’être un détail et que la jeune femme devrait se pencher un peu plus sur ce qu’elle ressentait, sur ce qu’elle vivait. Peut-être qu’ainsi, elle pourrait éviter le pire.

Mais non, elle ne le ferait pas. Rudolf affirma qu’il avait de toute façon le temps de voir venir. En soit, le joueur de Quidditch n’avait en aucun cas besoin de se presser. Au contraire, il valait bien mieux qu’il prenne son temps et qu’il soit sûr de la personne qu’il allait prendre pour épouse. Parce que Gabrielle ne doutait pas du fait qu’un jour son ami allait se poser avec une femme, qu’il allait fonder une famille. Il ne disait pas le contraire, c’était quelque chose qu’il pouvait envisager dans le futur, même si ce n’était pas pour tout de suite.

« Et tu as déjà quelqu’un en vue ? »
Demanda-t-elle son sourire s’agrandissant un peu plus. Elle avait bien envie de changer complètement de sujet, de parler de quelque chose de beaucoup plus léger, quelque chose qui ne lui ferait pas penser à tous les démons qui courraient un peu autour d’elle et qui lui faisaient peur. « Ne me dis pas que dans toutes tes conquêtes, il n’y en a pas une qui compte plus que les autres. »

Gabrielle savait bien que Rudolf avait une vie bien à lui, de joueur de Quidditch qui voyageait et qui profitait de la vie. Tout au contraire d’elle, qui s’était rangée bien rapidement, qui n’aurait évidemment pas pu vivre comme Rudolf. Et bien sûr, quand elle disait ça, la jeune femme pensait à une personne en particulier. Elle savait que Rudolf avait déjà essayé plusieurs fois d’être avec cette autre joueuse de Quidditch, Gwendolyn. Évidemment, Gabrielle n’avait pas son mot à dire concernant la vie de son amie, il faisait bien comme il voulait. Mais elle, elle espérait quand même pouvoir le voir heureux en ménage, parfaitement heureux c’était tout ce qu’elle lui souhaitait. Il l’était sans doute très bien actuellement, cela dit, mais Gabrielle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il le serait encore plus s’il était plus… posé.
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeSam 1 Aoû - 14:17


   
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udolf ne put s'empêcher de sourire à la remarque de Gabrielle, quand cette dernière suggéra que parmi ses nombreuses conquêtes, il devait bien y en avoir une qui sortait du lot. Il pourrait prétendre que non. Qu'il les aimait toutes autant les unes que les autres, mais ce serait mentir, et il n'avait pas spécialement envie de le faire. Il ne le faisait pas avec grand monde, et il voyait encore moins d'intérêt à le faire avec Gabrielle, qui était son amie de longue date. D'ailleurs, ne lui avait-il jamais parlé de Gwen ? Il avait un doute, maintenant. Il était bien possible qu'il n'en ait jamais discuté directement avec elle, pas forcément pour lui faire de cachotteries mais parce que le sujet n'était jamais venu sur le tapis.

Par ailleurs, assumer ses sentiments pour Gwen sous couvert de plaisanterie, c'était simple avec tous les autres, mais avec Gabrielle, c'était différent, c'était bien plus compliqué. C'était d'autant plus compliqué qu'elle faisait peut-être partie des personnes qui le connaissaient le mieux. Elle voyait au-delà de la façade qu'il affichait à la face du monde, celle du joueur de Quidditch prétentieux et de tombeur de ses dames. Elle le connaissait depuis sa prime adolescence. Elle l'avait vu se construire, se trouver, se perdre, aussi, souvent. Il ne pouvait pas la duper... et plus important, il n'avait pas envie de la duper.

C'était facile de dire à un Aaron Jefferson qu'il ferait de Gwen son épouse quand il savait que ces mots ne seraient pas pris au sérieux et feraient sortir le jeune homme de ses gonds, c'en était une autre que d'apprendre plus directement, sans ambages, et sans se donner des airs indifférents, ce qu'il ressentait vraiment à Gabrielle. Mais il estimait que si quelqu'un méritait qu'il réponde sincèrement à sa question, c'était bien lui. Alors il allait le faire. En essayant de ne pas jouer à ce petit jeu habituel qui lui causait bien souvent du tort, au passage.

-Il y en a une,
répondit-il sans perdre son fin sourire. Elle les supplante toutes. Mais elle déploie beaucoup d'énergie à prétendre me détester, ça complique un peu les choses. Il marqua une légère pause, décidé à être complètement honnête avec ses sentiments. Je l'ai dans la peau, cette fille. Elle peut tout avoir de moi, et elle ne me croit pas, pourtant. Si je dois me marier un jour, ce sera avec elle. Mais... elle ne me facilite pas la tâche.

En même temps, c'était aussi ce qu'il aimait chez elle. Si elle se contentait de se pâmer et de dire oui à tout, il ne lui trouverait définitivement aucun intérêt. Mais elle était bien plus que tout ce qu'il serait capable de décrire en quelques mots pour lui.

-Je ne t'ai jamais parlé de Gwen ?

   

   
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMer 11 Nov - 9:10

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Il y en avait bien une. Est-ce que Gabrielle avait déjà entendue parler de Gwen une fois ? Peut-être bien, mais elle n’était pas réellement capable de s’en rappeler. Ce qui ne voulait pas dire que Rudolf ne lui en avait jamais parlé, mais tout simplement qu’elle ne s’en rappelait pas, peut-être parce qu’elle ne l’avait jamais vu parler d’elle de la sorte et qu’il se contentait de cacher ses sentiments sous de la plaisanterie, ou plus simplement parce que Gabrielle avait un peu de mal à voir autre chose que ses tourments ces derniers temps. Dans tous les cas, la jeune femme ne se rappelait pas réellement d’avoir entendu parler de Gwen et ce qui était sûr, c’était qu’elle n’avait jamais vu son ami parler de cette façon d’une femme.

Gabrielle afficha un sourire en entendant les propos de Rudolf, c’était vraiment la première fois qu’elle le voyait parler de la sorte, être à ce point sérieux et… romantique ? Quand il affirmait que cette fille pouvait tout avoir de lui, Gabrielle le croyait sans souci, contrairement à la fameuse Gwen donc. Parce qu’elle savait bien que son ami ne faisait que rarement les choses à moitié et il ne lui dirait pas ça s’il ne le pensait pas vraiment. Gabrielle savait bien que souvent Rudolf se contentait de plaisanter, de prendre les choses légèrement avec les autres, mais eux ils se connaissaient bien et depuis de nombreuses années. Elle n’était pas dupe.

« Pas comme ça en tout cas. » Répondit-elle le sourire sur les lèvres. S’il lui avait parlé de Gwen déjà, ce n’était évidemment pas de cette manière, c’était impossible. Gabrielle marqua une pause, observant son ami. Clairement, là, elle avait bien envie de rencontrer cette fameuse Gwen pour se faire une idée de la jeune femme. Mais elle n’en ferait rien, ça ne la concernait pas vraiment. Cela dit, elle n’allait pas non plus se retenir d’y mettre un peu son grain de sel. « Et… à cette fameuse Gwen, tu lui as dis comment que si tu devais épouser quelqu’un ce serait elle ? Que tu étais fou amoureux d’elle ? Que tu l’as dans la peau et qu’elle est la femme de ta vie ? »

Gabrielle surinterprétait peut-être un peu les choses, mais c’était évident, ça se voyait au milieu de la figure de Rudolf. Son ami était fou amoureux de cette femme et Gabrielle en parfaite romantique qu’elle était ne pouvait y voir qu’une belle histoire d’amour, des âmes sœurs se cherchant en ayant simplement un peu de mal à se trouver. Ce n’était rien de grave, il suffisait peut-être juste qu’ils aient encore un peu de temps, ou que Rudolf s’y prenne autrement. Parce que même si Gabrielle adorait son ami, elle avait conscience qu’il n’avait peut-être pas dit les choses comme il le fallait, ou fait les choses comme il le fallait. Pas qu’il n’en soit pas capable, mais simplement que ce n’était pas évident du tout.
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeMer 11 Nov - 11:10


   
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udolf ne s'étonnait pas de ne pas avoir parlé de Gwen d'une manière qui ait pu laisser penser qu'il soit à ce point accro à elle. Parce qu'il faisait une blague de tout, parce que sa relation avec la jolie blonde avait toujours été infiniment compliquée, et parce qu'il lui avait quand même fallu du temps pour assumer si directement ses sentiments sans s'en cacher. Il n'y avait pas grand-monde avec qui il en parlait si librement, mais Gabrielle méritait d'être de ces personnes-là, vraiment, et il n'avait pas envie de se cacher de son ressenti profond auprès de celle qui comptait parmi ses meilleurs amis, et qui surtout était la plus ancienne d'entre tous, toujours présente au rendez-vous, toujours fidèle au poste quoi qu'il advienne.

Rudolf pourrait reprocher à Gabrielle de surinterpréter son discours en utilisant les termes grandiloquents qu'elle employait pour parler de son sentiment envers la belle joueuse de Quidditch, mais en fin de compte, il n'y avait rien de réellement grandiloquent là-dedans. C'était la plus totale et la plus stricte vérité, et il n'avait plus la moindre envie de s'en cacher. Rudolf était fou amoureux de Gwen (et le fou n'était pas de trop tant elle le rendait dingue au sens le plus strict du terme), il l'avait dans la peau à un point inimaginable. Et oui, il en avait bien conscience, c'était la femme de sa vie.

C'était avec elle qu'il voulait vieillir et fonder une famille, c'était avec elle qu'il se sentait capable d'endosser toutes les responsabilités familiales et sentimentales qui le faisaient tant fuir autrement, et pourtant, elle était sans doute la personne la plus instable qu'il connaissait. Il se rassurait parfois en se disant qu'il avait juste de l'avance sur elle, et que elle aussi finirait par réaliser combien elle l'aimait. Ou bien il se disait qu'elle n'avait juste pas confiance en lui, ce qui se comprenait assez aisément. Et à force de temps, de patience et de preuves, elle serait bien obligée de revoir son discours, pas vrai ?

-Exactement en ces termes, oui,
confirma Rudolf avec le sourire. Enfin, peut-être pas exactement, mais avec Gwen, il avait cessé d'être subtil depuis un petit bout de temps maintenant. Et il n'avait plus vraiment peur de se dévoiler à elle. Peut-être parce qu'elle ne le croyait pas, en fin de compte, et que ça rendait immédiatement la chose plus facile. Elle m'a répondu que j'étais un connard et qu'elle n'avait aucune confiance en moi, ajouta-t-il en haussant les épaules, comme si c'était routinier.

Et ça l'était un peu. Entre les insultes et leur capacité crasse à se faire du mal - surtout quand ils étaient ensemble, "connard" sonnerait presque comme un doux compliment à son oreille, en fin de compte.
   

   
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeDim 4 Juil - 20:02

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Gabrielle osait croire connaître par cœur Rudolf. Elle connaissait de lui ce que peu de personne connaissait. Il ne parlait pas de cette Gwen de la même façon qu’il pourrait parler d’une autre femme, en même temps il fallait aussi reconnaître qu’il ne parlait pas non plus réellement de ses conquêtes avec elle. Gabrielle savait bien que Rudolf était un homme à femme, mais ça n’était pas vraiment ce dont ils parlaient quand ils se retrouvaient tous les deux. Donc s’il prenait la peine de lui parler de cette Gwen, ce n’était pas pour rien. Même si visiblement, ça n’avait rien de facile.

Rudolf confirma en quelques mots qu’elle n’avait pas si surinterprété que cela les « sentiments » qu’il ressentait pour cette femme, puisqu’il lui répondit qu’il avait avoué à cette personne ce qu’il ressentait exactement dans les termes que Gabrielle avait utilisés. Quelque chose lui disait cependant que son ami exagéré un peu pour le coup, elle se permettait de douter du fait que ce dernier ait réellement utilisé les mêmes termes que lui pour exprimer ses sentiments. Et si ça avait vraiment été le cas, Gabrielle considèrerait que son ami se trouvait vraiment dans un beau merdier, si la jeune femme en question avait réellement répondu comme il le lui affirma.

« Tu es sûr que tu lui as vraiment dit les choses comme il le fallait ? » Demanda-t-elle, en affichant un léger sourire. Elle parlait légèrement, parce qu’elle connaissait Rudolf et elle savait qu’il avait quand même beaucoup plus l’habitude de prendre les choses à la légère. Elle n’avait aucune envie qu’il commence à se braquer sur ce qu’elle disait, simplement parce qu’il trouverait qu’elle était trop sérieuse. Et en même temps, elle prenait quand même cette situation au sérieux, parce qu’il y avait bien une chose qu’elle n’avait pas envie : que Rudolf passe à côté d’une belle histoire bêtement. « Eh bien, tu sais ce qu’il te reste à faire alors ? Faire en sorte qu’elle ait confiance en toi. »

Elle n’était même pas sûre au final que cette femme soit réellement faite pour son ami, mais pour que Rudolf soit à ce point accro à elle – parce que ça se voyait qu’il l’était –, alors Gabrielle considérait qu’il était important qu’elle encourage cette histoire. Et elle avait aussi conscience que son ami n’était pas forcément le prince charmant comme dans les contes de fée. Elle avait beau adorer Rudolf, il était évident qu’elle n’avait pas pu supporter une seule seconde une personne comme lui dans sa vie amoureuse. Mais en même temps, sur ce point, ils étaient foncièrement différents. Quand lui profitait de la vie et de sa jeunesse, Gabrielle rêvait depuis toujours de l’homme qu’elle épouserait et de la famille qu’elle fonderait et elle aurait été dans l’incapacité d’enchainer les conquêtes. Et elle ne jugeait pas ceux qui le faisait, ce n’était simplement pas quelque chose qu’elle aurait pu envisager pour elle.
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeLun 5 Juil - 17:22


   
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udolf afficha un fin sourire quand Gabrielle suggéra qu'il n'avait pas forcément présenté les choses de la bonne manière malgré tout. Il pourrait se sentir blessé, voire agacé d'une telle remarque, il avait sa fierté, l'air de rien. Mais Gabrielle était une de ses plus vieilles amies, alors de sa part, le reproche n'avait pas trop de mal à passer, et même, il pouvait lui reconnaître qu'elle avait raison, dans le fond, Rudolf fanfaronnait tellement qu'il était difficile de le prendre au sérieux, et sans doute Gwen avait-elle d'excellentes raisons de ne pas vouloir le croire si facilement. Pour cause, les quelques fois où ils avaient essayé, ce n'était certainement pas uniquement à cause de la jolie blonde que tout avait capoté. Pas un pour rattraper l'autre : ensemble, ils étaient intenables, insupportables, raison pour laquelle la jeune femme avait de très bonnes raisons de suggérer que ça ne pourrait jamais marcher entre eux... mais qu'importe, il n'était pas prêt à l'entendre. En rencontrant Gwendolyn Morgan, il avait rencontré sa destinée, il était absolument convaincu de cela. Et il ferait ce qu'il faudrait pour que sa destinée s'accomplisse bel et bien.

-Crois-moi, je le lui ai dit de toutes les manières possibles et imaginables,
répondit-il, toujours avec ce fin sourire.

Il fut bien tenté d'ajouter qu'il les lui avait également dites dans toutes les positions possibles et imaginables, mais il savait que ce genre de remarques salaces pouvaient mal passer avec son amie, alors il allait s'abstenir... Quoi qu'il en soit, il ne pensait vraiment pas avoir tout faux quand il était question de Gwendolyn. C'était elle qui compliquait tout. Elle avait besoin d'un déclic, soit, mais lui finissait par ne plus savoir comment le faire advenir. Il avait le sentiment d'avoir usé toutes ses cartes, et il n'avait pas forcément envie d'insister, encore et encore.

-J'adore la manière dont t'en parles, comment je suis supposé faire, hein, pour qu'elle ait confiance en moi, exactement ? Je me ferais moine qu'elle continuerait de me prendre pour un connard manipulateur ?

Evidemment, il allait dans l'exagération. En vérité, il avait déjà l'idée de deux trois comportements qu'il pourrait adopter pour nourrir sa confiance, à commencer par le fait de ne pas aller coucher à droite et à gauche constamment. Se défendre en affirmant que ses conquêtes ne comptaient pas (et effectivement, elles ne comptaient pas), ça n'y changeait franchement pas grand-chose au bout du compte. Mais en même temps, pourquoi il se priverait alors que Gwen, de son côté, ne se privait clairement pas ? Parce qu'il en fallait bien un pour faire des concessions en premier. Oui mais.. Non, il n'avait pas envie que ça se passe comme ça. Il voulait le beurre, l'argent du beurre et le cul de... bref, vous avez compris.
   

   
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeSam 27 Aoû - 12:45

Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
Gabrielle ne pouvait pas s’empêcher de se montrer quelque peu sceptique quand Rudolf affirma qu’il avait dit à cette fameuse Gwen tout ce qu’il ressentait pour elle, dans toutes les manières possibles et inimaginables. Elle connaissait quand même le joueur de Quidditch, elle savait bien que par moment… eh bien, il n’était pas forcément le plus délicat. Clairement, ils ne manquaient pas d’être différents tous les deux et ils ne voyaient pas vraiment les choses de la même manière. Sans doute que s’ils ne s’étaient pas connus si jeune, il y avait de forte chance qu’ils ne se soient pas entendu. Mais Gabrielle osait croire qu’elle connaissait un part de Rudolf que peu de monde connaissait, au-delà des apparences qu’il se donnait et de cette image qu’il abordait au quotidien.

C’était sans doute plus facile à dire qu’à faire ce que proposait Gabrielle, mais il n’y avait de toute façon pas trente six solutions. Si Rudolf était à ce point sûr que cette femme était la femme de sa vie, il devait lui prouver qu’il n’était pas un « connard manipulateur », même si ça risquait d’être compliqué. Cela dit, la jeune femme ne put s’empêcher de considérer qu’il exagérait réellement en affirmant que même en se faisait moine, cette fille ne changerait pas d’avis.

« Tu l’aimes cette fille ou pas ? » Demanda-t-il, sévèrement, donnant une tape (légère, parce que Gabrielle n’était clairement pas violente, c’était juste une pichenette) sur l’épaule de son ami. Le but de Gabrielle n’était évidemment pas de se disputer avec Rudolf, elle cherchait surtout à l’aider, même si pour le coup elle n’allait pas se retenir sur les remontrances. Mais ça c’était surtout parce que la jeune femme considérait que son ami avait besoin d’ouvrir un peu les yeux. « Ne me fais pas croire qu’il n’y a pas des choses que tu pourras réellement faire pour lui prouver qu’elle peut avoir confiance en toi. »

Gabrielle ne jugeait pas la façon dont Rudolf avait de vivre, sur ce point là ils étaient clairement différents. Le joueur de Quidditch profitait pleinement de la vie à sa manière, Gabrielle était beaucoup plus rangée, mais cela correspondait à leurs caractères respectifs. La jeune femme ne se permettrait pas de demander à son ami d’arrêter de papillonner à droite et à gauche, de vivre sa vie comme il l’entendait, mais par contre, s’il parlait de cette Gwen comme la femme de sa vie, elle ne pouvait que l’encourager à faire des efforts de son côté.

« Après tu fais comme tu veux. » Une raison de dire que quand même, il devrait l’écouter quand même. « Mais n’oublie pas que la vie est courte. »

Gabrielle ne savait pas encore qu’elle était si criante de vérité, puisque son époux à elle n’avait pas encore disparu de sa vie, mais que cela ne saurait tarder.
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Message#Sujet: Re: Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf)   Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours. (Rudolf) Icon_minitimeSam 27 Aoû - 13:11


   
Les vieilles amitiés ne disparaissent pas toujours.
   
   
-A

outch ! protesta Rudolf après que Gabrielle lui ai administré une légère tape sur l'épaule pour le ramener à la raison.

Elle avait raison, bien sûr, c'était elle qui avait raison. Rudolf aimait jouer les amoureux désespérés (et c'est ce qu'il était), mais c'était un peu facile d'agir ainsi et de prétendre que de son côté, Gwen était folle et hystérique et que sa défiance venait de nulle part. Il lui avait fait beaucoup de mal par le passé, et à chaque fois qu'ils se mettaient ensemble, ils recommençaient à se faire du mal mutuellement. Oui, elle avait d'excellentes raisons de se défier de lui, il ne pouvait clairement pas dire le contraire, c'est même une certitude. Oui, il n'était pas irréprochable, et il devrait changer beaucoup de choses chez lui pour que Gwen lui fasse confiance. Seulement voilà... Rudy se dégonflait à chaque fois, à croire qu'il avait peur d'être heureux, au bout du compte... Peut-être que c'était un peu le cas, d'ailleurs. Il n'avait aucune autre manière d'expliquer le fait qu'il avait l'air de saborder son bonheur à chaque fois que ce dernier se présentait.

-Bien sûr que je l'aime ! se défendit-il tout de même.

Parce que c'était la vérité. Il l'aimait, cette fille. Il l'aimait comme un fou, même. Et ça rendait, contradictoirement, toute cette situation encore plus compliquée. Comme si c'était sans issue, au final. Souvent, ça le rendait dingue, comme maintenant. Mais il ne faisait pas les efforts qu'il fallait, quand il le fallait, et il devrait l'assumer.

-Je lui ai dit ce que je ressentais, de plein de manières, je sais pas, je sais plus. Je peux faire quoi de plus ? La demander en mariage en plein match ?
Il grimaça. Ce serait ridicule.

Mais oui Rudy, tellement ridicule que tu vas finir par le faire bel et bien. Ceci dit, il avait tort, ce que Gwen attendait, ce n'était pas de grandes attentions grandiloquentes, c'était quelque chose qui viendrait du fond du coeur, sans devoir faire tout un numéro. Mais, évidemment, il ne fallait pas attendre une telle chose de sa part, c'était impossible. Il ne s'en sentait pas capable. C'était facile de se dévoiler quand il en faisait des caisses... Le reste du temps, c'était tout de suite plus compliqué.

-Je sais bien que la vie est courte ! Pourquoi est-ce que je répète sans arrêt qu'il faut la vivre à fond, à ton avis ?

Il n'aimait pas s'entendre donner des leçons, surtout quand il savait qu'elles transpiraient la vérité la plus pure. C'était elle qui avait raison, bien sûr, et il était grand temps qu'il se pose les bonnes questions. Sauf que Rudolf était un enfant. Il n'avait pas envie de se remettre en question.
   

   
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