Une demi victoire reste une défaite pour la perfection (Gwendall et Septimus)

Une demi victoire reste une défaite pour la perfection.

Les moldus, clairement, Caspar n’en avait que faire. Il n’en avait rien à faire de travail dans un tel domaine, ce n’était pas par passion que l’homme avait eu envie d’obtenir le poste de directeur de la commission d’excuse à l’usage des moldus. Évidemment, le jeune homme avait une vision bien plus globale de la situation. En soit, son poste précédent n’était pas non plus spécialement une vocation, on faisait plus prestigieux qu’un poste de directeur du département de contrôle de l’équipement magique, Caspar ne pensait pas perdre grand-chose. C’était un nouveau poste, pour de nouveaux horizons et c’était justement ce dont il avait besoin dans son travail au quotidien.

Comme s’il n’y avait pas eu assez de changement dans sa vie dernièrement et qu’il n’allait pas y en avoir encore beaucoup d’autre. Charis avait accouché, elle était rentrée chez eux avec Bartemius, leur fils. Ça faisait donc pas mal de changement et ils avaient une mécanique différente dans leur vie de tous les jours, même si en soit-ce n’était pas plus mal que Charis s’occupe de leur fils, qu’elle ait besoin d’accorder du temps à Barty, ainsi, il vaquait à ses occupations sans souci. Ce qu’il faisait déjà à avant bien sûr, mais encore plus maintenant. Et donc, son changement de poste, qui avait plus d’intérêt que de simplement changer de département.

Weasley… une épine dans son pied qu’il avait envie de réduire à néant. Cedrella vivait chez les Croupton maintenant ça semblait évident qu’elle n’épouserait pas le rouquin amoureux des moldus, mais pour Caspar se n’était pas suffisant. Après tout, il n’avait pas pris le risque de lui causer un « accident » dans le seul but de l’empêcher d’épouser sa belle sœur et ex fiancée, il avait envie de le voir disparaître tout court. Il n’avait plus sa fiancée donc, mais il y avait encore des points sur lesquels il pouvait appuyer, comme son travail. Comme de par hasard… il venait de devenir son supérieur direct, quel dommage.

Cela dit, le rouquin lui arrangeait quand même grandement les choses. Il semblerait qu’une enquête avait eu lieu, qu’on avait découvert qu’il était sur les lieux d’un acte en dehors des clous pendant la soirée d’Halloween, auprès des moldus. Caspar n’en avait que faire des détails de cette affaire, ce qu’il savait, c’était que ça lui donnait une occasion en or. Et en plus de cela, Weasley avait en prime un nombre incalculable d’absence injustifié ces derniers temps. Trop facile, même sans lui, il aurait sans doute perdu son travail, mais Caspar voulait le voir ramper.

Il avait convoqué l’Auror en charge de l’enquête, Gwendall Colloway. Caspar avait du respect pour lui, même si ce dernier était descendu dans son estime depuis qu’il avait épousé une sang mêlé. Malheureusement, il y avait toujours des tares partout. Ça ne le concernait pas directement alors il ne s’en préoccupait pas. Il l’avait convoqué donc, et Septimus Weasley aussi. Quand le rouquin passa la porte de son bureau, alors que l’Auror s’y trouvait déjà, le directeur prit la parole immédiatement.

« Eh bien Weasley, je me demandais si vous alliez nous faire part de votre présence aujourd’hui. » Le rouquin sembla étonné, sans doute qu’on ne l’avait pas informé directement du changement de direction. « Bien, Monsieur Colloway, pouvez vous répéter ce que vous m’avez appris chez notre ami. Ce qui nous amène ici maintenant ? »

Il jubilait, vraiment… il jubilait énormément.

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Sur un malentendu... ça peut marcher ?

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wendall n'était jamais le dernier à falsifier une enquête ou une autre à son avantage, à modifier des dossiers, à faire disparaître intentionnellement des preuves, à inventer des témoins où il n'y en avait pas. Il était même le premier, pourrait-on dire, puisque à présent que Seth était en cavale, il était le dernier infiltré parmi les Aurors du ministère. Sa tâche n'en était que d'autant plus primordiale, même s'il ne l'accomplissait pas réellement de gaité de coeur, lui qui aurait largement préféré servir l'Hydre plutôt que de se joindreà la cause des mangelorts. Alors oui, il savait faire en sorte qu'une enquête abonde dans le sens qu'il désirait, de désigner des coupables qui n'avaient rien fait, d'innocenter des femmes et des hommes absolument pourris jusqu'à la moelle.

Mais il ne pouvait se permettre une telle largesse avec tout le monde. Avec plusieurs de ses collègues, ils avaient enquêté sur le défilé d'Halloween. Si l'on pouvait vraiment parler d'enquête, à ce stade. Carlotta Pinkstone voulait si manifestement se faire pincer que l'affaire n'avait pas été de longue haleine. En revanche, en se renseignant sur la jeune femme et sur ses activités le soir des événements, il avait compris que l'activiste n'était pas seul. Un homme l'accompagnait. Et cet homme n'était autre que Septimus Weasley. Semble-t-il qu'il s'était contenté d'observer la scène, mais s'il n'était criminel, il était du moins complice des événements. Et évidemment, ça ne passait pas, ça ne pouvait pas passer.

Contre toute attente, Gwendall avait gagné une certaine affection à l'adresse de Septimus, et le considérerait presque comme un ami. Beaucoup affirmaient que sortir avec Sasha, et pire encore se marier avec elle, l'avait attendri. C'était sans doute possible. Il est vrai que Gwendall ne détestait pas Septimus, et il aurait préféré ne pas être celui qui le foutrait dans la merde. Mais il ne pouvait pas utiliser ses talents de dissimulation à tout-va. Quand il n'arrangeait pas les preuves pour les mangemorts, Gwendall était un Auror appliqué et particulièrement scrupuleux. Il aurait peut-être eu le pouvoir de tirer Septimus d'affaires. Mais il avait fait le choix, sciemment, de n'en rien faire. Septimus avait fait une grossière erreur en jouant le jeu de cette timbrée de Pinkstone. Même si la pensée d'une foule de moldus tétanisés était en soi amusante pour Gwendall, il était normal, et même très logique, que le jeune homme paye pour ses crimes. Il avait donc dénoncé Septimus, un dossier irréprochable à l'appui. Et alors qu'il était convoqué en compagnie de Caspar et du rouquin, il savait pertinemment comment les choses allaient se passer.

-Dans la nuit du 31 octobre dernier, dit-il d'une voix monocorde, respectant les consignes de Caspar et évitant le regard de Septimus, vous vous êtes rendu complice du grave crime d'infraction au secret magique commis par votre amie Carlotta Pinkstone, en votre présence, sur un nombre conséquent de Moldus. Gwendall releva le regard. Rompant par conséquent le serment que vous avez prêté au ministère et trahissant les fonctions même que vous occupiez... jusqu'alors.

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Une demi victoire reste une défaite pour la perfection.

Il y avait pire que de perdre sa fiancée et son honneur ? Que la femme qu’on aime s’imagine qu’on n’était qu’un salopard fini ? Pas forcément, mais si en prime on ajoutait que l’ancien fiancé de cette fiancée, celui qui le détestait depuis qu’il avait été abandonné avant son mariage, devenait son patron… franchement c’était le pompon. Septimus n’avait pas spécialement confiance en l’avenir, depuis le départ de Cedrella il voyait tout en noir. Mais les circonstances ne l’aidaient pas réellement à voir les choses d’une manière optimiste. Croupton était donc devenu son directeur et déjà que Septimus allait au travail à reculons, c’était pire maintenant.

Ce jour-là, le rouquin était convoqué dans le bureau de son très cher directeur. Quand il arriva sur place, la boule au ventre parce qu’il se doutait qu’il n’allait pas passer un moment agréable, il fut surpris de découvrir que Gwendall Colloway se trouvait là aussi. L’homme s’était finalement attaché à l’Auror, malgré le fait qu’ils n’avaient pas vraiment pu s’entendre avant. Mais il avait le sentiment que Colloway avait pas mal changé depuis qu’un avait épousé une sang mêlé. En tout cas, ils s’entendaient bien, mais apparemment, il était là dans le cadre de son travail.

Septimus voyait que Caspar jubilait, ce qui l’agaçait profondément d’ailleurs. Il demanda à l’Auror de lui expliquer la situation. Le rouquin n’eut pas besoin d’entendre beaucoup plus que la date pour comprendre ce qui était en train d’arriver. Il s’en était douté, il avait même été prêt à payer les conséquences à la place de Carlotta pour la protéger. D’accord… il était clairement dans la merde. L’Auror résuma donc la situation, il était rendu coupable de trahison du secret magique et du serment qu’il avait fait au ministère, ça sentait particulièrement mauvais. Et le regard de Croupton ne pouvait que le confirmer.

« De plus, Monsieur Weasley… » Septimus ne supportait pas la manière qu’il avait de lui parler, de le prendre de haut comme il le faisait. « Votre travail manque clairement de professionnalisme ces derniers. Vous êtes souvent absent, très souvent en retard. Il est évident que nous ne pouvons pas nous permettre de vous garder chez nous. »

Septimus aimerait dire qu’il était surpris d’entendre Caspar affirmer qu’il allait le renvoyer, en vérité depuis qu’il avait pris le poste il s’y attendait un peu. Il devrait peut-être se laisser faire, mais en même temps sans son travail, Septimus ne savait pas du tout comment il allait parvenir à s’en sortir.

« Carlotta a reconnu les faits, je n’étais absolument pas au courant de ce qu’elle avait l’intention de faire. J’ai même cherché à l’en dissuader. » D’accord, ça c’était faux, mais il tentait. « Vous ne pouvez pas juste me… renvoyer comme ça. »

Bon, il ne devrait pas insister en vérité, parce qu’il n’était même pas sûr qu’un potentiel renvoyé soit la seule conséquence qu’il se prendrait en pleine face. Après tout, le « crime » qu’il avait commis était important. Il espérait quand même ne pas terminer devant le mangenmagot…

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wendall avait essayé de rendre son discours le moins émotionnel possible, avant tout pour que Septimus comprenne que sa démarche était avant tout et surtout professionnel. Il ne prenait définitivement aucun plaisir à se retrouver ainsi pris entre deux feux, et il aurait préféré que n'importe quel Auror sinon lui se retrouve à cette place. Alors il se distanciait du mieux possible, y compris de son amitié envers Septimus. Le crime qu'il avait commis, même s'il s'agissait surtout de complicité de crime, était grave et ne pouvait pas être simplement occulté. Il était normal que Septimus en paye les conséquences. Gwendall ne s'en réjouissait pas, mais il comprenait.

Tout comme il voulait bien croire que Caspar n'inventait rien quand il affirmait que, dernièrement, le jeune homme avait été distrait dans son travail et avait accumulé les retards et les bévues. C'était malheureusement bien probable, au vu des circonstances récentes auxquelles Septimus avait été confrontée. Tout le monde était au courant de l'épisode du mariage de Caelan et Flynn Bennett, ça n'était pas passé inaperçu, dans leurs milieux, et ça lui avait mis un manifeste coup au moral. Bref, Septimus avait plutôt intérêt à se résigner et à accepter son sort, mais ce n'est pas ce qui se passait.

Septimus tentait de défendre sa place du mieux qu'il le pouvait, et ça n'avait que peu de chances d'être vraiment concluant. Gwendall n'estimait pas que les arguments de Septimus puissent suffire à l'innocenter. Il était bien possible, en effet, qu'il n'ait pas été au courant des intentions de Pinkstone, au début, mais quand la situation avait dégénéré, il n'avait rien fait. Plus que tenter de dissuader la terroriste, il aurait dû la conduire au ministère, la dénoncer, mais il n'en avait rien fait. Il n'en avait rien fait parce que Pinkstone et lui étaient amis. Cela aussi, ça se savait, et très clairement, ça ne jouait pas du tout en sa faveur non plus. En bref, il était cuit. Les accusations étaient très graves, et la sentence bien légère... Et Gwendall, tant qu'à faire, préférerait que ça reste ainsi.

-Ecoute, Septimus, reprit Gwendall qui abandonna un instant son rôle d'intermédiaire impartial pour s'exprimer plus directement, en ami. Ami que Septimus ne trouverait peut-être pas bienveillant, et pourtant, il était armé des meilleurs intentions envers son ami à l'heure actuelle. Ce qu'on te propose, c'est un départ à l'amiable. Si tu t'en vas sans faire d'histoire, le ministère renoncera à tout poursuite en justice à ton encontre, au nom de tes années de bons et loyaux services dans ses bureaux. Il marqua une légère pause. En revanche, si tu devais décider de défendre ta position, le ministère attentera une action en justice. Toi comme moi savons quelles en seraient les conséquences.

Si on lui collait un procès, il ne perdrait pas que son poste.

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Une demi victoire reste une défaite pour la perfection.

Caspar observa durement Septimus qui tentait bêtement de défendre sa position en affirmant qu’il n’était en aucun cas au courant de ce que son amie avait l’intention de faire et qu’il avait tenté de l’en dissuader. Il était évident que cette défense n’allait pas du tout être suffisante, ça ne pouvait pas l’être. Ce fut Gwendall Colloway qui reprit la parole d’abord, en abandonnant visiblement la distance qu’il avait décidé de mettre entre lui et le rouquin. Peu importait en soit, tant que les choses étaient faites comme elles devaient être faires, ça ne changeait rien la manière dont il lui parlait. Et Gwendall fit bien comprendre à Septimus qu’il ne devait pas faire d’histoire, parce que ça ne serait pas dans son intérêt.

Au vu de cette histoire, Weasley allait s’en sortir très bien en se contentant d’être renvoyer. Pinkstone allait finir en prison de son côté, lui s’en sortait quand même très bien en étant simplement démit de ses fonctions. La prison serait en soit une bonne chose pour le rouquin aux yeux du sorcier, mais en même temps… eh bien, il n’avait aucune envie que Weasley soit enfermé à Azkaban et ne soit pas capable de voir ce que sa vie misérable était en train de devenir. En tout cas, l’homme était mis en garde par l’Auror, soit il acceptait son sort et il s’en sortait plus ou moins bien parce qu’il avait fait preuve de bons et loyaux services pendant des années au ministère (Caspar leva presque les yeux au ciel en entendant les paroles de Gwendall), soit il résistait et il y aurait une action en justice contre lui.

« Je t’en prie Weasley, défend ta position. » Dit-il, dans un fin sourire.

Caspar avait clairement le dessus dans cette situation, Septimus était sur le point de perdre son travail. Au fond, il était évident que l’homme avait déjà perdu beaucoup en ayant perdu sa fiancée, il n’était pas forcément utile d’appuyer encore plus sur lui et sur son sort. Mais ce n’était pas suffisant pour Caspar. Tant qu’à faire, il avait envie de réellement le faire tomber plus bas que terre. Se contenter de briser son mariage avec Cedrella n’était pas suffisant, il avait envie que l’homme perde tout. C’était la moindre des choses à ses yeux.

L’homme ne lâchait pas son employé des yeux, qui n’avait pas encore pris la peine de répondre. Il semblait hésiter, comprenant bien que la situation était tout simplement bloquée pour lui. S’il tentait de se défendre, c’était plus que son travail qu’il allait perdre et il n’avait aucune possibilité de sauver son poste donc. Caspar afficha un sourire en coin en voyant le poing de Septimus se serrer, il devait le détester et lui il adorait ça. Il aimait l’idée que Weasley puisse être en train de le maudire en ayant bien conscience qu’il ne pouvait rien faire du tout.

« Très bien… » Se résigna finalement à répondre Weasley. « Puisque je n’ai pas le choix. »

Il ne l’avait pas non.

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u fond de lui, Gwendall aurait presque envie que Septimus ait pour sa défense des arguments solides, qu'il soit capable de répliquer, de s'expliquer... Il n'était pas dupe, il savait que ça ne changerait rien à l'affaire et que le destin de son ami était déjà scellé, mais quitte à ce qu'il doive s'en aller, il serait préférable que ce départ soit digne, n'est-ce pas ? Mais il ne le serait pas. Parce que Septimus était acculé, et bien trop coupable en la circonstance pour pouvoir se justifier de ses actes, de sa complicité avec Carlotta Pinkstone, en étant entendu. Tandis que Caspar jubilait, Gwendall, lui, espérait que Septimus trouverait quelque chose à rétorquer. Il était pris entre deux feux, il ne tenait pas à mettre l'un ou l'autre dans l'embarras mais avait en revanche bien conscience du fait que cela arriverait forcément... Et que c'était pour le rouquin, en l'occurrence, que la situation promettait d'être chaotique, et même catastrophique.

Et en effet, même s'il sembla vouloir dire autre chose, Septimus eut l'air de se raviser, et quand il reprit la parole, ce fut pour consentir à ne pas faire de vagues et à respecter les directives de ses interlocuteurs. Il comprenait qu'il était acculé, qu'il n'avait pas le choix. C'était évidemment malheureux, mais il n'y avait rien qu'ils puissent y faire dans ces circonstances. Il ne pouvait que subir et laisser faire. Au moins, il acceptait son sort et il partirait sans être traîné dehors par les pieds.

-En effet, tu n'as pas le choix, répondit Gwendall d'un ton désolé. Il n'avait pas le choix, non, et plus tôt il partirait, mieux ce serait pour lui dans ces circonstances. Bien sûr, c'était une situation terrible pour lui. Septimus perdait tout, fiancée et travail, mais en partant de rien, il parviendrait à se relever. Gwendall le lui souhaitait, en tout cas. Tu peux prendre tes affaires et t'en aller dès aujourd'hui, ajouta-t-il alors avec moins de rigueur et d'autorité dans le ton que ce que pouvait laisser suggérer les propos qu'il tenait et qui en eux-mêmes étaient définitivement d'une grande violence. Je... te souhaite une excellente continuation.

Ces propos pourraient peut-être sembler hypocrites, mais ce n'était pas le cas du tout. Il souhaitait réellement que Septimus puisse retomber sur ses pattes. Même s'il le montrait très mal en cet instant, il avait malgré tout de l'affection et de la considération à l'égard de Septimus. Même si ces événements désastreux qui s'enchaînaient pour lui étaient tout sauf encourageants, il voulait croire que Septimus avait de la ressource et serait malgré tout capable de retomber sur ses pattes. Ce n'était pas la première fois que le destin ou les circonstances la mettaient dans une position délicate, après tout.

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Une demi victoire reste une défaite pour la perfection.

Septimus aimerait pouvoir réellement répondre quelque chose, il aimerait pouvoir rétorquer une slave de remarques qui lui permettraient de se sauver de cette situation, d’envoyer bouler fièrement le nouveau directeur de son département et pouvoir garder sa place. Sauf qu’au fond, le rouquin avait conscience qu’il n’avait pas la possibilité de faire quoi que ce soit, que quoi qu’il dise ça n’allait pas changer grand-chose… parce que son sort était tout simplement scellé. Mais au fond de lui, alors qu’il regarder Croupton, il le maudissait de l’intérieur. Ce sale type avait eu ce qu’il voulait depuis le début, sa relation avec Cedrella était terminée, ils avaient réussi leur coup avec la famille de la jeune femme. Et maintenant, en plus, le rouquin perdait son travail. Autant dire qu’il n’avait clairement plus rien. Il ne savait même pas comment il allait faire pour survivre. Heureusement, il avait un peu d’économie de côté, mais il était clair que ça n’allait pas durer longtemps. Il allait devoir travailler quelque part, sauf que forcément le ministère lui fermait les portes et c’était l’endroit le plus adéquat pour travailler.

Il ne savait pas comment il allait s’en sortir, mais il allait de toute façon devoir trouver une solution. Mais pour l’heure, eh bien, il n’avait plus qu’à prendre ses affaires et s’en aller. Oh, ce qui le tuait le plus, c’était de voir Croupton jubiler. Il était tellement heureux de le rabaisser à ce point, de le détruire à petit feu, de tout lui prendre au final. Il n’aimait pas lui donner une telle joie, il ne supportait pas de ne pas être capable de faire quelque chose. Septimus tourna son regard – ce qui était quand même mieux, autant qu’il arrête de focaliser son attention sur Croupton – vers Gwendall quand ce dernier lui affirma qu’il n’avait en effet pas le choix. Il voyait bien que l’Auror n’était pas spécialement réjouit par la situation, ce qui lui faisait plaisir, il ne pouvait pas le nier. Il aurait eu beaucoup de mal à accepter le fait que celui qu’il considérait comme un ami puisse ainsi jubiler à son tour de son renvoie. Gwendall se contentait juste de faire son travail, et Septimus ne pouvait pas le lui reprocher.

« Je vais le faire… » Dit-il, en se résiliant complètement. Il n’avait pas le choix, cela ne servait à rien qu’il fasse un scandale parce qu’il n’avait de toute façon rien pour le sauver. Il n’avait aucun argument pour lui permettre d’aller à l’encontre de la décision du gouvernement, donc, il devait juste faire ce qu’on lui demandait de faire. Et là, il allait juste récupérer ses affaires et quitter le Ministère de la magie pour… eh bien, sans doute pour toujours. « Merci. » Dit-il à Gwendall, quand ce dernier lui souhaita une excellente continuation, ne pouvant cependant pas empêcher sa voix de se briser un peu.

Il pensait bien que l’homme était sincère mais… au fond, le jeune homme ne savait pas du tout comment sa continuation allait bien pouvoir être. Qu’est-ce qu’il allait pouvoir devenir ? Il ne savait vraiment pas. C’était accablé de tous ces mots que Septimus décida de tourner les talons et de quitter ce bureau afin de récupérer ses affaires.

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