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 Un si joli cocard - Rafa

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Robin Hammond
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Message#Sujet: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeJeu 6 Mai - 15:32

❝ Rafael & Robin ❞Un si joli cocard- Robin, tu ne veux pas ouvrir la fenêtre, je meurs de chaud, se plaint Matthew, son collègue du service juridique de H&A.

Plongée dans un dossier un peu compliqué, Robin pousse un soupir presque imperceptible, mais se lève pour ouvrir la fenêtre. La démarche n’a rien d’efficace- et elle le sait. Depuis deux semaines, l’été anglais s’est installé à Londres et le soleil tape cruellement contre les vitres de leur bureau au cinquième étage, rendant celui-ci aussi agréable qu’un four. Si le temps est idéal pour aller faire une ballade ou profiter d’un repas en extérieur ce n’est pas le cas lorsqu’il faut travailler et comme ses collègues, la jeune femme souffre de la chaleur estivale.

Y penser n’améliore rien et dans un dernier soupir, la jeune femme replonge dans son dossier. Rien de passionnant, voilà des semaines qu’elle fait la même : examiner les contrats des joueurs qu’ils sponsorisent. Un travail important et néanmoins lassant. Pourtant, elle ne s’en plaint pas, en particulier quand travailler est devenu une victoire pour l’ancienne Poufsouffle.

A peine replonge-t-elle dans son dossier qu’un courrier atterrit sur son parchemin avec un bruit sec. Elle lève les yeux et aperçoit une petite chouette rayée tournoyant au-dessus de son bureau avant de venir se poser sur celui-ci, probablement en quête d’un peu d’eau. La jeune femme se lève et revient avec un verre rempli de quoi désaltérer l’animal tandis qu’elle ouvre la missive qu’elle vient de recevoir. Le papier lui semble étrange, plus fin et blanc que ce à quoi elle est habituée, l’écriture lui semble étrange, mais lui tire un sourire ravis lorsqu’elle comprend qui est l’expéditeur.

A vrai dire, la juriste est plutôt surprise. Un peu pressée par le temps, la jeune femme a proposé un verre un peu au hasard ne sachant pas vraiment si son ancien coéquipier la prendrait au mot. Sans nouvelles de sa part, elle s’est simplement dit que la proposition ne l’avait pas emballée et que s’il n’avait pas semblé contrarié de la revoir, il n’était pas non plus impatient de renouveler l’expérience. Avec philosophie, l’ancienne Poufsouffle ne s’est pas vexé et a conclu que, en effet, ils n’avaient jamais été proches et qu’il n’y avait pas de raison que les choses changent dix ans plus tard.

La missive lui fait donc particulièrement plaisir puisqu’elle lui permet de finir sa journée un peu plus tôt et de rejoindre Rafael, comme il le propose, d’ici deux heures au Chaudron Baveur après sa leçon de transplanage. Elle griffonne une brève réponse qu’elle donne à la chouette, accompagné d’une caresse, avant de la laisser reprendre son envol et de replonger dans son dossier avec plus d’enthousiasme que précédemment.

Deux heures vingt plus tard, c’est particulièrement en retard et un peu échevelée qu’elle arrive au Chaudron Baveur. Comme d’habitude, l’intérieur est sombre et il lui faut un certain temps avant de repérer Rafael a qui elle fait signe avant de se diriger vers lui.

- Avant que tu ne dises quoique ce soit, je suis désolée. Je n’ai vraiment pas vu l’heure et on ne peut pas transplaner de Hammond & Avery du coup, je suis venue à pied. J’ai voulu t’envoyer un message et puis je me suis dis que j’arriverai de toute façon avant lui.

Autour d’eux, le pub est plutôt vide, il faut dire que vu le temps et les températures, les gens ont plutôt choisis de se mettre en terrasse.

- Tu ne voulais pas te mettre à l’extérieur ? Il fait superbe aujourd’hui, propose-t-elle malgré sa peau de blonde qui supporte mal la morsure du soleil, la rendant généralement aussi rouge qu’une écrevisse après dix minutes.

Tout en parlant, elle s’assied en face de lui et regarde attentivement son visage. Il lui faut une petite minute pour le remarquer, mais une fois devant son nez impossible de le nier.

- Par Merlin, qu’est-ce qui est arrivé à ton œil ?
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Rafael O'Riordan
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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeJeu 6 Mai - 22:12

Un si joli cocardRobin & Rafa

C’est un véritable conseil de guerre qui s’est tenu au Cohan, comme une distraction bienvenue dans une période troublée. Rafa est revenu troublé du Ministère, et il a fini par mettre Callahan dans la confidence. Le boss lui tient un peu lieu de grand frère, alors, tout naturellement, c’est vers lui qu’il se tourne pour avoir des conseils. Assis devant une bière, il raconte sa virée au Ministère, en se demandant quand même si c’est une bonne idée de parler de ça à Finn. Mais maintenant qu’il a commencé, pas le choix, il faut qu’il continue. Oubliant un moment sa vendetta contre Montenza, Callahan semble passionné par l’histoire.

-Elle m’a dit de lui envoyer un message, pour qu’on aille boire un verre. C’est signe de quoi, d’après vous, patron ?

Ledit patron réfléchit un instant, puis répond par une autre question :

-Elle te plaît ?
-Oui, plutôt… elle est mignonne…
-Alors fonce !


Callahan a dû insister un peu pour convaincre son second, réticent à se lancer dans un flirt en pleine guerre, et craignant d’être vu comme un tire-au-flanc. Et puis, finalement, rassuré sur la réaction du patron (“du moment que ça ne te fait pas oublier les choses importantes, moi, ça me va”), il a cédé. Pour Finn, c’est peut-être simplement un moyen de motiver son second à se rendre à ses leçons de transplanage, pour lesquelles il manifeste assez peu d’enthousiasme. Après l’effort, le réconfort, doit-il se dire, et cette ancienne camarade d’école arrive à point nommé pour galvaniser les troupes.

Après moult tergiversations, Rafa s’est donc décidé à envoyer un petit mot à Robin, pour lui proposer de se revoir après sa première leçon. Dans son esprit, il n’y a pas de doute ; une femme ne fait pas ce genre d’avances à un homme sans avoir une idée en tête. Il faudrait être idiot pour ne pas saisir la balle au bond. Elle est jolie, et Rafa n’a jamais craché sur une aventure. D’ordinaire, il n’est pas vraiment ce qu’on appelle un timide. S’il hésite, dans le cas de Robin, c’est probablement parce qu’elle est sorcière, et qu’elle est une ancienne condisciple de Poudlard. Il avait tiré un trait sur cette partie de sa vie, et il ne sait pas s’il a véritablement envie de renouer avec le monde magique sans y être contraint. Draguer Robin, ou plutôt accepter ses avances, c’est une décision lourde de sens, à ses yeux.

Et puis merde, hein. C’est pas comme si j’allais l’épouser, si ?

En se rendant compte qu’il ne s’agissait que d’une histoire sans lendemain, une de plus, Rafa s’est senti rassuré. Le hibou est donc parti, porteur d’une lettre proposant de se rejoindre le soir même au Chaudron Baveur. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’une réponse positive arrive, confirmant tous les pronostics de Rafael. Elle veut quelque chose, forcément.

Après une leçon de transplanage assez effroyable - allez donc passer une heure à regarder l’intérieur d’un cerceau, vous - O’Riordan se dirige donc vers le pub, vaguement contrarié par ce qu’il vient de vivre. Une heure, une pleine heure d’horloge, et… rien. Pas un frémissement, pas une vibration, pas le début du commencement de quoi que ce soit. L’instructeur a eu beau lui dire que c’était normal et que personne n’y arrivait dès la première fois, Rafael est déçu.

Et ça ne va pas en s’arrangeant. Robin n’est pas dans le pub, et les minutes passent sans qu’elle arrive. Rafa descend une Bièraubeurre bien fraîche pour justifier sa présence dans l’établissement, en songeant qu’elle lui a posé un lapin, et qu’il va rentrer bredouille au Cohan. Au moins, il aura tenté, se dit-il avec fatalisme.

Il vient de jeter un dernier coup d’oeil à sa montre lorsque Robin fait son apparition, essoufflée, les cheveux en désordre. Rafa, qui a appris quelques vagues bonnes manières, se lève pour l’accueillir, avant de se rasseoir en même temps qu’elle, tout en répondant :


-J’ai trouvé qu’il faisait trop chaud, dehors. Mais si tu préfères y aller, ce n’est pas un problème.

Avec son costume sombre, il n’est pas vraiment équipé pour affronter la chaleur étouffante qui règne sur Londres. Robin, cependant, semble se désintéresser totalement de la question ; elle a remarqué le cocard qu’arbore son ancien camarade, et s’informe de ce qui lui est arrivé. Machinalement, Rafa effleure son oeil du bout des doigts, et ment allègrement :

-Ah, ça ? Oh, trois fois rien. Je me suis fichu un coup en réparant la voiture de mon patron.

De toute façon, comme elle ne connaît rien en voitures, l’explication devrait être suffisante. Rafael enchaîne :

-Qu’est-ce que tu veux boire ? Je vais reprendre une Bièraubeurre. Excuse-moi de ne pas t’avoir attendue, d’ailleurs.


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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeVen 7 Mai - 22:47

❝ Rafael & Robin ❞Un si joli cocardArriver en retard fait partie des spécialités de Robin. Par un miracle qu’elle ne s’explique pas vraiment, quoiqu’elle fasse, il y a toujours quelque chose qui finit par l’empêcher d’arriver à l’heure. Une vieille sorcière acariâtre à la caisse de l’apothicaire, une grève des gobelins chez Gringott, une cheminée défectueuse, les exemples ne manquent pas. A force, même son entourage s’est entendu pour dire qu’il était difficile de lui en vouloir tant elle mettait tout en œuvre pour y arriver à l’heure, échouant pourtant constamment. A la fois cocasse et désespérant, ses retards font donc partie du quotidien de ceux qui la connaissent si bien qu’on ne lui donne jamais la bonne heure ou que l’on considère toujours qu’il n’est pas grave d’avoir commencé avant qu’elle n’arrive. De son côté, Robin continue de faire des efforts et ne s’offusque jamais du regard parfois agacé que ses amis portent sur elle. Dans le fond, n’est-ce pas ça l’amitié ? Accepter les défauts de ceux que l’on aime sans concession et en évitant de les étrangler d’exaspération pour autant.

Si la jeune femme sait son entourage compréhensif, on ne peut pas en dire autant d’un presque inconnu avec qui on a juste partager un repas plantureux après un plongeon dans le lac une après-midi de décembre. Mortifiée, elle se dépêche donc pour arriver et son état en témoigne. En proposant à son ancien camarade d’aller boire un verre, Robin est bien loin de penser que son invitation a été mal interpretée. Loin d’imaginer un rendez-vous galant, sa mise est celle de tous les jours. Une fois assise en face de son compagnon, elle remet ses cheveux en place pour le principe, mais sans se soucier de ce à quoi elle ressemble.

- L’intérieur me va très bien. Le soleil a tendance à révéler ma vraie nature et je deviens vite un petit cochon grillé. On entend même le grésillement si on fait bien attention.

D’un geste de la main, elle s’évente, mais arrête vite puisque qu’il ne fait pas plus frais pour autant. Elle regarde les vêtements de Rafael sans discrétion et avec intérêt et commente :

- Tu sais, c’est amusant, on m’avait dit que les moldus avaient des vêtements légers pour l’été, plus que nos robes en tout cas, dit-elle en montrant sa longue robe de sorcière qui, si elle est légère, couvre tout de même entièrement ses bras et ses jambes, mais ça n’a pas l’air plus pratique que nous finalement.

Déjà au Ministère, elle avait trouvé que le jeune homme dénotait un peu dans son costume. Il faut dire qu’elle a peu eu l’occasion de mettre les pieds dans le monde moldu et finalement tout lui paraît toujours un peu neuf et étrange. La question des vêtements passe rapidement au second plan lorsqu’elle constate le cocard qu’affiche l’ancien Poufsouffle. Dans la pénombre, elle ne l’a pas vu tout de suite, mais maintenant, elle ne voit plus que ça. Machinalement, elle approche sa main pour le toucher, mais arrête au dernier moment. Son ton est assez dubitatif quand elle lui dit :

- Ça m'a tout l’air fort dangereux vos voitures … Cela dit, tu sais qu’il y a des sorts pour faire disparaître ça ? Je veux dire, ça serait bête de faire fuir toutes tes prétendantes avec un œil au beurre noir. Ou alors, justement, ajoute-elle avec un sourire mutin, elles trouvent ça attirant.

Pas réellement intéressée par la vie sentimentale de Rafa, elle ne pose pas plus de question que ça et est, encore une fois, loin de penser que ses propos peuvent être pris tout à fait autrement.

- Oh, tu as bien fait de ne pas m’attendre, répond-elle en écartant ses excuses d’un geste de main. Je suis tellement souvent en retard que personne ne m’attend jamais pour le premier verre, c’est une règle, j’aurais même dû te le dire. Avec un sourire d’excuse, elle continue. Pourtant, je fais des efforts pour être à l’heure, tu n’imagines pas. Il ne lui faut qu’un instant de réflexion pour décider de ce qu’elle va boire, se levant sa chaise, elle empoigne sa bourse et déclare : Bon, deux Bièraubeurres alors, c’est pour moi !

Sans lui laisser le temps de la contrarier, la voilà partie d’un pas léger au bar. Quelques minutes plus tard, elle revient à leur table et pose les boissons devant eux sans en avoir renversé une seule goutte au sol. Elle trinque avec son compagnon :

- A ton premier cours, je suppose. Comment ça c’est passé d’ailleurs ? Pas de désartibulation pour toi ?

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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeDim 9 Mai - 18:32

Un si joli cocardRobin & Rafa

T’as vraiment une dégaine de croque-mort, dit régulièrement Finn Callahan à son second. Autant l’un aime les vêtements colorés, autant l’autre a l’impression d’être en carnaval lorsqu’il porte autre chose que du noir, ou, à la limite, du gris foncé. Apparemment, Robin est du même avis. Elle observe avec intérêt les vêtements de Rafa, avant de conclure que les moldus ne sont pas beaucoup mieux lotis que les sorciers pour s’habiller par temps chaud. Un peu mal à l’aise, sans qu’il y ait de raison de l’être, O’Riordan dénoue sa cravate, défait le col de sa chemise, en murmurant :

-Oh, je pourrais m’habiller beaucoup plus légèrement. Mais quand on travaille, on porte toujours ce genre de tenue, chez les Moldus. Enfin, seulement dans certains métiers, mais ce serait un peu long à expliquer. Il faudra que je t’emmène côté moldu, une fois, ce sera plus simple.

L’ignorance des sorciers en matière d’us et coutumes moldus l’a toujours stupéfait. Les Moldus représentent une écrasante majorité de l’humanité, et, contrairement aux sorciers, ils ne se cachent pas. Rafa s’est toujours demandé pourquoi l’étude des Moldus n’était pas obligatoire à Poudlard ; il y a quelque chose d’un peu effrayant à songer que certains enfants sorciers ne savent rien, vraiment rien, des Moldus. Robin a quelques notions, mais il est aisé de deviner, en l’écoutant, qu’elle n’a pas dû aller souvent de l’autre côté. Bien entendu, cela n’a pas que des inconvénients ; l’histoire de la réparation de voiture pour expliquer le cocard est passée comme une lettre à la poste. Rafa sourit :

-Dangereux ? Oh non, pas vraiment. Pas pire que le transplanage, en tout cas. C’est moi qui n’ai pas fait assez attention à ce que je faisais.


Il s’interrompt pour regarder son reflet dans l’un des miroirs du bar ; rien de scandaleux, lui semble-t-il, mais sans doute est-il plus habitué que Robin à ce genre de vicissitudes. Il prend note, mentalement, de ses remarques sur ses conquêtes, et il entend presque Finn l’encourager :
“Vas-y, gamin, fonce, tu vois bien qu’elle est à point !”

-Oh, mes conquêtes, tu sais… commence-t-il modestement, sans finir sa phrase.


Difficile de parler de conquêtes, dans son cas. Des coups d’un soir, pour l’essentiel, même s’il a quelques maîtresses plus régulières, comme sa petite blanchisseuse. Rien de vraiment sentimental, qui justifierait le terme de conquête, en tout cas.


-Tu sais, je vis entouré de Moldus, reprend-il en changeant totalement de sujet. Si mon oeil au beurre noir disparaît d’un seul coup, ils se poseront des questions. Il aurait fallu que j’utilise le sort dès que j’ai pris le coup, en fait. C'est quoi, la formule ?

Pour l'utiliser, il faudrait aussi qu’il ait sa baguette magique sur lui, ce qui n’est pas gagné. Il a tellement l’habitude de vivre en Moldu qu’il a dû faire un effort pour penser à prendre sa baguette pour sa leçon de transplanage. Sujet que Robin aborde d’ailleurs, à peine revenue porteuse de deux Bièraubeurres bien fraîches.

-Oh, comment ça s’est passé… disons que ça s’est pas passé du tout. Rien, il ne s’est rien passé. On y a passé une heure, avec ces conneries de détermination, délibération et j’sais plus quoi d’autre, et… ben voilà. J'ai pas bougé d'un centimètre. C’est pas comme ça que je risque de me désartibuler.

Il prend sa Bièraubeurre, la lève en direction de Robin avec un clin d’oeil, et fait :

-Alors, à quoi on boit ? À nos retrouvailles ? Au bon vieux temps ? Ou bien à… à ma nullité pour le transplanage qui me permet de me présenter devant toi en un seul morceau ?

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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeDim 9 Mai - 23:39

❝ Rafael & Robin ❞Un si joli cocard- Merlin, ne te déshabille pas pour moi, commente la jeune femme en riant alors que son compagnon ôte sa cravate et défait son col de chemise. Je n’en demandais pas tant. On va encore m’accuser d’aguicher tout ce qui passe.

En tout cas, c’est la réputation qu’elle a gagné ces dernières semaines grâce aux bons soins de son ancienne camarade de classe. Il faut dire que si elle n’a pas écrit l’article elle-même, Robin est relativement certaine que celle-ci est derrière les rumeurs qui courent sur son compte ces derniers temps. Rudolf fut sa première cible, mais maintenant que l’on lui prête de multiples conquêtes, la jeune femme se sent - paradoxalement - plus à l’aise. Il faut dire qu’elle a fait son deuil de sa tranquillité. Les gens n’aiment rien tant que les ragots pour se distraire, en particulier quand il faut se changer les idées. Or, pour le moment, entre les enlèvements et les détraqueurs en cavale, la communauté sorcière ne demande qu’à avoir un peu de distraction. La juriste en a pris son parti et dans le fond, tant que les affaires n’en souffrent pas, les gens s’en lasseront bien assez vite. Ce ne sont que des mots songe-t-elle, elle pourra passer au dessus.

La mention d’une petite expédition dans Londres moldu lui fait d’ailleurs rapidement oublier la contrariété que Sorcière Hebdo a provoqué chez elle. Ses yeux s’illuminent, son sourire s’élargit, elle tourne son regard vers Rafa qu’elle regarde avec la même admiration que lorsqu’elle avait douze ans.

- Vraiment ? J’ai toujours voulu y aller, mais mes parents n’ont jamais été très à l’aise avec ça. Ces dernières années, elle hésite, avec les choses effroyables qu’on a entendues, c’est devenu une interdiction formelle d’y mettre les pieds. Et puis honnêtement, je suis sûre que me trouverai bizarre si je m’y aventurais seule.

A Poudlard, l’Etude des moldus ne lui a pas semblé une matière essentielle. Il faut dire qu’elle a toujours trouvé étrange de les étudier comme s’ils étaient une espèce animale. En tout cas, c’est toujours comme ça qu’elle a eu l’impression que le cours était présenté. A la place, elle s’est retrouvée en Runes Anciennes, une matière qu’elle a tout de suite appréciée pour sa complexité. En attendant, la voilà bien loin de penser à Poudlard et ses matières puisque la seule chose qu’elle retient est la proposition de Rafa.

- Donc, si je comprends bien, sans savoir si je ne vais pas te taper sur le système d’ici la fin de ta seconde bière, tu as déjà prévu qu’on se renvoie ? C’est audacieux, conclut-t-elle avec un rire. Enfin, je te prends au mot, ça devrait être instructif.

Délaissant la discussion sur les conquêtes du jeune homme, Robin approuve le raisonnement du mafieux. Elle-même a tellement peu l’habitude de réfléchir autrement que comme une sorcière qu’elle n’a pas songé aux inconvénients que pourrait entraîner la disparition du cocard. Néanmoins, il n’est pas inutile de connaître le sort qui permet de le faire disparaître.

Episkey, lui répond-elle en lui donnant le nom du sort. Ça soigne les petites blessures.  Une coupure, un nez cassé, ça peut toujours être utile.

En particulier dans sa profession - même si Robin ne le sait pas encore.

La jeune femme abandonne la discussion un instant pour aller chercher les boissons promises. Une fois attablée, elle relance la discussion, cette fois-ci sur le transplanage et à en juger par la tête que tire son interlocuteur, les cours ne furent pas à la hauteur de ses espérances. Cette impression se confirme lorsqu’il lui explique comment ça c’est passé, tirant un sourire indulgent à la jeune femme.

- Ça se passera mieux la prochaine fois, le console-t-elle avec gentillesse. Les premières fois sont toujours un peu difficiles. Tu n’es probablement plus habitué à la magie après toutes ses années, il va falloir un moment avant que ton esprit ne s’élargisse et que ça ne pénètre ton cerveau.

Le clin d’œil amène un peu de rouge sur les joues de la jeune femme. Il faut dire que malgré son œil au beurre noir, Rafael est toujours bel homme. Probablement plus que lorsqu’ils étaient adolescents. Nul doute qu’il est plus discret et moins flamboyant que des gens comme Rudolf ou Hawthorn, mais justement, Robin a toujours trouvé que ça faisait partie de son charme.

- Certainement pas au bon vieux temps en tout cas. A la réflexion, je ne sais pas s’il l’était tant que ça. En tout cas, elle a la conviction que ce n’était pas le cas pour son ancien camarade. Disons à la nullité de ton transplanage. Ca n’aurait pas été aussi agréable de boire ensemble si le désartibulage avait abîmé ton visage. C’est quand même un de tes atouts, conclut-elle avec sa franchise toujours un peu déconcertante.

Elle fait tinter délicatement son verre contre le sien avant de boire une gorgée de bière. Songeuse, elle lui avoue :

- Tu sais, j’ai été surprise de recevoir ton hibou. Je ne m’attendais pas à ce que tu dises oui. Pas que j’en sois mécontente, au contraire, ajoute-elle avec précipitation, consciente que ses paroles peuvent être mal prises. Simplement, on n’a plus jamais eu l’occasion de se parler après ton départ de l’équipe.

Avec diplomatie, il lui semble que mentionner le lac n’est peut-être pas la meilleure idée qui soit.

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Rafael O'Riordan
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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeJeu 13 Mai - 22:39

Un si joli cocardRobin & Rafa

-Ne t’en fais pas, rigole Rafa en rangeant sa cravate dans la poche de sa veste, je n’ai pas l’intention d’attenter aux bonnes mœurs. Je suis un gars sérieux, tu sais.

Ou pas, mais en tout cas, O’Riordan n’a jamais attiré l’attention de la police en se déshabillant publiquement. Il sait que quand on exerce sa profession, mieux vaut faire profil bas, ne jamais traverser hors des clous et rester aussi anonyme que possible. Il y a toujours un risque, même en grillant un stop en voiture, qu’une enquête approfondie mette au jour des éléments embarrassants. Alors on respecte scrupuleusement le code de la route, toutes les lois - tant que ça n’empiète pas sur le travail - et on ne s’exhibe pas, fût-ce devant une jeune femme qui se qualifie elle-même d’aguicheuse. Rafa ne comprend pas à quoi elle fait référence ; la photo dans Sorcière Hebdo lui est complètement sortie de l’esprit. Il faut dire qu’il n’a même pas eu la curiosité, lorsque Robin l’a quitté, au Ministère, de reprendre le magazine pour voir de quoi il était question. Tout ce qu’il retient, c’est qu’apparemment; son ancienne camarade a la réputation d’aguicher “tout ce qui bouge”. Coincés comme les sorciers peuvent l’être, ça ne veut pas dire grand-chose, du reste. Dans ce monde très conservateur, il suffit d’un rien pour qu’une femme soit considérée comme une gourgandine.

La perspective d’une virée côté moldu semble enchanter la demoiselle. Un point pour moi. Avec un grand sourire, Rafa détaille :


-Ecoute, si ça t’intéresse, on y va tout à l’heure. C’est justement ici qu’on peut rejoindre le côté moldu de Londres. On arrive sur Charing Cross Road, c'est une rue très animée, tu auras déjà de quoi te faire une idée. On pourra même prendre le métro, si tu veux. Je ne vois pas pourquoi tes parents sont aussi flippés, il n’y a pas de risque à y aller. En tout cas, avec moi, tu ne risques rien. Je connais assez bien Londres pour qu’on ne se perde pas.

Et puis je sais comment calmer les malpolis qui pourraient vouloir t’ennuyer, même s’il y a assez peu de risques. Une jeune sorcière seule dans la capitale serait une proie facile pour les voyous de toute espèce, mais accompagnée d’un type dans son genre… Personne ne s’approchera.

La discussion se poursuit, tranquillement, d’une manière un peu désordonnée, chose bien naturelle pour deux personnes qui ne s’étaient pas vues depuis dix ans. On parle de tout et de rien, de magie, de Moldus, de transplanage. Rafa fait une grimace à l’évocation de ce dernier sujet :


-En fait, je me demande un peu si je vais y arriver. J’ai tellement perdu l’habitude d’utiliser la magie que même des sorts basiques me posent des problèmes, alors le transplanage…

Rafael n’a jamais brillé par sa confiance en lui, surtout dans le domaine de la magie. Il a une moue dubitative, et trinque avec Robin qui, l’air de rien, le complimente sur son physique. Le jeune homme sourit modestement, et, sous prétexte de poser son verre, effleure les doigts de sa camarade, plus longtemps que nécessaire. Elle semble surprise, mais il pose son index sur ses lèvres pour lui demander le silence, avant de murmurer :

-Tu me plais beaucoup, tu sais.

Avec les filles, au moins, il ne doute pas de ses compétences. Il aurait tort, d’ailleurs, puisque Robin ne s’offusque pas de son comportement. La première réaction de surprise passée, elle accepte la balade côté moldu qu’il a proposée, et ils sortent donc par la porte du Chaudron Baveur qui donne sur Charing Cross Road. Tout doit être si incroyable pour Robin… Elle regarde, émerveillée, les voitures, les bus, les vélos, les gens habillés en tenue d’été. Profitant de la voir si absorbée, Rafa la prend par la taille, et elle oublie de protester. Un peu plus loin, sous une porte cochère accueillante, à l’abri des regards, c’est un baiser qu’il lui vole, toujours sans susciter de protestation de sa part - au contraire, lui semble-t-il.



Dernière édition par Rafael O'Riordan le Mar 18 Mai - 11:59, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeDim 16 Mai - 14:34

❝ Rafael & Robin ❞Un si joli cocard- Je n’en doute pas, s’entend-elle répondre avec un sourire parce qu’il faut dire que d’apparence, on ne s’imagine pas O’Riordan autrement.

Un gars sérieux … Nul doute que Robin comme Rafa n’ont pas vraiment la même définition de ce que ça comprend. En un sens, on pourrait en effet dire que le second de Callahan est un gars sérieux. Loyal, plutôt droit dans ses bottes ( dans le cadre de son métier un peu particulier), il est la sobriété même par rapport à son patron. Évidemment, la jeune fille n’a pas de point de comparaison, pas plus qu’elle ne peut savoir qu’il a l’habitude de papillonner à gauche et à droite, ne restant avec ses dames que le temps de s’amuser un peu. De leur conversation, elle a simplement retenu qu’il était célibataire sans se soucier de savoir si c’était par envie ou non. Il faut dire qu’elle ne voit dans ce verre de retrouvaille qu’un moment agréable et qu’elle est bien loin de penser que son compagnon a un autre agenda. Après tout, comment savoir, qu’après avoir rapporté leur rencontre au Ministère à son patron, ils y ont tous deux vu des signes là où personne d’autres n’en verraient et ont conclu que c’était une occasion à ne pas manquer.

Quand il lui propose d’aller faire un tour dans le monde moldu, la proposition est bien trop tentante que pour être refusée. La jeune femme s’enthousiasme et tire un sourire à son compagnon. Elle s’étonne presque de le voir sourire autant. C’était tellement rare du temps de Poudlard qu’elle n’en a pas l’habitude. La juriste se dit que finalement, ça lui va bien.

- Pourquoi pas, j’ai toujours voulu y faire un tour. C’est tellement plus grand qu’ici,
commente-t-elle d’un air songeur.

Quand on a, comme elle, soif de liberté, le monde sorcier semble bien petit. Beaucoup s’en satisfont, mais pas elle. Elle a envie de voir le monde, de pouvoir vivre sans les contraintes qui régissent la vie des femmes sorcières. La jeune femme se doute qu’elle idéalise probablement ses consœurs moldues, mais il lui a toujours semblé qu’elles jouissaient de plus de liberté qu’elle sans compter l’anonymat que fournit un monde aussi vaste. Ces dernières semaines, elle a fini par en comprendre l'intérêt et rêve un peu d’être une anonyme perdue dans la masse.

- Je ne vais pas faire tâche ? s'inquiète-t-elle en désignant sa longue robe de sorcière. Quoique habillée assez sobrement parce qu’elle revient du travail, elle est tout de même loin des robes courtes et affriolante que revête les jeune femme moldue de son âge.

Puisque ça ne semble pas poser de problème, elle laisse tomber la question et ils trinquent à son absence d’affinité avec le transplanage. Toujours encourageante, Robin s’insurge lorsqu’il lui dit qu’il n’y arrivera pas.

- Evidemment que tu vas y arriver. c’est simplement que tu as arrêté de pratiquer pendant longtemps. Il ne faut pas te décourager pour ça. Ça fait partie de toi. Tu sais, c’est même dangereux de le nier. Je me doute bien que tu n’en as pas beaucoup d'utilité là où tu travailles, mais tu devrais continuer à pratiquer de temps à autre. Je peux te donner un coup de main si tu veux. Et puis, tu es aussi capable qu’un autre.

Son discours s’arrête assez brusquement alors qu’elle sent un changement d’attitude chez son ancien camarade. Robin est tellement surprise qu’elle ne proteste pas quand il l’incite à se taire et rougit assez distinctement quand il lui annonce de but en blanc qu’elle lui plaît. Son cœur se met à battre à la chamade et, pour une fois, elle se retrouve presque sans mot. Difficile de dire qu’il ne lui plaît pas puisqu’il fut son idéal pendant plusieurs années, mais Robin est tout de même consciente qu’il n’est plus celui qu’elle a connu.

Finalement, elle le suit du côté moldu et le suit du côté de Charing Cross Road. La jeune femme est presque agressée par le bruit et le monde qu’ils rencontrent, les voitures qui filent dans les rues lui semblent bien effrayantes, mais elle prend vite le plis, regardant avidement autour d’elle, détaillant les devantures des boutiques aux objets si étrange. Discrètement, elle demande quelques explications à Rafa en passant devant un cinéma et regarde avec intérêt les titres des livres étalés devant les librairies. Avec une considération toute féminine, elle regarde les tenues des femmes en rue et se sent presque gênée de voir à quel point elles sont peu couvertes tout en se demandant si elle-même ne fait pas particulièrement prude. Ca ne semble pas déranger Rafa qui au détour de leur promenade, lui vole un baiser la pantoise et cramoisie. Loin de lui déplaire, elle lui rend la pareille. Il faut dire qu’il y a quelque chose d’exaltant dans la situation et l’anonymat du monde moldu la rend plus audacieuse. Avec franchise, elle lui murmure :

- Je ne m’attendais vraiment pas à ça quand je t’ai proposé un verre.


Euphorique, elle se demande si tout ça n'est pas un rêve tant ce qui se passe lui semble improbable. Néanmoins une petite voix, plus raisonnable que le reste, se demande ce que ça veut dire.

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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeMar 18 Mai - 11:59

Un si joli cocardRobin & Rafa

L’avantage, côté moldu, c’est que la ville grouille de monde et qu’on y est aussi anonyme qu’il est possible de l’être. Une sensation que Robin, qui a toujours vécu chez les sorciers, ne doit guère connaître. Pour Rafa, l’anonymat est le quotidien, et c’est même la base de sa sécurité. Comment pourrait-il faire son métier tranquillement, s’il risquait de retrouver dans Sorcière Hebdo les photos de ses moindres rendez-vous ? Même Robin, qui doit pourtant avoir l’habitude des ragots inhérents au petit monde des sorciers, a eu l’air désolée de découvrir ses photos dans le magazine. Apparemment, elle est assez connue pour que ses faits et gestes soient dignes de figurer dans ce torchon. Il est vrai qu’elle est, comme elle l’a déjà dit à Rafael, liée à une grande entreprise, très en vue dans le milieu du Quidditch. Lorsqu’on n’a ni princes, ni acteurs connus à se mettre sous la dent, il faut croire que la vie d’une jeune femme de bonne famille suffit à attiser les curiosités.

Mais côté moldu, plus personne ne fait attention à eux, et personne ne risque de les photographier. Ils ne sont qu’un jeune couple comme il y en a tant dans Londres, à profiter du beau temps pour se balader et faire du lèche-vitrines. Robin n’a pas repoussé l’étreinte de Rafa lorsqu’il l’a prise par la taille, et ils marchent un peu comme ça, sans se soucier des passants qu’ils obligent à se dérouter pour les éviter. Et puis ils se coulent dans l’entrée d’un immeuble, et Rafa constate avec plaisir que loin de refuser son baiser, la jeune femme le lui rend avec fougue. Pour une fois, Rafael n’est pas armé ; il n’a pas à s’inquiéter de la présence de son Beretta tandis qu’ils tournent sur eux-mêmes, et qu’il se laisse emprisonner entre Robin qui l’embrasse et le mur de l’immeuble. Quelques instants se passent ainsi, en silence, entre baisers et simples étreintes. Rafa a glissé ses doigts dans les cheveux de sa compagne. Ils sont aussi soyeux qu’il l’imaginait, et il sourit, en les laissant couler entre ses doigts :


-J’ai honteusement profité de la situation, c'est vrai. Mais ça n’a pas l’air de te déplaire.

Et il l’embrasse, encore une fois. S’il n’est pas un sentimental, il aime ces moments de conquête, ces instants où l’on s’apprivoise mutuellement. Il constate avec plaisir que Robin n’est pas du genre à laisser toutes les initiatives à l’homme ; les filles passives et empotées, très peu pour lui. Adossé au mur, Robin contre lui, il ferme les yeux, profitant de ce contact, du parfum de la jeune femme, de la sensation un peu grisante de chaque début d’aventure. Il n’a pas souvent l’occasion de déployer le grand jeu ; son agenda personnel passe après celui de Callahan, et comme le patron a toujours deux cents trucs sur le feu, ça laisse peu de temps pour conter fleurette. Là, Finn sait qu’il ne doit pas compter sur lui jusqu’au lendemain. Il était tellement motivé pour aider son second à ne pas laisser filer sa chance qu’il lui a accordé sa soirée, avec force conseils et encouragements.

C’est vraiment agréable de pouvoir prendre son temps. Les deux jeunes gens finissent par quitter l’abri de la porte cochère et se remettent en marche, main dans la main. Rafa, amusé par les yeux émerveillés de sa compagne, fait le guide touristique :


-Tu vois, là, c’est un bus à impériale. C’est pas comme le Magicobus, il suit une ligne précise, il ne peut pas t’emmener où tu veux. Tu montes à un arrêt comme celui qu’on voit en face, là, et pareil, on descend à un arrêt. Comme le métro. Il y a une station de métro pas loin, on va aller voir, si tu veux. Ah, et là, regarde, ce sont des cabines téléphoniques. Les Moldus utilisent le téléphone pour se parler à distance. On demande un numéro et ça transmet l’appel à la personne qu’on cherche. À condition qu’elle ait le téléphone, bien sûr, c’est assez rare, ça coûte cher.

Il se sent bien, inhabituellement bien, détendu. Pour une fois, il n’est qu’un homme dans la foule, sans arme, sans mission un peu trop spéciale à remplir. Il peut s’attarder à des détails qui n’ont pas d’existence pour lui le reste du temps, comme la petite robe à fleurs qu’il voit dans une vitrine :

-Oh, regarde, c’est joli, ça. Tu veux qu’on entre ? Ça te donnera une idée de ce que portent les femmes moldues. Enfin, tu as déjà pu te faire une idée. C’est quand même moins coincé que les robes de sorcières. Tu aimerais l’essayer ? Je suis sûr que ça t'irait bien.


C’est vrai, c’est dommage de se cacher sous une longue robe noire, si légère qu’elle soit, quand on est une belle jeune femme comme Robin. Rafa ponctue sa proposition d’une pression douce de ses doigts sur ceux de la jeune femme, comme pour s’assurer qu’elle est toujours là et qu’elle est toujours d’accord pour ce qu’ils sont en train de démarrer tous les deux.



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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeMer 19 Mai - 21:40

❝ Rafael & Robin ❞Un si joli cocardContrairement aux bruits que Villanelle fait courir sur elle, Robin est loin d’être le genre de fille à embrasser le premier venu. Tout l’inverse ! Quand on fait le tour de l’Europe accompagnée d’une vieille tante un peu puriste, il est n’est pas facile d’enchaîner les conquêtes. Pas que ça soit l’objectif de la jeune femme. Loin d’être obsédée par l’idée d’être en couple, elle préfère plutôt laisser les choses se faire sans chercher activement à entamer le processus. Il faut dire qu’elle a des objectifs et qu’elle ne voit pas bien où un couple s'articule la dedans. Elle a le temps, se dit-elle. En particulier quand, la plupart du temps, pour les sorciers, une relation se solde par un mariage en bonne et due forme. Finalement, ça en fait une jeune femme avec assez peu d’expérience, mais qui s’en satisfait et n’en fait pas le moindre complexe.

Sachant ça, sa promptitude à répondre aux avances de Rafael a quelque chose d’un peu étonnant. Grisée par l’inconvenance de la situation - on ne verrait jamais deux personnes s’embrasser en rue comme ils le font sur le Chemin de Traverse - elle n’hésite pas à être elle-même entreprenante. Il y a quelque chose d’enivrant dans la découverte de l’autre et la sensation du corps de son compagnon pressé contre le sien. L’anonymat du monde moldu lui offre l’occasion de se laisser aller à un comportement plus léger menant à une situation qui semble plaire à son compagnon autant qu’elle. Ce qu’elle n’hésite pas à lui confirmer avec la franchise sans artifice qui la caractérise :

- Je plaide coupable. J’aurais une façon un peu étrange de te le montrer si ce n’était pas le cas.

Quatre ans quand on est adolescents, ça semble le bout du monde. Plus tard, après le départ de Rafa, Robin s’est parfois demandé si elle lui aurait avoué ses sentiments si elle avait eu le même âge. Désormais, ça n’a plus d’importance et elle s’étonne de pouvoir le toucher comme elle le fait tout en savourant son plaisir. Elle serait incapable de dire le temps qu’ils passent à l’abris des regards indiscrets, mais ils finissent tout de même à se remettre en chemin, explorant le monde familier au mafieux. Ses yeux sont partout, ne sachant pas trop sur quoi se fixer en premier. Le téléphone retient son attention et elle remarque :

- Ça ne doit pas être bien pratique si tu dois rester au même endroit pour attendre un message. Imagine que tu ne sois pas chez toi, comment fais-tu ?

La logique de la chose lui échappe, mais elle est certaine que les moldus ont des moyens ingénieux de pallier ce genre d'inconvénients. Quoiqu’elle vienne d’une vieille famille de sang-mêlé dans laquelle son oncle Nobby est le premier né-moldu à s’ajouter à l’arbre familial depuis des générations, elle est loin de les mépriser et s’enthousiasme pour la façon dont ils arrivent à pallier à l’absence de magie.

Pendant la guerre, inspirée de la mode française dont l’occupation rendait l’économie de tissus nécessaire, la mode en est revenue au coupe droite, sans fioriture et aux jupes crayon. Avec la fin de celle-ci, les créateurs s’en sont donnés à cœur joie, ressortant les volants et autres effets de style ainsi que les tissus colorés. Pour Robin, difficile d’imaginer que, encore maintenant, le rationnement demande aux femmes de choisir entre des œufs et une paire de bas nylon et que pendant la guerre, ceux-ci étaient introuvables au point que les femmes se coloraient les jambes pour en donner l’illusion. A la place, elle presse à tour la main de son compagnon en signe d’approbation. Après un moment d’hésitation où elle se demande si elle ne va pas avoir l’air ridicule, elle se décide à entrer dans la boutique, mais avant ça, il faut qu’elle fasse quelque chose. Entraînant O’Riordan là où on ne peut pas les voir, elle sort discrètement sa baguette.

- J’envoie juste un message chez moi, je n’avais pas prévu que je ne rentrerai pas tout de suite. Je vais t'obliger à rester en ma compagnie encore un moment,conclut-elle joueuse et peu impatiente de voir ce rendez-vous terminé.

Son patronus appelé, un écureuil éthéré apparaît, elle lui confie son message et quelques secondes plus tard, il a disparu porté le message là où elle le désire. Le plus naturellement du monde, elle se tourne vers Rafael pour continuer leur discussion, mais celui-ci la regarde avec des yeux ronds.

- Oh, tu n’en as peut-être jamais vu. On se sert des patronus pour envoyer des messages quand on n’a pas de hiboux ou de cheminées à proximité.

Une fois dans le magasin, elle laisse Rafa parler pour elle, un peu intimidée, et file en cabine avec la robe qu’elle enfile tandis que son ancien camarade s’assied dans un siège non loin.

- Tout va bien, Miss ?
- Oui, oui, j’arrive.

Elle sort de la cabine en rougissant et tourne sur elle-même pour se regarder dans le miroir, interrogeant Rafa du regard pour connaître son opinion. Elle s’approche de lui pour parler à l’abri des oreilles indiscrètes et déclare :

- J’ai l’impression d’être nue tellement c’est court. Je n’ose même pas imaginer la tête de ma mère si je me promenais comme ça.

Pourtant, il y a quelque chose de tentant. Après tout, elle apprécierait se fondre un peu plus dans la foule et sa robe de sorcière, tout aussi jolie qu’elle soit, n’a rien à faire ici. Songeuse, elle ajoute :

- J’aurais probablement dû aller changer de l’argent chez Gringott, je n’y ai pas pensé.


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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeDim 23 Mai - 20:15

Un si joli cocardRobin & Rafa


En 1948, acheter une robe, pour une Londonienne, n’est pas une évidence. Le pays est encore soumis aux restrictions de l’après-guerre et il faut présenter des coupons d’habillement pour pouvoir faire l’acquisition de nouveaux vêtements. Quelques mois auparavant, même la princesse héritière a dû avoir recours à ces fameux coupons pour sa robe de mariage. Il n’y a que dans quelques milieux pas toujours très fréquentables qu’on se dispense d’une aussi fastidieuse formalité. Rafa ne se rappelle pas avoir vu une seule fois Callahan utiliser les coupons en question lorsqu’il voulait un nouveau costume. Il suffit d’y mettre le prix. Et en ces temps de rationnement, cela permet d’emballer n’importe quelle jolie fille, rien qu’en lui offrant deux paires de bas et un chemisier. Rafa a usé et abusé de la méthode, qui est presque garantie sans échec avec les filles du peuple - les seules qui l’intéressent, à vrai dire. Les bourgeoises, ce n’est pas sa tasse d’Irish coffee. Il sait donc ce qu’il fait en montrant une jolie robe à sa compagne, même si, pour une fois, il n’est pas bassement intéressé. Il a vraiment envie de lui faire plaisir, et de voir encore une fois ses yeux émerveillés devant le monde moldu. Elle a une telle façon de regarder autour d’elle, de chercher à comprendre les subtilités de la vie sans magie… Patiemment, il lui explique :

-Si la personne n’est pas là, on rappelle plus tard. Pour les messages importants, on envoie un télégramme. C’est comme une lettre mais ça va plus vite, et tu ne peux pas le rater, contrairement à un appel téléphonique. C’est un employé qui vient te l’apporter chez toi, un peu comme un hibou, en somme… Mais le téléphone, c’est mieux, ça permet de parler vraiment aux gens.

Il laisse Robin l’entraîner dans un coin désert, songeant qu’il est effectivement temps pour une nouvelle session de baisers hollywoodiens - le patron serait fier de lui, tiens, s’il le voyait embrasser la jeune femme avec autant de passion ! Mais les intentions de Robin sont tout autres. Une fois soustraite aux regards, elle tire sa baguette magique de la poche de sa robe, et Rafa, instinctivement, panique, craignant une attaque :

-Qu’est-ce que tu fais ?

Il a bien une baguette, lui aussi, mais il serait bien incapable de se défendre. Sans son Beretta, il est, selon l’expression de Callahan, à poil. Il se détend un peu lorsque la sorcière lui explique qu’elle envoie seulement un message à sa famille, mais garde les sourcils froncés pour observer l’écureuil lumineux qu’elle a fait apparaître. L’animal bondit sur place, en l’air, avant de disparaître ; Robin range sa baguette, et Rafa baisse enfin la garde.

-Tu m’as fait peur, avoue-t-il, avant de déposer un baiser sur le coin de la bouche de la jeune femme.

Tout porteur de baguette lui fait peur, surtout lorsqu’il se trouve seul, désarmé, à la merci d’un sorcier. Cela lui coûte de le reconnaître, mais il se dit que Robin comprendra. Elle ne saura pas d’où vient sa panique, mais si elle est demeurée telle qu’il l’a connue, elle ne le jugera pas.

Ils regagnent la rue, et pénètrent enfin dans la boutique de vêtements. Comme ils sont les seuls clients, la vendeuse a tout le temps de s’occuper d’eux ; Rafa désigne la robe vue en vitrine, et, tandis que Robin disparaît dans une cabine d’essayage, murmure à l’intention de l’employée :


-Vous avez les chaussures qui vont avec ? Et peut-être un sac, aussi.

Il veut que Robin ait la panoplie complète de la Moldue à la mode. La demoiselle repart dans la boutique en quête des objets demandés, laissant Rafa s’installer sur l’une des chaises du salon d’essayage. Quelques instants plus tard, sa compagne sort, un peu gênée, en lui confiant qu’elle a l’impression d’être toute nue dans cette robe si courte. Il ne commente pas, se contente d’un sourire entendu, et lance à la vendeuse :

-Cette robe est faite pour elle, vous ne trouvez pas, Miss ?

L’employée approuve sans réserve, et propose, du même coup, ses trouvailles à Robin : un sac de cuir clair (“pour l’été”) et des sandales à brides. Discrète, elle s’éloigne pour laisser un peu d’intimité au couple ; Rafa s’est levé pour prendre Robin par la main et la faire tourner sur elle-même :

-Tu es magnifique, vraiment. Tu aurais dû être une Moldue. Les sorcières s’habillent beaucoup trop vieux jeu, si tu veux mon avis. Ça te plaît ? On la prend ? Ou tu vois autre chose qui t’intéresse ?

Il a tout son temps, et dans cette boutique, il peut profiter à fond du regard avide de Robin face aux nouveautés moldues. Les chaussures ont attiré son attention ; aucune sorcière, vieille ou jeune, ne montre ses orteils. Encore pire que des bonnes soeurs, ces gonzesses. La vendeuse revient vers eux ; elle a flairé les bons clients, et vient montrer à Robin divers accessoires qui pourraient lui plaire. La jeune femme semble hésiter, alors Rafael chuchote à son oreille :

-Prends ce qui te plaît, ne t’inquiète pas pour le paiement, j’ai ce qu’il faut. Tu me rendras la pareille quand on sera sur le Chemin de Traverse, ajoute-t-il avec un sourire en voyant son regard incrédule.


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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeLun 24 Mai - 21:50

❝ Rafael & Robin ❞Un si joli cocardDans le fond, se dit Robin, le téléphone semble une invention intéressante. Quoique l’objet semble compliqué à faire marcher, la jeune femme se dit que c’est probablement une question d’habitude. Loin d’être effrayée, elle est plutôt intriguée et se dit qu’elle essaierait bien à l’occasion. C’est le fléau des gens curieux, il faut toujours qu’ils testent les choses eux-mêmes et simplement entendre Rafael lui décrire le processus ne satisfait pas son appétit. Il faudra qu’elle se contente de ça pour le moment. Il y a tellement de choses à voir et à découvrir qu’il serait impossible de faire ça en quelques heures. Robin doit se contenter d'effleurer la complexité du monde moldu. Finalement, sa chance, c’est d’avoir un guide aussi compétent puisque, avec beaucoup de patience, il répond à ses questions et lui explique des choses qui doivent lui sembler affreusement évidentes. Pourtant, elle ne sent pas de jugement chez son compagnon, probablement un peu d’amusement, mais c’est de bonne guerre.

Loin de noter la panique qui le saisit lorsqu’elle sort sa baguette pour former un patronus, elle ne manque pas son air surpris. Il n’en faut pas plus pour qu’elle comprenne qu’il n’a pas l’habitude d’en voir. Comme toujours, la jeune femme a agit dans l’impulsion du moment sans penser mal. C’est à la fois une qualité comme un défaut et elle se morigène brièvement en songeant qu’il faudrait tout de même qu’elle fasse plus attention au monde qui l’entoure. Heureusement, son ancien coéquipier ne semble pas contrarier pour autant et Robin lui offre un sourire rayonnant.

- Désolé, s’excuse-t-elle tout de même pour faire bonne mesure. Je n’ai pas pensé que tu ne devais plus avoir l’habitude. Tu ne les trouves pas mignons ? On dit toujours que la forme qu’un patronus prend représente une partie de sa personnalité ou un rapport avec un élément de sa vie. C’est assez personnel, ça peut changer d’ailleurs. C’est rare, mais ça arrive. Finalement, ça en dit beaucoup sur la personnalité du sorcier. Je me demande à quoi ressemblerait le tiens d’ailleurs !

Cette pensée se perd dès leur entrée dans le magasin. Les vêtements sont colorés, coupés de façon étrange et surtout, vraiment courts ! Elle qui est rarement intimidée a peur de faire un impair et se retrouve à laisser Rafa prendre la main, préférant largement suivre son avis en cette occasion. Une fois dans la cabine, il lui faut un moment avant d’accepter que oui, ce sont des habits normaux dans cette partie du monde et en sortir. Le regard approbateur de son compagnon la fait rougir de plaisir. Elle-même trouve la couleur très seyante et puisque la longue ne semble choquer personne à part elle, Robin en prend son parti. Elle a toujours su s’adapter et il n’y a pas de raison pour qu’aujourd’hui soit une exception.

Les accessoires viennent compléter la panoplie et la juriste regarde les chaussures avec intérêt. N’ont-elles pas froid avec des chaussures pareilles ? Il faut croire que non puisque ça semble être la norme. Rafa la fait doucement tourner sur elle-même, ce qui lui tire un rire discret. La vendeuse n’étant plus à proximité, elle se met sur la pointe des pieds pour se mettre à hauteur du jeune homme et l’embrasser discrètement. Quelque chose qu’elle n’aurait jamais fait sur le Chemin de Traverse au vu du nombre de personnes qui la connaisse, mais le monde moldu a un effet libérateur sur elle si bien qu’elle en oublie un moment les conventions qui régissent sa vie de tous les jours. Elle les remercie pour ses compliments, puis ajoute d’un air mutin :

- Mais si j’étais moldue, tu ne m'aurais pas connue ! Tout est donc pour un mieux.

Il faut dire que la juriste ne connaît pas l'étendue de la haine que porte Rafael aux sorciers et ne sait donc pas à quel point elle fait figure d’exception dans le monde du jeune homme. Évidemment, elle a rapidement saisi que O’Riordan n’était guère à l’aise avec la magie, mais elle voit ça comme un simple manque d’habitude découlant d’une vie où la magie n’a rien de nécessaire. De son point de vue, ça n’a rien d’un drame. En réalité, ça a même quelque chose de stimulant puisqu’ils peuvent tous deux apprendre de l’autre et, en un sens, ça les met sur un pied d’égalité ce qui n’est pas pour déplaire à la jeune femme. La suite ne manque d’ailleurs pas de lui faire froncer les sourcils. La vendeuse, ayant probablement compris qu’ils étaient un jeune couple et que l’euphorie les inciterait à dépenser, n’a pas hésité à leur apporter d’autres articles. Il n’en faut pas plus pour que le regard de la jeune femme soit attirée par ceux-ci et qu’elle les regarde avec intérêt, mais elle ne s’attendait pas à ce que Rafa lui propose de payer pour elle.

Loin de se douter que les anglaises doivent encore rusés pour pouvoir s’habiller à leur guise, elle estime tout de même que leur relation est trop fraîche pour qu’elle lui permette de lui faire un cadeau pareil. Sans avoir la mesure de l’argent moldu, Robin sait que tout ça à un prix. Impossible pour elle de s’autoriser à profiter comme ça de l’argent de Rafa. Ce que d’autres accepteraient sans chicaner lui tire des protestations :

- Non, non, ça doit coûter les yeux de la tête et je sais comment ça va, une fois chez Gringott, tu refuseras que je te rembourse. Et puis, je ne vais quand même pas t’acheter des robes, chuchote-t-elle à son tour d’un air amusé. Tu ne les porterais jamais et puis, je te trouve plutôt beau comme ça.

Sans en avoir parlé avec lui, elle part du postulat qu’ils se reverront. La juriste n’est pas naïve et elle sait que tous les hommes n’ont pas quelque chose de sérieux en tête après quelques baisers, mais elle n’imagine pas que ça soit l’histoire d’une fois pour autant. Cela dit, Robin n’a rien en tête si ce n’est passer quelques moments agréables. Elle-même ne cherche rien de définitif aussi espère-t-elle ne pas avoir donné la mauvaise impression à son compagnon. Pas le temps de s’en inquiéter de toute façon puisque son compagnon insiste tout de même pour lui offrir une tenue. Finissant par céder, elle reste tout de même ferme en ne prenant que le strict nécessaire, la robe, un joli sac assorti et une paire de sandales, sans daigner regarder les bijoux et autres accessoires.

- Si tu insistes, j’accepte, mais je t’inviterai de mon côté la prochaine fois à un match ou au restaurant, mais c’est moi qui paie, ce n’est pas négociable.

Le tout est dit avec un sourire charmant et bonne humeur, mais elle n’en est pas moins sérieuse pour autant. Quoique facile à vivre, Robin reste une jeune femme assez têtue et il est difficile de lui faire changer d’avis lorsqu’elle a décidé quelque chose. Venant d’une famille assez aisée, elle a toujours été assez indépendante financièrement. Profitez du portefeuille des autres l’agace. Dans le fond, elle ne voudrait surtout pas que Rafa la pense intéressée par autre chose que lui-même.

- Je finis de me changer et je te rejoins.

Elle retourne dans la cabine pour enfiler ses nouvelles chaussures et replie soigneusement sa robe de sorcière. Lorsqu’elle sort pour rejoindre le mafieux, il est en train de payer, sortant une liasse de papier qui semble sans valeur pour l’ancienne Poufsouffle, mais font pâlir la vendeuse qui s’empresse de les accepter. Sans qu’elle sache vraiment pourquoi, quelque chose lui semble étrange dans cette transaction, mais elle choisit de ne pas s’attarder dessus. Un peu euphorique, elle n’a pas envie que la journée se termine et elle choisit de ne se concentrer que sur le positif sans vraiment se poser de questions. Il sera toujours bien temps de le faire plus tard.

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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeSam 29 Mai - 23:01

Un si joli cocardRobin & Rafa


D’ordinaire, les séances de shopping dans Londres ne sont pas le passe-temps favori de Rafa. Même pour acheter ses propres vêtements, il évite de courir les boutiques - il faut dire qu’avec son indifférence aux modes, il peut se contenter de commander ses costumes et ses chemises chez son fournisseur habituel, sans devoir se plier à des essayages fastidieux. Et avec les filles qu’il emballe, il n’est pas question de faire les magasins. Quoi de plus ennuyeux que de suivre une demoiselle de boutique en boutique, de poireauter pendant qu’elle fait son choix, et de porter ses paquets par-dessus le marché ? Régler l’addition ne lui pose pas de problème, mais perdre son temps si.

Il faut vraiment qu’il y ait quelque chose de différent avec Robin pour qu’il prenne l’initiative de la séance shopping. Le fait qu’elle soit sorcière, et qu’elle ouvre des yeux ronds devant toutes ces choses qu’elle ne connaît pas, y est sans doute pour beaucoup. Elle a la même réaction, des années plus tard, que Rafa lui-même lorsqu’il est allé pour la première fois sur le Chemin de Traverse. Un mélange d’émerveillement et d’incrédulité. Un tel monde peut-il vraiment exister ? Elle doit se poser la même question que lui à onze ans. Est-ce que ce n’est pas juste un rêve, et demain la vie reprendra avec sa monotonie ?

Rafael aurait préféré rêver son passage dans le monde sorcier, pour être tout à fait franc. Évidemment, Robin a raison ; ils ne se seraient pas connus, et il n’aurait pas été, comme il l’est depuis un moment, simplement heureux de la regarder et d’être avec elle. Étrange sentiment, qui ne lui est pas familier. D’ordinaire, lorsqu’il sort avec une fille, il est content d’avoir eu du succès, impatient de consommer, mais cette espèce de joie béate, ça ne lui était jamais arrivé. Il n’a même pas cette hâte de se retrouver au lit comme il peut l’avoir avec les autres ; il est bien, et il savoure ce moment en silence, observant les faits et gestes de sa compagne avec autant d’attention que s’il voulait les graver dans sa mémoire. Il a un rire lorsqu’elle parle de lui acheter des robes, et il répond, en vérifiant du coin de l’oeil que l’employée est hors de portée :


-Effectivement, des robes de sorcier, c’est pas le meilleur cadeau à me faire. J’ai toujours trouvé ça d’un ridicule… Rien que pour ça, j’ai été content de quitter Poudlard.

Au grand dam de la vendeuse, Robin se décide pour le minimum vital, pour ne pas alourdir l’addition. Si elle accepte de laisser payer son compagnon, elle ne veut pas abuser et elle assortit son accord d’une condition : la prochaine fois, c’est elle qui l’invitera.

-Ne t’en fais pas, j’ai pas l’intention de t’entretenir, réplique le jeune homme avec un sourire malicieux.

Ils retrouvent enfin la rue, et ils se fondent désormais parfaitement dans la foule ; Robin a la même allure que les autres femmes qu’ils croisent, avec sa robe fleurie, son sac et ses sandales. Rafa a passé un bras autour de sa taille tandis qu’ils marchent, juste pour le plaisir de la sentir contre lui. Lentement, ils continuent leur promenade, jusqu’à Leicester Square. Devant l’entrée de la station de métro, une idée lui vient, faisant naître un sourire sur son visage.


-Tu veux toujours prendre le métro ?

Ils s’arrêtent, sans se soucier des gens qu’ils dérangent et qui doivent les éviter en catastrophe. Rafa reprend :

-Tu as déjà vu la Tour de Londres et Tower Bridge ? Si ça t’intéresse, on peut prendre le métro pour aller voir. On pourra dîner dans le quartier, et puis je te raccompagnerai jusqu’au Chaudron Baveur. Ça te dit ?

Robin approuve avec enthousiasme ; elle laisse son compagnon acheter des tickets, et il doit la guider pour arriver jusqu’au quai. À mi-voix, il lui explique pourquoi on poinçonne leur tickets, trace sur un plan affiché leur futur trajet, toujours attendri par sa totale ignorance du monde moldu. Elle observe tout ce qui les entoure, les gens comme les choses, avide du moindre détail. Arrivés à destination, Rafael la tire doucement par la main :

-C'est la nôtre ! Fais attention, il faut descendre vite. On va changer de ligne pour arriver à la Tour de Londres. C’est courant de devoir changer, ajoute-t-il devant sa mine interdite. Il y a des lignes bien définies et c’est à toi de te débrouiller pour faire ton trajet. C’est sûr que c’est plus facile avec le Magicobus…

Quelques minutes plus tard, ils émergent du métro, toujours enlacés. La Tour de Londres s’offre à leurs yeux ; Rafa se dit qu’il devrait lui expliquer ce que c’est que ce monument, mais tout ce qui lui vient est un énième baiser. Il est tellement bien avec cette fille qu’il pourrait se mettre à chialer, tiens. Alors, au lieu d’explications touristiques, il murmure simplement à son oreille :

-Je suis vraiment content d’être avec toi.


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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeMer 2 Juin - 17:10

❝ Rafael & Robin ❞Un si joli cocardSi Robin avait fait partie de ces puristes sang pur pour qui il n’existe rien de plus raffiné que le monde sorcier, peut-être aurait-elle mal pris la remarque de Rafael. Après tout, n’est-il pas tout aussi ridicule de se promener jambes apparentes dans la rue ? Passons les commentaires sur l'indécence des moldues qu’elle a déjà entendu chez les sorcières plus âgées, qui de toute façon trouverait un bout de bras aguicheur. De bonne composition, il semble finalement logique à la juriste que chaque monde ait ses propres conventions, quand bien même certaines ne paraissent pas fort naturelle à la jeune femme. De son côté, alors que les robes de sorcier ont toujours été son quotidien, elle essaie de se représenter le dépaysement qu’à dû procurer les premières fois dans le monde sorcier à son compagnon. Il n’est pas étonnant qu’il ait trouvé leur façon de s’habiller plutôt désuète et ridicule, avec un rire, elle le chapitre sans en penser le moindre mot :

- Et donc si je comprends bien, tu trouves ma façon de m’habiller ridicule ? Charmant, ! Me voilà vexée.

Elle n’en pense pas le moindre mot et il le devine sans peine. Il en faut bien plus que ça pour vexer la juriste et ce genre de questions est parfaitement trivial. Il faut dire qu’en cet instant, peu de choses ont le pouvoir d’entamer sa bonne humeur, pas même le fait de se faire offrir des vêtements, chose qu’elle trouve un peu déplacée pour un premier rendez-vous. Néanmoins, elle accepte le cadeau de bonne grâce, ravie qu’il consente qu’elle lui rende la pareille puisque tout indique donc qu’elle le reverra rapidement.

Ils sortent de la boutique et désormais plus personne ne semble se retourner sur Robin. Si sa longue robe noire la faisait paraître étrange aux yeux de ses contemporains, celle qu’elle porte désormais lui permet de se fondre dans le paysage plus efficacement que n’importe quel sort. Il suffit de peu, songe-t-elle pour la faire passer pour ce qu’elle n’est pas.

Dehors, elle suit des yeux les grands bus rouges à deux étages qui circulent à une vitesse folle sur la route au milieu des gens qui ne semblent pas plus perturbés que ça par l’amas de voitures et de véhicules sur la route. Vu le nombre de gens qu’il y a en rue, c’est presque étonnant qu’ils puissent tout marcher sans se bousculer. Néanmoins, c’est le métro qui l’intéresse. Elle hoche la tête d’un air intéressé tandis qu’il l’emmène vers l’entrée du Tube, indisposant un certain nombre de navetteurs sur son passage tandis qu’ils discutent. La tour de Londres excite son intérêt et distraitement, elle commente :

- Est-ce que ce n’est pas là qu’ils ont décapité une de vos reines ? Anne quelque chose ?

Bien entendu, elle oublie que Rafa est irlandais et très fier de l’être. Les rois et reines d’Angleterre ne sont pas les siens et doivent même être le cadet de ses soucis. Devant l’air interdit de Rafa, elle ajoute :

- Bins en a parlé une fois en cours et il s’avère que je ne dormais pas cette fois-là. Ne me demande pas comment j’ai fait, même moi je ne sais pas !. Ils nous a expliqué que les moldus en faisaient souvent une sorcière, mais qu’elle ne serait jamais morte si ça avait été le cas.

Les cours du professeur Bins sont notoirement soporifiques. Quoi d’étonnant de la part d’un professeur qui a continué à donner cours même après sa mort. Un supplice pour les étudiants, pour qui rester éveiller devenait un défi de tous les instants. Les plans pour leur soirée sont donc fait, ça sera visite et dîner. De quoi enchanter Robin qui descend une volée d’escalier à côté de Rafa et la laisse sagement acheter les tickets dont ils ont besoin. A partir de là, la jeune femme n’a plus assez de ses yeux pour tout assimiler. Autour d’eux, des centaines de personnes circulent d’un air pressé dans un sens ou dans un autre. Elle écoute les explications de Rafa tout en tenant fermement son bras lorsqu’ils s’engagent dans le long escalator qui mène au locomotive vapeur qui constitue encore le métro londonien.

- Merlin, ça descend, on a intérêt à ne pas avoir le vertige, lui murmure-t-elle

Il s’engouffre ensemble dans l’engin étroit qui doit les mener à destination. Un peu surprise par le nombre de personnes, mais également le bruit autour d’elle, Robin reste près du jeune homme se demandant comment elle retrouverait son chemin si elle venait à le perdre de vue. Son étonnement se marque lorsqu’il lui explique qu’ils n’ont pas fini leur chemin. La jeune femme se laisse entraîner tout en commentant avec un sourire taquin :

- Ou le transplanage, tu vas voir, on s’y fait vite !

Qu’importe le transplanage, le trajet leur permet de passer un peu plus de temps ensemble. Toute à la joie des premières fois, l’ancienne Poufsouffle profite de chaque moment et le reste n’est qu’un prétexte. Jeunes et plein d’entrain comme ils le sont, nul doute qu’ils pourraient passer la soirée à s’embrasser sans que ça leur pose le moindre problème. La soirée commence à s’avancer et ils décident de continuer à s'échanger des mots doux en partant en quête de quelque chose à manger. Ils se rendent vers Hyde Park où la jeune femme insiste pour goûter un fish and chips. Ils finissent assis dans l’herbe à regarder le soleil descendre dans le ciel en partageant des frites.

- On se retrouve après ton prochain cours, si tu as le temps ?

Et l’envie, songe-t-elle sans vraiment le formuler. Dans le fond, Rafa pourrait dire non et Robin s'aperçoit que ça la contrarierait plus qu’elle ne le pensait. Néanmoins, elle n’en dit rien et continue sur sa lancée :

- Ce sera mon tour de t’inviter. Je parie que tu n’as pas été plus loin que le Ministère et le Chaudron Baveur depuis que tu es revenu. Avec un sourire doux, elle ajoute : J’aimerai bien te montrer le reste, il n’y a pas que de mauvaises choses dans le monde sorcier.

Parce que même s’ils n’en n’ont pas parlé et qu’elle n’a pas l’intention de revenir la dessus, la juriste se doute bien qu’il n’y est pas tombé tout seul dans ce lac finalement.

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Message#Sujet: Re: Un si joli cocard - Rafa    Un si joli cocard - Rafa  Icon_minitimeJeu 3 Juin - 12:07

Un si joli cocardRobin & Rafa

C’est une drôle de sensation, vraiment. L’impression de flotter à quelques centimètres au-dessus du sol, l’envie de sourire à tous les passants, sans raison, juste parce que la vie est belle. D’ordinaire, Rafa est un type désespérément terre-à-terre, plus enclin à tirer la gueule qu’à faire des risettes. Il n’a jamais été amoureux ; s’il a cru l’être, parfois, il doit bien se rendre compte qu’il n’a jamais connu cet étrange, et plaisant, engourdissement de l’esprit. Plus rien ne compte, durant quelques heures, que Robin et lui. Pour un peu, il bénirait presque Callahan qui l’a forcé à prendre des cours de transplanage et a ainsi provoqué cette rencontre - mais il n’y a plus de Callahan, plus de transplanage, plus rien. Il n’y a plus qu’eux, les plaisanteries et les mots doux qu’ils échangent, au milieu, tout de même, de quelques propos plus sérieux. On ne peut pas faire découvrir Londres à une jeune sorcière sans devoir lui fournir quelques explications, qu’il s’agisse de petits points historiques ou d’éclaircir le fonctionnement des passages pour piétons.

-Tu regardes à droite d’abord, puis à gauche, c’est pas compliqué… les voitures arrivent d’abord sur ta droite, c’est là que tu risques de te faire écraser en premier !

Rafa se marre. Il a un peu l’impression de se balader avec un enfant qui ne connaîtrait rien des choses élémentaires de la ville, et à qui il faut tout expliciter. Inlassable, il explique les taxis, les policemen, les uniformes scolaires, la famille royale, les boîtes aux lettres, les photos qui ne bougent pas en une des journaux, tout ce qu’ils peuvent voir et qui suscite la curiosité de sa compagne. La promenade s’éternise, sans qu’aucun des deux ne se sente pressé de la terminer. La faim seule leur donne une indication du temps qui passe ; Robin ayant aperçu des gens en train de manger des fish and chips enveloppés dans du papier journal, ils en achètent deux portions avec l’intention d’aller pique-niquer à Hyde Park.

-La prochaine fois, c’est toi qui iras payer, commente Rafa en empochant la monnaie. Il faut que tu te familiarises avec l’argent moldu, c’est vraiment différent, la plupart des sorciers n’y comprennent rien au début.

Les journées de juillet ont beau être longues, la tombée de la nuit finit par les chasser du parc. Le métro les ramène à Charing Cross Road, et, en regagnant lentement le Chaudron Baveur, Rafa réserve la date du prochain rendez-vous :

-Ma prochaine séance, c’est dans huit jours. Même jour, même heure. Si ça te dit, on peut se retrouver au Chaudron Baveur comme aujourd’hui ? Et puis tu me feras visiter le monde sorcier. Prévois plein d’argent, je compte bien te ruiner, ajoute-t-il en riant.

Il la raccompagne jusqu’au côté sorcier du Chaudron Baveur, et ils se séparent très convenablement, ayant échangé leur dernier baiser côté moldu ; les rumeurs vont vite dans le petit monde du Chemin de Traverse, il ne faudrait pas entacher la réputation de Robin.

Rafa éprouve une pointe de regret en regagnant le côté moldu, et, curieusement, ce regret n’a rien à voir avec le fait qu’ils se soient quittés sans consommer. Les conquêtes habituelles du jeune homme sont du genre pas farouche ; à vrai dire, ce doit être la première fois qu’il passe la soirée avec une fille sans la mettre dans son lit dans la foulée, mais avec Robin, il n’y avait même pas cette arrière-pensée bassement charnelle. Les choses se feront si elles doivent se faire ; il se rend compte que, tout à son bonheur d’être avec elle, il n’a même pas envisagé cette possibilité. Il faut vraiment que les choses soient différentes avec elle, tiens.

Son retour au Cohan était attendu, mais on s’étonne de le voir si tôt. Finn lui offre une bière, se met à le bombarder de questions. Et quoi, ça s’est mal passé, que tu rentres déjà ? Et comment c’était ? Et qu’est-ce que vous avez fait ? Il veut tout savoir, sans rien payer, comme d’habitude. Rafa reste silencieux quelques instants, partagé entre le désir de garder les détails de cette soirée pour lui et l’envie de tout raconter à celui qui est, finalement, son meilleur ami. Et tandis qu’il hésite sur la conduite à tenir, c’est Florence qui pose le diagnostic, avec son habituelle perspicacité :


-Laisse, Finn, y a rien à en tirer pour ce soir. Il est mordu.


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