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#Sujet: Bonjour tristesse | Rose Mar 7 Déc - 15:23
Bonjour tristesseRose & Thaddeus
Discrètement, récupérer le petit sac de voyage préparé par l’elfe et quitter le manoir, sur la pointe des pieds, comme un voleur. Après sa discussion mouvementée avec Tibérius, le départ de Thaddeus est loin d’être spectaculaire. Soucieux de ménager le reste de la famille, à commencer par sa mère, il préfère ne rien dire et faire comme s’il s’absentait seulement pour la soirée. Les autres remarqueront bien qu’il n’est pas là, au petit déjeuner, et puis aux repas suivants ; Tibérius, songe-t-il avec amertume, saura leur expliquer pourquoi il est parti. Il l’entend presque, dire de son ton froid, presque professionnel :“Je ne l’ai pas chassé. Cependant, attendu nos divergences de point de vue, attendu sa décision de ne pas poursuivre nos travaux communs, et après en avoir délibéré, décidons…” C’est sans doute cela qui fait le plus mal à Thaddeus, la froideur de son frère. Les derniers mots que son aîné lui a adressés résonnent encore à ses oreilles, et il mesure quel gouffre s’est ouvert, en quelques instants, entre eux. Bien entendu, il a toujours su que Tibérius n’approuverait ni sa conduite, ni le choix de la personne, mais il avait espéré que l’affection qu’ils se portent viendrait tempérer sa rage ; force est de constater que ce n’est pas le cas. Jusqu’au dernier instant, cependant, Thaddeus ne peut s’empêcher d’espérer. D’un instant à l’autre, il s’attend à entendre la voix de son frère :“Thadd, attends !”
Dépêche-toi, Tibérius. Tu n’as plus que quelques secondes. Je quitte le grand salon. Me voici dans le hall. J’ai déjà un pied dans la cheminée...
Mais rien, pas un mot, pas un son en-dehors de sa propre voix donnant l’adresse du Chaudron Baveur - et peut-être celle de l’elfe couinant un “au revoir maître Thaddeus” qui achève de briser le cœur du juge. Son elfe, son serviteur est donc plus triste de le voir partir que son propre frère. C’est sans doute mieux de partir, puisque c’est comme ça, se dit Thaddeus en faisant signe au barman qu’il ne fait que passer.
Il a préféré ne pas arriver directement chez Rose, malgré la possibilité qu’il a de le faire, pour ne pas s’imposer. Peut-être espère-t-il encore, confusément, qu’on vienne le trouver tandis qu’il marche lentement, qu’on vienne lui dire que son frère le supplie de rentrer à la maison. Mais personne ne s’intéresse à lui, et il doit bien se résoudre à passer son chemin jusqu’à l’immeuble qu’habite son amie. C’est d’un pas pesant qu’il gravit l’escalier, avec cette espèce de torpeur de l’homme qui réalise tout juste ce qui vient de lui arriver.
Habitué à voir Thaddeus dans le secteur, l’elfe de Rose l’invite à entrer et à s’installer au salon en attendant la maîtresse de maison qui, dit-il, doit rentrer assez vite. Le juge prend place sur le canapé, du bout des fesses, comme s’il craignait de déranger, et plonge assez vite dans une sombre rêverie qui lui fait un peu perdre la notion du temps. C’est dans cette attitude que le trouve sa cousine lorsqu’elle arrive ; Thaddeus sursaute en la voyant entrer, et, se levant, l’informe sans perdre de temps :
-Ah, Rose… je suis désolé de m’inviter de la sorte chez toi. Nous… nous avons parlé, Tibérius et moi. Et ça ne s’est pas très bien passé. Alors je me demandais si… tu me permettrais de passer la nuit ici. J’aurais bien demandé à Archie, mais il faudrait lui dire pourquoi et je n’ai pas envie qu’il aille à nouveau coller son poing dans la figure de Tibérius. Ce n’est pas que ce serait immérité, cela dit…ajoute-t-il avec un sourire triste en se rasseyant.
Rose Ashford-Selwyn
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#Sujet: Re: Bonjour tristesse | Rose Mer 8 Déc - 23:05
❝Thaddeus & Rose ❞Bonjour TristesseVoilà de long mois que Rose n’a plus éprouvé une telle sensation de sérénité. Certes, les choses peuvent toujours aller, mais si on se concentre sur la vue d’ensemble on peut dire que les choses se déroulent pour un mieux. Tibérius depuis qu’ils sont à nouveau en bon terme se montre charmant et prévenant, soucieux de mettre derrière eux une bonne fois pour toute ses fautes passées. Caelum conscient qu’il n’obtiendra pas gain de cause avec sa cousine (ou simplement prudent) semble l’avoir libérée de ses attentions. Quant à Gaïa, leur sujet principal de préoccupation, elle est saine et sauve, sa seule mission étant désormais, non plus de courir les mondanités, mais de mettre l’héritier de Ryihad au monde. Au milieu de tout ça, il reste encore Pulchra et Octavia qui ont toutes deux fait leur rentrée à Poudlard. Leach n’ayant pas pu inculper sa cousine de quoique ce soit, sa rentrée ne fut pas comprise. Enfin, plus discret Thaddeus dont l’épanouissement est à la fois une source de joie et de fierté pour la jeune femme. Si son bonheur est peu visible pour les autres, Rose ne peut pas passer à côté.
Son humeur est donc au diapason des bonnes nouvelles qui semblent fleurir autour d’elle. Il y a peu de choses pour tenir celle-ci, pas même la recrudescence de détraqueurs à l’approche de l’automne ni l’absence de solutions concrètes concernant ses travaux avec Cassiopeia. Rien ne la vision qui s’offre à elle quand, après une journée de travail, elle se sort de son feu, se retrouvant face à un Thaddeus à la fois triste et penaud. Pensant qu’il s’agit d’une visite de courtoisie, elle s’apprête à réprimander son elfe pour ne pas avoir proposé de rafraichissement à son invité. Son cousin a beau être chez elle comme chez lui, il ne s’agirait pas d’en oublier les règles de politesse pour autant. Néanmoins, elle n’a pas le temps de dire quoique ce soit que le juge entreprend de lui expliquer ce qui l’amène chez elle.
Un peu saisie, elle l’écoute sans rien dire, se contentant de se débarrasser de sa cape qu’elle pose sur un des fauteuils du salon. La jeune femme aimerait entretenir l’illusion que Tibérius n’a pas pu être si violent dans ses propos et que c’est la délicatesse naturelle de Thaddeus qui a joué, mais ça ne serait rendre justice à aucun des deux frères. Bien plus que le reste de sa fratrie, le juge est bien plus mesuré que les autres et il supporte beaucoup au nom de l’affection qu’il porte à ses frères et sœurs. Quant à Tibérius, il est inutile de le nier, il n’a jamais su dialoguer. Si elle s’est toujours bien entendue avec lui c’est parce qu’il lui a toujours accordé plus de considération du fait qu’elle était sa cousine et parce qu’ils ont une tournure d’esprit similaire. Ca ne veut pas dire qu’elle ne voit pas ses défauts pour autant et elle sait à quel point il peut être blessant quand il commence à dire des choses qui dépassent sa pensée.
- Merlin, je ne pensais pas que les choses prendraient une tournure pareille.
Elle fait signe à son elfe de leur apporter de quoi se rafraîchir et prend place au côté de son cousin.
- Tu es évidemment le bienvenue ici Thaddeus. Autant que tu le veux, il n’y a même pas besoin de le demander. Fais comme chez toi, je vais demander qu’on te prépare une chambre.
Son elfe connaissant les goûts du juge a apporté une théière de son thé préféré ainsi qu’un petit assortiment de sucrerie pour le tenter. Rose, voyant que celui-ci semble un peu perdu dans ses pensées, lui sert une tasse avant de porter la sienne à ses lèvres.
- Je me doutais bien qu’il ne serait pas délicat, ton frère n’a vraiment jamais appris à parler aux gens, mais qu’a-t-il bien pu dire pour te faire partir du manoir ?
Elle passe volontairement sous silence Archibald et les velléités d’agression qui l’anime. Si elle ne peut pas nier que son cousin a en effet plus que mérité l’ire d’Ollivander, elle apprécierait que la situation ne se reproduise pas pour autant.:copyright: 2981 12289 0
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Thaddeus Yaxley
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#Sujet: Re: Bonjour tristesse | Rose Ven 10 Déc - 13:58
Bonjour tristesseRose & Thaddeus
À tête reposée, Thaddeus n’est plus si sûr que ça d’en vouloir à son frère. Il a toujours eu une facilité déconcertante à retourner les situations pour être le seul à blâmer, et le voilà qui recommence. Comment aurait-il réagi, lui, à la place de Tibérius ? Il faut bien admettre que cela doit faire beaucoup à encaisser d’un coup. Son frère, l’éternel célibataire, en couple. Avec un homme. Avec Archibald Ollivander. Définitivement trop. Sans doute aurait-il fallu qu’il y ait des étapes, une sorte de gradation. On ne peut pas reprocher à Tibérius d’avoir eu une réaction extrême ; il y avait de quoi, finalement, devant tant de nouveautés, et devant ce qui devait bien ressembler, de son point de vue, à une descente aux enfers.
C’est ainsi qu’au gré de ses réflexions, Thaddeus se trouve bientôt être le seul coupable de l’altercation qui vient d’avoir lieu. N’est-ce pas un simple caprice de sa part ? Est-il bien sûr de ne pas avoir choisi Archibald pour le plaisir de déplaire à son frère ? Le doute s’insinue. Lui qui essayait d’expliquer à son aîné qu’on ne choisissait pas n’en est plus si sûr. Il faut toute la douceur de Rose pour le tirer de ces sombres réflexions.
-Il… il a pensé que je faisais exprès pour le pousser à bout. Apprendre que c’était un homme a déjà été un coup, mais quand j’ai eu la sottise de laisser échapper le nom d’Archie… il s’est énervé. Il a pris ça pour une insulte personnelle.
L’elfe dépose devant eux du thé et un joli assortiment de mignardises, mais Thaddeus n’a pas le cœur à la gourmandise - signe de son profond abattement. Sans un regard aux gâteaux, il poursuit :
-Il m’a dit quelque chose comme “j’aurais pu tout accepter, mais lui, pas question”. Alors je suis parti.
Un peu de thé, peut-être que ça passera ? Remerciant Rose d’un signe de tête, il prend sa tasse et hume le parfum réconfortant du Earl grey avant d’en boire une petite gorgée. Oui, ça fait du bien. Dans un murmure, il reprend :
-Tu sais comme il peut ressembler à Père, parfois. Il m’a dit qu’il ne me chassait pas, mais sur un ton… J’avais l’impression d’être devant un tribunal. “Cette maison reste ton foyer”,récite-t-il en imitant la voix glaciale de son frère. J’ai préféré partir que de rester dans ces conditions. Je ne me vois pas le croiser dans la maison ou devoir dîner en sa compagnie, tu comprends ? Ce ne serait agréable ni pour lui, ni pour moi. Alors si tu veux bien me permettre de rester ici quelques jours… le temps de trouver un appartement. Enfin, je ne veux pas que ça te mette dans une fâcheuse situation vis-à-vis de Tibérius, ajoute-t-il en hâte, comme la pensée effleure son esprit.Il ne sera peut-être pas très content de me savoir chez toi ? N’hésite pas à me le dire, surtout, je comprendrais.
Ne pas s’imposer, ne pas déranger, s’effacer, même lorsqu’on est malheureux. Du grand Thaddeus Yaxley, sans la moindre affectation.
Rose Ashford-Selwyn
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❝Thaddeus & Rose ❞Bonjour TristesseQuelle étrange discussion que celle de Rose et Thaddeus. C’est qu’on s'imaginait que dans une fratrie comme celle des Yaxley, où les deux aînés sont si proches malgré leurs différences, ce genre de situation n’aurait jamais lieu d’être. Comme quoi on peut toujours se tromper, même si on s’appelle Rose et que l’on s’arrange généralement pour être du côté de ceux qui ont raison. Bien entendu, la jeune femme n’imaginait pas que la discussion serait plaisante, ni même sereine, mais de là à ce que Thaddeus finisse par prendre ses affaires et quitter le nid familial, il y a un pas qu’elle ne le voyait pas franchir.
Un peu naïvement, elle se figure que c’est l’attitude de Tibérius et la violence de ses propos ou de ceux qu’ils taisaient qui ont blessé son cousin au point qu’il s’en aille, n’envisageant pas simplement que celui-ci ait mûrit décidant par la même occasion qu’il en avait assez de l’attitude de son aîné. Evidemment, cette maturité n’est pas évidente pour sa cousine, en particulier qu’elle le voit se flageller comme il le fait, cherchant presque à excuser son frère pour son mauvais caractère.
Elle l’écoute, silencieuse et attentive, sans commenter ou sembler juger ce qu’il lui dit. Elle n’en pense pas moins bien entendu, mais Rose se laisse rarement aller au grand éclat. Tout comme Thaddeus, elle n’aime pas la confrontation. En bonne Serpentard, elle l’évite autant qu’elle peut. Néanmoins, à l’inverse du juge, si elle est nécessaire, elle fera fi de ses goûts personnels et n’hésitera pas à aller dire le fond de sa pensée.
Quoique partiale à l’égard de Tibérius, il faut reconnaître que la conversation devient accablante. Son cadet, par aveuglement tout autant que par loyauté, tente bien de lui chercher des excuses, quitte à rejeter la faute sur lui, mais Rose ne voit rien qui puisse excuser son amant si bien qu’elle-même commence à voir rouge, une couleur qui ne lui va guère au teint.
- Suffit Thaddeus, commente-t-elle peut-être un peu sèchement en reposant sa tasse sur sa soucoupe. Tu en as assez dit.
Se rendant compte que son ton pourrait prêter à confusion, elle pose une main apaisante sur celle de son cousin et poursuit :
- Tu peux bien entendu rester ici autant de temps que tu le souhaiteras. Tu n’as pas à t’inquiéter pour ton frère. C’est encore chez moi et je serais curieuse de voir ce qu’il pourrait bien dire concernant qui je décide de recevoir ou non.
Reprenant sa tasse; elle boit une gorgée presque nerveusement avant de continuer :
- Par contre, fais-moi plaisir et ôte-toi tout de suite de la tête l’idée que tu es coupable de quoi que ce soit. C’est ridicule Thaddy ! Il n’y a bien que ton frère pour prendre les choses aussi personnellement. Comme si tu avais vraiment pensé à lui au moment d’embrasser Archie. Quelle idée, il aurait fallu lui expliquer que tu n’as précisément pas pensé à lui à ce moment-là sans quoi tu n’aurais probablement rien fait.
Est-elle en train d’embarrasser son cousin ? Lui qui rougit presque à la simple mention du nom d’Archibald ? Peut-être, mais elle n’en a pas tout à fait conscience tant elle s’échauffe.
- Non en réalité, c’est extraordinaire qu’il ait encore une fois réussi à tout ramener à lui. Je l’aime vraiment beaucoup, avoue-t-elle dans un moment d’exaspération, mais Merlin sait qu’il peut parfois être d’un égocentrisme extrême. Non vraiment, je l’entends comme si j’avais assisté à la scène, c’est bien beau de te dire que le Manoir est toujours ton foyer tout en te faisant sentir que tu déranges, comme ça si c’est toi qui pars, la faute te revient et il ne pourra pas dire qu’il t’a chassé. Pas étonnant qu’il ait été choixpeau flou !
Le silence s’installe un moment et puis Rose se lève, toujours indignée :
- Je peux lui parler si tu veux. En réalité, je dois lui parler. Ca ne peut pas rester comme ça ! :copyright: 2981 12289 0
Dernière édition par Rose Ashford-Selwyn le Jeu 30 Déc - 22:33, édité 1 fois
Thaddeus Yaxley
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#Sujet: Re: Bonjour tristesse | Rose Mar 28 Déc - 21:48
Bonjour tristesseRose & Thaddeus
Un instant, en entendant le ton sec de Rose, Thaddeus craint qu’elle aussi, pour quelque obscure raison, ne se fâche et ne porte un jugement négatif sur lui. Ce serait étrange, étant donné qu’elle est à l’origine de la rencontre entre le juge et le fabricant de baguettes ; mais Thaddeus, échaudé par sa conversation avec son frère, se sent enclin à une méfiance qui ne lui est pas naturelle. Il faut que Rose reprenne et précise ses propos pour qu’il se détende enfin, y compris physiquement - ses épaules, sans qu’il s’en rende compte, s’étaient crispées lorsque sa cousine avait reposé sa tasse un peu vivement. Elle ne lui en veut pas, et elle n’est pas dégoûtée par lui, pas assez en tout cas pour éviter le contact. Sa main vient serrer doucement celle de son ami tandis qu’elle le rassure ; bien entendu, il peut rester chez elle, et elle balaie par avance les protestations que cela ne manquera pas d’entraîner du côté de Tibérius.
-Merci, Rose, merci beaucoup, murmure le juge avec un pâle sourire.
C’est que les choses, à présent, lui semblent vertigineuses, comme si un gouffre s’était soudain ouvert sous ses pieds. Il est aisé de parler, de dire qu’on va trouver un appartement, mais comment s’y prendre ? En homme issu de la bourgeoisie, Thaddeus n’a guère été habitué à se débrouiller par lui-même. Qui aller voir pour acheter un appartement (car l’idée de louer ne lui vient pas) ? Et comment choisir ? Et puis, une fois propriétaire, comment faire pour… pour tout ? Trouver des meubles, acheter de la vaisselle, et remplir le garde-manger ? Au manoir, il n’a jamais eu à se soucier de tout cela. Les elfes se chargent de toutes les tâches ingrates et on pourrait croire que les repas se font par magie, avec des ingrédients apparus tout aussi magiquement. Peut-être, songe Thaddeus un peu désemparé, pourra-t-il se procurer un elfe de maison. Cela ferait une présence, en plus d’une utile aide aux tâches quotidiennes. Il pourrait demander à Rose ce qu’elle en pense, mais elle ne lui en laisse pas le loisir. Bien loin des inquiétudes très terre-à-terre de son cousin, elle le réprimande amicalement, l’exhortant à ne pas se sentir coupable de ce qui vient de se produire avec Tibérius. Preuve d’une profonde évolution du juge, il rougit à peine lorsqu’elle parle d’embrasser Archie, pas plus gêné que cela, et il parvient même à sourire :
-Effectivement, les choses ne se seraient probablement pas passées comme ça si j’avais pensé à Tibérius au moment… Bref, tu sais bien que ce sont des choses que je ne peux pas lui dire. Il a décidé que c’était une offense personnelle, il n’en démordra pas. Tant pis.
Il hausse les épaules, attristé, mais résigné. Il est lamentable que les choses se terminent de la sorte avec Tibérius, avec ce frère dont il a toujours été si proche, mais que peut-on faire pour recoller les morceaux ? Du point de vue de Thaddeus, l’affaire est entendue. On peut le déplorer, mais cela ne sert à rien. Il écoute à peine les récriminations de Rose et il sursaute presque lorsqu’elle se lève, furieuse, pour annoncer qu’elle doit parler à Tibérius. Alarmé, Thaddeus saute lui aussi sur ses pieds :
-Lui parler ? Pas de moi, j’espère ? Je sais que tu prends mes intérêts à cœur, mais je t’en prie, n’y va pas, si c’est pour lui parler de ça. Ça ne servira à rien, il croira que c’est moi qui t’envoie et il sera infect avec toi. Pas la peine de t’imposer ça. Rassieds-toi, Rose, s’il te plaît.
Rose Ashford-Selwyn
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#Sujet: Re: Bonjour tristesse | Rose Ven 31 Déc - 0:32
❝Thaddeus & Rose ❞Bonjour TristesseSi elle ne connaissait pas aussi bien son cousin, Rose jugerait que son air rassuré à l’idée qu’elle ne le jette pas dehors de peur de déplaire à Tibérius est vexant. La jeune femme a beau ne pas aimer le conflit, elle n’a jamais cédé face à lui. Quoique douce, elle peut être ferme, campant sur ses positions quand il le faut. Il ne sera pas dit qu’elle courbera l’échine devant son amant simplement pour éviter qu’il grince des dents. De toute façon, Tibérius, en bon représentant de sa famille, à la râlerie et l’indignation facile si bien que la jeune femme ne doute pas qu’il trouverait tout de même à redire quoiqu’il arrive. Sa conviction d’avoir raison et de faire ce qu’il faut l’empêche de ressentir la moindre gêne à l’idée d’héberger un frère au risque de contrarier l’autre. Avec une suffisance toute Serpentard, elle sait qu’elle finira par obtenir gain de cause. Bon gré, mal gré, Tib se rangera à son avis si bien que ses mouvements d’humeur sont tout au plus une légère contrariété pour la jeune femme.
- Pas de ça entre nous. Je suis presque vexée à l’idée que tu ais pu penser que je ne te tendrais pas la main, le sermone-t-elle gentiment.
Le fatalisme de son cousin l’attriste autant qu’il échauffe son esprit. Tant pis n’est définitivement pas une option pour la jeune femme. On ne peut pas faire quitter la maison familale à Thaddeus de la sorte. Déjà, c’est très mauvais pour Circé et Tibérius devrait en être conscient. Leur mère a besoin d’attention constante et de soin, maintenant que ses deux cadettes sont à Poudlard et que l’aînée s’est mariée, il ne reste plus que Marciana et ce n’est pas suffisant.
Du reste, Rose est réaliste, Thaddeus n’est pas fait pour vivre tout seul. Comme beaucoup de Sang Pur, il n’a jamais eu à le faire et Merlin seul sait comment il se débrouillera. Non, décidément, il faut qu’elle parle à Tibérius. Arrogance ou réalisme ? Elle ne sait pas, mais dans son esprit, elle a l’impression d’être la seule qui pourrait raisonner son cousin.
Pourtant, à peine levée, Thaddeus se lève à son tour, la dominant de toute sa taille et suppliant presque de ne pas ouvrir le débat avec son frère. Les bras croisés sur la poitrine, l’aristocrate fronce des sourcils, pas convaincue par les arguments avancés.
- De qui veut-tu que je lui parle sinon de toi ? Et ne sois pas ridicule, il ne pensera jamais que ça vient de toi. On sait tous les trois que tu es trop bien élevé pour me demander de parler en ta faveur. Tibérius me connaît assez pour savoir que c’est mon idée. Quant à être infect, je le serais autant que lui si pas plus s’il le faut, mais rassure-toi, ton frère ne me fait pas du tout peur !
Refusant de se rasseoir, elle a tout de même reposé le pot de poudre de cheminette qu’elle avait en main et semble réfléchir :
- Il faudra quand même lui parler, tu sais ? Les choses ne peuvent pas rester ainsi. Je ne dis pas que tu dois t’excuser ou courber l’échine, pas du tout. Au contraire, tu ne fais rien de mal et tant que tout ça reste entre nous, je ne vois pas où est le problème. Tu n’as pas à te justifier.
Toujours indignée, Rose aurait encore bien des choses à dire, mais elle se contente de soupirer en voyant la tête paniquée du juge.
- Très bien, si tu préfères, je n’irai pas lui parler, mais je pense que cette conversation aura tout de même lieu que tu le veuilles ou non. Viens, ta chambre doit être prête et je parie que tu meurs d’envie de te reposer un peu.
Elle entraîne son cousin à sa suite quand elle entend comme un crépitement venant du salon. Rose reconnaît le son et un sourire désolé se forme sur son visage, elle murmure :
- Je pense savoir qui est notre invité, je devrais peut-être y aller en éclaireur, non ? href="http://crimsonday.forumactif.com/" target="_blank">:copyright: 2981 12289 0
Tibérius Yaxley
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#Sujet: Re: Bonjour tristesse | Rose Lun 3 Jan - 0:08
Bonjour tristesse
Rose, Thaddeus & Tibérius
Il y a chez Tibérius l'envie de dire que ce ne sont que des enfantillages, et de demander à son frère de ne pas prendre ce ton dramatique de cantatrice offusquée qui lui va mal au teint, lorsque Thaddeus lui dit que ça pourrait être effectivement être pire et qu’il pourrait être mort. Tu ne crois pas que tu en fais un peu trop, a-t-il envie de le réprimander dans une tendance naturelle qui ne manque pas de souffle. Après tout, il ne parlait même pas de lui, pas directement en tout cas, mais de sa propre capacité, ou incapacité, c’est selon, à se faire obéir comme chef de famille. Bien entendu qu’il ne souhaite pas voir Thaddeus mort, peu importe à quel point ils sont en froid, et même s’ils ne devaient plus jamais se parler, ce n’est certainement pas ce que le juge veut – plutôt le voir sortir avec cet idiot, oui. D’ailleurs, l’idée que son frère serait mort à ses yeux ne lui est même pas venue à l’idée. En fait, pour le jeune patriarche, ça ne veut rien dire, c’est juste la preuve d’une certaine immaturité. Thadd pourrait lui dire ça comme un adolescent en crise pourrait dire « t’es pas mon père », ce genre de chose, et une partie de Tibérius en est d’autant plus vexée que le sujet est grave et que c’est maintenant qu’il faut faire preuve de maturité.
La chose étant, c’est qu’il ne songe à cela que l’espace d’un instant. A cause de la manière dont Thaddeus lui répond par l’affirmative, avec un regard si dur et si plein de défi qu’il est impossible de douter de ce que son frère lui affirme. Parce qu’il est bien possible que Thadd ait vraiment cru, à ses mots, qu’il souhaitait le voir mort. Ce ne sont pas des enfantillages, et Yaxley le sait bien. Et de fait, au lieu de hausser les épaules, il sursaute presque quand son frère le dit. Un moment, il voudrait corriger, même, mais les mots ne sortent pas. En fait, il se rend compte qu’il est allé bien trop loin, mais faire machine arrière, c’est hors des capacités, tant l’adrénaline et la colère sont encore présentes, de Tibérius, toutes injustifiées qu’elles soient. Et puis il y a la fierté, cette foutue fierté, qu’il ne sait pas maitriser – dire qu’il a eu tort lui arracherait la gueule, un peu, il faut l’admettre. Mais voilà, Thaddeus va partir, il est sérieux, et il panique un peu, parce qu’il ne voulait pas, quoiqu’il en dise, que ça dégénère comme ça, alors il essaye, maladroitement, de dire quelque chose, d’amorcer un mouvement pour revenir en arrière. Mais peine perdue, on ne se refait pas : il est tout de même vexé, le Tibérius, quoiqu’il en dise. Alors il opte pour un comportement qui n’a rien de clair. En faisant un effort, quelqu’un qui le connait un peu verrait peut-être qu’il essaye de calmer le jeu à sa drôle de manière, ou d’ouvrir une porte au dialogue, sinon de faire comprendre à Thaddeus qu’il a été trop loin. Il est également tout à fait sincère en disant qu’il ne veut pas qu’il parte, et que le manoir reste son foyer. Seulement voilà, à dire une chose et à agir comme s’il pensait le contraire, ou tout simplement à ne pas avoir le cran de s’excuser parce qu’il faudrait avaler son chapeau et prononcer trois petits mots maudits – j’ai eu tort – le résultat est sévèrement contre-productif.
Le pire, c’est que le juge le sait, au fond. Sinon, pourquoi sursauterait-il de nouveau, comme un gamin pris en faute, quand Thaddeus lui fait remarquer qu’il ne le regarde même pas. C’est vrai, tu pourrais avoir la décence de le faire, lui souffle une petite voix impitoyable. On ne peut pas exiger des autres ce qu’on ne fait pas soi même, c’est toujours parce que ce que tu fais, tu l’attendais aussi des autres que tu pouvais donner des leçons. Dans un bon mouvement, comme un électrochoc, le juge va pour reprendre la parole, mais trop tard : l’hésitation l’a perdu, et Thaddeus a déjà claqué la porte.
Un moment, Tibérius reste immobile, sans rien dire, un peu sonné, peinant à réaliser ce qu’il s’est passé, ce qu’il a fait, en fait. Une certaine tristesse s’insinue en lui, que les réflexions qu’il se fait ne masquent pas. Il a choisi de partir, ce n’est pas ta faute, ni ce que tu voulais, songe-t-il en se disant que s’il le répète suffisamment il finira par y croire, avant de comprendre qu’il n’y croit pas lui-même et que c’est un mensonge. S’il allait dans le bureau, et qu’il parlait à son père, Tibérius se dit que le portrait de son père validerait probablement sa décision. Archibald Ollivander, on n’a pas idée, que ce soit ou non pour l’emmerder…Mais quelle décision, d’ailleurs ? Ce n’est pas ce qu’il voulait, ce départ. Et puis le doute le submerge. Comment est-ce qu’il va annoncer à leur mère, elle si fragile, et puis aux autres ? Et puis, et puis…il faudrait se lever, et y aller, mais c’est trop tard. Le visage du juge se tord dans une expression amère quand l’elfe repasse et lui signale que maitre Thaddeus est bien parti. On n’a pas idée, aussi…tout ça, c’est la faute de cet abruti d’Ollivander, de toute façon, à croire qu’il a décidé de lui gâcher la vie, leur vie, maintenant, parce que ce n’est pas possible, tout de même…mais c’est trop tard. Thaddeus est parti, et il n’a pas de solution.
Qu’est-ce qu’il peut faire ? Rien ne lui vient. Au mieux, il peut gagner une journée, mais demain matin, il faudra bien affronter les autres, parler, expliquer, et le fait que Tibérius n’en a pas du tout envie. Soudainement, le manoir l’étouffe, et il a envie d’en sortir. C’est là que l’idée lui vient. Rose, bien sûr. Certes, il se fera admonester comme il faut, il le sait par avance, mais à défaut d’autre chose, Rose aura une solution. Si le dialogue est une impasse pour lui, où il s’enferre un peu plus à chaque minute qui passe, elle saura sans doute quoi dire et quoi faire ; c’est elle qui est doué pour arranger les choses, pas lui. Peut-être espère-t-il qu’elle l’écoutera râler et extérioriser ce qu’il a besoin de dire, ou simplement qu’elle l’aiguillera sur la bonne voie – s’excuser est bien plus facile s’il a l’air d’écouter et de faire plaisir à Rose que s’il fallait prendre la décision tout seul.
Toujours est-il que se décidant donc enfin à bouger, Tibérius se précipite dans le hall, où il n’y a plus personne, et disparait dans la cheminée pour aller chez sa compagne. A présent familier de l’endroit, il passe le feu quelques instants plus tard, sûr d’y trouver Rose. Si elle ne se trouve pas dans le salon, il s’attend à la voir d’un instant à l’autre, et dépose sans façons sa cape sur le canapé, commençant à voix haute : « Rose, tu es là ? Il faut absolument que nous parlions de Thaddeus. J’ai été parfaitement idiot, mais ce qu’il s’est passé… » Est-il toujours un peu fumasse, mine de rien ? Peut-être. Sa colère a peut-être eu le temps de retomber et les regrets de se nicher une place dans son esprit, il n’en faut pas beaucoup pour qu’elle reparte. Juste, en faisant quelques pas et en franchissant la porte du couloir du duplex, qu’il tombe sur la jeune femme, et qu’elle ne soit pas seule. « Thadd ? » La surprise se mélange à une forme de tristesse dans son regard. Il voudrait dire quelque chose, et les mots ne sortent pas, de nouveau. Il se demande tour à tour ce que son frère fait là, s’il a entendu ce qu’il a dit, s’il sait. Puis un éclair de compréhension se fait dans son regard, et il n’a plus du tout envie de s’excuser, ayant l’impression d’être malvenu et surtout qu’on s’est moqué de lui, ce qui le blesse d’autant plus que ça vient de Rose. Sa voix devient distante, froide : « Ah. Je vois. Fort bien. » Le manège lui semble grossier, presque insultant ; parce qu’il ne peut pas bien le prendre, il conclut avec raideur pour la jeune femme : « Je pensais te trouver seule, mais je ne pouvais pas plus mal tomber, je suppose. Je repasserai plus tard, si tu veux bien me parler. » Si plus tard il y a, donc, mais ça, il faut y compter, il y en aura un. En effet, Yaxley entend bien avoir des explications de la part de sa compagne. Mais en attendant, en repassant le feu, il ne sait pas bien quoi faire. Un instant, dans le hall, il se sent soudainement bien plus seul qu’en colère, et aucune pensée apaisante ne vient le détourner de ce constat.
(C) CANTARELLA.
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The necessary evil
Politically, the weakness of the argument has always been that those who choose the lesser evil forget very quickly that they chose evil.