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 Miles to go before we sleep + Octavia

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HYDRE
Tibérius Yaxley
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Message#Sujet: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeLun 24 Mai - 0:41



Miles to go before we sleep
Octavia & Tibérius
L’après-midi est passée dans un silence de mort au Manoir Yaxley. Tibérius y a en partie échappé, c’est une chance, car dès que la conversation a été finie, en début d’après-midi, il est parti en quête de Pollux Black pour s’assurer de sa coopération et qu’il les aiderait en laissant publier à Leach son communiqué. De retour au manoir, il s’est rapatrié dans son bureau, où il n’a pas réussi à faire grand-chose sinon à faire semblant de s’occuper comment il pouvait. Le diner s’est passé dans une ambiance plus que morose, comme le digestif que les hommes ont pris à la bibliothèque pendant que les femmes restaient à discuter au salon. Que l’usage, si machiste et si traditionnel, se maintienne en ces circonstances si troublées, a presque quelque chose de rassurant, quand on y pense. C’est un élément de stabilité dans la tempête, qui est presque bienvenue et qui permet à Tibérius de reprendre un peu pied dans la réalité. Darius et Thaddeus partis, cependant, ne restent plus que lui dans la bibliothèque, à fumer distraitement. Il bout, d’une certaine façon, d’impatience, de voir ce communiqué publié et que les choses bougent, enfin. Ils ont, pour la première fois, un horizon, et un espoir de voir Gaia revenir à la maison, avec eux, bientôt, et avoir des nouvelles, demain. Le moment où il lira le journal et où il aura des nouvelles de Leach et des résultats qu’il aura pu obtenir n’arrivera donc jamais assez vite. Autant dire que Tibérius est bien incapable de dormir. Il ne lit pas vraiment, non plus, fixant les lignes de l’ouvrage qu’il tient sans vraiment les comprendre ou même les voir. Sa pipe s’est éteinte depuis longtemps, quand il entend la porte s’ouvrir et il cligne des yeux fatigués lorsque sa sœur entre dans la pièce. S’apercevant qu’il est resté immobile très longtemps, Tibérius cligne des yeux et s’ébroue un peu pour essayer de se réveiller, avant de demander d’un ton étonné : « Octavia ? Tu n’es pas couchée ? Il est tard. »

Ça fait un moment qu’il ne s’est pas retrouvé en tête à tête avec sa cadette. Avant l’enlèvement de Gaia, même, sans doute depuis que Octavia est suspectée de l’enlèvement de Joan Greene-Colton. Ce n’est pas forcément la sœur dont il est le plus proche, quoiqu’ils puissent se ressembler sur le plan du secret et de la manière d’agir : à l’aise dans le conflit, quitte à regretter leurs mots après, et secrets, terriblement inexpressifs, quant à leurs émotions véritables. Et puis Tibérius n’a pas aimé son attitude, qui lui semblait terriblement inconséquente, dans l’affaire de l’agression de cette gamine. Pourtant il voit bien, à la manière dont Octavia ne dit rien, semblant essayer de se faire toute petite, qu’elle s’en veut. D’une certaine manière, ça aussi le rassure : il ne pouvait pas croire qu’ils n’avaient plus aucune importance pour elle. Elle a l’air aussi fatiguée, voire plus que lui. Il se demande même si elle n’a pas pleuré. « Tu peux rester, si tu veux. On se tiendra compagnie respectivement. Je n’arrive pas à dormir non plus.  » Finit par déclarer un peu brutalement Tibérius. Il voudrait bien parler à Octavia, et son comportement l’intrigue, alors il essaye d’être ouvert et d’inspirer un peu confiance, tâche qui n’est pas facile pour lui. La bienveillance, ce n’est pas innée, surtout pas chez l’ainé Yaxley. Il a pour lui le fait que Octavia le connait bien, mais il se trouve presque gêné, sans savoir bien expliquer pourquoi, du ton qu’il a. Pourtant, il fait un effort et reprend en essayant d’être patient : « Ou tu voulais me parler de quelque chose ? » Réalisant qu’elle guette peut-être elle aussi des informations sur Gaia, il secoue la tête doucement : « Je n’ai pas de nouvelles, pour le moment, désolé. Mais assied toi, si tu veux. »
(C) CANTARELLA.

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Octavia Yaxley
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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeVen 28 Mai - 15:37


Miles to go before we sleep
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Les pensées l'assaillent. C'est comme si son cerveau étaient en perpétuelle activité, pas de répit, pas de moment de calme, une agitation constante, des interrogations, des réflexions pour la plupart terribles, des images qui viennent s'insinuer dans son esprit et qui ne veulent plus la quitter. Et puis ce mal-être physique insupportable, comme si on lui essorait l'estomac à la manière d'un torchon, encore et encore. Elle a le coeur arrêté, et au bord des lèvres en même temps. C'est ça, la culpabilité, la vraie. C'était simple d'assumer ses choix quand ils ne concernaient qu'elle (et Colton, bon... mais elle ne culpabilise pas vraiment de ce qu'elle lui a fait à elle - même si elle a quand même été soulagée de la voir quitter Sainte-Mangouste en un seule morceau, chose qu'elle n'avouera jamais à personne, cela va sans dire), mais elle n'a jamais voulu impliquer à ce point les siens. Elle n'a jamais voulu qu'il arrive quoi que ce soit à Gaïa. Si jamais... Si jamais elle ne revenait pas... ? Ce serait sa faute. C'est sa faute, tout est sa faute. Et ses frères et soeurs ne le lui pardonneront jamais. Et c'est normal. Elle non plus ne se le pardonne pas...

Après plusieurs longues à se tourner et retourner dans son lit, elle a admis, enfin, qu'elle serait incapable de trouver le sommeil. Impossible. La fatigue est là, mais Morphée n'est pas au rendez-vous. Le repos pour les braves, pas pour elle. La fatigue, c'est rien, elle mériterait bien pire pour tout ça. Dans un soupir résigné, elle se lève, rester statique l'angoisse encore plus. Encore en chemise de nuit, elle enfile une robe de chambre, glisse ses pieds dans ses chaussons et quitte sa chambre. Elle essuie ses yeux encore humides d'un revers de la manche. Elle ne sait pas quand elle a commencé à pleurer, mais elle a le sentiment d'avoir sangloté en continu, jusqu'à ne plus avoir de larmes... En passant à côté du bureau de Tibérius, elle croit voir de la lumière, alors, après un moment d'hésitation, elle ose rentrer.

« J'arrive pas à dormir... »,
répond-elle juste, elle ne pense pas avoir besoin de s'en justifier.

De toutes les manières, elle ne pense pas que qui que ce soit dans cette demeure à l'heure actuelle dorme encore sur ses deux oreilles. C'est impossible. Elle est la seule coupable, mais ils sont tous inquiets...

Elle hoche la tête quand son frère lui propose de rester avec lui. Elle non plus n'a pas envie de rester seule, même si c'est bien la première fois depuis... une éternité qu'ils ne se sont pas retrouvés seuls dans une même pièce, elle ne sait même pas s'ils seront capables de vraiment se tenir compagnie. Ils n'ont jamais été très proches, au fond. La faute à leur grande différence d'âge. Et au sale caractère d'Octavia.

Elle se laisse choir sur un siège, un peu dépité d'entendre que Tibérius n'a pas de nouvelles de Gaïa, mais elle n'avait pas beaucoup d'espoirs. Si son frère avait eu la moindre nouvelle, bonne comme ou mauvaise, ils seraient déjà tous réunis pour en discuter. Pendant quelques secondes, peut-être trop longues, elle ne dit rien. Elle ne sait pas quoi dire, ni surtout comment le dire... Elle glisse

« Je suis désolée... Je voulais pas tout ça. Je suis vraiment, vraiment désolée... »

Et voilà qu'elle sent qu'elle va pleurer de nouveau... La fatigue n'aide pas, il faut dire... Et même dans cette situation, elle s'en veut d'avoir l'air aussi fragile.
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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeSam 5 Juin - 0:57



Miles to go before we sleep
Octavia & Tibérius
Non, Octavia n’a pas besoin de se justifier : ils en sont tous là et Tibérius comprend parfaitement. D’ordinaire, il y aurait quelque chose d’étrange à la retrouver dans son bureau aussi tard le soir, car d’ordinaire, le juge est le seul encore levé à cet heure, hormis peut-être Thaddeus, qui dans ses accès de créativité, veille parfois également. Mais dans ces circonstances, c’est plutôt le fait de parvenir à dormir sur ses deux oreilles qui serait suspect. Ce serait faire preuve d’un désintérêt et d’une absence totale d’empathie pour Gaia. Ce serait indigne, inacceptable, et il culpabiliserait presque, de son côté, d’être fatigué. Quant à sa sœur, elle a les yeux rougis et le teint pâle de ceux qui ont pleuré et repleureront encore.

Octavia n’est pas de celle avec lequel il a grandi, contrairement à Thaddy et aux jumelles. Elle n’est pas vraiment, contrairement à Pulchra, la petite sœur qu’il a protégé. Non, elle est entre les deux, et le poids de la différence d’âge aggrave les choses : ils n’ont jamais très bien su communiquer. Sans compter le sale caractère de Tibérius, justement. Instinctivement, les émotions, quelles qu’elles soient, lui inspirent de la méfiance. Pourquoi ? Parce qu’elles sont irrationnelles, inconvenantes et qu’on attend d’eux, les sang purs, et que lui attend donc de sa famille, qu’ils soient rationnels, calmes, et qu’ils prennent la bonne décision. Ayant donc appris à se méfier de ces émotions, à les contenir voire à les oublier, il ignore de fait comment les gérer : les siennes lui posent problème, en elles-mêmes, alors celles des autres lui semblent parfois insurmontables et idiotes, et il les méprise un peu.

Seulement, Octavia, ce n’est pas n’importe qui. C’est sa petite sœur, malgré tout, et quelques soient les incompréhensions qui règnent entre eux. Elle n’a que seize ans : finalement, il est plus malheureux et triste de la voir ainsi qu’autre chose et il n’a pas le cœur à la réprimander et à lui dire qu’il faut être digne. Gaia le lui dirait peut-être, elle qui se maitrise si bien, mais Tibérius lui-même ayant perdu beaucoup de sa superbe. Il aurait voulu lui épargner ça, comme aux autres, mais maintenant ? Maintenant, Yaxley ne sait pas très bien quoi faire, il n’est pas doué pour ça : il maudit d’ailleurs soudainement le départ de Rose. C’est le fort de sa cousine, la compassion, et de rassurer les gens. Lui, malgré sa bonne volonté et une compassion sincère pour sa sœur, n’a pas vraiment de mode d’emploi.

Essayant de déterminer ce que sa cousine aurait fait à sa place, il se lève lorsqu’elle s’excuse, pour lui tapoter maladroitement le dos. « Allons, allons… » Mais il voit les larmes apparaitre, et ça, ça lui semble plus insupportable que le reste. Alors, dans un élan de tendresse qui lui est rare, il la prend dans ses bras. « Viens par là, tiens. » Que dire ? Il n’en sait trop rien : il n’y a probablement pas grand-chose à dire de toute façon.  Il peut juste faire ce qu’un grand frère ferait, comme avec Pulchra, la serrer dans ses bras : « Je sais que…je sais. Ce n’est pas ce que tu voulais. Je le sais. On le sait tous. » Et essayer de dire que tout se passera bien. « On va la retrouver, je te le promets. » De pauvres mots, auxquels personne ne croit vraiment, mais il n’a pas beaucoup mieux à offrir. Quant à la culpabilité…de son point de vue, il se dit qu’il est peut-être temps d’absoudre Octavia. Si tant est qu’elle arrive à se pardonner à elle-même. « Personne ne t’en veux, tu sais ? Je ne pense pas me tromper quand je dis que tu as retenu la leçon et que tu n’as pas besoin qu’on te fasse la morale encore plus. Maintenant je pense que tu comprends de quelles conséquences je parlais et pourquoi il faut nous parler. » Malgré tout, c’est l’occasion de faire passer un message sur ce qu’il faudra faire. C’est aussi ça, grandir : et ici, Octavia n’a pas le choix. Pourtant, le ton de Tibérius est assez amène lorsqu’il ajoute : « Est-ce que tu veux en parler un peu ? »
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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeMar 8 Juin - 9:46


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Quelques tapes légèrement maladroite sur son dos, quelque chose d'un peu pataud et qui manque peut-être de spontanéité, mais Octavia s'en contente, et même, ça lui fait du bien. Les marques d'affection ne sont pas du tout le fort des membres de cette famille, et quand ils en obtiennent, même sous cette forme, il fallait savoir les apprécier, il fallait d'autant plus savoir les apprécier qu'elles étaient rares, et elles ne se reproduiraient sans doute pas de sitôt. Oui, ce n'était pas grand-chose, mais c'était très certainement le premier élan de fraternité qu'il avait envers elle depuis longtemps... Enfin, peut-être pas, en faisant des pieds et des mains pour la sortir de la panade, ils avaient peut-être déjà fait un premier geste, mais Octavia n'avait pas le sentiment qu'ils l'avaient tant fait pour elle que pour la réputation de leur satanée famille.

Puis il la prend dans ses bras, elle ferme les yeux et se laisse aller. Dans cette position, il est encore plus difficile de contenir ses larmes. Elle a contenu beaucoup de choses, pendant beaucoup trop longtemps. Il fallait vraiment qu'elle ouvre les vannes, à un moment donné. Elle ne sait pas si c'est vraiment le moment ni la bonne personne pour ça, mais Tibérius n'est pas dans le jugement, il est dans le réconfort, et c'est une chose qui lui est vraiment précieuse, c'est une chose qui lui fait le plus grand bien.

Il dit que personne ne lui en veut, elle n'en est pas convaincu. La parole de Tibérius représente souvent celle de toute la famille, mais en l'occurrence, elle se doute que tout le monde ne lui aura pas pardonné. Elle songe à Thaddeus, elle est convaincue qu'il la hait, à présent. Et même s'ils n'ont jamais été très proches, cette pensée lui fait beaucoup plus de mal.

Elle hoche la tête, un peu tremblante, quand Tibérius dit qu'elle a dû retenir sa leçon. Le pire, c'est que ce n'est pas entièrement vrai. Elle regrette que sa famille se soit retrouvée impliquée, mais elle ne regrette pas de s'être attaquée à Colton, puisque cela lui a permis d'entrer en contact avec son maître et d'attirer son attention, et elle ne compte pas se détourner de lui.

Est-ce qu'elle veut en parler ? Elle n'en sait rien. Elle est fatiguée, elle est malheureuse, elle voudrait parler de tout autre chose, mais Gaïa ne serait jamais loin dans son esprit, c'est impossible.

« Je sais pas... », répond-elle d'une voix légèrement éraillée. « Je suis pas sûre que personne ne m'en veut vraiment. J'ai bien vu comment Thaddeus m'a regardée... »

Elle essuie ses larmes d'un revers de manche. Elle a déjà beaucoup trop pleuré, elle doit arrêter, elle le sait. Il faut rester dignes. La dignité, c'est ce qu'il serait le plus difficile de leur enlever.

« J'aimerais pouvoir faire quelque chose... je sais pas quoi faire... »
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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeLun 21 Juin - 23:25



Miles to go before we sleep
Octavia & Tibérius
Tibérius n’est pas la personne la plus à l’aise en matière de sentiment. Et la période n’était guère propice aux rapprochements, surtout pas avec Octavia, de toute façon, et ceux-ci, envers sa sœur, ont donc été assez mitigés, ces derniers temps. Il n’est pas le seul, d’ailleurs, même si lui est coincé dans la redoutable position de chef de famille, où son sentiment personnel et la détestation profonde de la violence qu’il a – l’arme des brutes : peut-être la détesterait-il moins s’il avait une tête de plus et les capacités d’en user ainsi à sa guise - comptent finalement moins que les exigences de survie de la famille Yaxley qu’il dirige comme chef de famille. Face au monde extérieur, il faut donc faire front, mais il en a voulu à Octavia d’avoir été aussi inconséquente et de ne pas penser à eux. Cependant, ce n’est qu’une enfant et elle reste sa sœur. Sa détresse et ses regrets, dont il a eu l’occasion de se rendre compte depuis que Gaia a été enlevée, lui font de la peine à son tour, et il essaye tant bien que mal de la consoler. De son point de vue, il ne s’en sort pas trop mal. Il ne sait pas bien faire, certes, mais même si l’adolescence et paradoxalement, un caractère similaire dans la fierté qu’il partage avec Octavia, il reste qu’il s’attendrit plus facilement au contact des jeunes. Un Tibérius Yaxley plein de compassion, c’est quelque peu inédit et pourtant, à cet instant, pour Octavia, il n’est guère plus que le grand frère qu’il est avec Pulchra, plus patient et tendre qu’il ne le sera jamais, la gardant dans ses bras jusqu’à ce que ses pleurs se calment un peu et qu’elle soit capable de parler.

Les premiers mots qu’elle prononce la surprenne. « Thaddeus ? Non, je ne crois pas. » Rétorque-t-il donc, surpris qu’elle le pense et qu’elle n’ait pas dépassé cela, alors que clairement, lui a vu combien les cartes avaient été rebattues entre le Thaddy qui lui a raconté d’un ton un peu passé l’entrevue de Leach avec Octavia et le ton qu’il avait avec sa sœur lorsqu’ils ont découvert l’enlèvement de Gaïa. Il comprend cependant l’angoisse de sa sœur, la peur d’être rejeté et de ne plus comprendre sa famille lui étant familière pour d’autres raisons. Il décide donc de mettre les choses au clair, espérant la rassurer. « Je sais que tu en as peur, mais il y a une différence entre être fondamentalement en désaccord avec les actions de quelqu’un et détester quelqu’un. Je crois que Thaddy déteste profondément ce que tu as fait, et je ne suis pas sûr de l’approuver non plus. Mais tu sais déjà pourquoi et ce n’est pas la question. Personne ne te déteste et personne ne veut que tu disparaisses de cette famille, Octavia. Et nous savons que tous que tu n’as pas voulu ce que tu arrives à Gaia. Pas même Thadd. Il reste ton frère. Et tu as vu ce qu’il t’a dit le premier jour. Et je suis d’accord avec lui.  Si tu veux rester et participer aux discussions, tu es et tu restes la bienvenue, toujours. » Quoiqu’il ait de nombreux désaccords avec Thaddeus, qui tiennent tous au fait qu’il gâche sa vie, de son point de vue, Tibérius aime profondément son frère, au point de ne pas réellement voir ce que ce dernier peut lui reprocher, ni même quelle pente dangereuse, là encore selon son point de vue, son cadet emprunte. Mais ce qui est sûr, ce dont il ne doute pas, c’est que Thaddy aime sa famille et qu’il ne hait pas Octavia. Pas plus que lui ou aucun membre de la fratrie. Il n’en dirait pas autant de Riyadh, le fiancé de sa sœur, mais c’est une pièce rapportée, en quelque sorte : cela compte moins.

Ce qui compte, c’est de tenir le choc ensemble. Posant une main amicale sur l’épaule de sa sœur, qu’il voit perdue et paniquée, à se ronger les sangs et à culpabiliser, Tibérius estime venu le moment d’un rappel ferme, quoiqu’il n’ait aucune velléité de la réprimander. Chose assez rare pour être notée, il essaye de faire les choses subtilement, sans la brusquer ; chose encore plus rare, il essaye de prendre en compte son état d’esprit, alors que d’ordinaire, le magistrat ne soucie absolument pas des états d’âmes des gens.  « Allons, allons. Je sais que c’est difficile, mais il faut serrer les dents et se serrer les coudes. Pour le moment, on ne peut rien faire de plus à part être digne. C’est pour ce genre de moment qu’on nous a appris à l’être. Tu te souviens de ce que disait père ? Les Yaxley ne pleurent pas, ils se battent. » Elle a seize ans : il ne pourra pas éternellement la protéger. Les autres avaient raison et les circonstances le prouve : quoique Tibérius fasse, de fait, en réalité, Octavia a déjà grandi. Alors il lui parle comme telle, en adulte capable de comprendre les sous-entendus et les subtilités de ce qu’on attend d’une jeune fille de bonne famille de son âge. « On ne peut pas se permettre de s’effondrer maintenant. Gaia voudrait qu’on fasse front. Elle le ferait pour nous, même s’il n’y avait rien que ça à faire. Il faut lui faire honneur. » A ce jeu là, il est beaucoup moins bon que Rose. Cependant, Tibérius a pensé à ce qu’elle dirait à sa place, et il estime, par rapport à la référence de conciliation qu’est sa cousine, qu’il ne s’en sort pas si mal que ça et que cette dernière serait peut-être (il l’espère) fière de lui, pour une fois. Avec un sourire qu’il espère encourageant, il conclut : « Tu fais déjà beaucoup en t’occupant de Pulchra. Ne t’en fais pas. On se sent tous un peu inutiles en ce moment. C’est normal. Mais si tu veux, tu peux revenir me voir quand ça ne va pas.  »

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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeJeu 24 Juin - 8:42


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Peut-être, oui, qu'elle a tort de penser cela de Thaddeus, ou même du reste de sa fratrie, mais même dans des circonstances aussi graves, Octavia reste égoïste et sait difficilement faire la part des choses. Même si la différence est notable entre détester profondément ce qu'elle a fait et la détester elle, la frontière est quelque part trop ténue pour la vert et argent. Les lignes se brouillent et se confondent, elle ne dépasse pas l'idée qu'on ne puisse que la détester à l'heure actuelle. Parce que sans elle, Gaïa serait avec eux, et en sécurité. Et si eux ne la détestent pas pour ça, il faut bien que quelqu'un d'autre le fasse. Et pour ce qui est peut-être la première fois de sa vie, c'est bien Octavia qui se déteste...

Elle se déteste non pas pour ce qu'elle a fait mais pour ce qu'elle a provoqué. Les choses ne devaient pas se passer comme ça. Bien sûr qu'elle ne devaient pas se passer comme ça... Et c'est presque trop qu'ils se montrent tous si conciliants envers elle... Si les paroles de Tibérius font du bien, s'il lui confirme qu'elle fait partie intégrante de cette famille, c'est elle qui sent que ça ne devrait pas se passer comme ça. Et bien sûr, c'est contradictoire, car, si à l'inverse, Tibérius se montrait par trop ferme et sévère, elle ne le supporterait pas non plus.

Octavia prend une grande inspiration. Serrer les dents et se serrer les coudes. Oui, elle sait qu'il a raison. Elle doit être forte, plus forte que ça. Pleurer ne sert à rien, si ce n'est à afficher ostensiblement sa faiblesse. Elle le sait. En temps normal, ce n'est pas difficile pour elle. De longue date, elle a appris à étouffer, dominer ses émotions, si bien qu'elle en a parfois oublié comment les appréhender, les exprimer.

Pleurer fait du bien, mais pleurer n'est jamais une réaction appropriée. Les Yaxley ne pleurent pas, ils se battent. Octavia hoche la tête. Oui, elle sait que c'est vrai. C'est bien beau de pleurer, mais ce n'est pas comme ça que Gaïa leur reviendra. Et afficher cette faiblesse, même si elle s'est gardé de le faire en dehors de ces murs, c'est donner du grain à moudre à leurs détracteurs. Oui, elle doit ça à Gaïa, de lui faire honneur. C'est le moins qu'elle puisse faire pour elle. Et ce n'est rien. Ce n'est rien du tout.

« Je ne me permettrai pas de te déranger plus que nécessaire », répond-elle avec un sourire pour tenter autant qu'elle le peut d'immédiatement mettre les conseils de son frère à profit. Elle laisse passer un temps de silence avant de reprendre : « C'est dingue de me dire que Pulchra est plus courageuse que moi. Elle me bat à plates-coutures », ajoute-t-elle avec une esquisse de sourire. « Qu'est-ce que tu faisais avant que j'arrive ? »

Elle essaie de se sortir de la tête ses pensées les plus sombres. C'est ce qu'elle a trouvé de plus banal à demander. Mais au final, il n'est pas si courant qu'elle s'intéresse vraiment à autre chose qu'à sa petite personne. C'est pour ainsi dire une sorte de progrès.


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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeDim 4 Juil - 23:02



Miles to go before we sleep
Octavia & Tibérius
Bien sûr qu’ils ont du mal à se parler et à se comprendre. En grandissant – il la voit encore petite fille, ou presque, quand leur père est mort, il y a deux ans, quand elle avait quatorze ans – Octavia, dont il n’était pas déjà pas très proche en âge, s’est encore éloignée de Tibérius. L’adolescence, ce n’est pas une période qu’il comprend fort bien et qu’il est armé pour analyser. Déjà peu sensible aux états d’âmes des adultes, le patriarche est totalement dépassé par le bouillon de culture émotionnels que sont les adolescents. Encore moins quand ceux-ci sont de sa famille. Paradoxalement, parce qu’il ressemble à Octavia, et d’ailleurs, qu’il avait un peu la même attitude à l’adolescence, renfermé sur lui-même, sentencieux et croyant avoir tout compris, et qu’ils ont eu la même éducation, intégrée jusqu’au plus profond de leur âme, il est encore plus difficile à Tibérius de la comprendre. De par lui-même, il songe qu’il devait être insupportable, avec le recul, tant il a du mal à composer avec le silence de la jeune femme : mais c’est surtout qu’il a eu l’impression qu’elle ne réalisait pas ce qu’elle avait fait et qu’elle se moquait d’eux. Le conseil qu’il lui redonne, tenir le choc, serrer les dents, n’est pas contradictoire : parce que c’est faire front uni dans les deux cas. Entre eux, ils peuvent se parler et craquer. Entre eux, ils peuvent, et ils doivent tout se dire. Envers le reste du monde, c’est différent, ils ne peuvent se permettre de s’effondrer, car le reste du monde n’attend que ça. Un moment, il a eu l’impression qu’Octavia se comportait comme s’ils étaient ses ennemis ; il s’aperçoit à présent qu’elle avait le même sentiment, d’où des conseils plus apaisés. Car ils ne le sont pas dans tous les cas, et quelle que soit la distance entre eux, il ne lui voudra jamais de mal.

Maintenant que le dialogue se fait, il se dit qu’à l’occasion, il pourra poser des questions. Plus tard, quand Gaia sera revenue. Pour le moment, il semble à Tibérius que sa petite sœur a compris la leçon et qu’elle n’a pas besoin d’un interrogatoire ou qu’on l’enfonce. Elle ne pleure plus, et c’est déjà ça. « Tu ne me déranges pas, vraiment. Ou si tu préfères, ce n’est pas grave si tu me dérange. » Pour la première fois depuis un moment, un vague sourire nait sur ses lèvres et il ajoute : « Je suis sérieux quand je dis que tu es toujours la bienvenue. Autant angoisser ensemble, après tout. » Mais la voilà encore à se dévaloriser, et à se comparer à Pulchra. Alors Tibérius lance doucement : « C’est le privilège des enfants, ils ne comprennent pas bien tout ce qu’il se passe. Dans un sens, c’est mieux comme ça. Elle a le temps. » Implicitement, il reconnait cependant une autre chose, qui devrait être source de fierté – si l’on peut dire – pour sa sœur : que Octavia n’est plus dans la même catégorie que leur cadette et qu’elle fait partie du monde des adultes, presque à égalité avec lui maintenant, et en tout de la même manière que Thaddeus, Darius ou Marciana. Un monde adulte finalement pas si rêvé que ça, parce que contrairement à celui de l’enfance, les actions qu’on mène y ont des conséquences, mais comme elle a évolué, il lui semble que c’est une marque de confiance que de le lui signaler, même entre les lignes.  

Et parce qu’elle est adulte, Tibérius peut se permettre d’être un peu honnête quand il se retrouve aussi pris en flagrant délit à angoisser. « Hmm ? Oh, je ne sais même plus. Je crois que je lisais ça pour vérifier un point dans un dossier au Magenmagot, mais je ne sais plus lequel précisément. » L’aveu lui coute un peu, mais après tout, ce n’est pas si grave. Sur le moment, ils se comprennent et il juge qu’il peut bien lui partager ça. Après tout, il a dit à Octavia qu’elle n’était pas seule, ni la seule à s’en vouloir, et déjà qu’ils pouvaient angoisser ensemble : finalement, c’est loin d’être une simple plaisanterie. En réalité, ils sont tous dans la même situation, et Tibérius pourrait jurer que personne ne dort, ou en tout cas pas d’un sommeil réparateur. « J’essaie de tromper l’angoisse aussi comme je peux. Comme je disais, dormir…ce n’est pas facile pour moi non plus en ce moment. » Il hausse les sourcils et montre le livre : « Le droit pénal t’intéresse ? » Vrai qu’ils n’ont jamais abordé la question de son avenir, sinon pour d’hypothétiques fiançailles, auxquelles Tibérius n’a pas pensé en détail. Mais il serait curieux d’avoir le point de vue de l’intéressée.

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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeMer 7 Juil - 13:43


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Octavia esquisse un fin sourire quand Tibérius précise que ce n'est pas grave si elle dérange, ce qui est la meilleure manière de le formuler, sans doute. En temps normal, Octavia se fiche bien de déranger ou non, elle s'impose et c'est tout, et si ça doit ne pas plaire, elle aura tendance à considérer cela comme une sorte de bonus, tout simplement.

Mais tout est différent dans cette situation. Elle est dans ses petits souliers, elle ne sait pas quelle doit être sa place, et elle a toujours un peu le sentiment que la place qu'elle choisit n'est pas la bonne. Elle n'est vraiment pas habituée à se retrouver dans ce genre de cas de figure, ce n'est pas vraiment le genre de choses qu'elle sait bien gérer, elle doit bien le dire. Peut-être que ça changera, que ce sera plus simple quand elle comprendra plus précisément quelle est sa place, mais elle en est loin encore.

Autant angoisser ensemble, ajoute-t-il, un aveu du sentiment trop prégnant qui les habite, trop prégnant pour être ignoré ou minimisé. Oui, c'est exactement ce qu'ils éprouvent : de l'angoisse pure et simple. Ils ne savent pas comment la supporter ni de quelle manière la gérer, alors ils l'endurent... et ça les pousse dans des retranchements auxquels ils ne sont pas habitués. Elle c'est sûr, mais lui aussi.

« Je crois qu'il y a des choses que Pulchra comprend mieux qu'on ne l'imagine »
, répond Octavia sans pour autant préciser son propos.

Elle le pense néanmoins, Pulchra n'est qu'une enfant, mais elle perçoit beaucoup de choses. Cela dit, Octavia aime bien ce que cette remarque sous-entend. Pulchra n'est plus une enfant, mais elle, elle est rangée du côté des adultes... Ce serait presque plus confortable de ne pas l'être, au fond, mais ça reste une chose qu'elle apprécie très sincèrement. C'est sûr que toute cette histoire l'oblige à grandir d'un coup, mais ce n'est sans doute pas plus mal. Elle avait certainement besoin de ça. Vu son implication dans l'affaire, c'est le mieux qu'elle puisse faire.

« Le droit pénal, je ne sais pas trop, ça reste très... obscur, pour moi », répond Octavia, un peu déstabilisée par le fait d'avoir une telle conversation avec son frère. En temps normal, ils ne se donnent pas cette peine, c'est au moins une chose que cette situation aura permise. A sa propre surprise, cela l'aura peut-être rapprochée de son aîné. « Par contre, je m'intéresse de plus en plus à la politique. »

Elle aiguise son esprit, elle écoute, elle s'intéresse, et ce qui lui semblait opaque l'est beaucoup moins important.
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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeJeu 15 Juil - 23:25



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Octavia & Tibérius
Oui, la conversation et le ton sont étranges. Tibérius ne trouve pas ça négatif pour autant. Il a rarement l’occasion de parler avec les gens ; de vraiment parler et non de deviser de sornettes qui l’assomme et auxquelles il coupe systématiquement court. Parler pour ne rien dire est une perte de temps. Dans sa mentalité sévère et psychorigide, où l’on a vraiment quelque chose d’important à dire ou on se tait. Cela donne de lui une image un peu pompeuse, qu’il ne cultive pas volontairement, mais qui est certainement fidèle à la réalité, car il n’aime ni les beaux parleurs, ni les ignares, ou du moins ceux qui le sont de son point de vue, car Yaxley se considère évidemment comme plus intelligent que tout le monde. Il y a à ces principes deux exceptions. Il tolère mieux des enfants cette incompréhension et ces badinages, d’abord, d’où son indulgence sans borne pour Pulchra. Et puis il y a les membres de sa famille. S’il ne se rallie pas toujours à leurs décisions, parce qu’à la fin c’est lui le patriarche et lui qui doit avoir le dernier mot, du moins les écoute-t-il. Pour les plus jeunes, c’est un peu différent : justement parce qu’elle est une enfant, il n’écoute pas de la même manière Pulchra que les autres. Plus tard, elle aura le temps de s’intéresser aux questionnements des adultes et à leurs obligations. Fiançailles, enfants, étiquettes : voilà ce qui régit leur vie. Dignité et réputation, aussi, et surtout, une solidarité familiale sans borne, qui leur permet de passer chaque cap et chaque difficulté. L’égoisme n’existe pas chez eux, ne peut exister : leurs privilèges vont avec des devoirs. Vouloir s’en servir à des fins personnelles est égoiste et une preuve d’immaturité. Voilà pourquoi il ne traitait pas Octavia en adulte alors qu’elle en avait l’âge.

Ici, les choses sont différentes et donc, Tibérius ne les perçoit pas comme négatives. Car Octavia a murit et de cela il ne peut qu’être fier. Toute cette série d’événements l’a faite changer et en bien, selon lui. Elle a muri, à la dure, certes, mais elle a muri. Et l’un dans l’autre, parce qu’il faut bien trouver de quoi se réjouir pour tenir le choc, c’est une bonne chose. Il ne faut pas croire : il s’est toujours intéressé à sa sœur, même si on ne pourrait les qualifier de proches. Ici, la conversation est de façon inédite débarassée de toute conflictualité qu’il attribuait à une rébellion adolescente ayant pris bien trop d’ampleur lors de l’agression de Joan. Pour la première fois, il s’intéresse sincèrement à son parcours et à ce qu’elle souhaite faire, curieux de voir où sa sœur ira, maintenant qu’elle lui semple plus responsable. « Ce n’est qu’une question d’apprentissage, tout cela. » Sourit-il en posant son livre. Et Octavia ne devrait pas le renier trop vite, car il a déjà servi et lui servira plus tard. Les affinités ne se discutent cependant pas : pour Tibérius, rien ne vaut le droit, qui a façonné sa pensée et sa manière d’être même. La réponse de sa sœur l’étonne cependant, car il ne voyait pas sa cadette intéressée par la politique. « Le droit pénal est politique, tu sais. » Réplique le juge avec un amusement qui ne diminue pas. Au contraire, il est curieux. « Et qu’est-ce que tu en comprends ? » Il est loin de se douter que Octavia, si elle est peut-être devenue plus mature et pourrait avoir une opinion intéressante, a plongé dans les griffes de l’ennemis ; il la regarde, quoiqu’il dise, avec l’indulgence qu’il a pour les enfants et les intelligences en formation. Son discours serait certainement tout autre s’il connaissait la vérité, évidemment. « Ce que fait Gaia… » Il s’interrompt : c’est un peu étrange, de parler ainsi de leur sœur, alors qu’elle est encore portée disparue.  « Ce que fait Gaia te plairait ? » Car en réalité, Octavia, dans son esprit, ne peut devenir juge ou politique. Cela se fait peut-être pour les amoureux des moldus comme Tuft, mais le destin de ses sœurs est de se marier, pas d’occuper des postes à responsabilité. S’occuper d’une association de jeunes filles sang pures, pourquoi pas, mais en faire une politique…non, certainement pas.


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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeMer 11 Aoû - 11:41


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Question d'apprentissage, peut-être bien, mais Octavia Yaxley n'a rien d'une élève assidue ou d'un rat de bibliothèque. A l'évidence, elle tire davantage d'enseignements de son expérience, et cette situation précise, qui l'a mise au pied du mur et obligée à évoluer bien plus vite qu'elle ne l'aurait voulu, à murir quelque part, le prouve assez bien. Elle ne se voit clairement pas faire une carrière dans le droit pénal ou même s'y intéresser outre mesure. Mais elle ne peut rien présumer de ce que l'avenir lui réserve, en réalité. Qui sait si elle ne serait pas surprise au bout du compte de ses propres aspirations. Elle a encore le temps de creuser, en réalité... Elle est loin de parfaitement se connaître, ça aussi c'est une chose que son expérience récente lui a à l'évidence prouvé. Un peu rudement, cela va sans dire, mais prouvé c'est certain.

« Tout est politique », répond-elle du tac-au-tac, et ça aussi, c'est une considération qu'elle n'a eue que récemment, quand avant, elle compartimentait davantage ce genre de choses. Savoir mieux définir ce que politique veut dire aide beaucoup, il faut dire.

Car à l'origine, Octavia voyait davantage cela comme une notion obscure dominée par des bureaucrates qui parlent beaucoup pour ne rien dire. Il a fallu qu'elle découvre la forme plus attirante que pouvait prendre la politique pour par la même comprendre qu'elle pouvait se découvrir même dans ce que l'on estime le plus anodin.

« Mais je ne peux pas non plus m'intéresser à tout, n'est-ce pas ? » Elle marque une pause. « Le sujet est vaste mais ce que j'en comprends, c'est qu'on est à une ère de... changement ? Pousser dans une direction ou une autre pourrait radicalement modifier l'organisation de la société magique - et l'autre, par la même occasion. »

Elle marque une pause. Elle ne parle pas aussi bien que son frère, elle n'a pas forcément les mots pour exprimer très clairement le fond de sa pensée, mais c'est aussi à ce titre que Tibérius, et cette conversation, pourrait vraiment l'aider à mettre des mots plus clairs sur des idées encore diffuses. Et malléables, car Octavia est encore bien jeune pour que ses opinions, même tranchées, le demeurent éternellement.

« Je ne sais pas trop, pour ce que fait Gaïa », répond Octavia avec hésitation, mal à l'aise à l'idée d'évoquer son nom, même dans ce contexte. Les activités de sa soeur ne l'ont jamais trop attirée, mais en même temps, quelque part, elle agit. Et c'est ça que la vert et argent découvre vouloir pour elle-même. Faire quelque chose, très concrètement.

« Peut-être bien. J'ai jamais trop pris la peine d'y réfléchir, en fait. »
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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeDim 15 Aoû - 18:17



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« C’est vrai. Mais toutes les politiques ne sont pas aussi efficaces les unes que les autres. » Répond du tac-au-tac Tibérius avec un air qui se fait, pour la première fois depuis longtemps, amusé, sans vraiment se départir de la sévérité qui le caractérise. Oui, tout est politique, du champagne qu’ils boivent dans leurs réceptions aux coupes des robes de sorcières, mais lorsqu’on a dit ça on n’a rien dit : les seules politiques intéressantes sont celles qui fonctionnent, c’est-à-dire celles qui sont pensées pour réussir. Autrement dit, si, et c’est précisément là l’objet de son avertissement qui ne dit pas son nom qu’il adresse à sa sœur, l’objectif d’Octavia en agressant la petite Greene-Colton était de participer à la lutte, alors il y a mieux à faire. Mais Tibérius n’est pas trop sévère en le disant. D’abord parce qu’il pense qu’elle commence simplement à s’en rendre compte et qu’elle a encore à apprendre. Ensuite parce qu’elle a compris la leçon, sans doute, avec l’enlèvement de Gaia. Enfin parce qu’il est plus productif de la pousser à sortir de sa coquille.

Peu à peu, donc la conversation s’éloigne de leur sœur, même si elle n’est jamais loin dans leurs esprits et qu’au fond, son ombre plane sur leur échange. Chose rare, Tibérius écoute. Parce qu’il est curieux de voir où en est Octavia, ce qui pourrait lui permettre de la pousser dans la direction qu’il veut. En réalité, il est agréablement surpris et son sourire se teinte d’indulgence. Elle fait à la fois preuve, comme tous les débutants, d’une certaine naïveté dans son expression mais d’une lucidité de bonne augure Elle navigue, découvre, une réalité qu’elle ne soupçonnait pas et qui est le quotidien de Tibérius – dont l’agression de Joan et l’enlèvement de Gaia constituent des facettes dramatiques mais qui ne sont que la face immergée, la résurgence d’un conflit bien plus vaste. Mais dans l’ensemble, il se surprend à être vraiment fier d’elle et à lui trouver du potentiel qui ne demande qu’à être canalisé. Associé à une volonté manifeste de vouloir comprendre, une qualité essentielle, selon Yaxley, et un repentir qu’il croit sincère, il trouve cela de bon augure. Alors il consent à éclairer et poursuivre la discussion. « Oui, une ère de changement, en effet. » Il se lève pour prendre un ouvrage dans la bibliothèque. Un des siens, intitulé La Guerre qui vient, qu’il lui tend avec le calme de celui qui a tout prédit en commentant : « Ou une guerre, la vraie. Il y a des soubresauts, en ce moment. On peut voir ça comme une répétition générale, même si on ne sait jamais ce qui va mettre le feu aux poudres. Il suffirait d’un rien. Mais ça arrivera. » Il se rassoit et continue paisiblement : « La chose étant est que même rien, ça se prévoit et ça s’organise. Ça se pense, si tu préfères. Le tout, c’est d’être prêt pour ça. Et d’avoir une stratégie pour, qui s’adapte quelque soient les événements. » Le ton est catégorique ; il faut dire que Tibérius sait de quoi il parle. Pas seulement parce qu’il s’est installé dans ce rôle d’intellectuel qui lui va comme un gant et qu’il a vraiment réfléchi mais parce qu’il sait qu’ils ne peuvent gagner que comme organisation et en étant uni. C’est bien pour cela qu’il s’est investi, comme feu leur père, dans l’Hydre.

Octavia y aurait-elle sa place ? Trop tôt pour le dire. Elle-même ne semble pas bien savoir où elle en est et les instants qu’ils vivent ne sont pas favorables à la prise de décision : l’avenir, est, chez les Yaxley, comme suspendu aux annonces de la police concernant Gaia. « Tu as encore un peu de temps, je pense. C’est normal de ne pas vraiment savoir. » Lance-t-il donc avec une moue indulgente. « Il faudra simplement concilier ça avec ce qu’on attend de toi comme jeune fille de bonne famille. » Précise-t-il néanmoins. Tibérius est sans doute plus libéral que son père concernant le rôle des femmes et il ne rencontre aucune difficulté – en témoigne Rose – à les considérer comme ses égales intellectuellement. Mais pour ses sœurs, il sait ce qu’on attend d’elle et ce qu’il attend lui pour leur destin – ce qui est digne de cadettes d’une famille sang pure en somme. « Ça ne veut pas dire que je t’ai trouvé un fiancé, là, immédiatement. Mais il faut t’y préparer. Comme nous tous, d’ailleurs. » Les traditions ne sont pas contournables chez eux ; on ne le fait évoluer que lentement, en s’y adaptant ou en les tournant à son avantage. Autant que Octavia soit avertie maintenant, de son point de vue, cela lui laissera le temps de s’habituer. Revenant à leur sujet principal de conversation, il conclut : « Mais, en tout cas, réfléchis-y. Il y a moyens efficaces d’agir, comme je le disais. » Les conférences de ta sœur en sont un, mais pas le seul. Le droit non plus. La seule chose que je te demanderai, c’est de ne pas agir en solitaire si tu veux participer. » Puis, la considérant avec une attention nouvelle : « Tu n’es pas la seule à vouloir et pouvoir agir. Et c’est un monde dans lequel il vaut mieux être guidé, surtout par des gens qu’on connait. » Est-ce un autre avertissement implicite ? Sans doute, quoique Tibérius soit plus prompt à croire

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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 16:14


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Octavia aurait presque peur de dire une bêtise. C'est qu'en matière de politique, elle est complètement novice, pour ne pas dire totalement ignorante. Elle peut prétendre en savoir long quand elle n'a que ses camarades à convaincre de la force de ses opinions, mais face à un adulte expérimenté, elle manque bien évidemment de matière et d'arguments. Elle a ses convictions, mais elle ne sait pas spécialement les exprimer. Elle a choisi son camp, mais elle ne saurait pas dire plus exactement pourquoi elle a choisi celui-ci et non un autre.

En bref, elle se cherche. En ce sens, elle a trouvé l'interlocuteur idéal en la personne de son frère, qui est dans son élément quand on en vient à ce sujet. Quelque part, ça lui convient bien, elle est prête à apprendre, d'un autre côté, elle sait aussi qu'en sa présence, les biens maigres arguments qu'elle peut posséder prendront toujours du plomb dans l'aile, parce qu'elle n'est pas exactement en mesure de les défendre avec les bons mots, contrairement à Tibérius, qui y est exercée.

Octavia considère avec la plus grande des attentions la couverture du livre qu'il dépose entre ses mains. La Guerre qui vient. Elle doit l'admettre, elle n'a jamais lu aucun des livres écrits par son aîné ni ne pensait  le faire un jour, mais elle songe maintenant qu'elle devrait y remédier. La Guerre qui vient. Oui, c'est de ça qu'il est question, d'une guerre. A laquelle Octavia n'a pas envie de jouer un rôle passif si cela doit vouloir signifier que les changements radicaux, ceux qu'on redoute tout comme ceux que l'on souhaite, seront décidés par ceux qui auront l'audace de se battre.

« Et toi, tu en as une, de stratégie ? » demande Octavia en adressant à son frère un regard curieux.

Elle n'a pas oublié sa conversation avec Reha, qui l'encourageait à tâter le terrain, à inviter, subtilement si possible, Tibérius à considérer sa place parmi les mangemorts. Mais elle ne veut pas se trahir, elle veut savoir où son frère se situe exactement. Et même sans ses propres allégeances, elle se poserait évidemment, naturellement la question.

« Je sais à quoi m'attendre, je m'y prépare depuis longtemps, et ça me convient, tu sais. »

Elle veut faire sa part, mais elle ne veut pas pour autant se soustraire à ses obligations familiales. Elle sera mariée à un sang pur, tôt ou tard, et quelque part, ça l'arrange que ce genre de contrariétés soient décidées pour elle. Au moins, quel que puisse être le parti qu'on lui choisira, il ne s'agira pas d'Alphard Black, alors à partir de là, elle peut bien accepter la main de n'importe quel "prétendant".

« Si je devais décider de te prendre pour guide, qu'est-ce que tu me suggérerais de faire pour commencer ? »
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Message#Sujet: Re: Miles to go before we sleep + Octavia   Miles to go before we sleep + Octavia Icon_minitimeLun 23 Aoû - 22:26



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Peu à peu, Tibérius en oublierait presque Gaia. Il pourrait – devrait ? – se sentir coupable, mais à la vérité, il avait sans doute besoin d’une distraction telle que lui offre la présence de sa sœur, et elle aussi. Il a beau être très tard dans la nuit et la situation a beau être tout bonnement anormale, un moment, il revient à ce qu’il connait de mieux, la politique, et à la normalité. Un moment, il revient à un terrain où il est à l’aise, où il sait ce qu’il se passe et où il peut agir, en argumentant, en conseillant, ou en apprenant à Octavia. Et ça lui fait réellement du bien. Non seulement parce que ce qu’il déteste le plus dans tout cela, c’est de dépendre de la police, des autres, et de ne pouvoir rien faire alors que Gaia est sa sœur, Merlin, et qu’il lui doit au moins ça. Mais aussi parce qu’il pensait sincèrement que justement en dehors de Gaia pour la politique et de Thaddeus pour la littérature – du moins, une partie de la littérature – il avait désormais trop d’écart d’âge pour se découvrir des points communs avec le reste de sa fratrie. Bien sûr, il y a Pulchra, mais vu son âge, la petite dernière est presque comme sa fille. Octavia, quant à elle, se trouvait dans une sorte de no man’s land émotionnel : en tant que sœur elle avait forcément droit à son affection, mais jusqu’à là il ne voyait qu’une crise d’adolescente. Maintenant, il la voit d’un bien meilleur œil – ou plutôt de celui qui pense pouvoir modeler les gens à sa guise, parce qu’ils ont soudainement un intérêt, ce qui est presque plus flatteur venant de Tibérius Yaxley.

S’il savait ce à quoi pense Octavia, il se raviserait cependant. Nul doute qu’un jour il apprendra pour les mangemorts, et pour Reha, et pour sa sœur. Et que ce jour là, il sera très en colère d’apprendre ce qui sera pour lui une trahison. Ce ne sera pas pour ce soir, cependant, et sans penser le moins du monde que sa petite sœur envisage de le recruter alors qu’il a lui l’exact projet inverse, à savoir la recruter elle, il commente avec détermination : « Je viserais moins grand que Grindelwald et plus tenable dans la durée. Prendre le pouvoir sur les moldus, c’est inintéressant, intenable et surtout ça ne sert à rien si nous ne sommes même pas capable de faire régner l’ordre et que les sang-de-bourbe acceptent notre autorité. Non, il faut prendre le Ministère, c’est cet affrontement là la clef. Mais pour ça, il faut se mettre en ordre de bataille. Et fédérer. On ne gagnera pas si nous ne sommes pas unis. »

Pour le moment, il ne donne pas plus de précisions sur l’Hydre ni sur le fait qu’il est déjà dans une organisation qui poursuit ce but – si elle n’est pas idiote, elle devinera au moins qu’ils sont plusieurs, comme il finit par le dire, à songer à agir. Le destin de future femme mariée qui échoie à Octavia suppose de réfléchir attentivement à son implication dans l’Hydre. Ceci étant, elle marque des points en le disant. « Tant mieux. Enfin quelqu’un de responsable dans cette famille. Ça manquait. » Il hoche pensivement la tête, songeant qu’ils sont vraiment une belle bande de tête de mules, tous autant qu’ils sont, avant de se remettre à dispenser quelques conseils en complément des premiers, scrutant Octavia d’un air évaluateur. « De réfléchir avant d’agir et de ne pas le faire seule. Ne serait-ce que pour avoir un filet de sécurité derrière – même si, évidemment, il faut être discret. Pour le moment, du moins. Et de ne pas agir si cela ne sert pas véritablement la cause. La balance bénéfice-risque est une chose importante.  Plus concrètement, pour l’instant, de te renseigner. De lire. Comprendre, c’est la base de tout, la première étape pour construire une stratégie. Sinon on agit à l’aveugle et on échoue. » La seconde raison pour laquelle il n’en dit pas plus, c’est que si l’idée de recruter Octavia dans l’Hydre commence à germer dans son esprit, c’est que malgré tout, l’organisation doit rester secrète et qu’on ne révèle pas d’informations compromettantes sur celle-ci, même à un membre de sa famille, à la légère. Il faudra qu’il creuse, qu’il en reparle à Octavia, pour la tester, puis à Ignatius. Mais pas maintenant. La troisième raison, c’est évidemment la grande absente de la maison, qui leur manque à tous, et Tibérius finit par conclure avec un fin sourire : « Nous en reparlerons quand Gaia reviendra, je pense. Pour le moment, je ne pourrais pas te conseiller autre chose. Pour être honnête, je suis incapable de penser à autre chose. Ce sera plus facile, après. En attendant, la bibliothèque t’est ouverte et je suis là pour te répondre, si tu veux. » Il étouffe un baillement. L'envie de sommeil est revenue et c'est déjà quelque chose que cette conversation aura permis.
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