Les hiboux de Tibérius Yaxley

Correspondance privée et professionnelle, n'hésitez pas !

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The necessary evil

Politically, the weakness of the argument has always been that those who choose the lesser evil forget very quickly that they chose evil.

❝Janvier 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Tibérius,

Je suis navrée de voir que tu dû faire l’effort de m’écrire pour me convier à la fête qui se tiendra chez vous une fois la nouvelle année passé. Je suis d’autant plus désolé que l’exercice est superflus puisque j’ai reçu l’invitation officielle il y a quelques jours - tout comme le reste de ma famille.

Néanmoins, je ne voudrais pas manquer de correction et je préfère prendre la peine de répondre. Sois donc assuré que par amitié pour ta famille, et malgré ta désapprobation évidente, je serais donc présente. Je ne voudrais pas jeter une ombre sur cette journée festive en contrariant ta mère par mon absence.

Salutations distinguées,

Rose

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❝Janvier 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Tibérius,

Je n'ai pas le temps de mettre les formes, aussi sache que la communication qui va suivre requiert toute ton attention.

Il y a une semaine, j'ai du traité Joan Colton, une gamine de Gryffondor qui a finit à l'hôpital après avoir été agressé par, ce qui apparaîtrait être, ses camarades de classe.

L'affaire aurait pu s'arrêter là si la famille et Leach n'avaient pas insisté pour que l'on fouille la mémoire de la gamine, ce a quoi je m'opposais. Pendant que le sort faisait son oeuvre, le nom Yaxley lui a échappé assez distinctement. Octavia étant la seule de ta fratrie encore à Poudlard, j'imagine qu'elle va être rapidement sous le feu des projecteurs.

Je ne fais pas confiance au Ministère pour garder cette affaire sous-contrôle et je pense que les débordements ne tarderont pas. J'imagine que tu entendras parler de Leach sous peu, mais je préférais te prévenir avant que tu n'ais la déplaisante surprise de le voir sur le pas de ta porte.

N'hésite pas si je peux t'être d'une quelconque utilité.

Amitiés,

Reha

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❝Janvier 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Cher Tibérius,

J’espère que tu te portes bien depuis mon dernier hiboux, les service de nuit ne m’ont pas donné l’occasion de te répondre avant.

Je me tiens bien entendu à l'affût de toute autres informations qui pourraient t’être utile pour protéger la tranquillité de ta soeur dans cette histoire. L’adolescente est toujours dans notre service, mais je dois avouer qu’elle reste très silencieuse et se remet des sévices subit. On ne lui a plus rien tiré une fois l’effet du sort passé.

En revanche, je ne peux pas m’empêcher d’être mal à l’aise face à son oncle. Il est un peu plus âgé que toi, donc je ne sais pas si son nom te dira quelque chose. Il s’appelle Robert Colton, c’est un né-moldu. Même s’il est très correct lorsqu’il est en visite et toujours aimable, certains commentaires glissé à Leach lorsque je leur donnais des détails sur l’état de la petite m’ont donné à penser qu’ils ne nous portaient pas dans son coeur.

Je pense qu’il était à Gryffondor et même si c’est ma maison, je suis la première à reconnaître qu’on a une certain tendance à réfléchir sans agir. Peut-être serait-il intéressant de se renseigner.

N’hésite pas à me dire si tu as des informations de ton côté,

Je t’embrasse,

Reha

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❝Mars 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Cher Tibérius,

J’espère que tu te portes bien. Je sais que nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de nous voir ces derniers mois, mais je ne doute pas que tu étais aussi occupé que moi, sans compter que le comportement de Caelum au nouvel an n'a pas rendu les choses facile. Malgré ça, je me permets de prendre un peu de ton temps pour une affaire de la plus haute importance.

Je sors du bureau du directeur de la Police Magique qui a cru bon de m’inviter de façon tout à fait informelle - ce qui ne contrevient donc pas aux injonctions du Ministère à l’égard des Mystères - à prendre le thé dans son bureau.

La discussion s’est orienté, comme tu t’en doutes, sur le cas de l’adolescente de Gryffondor qui a été envoyé à Sainte-Mangouste. Il a également évoqué une autre affaire concernant Orpheus Beurk que tu connais sûrement.

Je t’épargne les détails que je te donnerai de vive voix, mais j’apprécierai que tu me recommandes un bon avocat. Au vu de la façon dont s’est déroulé l’entretien, j’envisage de porter plainte pour diffamation et harcèlement moral.

J’attends ton retour de hibou.

Affectueusement,

Rose

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❝Mars 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Cher Tibérius,

Je te remercie pour la promptitude avec laquelle tu as répondu à mon dernier hibou. Il est possible que j’ai été un peu alarmiste, mais je venais de sortir du bureau de Leach. Tu n’es pas sans savoir comme ce genre de personne peut rapidement mettre sur les nerfs et même moi ne suis pas immunisée contre lui.

J’aimerai te dire que les choses se sont arrangées du côté de ma famille, mais la situation est un peu plus compliquée que ça. Quoique je ne reproche certainement pas à Thaddeus son coup de sang - Caelum était en tort- on ne peut pas dire que la chose ait été bien prise. L’affaire eût-elle eu lieu en privé que notre cousin n’aurait probablement fait tant d’histoire, mais que les Shafiq et le reste de ta famille en soi témoin fut l’humiliation de trop. J’ai fait ce que j’ai pu pour apaiser les choses en mettant en avant le comportement pour le moins cavalier de Caelum, mais je crois, qu’hélas, des excuses seront tout de même nécessaires.

Pour revenir à Leach, j’ai été particulièrement frappée son manque d’impartialité. Si je ne craignais pas d’exagérer, je jurerai qu’il avait décidé que l’ensemble de mes propos seraient mensongers puisque je suis une sang pur et, pire encore, apparentée à Octavia. Nous avons donc eu un dialogue de sourd pendant une vingtaine de minutes et il a eu l'outrecuidance de sous entendre que mes visites - certes fréquentes - chez Orpheus Beurk était probablement le reflet de l’aventure extra-conjugale qu’il entretient avec moi.

Il me semble donc qu’il y a une limite à ce que l’on peut laisser dire à un inspecteur de police qu’il soit le Directeur de la PM ou non. Imagine seulement si c’était Octavia et non moi qu’il avait eu en face de lui ? Je n’ose imaginer les dégâts qu’il aurait pu faire sur ta soeur qui doit déjà être fort secouée à l’idée d’être une suspecte. Je vais donc contacter ton avocat dès que j’aurais fini de rédiger cette lettre et lancer une procédure à son encontre. Je ne doute évidemment pas de ton soutient et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai très égoïstement fait appel à toi.

Les week-end n’ont pas le même charme depuis que nous n’avons plus l’occasion de nous réunir tout ensemble et je me réjouis d’avoir l’occasion de te voir ainsi que l’ensemble de ta fratrie.

Je t’embrasse,

Rose

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❝Mars 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Cher Tibérius,

Je tenais à te remercier encore une fois pour ton épaule secourable et le réconfort que tu m’as apporté la dernière fois que nous nous sommes vus. Je n’ai pas eu de nouvelle de Gaïa depuis notre dernier entretien, mais j’espère que les choses ont été sans trop de mal après mon départ.

La semaine prochaine, je dois m’absenter d’Europe pour quelques jours. J’assisterai à un colloque en Amérique du Sud pour le travail, mais ma présence sur place pourra peut-être excéder une semaine si les collaborations que le Ministère veut mettre en place reçoivent des réponses positives.

Dans cette optique, je me permets donc de te relancer pour savoir quelle date t’arrange le mieux pour notre sortie. Donne-moi tes disponibilités et si tu n’as pas de temps libre cette semaine, voyons-nous quand je rentrerai.

Amicalement,

Rose

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❝Mars 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Cher Tibérius,

Je pourrais encore une fois t’assurer de mes regrets quant à la présente situation, mais ils seraient superflus puisque tu le sais déjà. Je me contenterais donc de t’assurer de mon soutiens, comme tu m’as toujours assurer du tiens, et sois sûr que je serais à tes côtés si le besoin s’en faisait sentir.

Je serais ravie de te voir cette semaine. J’ai, pour ma part, une fin de semaine peu chargée et ton heure sera la mienne. Un dîner me semble une excellente idée. Je te laisse bien entendu choisir l’endroit, dix-neuf heures te conviendrait-il ?

Affectueusement,

Rose

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❝Mai 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Tibérius,

Il m’a fallu quelques jours pour décider de ce que j’allais faire de ton courrier. Comme nous avions convenu - ou plutôt comme j’avais accepté - de continuer les communications “essentielles” entre nous, je m’attendais à trouver des informations sur l’affaire Octavia, mais ce n’est pas le cas.

Je dois avouer que je suis surprise par l’audace et le culot dont tu fais preuve. Les circonstances de notre séparation sont bien trop humiliantes pour qu’il puisse exister la moindre discussion à ce sujet.

Tu as des regrets ? J’en suis fort aise, c’est bien la moindre des choses ! Cependant, ils ne sont ni suffisants, ni à la hauteur de l’affront que tu m’as fait. Ils n’égalent d’ailleurs pas les miens et je regrette avant tout la naïveté que j’ai eu de croire que tu désirais faire autre chose que t’amuser avec moi.

En toute logique, je devrais couper les ponts avec toi, mais je ne souhaite pas faire payer à ta famille le prix de ta goujaterie. Prends donc cette lettre comme mon dernier avertissement, notre relation est désormais administrative. Je suis disponible s’il faut défendre nos intérêts communs ou aider Octavia, mais rien de plus.

Rose

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❝Mai 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Tibérius,

Les contacts avec ta famille étant désormais réduits à la plus stricte nécessité, je n’étais pas informée de la date de l’interrogatoire d’Octavia. J’imagine qu’il était vain d’imaginer que Leach se lasserait du seul os qu’il a trouvé à ronger. Il n’y a plus qu’à espérer que tes sœurs et Thaddeus seront assez convaincants pour que Octavia soit laissée en paix après ce qui sera, sans nul doute, un moment fort déplaisant. En ce qui me concerne, je te remercie évidemment de ta sollicitude, même si, elle est inutile, j’ai l’habitude de surmonter les moment pénible seule. Mieux vaut ne pas compter sur les autres, on risque toujours d’être déçu.

Je me permets de te rappeler que si j'accepte d’entretenir une correspondance formelle avec toi, je n’ai en aucun cas prévu de discuter de notre relation ou plutôt de notre absence de relation.Mais puisqu’il le faut, laisse-moi être claire. Il va sans dire que Archibald étant mon cousin le plus proche, c’est bien évidemment vers lui que je me suis tournée quand j’ai appris que tu ne trouvais rien de mieux que de me planter des couteaux dans le dos. Je n’aurais, bien entendu, jamais demandé à Archie de venir régler des comptes à ma place. Ce n’est pas mon genre …

Néanmoins, puisque la chose est faite, je t’avoue que je n’ai pas le cœur de le réprimander pour les paroles qui ont pu être dites, pour les dégâts sur ta personne ou ton mobilier qui aurait pu être occasionné. Je pense même pouvoir dire que je suis touchée par son geste. Nul doute qu’il n’a rien dit qui ne soit pas vrai. Je le connais bien et je sais qu’il n’est jamais dans la démesure. S’il l’a fait, c’est qu’il a dû juger que tu le méritais et qui suis-je pour m’opposer à ses actions ? Après tout, il est l’héritier de sa propre maison. Pour ce qui est des dégâts mobiliers éventuels que tu n’aurais pu réparer grâce à la magie, je serais plus qu’heureuse de recevoir ta facture. Je les prendrai à ma charge avec plaisir. Pour ce qui est de la tentative d’agression envers ta personne, nul doute que tu as reçu moins que ce que tu méritais et définitivement moins que ce que je n’ai ressenti, il me semble donc mal venu de ta part de venir me parler de quelque chose “d’intolérable”. C’est un mot que je te conseille d’utiliser avec beaucoup de précaution en ma présence.

Puisque j’ai des bonnes raisons de t’en vouloir, tu concèdes donc que ma famille a de bonnes raisons de t’en vouloir. Après tout, c’est uniquement parce que je n’ai pas de parents ayant eu la bonté de ma reconnaître qu’aucun frère ou père n’est venu frapper à ta porte pour te demander des comptes. Je t’invite à imaginer que la chose soit arrivée à une de tes sœurs et tu me diras si le mot “intolérable” te vient encore à l’esprit quand tu penses à la réaction d’Archibald.

Je t’adresse ce courrier donc avec toute l’absence de considération que tu mérites et t’invites à faire plus attention aux gens proches de moi que tu tentes d'offenser. Tu es loin d’être dans mes bonnes grâces et je ne t’excuserais auprès de personne.

Rose

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❝Mai 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Tibérius,

J’ai bien reçu ton courrier et je prends bonne note de tes excuses. Puisque tu le proposes, clôturons en effet le sujet, il me semble que tout à été dit.

Concernant Leach, je te remercie pour ta prévention. Il est en effet possible qu’il tente d’en savoir plus même si mes visites à Azkaban ont été commanditées par le Ministère lui-même. Néanmoins, puisque tu le proposes, je prendrais contact avec ton avocat si le besoin se faisait sentir. En ce qui concerne Orpheus, je peux me charger de le prévenir moi-même si tu le désires, je le vois régulièrement puisque je donne des cours à son fils. Je n’ose d’ailleurs pas imaginer ce que les actions de Leach ont comme répercussion pour celui-ci. Tristement, il semble que la police magique préfère briser des familles que punir des coupables.

Je dois avouer que le reste de ton courrier me rend perplexe puisque tout ce que tu évoques est bien trop vague pour que je puisse avoir la moindre idée de ce dont tu veux parler. Néanmoins, puisque je pense que tu sais que je ne goûte que très peu les mensonges de ta part, je veux bien croire que tu es sincère et qu’il y a quelque chose qui te taraude. Je te propose donc que nous nous voyons début de semaine prochaine après le travail. Je te laisse le soin de choisir un lieu qui conviendra à ce que tu veux me dire.

Bien à toi,

Rose

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❝Mai 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Tibérius,

Je te croirais donc sur parole cette fois-ci.

Je te rejoindrais lundi à l’heure dite devant les Trois-Balais.

Bien à toi,

Rose

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❝Juin 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Tibérius,

Lundi me convient, je te rejoindrai donc au Manoir en fin de journée. Je passerai directement par le feu de ton bureau, ça évitera les questions inutiles de la part du reste de ta fratrie.

En ce qui concerne la bague, peu me chaut à qui tu pourrais la donner ou non. Il me semble qu’au vu de la situation, accepter un cadeau aussi coûteux de ta part me semblerait bien malvenu. Si je veux me faire ma propre demande en mariage, je pense pouvoir m’acheter une bague seule plutôt que te demander celle-là.

Cordialement,

Rose

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Tibérius,

Je t’ai entendu venir chez Rose hier, et je regrette que tu sois reparti si vite, car je pense qu’il aurait été opportun que nous puissions nous parler en présence d’une tierce personne (et de Rose en particulier, puisqu’elle me semble avoir sur toi une influence bénéfique).
Faute d’avoir pu le faire de vive voix, je me résous donc à prendre la plume pour te dire ou te redire certaines choses, et j’espère que tu liras cette lettre dans son intégralité.
Je comprends que tu sois contrarié de me voir avec une personne que tu apprécies si peu, voire que tu considères comme un ennemi. Cependant, je voudrais vraiment que tu comprennes que ce n’est pas contre toi. Tu as plus d’expérience que moi dans ce domaine et tu dois savoir qu’on ne choisit pas d’être attiré par une personne plutôt que par une autre. Je n’ai pas choisi, et même si ça avait été le cas, dis-moi quel intérêt ou quel plaisir j’aurais eu à te provoquer ? Nous nous sommes toujours bien entendus et je n’ai aucune revanche à prendre sur toi.
C’est justement parce que nous nous sommes toujours bien entendus que ton attitude m’a profondément blessé. Nettoyer ta pipe était visiblement une tâche essentielle, plus importante qu’accorder un regard à ton frère, et qui nécessitait la plus haute concentration. Si tu es honnête avec toi-même, tu reconnaîtras que si on t’avait traité de la sorte, même en t’assurant que “cette maison reste ton foyer”, tu serais parti aussi.
Je ne te fais pas d’excuses et je ne t’en réclame pas non plus. Je tenais simplement à te redire certaines choses, en espérant que les lire au calme te soit profitable. Je continuerai de voir A., en toute discrétion pour ne pas jeter l’opprobre sur la famille, mais il est certain que je ne renoncerai pas à cette relation. Je ne te demande pas de te réjouir de me voir heureux ; il me suffirait que tu comprennes que je n’ai rien fait pour t’offenser ou pour remettre en cause ton autorité de chef de famille.

Thaddeus

❝Décembre 1948 ❞

Lettre à Tibérius
Tibérius,

Quelle bonne surprise que ta lettre ! Je t’aurais volontiers donné de mes nouvelles, mais je n’avais pas l’impression que tu en voulais au vu de ton départ dramatique de la semaine passée. Loin de moi l’idée de t’imposer ma compagnie si tu ne l’apprécies pas, j’attendais donc que tu daignes faire le premier pas.

Trêve de plaisanterie, ta sortie digne d’une Diva dans une revue était au mieux ridicule au pire insultante, mais je veux croire que tu t’en es rendu compte. Comme tu le vois, je ne suis pas loin du sermon, mais je t’épargnerai ça. Après tout, je ne suis pas ta mère, tu peux donc te contenter de ma désapprobation silencieuse.

Puisqu’il ne sera pas dit que l’absence de dialogue viendra de mon côté, dînons ensemble mardi soir. Tes sources n’ont pas menti, je suis libre. Il est par contre amusant de constater que peu d’entre eux semblent avoir compris le sens du mot “Mystère”, mais c’est un autre problème.

Bien à toi,

Rose

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Tibérius,

Si je dois être honnête, je te dirai que je ne sais par où commencer cette lettre. Te féliciter de manière très formelle, sans doute, serait approprié, et c’est ce que l’usage commanderait ; mais je veux aussi que tu saches que je partage sincèrement ta joie, d’une part, et que je suis très touché que tu m’aies réservé la primeur de cette nouvelle, d’autre part, si bien que je suis un peu embarrassé pour faire le tri.
Je sais à quel point Rose compte pour toi, et je suis mieux placé que quiconque pour savoir quelle personne remarquable elle est ; je ne puis donc que me réjouir, à la fois pour vous deux et pour la famille (car bien que je n’y connaisse rien, Rose me semble avoir toutes les qualités d’une épouse de chef de famille).
Pour ma part, un peu égoïstement, je vois dans ta lettre une attention particulière, un peu comme une marque de confiance, et c’est incroyablement réconfortant après les derniers événements. Il me semble que les désaccords entre frères sont inévitables (sans doute n’avions-nous jamais mesuré notre chance, jusqu’à présent, de n’avoir eu que des controverses littéraires pour nous opposer) ; cependant, parfois, il faut savoir les mettre de côté. C’est pourquoi je tiens à te dire, même si tu le sais probablement déjà, que tu peux compter sur moi si tu as besoin d’aide pour organiser ce mariage ; je serais très heureux d’apporter ma contribution, si modeste soit-elle, à votre union.
Fais-moi savoir, je te prie, quand tu auras mis le reste de la famille au courant, je ne voudrais pas commettre d’impair. Je te présente à nouveau mes plus sincères félicitations pour cette bonne nouvelle.

A bientôt, je suppose ?

Thaddeus

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