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 Hell is truth seen too late + Gaia

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Nobby Leach
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Message#Sujet: Hell is truth seen too late + Gaia   Hell is truth seen too late + Gaia Icon_minitimeJeu 16 Déc - 0:04



Hell is truth seen too late
Nobby & Gaia
Des pieds et des mains, qu’il a fallu faire, pour accéder à Gaia Yaxley. Du point de vue de Nobby Leach, on accéderait plus facilement au roi d’Angleterre ou à la Ministre de la Magie – quand on ne travaille pas, comme lui, directement avec elle – qu’à cette fichue bonne femme. Il faut dire que Tibérius Yaxley s’est comporté en cerbère avec sa famille, en se targuant de l’opinion des médicomages qui ont jugé que du repos était nécessaire dans son état. Evidemment, donc, pas moyen de la voir à Sainte-Mangouste, et puis après les Yaxley l’ont rembarquée chez eux, terminé bonsoir. Et le moindre mouvement d’approche de sa part a été rejeté aussi sec. Non, il ne la verra pas, non il ne lui parlera pas, etc, indéfiniment, elle est fatiguée, etc. Toujours les mêmes excuses, résultat, l’interrogatoire qu’il doit mener traine en longueur et reste en tête, éternellement, des choses qu’il doit faire depuis juillet. On est déjà en septembre, et le problème, il faut bien l’avouer, c’est qu’il est bloqué. Leach a beau creuser toutes les pistes, même celles qui ne concernent pas Robert, et en fait, surtout celles qui ne concernent pas Colton, parce qu’il aimerait bien que ce soit n’importe qui mais pas son vieux copain, même si toutes les apparences sont contre lui : ça ne suffit pas, sans preuve et plus d’éléments. Le voilà donc dans une impasse où il sait qu’en privé et dans les cercles autorisés, certains Yaxley, et leurs amis sang purs ne se privent pas de critiquer sa méthode, mais où toute tentative pour avancer qu’il fait est bloquée par les mêmes personnes. Le directeur de la police magique a bien tenté d’évoquer le sujet avec Reha : il veut bien entendre le refus de la famille concernant la mémoire de la jeune femme, pour ne pas raviver le traumatisme, déjà marqué, mais s’il ne peut même pas s’entretenir avec la victime, ça devient délirant, puisque de fait elle est traumatisée.

Nobby le comprend, lui, mais il n’est pas sûr que les Yaxley perçoivent de lui autre chose que son statut de né-moldu, pour rester poli, et qu’ils puissent admettre qu’il soit capable de se comporter avec assez de tact et d’empathie avec leurs sœur, peu importe qu’il ait très peu apprécié la manière dont elle s’est comportée la fois où il a interrogé Octavia Yaxley. C’est peut-être ça qui les motive. Ça ou leur incapacité à imaginer un monde qui ne soit pas binaire et manichéen, et où les bourreaux peuvent être d’anciennes victimes, ou inversement, justement. Peine perdue, donc, et Reha, quoique compatissante, du moins il l’aurait juré, ne l’a guère aidé en lui expliquant que de toute façon il valait mieux s’adresser directement aux Yaxley. Leach a bougonné, beaucoup, essayé de trouver lui-même une solution, de préférence n’impliquant pas de défoncer la porte des Yaxley et de forcer Gaia Yaxley à lui parler sur ordre du juge. A tout prendre, Nobby préférerait tout de même que ça se passe pacifiquement. Il aimerait bien, ces jours-ci, croiser Thaddeus Yaxley, qui lui semble le plus raisonnable du lot, et essayer de le convaincre de raisonner sa fratrie, mais à la réflexion, il n’a pas vu le petit juge depuis longtemps. Quant à Riyadh Shafiq, avec lequel le policier collabore plutôt en bonne intelligence d’ordinaire, même pas la peine d’y penser tant les désirs de sa future femme sont des ordres.

Avec une pensée de compassion pour Thaddeus Yaxley, c’est finalement au magistrat instructeur et aux services de la ministre, dont le cabinet veut des progrès, que Leach s’adresse, et c’est une discussion feutrée auprès d’un Tibérius Yaxley entre deux portes, à laquelle il n’assiste même pas, qui débloque la situation pour la police magique. Le voilà donc autorisé à accéder au manoir Yaxley.

Il règne d’ailleurs une étrange ambiance dans cette baraque, songe Nobby comme à chaque fois qu’il est venu, bien plus que dans la sienne, qui est pourtant un sacré bordel. Il ne saurait pas exactement dire quoi. Ce n’est pas les elfes qui le suivent comme s’il allait piquer l’argenterie ou un cadre, ou la femme assez âgée qui semble tenir lieu de matriarche, qui semble totalement décalée dans le paysage. Ni même Tibérius Yaxley qui l’attend avec une mine revêche à l’entrée de ce qui semble être une bibliothèque et lui déclare aussi sec : « On m’a assuré que ce ne serait qu’une formalité. Je l’ai proposé à ma sœur, mais elle n’acceptera de vous parler que si vous tenez votre rang, si vous en êtes capable. Ne la fatiguez pas inutilement. Gaia ? » Il passe la tête par la porte : « Je ne serai pas loin, appelle moi s’il y a quoique ce soit. On arrête dès que tu veux, évidemment. » Non, ce qui le choque est autre chose. Peut-être le fait que la maison semble un peu arrêtée dans le temps - comme morte, en fait.

Tout à cette pensée et ne voulant pas mettre d'huile sur le feu, Nobby ne se donne pas vraiment la peine de répondre à Yaxley, il hoche simplement distraitement la tête et s’avance dans la pièce, refermant la porte derrière lui pour lancer avec un sourire aimable à Gaia Yaxley : « Je vous promets de ne pas être trop long. » Elle a l’air fatiguée, Gaia Yaxley, effectivement, mais pas trop malheureuse ou déprimée. Plutôt déterminée. Peut-être est-ce l’enfant qu’elle porte qui lui donne tant de force. La grossesse, et celle de la jeune femme est bien difficile à ne pas voir à ce stade, a de drôles d’effets sur les femmes, de toute façon. Jill était radieuse lorsqu’elle attendait Rebecca, se souvient le chef de la police avec nostalgie. Mettant rapidement fin à ce moment de mélancolie, il continue avec professionnalisme : « Je n’ai que quelques questions : le moindre élément est important et peut servir à invalider ou à découvrir une nouvelle piste concernant l’identité de vos agresseurs. Et je vous remercie par avance de votre concours. Comme convenu avec votre frère, sentez-vous libre d’arrêter l’entretien à tout moment. Puis-je m’assoir ? »

Il ne le dit pas parce qu’il exécute les ordres de Tibérius Yaxley, non. C’est simplement qu’il a de la compassion pour cette fille enceinte, qu’on tente de protéger de rumeurs, que lui-même trouve déplaisantes, et qui a vécu un événement extrêmement violent. Il s’abstient cependant de présenter des félicitations. Non qu’elles ne seraient pas sincères, c’est toujours une joie d’attendre un enfant, du moins quand les choses se passent bien. Mais il n’est pas client pour qu’on lui dise que ça ne le regarde pas et qu’on s’en moque, ce qui sera probablement le cas connaissant Gaia Yaxley. Au lieu de quoi, Nobby s’assied et sort ses habituels plume et callepin. « Je vous propose que l’on commence simplement et que vous me racontiez à votre manière ce dont vous vous souvenez avant l’hopital. »
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Gaïa Yaxley
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Message#Sujet: Re: Hell is truth seen too late + Gaia   Hell is truth seen too late + Gaia Icon_minitimeMar 4 Jan - 22:43

Hell Is Truth Seen Too Late
ft. Nobby Leach
Assise dans la petite bibliothèque intimiste, les mains posées sur son ventre qui s’arrondissait un peu plus chaque semaine, Gaïa patientait. D’ici peu de temps, Nobby Leach serait là. C’était un euphémisme de dire que cela n’enchantait pas la jeune femme, mais elle était étrangement calme face à cette situation – en totale opposition avec son état d’esprit habituel.

Depuis qu’elle était sortie de l’hôpital, chaque instant s’apparentait à un numéro d’équilibriste sur un fil épais comme une lame de rasoir. Les Médicomages l’avaient prévenue : le sortilège d’oubliette avait été effectué par une personne ne le maîtrisant pas totalement, aussi y avait-il des risques de résurgence. Et, effectivement, Gaïa s’était souvenue de certaines choses. Cela se présentait sous la forme de flashs qui pouvaient surgir à n’importe quel moment de la journée : quand elle se levait le matin, quand elle s’asseyait dans la véranda, quand elle cherchait un livre dans la bibliothèque ; tout lui échappait des mains, s’effondrait entre ses doigts comme entre ceux d’un enfant. Son humeur changeait une centaine de fois au cours de la journée, et plus on l’enjoignait à rester calme, plus Gaïa perdait patience.

Comment rester calme ? Comment faire pour contenir en elle tous ces souvenirs qui remontaient, toutes ces mains qu’elle voyait, qui la touchait, ce sol crasseux, et cette lumière qui l’aveuglait même dans son sommeil ? Gaïa avait envie de hurler, en permanence. Son seul réconfort était de voir son ventre grossir chaque jour un peu plus et de savoir que son enfant était en parfaite santé. Il allait bien. Malgré tout ça, il allait bien, elle avait réussi à le protéger, et il continuait à grandir. Bientôt, Gaïa serait mère. Bientôt, ce petit être serait entre ses bras, avec elle… Et elle ne laisserait rien ni personne se mettre entre elle et son enfant.

Voilà pourquoi Gaïa avait fini par accepter de recevoir Leach. Elle n’avait aucune envie de répondre à l’interrogatoire de cet homme, mais c’était pour l’instant la meilleure chance qu’elle avait pour un jour voir ses agresseurs derrière les barreaux, loin d’elle et de son enfant. Aussi, lorsque Tibérius l’avertit de la présence du policier, Gaïa hocha simplement la tête, adressant un léger sourire à son frère – il savait se montrer si prévenant, quand il le voulait.

Et puis Leach entra. On ne pouvait lui reprocher de faire preuve d’une considération de circonstance, et Gaïa en fut presque reconnaissante : elle n’aurait pas pu supporter cet entretient autrement.

- Ne faites pas de promesse inutile, Monsieur Leach, soupira-t-elle d’une voix à la fois lasse et tendue. Nous prendrons le temps qu’il faudra, cela va de soi.

La main droite toujours posée sur son ventre, elle hocha la tête, invitant le chef de la Police Magique à s’asseoir en face d’elle, de l’autre côté de la petite table où se trouvait un service à thé prêt à l’emploi.

- Du thé ? proposa-t-elle, presque comme par réflexe.

A vrai dire, Gaïa sentait un poids énorme lui compresser la poitrine. Elle n’avait aucunement envie de parler de tout cela, encore moins à Leach. Mais comment faire, alors ? Il fallait bien que la Police fasse son travail, et celle qui avait le plus d’informations sur l’affaire, c’était elle. Elle devait parler. Pour son propre bien et celui de son enfant, elle devait mettre de côté ses états d’âme et se montrer forte.

Se saisissant d’une tasse de thé servie par l’elfe, la jeune femme prit donc une profonde inspiration et hocha la tête, le regard plus dur que ce qu’il en était réellement.

- Commencer simplement… répéta-t-elle, un sourire ironique aux lèvres. Pensez-vous qu'il y ait une véritable façon de raconter simplement les faits, Monsieur Leach ?

Un instant, Gaïa eut envie de tout arrêter et d’envoyer Nobby Leach au diable, elle n’avait vraiment aucune envie de raconter son histoire à ce… Né-Moldu qui avait essayé de faire arrêter sa propre sœur alors que c’était elle la victime de cette affaire. Mais elle se reprit aussitôt, respirant profondément.

Commencer simplement

- Je suppose que vous êtes au courant pour le sortilège d’amnésie, commença la jeune femme. Aussi, mes souvenirs ne sont-ils pas fiables. La dernière chose dont je me souvienne de façon claire, c’est le début de notre conférence : nous étions toutes là, moi et les autres membres de mon association, et nous avons commencé à parler… Je crois me souvenir qu’il y avait assez de monde pour remplir les trois quarts de la pièce. Ensuite, la conférence s’est terminée et, tandis que les autres s’en allaient, je suis restée en arrière pour terminer quelques papiers et…

Et… Et puis voilà. A partir de ce moment-là, tout devenait flou dans son esprit. Elle ne savait plus comment, ni à quel moment, mais c’était là qu’ils étaient intervenus. Ceux qui l’avaient enlevé.

- Je crois que… J’ai bien peur que mes agresseurs aient profité de cet excès de zèle, bredouilla-t-elle alors en détournant le regard. Cocasse, n’est-ce pas ?

Reprends-toi, pauvre idiote. Détourner le regard face à cet homme… As-tu aussi détourné le regard face à eux ?
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Message#Sujet: Re: Hell is truth seen too late + Gaia   Hell is truth seen too late + Gaia Icon_minitimeJeu 13 Jan - 22:58



Hell is truth seen too late
Nobby & Gaia
Des victimes, Nobby Leach en a croisé un certain nombre, pour ne pas dire un nombre certain. Il connait, d’une certaine façon, tous les mécanismes de survie qu’elles déploient pour échapper au traumatisme, de qui niera, fera comme s’il s’était déjà remis, ou se raccrochera aux points de détails, ou tiendront le choc pour d’autres. Aussi il corrige bien vite sa première intuition : chez Gaia Yaxley, même si elle n’aimerait pas qu’on lui dise, il y a beaucoup de façade et elle ne va sans doute pas si bien que ça. Rien d’étonnant somme toute quand on sait comme lui ce qu’elle a subi, et de fait, elle ne s’en sort pas si mal que ça. Disons qu’elle fait bonne figure. Mais il est manifeste que la manière qu’elle a de mordre, de chercher un peu le conflit avec lui et de le prendre de haut à quelque chose qui tient à la fois du réflexe défensif et d’une volonté de garder le contrôle sur les choses en se raccrochant à ce qui lui semble immuable et facile, comme être condescendante avec le né-moldu qu’il est. Peine perdue, il n’est guère impressionné. Leach a la peau dure et entendu et vu bien pire que ça, que ce soit parce qu’il était flic, ou né-moldu, justement. Des victimes méfiantes, farouches et apeurées, et qui voulaient encore moins lui parler que Gaia Yaxley, il en a vu d’autres . Il les a apprivoisées aussi ; ça viendra. Ou pas, mais en tout cas il n’a pas peur. De toute façon, ce n’est pas son problème : à elle de voir si elle veut ou non collaborer, le directeur de la police magique fera sans si elle ne le souhaite pas.

Aussi Nobby ne rentre-t-il pas vraiment dans le jeu de la jeune femme et ignore le ton hautain qu’elle peut avoir par moment. Restant un peu distant, sur la réserve, il ne sort guère de son rôle que pour accepter le thé d’un poli mais court : « Je vous remercie. » Un moment, il se demande si l’empoisonner tenterait Gaia : il faudrait être fou pour oublier l’affaire Colton. Elle plane entre eux comme une ombre, Leach le sait, et il ne compte pas l’éviter. Mais chaque chose en son temps, d’autant qu’il voudrait éviter d’induire immédiatement l’idée que Robert est coupable chez une future mère à fleur de peau, traumatisée, et qui comprend le concept de mordre et de justice personnelle comme un moyen de légitime-défense. Alors il commence par les choses basiques, et les questions ouvertes. Racontez. Dites moi tout. Comme ça vous vient, à votre manière. Dans le mot « simplement » qu’il emploie, il n’y a pas autre chose, mais l’amertume reprend le dessus chez la brune. « Non. » Reconnait-il donc gentiment, sans prendre la mouche de nouveau. Un conflit clorait la discussion et c’est loin d’être son but. Espérant la mettre plus à l’aise, il ajoute : « Disons celle qui vous semble la moins difficile. »

Et ça marche, un peu, au début. Gaia raconte, mais rapidement, Nobby sent une felure, celle de ne pas savoir, ne pas avoir pu lutter, protester, et même d’être incapable de faire quoique ce soit pour aider à punir les agresseurs. Gentiment, il lui retourne un sourire apaisant : « Tout va bien, miss Yaxley. Ce n’est pas votre faute, et je ne vous fais pas de reproches. » Un éclair de compassion sincère passe dans son regard. Quoiqu’il pense de Gaia Yaxley, le policier ne lui en veut pas vraiment : ce qu’elle fait, c’est le même réflexe que quelqu’un qui fait un bond en arrière parce qu’il a vu un serpent. Il a plutôt de la pitié pour elle et la terreur et le choc qu’elle a ressenti, même si ça ne lui plairait pas de le savoir.

Il n’en oublie pas l’enquête elle-même pour autant, et note scrupuleusement ce qu’elle lui dit avant de reprendre : « Cela confirme ce que nous avions retracé jusqu’à là. Déterminer le moment où ils vous ont agressé est un élément clef. » Les deux – rassurer, enquêter -ne sont pas sans rapport. Gaia vient en effet de lui confirmer une partie de ses pistes – le déroulé de la journée, le moment où elle a disparu, et où. Restent le vol de ces costumes de grooms, qu’il faut vérifier. Ça tombe bien, c’est sa question suivante : « En enquêtant nous avons réussi à retracer votre parcours jusqu’à l’hotel. Et nous avons de bonnes raisons de penser qu’il pourrait s’agir de trois hommes qui se seraient fait passer pour des grooms. Vous souvenez-vous avoir parlé à l’un d’entre eux ? » Non, sans doute pas. Il imagine assez difficilement Gaia parler au petit personnel, ou du moins y faire vraiment attention. Mais bon, il ne faut négliger aucune piste. « Essayons de voir ce qu’il s’est passé avant votre disparition elle-même. Est-ce que quoique ce soit vous a semblé étrange à l’hotel ? dans les derniers jours avant votre enlèvement ? » Le moindre détail compte, même le plus insignifiant, mais c’est tellement cliché et connu que Nobby Leach ne se donne même plus la peine de le dire.
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Message#Sujet: Re: Hell is truth seen too late + Gaia   Hell is truth seen too late + Gaia Icon_minitimeVen 25 Fév - 11:12

Hell Is Truth Seen Too Late
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Gaïa aurait dû être reconnaissante de la considération de Nobby à son égard, de sa gentillesse et de son tact. Mais, tout au contraire, elle exécrait chacune de ces choses. Le regard qu’il posait sur elle la rendait folle, folle de rage et de douleur. Comme un chat acculé, elle avait envie de mordre et de griffer, de faire mal ; faire souffrir autrui pour soulager sa propre conscience. Cependant, plus fort que cette volonté de se purger de sa haine était sa volonté de maintenir une certaine illusion. Non, elle n’était pas touchée, ce n’était pas vrai, elle était maitresse d’elle-même. C’était un impératif : Gaïa devait absolument être en contrôle, ne pas montrer que ces monstres avaient eu raison d’elle, ne serait-ce qu’un instant. C’était pour sa famille avant tout, pour elle aussi, et pour l’enfant qu’elle portait. Elle devait être forte pour le protéger : les rumeurs étaient déjà suffisamment dures à son sujet.

Se forçant donc à son rôle d’hôtesse, elle fit servir le thé, les mains croisées sur son ventre, en silence. Elle appréhendait l’interrogatoire, et c’était peu de le dire. La dernière fois qu’elle avait fait face à Leach, Gaïa se tenait aux côtés de sa sœur pour la représenter et la défendre. Quelle ironie de se retrouver là aujourd’hui, victime de cette affaire, mais devant le même visage qui avait voulu condamner sa sœur. Leach était décidément bien pénible.

Quand le chef de la Police lui proposa de commencer à raconter les bribes de souvenirs qu’il lui restait, la jeune femme prit sa tasse de thé, en but une gorgée qui eut du mal à passer. Gaïa avait très peu parlé de son amnésie, même avec les médecins. Qu’y avait-il à dire, de toute façon ? Rien, ou du moins plus grand-chose, et c’était bien là le problème. Alors la jeune femme prit la parole mais s’arrêta vite, bloquée par les ombres qui secouaient son esprit. Après la conférence, quoi ? Elle se rappelait très bien des sensations, des émotions : la peur, la colère, le dégoût aussi – un sale goût de désespoir en fond.

- Des reproches seraient mal venus, en effet…, soupira-t-elle, pas vraiment mauvaise mais toujours profondément amère. Néanmoins… J’ai l’impression de n’être pas d’une grande utilité à cette enquête, ce qui est assez ironique au vu de la situation.

L’ironie. C’était le mot qui flottait dans un coin de son esprit depuis qu’elle s’était réveillée. Car, quelle ironie ! C’était en voulant protéger sa sœur que Gaïa s’était exposée. C’était en voulant couvrir un crime qu’elle s’était retrouvée victime à son tour. La jeune femme aurait pu en vouloir à Octavia, mais elle ne fonctionnait pas comme ça : sa sœur avait certes fait une bêtise, mais elle se devait de la protéger, c’était son rôle, et elle était innocente tant qu’on n’avait pas prouvé qu’elle était coupable. Non, ceux à qui elle en voulait, c’était à ceux qui l’avaient agressée au nom d’une pseudo-vengeance, bien évidemment, mais surtout à cette peste de Colton qui n’avait pas su se taire. Octavia aurait peut-être mieux fait de fignoler son travail : elle n’avait pas assez fait peur à cette peste pour la faire taire.

Trop occupée à alimenter ce début de haine qui naissait en elle, Gaïa ne porta que peu d’attention à ce que dit Nobby quant à l’enquête. Elle ne lui rendit son attention que lorsqu’il la questionna au sujet du personnel.

- Non, répondit-elle presque sèchement. L’association a ses habitudes dans cet hôtel, le personnel sait parfaitement quoi faire et quand, et il sait surtout se faire élégamment discret dans la préparation de ces conférences. Nous n’avons qu’à nous installer, la plupart du temps.

Un détail, pourtant, revint à l’esprit de la jeune femme. Fronçant les sourcils, Gaïa lutta contre le brouillard de son esprit pour se concentrer dessus, pour s’y accrocher et comme le tirer vers un état conscient. Hésitante, elle reprit la parole.

- Mais maintenant que vous le dites… A chaque fin de conférence, je reste toujours un temps pour rassembler les papiers et remettre de l’ordre. Généralement, le personnel a le bon goût de ne pas investir la salle avant que j’ai remis les clefs à la réception, mais… Je crois… Je crois me souvenir que des grooms étaient là ? Peut-être… Je crois qu’ils étaient plusieurs ? Deux, peut-être trois…

Perdue dans son souvenir, tentant désespérément de s’y raccrocher, Gaïa en oubliait toute véhémence. Elle ne pouvait pas laisser passer ça. S’il y avait quelque chose qu’elle pouvait faire pour coincer ces hommes, elle devait le faire, tout tenter pour, en tout cas. Ces hommes méritaient la prison, peut-être pire si on l’écoutait. Ils auraient pu lui faire davantage de mal, ils auraient pu tuer son enfant ! Elle n’en était alors qu’à deux mois de grossesse : il était encore si fragile, si petit… Et déjà, il avait connu la peur, la sienne, celle de sa mère, la peur de mourir. Gaïa ne pouvait pas laisser passer ça ; elle ne le voulait pas. Si ces hommes étaient retrouvés un jour, elle mettrait tout en œuvre pour qu’ils comprennent qu’ils avaient attaqué la mauvaise famille – la mauvaise personne.

- C’est tout ce qui me revient pour ce qui est de l’hôtel, conclut Gaïa. Le reste me semble s’être déroulé de façon tout à fait normale. Mais c’est le problème des habitudes, on finit par ne plus attention à rien au fil du temps. On se pense en sécurité.

A vrai dire, Gaïa s’en voulait autant qu’elle en voulait au reste du monde. Elle aurait dû réfléchir davantage, être plus prudente étant donné la situation dans laquelle ils se trouvaient. Il était normal qu’ils soient victimes de ce genre d’action : ce n’était pas la première fois qu’on se rebellait contre eux, qu’on tentait de les atteindre ; la seule différence, c’était que, cette fois, l’action avait été menée à son terme. Très bien. Gaïa en avait tiré une leçon. Elle serait plus attentive, désormais.

En réalité, dire que la jeune femme n’avait rien vu, rien pressenti, n’était peut-être pas totalement vrai. Elle avait eu de vagues impressions, des sensations dérangeantes peu avant d’être kidnappée. Mais elle avait fait comme tout le monde dans ces cas-là : elle avait tourné la tête de l’autre côté, rationnalisant pour se rassurer.

- J’ai peut-être eu quelques… vagues impressions, expliqua la jeune femme. Je dirais quelques jours avant la conférence. La sensation d’être suivie, notamment le soir, lorsque je quittais les locaux de l’association. Mais je n’ai jamais pu confirmer quoi que ce soit, je n’ai jamais remarqué quiconque qui sortait du lot et qui me paraissait plus suspect qu’un autre…

L’amertume dans sa voix l’insupportait, mais Gaïa ne parvenait pas à l’étouffer. Elle s’en voulait mortellement de ne pouvoir fournir davantage d’informations, alors même qu’elle était la plus à même de coincer ces hommes. L’impuissance la submergeait, l’engloutissant presque et elle ne supportait pas cette sensation.

Serrant les dents, elle releva la tête vers Leach.

- Je suis consciente de la pauvreté des informations que je vous donne, Monsieur Leach. J’espère que vous avez davantage d’options de votre côté. Le nom de la petite Colton est apparue dans les revendications, à ce que m’a dit Tibérius, ajouta-t-elle en plissant légèrement les yeux, contenant une certaine verve qui l’aurait desservie. Peut-être avez-vous davantage de pistes de ce côté-là ?

Gaïa voulait savoir. Elle voulait savoir et accrocher sa haine, la rattacher à quelque chose, à un visage qu’elle pourrait détester, et non pas à des ombres qu’elle ne saisissait pas. Elle avait besoin d’un coupable, n’importe lequel, et vite. Vite avant que sa haine ne retombe, faute de combustible.

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Message#Sujet: Re: Hell is truth seen too late + Gaia   Hell is truth seen too late + Gaia Icon_minitimeMer 4 Mai - 23:17



Hell is truth seen too late
Nobby & Gaia
Inutile ? Nobby est trop poli, et Merlin sait si ce n’est pas mérité, pour retourner le couteau dans la plaie et accabler Gaia. Avec toute la meilleure volonté du monde, elle ne peut pas témoigner de grand-chose peu importe les efforts qu’elle fasse : on ne peut pas lutter contre un sortilège d’amnésie. Tous paniqués qu’ils soient, ses ravisseurs ont donc été assez malins ou prévoyant pour penser à cela, ce qui prouve que s’ils ont paniqué ou perdu le contrôle à un moment donné, ce dont témoigne ce doigt coupé, ce sont aussi des gens pragmatiques ou avec un peu de bouteille en la matière. Mais reste qu’effectivement, cela coupe l’herbe sous le pied de Leach qui perd son seul et unique témoin oculaire, ou presque. Reste le personnel du Rethermount et les vérifications qu’ils font concernant les jours précédant l’enlèvement, mais voilà : contrairement à Gaia, aucun n’a vu directement l’enlèvement et n’a été concerné au premier chef par lui. Il est vrai que le moindre détail compte et que c’est à lui d’interpréter correctement les éléments, de reconstituer les pièces du puzzle. Mais c’est plus facile lorsqu’on en a, et la matière lui fait réellement défaut.

Or Gaia Yaxley est une personne intelligente, et ironique est bien le mot. Le chef de la police magique ne lui ferait pas l’offense de lui dénier cette qualité si, quelque soit l’appréciation qu’il porte sur elle par ailleurs. Elle se rend donc bien compte toute seule, même s’il est assez charitable pour ne rien dire, de cette inutilité relative. « Ne soyez pas trop dure avec vous-même. Comme je le disais, le moindre détail peut être utile. Les solutions viennent parfois de là où on ne les attend pas, c’est la base de tout manuel de police. Nous jugerons à la fin de l’entretien. » Il lui adresse un sourire aimable, apaisant. D’ordinaire, c’est ce ton humain qui fait que Leach est un bon enquêteur. Sa capacité à être en empathie avec les gens, à rassurer et à écouter. Être un auditoire attentif est la clef : souvent, à laisser les gens raconter librement, on gagne plus et on comprend mieux qu’en les arrêtant toutes les deux minutes pour leur poser des questions précises. Aussi prend-il généralement le parti de ne rien confirmer ou infirmer, recentrant simplement le témoin pour répondre aux questions qui peuvent surgir lors des investigations déjà menées ou pour confirmer des hypothèses.

Rien que de très habituel pour lui, si on excepte l’hostilité manifeste qu’a Gaia que ce soit envers lui et dont elle n’arrive pas totalement à faire abstraction. Pas les meilleures conditions pour mener un tel entretien, même si cela ne le touche pas vraiment – il a l’habitude. C’est simplement qu’il lui semble inutile d’ajouter de la réserve à de l’ignorance, quoiqu’à observer la jeune femme, il juge que c’est aussi un mouvement de réprobation envers elle-même. Que ça doit être fatigant de passer sa vie à exiger des autres et de soi un parcours obstinément parfait, sans aucune indulgence pour les faiblesses et les erreurs que tout le commun des mortels peut faire.

C’est peut-être justement parce que la jeune femme considère qu’elle ne fait pas partie du commun des mortels – ce qui, cette fois, agace un peu Nobby – qu’elle est aussi exigeante. Ou qu’elle découvre, ce qu’il pense pouvoir affirmer à l’écouter, que c’est précisément cette attitude qui l’a mise en difficulté. Car enfin, elle semble s’apercevoir qu’à force d’ignorer le personnel et de croire que tout lui est du et qu’ils ne méritent pas son attention, elle est passé auprès de détails importants. D’une certaine manière, cela lui rend ses ravisseurs presque sympathiques, comme un coup sur deux dans cette enquête, le reste étant une alternance de réprobation féroce pour la violence et d’empathie, malgré tout, pour ladite Gaia Yaxley. Elle n’aimerait sans doute pas qu’il ne voit pas en elle une Yaxley et l’héritière d’une grande famille, mais juste une jeune femme traumatisée et repliée sur elle-même, qui tient le choc pour son enfant. Elle n’aimerait sans doute pas – ou plutôt elle s’en moquerait, car son avis ne compte pas – sa compassion. Mais c’est bien là la différence entre elle et lui, se dit Nobby avec fierté. Le souci des autres et la capacité à faire un pas de côté et à condamner ce qui est injuste, même ce qui arrive à ceux que l’on considère comme des ennemis. Voilà peut-être ce qui rend ses ravisseurs sympathiques – tous odieux qu’ils aient pu être eux aussi. Le fait qu’ils aient fait comprendre ça – mais est-ce vraiment le cas ? il n’en est pas sûr : la jeune femme est têtue, comme tous les sangs purs. Aussi ne peut-il retenir une brève remarque, de l’ordre du constat, précis et sans concession : « Oui, effectivement, c’est le problème des habitudes. Il est d’ailleurs possible qu’ils aient précisément compté là-dessus. » Il n’a pas besoin d’en dire plus, elle se juge déjà assez.

Aussi revient-il à son attitude d’écoute initiale, hochant la tête de temps. Oui, trois grooms, comme les trois uniformes disparus, évidemment précisément dans le but de l’attendre à cette conférence, en comptant, comme il le disait et qu’il l’avait imaginé au départ. Un plan bien rodé et démontrant une préparation efficace, qui pourrait correspondre au repérage que Gaia décrit – à vérifier, donc, pour voir si quelqu’un se souvient – et qui témoigne aussi d’une certaine habitude de ce genre de plan. Des professionnels, donc, la théorie se confirme. Il note de nouveau, puis reprend brièvement : « Je vois. Rien ne vous revient de particulier à propos de ces grooms, même de leur allure générale ? »

Gaia a elle-même des questions, auxquelles Nobby ne peut vraiment répondre sans se mouiller, ce qui n’est pas dans ses habitudes, encore moins lorsqu’il craint la tendance des victimes à tenter de se faire justice elles mêmes : « En effet. Le problème, c’est que cela pourrait concerner beaucoup de gens. Il y a une bonne partie de l’opinion publique qui a été choquée du sort de la petite Joan Greene-Colton. Pour peu que parmi eux ce soit trouvé un déséquilibré ou quelqu’un de revendicatif, ce n’est pas si significatif que cela peut en avoir l’air. » Réplique-t-il donc prudemment. Il ne donnera pas le nom de Robert, même si le caractère préparé de l’opération et la revendication peuvent constituer deux indices significatives. « Mais c’est un élément que nous examinons, oui. Nous essayons donc de recouper avec des éléments plus précis pour déterminer s’il peut faire sens et devenir pertinent une fois rassemblé avec d’autres éléments de preuves. Je ne vais pas pouvoir vous en dire beaucoup plus, mais j’ai avec moi ici quelques documents que j’aimerais que vous regardiez… » Voilà deux autres questions importantes. Du dossier qui accompagne son carnet, Nobby sort deux feuillets plastifiés, qu’il pousse sur la table vers Gaia. « D’abord, est-ce que l’un ou l’autre de ces échantillons d’écriture vous dit quelque chose  ? » Le premier est celui que Robert a donné. L’autre, celui rédigé par un auteur inconnu, dit bien la même chose – justice pour Joan – mais d’une écriture malhabile, et est accompagné de tâche brunes qui ne disent rien qui vaille.

Leach laisse le temps à la jeune femme d’observer, puis il pousse ensuite vers elle une série de photographies de plusieurs truands que la BPM connait bien, série dans laquelle il a inclut le portrait de Colton : « Dans un second temps, j’ai ici plusieurs photographies. Je voudrais que vous les regardiez attentivement et que vous me disiez si le visage d’une ou de plusieurs de ces personnes vous évoque quelque chose. Prenez votre temps.  »

(C) CANTARELLA.

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