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 Hermes and his friends + Robin

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CRACMOL
Finn Callahan
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Message#Sujet: Hermes and his friends + Robin    Hermes and his friends + Robin  Icon_minitimeLun 27 Juin - 0:07



Hermes and his friends
Robin & Finn
« Mais non va t’en fais pas, j’y vais. » A redit Callahan au téléphone pour la millième fois, encore amusé par la conversation. Le temps de dormir quelques heures, quoi, parce qu’entre le décalage horaire et ses tournages - heureusement, celui de Holmes finit la semaine d'après - il a l’impression que lui aussi se coltine un voyage surprise à Los Angeles. Et de s’habituer à l’idée de débarquer au Chaudron Baveur, en plein milieu de tas de sorciers hostiles. Enfin, il n’a pas trop le choix. Même si le mafieux avait pu le faire – et ça supposait que Eve retourne chercher ce truc, le polynectar, ce qui aurait fichu un bordel incroyable dans leur emploi du temps et leur aurait fait manqué leur avion – c’était hors de question. Tant pis. De toute façon il ne devrait pas y rester très longtemps.

Et puis l’acteur se dit que ça lui changera les idées en attendant le retour de sa compagne et de son second. Demain, ou au pire après-demain, songe Callahan en s’endormant avec un sourire sur le canapé de son bureau, où il préfère dormir en ce moment. C’est que chez lui, ça lui semble affreusement vide sans Eve, alors Finn n’est pas à l’aise, peut-être parce que finalement, il commence à avoir l’habitude d’avoir la rousse à ses côtés et de la retrouver lorsqu’il rentre. Et puis de toute façon, il a des affaires à régler au Cohan et puisque Rafa n’y est pas, il n’y a pas de permanences. Alors Callahan a alterné, désertant son appartement, plateau, théâtre, et puis pub, jusqu’au bout de la nuit, restant souvent à fumer cigarettes sur cigarettes. Demain, il aura peut-être enfin l’occasion de vérifier si ses prémonitions, même si le mafieux ne les appelle pas comme ça, sont vraies. Pendant toute la semaine, le mafieux n’a pas su dire s’il avait envie que Rafa les lui confirme ou s’il préférait ignorer tous les signaux envoyés comme s’ils n’existaient pas. Rien à voir avec l’idée que son second puisse se foutre de leur gueule, encore que. Surtout, plutôt nier, jusqu’à l’aveuglement s’il le faut, qu’accepter l’idée que Eve soit enceinte – et puis ça se trouve, ils se plantent tous les deux – et loin de lui, parce que ça fait deux raisons de s’inquiéter et pas une seule. Une fois qu’elle sera de retour à Londres, si c’est le cas, ce sera moins grave. Il pourra commencer à réfléchir et s’aviser de lui parler. Ça lui ferait presque envie, autant que de la revoir.

En attendant, le réveil sonne, l’obligeant à se lever pour l’éteindre avec un grognement avant d’aller demander un déjeuner à Liam et de se passer la tête sous la flotte dans la cour. Callahan en est à se raser quand Cohan monte ce qui ressemble à un déjeuner, qu’il engloutit voracement en l’arrosant de café, avant de se mettre en quête d’un costume présentable. Le plus passe partout possible, parce qu’il s’agit d’essayer de ne pas se faire repérer parmi tous ces sorciers et de passer pour un moldu ayant un peu de connaissance du monde sorcier, mais aussi de ne pas effrayer Robin et de faire bonne impression. Ça, Finn n’a pas eu besoin des recommandations de Rafa ou de Eve pour y penser, ne voulant surtout pas gâcher les plans de son second alors qu’il fait tout ça pour l’aider. L’aider…et se faire une idée de qui est la petite Robin. Ce serait mentir que de dire que Callahan n’est pas curieux de voir, surpris comme il a été, comme tout le monde, de voir O’Riordan si amoureux et si malheureux de cette jeune fille.

Alors, à peu près reposé, rasé de frais et avec une mise ultra classique, digne d’un homme d’affaires de la City, ne serait le Beretta qui pèse contre son ventre alors qu’il conduit, Callahan part donc en direction de Charing Cross Road. Sur le chemin, il se remémore les instructions de Rafa et de Eve. Payer avec l’argent sorcier, qu’il a dans son portefeuille. Ne pas chercher à parler à quiconque ; de toute façon il n’en aura pas eu l’idée. Fuir, si Rory se pointait ; mais aucune raison qu’il le fasse. Ne pas se faire remarquer ; comme si c’était son style ! Et de toute façon Finn n’en a pas la moindre envie. En entrant dans le Chaudron Baveur, le mafieux n’est pas à l’aise, chose rare venant de sa part quand on parle de bar. Il se sent en décalage avec tout le monde, qui allant de sa robe et de son chapeau pointu, qui fumant une pipe étrange qui ne contient pas que du tabac, qui faisant une démonstration impliquant manifestement un poulet cracheur de feu – une bonne idée de pari si ça ne lui faisait pas aussi peur.

Combattant un mouvement de répulsion qui l’incite à tourner les talons, Finn se dirige vers le comptoir. Il ne sera pas dit qu’il aura été un lâche doublé d’un lâcheur, mais il ne tient pas particulièrement à s’assoir. « Je peux avoir une bière ? » Demande-t-il en essayant d’avoir l’air naturel. « Bière au beurre ? » Lui demande le barman. Callahan le regarde d’un air qui essaye de ne pas trop avoir l’air interloqué. « Si vous voulez. » La boisson en main, il grogne : « Pas foutus d’avoir de la bière à la bière, comme tout le monde ? Je vous jure…pays de cinglés. » En attendant, son regard fait le tour de la salle, essayant de repérer Robin à partir de la description que Eve et Rafa lui en ont fait.

Finalement, c’est l’éclat d’une chevelure blonde qui attire son attention : ça et le fait qu’elle parait aussi chercher quelqu’un. « Robin ? » Interpelle Finn, derrière sa cigarette, s’attirant un regard interrogateur et un hochement de tête positif. « Ah, je me doutais. Si tu savais ce que j’ai entendu parlé de toi ! » Tu, décides l’acteur, parce que sa première impression recoupe celle de sa compagne et que les premiers mots qui lui viennent pour décrire la jeune femme sont les mêmes que ceux de Eve : toute petite et très jeune. Il lui tend aimablement la main : « Je suis Finn Callahan. Le patron de Rafa. C’est lui qui m’envoie. Il s’excuse, d’ailleurs, je crois qu’il aurait préféré venir en personne, mais il est toujours aux USA. Il parait que j’ai un message pour toi, du coup. Tu n’as pas attendu trop longtemps, au moins ? J’ai eu du mal à trouver une place pour garer la voiture. » De grands yeux clairs le dévisagent avec un mélange qui lui semble relever autant de l’espoir et de l’interrogation que de la déception de ne pas voir ledit O’Riordan. Une gentille fille, décide-t-il à vue de nez. Quelqu’un de doux. Avec un sourire, il désigne d’un geste la sortie qui donne côté moldu : « Est-ce que ça te dérange si on va de l’autre côté, par contre ? Je n’ai rien contre l’idée de boire un verre, mais je ne suis pas très familier du monde sorcier. Juste le temps de régler, si j'y arrive... » Et puis on s’entendra discuter et il y aura de la vraie bière, manque-t-il d’ajouter, ce qui lui semble des conditions plus acceptables pour faire connaissance.
(C) CANTARELLA.

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Robin Hammond
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Message#Sujet: Re: Hermes and his friends + Robin    Hermes and his friends + Robin  Icon_minitimeLun 27 Juin - 13:48

❝ Finn & Robin❞Hermes and his friendsDe mémoire, jamais une semaine n’a semblé aussi longue à Robin. Depuis qu’elle a revu Rafa, les sentiments qu’elle pensait enfuis et les espoirs qu’elle nourrissait ne cessent de refaire surface, empêchant chez la jeune femme toute concentration. Elle est arrivée chez Archie, un sourire béat aux lèvres, incapable de vraiment expliquer ce qui c’était passé. En réalité, elle n’en a pas eu envie. Il n’aurait pas compris, lui qui lui a si chaudement recommandé Thorn lorsqu’elle faisait preuve d’hésitation. Sans compter qu’il a beau être son meilleur ami, elle refuse de le mettre en porte à faux en lui avouant des choses qui le mettraient mal à l’aise lors de ses prochaines rencontres avec l’ingénieur. Non, c’est son secret et elle entend bien le garder encore un peu. Si elle est pleine d’espoir, elle n’est pas sans doute pour autant.

Généralement sûre d’elle, Robin voudrait affirmer que l’attitude de Rafael était sans équivoque. Il l’aime encore, a-t-elle envie de penser, mais elle ne veut pas se faire de faux espoirs. Si ça se trouve songe-t-elle, elle a été trop prompte à interpréter les signes, à y voir ceux qui lui faisaient envie. Peut-être n’était-ce que de la politesse, une forme d’amitié pour quelqu’un avec qui on a partager un moment fort et qu’on souhaite revoir simplement pour effacer tout malentendu.

Les jours passent et ses certitudes s’effacent. Elle est presque furieuse contre elle-même. Ca ne lui ressemble tellement pas d’être dans un tel état d’angoisse. Comment font les gens qui ne sont pas sûrs d’eux ? Ça doit être tellement épuisant, songe-t-elle. Heureusement, mercredi arrive enfin et Robin sait qu’elle sera fixée pour le meilleur comme pour le pire. Il pourrait très bien ne pas vouloir envoyer de message. Elle s’en compte. Peut-être a-t-il changé d’avis ? Peut-être la rousse n’était-elle pas simplement une amie. Elle n’arrive pas à s’endormir et passe la nuit à se tourner et à se retourner dans son lit, désespérant d’avance face à cette journée de boulot qu’elle risque de ne pas voir passer.

Chez H&A, comme prévu, la journée ne passe pas. Il faut d’ailleurs éviter Hawthorn et elle bénit Birch de lui imposer une réunion sur le temps de midi, l’empêchant de passer l’heure du repas avec son compagnon. Il faut dire qu’elle limite leur rencontre depuis qu’elle a vu Rafa. L’infidélité, même d’esprit, la met mal à l’aise et elle sait que les espoirs qu’elle entretient au fond d’elle-même n’ont rien d’honnête vis à vis de Hawthorn. Robin a beau prétendre qu’elle ne revoit Rafa que pour le plaisir d’effacer tout malentendu et pour garder une raison amicale, elle ne trompe pas grand monde et encore moins elle-même.

Arrivée au Chaudron Baveur, elle prévient Tom qu’elle attend un message. Si jamais on la demande, il sait où elle se trouve. Il ne lui reste plus qu’à attendre, un livre à la main, que celui-ci arrive. Nerveuse, elle touche à peine à la boisson qu’elle a commandé, regardant autour d’elle de temps à autre, se demandant par quel moyen il compte bien lui faire parvenir ce fameux message.

Finalement, c’est son prénom, prononcé par une voix inconnue qui la fait sursauter. Elle ferme son livre, lève les yeux et tombe sur un homme d’une trentaine d'années, plutôt grand, ressemblant en tout point à l’idée qu’elle se fait d’un moldu. Un peu hésitante, mais plutôt curieuse, elle répond :

- Oui, c’est bien moi.

Vraiment perplexe, il ne faut pas longtemps pour qu’elle affiche amical, soulagée de voir qu’il a en effet tenu parole. Son patron, si elle s’attendait à ça !

- Robin Hammond, se présente-t-elle en lui serrant la main en retour.

Même si elle ne l’avoue pas, elle ne peut pas s’empêcher d’éprouver une petite pointe de déception. Rafa lui avait dit qu’il ne saurait probablement pas venir en personne, mais ça ne l’empêchait pas d’espérer. Quand ils étaient encore en froid et ne se voyaient pas, c’était presque facile de prétendre qu’il ne lui manquait pas, mais maintenant qu’elle l’a revu, elle n’arrive pas à contenir son impatience. Polie, elle tente tout de même de ne pas le montrer et répond courtoisement.

- Non, non, on avait pas convenu d’heures et Rafael ne pensait pas pouvoir être là. Je lui avais juste dit que je serais ici en fin d’après-midi et que Tom prendrait un message pour moi, dit-elle en désignant le plus vieux des barmans.

Sortir du côté moldu ? Elle ne l’avait pas vraiment prévu et on ne peut pas dire qu’elle soit habillée pour l’occasion. Robin se mord la lèvre et hésite un peu, puis finalement, déclare avec la franchise qui est la sienne :

- Ce n’est pas que je ne veux pas, mais je n’avais pas vraiment prévu d’aller de l’autre côté.

Elle désigne son long manteau parme recouvert de jolie broderie fleurie dans le bas qui accompagne la longue robe de la même couleur qu’elle porte en dessous et ajoute :

- Ça ne risque pas de sembler suspect ? Je ne me fonds pas vraiment dans la masse …

Elle était encore en train d’hésiter quand elle aperçoit la silhouette de Hawthorn suivit de son cousin Reed, celui qu’il lui dit ne pas apprécier pour ses vues un peu archaïque sur les sangs mêlés. Elle blêmit et fini par murmurer :

- Côté moldu, ça sera parfait en fait. Je vais déjà y aller et on se rejoint devant l’entrée de Charing Cross.

Sans vraiment attendre la réponse, elle ramasse ses affaires et cache sa baguette dans sa poche intérieure avant de sortir discrètement du côté moldu. Avec un peu de chance, Thorn ne l’aura pas vue et elle n’aura pas à répondre à ses questions. Une fois en rue, elle voit bien qu’on la dévisage, elle n’est définitivement pas habillée à la dernière mode. On la repère facilement avec sa tenue, l’automne arrivant doucement, les moldus ont rapidement abandonné les couleurs pour revenir à des tons plus discrets comme le bleu marine ou le brun. Bien décidée à ne pas leur donner plus de raison de la dévisager, elle regarde avec attention la vitrine et les livres qui s’y trouvent jusqu’à ce que Finn la rejoigne.

- Avec tout ça, j’ai oublié qu’il me fallait de l’argent moldu. Je n’ai que quelques gallions sur moi et des noises. Je crois qu’il va falloir vous résigner à m’inviter, déclare-t-elle avec le sourire. Elle regarde autour d’elle et finalement hausse les épaules :
Je vous suis, je ne suis pas venue souvent et je dois bien admettre que je connais mal le coin. A mon avis, plus vite on sera à l’intérieur, moins on attirera l’attention. Je ne pensais pas que tout le monde renonçait aux couleurs en automne de ce côté-ci. C’est un peu triste, non ?, demande-t-elle sans se douter que Callahan doit faire un effort sur lui-même pour ne pas sortir ses tenues plus extravagantes. Continuant la conversation avec ce mélange de familiarité et d’insouciance qui la caractérise, elle déclaré : Rafael m’a dit beaucoup de bien de vous. Quand il m’a dit qu’il ferait parvenir un message, je pensais qu’il ferait déposer une lettre, pas qu’il enverrait son patron. C’est très aimable de vous être déplacé jusqu’ici. D’ailleurs, si ce n’est pas indiscret, dans quel domaine travaillez-vous ? Il ne me l’a jamais dit, curieuse comme pas deux, Robin ne peut pas s’empêcher de demander. Après tout, Rafa n’a jamais été tout à fait honnête la dessus et ils le savent tous les deux.


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Message#Sujet: Re: Hermes and his friends + Robin    Hermes and his friends + Robin  Icon_minitimeJeu 30 Juin - 0:17



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Robin & Finn
Robin parait hésiter, et à contre-cœur, Finn est sur le point de dire qu’il peut s’adapter, la mort dans l’âme. Cependant, la blonde parait d’un coup se décider en changeant d’avis. Ce comportement le met en alerte : manifestement, c’est un des clients du bar qui l’a mise dans cet état. Lui, ça ne peut que l’inquiéter et le mettre sur le qui-vive à son tour. Mais l’acteur ne voit rien de particulier : pour lui, de toute façon, tous les clients ont l’air plus ou moins étranges et menaçants, alors même son habitude d’évaluer les guets apens et autres situations suspectes ne peut pas l’aider. Pour la jeune femme, ce doit être un peu différent, réfléchit-il, parce que tout cela est familier pour elle. Il faut forcément que ce soit quelqu’un que Robin connaisse et qui soit dangereux. Un peu étourdi, il acquiesce : « Charing Cross, d’accord. Je vais payer. A tout à l’heure. » De toute façon, si c’est le cas, ça ne fait qu’une bonne raison de plus de partir, se dit Finn. La rencontre de Rafa avec Avery lui a douloureusement rappelé qu’il faisait bien d’être paranoïaque et il ne tient pas à s’en découvrir de nouveaux motifs. Puisque la blonde se rallie à son point de vue, autant suivre le mouvement, il sera toujours temps d’en comprendre le motif plus tard.

Le temps de tergiverser un peu sur le paiement et de quitter le bar, le voilà revenu côté moldu. Desserrant un peu sa cravate, Finn respire plus librement alors que la pression retombe et qu’il s’en va en direction de la gare. Le mafieux ne tarde pas à y retrouver Robin, qui contemple obstinément la vitrine d’un libraire, avec une expression obstinée comique peinte sur le visage, comme si elle voulait devenir un livre elle-même pour se fondre dans la masse, une entreprise difficile lorsqu’on ressemble à un bosquet de lavande posté en pleine rue, il faut l’admettre.

Callahan effleure son coude amicalement pour signaler sa présence, avant de lui demander d’un air concerné, penchant la tête vers elle : « Tout va bien ? Dis-moi si je me trompe, mais on aurait dit que tu avais vu un fantôme, tout à l’heure, quand tu as changé d’avis. Personne ne t’ennuie, au moins, côté sorcier ? » Le sujet est sensible, manifestement, parce qu’elle noie un peu le poisson sous prétexte qu’on les regarde et qu’on risque de les repérer. C’est vrai, ceci dit, et Callahan a dit qu’ils prenaient à verre, alors il compte bien s’en tenir à ce plan : « Aucune importance, ça me fait plaisir, au contraire. Enfin, seulement si tu arrêtes de me vouvoyer ! Je ne suis pas ton père ni ton patron, tu n’es pas obligée. » Il la gronde gentiment, mais guère plus, ne voulant pas la mettre mal à l’aise. Callahan a le tutoiement facile, peut-être d’autant plus qu’il l’associe à Rafa, mais il reconnait que la familiarité n’est pas si commune et ça l’amuse d’une certaine manière. Robin Hammond n’est peut-être pas une de ces sang pures aigries, mais elle a tout de la jeune fille de bonne famille traditionnelle. S’il donne le change, il n’y a rien qui ne soit plus éloignés de lui et Rafa, eux qui rejettent bourgeoisie et sorcellerie dans le même mouvement : autant de choses qu’il faut dissimuler, d’ailleurs, même pour la plèbe de Charing Cross s’ils veulent pouvoir parler en paix. Aussi Finn concède gentiment : « Oui, sans doute. Par ici, ce sera très bien. » Dit-il en l’entrainant à sa suite, un éclair amusé passant dans ses yeux sombres.

En fait, Callahan est assez soufflé par un truc : éternel bavard, habitué du monologue et à monopoliser l’attention, il a rarement l’occasion de rencontrer quelqu’un qui le soit autant que lui, et là, il a du mal à en caser une. Ca l’étonne autant qu’il l’apprécie : entre moulins à paroles, on se comprend. Mais tout de même, Rafa, c’est un taiseux, alors c’est bizarre. Peut-être que ça s’équilibre, entre lui et Robin. Comme ça s’équilibre avec Eve, de son côté. Elle le laisse faire la conversation pour deux, en général. Non qu’elle n’ait rien à dire ou aucune question à poser, mais parfois lorsqu’il la regarde, Finn se dit qu’elle aime peut-être juste l’écouter parler, et savoir qu’une fille comme ça l’aime pour cela, ça fait de lui l’homme le plus heureux du monde. Mais n’empêche, l’idée d’imaginer Rafa écouter religieusement Robin avec un air énamouré…c’est mignon chez Eve, mais à propos de son second, c’est hilarant. Surtout quand on connait les remarques qu’il a tendance à lui faire à lui – « c’est fini votre litanie, là, patron ? » -  avec l’insolence qui le caractérise. Sacré paradoxe. Du même genre que celui qui fait que Rafa est amoureux à crever d’une fille qui a la même opinion que celle de son patron sur la mode, ce qui est vraiment ironique quand on sait à quel point il trouve Finn tapageur et de mauvais gout. Ce dernier se marre d’ailleurs avant d’approuver avec enthousiasme : « A qui le dis-tu ! Tu prêches un convaincu. Ceci dit, c’est un truc de britanniques, pas spécialement de moldus. J’ai vécu aux USA et les gens y sont un peu plus détendus par rapport aux vêtements et au style des uns et des autres. Maintenant je dois me contenter de mes cravates. » Il désigne la sienne, bleu ciel, seul élément qui contraste avec son complet bleu sombre, avant de hausser les épaules dans un sourire doux : « Mais ça plait à mon amie, alors…»

C’est tout de même incroyable d’être aussi à l’aise avec quelqu’un aussi vite : bon, entre pipelettes, c’est peut-être normal. Mais il faut tout de même se méfier, songe Finn. Il n’a toujours pas oublié Avery et le fait que Robert doit se renseigner sur Robin. Même si lui se rallierait bien volontiers à l’opinion de Colton et qu’il à peu près sûr que la blonde n’est que ce qu’elle parait être, Eve aussi a raison : elle peut être prise dans les filets de gens dangereux sans le savoir. En attendant, ça n’empêche pas de deviser gaiement et de parler chiffons et mode : ce faisant, les voilà arrivés devant le pub que Finn cherchait.  

« Après toi. Qu’est-ce que tu prends ? » Lance le mafieux en la laissant prendre une des banquettes dans un coin reculé et tranquille dudit bar. D’un signe, il demande une bière, alors que Robin évoque Rafa lui-même. « C’est vrai ? Je ne sais pas s’il aimerait trop apprendre que tu m’as dit ça. Il aime bien se donner un genre en me répondant dans le blanc des dents, mais il n’empêche que c’est un grand timide. » Le sourire de l’acteur, lui, ne laisse guère de place aux doutes. Il est indéniablement touché. Toujours incertain de la manière dont les gens le perçoivent, même et surtout en ce qui concerne ceux qui sont proches de lui, il a besoin de savoir qu’on l’aime, alors forcément, ça compte. C’est ce qui le pousse à dire, sortant son paquet de cigarettes et en proposant une à Robin : « Oh, c’est normal. Rafa l’aurait fait pour moi aussi. On se connait depuis longtemps. Ce n’est pas comme si c’était un simple employé. Je l’ai connu quand ce n’était qu’un gamin…enfin, c’est toujours un gamin, cela dit. » Elle aussi est une gamine, pour lui, comme Eve, au risque de paraitre un peu vexant. C’est typique de Finnegan Callahan, ça, de se voir en grand frère. Mais c’est honnête, car c’est qu’ils sont, Rafa et lui. Comme des frères, avec les mêmes chamailleries et la même loyauté, quoiqu’il soit incapable de bien l’expliquer à Robin. Ça ne se fait pas, dans leur milieu.

La question d’après le surprend, mais Finn n’en montre rien : avoir du self control et jouer la comédie, c’est son métier, autant que ça soit utile, pour une fois. « Moi ? Je suis dans l’import-export et l’investissement financier et immobilier. Rafa travaille avec moi là-dessus. » Il ignore ce que son second a pu dire à Robin. La vérité, il n’en est pas sûr, sinon peut-être qu’elle le regarderait autrement. Mais ce n’est pas lui qui trahira la confiance de son second ni lui qui préjugera de ce qui est bon ou non de faire. Si quelqu’un doit en parler, c’est O’Riordan lui-même : si Robin prenait mal les choses, Finn ne veut pas être celui par qui la gaffe sera arrivée, peu importe à quel point c’est malhonnête envers elle et peu importe à quel point il juge, à titre personnel et par expérience, que rien de bon ne se construit sur le mensonge.

Alors il décide de compléter par une semi-vérité : « Et puis je suis acteur professionnel. Assez connu, même, sans vouloir me vanter. » Il y a dans la fierté dans le ton de Finn, qui bombe le torse comme un coq pour le dire. « Vous devez avoir ça, chez vous, aussi ? Quand j’étais gamin, ma mère m’avait parlé d’une Académie magique d’art dramatique, je crois ? Je ne sais pas si ça s’appelle vraiment comme ça. Remarque, vous n’avez peut-être pas de cinéma. Je ne sais pas si tu vois ce qu’est un film ? » Bonne question, ça. Les sorciers ont-ils des films ? Pas sûr. En tout cas, ça lui permet d’esquisser une ébauche d’explication crédible sur le silence de son second : « Les métiers artistiques, ça n’a pas très bonne réputation. Je ne sais pas comment c’est chez vous, mais chez les moldus, il y en a même qui disent que ce n’est pas un vrai métier. Rafa a peut-être eu peur que tu crois qu’il travaillait pour un saltimbanque, qui sait….enfin, pas assez pour m’envoyer te parler ! » Il fouille dans ses poches. « Il faut que je te donne ce mot, alors…voyons, où est-il ? Il me l’a dicté par téléphone, alors c’est mon écriture, hein, j’espère que ça ne te dérange pas. »
(C) CANTARELLA.

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Message#Sujet: Re: Hermes and his friends + Robin    Hermes and his friends + Robin  Icon_minitimeDim 3 Juil - 1:06

❝ Finn & Robin❞Hermes and his friendsLe volte face de Robin a de quoi surprendre. D’ailleurs, la jeune femme elle-même se dit qu’elle n’a pas été fort discrète, mais l’est-elle jamais ? En général, ça lui pose peu de problème, elle n’est pas connue pour sa discrétion mais tout de même devant le patron de Rafa, elle veut faire bonne impression. Une fois arrivée à Charing Cross, impossible de ne pas constater qu’elle fait tâche dans le paysage. La coupe de ses vêtements, la couleur, rien ne correspond aux standards du monde moldu. Un peu gênée de se faire autant dévisager, elle s'abîme dans la contemplation d’une vitrine et c’est comme ça que Callahan la trouve lorsqu’il la rejoint.

- Oh non, vraiment pas grand chose. Juste Reed Avery, je ne l’apprécie pas beaucoup et je voulais éviter de le saluer alors j’en ai profité.

Ce n’est pas exactement ça, mais pas un mensonge non plus. Robin n’aime pas mentir. Ce n’est pas dans sa nature et l'honnêteté même brutale et sans filtre, lui semble toujours préférable aux mensonges. Ici, néanmoins, elle préfère ne pas s’embarrasser de détails et il lui semble délicat de dire que le cousin de son compagnon actuel n’est pas un grand fan des né-moldus et apparentés.

Pressée de parler d’autre chose, Rafael par exemple, elle détourne la conversation. Facile à faire quand on est plus bavarde qu’une pie. Son interlocuteur, même si moins bavard - elle monopolise la conversation - semble parfaitement avenant et disposé à discuter avec elle aussi le dialogue se fait-il sans mal.

- Oh vraiment,
répond-elle avec intérêt quand il lui explique à quel point la mode est différente entre les moldus anglais et américain. Elle s’en étonne en expliquant à son tour : C’est amusant, on n’a pas ce genre de différence vestimentaire entre nous. Oh bien entendu, on ne porte pas tous le même genre de robe, mais il faut admettre qu’on reste constant sur une chose : on aime les couleurs et les belles matières. La discrétion n’est pas notre fort. Pas le mien en tout cas, avoue-t-elle avec son honnêteté désarmante. Votre, ton amie ?, se corrige-t-elle un peu curieuse. Finalement, le franc tombe et elle rit d’elle-même en commentant : Oh, je vois. Pardon, je n’avais pas compris. Je suppose que ce que femme veut …, le taquine-t-elle.

Suivant Finn, elle ne fait pas vraiment attention à la devanture du pub dans lequel ils entrent, mais elle constate qu’elle est déjà venue ici. Les lieux lui rappellent définitivement quelque chose et en prenant la carte pour choisir une boisson, elle s’exclame :

- Oh oui, je me rappelle maintenant. Je suis déjà venue ici avec Rafael. On avait pris ça, dit-elle, en désignant un Irish Coffee à la carte.

Robbie a une pointe de nostalgie en regardant autour d’elle, mais elle ne veut pas se perdre dans ses souvenirs, ça serait grossier aussi se concentre-t-elle sur son interlocuteur.

- Il était déjà comme ça à Poudlard,
s’amuse-t-elle. Je ne sais pas s’il est timide, mais en tout cas, il n’aime pas vraiment laisser les gens s’approcher. On n’est pas aussi méfiants chez les Poufsouffle d’habitude, plutôt l’inverse, mais ça ne m’étonne quand même pas qu’il ait fini chez nous. Il avait toutes les qualités requises.

Elle décline aimablement la cigarette, se contentant de dire qu’elle n’aime pas trop ça. En réalité, la fumée ne la dérange pas ; les sorciers étant eux-mêmes de grands fumeurs, mais elle n’a jamais pris le plis. Elle se souvient d’ailleurs avoir fait plusieurs fois remarquer à Rafa qu’elle avait parfois l’impression d’embrasser un cendrier, lui tirant un rire en quelques occasions.

- Je vois, se contente-t-elle de répondre un peu perdue quand Finn lui explique ce qu’il fait. Rafael avait fait une telle histoire quand j’avais proposé de le rejoindre devant son lieu de travail que j’avais imaginé autre chose.

Ce n’est pas tant qu’elle ne croit pas Finn - elle n’est pas soupçonneuse - mais quelque chose lui semble manquant dans l’explication sans qu’elle puisse vraiment dire pourquoi. Qu’importe, la suite l’enthousiasme tout de suite plus et elle regarde Callahan avec de grands yeux enthousiaste.

- Oh vraiment ? Au cinéma ? Dans vos grandes salles étranges ?


Rafa lui en a parlé, mais ils n’ont jamais eu le temps d’essayer pourtant Robin est curieuse de voir ça puisque ça promet d’être du grand spectacle.

- C’est la AMA chez nous. L’Académie des sorciers et des arts dramatiques. C’est vrai que ce n’est pas une formation classique. Pas en sortant de Poudlard en tout cas, mais je connais quelques personnes qui y sont allées.

Il faut un moment pour que l’information arrive à son cerveau, mais finalement, elle demande :

- Ta mère ? Ah mais tu es sorcier comme nous alors ? Pourtant …


Pourtant, il lui a dit qu’il n’a pas l’habitude du monde sorcier alors elle demande, sans penser mal et parce que, pour elle, ça n’a que très peu d’importance :

- Oh, tu es cracmol peut-être ? C’est pour ça que tu en sais autant ! Je me disais bien que c’était étrange que le patron de Rafael insiste pour qu’il passe son diplôme de transplanage. C’est bête qu’il ait arrêté d’ailleurs, ronchonne-t-elle, trahissant par là le fait qu’elle s’est renseignée pour savoir s’il continuait ses cours. C’est incroyablement utile de savoir le faire, qu’on aime la magie ou non.

Évidemment, Robin sait à quel point O’Riordan n’est pas fan de tout ce qui touche au monde magique, mais elle est pragmatique et elle sait que Rafa l’est tout autant. Il lui semble donc particulièrement stupide qu’il fasse passer son dégoût avant le reste. Néanmoins tout son argumentaire reste au fond de sa gorge quand Finn évoque la lettre. Et d’une voix presque timide, elle souffle :

- Non, non ça ne me dérange pas du tout. Je .. c’est-à-dire que ..


Et voilà, soudainement, elle ne sait plus rien dire. Retenant son souffle, elle fixe le bout de papier que Finn vient de sortir, à la fois apeurée et excitée de savoir ce qu’il contient.



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Message#Sujet: Re: Hermes and his friends + Robin    Hermes and his friends + Robin  Icon_minitimeDim 17 Juil - 0:53



Hermes and his friends
Robin & Finn
Ah oui, murmure Finn, aussi peu loquace que Robin, en entendant le nom de Reed Avery. Il pourrait tout aussi bien dire « tu m’en diras tant », parce que le nom n’a pu qu’éveiller ses soupçons et qu’il a évidemment fait la connexion avec l’histoire racontée par Shafiq et évidemment, Hawthorn Avery. Elle évite le sujet, c’est surtout ça qui intéresse le mafieux. Est-ce parce qu’elle est complice, ou victime ? Ou ne sait-elle rien de tout ça et n’est-elle juste pas très heureuse de sortir avec Avery ? En tout cas, il ne faut pas être grand clerc pour deviner qu’il y a un malaise. Assez fin pour comprendre que pour le moment, il ne sert à rien d’y assister, Finn se dit qu’il aura le temps d’y revenir plus tard – une fois qu’il se sera fait une idée sur la personne qu’est Robin Hammond.

De fait, le courant passe bien et son impression est rapidement positive. Robin a peut-être droit à la meilleure facette de Finn Callahan, aussi exubérante que charmante et amicale, mais il ne se force pas à l’être. Faire semblant et ne pas en penser moins serait dans ses cordes et ne lui poserait pas problème  – c’est son métier – s’il le fallait, simplement par loyauté envers Rafa. Mais c’est inutile. Il y y a quelque chose chez cette petite sorcière blonde qui le met naturellement à l’aise. La simplicité de sa conversation ? son enthousiasme ? ou son gout pour la mode ? à moins que ce ne soit son côté bavard ? Il ne saurait pas dire, mais elle lui plait bien. Elle a l’air d’être ce qu’elle parait être. D’être quelqu’un avec qui il pourrait s’entendre. C’est peut être ce qui le mène à se confier aussi rapidement : voilà que Callahan en est déjà rendu à parler de son sujet de conversation préféré, à savoir Eve. « Oh. Ma euh…ma compagne, si tu préfères. » Il se sent un peu nul de manquer de mots pour qualifier la rousse, tant elle est importante, mais c’est difficile. Fiancée n’irait pas puisqu’ils ne comptent pas se marier. Conjointe sonne étrangement. Petite-amie, pas assez sérieux, parce qu’elle est loin d’être juste un flirt. Eve, c’est Eve, mais si l’affirmation a la force de l’évidence pour l’acteur, ça n’en aurait aucun pour Robin. La fille dont il est amoureux, voilà le mieux qu’il pourrait dire, mais « mon amoureuse », ça fait gamin. La fille avec qui il aura un jour un enfant, se dit-il en souriant un instant, avant de se souvenir qu’il vaut mieux éviter de trop penser à ça : il faut attendre demain pour qu’il puisse s’autoriser à se laisser aller à des prophéties auto-réalisatrices. Compagne n’est pas trop mal, mais il préférait amie. De toute façon, il suffit de voir la manière dont Callahan en parle pour comprendre qu’il est très amoureux. « Voilà. Et puis si elle est contente, je le suis aussi, alors ça me va… »

La conversation se poursuit alors qu’ils arrivent au bar. « De ? » S’interroge Finn en regardant la carte, avant de sourire. On ne se refait pas, comme irlandais, et il imagine bien Rafa vanter les spécialités de leur pays à Robin. « Oh, oui, c’est typique de chez nous. Tu veux prendre ça ? » C’est drôle. Avec étonnement, il découvre une facette de son compatriote qu’il ne connait pas, ou pas vraiment, avec le regard de Robin, l’imaginant à boire un café ou en rendez-vous galant. Est-ce qu’ils parlent vraiment de la même personne. « Poufsouffle…la loyauté, c’est ça ? » Interroge-t-il prudemment, craignant d’étaler son ignorance des maisons de Poudlard. Oui, ça correspond au gamin qu’il a recueilli, finalement. Méfiant, qu’il faut apprivoiser. Mais loyal, quoiqu’il ne sache pas parler. Mais après tout, vu son parcours, qui pourrait le lui reprocher ? « Il y a peut-être un peu des deux. » Râler, c’est sa manière de démontrer son affection, a-t-il fini par se dire. C’est plus facile que de parler frontalement des choses ; ça expose moins…et ça non plus, Callahan ne pourrait pas non plus le reprocher à Rafa, parce qu’il a tout de même passé une partie de sa vie à éviter et relations et communication.

« Ah oui ? » La question le fait revenir à la réalité. Elle porte sur la réaction de Rafa, sans trop insister cependant, quoique fidèle à la description que O’Riordan a fait de lui, l’acteur soit assez curieux d’en savoir plus sur ce qu’il pense identifier, à la présentation qu’en fait Robin, comme un des motifs qui a présidé à leur rupture. Au lieu de ça, Callahan remarque : « Je vais vraiment finir par croire qu’il a honte de moi. Je ne suis pas si insortable que ça, tout de même. » Le mafieux le dit en riant, pour détourner l’attention, mais n’empêche que s’il comprend rationnellement pourquoi Rafa a évité les présentations en bonne et due forme au Cohan, il est un peu vexé à cette idée, lui aussi, d’autant plus qu’il ne peut pas donner tort à son second, ce que Finn ne peut pas non plus dire à Robin. Situation délicate s’il en est, qu’il tente de résoudre par une petite pique qui est aussi l’occasion de se venger de son second qui le met dans cette situation inconfortable : « Ou alors il a eu peur que tu vois son appartement. Ça, il y aurait de quoi en avoir honte. Un vrai chantier. Il y a des lustres que je lui dis de l’améliorer, mais rien n’y fait… »

Autant dire que Callahan est plus qu’heureux de changer de sujet et de parler de son métier avec enthousiasme : « Oui c’est ça ! je fais un peu de théâtre, aussi. » Le sujet a l’avantage d’être neutre. Moins que ses origines, sur lesquelles Robin l’interroge sans ambages. Il est tellement manifeste qu’elle n’y voit aucun mal et qu’elle n’a aucune hostilité ni préjugé du fait de son statut que Finn se retrouve, étonné, à lui répondre presque sur le même ton et sans les difficultés ni la honte qui accompagnent toute conversation sur ce sujet, d’ordinaire. « Cracmol, oui. C’était mon père, le sorcier. Ma mère était moldue, mais elle se disait qu’il n’y avait pas de fatalité et que je pourrais peut-être trouver un métier dans le monde magique en faisant cette école…mon père n’avait jamais voulu. Il n’était pas très heureux d’avoir un fils cracmol. Bref, toujours est-il que finalement je m’y suis mis dans le monde moldu. »

Ceci étant, la déduction de Robin est bonne : c’est bien parce qu’il connait le monde sorcier qu’il a demandé à Rafa de se remettre au transplanage. « Ah, merci, c’est bien ce que je lui disais. Ma petite amie me l’a déjà fait faire…avec le transplanage assisté ? d’escorte ? c’est ça ? C’est déplaisant mais utile, je trouve. Mais je crois qu’il le faisait surtout pour te voir, pas tellement parce que je lui ai demandé. Il paraissait bien plus enthousiaste à l’idée d’y aller après t’avoir rencontré. J’ai au moins réussi ça. » Callahan sourit en le disant, regardant Robin d’un œil amusé. Toi, petite, tu es aussi mordue que lui. Il a le bon gout de ne pas relever qu’elle a continué à s’intéresser à O’Riordan après leur rupture au point de fouiner, mais difficile de passer à côté et de la signification qu’a cette attitude. Quant à la magie, il commente gentiment : « Je ne sais pas si c’est la magie qu’il déteste. Enfin, pas juste la magie. Plutôt le monde sorcier dans son ensemble. C’est dur de se retrouver projeté de force dans un monde aussi différent de l’univers moldu, aussi fou, qu’on ne connait pas et d’apprendre à le maitriser, même si on a les pouvoirs qui vont avec. Surtout quand ce monde là ne veut pas forcément de toi. Ça a été dur, pour lui, à Poudlard…alors je pense que tu es un peu l’exception qui confirme la règle. » Le sourire est de connivence et Finn ne développe pas : pas besoin, se dit-il, optimiste quant à la capacité de Rafa à se confier.

C’est d’ailleurs sur ces mêmes confidences, propos initial de la rencontre, qu’il poursuit. « Tiens. Je te laisse lire ? » Dit-il en tendant le message à Robin. Prévenant, il se dit que vu l’émotion que ça a l’air de lui causer et le côté intime du propos, elle mérite peut-être de le lire seule. Ce qu’il aurait fait aussi pour son second s’il l’avait pu : même s’il s’est marré comme une baleine, Finn a de la compassion pour ces deux là. Encore plus quand il voit que les mains de Robin tremblent un peu, le poussant à s’enquérir avec sollicitude : « Tu préfères que je te le lise ? » Il faut voir le sérieux avec lequel il lit ladite lettre, sans une moquerie ni même un rire. La loyauté prend le dessus sur tout. S'il rit, c'est plutôt qu'il est attendri et étonné de voir son second s'adoucir ainsi. Pour le reste, le mafieux prend sa tâche de messager très à cœur et il est décidé à la mener consciencieusement. « …et c’est signé Rafael. » Conclut-il, cherchant à jauger la réaction de Robin et à voir s'il faut compléter par des explications et se faire l'avocat de Rafa. Si faire tourner en bourrique O’Riordan fait partie du jeu à cause de toutes les fois où il s’est fait chambrer à cause de Eve, ce dernier l’a toujours aidé, alors évidemment que Finnegan renvoie l'ascenseur :   « Bon, lu comme ça, ça fait un peu raide…Il ne faut pas le prendre mal. Rien ne lui semblait assez bien, c’est pour ça qu’il a préféré ne rien mettre. »


Ce n’est pas faute de lui avoir expliqué et d’avoir tenté de le convaincre : il n’y avait qu’à écrire ce qu’il pensait. Mais bon, Rafa est un peu comme Eve : parler n’est pas leur fort. Me demande comment ils feraient si je n’étais pas là pour le faire pour eux, songe Callahan, vaguement goguenard. « Je sais qu’il n’est pas très doué pour l’expliquer, mais tu lui manques beaucoup, tu sais. Il te le dira lui-même quand il reviendra, je pense, si tu acceptes de le revoir. D’ailleurs, est-ce que je dois transmettre une réponse ? »  Il a déjà sorti stylo et calepin, enthousiaste, mais guette surtout la réaction de Robin. Il a beau dédramatiser, il n’a ni oublié la rupture ni le fait que tout est bien plus complexe que cette simple conversation.

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Dernière édition par Finn Callahan le Mer 27 Juil - 22:06, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Hermes and his friends + Robin    Hermes and his friends + Robin  Icon_minitimeJeu 21 Juil - 22:17

❝ Finn & Robin❞Hermes and his friendsÇa n'étonne personne, mais Robin est toute disposée à aimer Finn Callahan. Les raisons sont simples, c’est dans son caractère de tenter de voir le meilleur chez les autres. Les jugements négatifs ? Elle refuse de les poser trop rapidement. Chacun a une histoire, des circonstances atténuantes ou simplement une mauvaise journée. Sans compter qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Ça ne la rend pas naïve pour autant. La jeune femme sait qu’il y a du mauvais dans ce monde, plus souvent qu’elle ne le voudrait d’ailleurs. Elle choisit de l’ignorer, de ne pas s’attarder sur le ce genre de chose tout en ayant conscience que c’est un luxe que bien peu peuvent se permettre.

Pour ce qui est de Finn, pas besoin de se forcer. Il est de ces gens avec qui on se sent tout de suite à l’aise. Sympathique, volubile, ouvert, il discute avec elle comme s’ils étaient déjà de vieux amis et Robin lui rend la pareille avec le plus grand naturel. Rapidement, parce qu’il en parle volontiers, elle s’intéresse à sa vie avec une curiosité sincère :

- Elle a de la chance d’avoir quelqu’un qui essaie autant de lui faire plaisir, commente-t-elle un peu rêveuse. Ça fait longtemps que vous vous fréquentez ?

Il y a une telle affection dans le regard du patron de Rafael lorsqu’il parle d’elle que Robin ne peut définitivement pas douter des sentiments qui l’animent. On verrait presque une rougeur ou une gêne chez cet homme que pas grand chose ne doit troubler.

Au bar, elle regarde la carte avec curiosité. Si certaines boissons lui semblent familière, c’est loin d’être le cas de la majorité d’entre elles. Néanmoins, elle se souvient de l’Irish Coffee, probablement parce que c’est la première chose que Rafa lui a fait goûter, en lui expliquant que c’était plutôt de chez lui. De son côté, Robin n’a jamais fait de différence entre les sorciers anglais, écossais ou irlandais, mais pour les moldus, a-t-elle appris à son contact, la différence est apparemment notable. Continuant leur discussion, elle entreprend d’expliquer quelles sont les qualités que l'on attribue généralement à sa maison.

- La loyauté oui. On n'est pas les seuls d’ailleurs, c’est une qualité très importante chez les Gryffondor aussi, mais disons que chez nous elle ne se manifeste pas de la même façon je dirais. On est moins impulsif, plus dans la réflexion. Très travailleurs aussi. On dit souvent que c’est l’apanage des Serdaigle, mais c’est faux. Ce sont des intellectuels, c’est certain, mais ça ne veut pas dire qu’ils sont travailleurs pour autant. En général, Poufsouffle est la maison ou on se prend le moins au sérieux je dirais. L’entente est cordiale et il y a beaucoup de solidarité chez nous. Les autres maisons se prennent beaucoup plus au sérieux, surtout quand il s’agit de faire des différences entre elles. Nous on ne le fait qu’au Quidditch, conclut-elle en souriant. Pas certaine qu’il sache de quoi elle parle, elle ajoute rapidement : C’est un équivalent du foot, mais version sorcière m’a dit Rafael. On joue ça sur des balais. C’est comme ça que je l’ai connu d’ailleurs. On était dans la même maison, mais il était déjà en sixième quand je suis rentrée dans l’équipe. On n'a pas le droit de jouer avant notre deuxième année.

La conversation s’oriente sur autre chose et la jeune femme se sent de plus en plus perplexe. Dans le fond, pourquoi a-t-il refusé avec tant de force qu’elle rencontre son patron ? Pour le moment, elle constate que c’est un homme charmant, aussi bavard qu’elle et qui a tout de même pris la peine de venir porter un message dans un monde qu’il ne connaît pas juste pour lui. Ça lui semble une bonne preuve d’amitié et de complicité. Preuve qu’ils n’ont pas uniquement une relation professionnelle. Ca signifie aussi bien des choses vis à vis d’elle, mais Robin n’ose pas s’attarder dessus de peur de se faire de faux espoirs. Ces derniers jours ont été comme une torture et elle n’a eu cesse d’y penser, imaginant tout les scénarios. Maintenant que Finn est là, elle redoute le moment où il lui livrera son message autant qu’elle l’attend. En attendant, la conversation est une mine d’informations le concernant. Finn n’est pas avare et elle ne se gêne pas pour poser les questions qui lui viennent à l’esprit tout en rougissant face à ce qu’elle voit comme un sous-entendu :

- Oh je ne crois pas. Enfin, je veux dire, on en a pas parlé. Elle se tait et tente de noyer le poisson tant tout ça lui paraît bien intime. C’est si terrible que ça ?, demande-t-elle. Je l’imaginais spartiate, ça lui ressemblerait. C’est Rafael, la seule fois où il a dénoué sa cravate c’est quand je lui ai fait remarquer que c’était peut-être un peu trop par trente degré, rit-elle avec tendresse.

Le métier de Finn offre une petite distraction. Pendant un moment, elle oublie qu’il y a ce message qu’il doit lui transmettre et elle l’écoute avec enthousiasme, s’intéressant aussi à ses origines. Un cracmol, voilà qui explique beaucoup de choses. Robin n’en connaît pas beaucoup. Quoiqu’il soit un phénomène particulièrement naturel d’après sa tante Jill, ils sont souvent rejetés et préfère faire leur vie dans le monde moldu, quand ils ne leur arrivent pas pire.

- C’est assez étrange de la part des sorciers de ne jamais avoir su accepter qu’un petit pourcentage de leurs enfants risquent de naître sans pouvoir. Un peu comme chez les moldus où un faible pourcentage naît avec. C’est comme un échange équivalent en quelque sorte. Une manière de ne pas juste rester entre nous. Elle soupire. Une bonne partie des sang pur refusent cette idée. Ils restent persuadés que la pureté du sang donnera une magie plus pure par la même occasion. C’est ridicule. Ça fait des siècles qu’ils ont cette théorie et tout autant de temps que rien n’est venu la renforcer. Tout pousse plutôt à la réfuter.

Robin est loin d’être politicienne, mais il y a des valeurs et des principes sur lesquels elle refuse de bouger. La jeune femme a beau avoir des amis sang pur, elle n’a jamais compris comment on pouvait renier son enfant sous prétexte de sa différence et tenter de justifier sa décision. Si elle estime - contrairement à Rafa - que la magie est quelque chose de merveilleux, elle ne voit pas le drame à ne pas en posséder.

- C’est dommage qu’il ait arrêté à cause de moi,
murmure-t-elle rougissant des sous-entendus que fait Finn. Il est un peu têtu, non ? Quand il a décidé quelque chose … , ajoute-t-elle avec un sourire affectueux. C’était la même chose avec le Quidditch, il était plutôt bon joueur tu sais. Si j’ai eu ma place dans l’équipe, c’est parce qu’il est parti. On l’a supplié de rester, mais il a décidé du jour au lendemain que ce n’était pas pour lui et il n’est même plus venu voir les matchs.

Une grosse déception pour l’enfant qu’elle était puisqu’à défaut de l’avoir à ses côtés dans l’équipe, elle s’était mise à espérer que le moment qu’ils avaient passé ensemble aux cuisines serait le début d’une amitié. Mais non, sans qu’elle sache vraiment pourquoi, il a fait de son mieux pour l’éviter à partir de cet instant. Du reste, Robin est un peu blessé par les propos de Finn. Il ne le fait pas exprès et elle se doute bien que ce n’est pas dirigé contre elle, mais elle ne peut pas s’empêcher de prendre à cœur ce qu’il dit sur le désamour de Rafael et du monde sorcier.

- Je sais, souffle-t-elle, en baissant les yeux sur sa boisson. J’ai toujours su que ça n’avait pas sa préférence, mais moi c’est mon monde et je voulais le partager avec lui. Lui montrer qu’il n’y avait pas que du mauvais. Pas que des imbéciles. Qu’être sorcier, ça pouvait aussi avoir un bon côté. Ce ne fut pas une grande réussite, conclut-elle avec un petit sourire triste. Elle boit sa boisson distraitement, et finit par demander à voix basse, un peu comme si elle n’osait pas poser la question : Tu crois que c’est pour ça qu’il est parti ? Parce que je suis une sorcière ?

Certes, la dispute n’est pas partie de là, mais la thématique restait la même. Persuadée qu’elle avait honte de lui pour ses origines, elle ne peut pas s’empêcher de retourner le problème et de se demander si ses pouvoirs ne le répugnaient pas. Absurde ? Elle n’en sait rien. Robin est finalement une novice en matière de relation, mais elle a rapidement compris que le rationnel n’y avait pas sa place. Quand Finn lui tend la lettre, elle ose d’ailleurs à peine la prendre. Pourtant, si lui est là, à faire office de messager, c’est que ça doit être positif, non ? N’osant pas l’ouvrir, elle finit par acquiescer d’un signe de tête quand son compagnon propose de la lire.

La lettre est à son image. Brève, droit au but, sans fioriture, mais Robin n’en a cure. Elle commence à le connaître un peu et l’intention est finalement évidente. Le discours de Finn ne fait que renforcer sa conviction et elle sent sa poitrine se serrer à la fois à cause de la joie, mais aussi de l’angoisse. Une réponse ? Elle ne sait même pas quoi dire à part oui. C’est le seul mot qui lui vient et pourtant elle ne se sent pas légitime. Incapable de le prononcer, elle finit par fondre en larmes, se cachant le visage dans les mains pour ne pas que Finn la voie, mais sans succès.

- Je suis désolée. C’est juste que …
un sanglot l’interrompt. Évidemment que j’ai envie de le revoir, mais je ne peux pas. Ce n’est pas bien. Il va me détester encore plus.

Son compagnon a l’air perplexe, alors elle tente de s’expliquer :

- Je n’ai pas menti, mais je n’ai pas été honnête avec lui. Quand il est parti, j’étais tellement malheureuse qu’à la fin, j’ai accepté les avances d’un ami. Je pensais que j’arriverai à l’oublier, mais non. J’aurais dû rompre, mais j’ai été lâche et j’ai laissé les choses continuer simplement parce que je ne voulais pas blesser Thorn. Alors voilà, je me retrouve à être malhonnête avec tout le monde.

Un sentiment affreux pour elle qui prise tellement l’honnêté. Or ici, plus elle parle, plus elle se sent mal et honteuse. Non, définitivement, elle n’a pas le droit de répondre à Rafa. Elle ne me le mérite pas.
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Message#Sujet: Re: Hermes and his friends + Robin    Hermes and his friends + Robin  Icon_minitimeMer 27 Juil - 1:12



Hermes and his friends
Robin & Finn
La discussion continue gentiment, roulant sur tout et rien. Finn est ravi de pouvoir parler de Eve à Robin, disant que c’est lui qui a de la chance et qu’entre eux, ça fera un an en avril prochain. Il ne rentre pas dans les détails, cependant, autant parce que ça n’arrangerait pas les affaires de Rafa – ses bagarres avec Eve et la violence qui peut habiter leur monde, c’est peut être la normalité pour Finn, mais il voit bien que c’est à des années lumières de celle de Robin – que par pudeur. Ça fait toujours mal, de repenser à cet été là. A cet enfant. A tout prendre, même l’intuition qu’il essaye de combattre lui parait plus joyeuse, c’est dire.

Mais il n’empêche. Pour la nièce d’un flic et une juriste doublée d’une sorcière – il n’ a pas oublié ce que lui a dit Rafa - Robin Hammond a l’air d’une chic fille. C’est un sacré compliment venant de la part de Finnegan Callahan, quand on le connait, avec un tel profil. Il le dira à Rafa, songe l’irlandais. Moi aussi, je peux jouer à l’abbé et donner ma bénédiction. Enfin, sous réserve qu’il résolve deux ou trois soucis liés aux deux inconvénients précédemment cités. Ce n’est pas à lui d’expliquer ce que O’Riordan fait à Robin et même comme patron, Finn se sentirait incapable de lui en donner l’ordre. Mais comme ami, et d’expérience, il sait que cela sera intenable si Rafa n’avoue rien. Eve et lui sont la preuve qu’un couple que tout oppose sur le plan politique et qui n’est simplement pas dans le même camp – ils devraient se détester - peut marcher, mais pas sans honnêteté, ni sans concession, ce qui risque de s’appliquer à Robin et Rafa aussi. Il y aurait quelque chose à dire, d’ailleurs, s’ils n’essayaient pas de nier à tout bout de champ, sur cette attirance qu’exercent sur eux les sorcières anglaises et proches des forces de l’ordre…

Reste que c’est vrai, elle lui plait bien. La blonde a cette manière d’expliquer sans qu’il ne sente submergé par l’inconnu, incapable de gérer sa médiocrité face à ce monde qui est le sien mais qui ne veut pas de lui, qui l’attire et qui le terrifie, ni chercher, d’ailleurs, à lui faire ressentir qu’il est un sous-être parce qu’il est un cracmol. L’acteur arrive même à entendre parler de Quidditch, ce truc qu’il a tant rêvé de faire avec son père et qui ne lui évoque plus que quelques souvenirs désolés – ceux de ne plus se rappeler, ceux de ne plus comprendre – sans avoir envie de se mettre à pleurer comme le gosse blessé de ne rien partager avec un père pourtant minable – mais c’est bizarre, la famille et la paternité - qu’il est toujours au fond de lui-même. Mieux, le mafieux est même content d’entendre ces explications. « Oh, je vois. Il m’avait dit que vous étiez dans la même maison mais je n’avais pas bien compris cette partie là. C’est un peu mystérieux pour moi, Poudlard, désolé, je manque d’habitude, même si on m’a déjà dit que j’aurais eu ma place à Gryffondor. » S’excuse Callahan avec un sourire à moitié amusé, à moitié contrit. Loyaux et travailleurs. Oui, ça correspond bien à Rafa. Et ça donne à Finn, qui s’essaye maintenant à deviner ce qu’on pourrait dire de Serpentard, sans oser demander en demander plus à ce sujet à la blonde, craignant de connaitre la réponse quant à son père et son frère.

Mieux vaut presque parler de O’Riordan, même si c’est pour mentir un peu. C’est pour la bonne cause, se convainc Callahan, qui s’y met sans vergogne et par loyauté. Il gage même que son second le remerciera d’avoir préféré l’égratigner un peu – ou du moins, il devrait, s’il ne le fait pas, l’ingrat ! – que de commettre un impair. « Une tendance à s’habiller comme un croque mort et à la rigidité, notre Rafa ? Voyons, pas son genre…»  Plaisante-t-il donc amicalement, ayant le bon gout de ne pas insister sur le reste. Finn ne sous-entendait rien, de toute façon, n’ayant pas d’autre idée en tête que l’état réellement catastrophique de l’appartement de Rafa lorsqu’il l’a évoqué. Plaisanter sur les filles, O’Riordan et lui le font volontiers, mais Robin et Eve, ce ne sont pas des filles, elles sont à part. C’est sacré, on n’y touche pas, on n’y pense pas, même s’il comprend, à la gêne de Robin, qu’ils ont été particulièrement sages puisqu’ils ne sont jamais allé chez lui.

Au fur et à mesure que la discussion passe, il arrive à se faire une idée de qui est Robin Hammond et à remettre le doigt sur ce qui lui parait si surprenant. Lorsqu’elle lui parle des cracmols et des nés-moldus, Finn voit bien qu’elle se moque sincèrement de son statut et que celui de Rafa ne l’empêche pas de l’aimer. Ça détonne avec le récit de la rupture que lui a fait Rafael, qui lui a fait regretter d’avoir poussé son second à tenter sa chance, celui d’une sorcière qui cachait bien son jeu et qui finalement est comme les autres. Tordue, en somme. Une hypothèse crédible, renforcée par ses fréquentations en la personne de Hawthorn Avery. Mais il y a eu la lettre, dont Rafa lui a parlé aussi, la lettre à laquelle il aurait du répondre, décidément. Ni ce hibou ni la discussion que le mafieux a maintenant avec la blonde ne collent avec le portrait d’une fille élitiste et méprisante, partisane de toutes ces théories racistes à la con. Ça rassure Finn, quelque part. Il se dit qu’il a bien fait, définitivement, de vouloir se rendre compte par lui-même. « Ah, je sais…peut-être que c’est juste la peur de l’inconnu, ou la crainte de perdre ses privilèges. Je ne sais pas trop. Mon frère est un peu de ce genre là aussi. Il était à Serpentard. Je crois que c’est la bonne maison pour ceux qui croient en ces choses là, non ? »

A se renseigner mine de rien, on revient sur le grand absent de la conversation, qui en est pourtant le protagoniste principal, en la personne de Rafa. Ne voyant pas le mal à ce qu’il a dit – c’était un compliment – Finn approuve, amusé : « C’est une sacrée caboche, oui ! Mais bon, c’est ce qui fait son charme, je suppose, tu n’es pas d’accord ? » Son sourire s’estompe bien vite face à ce que Robin lui dit. Il y a un malentendu, ici, qu’il ne pensait pas avoir à dissiper. Oui, Rafael O’Riordan est une sacrée bourrique, oui il est particulièrement amer quant au monde sorcier, qu’il a décidé de ne plus fréquenter, mais il a de bonnes raisons pour l’être. Raisons que Robin ne connait manifestement pas. Avec douceur, il la corrige gentiment : « Je ne suis pas sûr que ce soit lui qui ait décidé, ni que soit le bon mot, dans ce cas précis. » Callahan espère que la blonde sera assez fine pour comprendre, entre ça et le reste de ses explications sur la dureté du monde sorcier.

Elle parait en avoir conscience, oui, mais ne pas connaitre tous les détails. Surtout, elle fait de la peine à Finn, parce qu’il voit bien qu’elle tenait sincèrement à son entreprise et que dans la question qu’elle lui lance, il y a la même inquiétude que la sienne dès qu’il s’agit de Eve. C’est ce qui achève de le convaincre de la sincérité de la juriste et le pousse à déclarer fermement : « Non. Je pense qu’il t’aime peu importe ce que tu es. Tu n’as pas vu l’état dans lequel votre rupture l’a mis. Il était vraiment très malheureux, avant de te revoir avant de partir à Los Angeles. » Lui si et ils ont intérêt à se réconcilier parce qu’il refuse de devoir gérer de nouveau le Rafa exécrable auquel il a eu droit avant sa cuite au Red Lion. « Tu as bien plutôt réussi, si tu veux mon avis. Ce qui l’a blessé, justement, c’est qu’il a cru que tu étais différente – et qu’il le pense encore d’ailleurs – puis qu’il a eu l’impression de s’être trompé. Que tu avais eu honte de lui et d’avoir une relation avec un né-moldu. Du peu qu’il m’a raconté, en tout cas, c’est ça. De ce que tu me dis là, je ne crois pas que ce que tu aies voulu faire. Maintenant qu’il t’a revue, je crois que lui aussi. Vous pourrez peut être en discuter quand vous verrez. » Suggère-t-il gentiment, sans pouvoir résister à l’appel de la curiosité, cependant. « J’ai l’impression qu’il y a eu un malentendu parce que tu as juste parlé de lui comme d’un camarade à une ou deux reprises, mais je peux me tromper… » Il hausse les épaules, sans juger. Peut-être y a-t-il eu comme il le dit, un malentendu qui aurait réveillé les peurs de Rafa. Finn se hasarde donc à lancer :  « Tu veux essayer de m’expliquer ? » Ça vaut le coup d’entendre la version de Robin, de son point de vue. S'il ne sait pas que les tourtereaux ont commencé à se présenter des excuses, il n'ignore pas tout à fait qu'elle s'en expliquée dans sa lettre, celle que Rafa n'est pas censé avoir lu. Mais qu'importe : il veut voir ce qu'elle en dira à un étranger.

Cela le mène à la lettre, à la lire, et surtout à demander une réponse…qui n’est pas celle qu’il attendait du tout. « Oh... » Callahan reste un instant immobile devant les explications de Robin, comme figé, à se décomposer, un peu paniqué. Comment réagir à cela ? S’il fait pleurer la petite, il faillit sans doute à sa mission et ça c’est moche, parce que ça veut dire qu’il est un mauvais ami. Elle lui fait de la peine, mais comment la consoler ? Il ne peut pas lui faire un câlin, ils se connaissent à peine, et même lui prendre la main, ça lui semble presque indécent, déloyal envers Rafa. C’est de lui que tu aurais besoin, hein, petite, je vois bien. Essayant d’être pragmatique, il se dit qu’il faut se concentrer sur les informations principales. Elle veut voir Rafa, c’est une bonne nouvelle, mais elle est coincée avec Hawthorn Avery, ce qui est une bonne et mauvaise nouvelle à la fois. Mauvaise parce qu’elle est sans doute en danger aussi, ce dont elle n’a manifestement aucune idée, paraissant totalement aveugle à l’endroit de ce dernier ; bonne parce qu’elle ne l’aime pas et qu’elle n’est pas comme lui. « Bon, d’accord. Tu sais quoi ? On va commencer par reprendre à boire et toi tu vas prendre un chocolat chaud. On se sent toujours moins mal après un chocolat chaud. Avec des marshmallows. Eddy, c’est possible d’avoir ça ? » Le serveur hoche la tête depuis le bar et commence à s’activer, alors que Finn reporte son attention sur Robin et reprend avec le plus grand sérieux alors qu’il lui offre gentiment un mouchoir : « Écoute. Je n’ai peut être pas de solution miracle, mais voilà ce que je peux te dire. S’il y a bien quelque chose dont je suis sûr, c’est que Rafa ne te détestera jamais. » Il ne voit même pas dans quel monde c’est possible. « Pour ce Thorn, je ne le connais pas mais…il me semble que si tu le considère comme un ami, il faut lui dire la vérité aussi. S’il t’aime, même s’il est déçu, il devrait comprendre et vouloir que tu sois heureuse. » Qu’il est difficile de paraitre objectif et neutre alors que la seule envie qu’il a est de lancer un péremptoire « c’est un connard, plaque-le ». Mais Callahan se dit qu’il ne gagnera rien à braquer Robin sans réelles preuves, encore que l’agression de Rafa suffirait peut-être. Alors il préfère, une fois chocolats et marshmallows arrivés, reprendre sur un aspect où il peut au moins être honnête, lançant avec sollicitude : « Moi ce que je vois, c’est qu’à force de ne pas vouloir blesser les autres, c’est toi qui es malheureuse. Je ne le dis pas seulement par rapport à Rafa, mais il me semble que tu as le droit aussi de penser à toi et ne pas rester dans une situation intenable si ça te fait du mal comme ça. » Ce ne sera qu’un mauvais moment à passer, ce qu’il essaie de lui faire comprendre, mais c’est sans concession. Peut-être parce qu’il l’a compris à la dure, Finn c’est que c’est vrai : on ne peut pas passer sa vie à se mentir à soi même juste parce que c’est plus confortable. A un moment donné, il faut se confronter à la réalité.

Gentiment, il tend la main pour tapoter la sienne, la laissant dévorer sa collation, avant de reprendre avec un sourire, ne voulant pas non paraitre trop donneur de leçons : « Ça va mieux ? Tu vois, je te l’avais dit, le chocolat, y a que ça de vrai. Alors ! Est-ce que j’écris une réponse ? Oui, je suppose ? Je lui donnerai au téléphone – ça sert pour se parler à distance, un peu comme vos hiboux mais à haute voix. Même s’ils reviennent demain, ça lui fera plaisir de l’avoir en avance. »


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Message#Sujet: Re: Hermes and his friends + Robin    Hermes and his friends + Robin  Icon_minitimeJeu 28 Juil - 22:48

❝ Finn & Robin❞Hermes and his friendsDe façon peu étonnante, l’heure que Robin passe aux côtés de Finn à papoter est une des plus agréables qu’elle a passé ce mois-ci. Quel soulagement de pouvoir parler à quelqu’un qui connaît l’ensemble de la situation - ou presque - et qui n’est pas là pour la juger. L’homme se montre ouvert, amical, compréhensif. Rapidement, elle est à l’aise et la discussion roule entre eux comme s’ils étaient de vieux amis.

Trop naïve ou trop innocente, la jeune femme ne s’imagine pas que Finn puisse être autre chose que ce qu’il prétent être. Ses doutes sur sa carrière ? Elle décide de les mettre de côté. Après tout, l'histoire est convaincante et elle n’a aucune raison valable de la remettre en question. En réalité, Finn ne lui a pas vraiment menti. Il a simplement omis une partie de l’histoire. Un peu comme elle omet une partie de la sienne.

Et puis, quel plaisir de pouvoir parler de Rafael. En particulier à quelqu’un qui le connaît si bien. Robin peut abandonner sa retenue, poser des questions et simplement écouter Finn parler. Comme elle, il est bavard et n’est pas avare en détail. Sans la moindre gêne, elle s’abreuve de tout ce qu’il veut bien lui dire. Après tout, elle est transparente vis à vis de ses sentiments. La dissimulation ? Très peu pour elle. Ses doutes furent une torture au cours de ces dernières semaines et elle ne demanderait pas mieux que de se débarasser de la culpabilité qui la tenaille en admettant simplement qu’elle aime toujours Rafa.

Dans le fond, elle veut tout savoir. Naturellement curieuse, la tendance est accentuée quand il s’agit de l’objet aimé en particulier quand celui-ci est plutôt du genre taiseux. Elle insisterait donc volontiers sur le sujet de l’appartement si ça ne la gênait pas tant. Il y a des choses qu’on ne partage pas avec les étrangers et ce peu importe à quel point ils sont sympathiques. Elle embraye donc sur autre chose, un sujet moins polémique. Pour elle en tout cas.

- Oh c’est certainement la crainte de perdre leur privilège. Je crois que c’est très humain. Dans chaque groupe, on trouve un sous-groupe dominant pour une raison Y ou X et ils cherchent à maintenir leur domination aussi longtemps que possible. Tous les prétextes sont bons. C’est un peu comme un chef d’entreprise qui ferait tout pour ne pas redevenir employé finalement. C’est simplement que la raison pour laquelle ils justifient leur domination est nauséabonde. Enfin, il faut nuancer mon propos. Ils sont loin d’être tous comme ça. On parle finalement d’une minorité. Elle est simplement très bruyante.

Le plus étonnant finalement, c’est qu’il n’y a pas que les sang pur pour souscrire à leur théorie. Robin ne saurait pas dire depuis combien de temps l’idée que leur sang est plus pur que les autres est en vogue, mais une chose est sûre, il y a des sang-mêlés et des né-moldus convaincus qu’ils ont raison et prêt à défendre leur suprématie avec eux. Finn n’a pas tort, on les retrouve souvent à Serpentard, mais pas que.

- Disons que c’est vers eux que les regards se tournent en premier. C’est certain qu’une bonne partie des Serpentard ne sont pas extrêmement sympathiques, ni ouverts d’esprit mais il ne faut pas croire que c’est un cas isolé, Grindelwald avait des partisans dans toutes les maisons. Même la nôtre ! Devant l’air un peu perplexe de Finn, elle explique : C’est un mage noir qui venait des pays de l’Est. Il était à Durmstrang, une autre école de magie, mais ses idées avaient des partisans ici aussi. Il estimait qu’on devait supprimer le Code International du Secret Magique et prendre le pouvoir sur le monde moldu.

Elle hausse les épaules avec fatalisme. Les choses se sont mal finies pour Grindelwald et elle n’en éprouve aucune tristesse. En bonne juriste, elle estime que le code est là pour une bonne raison. Certes, le monde moldu est riche et les deux mondes auraient probablement beaucoup à s’apporter, mais pas en l’état. Le code protège les deux parties et pour le moment, c’est pour un mieux.

La suite de la discussion s’oriente de nouveau vers Rafa et Robin se garde bien d’expliquer ce qui pour elle fait le charme du jeune homme. Elle n’est pas timide, mais il y a des choses qu’elle préfère garder pour elle. Ça en fait partie. En réalité, c’est une discussion qu’elle préférait avoir avec lui plutôt qu'avec son meilleur ami, tout sympathique qu’il soit. Par contre, elle n’a pas de mal à partager ses doutes. Ceux qui la taraudent depuis que Rafa a claqué la porte du petit salon du Chaudron Baveur et n’a plus donné de nouvelles. En temps normal, l’attitude de son ancien camarade lui aurait donné assez d’espoirs pour qu’elle efface ses doutes, mais c’est de O’Riordan qu’on parle et rien n’est vraiment sûr.

- Tu penses vraiment qu’il m’aime ?, demande-t-elle avec un soupçon d’espoir dans la voix. Je veux dire, c’est Rafa, il ne l’a jamais dit. On a juste passé du temps ensemble. Moi … elle hausse les épaules et avec un petit rire continue : Moi c’est évident, je suis un livre ouvert. Je n’ai jamais su faire semblant.

A la mention de leur rupture, elle coupe presque la parole à Finn tant elle refuse de laisser le malentendu persister.

- Je n’ai jamais pensé ça une seule seconde. Je lui ai écrit d’ailleurs, mais il n’a jamais reçu ma lettre apparemment. On a croisé mon père dans la rue et honnêtement j’ai paniqué. Je ne sais pas comment ça se passe chez les moldus, mais disons qu’il a des plans pour mon mariage comme il en a eu pour mon frère et ma sœur. Du coup, je ne me voyais pas lui présenter Rafa comme mon petit ami potentiel alors qu’on en avait jamais parlé entre nous et que ça ne faisait que quelques semaines. Mais ça n’a rien avoir avec son statut de sang, répète-t-elle avec force. Il serait moldu, cracmol, d’ascendance géant, vampire ou même loup-garou que ça serait pareil pour moi ! Elle se calme un peu et tente de se souvenir : On a croisé Hawthorn une fois aussi. Je l’ai probablement présenté comme un ami, mais Hawthorn a très bien compris ce que je voulais dire par là. C’était juste une façon de dire les choses.

La lecture de la lettre arrive et provoque chez elle plus de plaisir qu’elle ne pouvait l’imaginer, mais plus de peine aussi. Sans pouvoir s’en empêcher, elle fond en larmes, incapable de retenir le poids de la culpabilité qu’elle ressent. Un certain désespoir aussi. La peur qu’il prenne mal ce qu’elle a à lui dire et claque la porte encore une fois. Robin est une femme de certitude et le fait de ne pas savoir si Rafa va rester ou partir la paralyse. Si Finn est désemparé par sa réaction, elle ne le voit pas. Elle se saisit simplement du mouchoir qu’il lui tend et tente d’essuyer ses larmes sans se soucier de savoir si elle se donne en public ou non. Gourmande, l’annonce du chocolat et des marshmallow lui tire un faible sourire.

Mais s’il décidait de partir encore une fois ? De fuir sans prendre la peine de dialoguer parce qu’il trouve ça finalement trop compliqué ? Je ne suis pas aveugle, je lui trouve toutes les qualités du monde, mais même moi je sais qu’il a quelques défauts et quand il a décidé de faire sa tête de mule et de ne pas revenir sur ce qu’il pense être juste … Elle soupire et reste silencieuse un instant avant de continuer : Et Je sais, je sais, je dois avoir une discussion avec Hawthorn. J’en ai parlé avec un ami qui le connaît bien, il était d’accord avec moi. C’est juste difficile. Je ne suis pas vraiment douée pour le conflit et soyons honnête, c’est une discussion qui risque de mal se finir.

Oh évidemment, elle se doute bien que Thorn va mal prendre ce qu’elle a à dire. L’idée de le blesser lui est insupportable, mais elle ne peut plus rester dans cette relation qui ne lui convient pas et l’étouffe. Elle ne se doute juste pas à quel point il va mal le prendre. Néanmoins, elle a encore un peu de temps avant de s’inquiéter de ça et l’idée de la lettre lui remonte le moral. Elle ne réfléchit qu’un instant avant de dicter le message à Finn qui semble prendre sa mission très au sérieux. Elle hésite un peu sur la fin et demande presque timidement :

- Tu penses que je pourrais écrire la fin ? Je n’ai jamais essayé avec ces choses là. Comment est-ce que vous appelez ça ? Curieuse, elle touche le papier, si différent de leur parchemin. Oh c’est bizarre rit-elle. Mon écriture est horrible avec ça, s'amuse-t-elle. C’est de l’encre quand même alors ? Ça a l'air ingénieux plutôt que de se balader avec une plume et un encrier. Enfin, ce n’est pas si contraignant, on a un tas de plume qui se recharge d’elle-même.

Elle bavarde tranquillement le temps d’écrire la fin de sa lettre. Elle hésite sur la manière dont elle peut la terminer, mais finalement se décide pour quelque chose d’assez sage, mais tout de même révélateur. Elle plie le papier et le rend à Finn.

- Voilà, c’est terminé. Ils reviennent demain alors. Tu crois que … Enfin non rien.

Même s’ils se voient un peu plus tard dans la semaine, elle n’aimerait rien tant qu’il réponde à son message, mais pour dire quoi de plus ? Non, ils doivent discuter de vive voix et il faudra bien qu’elle fasse taire son impatience pour une fois.

- Quand tu dis “ils”, tu veux parler de la rousse qui était avec lui aussi ? Elle rougit et tente de demander l’air de rien : C’est elle ton amie alors ?

Oui, elle crève de jalousie. Et alors ?



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Message#Sujet: Re: Hermes and his friends + Robin    Hermes and his friends + Robin  Icon_minitimeLun 1 Aoû - 1:10



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« Charmant, à tous les points de vue. » Callahan ne peut retenir une grimace en réponse à l’exposé de Robin, reliant les informations à son frère, à son père, à tous les Callahan en général, et ça le tue. Est-ce qu’ils ont toujours été comme ça, songe-t-il, les yeux dans le vague, observant distraitement son bandage à la main, celle où il s’est pris la portière la fois où les russes les ont enlevés, décidément, il joue de malchance, bien serré et propre, même s’il faudra le refaire bientôt, ou est-ce que c’est véritablement son statut de cracmol qui les a changé ? Non, Rory était forcément un sale con à la base, on ne devient pas comme ça du jour au lendemain, il faut avoir un état d’esprit particulier, et c’est pareil pour son père, même si c’était sans doute moins affirmé chez Eamon au départ. Comprenant qu’il n’aura aucune réponse, Finn revient à Robin : « Je suppose que c’est le propre de l’homme en général. Je connais deux ou trois dirigeants moldus qui nous ont offerts des guerres atroces, ces derniers temps, avec qui ces sorciers là s’entendraient bien… » Difficile de ne pas faire le rapprochement : un connard comme Rory se serait parfaitement bien entendu avec les franquistes et le Grindelwald dont lui parle Robin aurait sans doute été ravi de rencontrer Hitler et d’échanger leurs meilleurs tuyaux pour éliminer les gens dans une entreprise de mort à l’échelle industrielle, songe l’acteur avec amertume. C’est ce sentiment qui a longtemps régi son monde et son rapport aux sorciers, comme d’ailleurs celui de Rafa : il a bien fallu Eve, et dans le cas de son second, la jeune fille blonde qui s’inquiète de savoir si O’Riordan l’aime, pour les faire changer d’avis.

Est-ce que Rafa l’aime, d’ailleurs ? Callahan n’a aucune hésitation avant d’affirmer de nouveau, sans laisser planer trop longtemps le doute : « Oh non, je ne penses pas. J’en suis sûr. » Le commentaire est amusé, mais pas moqueur. L’acteur ne sait que trop bien ce que c’est d’angoisser parce qu’on ne sait pas trop si on est aimé ou non : il soupçonne en fait Rafa d’être assez proche de Eve sur ce plan là. Les mêmes difficultés à comprendre ce qui est évident pour tout le monde – il ne les blâmerait pas, lui aussi a été novice en la matière – la même difficulté à exprimer ce qu’ils ressentent, la même tendance à croire que c’est évident et qu’il n’y a pas besoin de le dire, la même inquiétude, dissimulée derrière de la provocation – « ce n’est pas nécessaire ; je sais que tu m’aimes » - alors qu'ils doutent qu'on les aime, eux aussi - Eve ne l'a-t-elle pas longtemps vu comme un tombeur la considérant comme une fille de plus ? - et qu'ils ne savent pas décider s'ils aiment ou non les marques d'affection qu'on leur témoigne, feulant en conséquence avant de ronronner. C’est ce qui le pousse à commenter d’un ton rassurant : « C’est juste compliqué pour lui de le montrer, si tu veux. Il faut l’apprivoiser. Il apprendra... » Si lui l’a compris et a appris la patience, il gage que Robin le pourra aussi. Le terreau est meilleur : elle a l’air tout de même bien moins impulsive et beaucoup plus patiente que lui, l’irlandais ne peut pas le nier.

En revanche, ils partagent effectivement un gout indéniable pour les cancans et le bavardage et c’est au tour de Callahan de poser des questions. Il faut dire que Rafa ne lui a que peu expliqué leur rupture : au moins, il a confirmation qu’il y a bien eu malentendu, et le voilà même à sourire devant la véhémence de Robin, levant les mains en signe d’apaisement : « Je sais, je sais, du calme, je ne t’accuse de rien, promis. » Mais c’est bien, au final. Ça lui confirme ce qu’il pensait. A présent, Finn est convaincu que Robin est sincère. « Je préférerais qu’il ne soit pas un loup-garou, tout de même, ça ne m’a pas l’air très contrôlable, comme bête. Par contre, chat sauvage, c’est bien possible… » Ajoute-t-il avec un clin d’œil. L’image, qui s’applique aussi pour Eve, colle bien à Rafa : lui aussi a du l’apprivoiser, d’ailleurs. Mais évidemment, c’est plus compliqué en amour qu’en amitié et dans le business, alors Finn continue avec compassion et sollicitude : « Je comprends le qui pro quo. Je pense qu’il a eu peur que tu ne l’aimes pas, ou plus. Alors, plutôt que de se rendre malheureux, il a fui. C’est une réaction un peu épidermique, mais c’est difficile de perdre ses vieux réflexes quand on a subi ce qu’il a subi. Comme je le disais…laisse lui du temps et parlez-vous, et puis ça ira. »

Ce qu’ils vont bientôt avoir l’occasion de faire puisqu’il y a cette lettre et cette rencontre de prévue. Alors forcément, selon Callahan, c’est plutôt une bonne nouvelle et il ne s’attend pas à ce que Robin fonde en larmes. Heureusement, le chocolat est un bon réflexe et bientôt, elle est capable de parler de nouveau et de lui expliquer ses craintes. « Oh non, ça, ça m’étonnerait. Il était vraiment très malheureux sans toi et je crois qu’il a compris. Et qu’il donnerait tout plutôt que ça recommence. » Pour Rafa, il est sûr de ce qu’il raconte. Pour Avery, Finn a bien plus de doute, mais il ne sait pas bien comment les formuler, parce que la juriste n’a l’air d’avoir aucune idée de qui est réellement ce type.  « D’accord. Ça va aller ? Je sais que c’est un mauvais moment à passer. Je me doute que ça doit être difficile de se disputer avec un ami, surtout pour ça… Mais je pense que ça ira vraiment mieux une fois fait. Et puis ce n’est peut être pas bon non plus pour lui de vivre dans une illusion… » La tentation d’en apprendre plus est grande, ou au moins d’essayer de l’avertir, parce que lui sait ce qu’il en est et qu’il s’en est pris à Rafa et qu’il pourrait s’en prendre à elle. Il ne pourrait pas non plus se regarder dans une glace s’il n’avait pas vérifié, au moins pour son second, mais aussi par compassion réelle, qu’elle ne ment pas comme ces femmes battues qui nient le problème sous le coup de la terreur : « Ce n’est que ça, n’est-ce pas ? Ce n’est pas qu’il te ferait peur ou quoi que ce soit de ce genre ? » Le ton est doux. « Désolé, je ne veux pas être indiscret plus que je ne le suis déjà par la force des choses, et peut-être que je m’imagine des choses. C’est juste par précaution, ne m’en veux pas. J’ai croisé deux ou trois femmes qui n’avaient pas eu de chance, dans ma vie, alors… » Sa mère, pour commencer, et puis Eve.

Mais ça a l’air d’être juste une rupture à venir, toute cette histoire, du moins le mafieux espère que ça le restera, alors bien vite, Robin dicte une réponse, qu’il écrit avec le sourire – « ah, merci, tu as vu comme il se permet de ces sarcasmes ? Enfin quelqu’un qui me reconnait à ma juste valeur… » - avant de lui tendre stylo et papier avec le sourire : « Si tu veux, bien sûr, c’est ta lettre. » Se souvenant qu’il ne doit pas abuser de la cigarette – Matthews et Miss Sa-Ri vont l’engueuler de concert à cause de sa blessure – Callahan finit sa bière, assortissant d’explication la fin de la rédaction : « Un stylo-bille. L’encre est dans le tube. Et ne t’inquiète pas, c’est très lisible. »

Rangeant le message dans son portefeuille, il jette ensuite un coup d’œil intrigué, mais encourageant, à la jeune femme, sans bien comprendre où elle veut en venir. Finalement, c’est un autre détail qui retient l’attention de Robin, ce qui lui fait froncer un instant les sourcils, perplexe : « La rou…oh, oui, c’est elle. Elle s’appelle Eve. C’est vrai qu’elle m’a dit qu’elle t’avait croisé, maintenant que j’y pense. » Jalouse, la petite Robin ? A n’en pas douter, s’il fallait une preuve de plus qu’elle est amoureuse à en crever, et le mafieux se retient donc d'ajouter "elle est merveilleuse, non ?". Finnegan ne lui jetterait pas la pierre : il est exactement pareil. Il a donc le bon gout de ne pas relever et plaisante simplement : « Il ne faut pas t’inquiéter. Il parait que c’est moi, son genre. » Bon, ladite Eve le tuerait si elle l’entendait – il la voit déjà, rouge de honte, à le fusiller du regard, ce qu’il trouverait adorable, et il se mettrait à rire, très content de ses provocations – mais c’est pour la bonne cause. « Ils règlent juste une affaire de famille pour moi, rien de méchant. Ça n’enthousiasmait pas beaucoup Eve d’y aller, d’ailleurs, elle n’aime pas beaucoup les États-Unis et je crois qu'elle aurait préféré rester avec moi...» Ne serait-ce que pour s'assurer qu'il ne trouve pas une nouvelle Ava Gardner, et parce qu'il lui manque, aussi, il le sait, même si elle ne sait pas bien le dire. « Et pour ce qui est de Rafa, je le connais. Il ne nous ferait jamais ça. » Juste histoire de dire qu'ils ne vont pas faire la bringue à LA et les y tromper. Finn est bien plus serein que Robin là dessus : mais c'est qu'il a une confiance aveugle en Eve et qu'il connait Rafa depuis longtemps. Il connait sa loyauté - Poufsouffle, toujours - et puis honnêtement, il faut bien être aveugle pour s'imaginer qu'il pourrait voir quelqu'un d'autre que Robin - surtout une rousse au sale caractère de leur connaissance qu'il considère, à ce qu'il semble à Finn, comme un genre de soeur. Callahan conclut par un clin d’œil : « Finalement on est pareil. J’ai hâte qu’elle rentre aussi...»

Ils restent encore un moment à bavarder, lui heureux d’en apprendre plus sur le monde sorcier, pour une fois, elle manifestement contente de pouvoir l’interroger sur Rafa, questions auxquelles l’acteur répond volontiers tant elles semblent inoffensives et sincères, avant qu’il ne soit l’heure de se quitter. « C’est bon, tu as fini ? Allez viens, je vais te raccompagner au Chaudron Baveur. » Ils ne sont pas très loin, mais il ne sait pas trop si la jeune femme ne se perdrait pas, seule, alors il préfère être prévenant. Arrivés devant la devanture du pub, c’est presque à regret que Callahan lance : « Bon, eh bien c’était un plaisir de te rencontrer, Robin. Ce sera transmis sans faute. » Il lui tend la main pour la serrer avec un sourire : « Je te dis à bientôt. A mon avis, on se reverra. » Il a assez peu de doutes là-dessus, connaissant Rafa, maintenant. Et tant mieux. Il lui semble qu’il pourrait être ami, étrangement, avec cette jeune fille qui est encore presque une enfant, si sorcière et si bavarde.
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