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 Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki]

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Melody Farnsworth
Melody Farnsworth
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Message#Sujet: Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki]   Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki] Icon_minitimeJeu 17 Nov - 16:35

    Melody lança un coup d’œil à son miroir portatif et accueillit son reflet avec une grimace. Ce qu’elle pouvait être laide, là, maintenant, tout de suite! De lourdes cernes, brunes à souhait, qui plus est, diminuait ses yeux de volumes, des yeux rouges et humides, d’où s’écoulaient encore quelques larmes qui glissaient le long de son visage. Un léger filet de morve menaçait même de glisser le long de ses narines jusqu’à ses lèvres. Et ses cheveux, n’en parlons même pas! En bataille, à moitié collés à ses joues. Elle avait l’air incroyablement misérable. Ajoutez à cela le fait qu’elle était actuellement vêtue d’une jupe longue froissée de partout surmontée d‘un pull en laine rose tout sauf assorti, et vous obtiendrez certainement le portrait parfait de la jeune fille la plus laide et la plus négligée qui puisse exister. Et dire que d’ordinaire, Melody prenait tellement soin de son apparence! Elle avait toujours était quelqu’un de coquet, raison pour laquelle elle aimait tant coudre, créer des vêtements et des accessoires, l’importance du physique ne lui avait jamais échappé, et celle des apparences n’avait fait que prendre de l’ampleur depuis sa rupture avec Linus et sa décision de ne plus parler à Lysandre. Elle voulait donner l’impression d’être forte en toutes circonstances, d’assumer merveilleusement bien cette situation et de vivre sereinement la situation. En théorie, c’était bien joli, et en pratique, ça fonctionnait la moitié du temps. Jusqu’ici, Melody avait réussi à toujours faire bonne figure, à ne montrer aucune faille. Sauf une fois, peut-être, en présence de Brittany, mais elle avait rapidement rattrapé son erreur. Mais quand il n’y avait personne autour d’elle, quand elle se retrouvait seule avec elle-même, elle n’arrivait pas à prétendre que tout allait bien, et quand elle n’explosait pas de colère, elle fondait tout simplement en larmes, comme maintenant.

    Sa petite vie insignifiante de collégienne avait été bouleversée sur tellement de points dernièrement que parfois, elle ne pouvait tout simplement pas s’empêcher de craquer. Heureusement, elle savait toujours garder le minimum de self-control nécessaire pour ne pas perdre tous ses moyens en présence d’autrui. Elle détestait tellement être cette petite fille fragile, secouée de sanglots… Elle mourrait d’envie qu’on vienne la consoler, mais cette envie était bien vite remplacée par une autre, plus forte encore, elle voulait sortir dignement de cette situation, montrer qu’elle savait encaisser les coups durs, et que sa vie ne dépendait pas de ces deux crétins à qui elle avait consacré tant de temps dans son existence. C’était bien parce qu’elle était seule qu’elle acceptait de se laisser aller comme elle le faisait, assise au beau milieu de escaliers. Il était tard. Mais comme souvent ces derniers temps, Melody avait décidé d’attendre le plus longtemps possible avant d’aller se coucher, dans l’espoir, comme à chaque fois, que Lysandre dormirait déjà quand elle arriverait dans son dortoir. Elle avait donc passé le temps en cuisines, s’était goinfrée plus que de raison, puis avait décidé que l’heure était désormais adéquate pour retourner jusqu’à la tour des serdaigles. Sauf que, à peine avait-elle commencé à monter les escaliers qu’elle avait soudainement senti ses jambes trembler, et ne s’était plus sentie capable de faire le moindre pas. Elle aurait voulu qu’il soit simple de partager les mêmes lieux de vie que sa sœur et l’ignorer, mais en vérité, c’était tout simplement trop difficile. Elle aurait aimé pouvoir squatter une autre maison,, n’importe laquelle (en fait non, pas serpentard parce que les serpentards sont des idiots, et pas poufsouffle parce que Linus y était, donc Gryffondor), et avoir ce soucis en moins, côtoyer de force tous les jours la cause de tous vos maux n’était sûrement pas le moyen de tourner la page.

    Essuyant son visage d’un revers de manche, elle tenta désespérément de retrouver figure humaine, tout en reniflant bruyamment. La crise de larmes était passé, mais elle ne se sentait toujours pas prête à se lever. À la place, elle choisit donc de rester plantée là et d’attendre, prenant de grandes inspirations pour retrouver un souffle plus régulier que celui qu’elle avait eu auparavant, saccadé par ses sanglots. Elle rejeta la tête en arrière dans un profond soupir. Ce qu’elle aurait donné pour ne plus avoir à subir ça constamment!
    Perdue dans ces pensées peu engageantes, elle n’avait pas entendu les pas qui se rapprochaient d’elle.

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Message#Sujet: Re: Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki]   Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki] Icon_minitimeMar 22 Nov - 19:56

    Yuûki jeta un regard sombre sur le couloir plongé dans l’obscurité. Soupirant, la demoiselle déplaça sa charge sur son bras gauche, libérant ainsi son bras droit. Glissant sa main dans les pans de sa cape de sorcière, la jeune fille en sortit sa baguette, et avec un « lumos » à peine murmuré, éclaira son chemin. Yuûki semblait préoccupée, les lèvres pincées en une moue boudeuse, et ses yeux beaucoup plus sérieux qu’à son habitude. La petite lueur joueuse et joyeuse qui brillait habituellement dans ses prunelles ébène avait disparu. La jeune poufsouffle commença sa traversée du couloir d’un pas vif et déterminé, portant dans ses bras son sac de cours, qui pourtant de contenait pas ce qu’il aurait du contenir. En effet, les livres glissé à l’intérieur, elle les avaient « empruntés » dans la Réserve, juste sous le nez de Montgo’. Maintenant Yuû était devenue la meilleure pour ce qui était d’aller récupérer quelques sombres ouvrages pour les ramener à Miyria, qui au moins appréciait son travail à la juste valeur. Notre japonaise, au tout début, ne faisait cela que pour s’amuser à narguer Montgomery, qui ne l’attrapait jamais, mais maintenant c’était avant tout pour son amie qu’elle récupérait des livres. Elle était heureuse de pouvoir lui venir en aide et de lui faire plaisir. Mais alors, pourquoi Yuû avait l’air si mécontente ?
    Cette journée s’était asser bien déroulée dans son ensemble, et rien n’aurait pu justifier ce comportement d’autant plus étonnant lorsqu’on connaissait l’optimisme sans borne de la japonaise. La demoiselle s’était levée à l’heure habituelle, oubliant momentanément qu’aujourd’hui elle n’avait pas cours puisque c’était un dimanche. Cela l’avait mis légèrement en rogne, mais elle s’était ensuite défoulée sur un groupe de pauvres petits premières années à Serpentard, qui étaient encore trop jeunes pour avoir une répartie aussi cinglante que leurs aînés. Bien sur, juste après, Yuûki s’était sentie honteuse de s’être attaqué à plus jeune et plus faible qu’elle, aussi pour avoir l’impression de réparer sa faute elle s’était défoulée sur des élèves à sa taille, cette fois. La petite bande d’admirateurs d’Arthur Everard d’abord, puis Luna Lovegood, cette très étrange Serdaigle complètement illuminé, qui était l’une des cibles favorites. Après avoir terminé tout cela, la matinée était bien entamée et Yuû était partie faire un tour dans le parc, ou elle était tombée sur Miss Surdakens, son professeur de SACM, qui ne l’avait plus lâchée, lui parlant des autres élevages d’Abraxans présents en Angleterre. S’était ensuite suivi un dialogue animé et très expressif entre le professeur et son élève qui comparaient les différents élevages, Yuûki vantant bien sur celui de sa tante, qui était d’après elle de loin le meilleur. Ainsi, le temps était passé à une vitesse incroyable, et lorsque Yuû avait enfin quitté son professeur, le repas était déjà terminé depuis quelques heures... Aussi la demoiselle, commençait quelque peu à s’énerver, s’en était allé trouvé Ambre, sa grande amie de deux ans son aînée, qui avait enfin accepter de lui dire ou se trouvaient les cuisines (Merlin avait exaucé ses prières !). Et la jeune japonaise avait été se régaler en compagnie des amusants et serviables elfes de Maison.
    Bien entendu, pas un seul instant Yuûki n’avait pensé à s’avancer dans son travail, pour la simple et bonne raison qu’elle était une grande flemmarde, et qu’elle n’avait pas envie d’imiter tous ses camarades de Poufsouffle, beaucoup trop travailleurs. Aussi c’était alors qu’elle se promenait tranquillement dans les couloirs que Yuûki avait reçu une lettre de sa mère, La lettre qui l’avait mise dans l’était dans lequel elle était en ce moment même.

    Yuûki était arrivée dans sa salle commune, et plusieurs élèves la saluèrent sans avoir de réponse en échange. Ils comprirent immédiatement que Yuû n’était pas d’humeur à quoi que ce soit, et qu’il valait mieux la laisser tranquille. La jeune fille monta jusqu’à son dortoir pour y déposer son sac avec les mystérieux livres qu’elle remettrait le lendemain à Miyria. La demoiselle s’assit sur la couverture jaune, lançant un regard agacé à la couleur. Elle adorait le jaune, certes, mais trop de jaune tuait le jaune. De toute manière maintenant, tout de suite, elle ne pourrait pas trouver grand-chose d’agréable tant son humeur était mauvaise. En effet, notre damoiselle avait reçu une lettre lui annonçait quelque chose de oh combien étonnant, mais c’était arrivé tellement brutalement. La mère de Tsuki lui avait annoncé que plusieurs de ses frères et sœurs étaient maintenant en Angleterre, tous près d’elle, y ayant trouvé un travail asser glorieux pour que leur père les laisse partir. Et bien sur, personne n’avait pensé à prévenir Yuûki avant ça, non il fallait qu’elle soit la dernière au courant, comme toujours. La jeune Poufsouffle soupira et se leva de son lit, descendant les marches quatre à quatre. Elle avait envie de marcher, de penser à autre chose. Car bien sur elle était réellement heureuse que des membres de sa famille soient non loin d’ici, mais elle aurait vraiment aimé qu’on la prévienne avant, et pas aussi rapidement. Aussi elle savait bien que c’était idiot mais Yuû était exaspérée de se sentir encore une fois si peu importante que sa famille n’avait même pas pris la peine de la mettre au courant.

    Notre petite demoiselle traversa le hall d’entrée. Il se faisait tard, mais elle n’avait pas envie d’aller se coucher tout de suite, et puis de toute manière elle ne serait pas en paix tant qu’elle n’aurait pas pu s’expliquer avec ses quelques frères et sœurs. Les vacances étaient pour bientôt, et tante Lee allait sans doute les inviter à passer, aussi Yuû aurait tout son temps pour d’émouvantes retrouvailles et autres discussions familiales. Maintenant elle voulait surtout tenter de penser à autre chose, quelque chose qui ne la mettrait pas dans un tel état d’irritation.
    Yuûki s’apprêtait à tourner les talons pour retourner dans son dortoir (il allait bien falloir qu’elle dorme comme même), mais quelque chose la retint. Un bruit, autre que son souffle. Une respiration haletante, comme après avoir pleuré. Intriguée, Yuûki chercha l’endroit d’où venait ce son, et leva les yeux vers les escaliers. Cela venait de là-haut...
    La jeune fille n’hésita pas une seconde avant de se mettre à monter. Si la personne était blessée elle ne pouvait pas rester à rien faire. Et maintenant elle ne pourrait pu être en paix tant qu’elle n’aurait pas vérifié que tout allait pour le mieux. La silhouette de l'individu se profila, et il ne restait que quelques marches de séparation lorsque Yuûki la reconnut difficilement : des vêtements tous froissés, un air de cadavre ambulant. La japonaise n’aurait sûrement eut encore plus de mal à découvrir l’identité de la fille si ses cheveux, qui n’avaient pas l’air de connaître la brosse, n’étaient pas d’un roux flamboyant. Et ce visage, même si ses yeux étaient rouges et bouffis, Yuûki ne pouvait pas se tromper. Melody était non loin d’elle, l’air au bord des larmes, et complètement déprimée. Le cœur de Yuûki se serra en voyant l’état déplorable dans lequel sa précieuse amie était, elle qui était si soignée d’habitude, avait des airs de sorcière. De sorcière malheureuse. Tant de tristesse dans le regard et sur le visage !! La Poufsouffle avait mal pour Melody, même si elle ne savait pas ce qui avait pu la mettre dans un était pareil.


    « Mel... »

    Sans attendre, Yuûki s’approcha de la jeune fille, posant sa main sur son épaule dans un geste qu’elle voulait réconfortant. Yuûki se sentait vraiment mal à l’aise, car elle n’avait pas l’habitude de consoler qui que ce soit, mais elle ne pouvait pas la laisser seule ainsi. Et la demoiselle à la chevelure de feu avait l’air si triste que même si elle l’avait voulu Yuûki n’aurait pu se permettre de la laisser, car si ceux qu’elle fréquentait n’étaient pas heureux, alors elle-même ne pouvait l’être tant cela la touchait au plus profond d’elle-même.
    Tout agacement envers sa famille avait disparut, car Yuûki maintenait toute son attention sur sa camarade. D’un geste doux, elle essuya les traces de larmes encore présentes sur les joues de Melody, voulant ainsi l’apaiser et lui faire comprendre qu’elle était là pour elle.


    « Melody, qu’est-ce qui t’es arrivé... C’est quelque chose de grave, n’est-ce pas. (C’était une affirmation et non une question, car Yuû savait à quel point il était difficile de faire disparaître la constante bonne humeur de la Serdaigle) Tu sais que tu peux tout me dire, explique moi ce qui ne va pas. »

    La jeune Poufsouffle fixait son amie avec inquiétude. Tout c’était passé très rapidement, mais elle n’avait pas hésité une seule seconde avant de venir la consoler, l’aider, lui proposer son aide. C’était dans la nature de Yuûki, qui n’arrivait pas à supporter les malheurs d’autrui, quels qu’ils soient.


Dernière édition par Yuûki R. Kiyomizu le Lun 19 Déc - 9:46, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki]   Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki] Icon_minitimeVen 25 Nov - 22:25

    Une voix. Une voix familière… Melody ne s’était pas attendue à se retrouver en compagnie de qui que ce soit ce soir là, pas si tard, ni là où elle se trouvait. Elle s’était encore moins attendue à ce que cette potentielle rencontre soit amicale. Elle s’était plutôt préparée à ce que, si quelqu’un venait la déranger, il s’agisse d‘une personne hostile, Beresford, par exemple, qui l’avait dans le collimateur, ou bien un préfet, qui ne serait pas plus sympathique avec elle non plus. Mais non, il s’agissait d’une voix qu’elle connaissait, et qu’elle reconnut immédiatement. Une voix douce, sympathique. Melody ne bougea pas de sa place, se doutant que de toute manière, Yuûki irait s’asseoir près d’elle, elle voulait profiter du millième de secondes avant que cela n’arrive pour refouler ce qui lui restait de larmes. Melody n’avait aucune envie que la poufsouffle la voit comme ça, ni elle ni personne d’autre, d’ailleurs. Elle se sentait si ridicule, si misérable. Elle avait tellement envie d’être plus forte, de ne pas avoir ces instants de faiblesse, de ne pas être à ce point touchée par ce qui lui arrivait… mais malgré toute la force de caractère dont elle était capable, il ne lui était pas possible d’éviter ce genre de débordements. Elle ne voulait pas qu’ils soient public, mais à choisir, elle préférait que ce soit Yuûki qui soit témoin de ce spectacle déplorable plutôt que beaucoup d’autres, Yuûki était une amie précieuse, aux yeux de Melody, elle avait toujours su se montrer là pour elle, attentive et attentionnée. Et même si sa fierté voulait qu’elle n’apprécie pas que qui que ce soit voit ses larmes, avoir une présence réconfortante à ses côtés, sentir cette main sur son épaule, cette main séchant ses larmes, lui faisait immensément de bien. Parfois lorsque notre fardeau est trop lourd, accepter que quelqu’un nous aide à le porter n’est pas une mauvaise chose. Les yeux encore vitreux de Melody se posèrent sur la poufsouffle, et elle parvint, bien que difficilement, à esquisser un léger sourire. Elle prit une grande inspiration, se laissant le temps d’hésiter. Elle était tentée de dire qu’elle allait bien, et d’orienter la conversation vers quelque chose d’autre, mais elle ne pouvait pas duper Yuûki, et elle avait véritablement besoin de vider son sac.

    « C’est Linus… j’ai… »
    il avait suffi qu’elle prononce son nom pour que les larmes menacent de couler à nouveau, non pas des larmes de tristesse mais des larmes de rage, c’était le seul sentiment qu’il pouvait encore évoquer en elle. Il l’avait trop fait souffrir. Elle avait du mal à garder une respiration régulière, et à chaque mot qu’elle prononçait, elle craignait qu’un sanglot ne s’échappe de ses lèvres. « Il m’a avoué qu’il était amoureux de Lysandre. Et elle...» Elle plaqua ses mains contre son front.  « C’est pas possible d’être aussi conne! » Elle ne pouvait pas s’empêcher de se trouver idiote, d’être en colère contre elle-même, de se haïr, même, pas autant qu’elle ne les haïssait eux (ce n’était pas possible), mais tout de même…

    Elle n’osa pas observer la réaction de son interlocutrice. Elle espérait seulement qu’elle la croirait, qu’elle prendrait son parti contre ces deux crétins qui savaient apitoyer leur monde, avec leurs airs innocents et angéliques, pendant qu’elle-même semblait davantage tenir du petit démon. Elle savait que Yuûki ne portait pas sa sœur dans son cœur. À une époque, ça l’agaçait, aujourd’hui, elle en était contente, elle serait moins tentée de prendre son parti, comme ça. Parce que pour le moment, la dernière chose que Melody avait envie d’entendre était qu’il fallait qu’elle se montre compréhensive à l’égard des deux idiots qui l’avaient trahis. Elle ne tenait pas à faire preuve de la moindre compassion à leur intention. Ils lui avaient fait trop de mal, elle ne pourrait jamais le leur pardonner. Elle avait envie d’entendre qu’elle avait raison de les détester, elle avait envie d’avoir quelqu’un qui lui trouverait de nouvelles insultes à utiliser à leur encontre. Elle avait besoin de quelqu’un qui lui dise qu’elle n’était pas aussi idiote qu’elle pouvait le penser, que tout était de leur faute à eux. Elle avait envie de se sentir pleinement soutenue.

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Message#Sujet: Re: Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki]   Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki] Icon_minitimeLun 19 Déc - 10:27

    Yuûki se sentait mal, mal pour sa camarade qui tremblotait légèrement, luttait pour garder ‎une ‎respiration normale. Oui, elle n’était pas très à l’aise dans cette situation, car consoler les ‎‎autres... Et bien elle n’était pas très douée pour ça, non, elle était plutôt le genre de fille ‎‎hyperactive, qui sautait et courait partout, et était toujours là pour rigoler et s’amuser. Faire ‎‎rire ses amis, c’était son truc. Mais sécher leurs larmes ? Pas vraiment. Non, et puis on ne ‎‎pouvait pas vraiment dire qu’elle était le genre de personne « délicate » qui pesait ses mots et ‎‎savait quoi dire à tout moment. Effectivement, elle était tout sauf délicate, ne mâchant pas ses ‎‎mots, réglant même le compte de ceux qui l’agaçaient grâce à eux. Mais alors, comment faire ‎‎pour redonner le sourire et la joie de vivre à Melody ? Parce qu’il ne devait pas être permis de ‎‎dégager autant de tristesse et de colère, non, jamais. Parce que la vie était courte, et qu’il fallait ‎‎tenter de la vivre au maximum, afin de ne rien regretter plus tard. C’était ce que pensait Yuûki, ‎‎que vivre, vivre à en crever était la meilleure chose à faire. Jusqu’à mourir bien sur. Mais bon, ‎‎elle n’en était pas encore là (n’est-ce pas ?!).‎
    La jeune Poufsouffle se doutait pourtant que dire à Melody qu’elle ne devait pas pleurer ne ‎‎réglerait pas vraiment le problème, au contraire ce serait stupide et mal placé. Non, si elle ‎‎voulait comprendre l’ampleur du problème, et faire quelque chose d’utile, eh bien il fallait que ‎‎Mel’ lui parle, lui raconte ce qu’il s’était passé. Ce qui ne tarda pas à venir, provoquant la ‎‎consternation et la colère de notre japonaise au tempérament de feu (quoique pas autant ‎‎qu’une certaine rousse de sa connaissance).‎

    Linus aurait fait ça ? Avouer à Melody qu’il aimait Lysandre ?! Ouah, ça faisait beaucoup d’un ‎‎coup. Un peu choquée par cette révélation à laquelle elle se serait tout sauf attendu, Yuûki se ‎‎laissa tomber à côté de Melody, observant son visage défait et ses yeux rougis par le trop de ‎‎larmes. La bouche à demi ouverte, tout comme ses yeux, elle devait avoir l’air particulièrement ‎‎stupide, mais il fallait avouer que cela faisait étrange d’apprendre que l’un des couples qu’elle ‎‎trouvait le plus fort et sincère c’était séparé dans de telles conditions. Et puis elle connaissait ‎‎bien Linus, et c’était un garçon d’une rare gentillesse, aussi qu’il ait fait ça à Mel’... Eh ben ‎‎c’était bizarre.‎
    Mais Yuûki ne doutait pas de la parole de Melody. Non, parce qu’il était impossible de simuler ‎‎si bien la tristesse, et que de toute manière cela n’aurait rien rapporté à la Serdaigle de le faire, ‎‎et n’était pas son genre. Donc, c’était l’entière vérité, et cela expliquait l’abattement de la ‎‎pauvre Melody. Yuûki, une fois la chose comprise, ne put s’empêcher d’éprouver de la pitié ‎‎pour son amie. Elle la connaissait depuis pas mal de temps maintenant, et jamais elle ne l’avait ‎‎vu dans un tel état. Non, Mel c’était la fille extravertie, hyperactive, une personne gentille et ‎‎amusant, qui avait toujours le mot pour rire. Et, point qui amusait grandement Yuû’, était ‎‎toujours tirée à quatre épingles, ou du moins portait une attention particulière à son apparence, ‎‎au contraire d’elle. Aussi, la voir dans un tel état, vêtu comme... Euh, pas très bien on va dire, ‎‎et pleurant des larmes de rage, et bien ça changeait.‎


    « Et merde ! » grogna-t-elle d’un air peu aimable. Maintenant, c’était elle qui se ‎mettait en ‎colère, oui elle se sentait de plus en plus énervée envers Linus et Lysandre. En fait, ‎c’était ‎surtout contre Linus qu’était dirigée sa rage, parce que, étonnement, ça ne l’étonnait ‎pas tant ‎que ça que Lysandre soit amoureuse du petit copain –de l’ex petit copain, pardon- de ‎sa soeur ‎jumelle. De toute façon, Yuû et elle ne s’étaient jamais entendu, peut-être parce qu’au ‎fond ‎d’elle, Yuûki l’avait deviné ? Peut-être. Ou peut-être pas. Elle s’en fichait. Ce qui était ‎sur, ‎c’est que de la part de Linus, cela la décevait énormément. Non mais cet idiot n’aurait pas ‎pu ‎éviter de tomber amoureux de Lysandre ! D’accord, on disait que l’amour ne se contrôlait ‎pas ‎‎(personnellement Yuû n’en avait aucune idée elle n’avait jamais été amoureuse, et ‎lorsqu’elle ‎voyait la tête de Mel’, s’en félicitait), mais comme même !! Elle qui prenait son ‎camarade de ‎Poufsouffle comme l’une des rare exception de ce monde parce qu’il était d’un ‎rare gentillesse, ‎et bien elle s’était complètement trompée ! En fait il n’était pas différent de ‎tous ces garçons ‎qui ne pouvaient pas contrôler leurs satanés hormones, et il avait réussit à ‎briser le coeur de ‎Melody. Et merde. Merde, merde, merde !‎

    ‎« Raconte pas de conneries Mel’ ! » s’écria-telle soudainement avec beaucoup ‎de tact... (Quand elle disait qu’elle était ‎pas douée pour consoler les autres !) « Bon ‎sang, tu es tout sauf conne, je pense que les fautifs ‎dans cette histoire ce sont Linus et ta soeur, ‎et personne d’autre ! Tu ne pouvais pas savoir que ‎ça se déroulerait comme ça, et moi non plus ‎d’ailleurs, alors de te rend pas malade pour des idiots ‎pareils !! »‎

    Reprenant son souffle, Yuûki fixa sévèrement son amie, juste avant de se rendre compte ‎qu’elle venait de lui crier dessus alors que son but initial était de la consoler et de lui rendre le ‎sourire, et pas de la rendre encore plus mal !! Mais bon, pour sa défense, elle détestait voir la ‎jeune fille dans cet état, oui cela lui faisait mal au coeur et au fond d’elle elle voulait tout faire ‎pour que tout s’arrange. Pour rattraper sa petite erreur de calcul, la japonaise pris ‎soudainement Melody dans ses bras, prenant un ton bien plus compréhensif.‎

    « Je t'le dit moi, t’es tout sauf idiote. Au contraire, moi je te trouve impressionnante, parce ‎qu’il n’y en a pas beaucoup qui auraient pu cacher aussi longtemps leur peine. Tu vois, si je ne ‎t’avais pas trouvé là, eh bien je n’aurais sûrement jamais su ce qui te faisait mal. Et ça je me le ‎serais pas pardonnée. »‎

    Relâchant un peu la rouquine, Yuû’ lui fit un sourire encourageant.‎

    ‎« Mais bon ce qui est sur, c’est que maintenant je suis là et tu n’as plus besoin de retenir ta ‎peine ou ta rage. Je t’écouterais jusqu’à ce que tu n’ais plus de voix pour crier, ou plus de ‎souffle pour pleurer ! »‎

    Ces mots sortaient du coeur, Yuûki voulait faire comprendre à Melody que si elle voulait, elle pouvait se confier à elle sans craindre un quelconque jugement, sans avoir peur que d'autres l'apprenne. Oui, parce que les secrets étaient sacrés, et quand elle e voulait Yuû' pouvait êre une tombe, une vraie!!
    Continuant à lui sourire légèrement afin de lui faire comprendre qu'elle était de son côté, Yuû ne pouvait s'empêcher d'avoir un air grave. Oui, cete histoire n'était pas à prendre à la légère, au contraire! Elle ne jouerait pas avec les sentiments de Melody. Non, elle voulait simplement que cette dernière aille mieux, et que ses larmes soient remplacées par l'un de ces merveilleux sourires.
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Message#Sujet: Re: Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki]   Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki] Icon_minitimeMar 20 Déc - 23:21

    Melody en avait bien conscience, c’était une chance que ce soit Yuûki qui soit tombée sur elle plutôt que n’importe qui d’autre. Sa camarade pensait peut-être n’avoir aucun talent quand il s’agissait de consoler les gens, mais c’était complètement faux. La poufsouffle trouva immédiatement les mots qu’il lui fallait pour se sentir bien. Elle avait besoin d’être bousculée, d’entendre quelqu’un râler à sa place, et par-dessus tout, d’entendre quelqu’un lui dire qu’elle avait raison. Car oui, ce qui fit le plus de bien à la serdaigle, au fond, ce fut d’entendre Yuûki traiter Linus et Lysandre d’idiots, l’entendre dire que c’étaient eux les fautifs, et certainement pas elle. Elle avait vraiment besoin de soutien, de sentir qu’elle était bel et bien la victime, dans cette situation qu’elle avait à subir. Par moments, elle en avait douté tant sa sœur et son ancien petit ami, avec leurs gueules d’anges, parvenaient toujours très facilement à avoir le beau rôle. Elle apprécia également les plusieurs compliments que son amie lui fit, flatter un peu son égo, ça ne faisait vraiment pas de mal quand on se sentait au fond du gouffre. Elle se sentait déjà un peu mieux, et ses sanglots diminuaient, preuve que Yuûki, qu’elle s’en rende compte ou non, avait un donc pour trouver les mots qu’il fallait.

    Elle essuya ses larmes d’un revers de manche, prenant une longue inspiration afin de dissiper définitivement ses sanglots. Elle parvint même, en se tournant vers Yuûki, à lui adresser un sourire sincère. Finalement, elle se disait qu’elle avait peut-être bien fait de s’être laissée allée à ce moment de faiblesse, sans lequel elle n’aurait jamais pu entendre ces mots qui lui avaient fait tant de bien, qui étaient parvenu à la consoler mieux qu’une gigantesque boîte de fondants du chaudron.


    « J’ai gâché tellement de temps avec eux, tu sais. J’avais fait d’eux le centre du monde. De mon monde. Je ne faisais jamais rien sans avoir une pensée pour eux. J’aurais vraiment tout donné pour ces deux crétins. Ça me tue d’avoir perdu autant de temps avec des personnes qui ne le méritaient pas. Et ce qui me tue encore plus, c’est que pendant tout ce temps, ils n’ont pas arrêté de me mentir. Ils n’ont pas arrêté de se foutre de moi. » Elle marqua une pause, le temps de reprendre sa respiration. Yuûki lui avait dit qu’elle pouvait dire tout ce qu’elle avait sur le cœur, sans retenue, alors elle le faisait. « Et ce connard de Linus… Tu sais, je pense qu’il est sorti avec moi juste parce que je ressemblais à Lysandre, mais que j’étais plus accessible. Il a totalement profité de moi. Tu aurais dû l’entendre, quand j’ai rompu avec lui. : « Je t’aime mais c’est vrai que j’ai aussi des sentiments pour Lysandre. » Mais t’y crois, à ça? Mais bien sûr Linus, ai des sentiments pour la terre entière, c’est pas grave! C’était tellement malsain, tout ça, j’arrive pas à croire qu’ils aient laissé faire un truc pareil sans réagir. S’ils m’aimaient vraiment, tous les deux, ils n’auraient pas joué avec moi comme ils l’ont fait. »

    Oh que ça faisait du bien de dire enfin tout haut ces nombreuses choses qu’elle avait pensé tout bas et gardé pour elle bien trop longtemps, qu’il était bon d’évacuer ces pensées terriblement négatives. C’était un véritable soulagement. Melody avait l’impression qu’au fur et à mesure qu’elle parlait, son cœur se faisait un peu plus léger. Encore un peu et Yuûki parviendrait à le faire s’envoler.

    « Merci d’être là. » ajouta-t-elle un peu abruptement, avant de la serrer dans ses bras.

    Elle savait que ces derniers mots tombaient un peu comme un cheveux sur la soupe, mais elle voulait faire comprendre à Yuûki à quel point sa présence là, maintenant, lui faisait du bien, à un point qu’elle ne pouvait peut-être même pas imaginer. Elle se sentait déjà mieux, apaisée. Sa respiration avait retrouvé un rythme un peu plus régulier, ses yeux étaient encore humides, mais elle ne pleurait plus. Elle était heureuse d’être comprise, elle qui avait eu, tout ce temps où elle avait dû garder tout cela pour elle, l’impression d’être une grande incomprise.

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Message#Sujet: Re: Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki]   Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki] Icon_minitimeMer 8 Fév - 13:40

    Yuûki observait Melody avec un regard qu’elle espérait le plus neutre possible. Elle ne voulait pas laisser filtrer de compassion, de peur peut-être que la Serdaigle le prenne mal. Elles étaient toutes deux amies depuis plusieurs années maintenant, et Yuûki adorait vraiment Mel’, son caractère extravertie, sa joie de vivre permanente étaient toujours là pour lui rappeler que la vie valait la peine d’être vécue et qu’il fallait en profiter un maximum. Tous les élèves trouvaient que Yuûki était une insatiable optimiste, toujours partante pour de nouvelles expériences, amusantes si possible, et que jamais elle pouvait déprimer ne serais-ce qu’une peu. Pourtant c’était faux. Il lui arrivait souvent de se rappeler sa vie, avant que son père ne l’envoie en Angleterre, lorsqu’elle vivait avec ses nombreux frères et sœurs, aux côtés de sa mère… Ces souvenirs la rendait toujours nostalgique et un peu triste d’avoir été si durement rejetée. Mais heureusement, elle avait connu des personnes extraordinaires qui lui avaient permis de se const
    ruire pierre par pierre sa propre existence, de ne pas se laisser aller et finir aussi mal que certains de ces camarades, comme Manfred (même si on ne pouvait pas dire que celui-là avait fait beaucoup d’efforts pour avancer). Aussi croyait-elle, en partie, comprendre les sentiments de Melody. Celle-ci avait été rejetée par celui qu’elle aimait, trahie par sa propre sœur. Elle devait se sentir bafouée, stupide sans doute de n’avoir rien remarqué. Pour avoir vécu une expérience similaire avec sa famille, Yuûki savait que la pitié ne ferait rien pour arranger les choses. Bien au contraire. Il lui fallait trouver un moyen pour que son amie ne regrette pas les deux idiots qui la faisaient tant souffrir, qu’elle parte de l’avant, comme elle avait elle-même pu le faire avant ça.
    C’était plus facile à dire qu’à faire. Mais Yuûki était confiante en la capacité de Melody de se relever de cette chute, car c’était sans doute l’une des personnes les plus fortes et déterminée qu’elle connaissait. Elle avait des défauts bien sûr, comme tout le monde. Mais la Poufsouffle comptait surtout sur la joie de vivre si rafraîchissante de la rouquine pour que tout s’arrange. Et elle avait bien l’intention de revoir le fameux sourire farceur de Melody, sans quoi rien ne serait plus pareil. C’était déjà bien asser dérangé comme cela. Elle voulait assister au grand retour du sourire made in Mel’.

    Une puissante vague de soulagement vint envahir notre petite japonaise lorsque Melody se retourna vers elle avec ce sourire qui lui avait tant manqué. Tant mieux. Ses paroles ne semblaient pas si inutiles que cela vu la reconnaissance qu’elle distinguait derrière les yeux rougis de la Serdaigle. D’ailleurs, en apercevant son visage bouffis, ses cheveux en bataille et ses yeux qui semblaient avoir doublés de volume, Yuû ne put s’empêcher de penser que les filles avaient vraiment l’air de folles dingues lorsqu’elles pleuraient, contrairement à ce qui se disait dans les quelques livres qu’elle avait lu sur le sujet. Cela avant de se donner une claque mentale : ce n’était ni le lieu ni le moment pour avoir des pensées aussi ridicules. Elle était là pour redonner du courage à Mel’, pas pour lui dire qu’elle ne ressemblait à rien. Et puis ce serait exactement le genre de chose qui gâcherait complètement ce moment « fort en émotions ». Si je puis dire.
    Et puis comme le lui avait conseillé Yuûki, la jeune Serdaigle se mis à parler, les mots sortant de sa bouche tout naturellement, lui confiant ce qui lui pesait sur le cœur depuis si longtemps maintenant. C’était le seul moyen de l’apaiser, de se sentir de nouveau légère et libérée de toutes ces émotions négatives (quoique ce n’était pas comme ça que Mel’ haïrait moins Linus et Lysandre). Ces deux-là… Au travers des paroles de Melody, Yuû sentait la colère qui grondait en elle grandir encore et encore à l’égard de ceux qui avaient osés faire du mal à son amie. Pourtant Linus avait toujours été un garçon qu’elle appréciait. Il semblait gentil, inoffensif, tellement différent des autres garçons de son âge. Il fallait croire qu’elle aussi c’était faite avoir comme une débutante. Bien que pour elle la chute soit bien moins douloureuse que pour Melody. Et c’était ce qui la rendait si colérique, à l’intérieur. Que Linus ne l’aime plus passait. Mais qu’il l’ait choisie par défaut, se soit jouée d’elle… C’était juste inacceptable.
    Yuûki écouta avec intention les paroles de la rouquine, qui au fur et à mesure qu’elle parlait semblait se renforcer dans ses opinions, aller mieux, en quelques sortes. Son expression en tout cas n’avait plus rien de la Melody abattue qui pleurait dans ses bras un instant plus tôt. Elle retrouvait le moral.


    « Merci d’être là. » annonça brusquement Melody au moment où Yuûki croyait qu’elle avait terminé. Ce n’étaient pas des paroles qu’elle s’était attendue à entendre, encore moins le geste de Melody. La jeune Poufsouffle se sentit soudainement beaucoup mieux, à la fois pour son amie mais aussi pour elle. Elle avait enfin réussir à faire quelque chose d’utile, de vraiment important pour quelqu’un de son entourage. Avec Meredith, malheureusement, elle sentait qu’elle n’arrivait pas à percer sa carapace et à gagner son entière confiance. C’était pareil avec Pomona, qui lui cachait des choses. Mais cette étreinte, les paroles de Melody, cela prouvait qu’elle la trouvait digne de confiance. Et rien d’autre n’aurait pu ravir autant Yuûki, la faire tout d’un coup se sentir si légère, si heureuse. Elle était utile.
    Les deux adolescentes restèrent plusieurs minutes dans cette position, Yuûki n’osant pas briser le silence reposant qui s’était installé entre les deux, tentant juste de transmettre toute son affection et sa détermination à Melody par le biais de leur étreinte. Puis, toujours sans rien dire, sans même expliquer quoi que ce soit, Yuûki repoussa légèrement son amie avec douceur ; attrapant dans sa poche une feuille de papier toute simple. Fixant un instant la feuille (qui s’avérait être une feuille de dessein arrachée à son carnet le matin même), la japonaise en approcha ses mains expertes pour former une sphère parfaite de papier.


    « Voici ton monde tel qu'il est aujourd'hui. Dis-toi juste que c’est un recommencement, et que tu n’as qu’à tout reconstruire par toi-même, avec mon aide, et celui de tous ceux qui tiennent à toi. Je sais que ce n’est pas si simple mais, raye Linus et Lysandre de ce monde, et fais-le tourner autour de ceux qui ne te trahiront pas. »

    Yuûki fixait Melody, souriant d’un petit sourire un peu énigmatique. Lui déposant le fameux « monde » dans les mains, elle garda ses doigts entrelacés avec les siens.

    « Ce n’est pas grand-chose, mais je t’assure que ça va fonctionner. Tu n’as qu’à noter des noms sur cette sphère, les noms de ceux pour qui tu veux te battre, pour qui tu veux sourire, à qui tu veux offrir un peu de ton incroyable énergie. Je ferais de même de mon côté, et tu seras la première sur la liste. Comme ça tu pourras toujours être sûre que je serais à tes côtés quoi qu’il advienne. Ma loyauté sera tienne à jamais. Tu n’as pas à craindre que je te trahisse, d’accord ? »

    Yuûki offrit un sourire sincère et joyeux comme elle savait si bien le faire, espérant que ses paroles auraient l’effet escompté, que Melody ne pense plus à tout ce qui n’allait pas, mais au contraire à tout ce qui était beau et vrai dans sa vie. Bon, l’histoire de la boulette de papier censée représenter un monde n’était pas vraiment sa plus belle création, et Yuû n’était pas spécialement fière d’elle pour cette fois, vu que c’était quelque peu… Ridicule. Oui. Mais elle y croyait fort, vraiment, vraiment fort. Alors ça devait fonctionner.

    «Alors maintenant, souris moi un peu et arrête d'avoir cette tête de chien battu!!» s'exclama-t-elle dans un éclat de rire en essayant les dernières traces de larme sur les joues de Melody, afin de détendre un peu l'atmosphère, d'avoir l'air plus légère que ne l'étaient ses propos.


Dernière édition par Yuûki R. Kiyomizu le Lun 19 Mar - 20:00, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki]   Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki] Icon_minitimeSam 11 Fév - 23:51

    Leur étreinte ne dura peut-être pas aussi longtemps que Melody en eut l’impression, mais assez pour se sentir gagnée par un sentiment d’apaisement qu’elle n’aurait jamais pensé pouvoir ressentir quelques instants plus tôt. Dans ses bras, elle se sentait tout simplement bien. De sorte que voir Yuûki se libérer tranquillement de leur étreinte la déçut presque. Presque parce que la jolie japonaise faisait des miracles quand elle décidait d’aider les autres et de les réconforter. Elle tira de sa poche une feuille de papier, qu’elle roula en boule. Melody la regarda faire, les sourcils légèrement froncés, se demandant où la poufsouffle voulait en venir. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour avoir la réponse à sa question. Elle recommençait déjà à sourire, alors que Yuûki lui expliquait ce que symbolisait la sphère de papier qu’elle avait créé.

    Son monde, son nouveau monde. Elle reconnaissait bien là la jeune fille, son imagination débordante, son côté artiste optimiste, jamais à cours d’idées… C’était tout elle, et c’était tout ce dont Melody avait besoin pour le moment. Elle récupéra le globe de papier avec une infinie précaution, et le garda entre ses mains ouvertes, comme si c’était un objet extrêmement précieux… et en un sens, oui, il l’était effectivement, il était cette vie qu’elle devait reconstruire. Elle songea aux noms qu’elle écrirait sur cette sphère. Celui de Yuûki fut très évidemment le premier qui lui vint à l’esprit. La jeune fille lui assurait qu’elle serait toujours là pour elle, et qu’elle ne la trahirait jamais. Et Melody la croyait. Faire confiance lui était devenue une chose difficile mais elle était convaincu que Yuûki ne lui ferait jamais les coups bas que lui avaient fait Lysandre et Linus. Oui, ce nom serait le premier qu’elle écrirait. Ensuite, elle noterait les noms de Brittany, Sebastian et Morgan, bien sûr, eux qui avaient su être présents pour elle et l’aidaient chaque jour à aller mieux. Et il y aurait Brook. Tous les membres de la guilde, en fait. Cette merveilleuse guilde des farceurs qui avait le don de rendre sa vie meilleure et de lui faire oublier tous ses soucis. À cette liste, il y avait bien sûr encore d’autres amis précieux qu’elle ne manquerait pas d’ajouter, comme Eden et Kathleen, avec qui elle partageait une grande complicité, Yseult, à qui elle tenait toujours à rendre le sourire, et Chris, évidemment, qu’elle considérait comme son petit frère. Alors que les noms se succédaient dans son esprit, elle réalisait qu’elle n’était pas seue. Ils étaient nombreux à pouvoir la soutenir dans cette épreuve. S’éloigner de sa jumelle et de son ex petit ami lui avait permis de se rapprocher de personnes absolument géniales. Elle s’était trouvé en Brittany une nouvelle meilleure amie tout à fait exceptionnelle. Elle s’était rapproché de Sebastian et de Morgan, qui s’étaient montré incroyables de compréhension avec elle. Et elle venait ce soir de comprendre à quel point Yuûki pouvait être une amie incroyable. Les gens qui peuplaient son monde étaient des gens incroyables. Elle commençait à réaliser qu’elle avait peut-être gagné au change. Son nouvel univers était génial. Elle n ‘eut pas à se forcer à sourire quand Yuûki le lui demanda, le sourire vint tout seul. 


    « Où est-ce que tu vas chercher tout ça? »


    Sa remarque n’était pas péjorative ou moqueuse, elle admirait la philosophie de vie de Yuûki, elle qui s’en sentait si loin, ces derniers temps.


    « Merci beaucoup. »
    Elle se sentait mieux. Vraiment. Certes, ses problèmes étaient loin encore d’être réglés, mais elle avait l’impression que la pousfouffle lui avait permis de franchir une étape, étape importante qui lui permettrait de se reconstruire.

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Message#Sujet: Re: Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki]   Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki] Icon_minitimeLun 26 Mar - 16:01

    Lorsque l’idée de cette sphère de papier était passée par l’esprit de Yuûki, elle n’avait sans doute pas prévu que cela semble autant apaiser Melody. Mais la voir l’attraper comme si c’était la huitième merveille du monde, voir son sourire qui refleurissait à nouveau sur son visage, de la même manière que les fleurs de cerisier le printemps revenu… Oui, si la Poufsouffle avait sur avant que ses créations parfois étranges, décalées et totalement incongrues pouvait autant faire sourire quelqu’un d’autre que sa tante (qui adorait tout ce qu’elle faisait de ses mains), et bien… Elle aurait déjà sorti à Mel’ tout ce qu’elle avait créé jusqu’à présent qui méritait le coup d’œil ! Elle savait que la jeune fille aussi était agile de ses doigts, pour la couture et faire de beaux vêtements (chose dont Yuûki était totalement incapable. Une aiguille ? Horreur !). Peut-être que si elle lui faisait visiter son atelier, elle serait contente ? Elle oublierait les ignobles personnages qui l’avaient fait souffrir ? Peut-être. Ce serait vraiment, vraiment génial. Yuûki se promis d’y repenser à un autre moment, à un autre endroit aussi. Parce qu’assise en plein milieu des marches… Ce n’était pas le lieu idéal. Et elle avait encore du boulot pour que Melody redevienne aussi farceuse, souriante et rafraîchissante qu’avant.

    « Où est-ce que tu vas chercher tout ça? »

    Un éclat de rire s’échappa immédiatement de la gorge de Yuûki, qui faillit basculer au bas des marches avant de se reprendre et de se rattraper vivement à Melody (merci à ses réflexes d’attrapeuse !). Elle ne s’était pas attendue à une telle question. Mais c’était plaisant. Plaisant de constater qu’elle arrivait à faire dévier Mel’ de ses sombres pensées, qu’elle pouvait se concentrer sur autre chose maintenant. Sur son « monde », entre autre. Sur elle. Sur Brittany. Et les autres avec qui elle traînait… Même si en y repensant la japonaise se rendait compte qu’elle n’en savait pas beaucoup sur qui étaient plus proches ou moins proches de Melody. D’accord, ce n’était sa meilleure amie, pas son amante, mais tout de même… A part Linus et Lysandre, et puis la bande rigolos avec qui elle avait fait ami-ami… Ben elle n’en savait pas grande chose (heureusement me diriez-vous, on aurait pu croire qu’elle l’espionnait !) Une faute qu’elle devrait rapidement corriger. C’était son amie après tout. Elle se devait de la suivre de près pour éviter ce genre de chutes… si douloureuses. Si injustes. Car Melody ne méritait pas de connaître une telle douleur. Personne. Quoique… Parfois ça permettait de se débarrasser de quelques personnages encombrants (cette pensée n’étant pas destinée à Arthur, non…)

    « Disons que c’est de famille. Tu ne savais pas que les japonais étaient considérés comme de grands philosophes, ainsi que des êtres particulièrement sages ? Comme quoi je n’ai rien perdu de mes racines ! » s’exlama donc Yuûki, un sourire réjoui aux lèvres. Oui, elle était fière, si fière de qui elle était. De ceux qui lui avaient permis de devenir celle qu'elle’était, surtout. Sa mère d’abord. Puis sa tante. Elle serait en quelque sorte la « tante » de Melody. Parce qu’elle avait bien l’intention de jouer le rôle de celle qui lui permettrait de guérir et de faire cicatriser la blessure que lui avaient infligée ceux qu’elle avait tant aimés. Et, d’une certaine façon, Yuû se reconnaissait en elle. Certes les circonstances étaient autres, mais elles avaient toutes deux souffert d’une trahison, vécues une période ou tous semblaient leur tourner le dos. Alors cela lui permettait de trouver les mots, les gestes justes.

    Yuûki sentit le rouge lui monter aux joues lorsque Melody la remercia, et elle bénie les ténèbres ambiantes de le cacher. Elle n’était pas de ceux qui étaient gênés pour un rien, bien au contraire la gêne était un sentiment qu’elle ne connaissait que trop mal, mais tant de sincérité dans les paroles de la jeune femme… Cela lui faisait vraiment plaisir, la rendait plus légère de voir que les nuages semblaient s’être enfin éloignés… Un peu. Avec un petit sourire en coin, Yuûki déposa un baiser sur la joue de Mel.


    « Me remercie pas Melo, ça m’a fait du bien à moi aussi… Tu sais, écouter les paroles d’une dépressive jusqu’à ce qu’elle revienne enfin à la raison. C’était cool. » souffla-t-elle en reprenant contenance. Son côté taquin revenait à l’attaque. Elle se disait que ça faisait trop longtemps que sa bouche n’avait pas sortie quelques gentilles moqueries afin de taquiner ses proches. Et Mel’ en faisant partie, alors même et surtout dans une telle situation, elle se devait de la faire rire, de jouer avec les mots qu'elle maîtrisait tant. Parce que c’était dans sa nature. Car d’expérience elle s’avait qu’après la confession c’était un excellent remède. Mieux que le saké ! Et aussi parce que ça lui permettait de s'éloigner de ces remerciements qui la gênaient. Elle se sentait toujours mal dans ces moments là, surtout parce qu'elle n'avait pas l'impression d'avoir autant servi que cela.

    « Bon, les paroles de la grande sage que je suis nous conseillent de retourner à nos dortoirs tout de suite avant d’être attrapées par Beresford… Je sais que tu aimes fricoter avec le règlement –et surtout avec le concierge en fait- mais je suis déjà collée tous les jours que Merlin fait à cause d’un stupide Serpentard donc… »

    Yuûki se releva d’un bond avec un clin d’œil pour sa jeune camarade de Serdaigle. Elle aimait voir ce sourire sur ses lèvres. Et peut-être bien que la seule façon qu’elle dorme ce soir était qu’elle se remémore cette conversation et se dise qu’elle n’était pas seule. Jamais. Car quelle piètre amie elle aurait été si elle l’avait laissé continuer à vivre sa vie sans personne pour la supporter ! Elle aurait vraiment été mal si Yuûki n’avait pas existé. (Mère modestie quand tu nous tiens). La Poufsouffle tendit la main à la rouquine toujours assise sur la fameuse marche. En compagnie d’une certaine boulette de papier qui venait pour la première fois de sa vie de prendre une véritable importance. Même elle devait vénérer Yuûki maintenant !

    « Allons-y miss Farnsworth, avant que les douze coups de minuits n’aient finis de sonner ! »



Je suis tellement looooooooooooongue!!! --' So sorry!
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Message#Sujet: Re: Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki]   Les pleurs sont la lessive des sentiments [pv Yuûki] Icon_minitimeJeu 29 Mar - 14:31

    Melody écouta Yuûki jouer des propres stéréotypes qui revenaient sans cesse à son sujet avec un léger sourire au coin des lèvres. La poufsouffle étant l’une des rares japonaises de l’école de magie, beaucoup d’idées reçues pour la plus part on ne peut plus racistes, évidemment, circulaient à son sujet. Mais Yuûki avait de la répartie, elle ne se laissait pas faire comme ça, et surtout, elle était fière de sa culture, et à juste titre. Quand sa camarade prétendait avec ce faux orgueil qui lui était caractéristique qu’elle avait hérité de la sagesse de ses aînés, Melody ne pu que rire silencieusement. Certes, Yuûki ne manquait pas de sagesse, mais c’était sa fantaisie avant tout qui lui permettait d’ainsi l’étonner, toujours. Melody s’apprêtait à répliquer, histoire de faire descendre un peu son amie de son joli piédestal, mais elle n’eut pas l’occasion de dire quoi que ce soit avant que la poufsouffle n’enchaîne. Quand elle le voulait, Yuûki pouvait se monter encore plus bavarde qu’elle… et ça, croyez-moi, il fallait le faire!

    Elle n’eut pas le temps non plus de relever quand Yuûki la traita de dépressive. Une chance pour la jolie japonaise, Melody était assez reconnaissante pour ne pas se vexer de cette remarque, n’empêche qu’elle n’appréciait pas trop. Cela lui rappelait l’état misérable dans lequel elle avait accepté de paraître. Et surtout, ça lui donnait envie de disparaître six pieds sous terre, là où personne n’aurait à la voir se laisser aller à un tel état de faiblesse. Si pitoyable.

    Enfin, elle lui rappela que le couvre-feu était dépassé depuis une éternité, et que rester là, assises sur ces marches d’escalier, à la vue de tous, n’était pas le meilleur moyen de ne pas se faire repérer. Il était déjà tard quand la serdaigle avait quitté son dortoir, le temps avait filé, c’était pire encore à présent. Si Beresford les découvraient, elles passeraient un sale quart d’heure… et Melody avait tout intérêt à s’éviter le plus d’ennuis possibles avec le concierge : entre cette retenue au cours de laquelle elle s’était montrée des plus effrontées et surtout sa récente activité auprès de la Guilde… il valait mieux filer doux autant que possible… Se faire prendre pour une stupide violation du couvre-feu, ça aurait été du gâchis! Qui plus est, si elle s’était bien fichu de se faire prendre tout à l’heure, quand elle se trouvait seule, ce n’était plus le cas à présent, elle n’avait pas franchement envie d’attirer des ennuis à Yuûki, encore moins quand celle-ci lui affirmait qu’elle avait déjà plus que son compte de retenues.


    « Tu as raison, tu n’aimerais pas me voir me transformer en citrouille. »


    La blague était vaseuse, mais en la matière, Melody était passée spécialiste, sans compter qu’il était tard, ce qui ne faisait qu’empirer les choses. La serdaigle, avant de se redresser, adressa un nouveau et dernier regard à son miroir portatif : elle était déjà plus agréable à voir que tantôt. Des marques de ses larmes salées restaient imprimées sur ses joues, mais au moins, ses yeux n’étaient plus humides, et le fin sourire qu’elle parvenait à afficher illuminait immédiatement son visage qui était si maussade et désespéré la dernière fois qu’elle l’avait regardé. Elle rangea le miroir dans sa poche, se leva, épousseta sa robe, se rappela à quel point sa tenue était laide et dépareillée, et se félicita, de ce fait, de ne plus infliger la vue d’une telle horreur à sa camarade de Poufsouffle. Elles s’abandonnaient d’autant plus vite que leurs salles communes respectives étaient dans le sens opposé l’une de l’autre.


    « Bonne nuit. Et… encore merci. » 


    Beaucoup trop de « merci » en une nuit, peut-être, mais cette conversation lui avait vraiment fait du bien, elle ne pouvait pas le nier à moins de mentir effrontément. Melody adressa un dernier regard à son interlocutrice puis entreprit de monter les marches qui menaient à la salle commune des serdaigles. Il lui serait sûrement plus simple, à présent, de retrouver le sommeil.

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