Le clan des céliba' (ou pas).... [PV-Melow]

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A la fin d'une longue journée, qui fut pour le Gryffondor assez pénible et ennuyeuse (car il n'avait pas l'esprit captivé et attentif aux cours, bien au contraire celui-ci était dissipé et incontrôlable, donc en aucun cas à l'écoute...), Peter s'était rendu à la bibliothèque, avec dans l'idée de se divertir l'esprit grâce à un bon bouquin. Du moins, je devrais plutôt dire qu'il tentait de se divertir l'esprit mais c'était loin d'être gagné d'avance, puisque dernièrement il s'était fait plaquer par sa petite amie, Evangéline; et le jeune homme ne s'en était pas complètement remis, même s'il montrait tous les signes opposés à son extérieur. Ainsi, il ne voulait pas faire preuve de faiblesse en vers ceux à qui il tenait, et encore moins face à ses ennemis, car il était conscient qu’un faux pas pouvait le réduire en poussière ; au moins il en avait déjà tiré une moral. Cependant il restait encore un peu chamboulé et bouleversé par la situation qui avait brutalement pris un tout autre tourment. Comme quoi, c'est bien la preuve que tout ce qu'on a construit dans le passé peut s'écrouler en un rien de temps.

Assit seul à une table de la bibliothèque, il tenait alors un livre épais entre ses mains, cependant il n’arrivait pas à rester concentrer pour ce plonger dedans. Il ne pouvait même pas lire au moins une ligne entièrement sans s’arrêter. Alors, il releva la tête pour ainsi réfléchir de tout et de rien. C’est comme ça que plusieurs images de souvenirs du temps passé avec la jeune Serdaigle lui revinrent en mémoire. Enfin, il songea qu’il ne devait pas s’apitoyer sur son sort et qu’il devait continuer à avancer en sachant qu’il y avait des choses bien plus importante et grave dans la vie de tous les jours. Il se dit ensuite qu’avec le temps, la plaie qui s’était faite se refermerait doucement et qu’il avait encore toute la vie devant soi.

PS: désolé si c'est un peu court, mais j'ai eu un peu de mal à l'écrire. De plus je le trouve pas génial mon poste, donc j'espère que tu auras tout de m^me de l'inspiration de ton côté.

La bibliothèque… existait-il au monde un lieu plus ennuyeux et déprimant que cela? Qui, au monde, pouvait considérer que s’enfermer dans un espace clos, surveiller par une vieille femme aigrie, où l’on vous interdisait de prononcer le moindre mot, tout ça pour fourrer son nez dans des volumes poussiéreux, était la meilleure façon qui soit d’occuper son temps libre? Melody n’avait jamais réussi à comprendre cet engouement pour un environnement qui l’insupportait au plus au point. Elle devrait, pourtant. Après tout, elle était à Serdaigle, elle était dans la maison de ceux qui étaient souvent considérés comme les plus studieux et les plus intelligents. Il n’était pas rare que sa salle commune ressemble à un substitut de bibliothèque, avec tous ces élèves sérieusement attablés, quand on entendait plus que le crissement des plumes sur le parchemin. Melody ne s’était jamais vraiment senti Serdaigle. Oh, bien sûr, elle en avait les qualités, sinon elle ne serait pas dans cette maison, mais elle ne les avait jamais remarqué. Elle n’était de loin pas la plus intelligente de son année, elle préférait croquer la vie à pleine dents et profiter plutôt que de se soucier de ses réussites scolaires. Ce qui faisait d’elle une serdaigle, au fond, c’était sa créativité. Bref. Il n’y avait aucune chance pour que Melody choisisse d’elle-même dans cette antre de perdition, du moins ainsi l’appelait-elle. La bibliothèque n’existait que pour pouvoir mieux la fuir.

Mais que faisait-elle à la bibliothèque, alors, si elle haïssait à ce point ce lieu, qu’elle considérait même comme le pire de tout Poudlard? Tout simplement parce que même pour les moldus, cette merveilleuse invention qu’est internet n’existe pas encore à cette époque, et que quand un devoir demande des recherches un peu pointues (et ils en demandent toujours), les livres deviennent vos seuls amis. Elle était donc bien obligée de passer à la bibliothèque de temps à autres pour y chercher le matériel nécessaire histoire de… bosser. Beurk. Mais elle ne faisait toujours qu’y passer. Hors de question pour elle de demeurer dans cette ambiance austère et studieuse.

D’un pas rapide, car moins longtemps elle restait là, mieux elle se portait, elle se dirigea vers les rayonnages qui l’intéressaient. Ceux qui concernaient les soins aux créatures magiques. Elle recherchait un ouvrage particulier sur les licornes, le genre d’ouvrages qui répondaient aux problématiques de votre dissertation à votre place. Arrivé au bon rayonnage, elle ne pouvait qu’inévitablement passer à côté de Peter. Elle n’aurait sans doute même pas songé à lui parler (ce n’est pas comme s’ils étaient particulièrement proches, tous les deux) s’il n’était pas aussi pensif.
Il était dans les nuages… Il avait l’air un peu triste. Elle pensait deviner pourquoi. Peter et Evangeline avaient rompu à peu près en même temps qu’elle et Linus. Trop préoccupée par ses affaires de cœur, elle devait égoïstement admettre qu’elle ne s’était pas trop souciée de cette histoire, quand bien même Evangéline et elle étaient amies.

N’y pouvant pas résister (par ailleurs, tout prétexte à ne pas bosser était bon à prendre pour elle) Melody claqua ses doigts devant les yeux de Peter, histoire de le sortir de sa rêverie.

« À quoi tu penses, Casanova? À tous les cœurs que tu t’apprêtes à briser? »

Dure, l’entrée en matière, mais Melody ne pouvait pas s’en empêcher. Sa rupture avec Linus avait entraîné en elle une certaine rancœur, qui s’adressait à toute la gente masculine. « Les mecs, tous des salops » était devenu son motto. Pour elle, il ne faisait aucun doute que la rupture entre Peter et Eva n’était pas de la faute de cette dernière.

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Toujours méditatif, Peter donnait l’image d’un jeune homme rêveur envahit par ses réflexions et de qui des élèves auraient pu laisser dire qu’il était sur une autre planète : la lune par exemple (ou bien peut-être se moquer selon la personne). Cependant rien n’en fut ; aucun élève ou bien adulte qui passèrent par-là lui prêtèrent attention…ou du moins personne l’interrompu de ses songes jusqu’à ce qu’une jeune fille vienne claquer des doigts devant ses yeux. Elle avait dû le remarquer lui mais aussi cet air triste qu’il faisait paraitre malgré lui sur son visage.

Surpris de voir qu’on s’intéressait un peu à lui ou du moins qu’il n’était pas invisible aux yeux de tous et ne s’attendant pas à ce geste, il sursauta alors en réponse. Mais très vite, il fut tout de même un peu gêné de s’être laisser aller comme bon semblait à son esprit, et le fait que la jeune fille dit ceci ( «À quoi tu penses, Casanova? À tous les cœurs que tu t’apprêtes à briser? ») ne vint pas arranger les choses. Mais ce n’était pas non plus alarment comme état, il n’était juste pas aussi énergique que d’habitude pour plaisanter (eh oui, même ceux aiment s’amuser et blaguer, on le droit à un peu de repos parfois).

En tout cas, pour l’heure, il releva la tête en direction de la Serdaigle afin de lui répondre sur un ton des plus poli qui soit : « Tu ne crois pas que je n’ai pas plutôt la tête à autre chose en ce moment ? Tu sais je ne suis pas le genre de type à passer d’une fille à une autre. Mais je ne sais pas pourquoi je te dis ça de toute façon, car je ne vois pas en quoi ça pourrait te préoccuper. »
Le gryffondor pensait alors que la miss allait tranquillement repartir mais contrairement à ce qu’il imaginait celle–ci semblait s’installer à sa table, vu qu’elle y déposa quelques affaires. Peter, pris au dépourvut comme il ne s’y attendait pas, ajouta finalement dans le but de la prévenir : « Tu sais, je risque de t’ennuyer avec mes histoires. » Mais cela semblait en rien avoir fait bouger ne serait-ce que d’un poil la jeune Farnsworth.
C’est enfin, que le jeune homme se décida à lui demander, curieux de savoir sa reponse : « Sinon, qu’est-ce que tu fais là ? Je t’ai rarement vu dans ce genre d’endroit et j’avoue que ça m’étonne un peu… »

Peter avait mal prit sa réflexion. C’était tout à fait compréhensible, en même temps. Elle n’avait pas prononcé ces mots pour se montrer gentille ou agréable. Elle commençait cependant déjà à regretter d’avoir parlé un peu trop rapidement, en constatant à quel point le rouge et or semblait miné. Elle en avait tellement bavé, dernièrement, qu’elle sautait très rapidement aux conclusions sans même chercher à comprendre si elle n’allait pas trop vite en besogne. C’est vrai, la plupart des hommes étaient des salauds. Ça, quoi qu’elle fasse, elle n’en démordrait pas, mais il y avait bien des exceptions : Sebastian et Morgan, par exemple, qui lui avaient été du plus grand secours dans ses moments difficile, et auxquels elle tenait comme à la prunelle de ses yeux. Ces demoiselles aussi, pouvaient briser des cœurs, sa propre sœur lui en avait fourni la preuve. Elle avait tout de suite supposé que c’était Peter qui avait mit fin à sa relation avec Evangéline, mais au fond, elle avait peut-être eu tord, elle se reconnaissait plus en lui qu’elle n’y reconnaissait Linus, c’était un signe. Elle choisit donc de se calmer un peu, et d’entendre les deux sons de cloche. Il serait toujours temps de s’en prendre au rouge et or si elle constatait qu’il était inexcusable et avait brisé le cœur de son amie. Elle décida donc de s’asseoir face au gryffondor.

« Je ne pense pas que tu m’ennuiera, les histoires de cœur brisés sont toujours les plus intéressantes. »

Elle avait volontairement décidé d’ignorer la dernière question que lui avait posé Peter, parce que la réponse qu’elle avait à y apporter n’avait absolument rien d’intéressante. Elle devait trouver un bouquin pour bosser (d’ailleurs, ça lui passait au dessus, à présent), il n’y avait rien de franchement passionnant à tout cela. Les histoires de cœur, ça, c’était intéressant, les histoires d’amour qui finissaient mal, c’était encore mieux. Après tout, ce n’était pas pour rien que la plupart des romans à l’eau de rose s’en délectaient. Si Melody, qui adorait les potins, avait entendu son histoire comme si elle était celle de quelqu’un d’autre, elle aurait éprouvé une satisfaction malsaine à en apprendre les moindres détails. Et, il fallait bien l’avouer, elle ressentait une curiosité toute particulière concernant la rupture entre Eva et Peter, et mourrait d’en apprendre plus…

« Dis moi… qu’est-ce qui s’est passé entre toi et Eva? »

Melody se promit de demeurer tout à fait objective… d’essayer de ne pas voir d’office Peter comme le méchant de l’histoire, mais aussi de ne pas juger Evangeline trop hâtivement suite à ce qu’elle apprendrait sur elle de la part de son ex petit ami, elle savait qu’il était important de connaître les deux points de vue. Quand Linus expliquait sa rupture, il devait certainement se donner le bon rôle, et lui donner le mauvais rôle à elle, il fallait qu’elle garde cela à l’esprit. Avide, le regard légèrement pétillant, elle attendait d’en apprendre davantage, les yeux légèrement brillants, il était toujours plus agréable d’entendre les histoires de cœur des autres que de considérer les siennes.

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Après s’être installée à son tour, la Serdaigle semblait tant vouloir en savoir plus qu’elle ne prit même pas la peine de répondre à la question du Gryffondor. Comme si celle-ci n’eut guère d’importance et aurait été inutile à savoir. Le jeune homme n’insista donc pas en réinterrogeant son interlocutrice (de toute manière, il n’en aurait pas eu l’occasion). Celle-ci avait repris la parole en affirmant :

« Je ne pense pas que tu m’ennuieras, les histoires de cœur brisés sont toujours les plus intéressantes. »

Et comme le rouge et or ne répondait rien ; elle ajouta calmement :

« Dis-moi… qu’est-ce qui s’est passé entre toi et Eva? »

Peter marqua un silence avant de commencer. Il ne s’attendait pas à ce qu’on lui demande comment il avait fini par en arriver à la rupture avec Evangéline. Alors il bafouilla sur les mots les plus banales que l’on dit dans de telles situations.

« Je ne sais pas…Cela s’est déroulé si rapidement…Du moins s’était comme si elle avait changé du jour au lendemain…Je pense que je n’y étais simplement pas préparé »

Il ne savait encore comment s’expliquer, mais remarquant que la serdaigle était attentive à ces propos. Il se décida à poursuivre en essayant d’être plus précis sur la scène qui s’était produite le soir de leur séparation.

« J’étais remonté chercher un livre dans la tour d’astronomie ce jours-là. Quand Evangéline m’a rejoint pour je ne sais quelle raison. Elle semblait déjà fatiguée et énervée en arrivant en haut des marches. Et j’ai compris le souci lorsque sa tante, le professeur Mathews nous a rattrapé. Cela faisait un bout de temps qu’elle cherchait à nous séparer. Elle ne devait pas voir cette relation d’un bon œil. En tout cas à force de mettre trop de pression sur les épaules de sa nièce, elle a réussi à la faire craquer. »

Le jeune homme s’arrêta un moment, car il vu qu’il faillit en dire trop, même si la Serdaigle l’avait fait souffrir il ne pouvait révéler le secret de la demoiselle. Sinon ça risquerait de créer encore plus de problèmes qui se retourneraient surement contre lui. Il se promit donc de ne jamais souffler mot sur la révélation qui s’était soudain produite dans la tour d’astronomie, alors que Peter n’avait rien demandé à sa petit-amie du moment.
Il reprit finalement après cette courte réflexion, car il songea que ça aurait pu paraitre suspect s’il ne terminait pas son récit. Et pour ce qui concerne sa réflexion, la miss Farnsworth pouvait toujours s’imaginer qu’il avait fait une pose car c’était assez douloureux pour lui de se remémorer sa rupture avec Eva.

« Evangéline a dit ensuite mot pour mot cela : « « Non je n'irais nul part avec ni l'un ni l'autre d'ailleurs! Alors écoutez-moi bien tous les deux. Morticia j'en ai marre que tu te prennes pour ma mère! Et marre que tu te mêles de ma vie alors lache moi! Et toi Peter, j'en ai marre aussi de toi! Je ne veux plus te voir » Puis elle est repartit avec Mathews à ses trousses…Je m’en souviens comme si c’était hier. »

Il n’avait volontièrement pas intégré le passage ou la demoiselle déclarait qu’elle était un loup-garou. Pourtant ce point était l’un de celui qui le tourmentait. Il se demandait si en plus d’avoir à supporter la pression de Mathews, le poid d’être un loup-garou et d’avoir à le caché, avait résolu la jeune fille à lui avouer (ne pouvant supporter le mensonge) puis à rompre en pensant que le jeune homme ne voudrait pas continuer avec elle. Cependant celui-ci, aurait avec le temps surement accepté, car quand on aime une personne ; on l’aime pour ce qu’elle est.

Enfin, il releva finalement la tête pour s’adresser à la Serdaigle.

« Tu dois me trouver bête, non ? »

Melody écouta attentivement le récit de Peter sans l’interrompre une seule fois. Il était si facile de juger les gens sans savoir par quoi ils étaient réellement passé! Elle réalisait à présent qu’il y avait de fortes chances pour qu’elle se soit trompé sur le compte du rouge et or au départ. Elle avait tant souffert de l’attitude qu’avait eu Linus, et souffrait même encore de celle qu’il avait maintenant (à croire qu’il pouvait jongler entre Lysandre et Catharina comme bon lui semblait) qu’elle avait commencé à penser que la gente masculine n’était peut-être tout simplement pas fiable. Elle ne voulait plus accorder sa confiance à aucun mâle, c’était comme accepter de tomber deux fois d’affilée dans un piège ridicule, qui serait indiquée partout avec des panneaux clignotants… Mais l’histoire de Peter, qui tout de même lui semblait sincère, lui apprenait qu’il arrivait aussi à ces messieurs de se faire avoir par leurs dulcinées (bien fait pour eux). C’était Eva qui l’avait quitté, sans raison apparente, parce qu’elle subissait trop de pression de la part de sa tante… Tu m’étonnes! Parmi tous les adultes de Poudlard, le professeur Mathews était bien celui avec lequel Melody aurait eu le plus de hantise d’avoir un lien de parenté. Cette bonne femme était folle, agressive, malsaine, possessive! Il suffisait de voir quel test horrible elle leur avait fait passer au beau milieu de la forêt interdite! Eva n’avait vraiment pas de chance de devoir se la coltiner, et au château, en plus. Il était de notoriété publique qu’elle se montrait particulièrement intrusive avec sa nièce, se mêlant de choses qui ne la regardaient absolument pas… sa vie sentimentale, par exemple. En fait, cela étonnait Melody que son amie n’ait pas craqué plus tôt. Si elle avait été à la place de sa camarade de serdaigle, elle n’aurait pas supporté cette pression aussi longtemps, et elle aurait explosé bien plus tôt… Mais il faut dire qu’Eva était d’un naturel un peu différent du sien, plus secrète, et plus à même de garder ses émotions pour elle quand la rouquine aimait les étaler sur la place publique.

Ceci dit, cela n’expliquait pas vraiment pourquoi elle s’en était prit à Peter. Qu’elle râle après Mathews, soit, c’était carrément courageux, mais c’était normal aussi, la pauvre. Mais Peter n’y était pour rien, si elle vivait dans un contexte familial moisi. Melody se demandait s’il n’y avait pas autre chose, quelque chose que Peter n’aurait pas su analyser (ce n’était pas comme si les garçons étaient connus pour savoir comprendre ce qui traversait l’esprit de ces demoiselles). Après tout, Linus avait dû se trouver dans un état d’incompréhension similaire lorsque Mel l’avait plaqué, même si elle lui avait donné ses raisons, elle ne lui avait jamais expliqué comment elle avait découvert le pot-aux-roses, et pour cause, l’information était top secrète. Peter avait très bien pu faire quelque chose de mal sans même s’en rendre compte (oui, Mel, même si elle s’était un peu calmée, continuait à vouloir rejeter la faute sur lui… c’était plus simple que de le faire sur Eva, qui était son amie, après tout, même s’il y avait bien longtemps qu’elles ne s’étaient pas parlé).

« Pourquoi je te trouverais bête? »

C’est vrai ça, il n’avait rien dit qui lui donne le mauvais rôle (ah ces mâles qui voulaient tellement se mettre en valeur).

« J’ai juste du mal à comprendre la réaction d’Eva. C’est vrai, Mathews est une psychopathe complètement tarée, mais t’y es pour rien. »

Elle le disait comme elle le pensait. Il y avait autre chose. Et évidemment, elle voulait supposer que ce quelque chose était une faute commise par le rouge et or.
Les mecs, tous des menteurs!

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« Pourquoi je te trouverais bête? »

s’exclama la jeune Serdaigle à la suite de la remarque lancé par Smith.

C’est vrai quoi, quel rapport y avait-il entre son histoire et ça ? Mais surtout pourquoi avoir dit ça soudainement d’un air pensif ? Eh bien disons que le rouge et or craignait que son histoire soit trop niaise mais aussi que la Serdaigle le trouve stupide, en pensant qu’il n’avait rien fait pour éviter cette rupture ; que ce soit comme si, il n’avait pas cherché à la récupérer.
Bien au contraire il aurait aimé pouvoir réagir mais malheureusement ce fut trop tard. Trop tard pour rectifier certains faux pas, trop tard pour se faire pardonner, car oui il devait surement y avoir une raison qui avait poussé la miss à rompre. Mais laquelle ? Etait-ce dû à de récents événements, comme celui d’avoir été légèrement tête en l’air ou bien était-ce simplement dû à la pression de sa tante ? En tout cas la miss Farnsworth avait raison…il n’y était pour rien si la pression mise par le professeur Mathews en était la cause.

Il restait ainsi sans réponses à ses questions, et ne pouvait alors que soumettre des hypothèses pour répondre aux interrogations de la demoiselle.

« Tu sais je ne comprends pas plus que toi ce qui s’est passé, et encore moins cette situation. J’ai beau me poser et me reposer des questions. Je ne vois pas. Je suppose que j’aie du dire ou faire quelque chose qui ne lui a pas plus, car comme tu dis je ne suis pas coupable de la pression qu’elle porte ou du moins ce n’est pas moi qui la lui ai mise. »

La pression était certainement liée à lui, mais lui n’avait pas voulu se lier à elle. C’est comme si, elle s’était imposé sur les épaules de Eva dans le simple but de mettre un terme à la relation, ce que désirait Mathews.

« Peut-être que je suis loin du compte, mais si je me souviens bien elle a évoqué vaguement le fait que j’étais assez tête en l’air ces derniers temps. Je m’en suis rendu compte néanmoins c’était trop tard… »

Il faisait alors référence au collier qu’il avait ramassé en croyant que c’était à Eva. Mais il se trouve que ça ne lui appartenait nullement…Et le fait qu’il ne différenciait même plus ce qui appartenait à elle, avait dû agacer la jeune fille, déjà sur les nerfs.

Melody avait bien envie de croire Peter lorsque celui-ci disait qu'il ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Il semblait effectivement désemparé, totalement désorienté par rapport à ce qui lui était tombé sur la tronche. Oui, il semblait sincère... et peut-être même qu'il l'était. Est-ce que ça l'excusait pour autant pour une erreur qu'il aurait potentiellement pu commettre ? Non. Être idiot au point de ne pas réaliser ses erreurs, ce n'était pas une qualité... mais quelles erreurs ? Là était la question. Bon, au moins il reconnaissait qu'il était peut-être en partie responsable de ce qui s'était passé entre eux. Elle n'était pas certaine que Linus ferait la même chose lorsqu'il parlerait de sa rupture à quelqu'un d'autre. Outre le fait que la bleue et bronze était convaincue qu'il tairait auprès de tout le monde ce dont elle l'accusait, elle était également certaine qu'il saurait tirer la couverture à lui de sorte que tout le monde le prendrait en pitié. Peter ne cherchait pas à jouer les victimes, il admettait que les choses étaient peut-être de sa faute, et pour cette raison, Melody ne ressentait désormais pour lui plus que deux-tiers de l'antipathie qu'elle avait à son égard auparavant. Mais elle restait méfiante. Même en terme d'amitié, elle tolérait de plus en plus mal la présence de ceux qui auparavant étaient ses amis masculins. Elle ne savait plus leur donner sa confiance complètement. Seuls Sebastian et Morgan faisaient exception à cela... normal, comment pourrait-elle se montrer réticente à leur sujet, alors qu'ils avaient été plus présents pour elle que n'importe lesquels de ses amis (Brittany et Yuûki mises à part).

Il semblait avoir beaucoup cogité sur la question. Melody le comprenait très bien. Elle aussi, si elle s'était fait larguer sans avoir l'impression d'avoir commis le moindre acte répréhensible, aurait sûrement passé son temps à se demander pourquoi. Peter suggéra qu'il pouvait s'agir du fait qu'il était tête en l'air. Effectivement, le rouge et or n'était pas connu pour être la personne la moins maladroite du monde.... mais ce n'était quand même pas un prétexte suffisant pour rompre ! Les petites manies pouvaient déranger. Melody se souvenait de toutes ces petites choses qui l'exaspéraient chez Linus : sa timidité, sa capacité à s'écraser devant autrui... mais en même temps, quand on aime quelqu'un, on l'aime avec ses défauts. C'est du moins ce que Melody pensait... Elle ne pensait pas que la maladresse de Peter puisse suffir à justifier l'attitude d'Evangéline. Ou alors elle connaissait très mal son amie... il devait y avoir autre chose... Mais rien de trop flagrant tout de même, sinon le gryffondor ne pourrait pas faire semblant d'ignorer le problème. Il faudrait qu'elle en parle à Evangéline.

« Tu as oublié son anniversaire ? Parce qu'autrement, je vois vraiment pas en quoi le fait d'être tête en l'air est un motif suffisant. »

Elle se tut. Elle devait être singulièrement chiante, à l'instant. Mais en même temps, elle se fichait un peu d'avoir l'air désagréable.

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« Tu as oublié son anniversaire ? Parce qu'autrement, je vois vraiment pas en quoi le fait d'être tête en l'air est un motif suffisant. »

La jeune fille allait peut-être pouvoir l’aider sur la question qu’il se répétait sans cesse et qui tournait en rond dans sa tête. Qu’avait-il bien pu faire ? La Serdaigle venait de lui soumettre une hypothèse qui aurait pu l’aider à comprendre, malheureusement ce n’était pas la résolution à son problème. Il n’avait pas oublié l’anniversaire de son ancienne petite-amie, bien qu’il aurait pu utiliser cette suggestion pour que son interlocutrice le laisse tranquille. Mais cette idée ne lui vint même pas à l’esprit.

Il avait conscience que sa camarade l’aidait à chercher la raison exacte même si elle ne le faisait pas forcement volontairement mais certainement pour se tenir au courant. Il n’aurait eu alors aucun avantage à rejeter la bleu. Et puis peut-être que parler de cette histoire pouvait aussi le soulager après tout il ne l’avait pas vraiment partagé et avait plutôt gardé tout pour sois. C’était peut-être également un bon moyen pour se libérer un peu.

« Non, comment j’aurais pu l’oublier. C’est bien la seule chose dont je suis sûr de ne pas négliger l’importance. »

Il était sincère. Cependant s’il l’avait été pleinement il lui aurait dit le secret d’Evangéline, ce qui aurait été une très mauvaise idée. Heureusement il continua bien à se garder de le faire.
Il repartit tout bêtement dans ses réflexions.

« Tu penses que c’est possible toi, de rompre avec quelqu’un simplement parce que son compagnon fait régulièrement des petites erreurs qui l’agacent ? »

lui demanda-t-il d’un air songeur.

Il espérait qu’elle aurait d’autres hypothèses à lui soumettre et qu’elle ne lui demanderait pas pourquoi il n’était pas aller lui demander directement pour quelles raisons avait-elle mit une rupture à leur couple.

Si les petites manies d'une personne pouvaient être un motif de rupture ? Sûrement, en fait. Melody, pendant longtemps, avait eu une conception très romantique et idéaliste de l'amour, alimentée par ces horreurs de romans à l'eau de rose qu'elle arrivait auparavant à lire sans ressentir l'irrésistible envie de vomir des arc-en-ciel. Elle pensait, très naïvement, que lorsqu'on trouvait la bonne personne, on pouvait passer outre toutes ses imperfections, et même aimer ses imperfections. Si on était pas capable de faire l'impasse, alors c'était qu'on aimait pas vraiment. À ses yeux, Linus avait été cette personne imparfaite dont elle sublimait les qualités pour pouvoir ignorer les défauts. C'est vrai qu'il était timide, trop peu sûr de lui, que sa tendance à se laisser marcher sur les pieds et ses airs innocents pouvaient être parfaitement agaçants, mais Melody, c'est l'impression qu'elle avait du moins, l'avait regardé à travers un voile absurde, pour croire que tout allait bien dans le meilleur des mondes. La vérité, c'est que personne n'était parfait, que les relations amoureuses étaient un leurre. On aimait parce qu'on avait envie d'aimer et d'être aimé, mais l'amour, au fond, n'existait pas, il n'y avait que l'illusion de l'amour, un ersatz de sentiment auquel on se forçait de croire suffisamment fort.

Si Eva avait décidé de déchirer le voile qui la distanciait de Peter, alors le fait qu'elle ait choisi de se séparer de lui uniquement parce que sa façon d'être finissait par l'agacer se comprenait. Elle avait su faire preuve de cette courageuse lucidité dont Melody avait cruellement manqué. Elle aurait aimé réaliser plus tôt dans quel monde illusoire elle s'était enfermée, et ainsi ne pas souffrir lorsque, de lui-même, le voile était tombé, révélant à elle une vérité horrible, douloureuse, qu'elle s'était obstinément refusé à voir jusqu'alors. Se défaire de ce phénomène de cristallisation était certainement la meilleure chose qui puisse arriver à l'être humain, même si ça faisait mal. Peter, de toute évidence, n'en était pas encore à cette étape du processus, il lui faudrait du temps, il semblait encore voir en Evangeline le modèle de perfection qu'elle n'était pas, alors que cette dernière avait eu la force de quitter sa jolie prison dorée.

"Sûrement."

C'était peut-être pas la réponse que le rouge et or voulait entendre, mais Melody n'avait de toute façon pas l'intention de passer par quatre chemins ou de ménager les sentiments de son interlocuteur. Faire du mal à la gente masculine était devenue l'une de ses spécialités, qu'on se le dise, même si elle n'avait au final pas grand chose contre Peter, il n'était pas question pour elle de s'adresser à lui avec délicatesse ou gentillesse.

"Bon, je vais te laisser. Pense à reprendre du poil de la bête, quand même ! Tu es aussi réactif qu'un verracrasse."

Sur ce, elle se redressa. Elle n'avait pas envie de parler histoires de cœur des siècles durant, elle souffrait toujours autant des conséquences des siennes, elle n'avait pas le temps de s'attarder sur les problèmes des autres. Oui, être égoïste avait du bon, parfois. Elle récupéra quelques livres qui lui serviraient à faire ses devoirs, et s'en alla, adressant encore à Peter ces derniers mots :

"Et au lieu de te poser des questions, sers toi de ton cerveau et va parler à Eva !"

Il ne le ferait sans doute pas, les mecs étaient tous des lâches. Mais elle se fichait, au fond, qu'il suive ses conseils ou non.

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