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 + alive, pursuit of the nightmare.

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Message#Sujet: + alive, pursuit of the nightmare.   + alive, pursuit of the nightmare. Icon_minitimeVen 5 Juil - 22:36

Je t'aime. Brouillard nauséeux, sourire hésitant,  rire gêné de la part de la fille qui gardait toute la couette pour elle. Toutes des égoïstes. Une bulle de fumée rougie s'échappe d'entre ses lèvres, elle ne dit toujours rien, aucune réaction. A c'qui parait, j'suis la cinquième du mois à qui tu dis ça. Bien sûr que c'est vrai, elle a raison, la pauvre gamine alanguie dans un lit trop petit pour deux personnes, sa clope entre les lèvres, à c'qui parait c'est comme ça qu'on grandit. C'est pas pour ça que je t'aime moins que ces quatre autres filles, non ? C'est vrai, j'avais un coeur assez gros, si gros qu'il manquait d'exploser entre mes côtes, si gros que je pouvais aimer six filles en même temps. Même cette fille aux grands yeux perdus, qui me regardait comme si j'étais le pire des bâtards qui ait jamais pu fouler cette terre. C'était peut-être le cas, d'ailleurs. Sûrement, Isham, sûrement. T'as vu ma culotte ? Je lui ai tendu un bout de tissu dentelé. Rose pâle, pastel sauvage, un sous-vêtement de petite fille. J'croyais que c'était la mode de s'ballader sans rien en dessus de sa jupe ? Elle marmonne que c'était la mode l'année dernière, et commence à s'éclipser, avant de faire trois pas en arrière, et de me demander si c'est mon appart. POur la première fois, je me suis extrait de mon apathie et ait jeté un coup d'oeil mou autour de moi. La chambre était plus grande que ma cuisine. C'était blanc, lumineux, immaculé comme la robe du Christ, ça sentait la fleur et l'appartement de lopette. J'ai secoué négativement la tête, toujours ailleurs. Pas là. Elle est partie. Odette, c'était son nom. Un prénom de grand-mère branlante. De vielle tremblante. Elle est partie, un peu comme un courant d'air, et tout d'un coup, la chambre ne sentait plus la fleur.

Après avoir erré dans l'appartement, perdu parce que c'était grand pour un appart, trop de pièces inutiles et d’œuvres d'art moches qui puaient le vrai, je pouvais l'assurer, trop de trucs dégueulasses qui avaient jonché le sol, trop d'argent qui dégueulassait tout, qui dégueulassait tout, et ça puait à la fois le pouvoir et l'impuissance, et ce foutu or qui revenait à la charge encore et encore. J'ai fini par m'échouer lamentablement dans un fauteuil. Je me sentais pas vraiment à ma place; j'étais cerné par un étalage de luxe total; peut-être qu'en fait j'étais condamné à rampé avec les autres sous-merdes de la société en gênant pas trop la vue des autres. Ici, c'est l'atlantide pour les mecs comme moi. Trop de luxe pour toi, Isham. C'était même pas une question, il s'est mis à rire. Je ne savais pas son nom, j'm'en fichais, mais je me suis levé prudemment. Merci pour le... cadeau. Toi même tu ne dois pas savoir à quel point ça a été apprécié. Je n'ai rien dit sur ce point. Je me doutait à quel point un peu de cocaïne pouvait être juste orgasmique pour cet homme à la vie sexuelle régie par son argent et son pouvoir, à la femme séduisante mais jamais assez pour un gros porc bedonnant. Je l'imaginais, de la poudre jusqu'aux yeux, à force de trop vouloir s'aveugler jusqu'au paradis, les neurones frémissants et le sourire tremblotant. Merci, pour le lit, j'ai dit, et je me suis barré.

Ma baguette a volé de l'autre côté de la rue, et j'ai marmonné un juron bien laid. Y'avait un mec qui me tenait les deux bras, il était tellement costaud qu'il aurait pu m'empêcher de respirer en buvant un café. J'étais dans l'incapacité de me défendre, parce que l'autre con m’immobilisait même sans magie. J'croyais que Sam se procurait des gars plus en forme. C'est pas de ta faute, gamin, mais t'as été au mauvais endroit au mauvais moment. IL parlait avec ce putait d'accent insupportable et traînant de taulard banlieusard qu'a la voix pourrie par l'alcool bon marché et dégueulasse; j'ai commencé à lui renvoyer une remarque bien sentie dans sa tronche, mais un autre gars m'a envoyé un coup de poing, et ma tête s'est affaissée contre le mur, comme la fille de ce matin. J'étais alangui contre ce foutu mur, et tout commençait à se mélanger doucement, les couleurs se fanaient comme un sentiment déçu. J'avais l'impression de ramper dans le noir, d'ailleurs, ceci aurait peut-être été préférable. Celui qui m'avait mis une patate était légèrement moins sarcastique que son collègue. Moins rusé, moins intelligent. Lui serait capable de me tuer sous la colère chatoyante. Pas l'autre. Ils étaient cinq et il y en avait quatre qui pouvaient le tuer sous un coup de tête. Tu nous as arnaqué, connard ! Et t'as baisé la soeur de Spike. Ouuups. J'ai jeté un coup d'oeil au vraisemblablement nommé Spike. Et bien. J'espère que sa soeur lui ressemble pas. Parce que sinon, j'devais vraiment être bourré. Je me suis pris un autre coup magistral dans un endroit que je ne citerai point. Parce que là, j'suis vraiment dans la merde. Mais vraiment.
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