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 « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny

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Sunny J. Hemsworth
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Message#Sujet: « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny   « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny Icon_minitimeJeu 25 Sep - 12:42

Determination is not harassment. ✩
Andrew & Sunny
Je ferme un lourd dossier en soupirant et pose mon front sur la surface plane de mon bureau. Je suis là depuis des heures, j'ai fouillé une vingtaine de dossiers et je n'ai encore trouvé aucun indice pouvant m'aider dans mon enquête. Travailler sur un cas non-résolu depuis des années, c'est toujours plus compliqué que d'être dans le feu de l'action. Il faut savoir fouiller et tracer le profil d'un assassin simplement à partir de vieilles preuves et de vieux rapports de police. Je constate avec déception que mes collègues aurors n'ont pas très bien fait leur boulot à l'époque. Je n'ai parlé à personne de mon nouveau projet, pour la simple et bonne raison qu'on pourrait penser que c'est une affaire personnelle. En fait, je me demande si ça n'en est pas une, au fond. J'ai rencontré ce type au bar l'autre jour et l'histoire de son frère assassiné m'obsède. J'ai besoin de savoir qui l'a tué. Cette histoire remonte à des années, mais je me refuse à abandonner. Si ma sœur jumelle n'était pas morte en venant au monde mais tuée par des racistes... Serais-je capable d'oublier ? Certainement pas. Cet homme a toutes les raisons du monde de ne plus croire en la bonté naturelle des gens. J'ignore que ce j'espère obtenir en coinçant le criminel. Ses remerciements ? Non, je n'enquête pas pour recevoir quelque chose en échange. Peut-être que j'agis simplement pour l'espoir. Oui c'est cela. Je veux que cet homme retrouve l'espoir qui semble l'avoir abandonné bien trop jeune. Je grommelle et rouvre le dossier, certain d'être passé à côté de quelque chose.


***


La nuit est en train de tomber. Je presse le pas et change de trottoir, délaissant mon itinéraire habituel. Ce soir je ne rentre pas directement à mon appartement. J'ai quelqu'un à aller voir d'abord. Je resserre mon manteau autour de moi, frissonnant dans l'air glacial. J'adore cette saison, mais uniquement depuis ma fenêtre. C'est curieux, mais ce que j'aime le plus dans l'hiver, c'est être au chaud en sachant de dehors il fait froid. J'aime me forger une armure avec ma couette et soupirer de bonheur. Cependant, pas de chocolat chaud dans le lit pour le moment. Un mince sourire s'étire sur mes lèvres alors que j'approche de la rue que je cherche. Je vais probablement me faire claquer la porte au nez, mais je suis du genre à insister quand j'ai une idée en tête. J'ai besoin de le revoir. Je ne sais pas encore ce que je vais lui dire, ni comment je vais devoir agir, mais je ne pourrai pas dormir avant de l'avoir vu à nouveau. Je suis inquiet de remarquer que ça tourne à l'obsession. Avant je le trouvait juste séduisant, puis j'ai trouvée son histoire fascinante, et à présent je suis incapable de penser à autre chose qu'à son caractère d'ours grognon. Je dois être un peu masochiste sur les bords. Je parviens enfin devant la porte du bâtiment. Alors que je me souvienne... Diable ! Impossible de me souvenir le numéro de son appartement ! C'est étrange, ma mémoire ne me fait jamais défaut d'habitude. Je dois être un peu nerveux malgré tout. Je frappe à la porte puis demande au concierge où se trouve l'appartement de monsieur Cornwell. A voir l'expression sur son visage, entre l’étonnement et la compassion, il doit connaître l'animal en question. « Vous grimpez au troisième étage, c'est la porte sur votre gauche. » Me dit-il. Je lui offre mon plus beau sourire pour le remercier et monte les escaliers sans me presser. Je ne suis pas tellement angoissé, dans la mesure où je sais de toute façon qu'il va d'abord m'envoyer voir ailleurs si j'y suis. parfois, savoir que de toute façon on va se faire engueuler, ça rend le moment fatidique moins désagréable. Je sais qu'il finira par ouvrir sa porte. En pensant cela, mes doigts plongent dans la poche intérieure de ma veste pour vérifier qu'il est là. Rassuré, je m'arrête au troisième étage et analyse rapidement la porte. La peinture est propre, pas même écaillée, signe indiscutable que personne ne vient jamais frapper dessus. En revanche, la poignée est très usée, rayée autour de la serrure. Je n'ose imaginer combien de fois il a cherché le trou avec sa clé, complètement ivre. Nul doute, c'est bien ici. Je frappe donc sur le bois, délicatement, songeant que je suis peut-être le premier à le faire. Pas de réponse. « Monsieur Cornwell ? » Je demande. Non pas que je doute qu'il soit là ou que ce soit son appartement. Je crois simplement qu'il n'a pas l'intention d'ouvrir. dommage pour lui, je suis du genre têtu.
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Message#Sujet: Re: « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny   « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny Icon_minitimeVen 3 Oct - 6:02


“ Determination is not harassment.”


Le jour tombait sur Londres, les ombres s’allongeant sur les façades mornes alors que les réverbères peu à peu s’allumèrent, diffusant une lueur orangée dans un ciel d’encre sans étoiles.
Mais malgré la nuit, Londres demeure une ville animée, une population différente remplaçant celle de la journée, des fêtards et piliers de bar essentiellement, ainsi quelques prostitués habillés, habillés de façons voyantes, parfois grotesques pour attirer le client.
Mais cette population noctambule n’intéressait pas plus Andrew que celle active et pressé la journée. Cette nuit, il était chez lui, enfermé, et occupé à écrire. Il était installé à une table croulant sous les livres, cahiers et parchemins, ainsi que des restes d’un ancien repas et plusieurs bouteilles d’alcool vides. Autour de lui ce n’était pas la clarté, ni non plus la saleté, juste un fouillis notoire de paperasse, de mégot de cigarettes, de verre vide, de reste de café dans des chopes sales, des bouquins partout en pile bancale, de la poussière sur les meubles, des taches d’encre sur les tapis et jonchée d’une grande quantité de feuilles déchirés, chiffonnés, réduit en boulettes abandonnées autour d’une poubelle archi pleine d’autres essais ratés.

Un feu mourrait doucement dans l’âtre de la cheminée trônant juste derrière lui, il s’en préoccupait pas plus que ça, écrivant fébrilement de ses doigts tachés d’encre sur ce long parchemin. Cela faisait des jours qu’il n’était pas sorti, après sa période apathique, il était en proie à une ferveur créatrice des plus virulentes, couchant sur papier depuis des jours, dormant quasiment pas, ou peu, mangeant à peine, négligeant un peu son apparence. Le visage marqué, les yeux fatigués, une pilosité plus drue, plus impressionnantes sur sa mâchoire. Il pouvait se passer plein de choses dehors qu’il s’en fichait, cloitré chez lui, rien ne semblait l’intéresser à part écrire et avancer un de ses récits. Au moins son éditeur serait content certainement à ce rythme-là.

Il plongea la pointe de sa plume dans l’encrier, essuya délicatement le bord et apposa la pointe sur le papier granuleux, commença à tracer en lettres fines et penchées la suite d’une phrase, quant un bruit sourd répétitif fit vibrer la porte, le faisant rater la courbe de d'une lettre. Andrew lâcha un grognement et agacé tenta de corriger en renouvelant l’opération. Il ignora superbement la personne qui frappait à sa porte, il l’entendait sans vraiment l’entendre, un peu comme un bruit venant de dehors et qui allait certainement cesser et le laisser en paix. Sauf que ce ne fut pas le cas, la personne insista et il manqua de peu de le faire déraper encore une fois avec sa plume. Ce bruit le déconcentra et il reposa sa plume à côté du parchemin avec un soupir blasé. Andrew se frotta les yeux, mais ne se leva toujours pas. Sortir de sa phase créatrice, de sa bulle, lui demandait trop d’efforts. Affronter le réel, il n’avait pas envie. Mais on l’y forçait, après les coups sourds, une voix s’éleva derrière la porte étouffée :

« Monsieur Cornwell ? »
Il repoussa sa chaise qui racla un peu le carrelage abimé, son corps massif se leva et il se déplaça vers la porte pour enfin l’ouvrir sur… Le gamin blond du pub.
Andrew de toute sa hauteur et sa musculature, demeura plantés face au blond et son regard impassible plongea dans ses yeux bleus souriants et avenants. Après quelques secondes de battement, où son regard brun ne faisait que scanner le jeune homme, il rompit enfin le silence :
«T’es le gamin du pub ? Qu’est-ce que tu fais là ? » lâcha-t-il en guise de bonsoir avec toute la gentillesse et amabilité dont il était… incapable d’exprimer.
« Et comment tu as pu trouver où j’habite ? » Ajouta-t-il sans inviter le blondinet à rentrer. Tellement asociale depuis des années, qu’il n’avait, a part son éditeur, jamais accueillit qui que ce soit chez lui. Pourtant il l’avait été tellement différent avant, tellement plus vivant et sociable. Mais tous cela remontaient avant la mort de son frère. D’ailleurs dans l’appart en désordre, des cadres photos de lui plus jeune témoignaient de ce temps maintenant révolu. Trônant sur des meubles poussiéreux et surchargé d’un grand foutoirs, tous ses cadres animés d’un Andrew fringuant et beau jeune homme, riant, souriant en compagnie de son défunt frangin.

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Message#Sujet: Re: « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny   « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny Icon_minitimeMar 4 Nov - 14:30

Determination is not harassment. ✩
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Je dois insister un bon moment avant de distinguer le raclement d'une chaise et des pas lourds s'approcher de la porte. Instinctivement, je recule d'un demi-pas, histoire de ne pas me retrouver nez-à-nez avec lui. Je n'ai pas tellement peur qu'il m'en colle une, mais je ne tiens pas à ce qu'il se sente envahi et claque définitivement sa porte sur mon visage. Pour percer sa carapace, je dois persister tout en respectant son espace personnel. Je ne prendrai pas le risque de le braquer. La porte s'ouvre plus brutalement que j'imaginais et je redécouvre toujours avec plus de fascination la haute et large silhouette de l'homme que j'ai rencontré au pub en dessous de mon appartement. A en juger par sa posture et ses yeux plissés, je dirais qu'il a bu. Plus que nécessaire. Ne quittant pas ce sourire étincelant qui me caractérise, je le salue en m'inclinant légèrement. Sa voix et ses paroles peu aimables ne m'atteignent pas, je fais comme si je n'avais rien entendu. « Bonsoir monsieur Cornwell. Je vois que vous vous souvenez de moi. » Dis-je sur le ton de la bonne humeur. Je peux être vraiment agaçant quand je m'y met. Mon regard glisse sur la décoration de l'appartement derrière lui. En quelques secondes d'analyse du lieu de vie, j'en apprend plus sur quelqu'un qu'en passant des heures à lui parler. Je découvre sans grand étonnement que ce n'est pas un héros de la décoration, qu'il a tendance à être bordélique mais que certains objets - probablement ayant une forte signification émotionnelle - sont correctement rangés et mis en évidence. C'est une bonne nouvelle. S'il n'est pas capable de se séparer d'objets qui lui rappellent sa personnalité d'avant, ça signifie qu'il n'a pas encore abandonné tout espoir de la retrouver un jour. C'est donc là que je dois creuser.

Je reporte mon attention sur mon interlocuteur. Je ne sais pas si ce mot peut réellement le désigner, puisqu'il ne parle pas tant que ça. " Grogner ", ce n'est pas " parler ". Incapable de me laisser influence par l'aura négative qu'il dégage, je glisse ma main dans ma poche et en sort le précieux petit carnet. « Tout d'abord, je tenais à vous rapporter ceci. Vous l'aviez oublié sur la table après notre brève discussion. » Dis-je avant de le lui tendre. Après qu'il l'ai récupéré, je le regarde de la tête aux pieds. Il a de l'encre sur les doigts donc je suppose que je l'ai interrompu en pleine séance d'écriture. Sa tenue négligée et confortable laisse à penser qu'il n'est pas sorti du tout de chez lui aujourd'hui. A en juger par l'odeur et les volets fermés de l'appartement, je dirais même qu'il n'a pas vu le soleil depuis des jours. Son air fatigué m'inquiète davantage que son isolement, car globalement il semble être habitué à ce dernier. Je hoche la tête, confirmant mes propres pensées. Parfois, cela donne l'impression que je me parle tout seul, ce qui n'est pas entièrement faux. Estimant que je suis resté bien assez longtemps sur le palier, je décide d'utiliser mon arme secrète. De ma mallette, je sors une bouteille en verre taillé comme du cristal dans laquelle repose un liquide ambré d'une très haute qualité. « Le meilleur whisky du monde. J'ai dépensé sans compter. Puis-je entrer ? » Je lui demande. Même si c'est un ours mal léché, il a un faible indéniable pour le bon alcool. Il ne refusera pas mon petit cadeau. Du coup, il va se sentir obligé de me laisser le suivre à l'intérieur. C'est un plan simple, mais qui n'a aucune chance d'échouer. l'agneau est dans la tanière du loup.
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Message#Sujet: Re: « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny   « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny Icon_minitimeLun 1 Déc - 9:49


“ Determination is not harassment.”


De sa hauteur, l’écrivain bourru jeta un regard sombre sur ce jeune blondinet qui se tient bien droit devant sa porte. Ses yeux sévères parcourent ce visage doux, examinent ses yeux bleutés, ce sourire éclatant qui orne ses lèvres colorées. Il n’afficha pas un sourire en contrepartie, juste de sa voix profonde et rauque par l’alcool ingurgité depuis deux jours, il balança deux phrases peu chaleureuses. L’accueil civilisé n’était plus son fort depuis tellement d’années maintenant.

« Bonsoir monsieur Cornwell. Je vois que vous vous souvenez de moi. »
L’écrivain demeura parfaitement impassible et parfaitement immobile dans cette ouverture, bloquant presque comme un mur austère l’entrée de cette piètre garçonnière. Il demeura aussi silencieux que glacial dans son attitude. La chaleur que dégageait ce jeune éphèbe ne semblait à peine atteindre ce cœur depuis tellement longtemps durci par un deuil qu’il n’arrivait pas à faire.

« Tout d'abord, je tenais à vous rapporter ceci. Vous l'aviez oublié sur la table après notre brève discussion. »
Le regard brun d’Andrew suivit son geste. Il l’accompagna quand il plongea dans sa poche de son manteau pour en dégainer le petit carnet qu’il utilisait donc pour griffonner ses idées dessus. Un instant son impassibilité se voila d’une expression plus perplexe, presque suspicieuse. Il fixait comme le saint Graal cet objet qui était à lui. Froncement de sourcils, pli sévère au coin de sa bouche charnue, une lueur étrange se formant au fond de ses prunelles. Et puis de sa main puissante, il agrippa le carnet et le récupéra en le manipulant et l’examinant comme s’il vérifiait son état. Ce gamin blond attendait peut-être un merci de sa part . Un élan de gratitude ? Ou peut-être un petit quelques choses pour le récompenser . Il devait être bien déçu de rester à faire le pied de grue devant lui, dans les courants d’air du hall mal éclairé, alors que l’écrivain semblait totalement absorbé par sa vérification que ceci soit bien à lui. Il était loin d’être frais, il avait oublié depuis longtemps les formes et les usages.
Puis au final il se tourna à moitié vers un petit meuble derrière la porte pour poser le carnet dessus. C’était bien son carnet, toujours sans un mot, il allait refermer la porte quand… Le garçon insista et brandit autre chose sous le visage livide, fatigué et mal rasé de l’auteur.

« Le meilleur whisky du monde. J'ai dépensé sans compter. Puis-je entrer ? »
Automatiquement ses yeux se braquèrent sur le liquide ambré, qui sous la luminosité tenue devant de derrière lui, des quelques lampes allumées, miroitait comme de l’or vieillit. Ses prunelles remontèrent ensuite sur ce visage angélique et qui continuait au sourire avec bonne humeur, malgré sa grande impolitesse. Un instant de battement, pesant le pour et le contre en un millionième de seconde, et au final Andrew se décala, laissant le champ libre et donna l’autorisation à ce visiteur à pénétrer dans son antre. Il referma la porte derrière lui et le laissa prendre connaissance des lieux.
Peu soucieux du foutoir, des bouquins et papiers partout, de l’atmosphère de confinement qui régnait entre ses murs. Andrew se déplaça d’un pas pesant dans le salon encombré de bouquin et de bordel pour aller chercher des verres dans un meuble. Il montra d’un signe de tête le vieux divan usé encombré de bouquin et de boules de parchemins froissés.
-« Pousse le bordel, met le parterre. » Il s’approcha avec les verres qu’il déposa sur la table tout aussi couverte d’ouvrage, qu’il poussa un peu pour faire un peu de place. Il prit ensuite la bouteille des mains et se chargea de l’ouvrir. Il remplit les deux verres, déposa la bouteille au milieu du foutoire et dans un grognement il se laissa choir dans le canap, s’abreuvant comme si sa vie en dépendait. Pendant quelques secondes, il sembla presque oublier la présence du blond qui était libre soit de s’installer soit de dégager.
Mais après avoir avalé presque cul sec la moitié de son verre, il essuya du bout des doigts les gouttes qui coulaient un peu au coin de sa bouche, et ce regard toujours si impassible se posa sur l’intrus.
-« qu’est-ce que tu me veux alors ? » Il prit une plus petite gorgée, lorgnant un peu cette bouteille qui attisait bien plus son intérêt que tout le reste. « T’es pas seulement venu pour offrir une bouteille à un alcoolo ni seulement débarqué pour gentiment me rapporter un vieux carnet décrépit… Tu as une idée derrière la tête p’tit. » Il termina son verre et agrippa déjà la bouteille pour s’en verser un autre.


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Message#Sujet: Re: « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny   « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny Icon_minitimeVen 26 Déc - 12:53

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Loin d'être vaniteux, je sais tout de même reconnaître mon génie lorsque j'en fais usage, et une fois de plus il ne m'a pas fait défaut. L'écrivain baraqué hésite un moment puis rend les armes, se décalant pour me laisser champs libre. Je fais un premier pas dans son logement comme on entrerait dans une maison hantée, avec précaution et attention. Mon regard sonde l'espace plus précisément que je ne pouvais le faire depuis le palier. Il y a hélas un tel dépotoir d'objets en fouillis dans cet appartement qu'un seul coup d’œil ne suffira pas, même provenant d'un observateur comme moi. Mais chaque chose en son temps, il me faut d'abord apprivoiser la bête. Si j'en crois la lueur qui brille dans ses yeux à la vue de ma bouteille, il n'est pas insensible à mon chantage. Je ne suis pas excessivement fier de profiter ainsi des faiblesses d'un ivrogne, mais je n'ai pas d'autre choix. Il sera toujours possible de l'aider à faire une cure, lorsque j'aurai gagnée sa confiance. Cependant, ne mettons pas la charrue avant les sombrals, c'est loin d'être aussi facile que ça en a l'air. Cet homme se cache derrière une barrière plus dure que les écailles d'un dragon. Un mince sourire fait tressauter la commissure de mes lèvres lorsqu'il me dit de pousser son " bordel " à-même le sol. Eh bien... Ce n'est pas dans mes habitudes, mais soit, je me plierai à son environnement anti-hygiénique qui semble tant le rassurer. J'ai le sentiment que ce bric-à-brac est à Andrew ce qu'une veilleuse est à un bébé. On dirait qu'il ressent le besoin de combler le vide autour de lui avec tout ce qui lui tombe sous la main. Malheureusement, aucun objet, aucune pile de vêtement ne pourra remplir l'espace laissé par la disparition de son frère. Une fois de plus, j’acquiesce en réponse à mes propres suppositions muettes en hochant la tête.

Pendant que je réfléchissais, mon interlocuteur s'est installé sur le vieux canapé tout abîmé. Impassible, je l'observe liquider la bouteille de whisky que j'ai payée une fortune comme si c'était une carafe d'eau. Je suppose qu'un alcool de premier prix suffira la prochaine fois. Je ne roule pas sur l'or ces derniers temps. Un sourire s'étire sur mes lèvres quand il me demande ce que je veux. Malgré son taux d'alcoolémie, il semble parfaitement conscient de mes arrières pensées, bien qu'il ne soit pas capable d'en comprendre le sens. Pour lui, je ne suis encore qu'un embarras, un pot-de-colle étrange. Et jusqu'à ce que je lui annonce la raison de ma venue, c'est ce qu'il continuera de penser. Puisque je n'ai pas vraiment le choix, je m'assied à côté de lui, poussant au passage quelques feuilles roulées en boule, symboles du syndrome de la page blanche dont cet homme doit souvent souffrir. « Très bien, je suis démasqué. Il me faut vous annoncer que suite à notre conversation au pub, j'ai décidé de rouvrir l'enquête concernant l'assassinat de votre frère. » Je marque une pause et porte mon propre verre lentement à mes lèvres. Je bois une gorgée qui me réchauffe la gorge et je ferme à moitié les yeux de bien-être. Contrairement à Andrew, je profite de la qualité du breuvage, sans me presser. Je repose donc le verre encore à moitié rempli sur la table avant de poursuivre mon explication. « Je crois pouvoir attraper les criminels. » Dis-je avec énormément d'assurance. Dire que je peux les coincer serait un peu trop pompeux, mais je n'en suis pas moins convaincu. Des indices ont été ignorés à l'époque et je ne compte pas faire cette erreur. Ce sont au contraire les détails qui m'aideront à résoudre l'affaire. Je tourne la tête pour que mon regard intense croise celui d'Andrew. « Mais sans votre aide, monsieur Cornwell, cela ne sera pas faisable. » Je marque une nouvelle pause. « Pourrais-je compter sur vous, pour que justice soit enfin faite ? » Il ne refusera pas, il a trop longtemps souhaité que les véritables responsables soient punis pour repousser ma requête. Ma question, en vérité, n'en est pas une. Ce n'est pas comme s'il avait le choix. Son désespoir va répondre pour lui.
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Message#Sujet: Re: « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny   « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny Icon_minitimeMar 27 Jan - 10:11


“ Determination is not harassment.”


Il avait suffit de la bouteille de whisky en cadeau pour presque « amadouer » l’ivrogne qu’il était devenu. Peu enclin à se montrer poli ou accueillant, il avait cédé à l’obstination de ce blondinet que pour cette raison, pour ce présent qui assouvissait une pitoyable dépendance.
Il le laissa entrer dans son appartement, il s’affala dans son vieux canapé et bougonna qu’il fasse ce qu’il veut, qu’il s’installe vu qu’apparemment il n’était pas prêt de ficher le camp d’ici avant d’avoir dit ce qu’il avait à dire.
Andrew se servit un verre presque à raz-bord du puissant alcool et porta la boisson à sa bouche, ne buvant plus que par automatisme que réellement par envie ou plaisir.
Après lui avoir rendu son carnet et offert cette bouteille, il était bien là pour quelques choses, alors totalement imbibé certes mais oubliant d’être totalement con, il lui demanda sa véritable raison d’être ici.

« Très bien, je suis démasqué. Il me faut vous annoncer que suite à notre conversation au pub, j'ai décidé de rouvrir l'enquête concernant l'assassinat de votre frère. »
Le plus vieux ne cessa pas de boire, d’avaler le contenu de son verre sans réellement y trouver un plaisir ou du soulagement. Mais il l’écoutait, ho ça oui, il l’écoutait, il venait d’aborder un sujet qui ne pouvait qu’attirer son attention et éveiller son intérêt.
Il l’observait attentivement, malgré son attitude presque « épave avachi sur son vieux canapé », il était en alerte, chaque muscle plus tendu et fébrile. Le gamin reposa doucement son verre, son le regard intense et perplexe du plus âgé. Sa pause amenant une lourde tension dans la pièce en foutoir.

« Je crois pouvoir attraper les criminels. » Conclu-il au final provocant chez le brun comme un électrochoc, un coup de massue sur son crâne et ses épaules. Puis brusquement c’est comme si on avait baissé le son. Andrew prend conscience du martellement sourd de son cœur suit puissant dans ses oreilles, son souffle rauque, sa respiration lourde presque douloureuse. La voix du gamin résonne comme lointaine, un coup de massue, à cet instant, le sorcier s’accroche enfin à ce regard perçant et semble comme sonné par la nouvelle. Il perdit de ce fait son expression bourrue, affichant alors totalement un air hébété et, hagard.

« Mais sans votre aide, monsieur Cornwell, cela ne sera pas faisable. »
Andrew lentement, d’une main tremblante, se frotta le bas du visage, passa cette grande main sur sa bouche, son menton mal rasé. Ses yeux bruns comme en proie au doute, à l’incertitude, quittèrent ce regard clair et se mirent à chercher quelques choses dans la pièce, un soutient, un appui, un point d’accroche, un autre visage. Chaque mot que prononçait l’Auror l’étourdissait, c’était impossible, improbable, cet espoir que son frère soit « vengé » il l’avait refoulé au plus profond de lui-même depuis des années, une idée, un besoin qui était presque mort noyé par sa peine et l’alcool.
Il renifla, se frotta encore le visage, tituba, et son  regard depuis si longtemps éteint, se posa sur la photo trônant sur le meuble derrière. Il fixa ce visage souriant, insouciant de son jeune frère posant à ses côtés plus jeunes. Un souvenir d’un temps tellement merveilleux.
La voix du blond comme assourdit, enveloppé de coton, se fit plus clair brusquement, lui perçant l’esprit comme un poignard. Un coup au cœur d’un homme qui demeurait dans les ténèbres et la souffrance depuis tellement d’année.
« Pourrais-je compter sur vous, pour que justice soit enfin faite ? »
À nouveau il fit cas de ce jeune sorcier qu’il n’avait vu qu’une fois dans un Pub. Il considéra le gars face à lui, se demandant si tout ceci n’était pas les effets de la bouteille, si cela pouvait réellement se passer, s’il n’était pas plongé dans un coma éthylique. Puis ses yeux d’ivrognes s’accrochèrent sur la bouteille qui trônait sur la table basse. Il le fixait comme s’il allait la transpercer le brûler du regard, il n’arrivait pas à croire que cela soit bien réel. Personne n’avait retrouvé la trace de ses enfoirés, ils s’étaient évanouis dans la nature. Comment avait-il pu y parvenir maintenant ? Alors que tous les autres assuraient que c’était impossible.
-« comment ? » Marmonna-t-il de cette voix pâteuse et lointaine. Il n’osa lever son regard vers le jeune blond il n’était pas effrayé, Juste qu’il était totalement en état de choc, c’était comme si dans ce mur épais qu’il s’était façonné autour de lui, une brèche venait de se faire et qu’un timide rayon éblouissant passait.
Il amorça un geste vers son verre, pour boire une gorgée, un désir, une habitue, un besoin lui prenant au ventre… mais sa main retomba au final lourdement. Pour la première fois depuis très longtemps, il refusa de se réfugier dans le liquide ambré de son verre. Son regard brun remonta sur le visage angélique qui l’observait, qui lui souriait.
-« pourquoi faire tout ça pour un pauvre ivrogne comme moi ? » Il ne comprenait pas cette « générosité » cette main tendue que lui offrait le gamin. Il se frotta une énième fois son visage, ébouriffa ses cheveux déjà en vrac ignorant ses mains qui tremblaient considérablement. Il luttait contre ses démons intérieurs.
« …Qui sont-ils ? » Cracha-t-il tout bas, sa voix chargée d’une profonde haine et amertume. Le gamin lui offrait sur un plateau un moyen de venger la mort de son frère, évidemment qu’il allait la saisir, enfin… Enfin après il pourrait peut-être faire son deuil.


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Message#Sujet: Re: « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny   « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny Icon_minitimeDim 8 Fév - 15:34

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Je laisse le temps à Andrew de penser à ce que je viens de lui annoncer et demander. Ce n'est jamais facile, lorsqu'on a vécu si longtemps dans le noir, de redécouvrir la lumière d'un avenir potentiellement plus heureux. A force de se complaire dans son propre malheur, on se met à ne plus désirer en sortir. Marcher vers la lumière, en cet instant, c'est probablement ce qui effraie le plus mon interlocuteur. Quand il aura obtenu sa vengeance, quand il n'y aura plus personne à haïr ou à regretter, que lui restera-t-il ? Il devra refaire sa vie depuis le début, ré-apprendre à vivre. Un mince sourire s'étire sur mes lèvres en voyant Andrew s'approcher de la bouteille de whisky avant d'avorter son geste. Le processus est enclenché. L'alcool ne représente plus une échappatoire, il n'en ressent plus le besoin. J'avoue pendant un instant avoir douté de moi et de ce projet branlant auquel je donnais possiblement trop d'importance. Je laisse glisser sur moi sa première question, car je ne sais pas encore parfaitement comment je vais les attraper, bien que je ne doute absolument pas de ma réussite. Laissant Andrew se plonger dans ce que je devine être une intense réflexion, j'en profite pour boire la fin de mon verre de whisky. D'un geste machinal, je passe ma main dans mes cheveux blonds pour les repousser vers l'arrière. Les laisser pousser était une bonne idée, cela me donne l'air plus âgé, mais ce n'est guère pratique lorsque l'on aime comme moi avoir une vue dégagée. Mon don se basant sur la vue et l'observation, j'avoue m'agacer facilement lorsqu'une mèche vient troubler mon champs de vision. La prochaine question d'Andrew nécessite cependant une réponse qui m'attire bien loin de mes petits problèmes capillaires. « Parce que vous ne l'avez pas toujours été. Personne ne vient au monde ainsi et il n'est jamais trop tard pour aller mieux. » Un petit sourire souligne mes paroles. Je veux croire que cet homme redeviendra un jour aussi souriant et affectueux que celui que je vois sur la photo où il pose avec son frère. Si au début je peinais à faire un rapprochement entre les deux personnages, l'association m’apparaît dorénavant de plus en plus claire.

Puisque je suis là pour ça, je sors de ma mallette en cuir quelques dossiers bien remplis où se trouvent toutes les preuves et toutes les pistes que je possède ou que j'ai explorées. D'ailleurs, la question suivante d'Andrew confirme que j'ai bien fait de les extirper du sac. Je prends sur moi le soin de ne pas m'attarder sur le ton haineux qu'utilise mon interlocuteur. Si nous devons retrouver les criminels ensemble, c'est la justice qui devra les juger et les condamner. Je ne laisserai pas Andrew faire justice lui-même et porter du sang sur ses mains. Mon but est de le ramener vers une vie plus saine et plus joyeuse, pas de le pousser dans un gouffre dont il ne pourra pas revenir. « Je ne connais pas encore les identités exactes, mais je possède une liste de suspects. Maintenant, avant de poursuivre... » Je marque une pause et garde ma main fermement sur le dossier fermé devant moi. « Je tiens à préciser que ces criminels devront être condamnés par le conseil de Magenmagot. » Je laisse une nouvelle pause s'installer car ma foi, ce sont beaucoup d'émotions et d'informations pour une soirée et Andrew est tout de même déjà bien imbibé d'alcool. Un fois persuadé qu'il a bien saisi mon propos, je conclus par une phrase qui ne subira aucune contestation. « Vous devez vous engager à ne pas vous en occuper vous-même. »
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Message#Sujet: Re: « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny   « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny Icon_minitimeMer 25 Fév - 18:02


“ Determination is not harassment.”



Cette nouvelle avait de quoi sonner le plus rude des hommes. Fallait qu’un petit minois blond au sourire lumineux débarque dans sa vie pour que cette vieille blessure s’ouvre une nouvelle fois avec force et violence. C’était comme si d’un coup de scalpel, on venait de sectionner les coutures mal faites, pour libérer l’infection nauséabond qui faisait souffrir le patient depuis trop longtemps.
Hébété par ce que lui offrait cet ange blond, il se demandait encore comment c’était diable possible ? Evidement il questionna sur le comment et le pourquoi. Tellement peu habitué qu’on cherche à l’en sortir, beaucoup avaient abandonné la bataille, laissant l’homme totalement inconsolable. Il n’avait eu que pour seules amies que l’isolement et l’alcool dans ses pires moments de crise. Et là, le pue de cette ancienne blessure mal cicatrisée, s’écoulait et sans qu’il le sache encore, le menait vers une totale guérison.

« Parce que vous ne l'avez pas toujours été. Personne ne vient au monde ainsi et il n'est jamais trop tard pour aller mieux. »
Machinalement, Andrew dévia son regard sur la photo qui trônait légèrement en retrait. Où il posait avec son jeune frère, un visage plus jeune, plus souriant, mieux rasé, mieux coiffé, fringuant jeune sorcier dont on sentait toute la joie de vivre et la soif de découvrir le monde. Bien loin de la loque qu’il était devenu actuellement. Cette main tendue, cette étonnante générosité l’assommait et ne recevait pas le retour espéré. Il avait tellement perdu le goût à la vie, qu’il ne manifestait aucun signe de gratitude.

Le jeune Auror ouvrit alors sa mallette et en sortit tout un dossier bien enveloppé, ficelé avec soin, qu’il déposa devant Andrew sur la table basse, par-dessus la pile de bouquins, de carnet, de papier en désordre. Toujours étonnamment avare en paroles, l’écrivain reste de marbre et parfaitement silencieux, laissant juste le blondinet continuer son long monologue. Depuis qu’il a mis à jour ce putain de dossier, il ne le quitte plus des yeux, la bouche brusquement sèche et l’esprit plus brouillé et échauffé que jamais.

« Je ne connais pas encore les identités exactes, mais je possède une liste de suspects. Maintenant, avant de poursuivre... Je tiens à préciser que ces criminels devront être condamnés par le conseil de Magenmagot. »
Malgré sa soif, il a boudé le reste de la bouteille, il continue de fixer le dossier qu’il a dégainé et posé sur la table. Il n’y touche pas, il reste là, les épaules voutées, les grandes mains rassemblées et pendantes entre ses genoux. Mais au moins il écoute ce que le gamin à en dire, il peut se glorifier d’avoir toute son attention et son intérêt, de n’avoir pas été éjecter dehors. D’avoir surtout déclenché un truc au fond de lui, comme une petite étincelle, une légère flammèche cherchant timidement à faire la lumière dans ce gouffre obscure qui s’était formée et épaissi dans son cœur depuis des années.

« Vous devez vous engager à ne pas vous en occuper vous-même. »
L’écrivain haussa un sourcil, ses yeux bruns plongèrent dans ce clair de son jeune visiteur. Pendant un moment, un très long moment il ne dit mot, on pouvait même penser qu’il n’avait pas compris l’avertissement. Pourtant c’était loin d’être le cas, juste qu’il n’espérait plus voir ses criminels jugés et finir dans une cellule à Azkaban. Un long silence pesant, où seul le bruit de la ville dehors s’entendait comme le bourdonnement d’une ruche. Puis, sa voix profonde enfin lâcha un semi-accord :
-« Tant qu’ils reçoivent le baiser d’une de ces putains de gardiens, c’est tout c'que je demande à c'fichu ministère. » et il planqua son visage bourru et épuisé derrière ses grandes mains. « C’est tout c'que je voulais depuis le debout… depuis toutes ses années à crever de l’intérieur… » tout doucement ses mains dévalèrent ce visage et à nouveau ses yeux sombres croisèrent celui du jeune Auror. « Ils n’ont pas intérêt à les laisser encore une fois s’en tirer, là gamin je ne répondrais de rien, quitte à les supprimer de mes mains et à finir à Azkaban. Tu as intérêt à bien faire ton boulot petit... » Il était prêt à laisser la justice, mais fallait que la sentence soit à la mesure de la souffrance et du long calvaire qu’il avait vécu depuis toutes ces années. Il osa enfin poser une main implacable sur le dossier, son visage exprimant toute la haine et le dégout pour les assassins de son frère. Malgré la première rudesse de son geste, quand il saisit le dossier, il le fit avec plus de précaution. Lentement, il l’ouvrit et tomba sur ses pages d’informations, de rapports, puis des photos animées, des visages, cherchant sur ses traits, ceux qu’il avait rapidement distingués cette nuit-là. Andrew plissa les yeux, un long moment il éplucha chaque visage avec un pli amer au coin de sa bouche, et puis après de longues minutes, son doigt tremblant se planta sur deux silhouettes.
« ce sont eux… Ceux qui l’ont tué. » le dossier tremblait un peu, ses mains prirent de quelques spasmes entre colère et addiction. Il fit glisser le dossier vers le gamin, l’abandonna entre ses mains et il se servit un autre verre. Impossible de ne pas boire une rasade, une vieille habitude, une aussi vieille copine et addiction ne s’arrête pas dans l’instant. L’émotion le poussait à boire quasi-cul-sec la moitié d’un verre. Le gosier en feu, il secoua un peu la tête, émit un grognement et s’affala dans le canap en plantant un lourd regard sur Sunny.

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Message#Sujet: Re: « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny   « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny Icon_minitimeMar 7 Avr - 18:07

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À partir du moment où Andrew accepte de ne pas rendre justice lui-même, j'avoue ne pas donner importance à ses remarques concernant la façon dont je compte faire mon travail. Je suis un professionnel et je sais ce que je fais, cependant je hoche la tête pour confirmer ses paroles. Il en sera fait selon ses attentes, c'est de toute façon ce que j'avais prévu. Ces criminels payeront le prix le plus cher pour leurs actes déments et monstrueux. J'en donne ma parole de gentleman et d'auror-inspecteur. « Naturellement. » Je lui répond, pour ne laisser place à aucun doute sur le but ultime de cette chasse aux fantômes. Un long silence s'installe et je retiens ma respiration lorsque l'écrivain se saisit du dossier, d'abord avec force puis avec plus de délicatesse. Je ne sais pas si les hommes qu'il a vaguement aperçus il y a tant d'années seront dans ces archives, malgré mon tri minutieux et mes soupçons. Et puis...il faut l'avouer, c'était il y a longtemps et les souvenirs deviennent flous avec le temps, même si la douleur, elle, reste aussi vive. Mais ces doutes, je préfère les garder pour moi. Je veux qu'il conserve cette minuscule lueur d'espoir dans son regard, je veux croire qu'il va reconnaître les assassins de son frère et obtenir la vengeance dont il a toujours rêvée. Je le laisse respectueusement fouiller les pages fragiles et jaunies des archives, en confiance. Même si ces documents sont fragiles et sa force considérable, je ne pense pas qu'il détruira sa seule chance de coincer les coupables. Je ne suis pas inquiet. Au bout d'un moment qui me semble avoir duré toute la nuit, le silence est percé par la voix d'Andrew, m'extirpant de ma léthargie. Il les a trouvés. J'inspecte un instant ce gros doigt, tâché d'encre sèche, qui s'est posé sur une vieille photographie avec un air inquisiteur, bien que tremblant d'une émotion compréhensible. Mes sourcils se froncent mais je ne fais d'abord aucun geste vers le dossier. Je sais de qui il s'agit, j'ai mis tous ces documents moi-même dans la pochette.

Finalement, c'est Andrew qui s'avance pour me mettre le dossier entre les mains. Les siennes ne m'ont jamais semblé aussi fragiles que maintenant, malgré leur aspect pourtant si solide. Ses doigts se referment sur son verre qu'il re-remplit en renversant quelques gouttes sur la table. Ne tenant pas à le mettre mal à l'aise en le dévisageant dans ce qui ressemble à une prise de conscience post-traumatique intense, je me plonge avec acharnement dans l'identification et l'explication du meurtre orchestré par Yvan et Gustav Strogoï. Ces deux frères russes ont toujours été surveillés par les aurors, pour leurs actions terroristes et leur tendance à s'acoquiner avec Grindelwald, à l'époque. Emprisonnés deux fois pour des incidents mineurs (violence conjugale, troubles sur la voie publique...), ils n'ont jamais été pris en flagrant délit de méfaits plus graves, bien que plusieurs les aient grandement soupçonnés. Techniquement, ce sont des suspects parfaits et rien ne me ferait plus plaisir que de pouvoir enfin les coffrer pour meurtre, mais un détail me dérange dans cette histoire. À la date de l'assassinat du frère d'Andrew, les frères Strogoï étaient enfermés à Azkaban pour une durée de deux mois. « Hmm... Quelque chose ne colle pas. » Je dis, en m'adressant plus à moi-même qu'à l'écrivain. Ce dernier s'est d'ailleurs judicieusement tenu tranquille et muet tout le temps qu'a durée ma réflexion. Et puis, un article de journal lu très récemment me revient en tête et apporte une lumière toute neuve sur notre affaire. Il s'agissait d'un document retrouvé chez un ancien partisan de Grindelwald où il était clairement prouvé que certains hommes appelés " passeurs " avaient à l'époque réussi à corrompre des détraqueurs afin de faire sortir sur une courte durée des prisonniers qui les arrangeaient. « A moins que... » J'ajoute, à nouveau pour moi-même. Me voici lancé dans ce qui semblerait être une affaire bien plus importante qu'elle ne l'était au départ. Cette histoire du meurtre isolé d'un " sang impur " pourrait en fait me rapprocher du groupe terroriste le plus craint actuellement dans le monde et dont les dernières actions ne remontent qu'à quelques semaines !
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Message#Sujet: Re: « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny   « Determination is not harassment. » Andrew & Sunny Icon_minitimeDim 13 Sep - 15:03


“ Determination is not harassment.”



Ça lui en coûtait d’accepter ce deal, de promettre de ne pas buter ses salauds qui avaient assassiné son frère. Cela faisait des années et pourtant tout était resté tellement clair dans son esprit. Même son alcoolisme n’arrivait pas à troubler et effacer les moindres détails. Cela lui était donc très difficile de renoncer à faire justice lui-même et de faire confiance aux promesses de ce jeune dandy blond. Le dossier avec les photos des visages des meurtriers de son frère trônait sur la table basse en foutoir, juste devant ses yeux.

« Naturellement. »

Juste un seul mot en réponse ? Et il devait lui le croire sur parole . Un regard sombre, un peu méfiant et sceptique vers ce jeune blond et dans un soupir lourd et pâteux, il prit ce dossier et l’éplucha. Il ne doutait pas de les reconnaître si ce dossier contenait bien leurs photos. Leurs visages hantaient ses cauchemars récurrents.
Et comme il se doutait, il les reconnut sans peine. Une lueur de haine dans ses prunelles sombres et la mâchoire crispée. Il posa ses doigts sur les deux photos et les tourna vers l’enquêteur. Il avait maintenant les responsables sous les yeux, à lui de tenir sa promesse. Sinon… il s’en chargerait, pas question de les laisser s’en tirer.
Son premier réflexe fut d'agripper bouteille et verre, de noyer une nouvelle fois ses doutes, rancœurs et angoisse dans l’alcool. Mais il avortait cette mauvaise habitude, il perçut la légère satisfaction du blond en le voyant se détourner de son addition. .enfin pour cette fois. Il ne guérira pas de sa dépendance d’un claquement de doigts. Tant d’années de souffrance ne s’effaceraient jamais complètement. De son regard assidu, il surveillance les réactions du gamin blond. Et avant qu’il ne prononce ses mots, il avait senti ses doutes.

« Hmm... Quelque chose ne colle pas. A moins que... »

Andrew s’était avachi de nouveau dans son vieux canapé usé. Fixant impassible le gamin en pleine réflexion, bougeant ses doigts, secouant doucement ses mèches blondes. Il semblait totalement déconnecter, plongé dans son monde à des kilomètres de son modeste et encombré salon.
- À moins que… ? Quoi ? Questionna-t-il méfiant. Au final peut-être que ce gamin se rendait compte que la justice qu’il attendait serait impossible, que ce n’était pas du tout dans ses cordes. S’il se défilait, lui en tout cas ne renoncerait pas. Maintenant qu’il connaissait leurs identités, quitte à crever ou finir à Azkaban pour meurtre, il s'arrangerait coûte que coûte à venger son frère. Il se l’était promis sur sa tombe, mais n’ayant aucun indice concret, il avait perdu pied dans sa souffrance et avait dérivé dans sa dépression chronique. Maintenant qu’il touchait au but de sa vie, il n’abandonnerait plus.

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