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#Sujet: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Jeu 12 Fév - 10:43
Les sourires feints et les réflexions enthousiastes lui pesaient sur l'âme autant que si on lui avait demandé d'entonner un stupide requiem. Lindsay était une femme sincère, entière. Elle supportait difficilement de devoir ainsi mentir comme un arracheur de dents, en faisant scintiller les siennes, de dents, en faisant bonne figure, puisqu'au palais des confiseries et des plaisirs sucrés, comment pourrait-on aller mal ?
Mais elle allait mal. Elle allait très mal. C'est que, quand on a eu une certitude tout sa vie, celle d'avoir faire les bons choix, celle de savoir où l'on va dans la vie, celle d'être à l'exacte place où l'on devait être, devoir tout remettre en cause d'une seul coup, ça faisait vraiment mal. Elle ne s'était jamais sentie aussi démunie, et aussi seule au passage.
...Allez savoir pourquoi, alors qu'elle se sentait vraiment être la victime de toute cette histoire, elle avait le sentiment qu'il n'y avait de soutien et de sollicitude que pour James dans toute cette histoire, comme si elle avait mérité son sort, comme si elle n'était rien d'autre qu'une bonne femme hystérique, alors que tout de même, c'était elle la future mère abandonnée par son volage de mari qui savait très bien cacher son jeu.
C'était peut-être parce que Nemesis Colloway avait passé l'arme à gauche, en fait. Le "pauvre" James qui avait quitté sa femme enceinte pour cette harpie qui avait fini par se faire empoisonner (elle ne devrait pas penser ça, c'est sûr, mais bien fait pour elle, vraiment). D'ailleurs, parlons-en, de Colloway. La jeune femme se retrouvait en instance de divorce, future mère, et soupçonnée de crime. Beaucoup pour une seule femme, non ?
Et après cela, on s'étonnait qu'elle peine à faire carburer ses zygomatiques à plein régime pour apâter le chaland et les gaver de sucreries. Mais il fallait bien. Elle n'avait plus que ça dans la vie, ce pauvre boulot de vendeuse, qui ne lui permettait certainement pas de payer le loyer d'un appartement qu'elle allait devoir abandonner. Retour chez papa-maman, ou la sublime ascension sociale de Lindsay Hopkirk....
Quand la journée fut finie, son visage lui faisait un mal de chien. C'était si peu naturel pour elle de sourire que son corps le lui faisait visiblement sentir.
Il n'y avait plus personne dans la boutique, c'était à elle de faire la fermeture. Et c'est là qu'elle craqua. Comme souvent quand elle était seule, et que la pression retombait enfin. Elle fondit en larme derrière son comptoir,alors qu'elle y remettait de l'ordre. Et bien sûr, ce fut à ce moment-là qu'on décida de la déranger.
Tentant de dissimuler son visage et ses yeux rouges, elle essuya ses larmes d'un revers de manche, et tenta de reprendre contenance, si c'était possible. Ce n'était sans doute pas possible...
"La boutique est fermée." dit-elle d'une voix encore un peu tremblante, qu'elle essayait de dominer un peu.
Elle espérait que l'homme qui venait de faire irruption chez Honeydukes n'aurait pas remarqué son état, se contenterait de s'excuser et de rebrousser chemin. Elle en avait eu assez de la pitié des autres, elle ne demandait rien de tel. Juste d'être vraiment comprise, pour de bon.
[†] Christian Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Ven 13 Fév - 11:23
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Le retour dans la famille de sa mère n’était pas une chose aisée mais peu à peu, Christian commençait à y trouver ses marques. Bien sûr, le fait de devoir cacher sa nature de sorciers à la majorité d’entre eux n’aidait pas vraiment. Du coup, il restait le neveu mystérieux qui ne cessait de voyager pour un travail dont la description restait toujours assez vague. Mais cela semblait avoir un lien avec la politique, c’était ce qu’ils en avaient conclu en comprenant que Christian parlait souvent « travail » avec la célébrité de la famille, son oncle Winston.
Les adultes restaient suspicieux face à ce neveu revenu d’Amérique il y avait pourtant de cela maintenant bien 20 ans et dont ils ne savaient malgré tout toujours presque rien. Un sentiment de malaise que les enfants de la famille, eux, avaient bien vite balayé dès le moment où leur mystérieux « Oncle Christian » avait commencé à venir aux repas de familles avec des bonbons aussi étrange que délicieux que seul lui semblait connaitre et dont il refusait toujours d’indiquer le secret de l’origine.
Un de ses fameux repas de famille interminable était justement prévu pour le lendemain soir mais un déplacement toute la journée en France pour y rencontrer son homologue ne lui laisserait même guère le temps de rentrer se changer avant d’y aller (une chance qu’il ne travaille toujours en costume moldu et non en robe de sorcier) et donc, par conséquent, pas le temps d’acheter les fameux bonbons pour les gamins moldus qui seraient présent.
Malheureusement, la journée avait été plus remplie que prévu à cause d’un vieux sorcier sénile qui avait commencé à lancer des sorts à tour de bras à travers Manchester, persuadé que les passants voulaient le tuer, tuant malheureusement un pauvre postier qui passait par là. S’en était suivit une longue conversation avec le Ministre de la Magie sur la nécessité de discuter sérieusement d’un système de surveillance plus renforcée des sorciers âgés vivant parmi les moldus, cet incident n’étant malheureusement pas isolé. Entretien qui se termina sur un rendez-vous pour mettre en place un comité de travail sur le sujet. Autrement dit, des mois et des mois de paperasserie et de discussion en prévision.
C’est pourquoi ce fut plutôt tardivement que Christian franchit la porte d’Honeyducks. Le fait de trouver la boutique étrangement vide ne l’arrêta pas dans son élan pour autant et il se dirigea droit vers le comptoir et la vendeuse tout en desserrant machinalement sa cravate.
Dire qu’il connaissait la jeune femme était un très grand mot. A vrai dire, il ne connaissait même pas son prénom. Il la connaissait juste de vue pour l’avoir déjà eu comme vendeuse lors de ses quelques passages dans la boutique. Sauf que dans son souvenir, la vendeuse n’avait généralement pas les yeux rougit par les larmes, les joues humide et la voix tremblotante de façon significative.
La porte est encore ouverte…, répondit-il en jetant un coup d’œil pardessus son épaule en direction de la porte en question. Je souhaiterai acheter des Dragées surprises de Bertie Crochue et des Patacritrouilles.
Chris avait passé commande selon son habitude, comme de rien, avant de se dire que vu l’état de la jeune femme il risquait plus de ce prendre les bonbons dans la figure que dans un sachet. Ne jamais contrarier une femme qui pleurait, s’était un précepte de survie élémentaire. Et encore, avec le comptoir entre eux Christian ne vit pas qu’en plus de pleurer, elle était enceinte.
Après un instant d’hésitation, il finit par sortir un mouchoir propre de sa poche et le tendit à la vendeuse.
Je ne suis pas le seul à avoir passé une journée merdique on dirait bien…
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mar 17 Fév - 11:33
"La porte est encore ouverte…"
La porte est ouverte... Ah... oui... Lindsay tourna un regard humide et vitreux en direction de la dite porte. Elle ne l'avait effectivement pas verrouillé, ni n'avait déposé la pancarte pour annoncer la fermeture de la boutique...
C'était son problème, de toute évidence. Quand elle était préoccupée et / ou malheureuse, elle se laissait dominer par ses émotions, et elle prenait le dessus sur sa réflexion ou sur ses obligations. Elle était beaucoup plus prompte à faire des erreurs, comme maintenant.
De manière un peu absente, elle tira sa baguette de dessous le comptoir, et l'orienta en direction de la dite porte pour que la pancarte "fermé" se plaque contre la porte.
Un client imprévu qui s'invitait à la dernière minute parce qu'elle n'avait pas eu la présence d'esprit de fermer directement la boutique, ça pouvait aller. Mais que d'autres ne commencent pas à avoir la même idée ! Elle ne se sentait vraiment pas d'humeur à faire des heures sup.
"Je souhaiterai acheter des Dragées surprises de Bertie Crochue et des Patacritrouilles."
Lindsay hocha la tête tout en se répétant pour elle-même la commande de son interlocuteur. Il n'y avait pas, elle n'était vraiment plus en état de travailler. Mais bon, ce n'était pas une dernière commande qui allait l'achever non plus.
Elle s'apprêtait à s'extirper de son comptoir pour satisfaire la demande de son interlocuteur (qu'il lui semblait avoir déjà croisé dans sa boutique, au passage, mais elle n'était vraiment pas en conditions d'en avoir la certitude) quand elle vit ce dernier lui tendre un mouchoir.
Elle aurait peut-être dû refuser, mais étant donné son état actuel, elle en avait clairement besoin, alors elle accepta, tout en adressant à Christian un merci éraillé. Elle s'essuya les yeux, se moucha sans franchement de discrétion, et put adresser à l'homme un regard un peu moins vitreux quand il reprit la parole.
"Je ne suis pas le seul à avoir passé une journée merdique on dirait bien…"
Lindsay, à cette remarque, parvint à afficher un sourire (qui tenait un peu de la grimace, c'est vrai). C'était un bon résumé, même s'il n'était pas totalement exact.
S'il n'y avait que sa journée, de merdique ! Alors ça irait... Elle irait se coucher, et le lendemain, une nouvelle journée l'attendrait, forcément meilleure que celle de la veille.
Mais là, non, ce ne serait pas le cas. Elle se réveillerait avec le même dégoût de la vie que la veille (et peut-être encore un peu de ces nausées à rallonge), et rien ne serait réglé.
"S'il n'y avait que la journée..." dit-elle toujours ce sourire un peu triste aux lèvres. "C'est ma vie, qui est merdique..." Se plaindre à des inconnus, elle en était là... Dans un soupir, elle quitta finalement son comptoir, laissant apercevoir à l'homme son ventre arrondi, sur lequel elle avait posé l'une de ses mains, par réflexe alors qu'elle se saisissait de deux sachets pour pouvoir les remplir de friandises.
"Vous en voulez combien ?"
[†] Christian Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Sam 21 Fév - 13:33
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Dans le genre psychologue, il était clair qu’on faisait mieux que Christian. Ce n’était pas vraiment qu’il n’était pas doué, il pouvait se montrer très compréhensif avec son entourage, c’était juste qu’il estimait avoir mieux à faire de son temps que de se soucier des états d’âmes de personnes qu’ils ne connaissaient pas ou que de vue. Au point de ne pas hésiter à passer commande comme de rien à une jeune femme en larmes qui ne semblaient plus vraiment en état d’avoir la tête à son travail.
Mais la détresse de la vendeuse l’avait finalement quelque peu touché et il lui avait proposé son mouchoir espérant ainsi voir ses larmes se tarirent et pouvoir repartir de là rapidement avec les bonbons qu’il avait promit à ses neveux et nièces moldus.
Mais les choses prirent soudainement une tournure tout autre et surprenante lorsque, avec son air piteux, elle se mit au travail en dévoilant son ventre rond ne laissant que peu de place au doute sur son état à Christian. Aussitôt, l’image de Carol lui vint à l’esprit et avec elle le souvenir de ses nombreuses fausses couches et, bien pire encore, sa silhouette blanche immobile dans un bain à l’eau rouge écarlate. Christian chassa bien vite toutes ses images de son esprit, surtout la dernière. 3 ans c’était écoulés, cela aurait dû cesser de le hanter depuis longtemps mais son sentiment de culpabilité était tenace.
Heureusement, il n’y resongeait pas à chaque fois qu’il croisait une femme enceinte mais se furent les larmes plus particulièrement de celle-ci qui réveilla ses vieux démons. La grossesse ne devait-elle pas être un moment magique ? C’était généralement ce que disaient toutes les femmes mariées et mères de famille.
C’est là que cela lui fit tilt. Et si la jeune femme n’était justement pas mariée ? Les mères célibataires étaient généralement très mal vues que cela soit chez les moldus comme les sorciers. Combien d’entre elles prétendaient que leurs jeunes époux étaient morts à la guerre pour cacher le fait que l’enfant qu’elles portaient était en réalité le fruit d’un bal un peu trop arrosé ?
Christian fut prit de compassion pour elle. Elle ressemblait à une poupée avec ses boucles brunes et ses immenses – et magnifique disons-le – yeux bleus. Même si actuellement ses cils et ses joues étaient mouillées de larmes.
100 grammes de chaque suffiront, répondit-il machinalement sans cesser d’observer la vendeuse. Il resta ensuite silencieux un moment. En temps normal, il aurait payé et serait reparti comme il était arrivé sans pus se soucier de la femme en pleure. Mais il y avait quelque chose en elle qui l’émouvait.
Je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais vous savez, votre vie n’est sûrement pas aussi merdique que vous le penser. Vous allez donner la vie, rien que ça c’est merveilleux vous ne trouvez pas ?
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Jeu 26 Fév - 10:27
"100 grammes de chaque suffiront."
Lindsay hocha doucement la tête. Allez, il était temps de jouer les bonnes commerçantes et de cesser de jouer les geignardes. Elle mit en sachet et pesa la quantité de friandises demandée.
Ses mains ne pouvaient s'empêcher de trembler tout au long de cette entreprise en soi banale, et elle avait toutes les difficultés du monde à demeurer professionnelle. Déjà, elle l'avait été si peu l'instant d'avant.
Pour le moment et jusqu'alors, elle avait su adopter son sourire de façade, et faire mine de ne pas avoir mal, il ne manquerait plus qu'un client vienne se plaindre de ses services et de ses crises de larmes. Elle n'avait plus grand chose dans la vie, alors elle espérait bien ne pas perdre son travail dans la foulée, ce serait pire que tout.
"Ça vous fera onze mornilles et vingt-et-une noises." dit-elle d'un ton qu'elle voulait professionnel, mais sa voix tremblait beaucoup trop pour que ce soit.
S'il ne voulait pas la voir de nouveau lui offrir le spectacle de sa misère, il valait mieux qu'il embarque immédiatement ses sucreries et qu'il s'en aille le plus loin possible. Mais son interlocuteur reprit la parole, et la conversation ne pouvait pas manquer, du coup, de retourner sur le terrain du personnel.
"Je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais vous savez, votre vie n’est sûrement pas aussi merdique que vous le penser. Vous allez donner la vie, rien que ça c’est merveilleux vous ne trouvez pas ?"
Elle esquissa un sourire un peu triste. Si elle disait à son interlocuteur ce qu'elle avait à l'esprit, elle passerait à coup sûr pour une future mère indigne. Car oui, elle se surprenait à penser qu'il aurait mieux valu qu'elle ne tombe jamais enceinte.
Être mère, elle l'avait toujours voulu, et elle le voulait encore, mais dans ces conditions... Cet enfant avait été conçu dans les pires conditions, pour retenir un homme qui était parti malgré tout. Et quelle vie est-ce qu'elle avait à lui offrir, elle ?
Avoir un enfant, oui, mais toute seule ? Est-ce qu'elle serait seulement capable de s'en sortir ? Certes, ses parents étaient là pour l'aider, mais il était suffisamment humiliants de revenir auprès d'eux et de réclamer leur aide, elle avait envie de retrouver au plus vite son "indépendance" (mais elle n'avait jamais été indépendante, la situation prouvait bien qu'elle avait été ultra dépendante de James).
"Vous avez sûrement raison." répondit-elle en esquissant un sourire un peu triste. C'est vrai, donner la vie, c'était une belle chose en soi mais... elle n'y pouvait rien, ce prétexte ne lui suffisait pas à se sentir mieux. "Même si je ne sais pas vraiment quelle vie je suis capable de lui offrir." Elle parlait vraiment trop...
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Dim 1 Mar - 17:20
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Le masque du bonheur est le plus dur à porter
L’ambiance était pesante. Il était évident que tous deux étaient gênés par la situation. Ou tout du moins, c’était l’impression qu’en retirait Christian. C’est que c’était étrange de voir la vendeuse avec ses yeux rouge de larmes et les mains tremblantes lui qui jusqu’à présent avait toujours eu l’habitude de la voir souriante et enjouée au point qu’à chaque fois qu’elle le servait, il ne pouvait s’empêcher d’admirer son magnifique regard.
Mais pour le coup, cette fois-ci les choses étaient bien différentes et la vendeuse qui n’avait jamais eu de nom dans le subconscient de Christian et qui disparaissait toujours de ses pensées dès le moment où il sortait de la boutique lui semblait tout à coup comme plus… Réelle. C’était difficile à expliquer. Cela lui donnait l’impression de vraiment la voir pour la première fois, de lui accorder un statut un peu plus tangible que simplement celui de celle qui lui vendait de temps à autres des bonbons et dont il ne se souciait jamais plus que cela. Il ne s’était jamais posé la moindre question sur elle jusqu’à maintenant et pourquoi l’aurait-il fait ? Il n’y avait pas de raison.
Et voilà pourquoi il en vint à se mêler de ce qui ne le regardait absolument pas le moins du monde. D’autant qu’il fallait admettre que l’altruisme et Christian Walsh, cela faisait généralement deux.
Il était en train de chercher la monnaie pour la payer quand elle lui répondit en tentant de prendre un petit air brave. Un air qui m’augurait rien de bon et que Christian ne connaissait que trop bien pour l’avoir vu trop souvent sur un autre visage. Il se surprit alors à réellement craindre une nouvelle fin tragique.
Vous travaillez dans une boutique de bonbons alors à moins que le pauvre soit diabétique, ce sera forcément le gamin le plus heureux de monde, tenta-t-il de la réconforter en désignant d’un vague signe de la main le magasin désert.
Bien. Il avait les bonbons en sa possession, la boutique était officiellement fermée, il avait payé, il ne connaissait pas le moins du monde cette jeune femme et avait juste envie de se reposer après la journée qu’il venait de passer. Par conséquent, il n’avait pas la moindre raison de rester là. Il n’avait qu’à récupérer le paquet, souhaiter une bonne soirée à la vendeuse et s’en aller comme il le faisait toujours. Il était d’ailleurs sur le pont de le faire, le sachet en main, tournant déjà le dos au comptoir mais le souvenir des sanglots piteux de la jeune femme lui revint en mémoire et il sut que contrairement à d’habitude, et pour cette raison, elle hanterait ses pensées pour le reste de la soirée.
Elle était enceinte et de toutes évidences seule, déboussolée et désemparée. Et ce n’était pas censé être son problème à lui, vulgaire client parmi des centaines d’autres alors pourquoi Diable se surprenait-il à refaire un demi-tour sur lui-même en poussant un petit soupire discret ?
Vous savez quoi ? Je meurs de faim et je n’ai vraiment pas la force de cuisiner mais manger seul au restaurant le soir, c’est plutôt déprimant alors… Cela vous direz de m’accompagner ? Vous avez clairement besoin de sortir un peu et j’avoue que je culpabilise à l’idée de vous laisser pleurer toute seule derrière votre comptoir.
Au moins, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être franc.
Allez venez, je vous invite, ajouta-t-il en lui désignant la sortie du magasin.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mar 10 Mar - 13:30
"Vous travaillez dans une boutique de bonbons alors à moins que le pauvre soit diabétique, ce sera forcément le gamin le plus heureux de monde."
Lindsay ne put s'empêcher de sourire à cette remarque, manifestement destinée à apaiser l'atmosphère. De toute évidence, cet homme qu'elle ne connaissait pourtant pas avait à coeur de la faire se sentir mieux.
Pourquoi ? Elle se fichait un peu de ses intentions, à vrai dire, l'essentiel c'est que ça fonctionnait. Ou en tous cas au moins un peu.
Elle avait besoin d'un peu de légèreté ans la pesanteur désagréable de sa vie quotidienne, et il était arrivé à lui en apporter. Elle ne pouvait que s'en montrer reconnaissante.
Malheureusement, si elle devait attendre que son gamin ait l'âge de se gaver de sucreries pour lui offrir une enfance heureuse, elle aurait le temps de se foutre en l'air un bon nombre de fois avant ce délai... Sans rien exagérer, elle le pensait, et encore, il faudrait qu'elle conserve son travail, ce qui n'était pas gagné si elle continuait de pleurer sur son sort comme une gamine. Finir dépressive ou contenter un ils obèse et diabétique avant l'âge. Quelles merveilleuses perspectives d'avenir, pour elle et son enfant...
Oui, elle broyait du noir et était d'un pessimisme navrant, mais à ce stade, elle ne cherchait même plus à l'empêcher ou à faire bonne figure. Ce n'est pas qu'elle recherchait outre mesure la pitié de son interlocuteur. C'est juste qu'elle en était incapable.
Elle le voyait déjà sur le point de s'en aller et elle s'apprêtait à le gratifier de l'artificiel et protocolaire : "Merci d'être passé chez Honeydukes, bonne soirée", malgré ce que leur conversation, si courte fut-elle, avait pu manquer d'impersonnalité.
Mais finalement, il se retourna et lui fit une proposition d'une nature inattendue, et qui surprit un peu la boutiquière.
"Vous savez quoi ? Je meurs de faim et je n’ai vraiment pas la force de cuisiner mais manger seul au restaurant le soir, c’est plutôt déprimant alors… Cela vous direz de m’accompagner ? Vous avez clairement besoin de sortir un peu et j’avoue que je culpabilise à l’idée de vous laisser pleurer toute seule derrière votre comptoir. Allez venez, je vous invite"
Lindsay ne répondit pas de suite, un peu hésitante. Ce genre de propositions, surtout de la part d'un homme, étaient bien souvent équivoques, et si elle pouvait sembler être parfois naïve, elle n'était pas née de la dernière pluie non plus.
Il se pouvait, cependant, que la proposition de son interlocuteur soit totalement innocente. Après tout, ses larmes ne la mettaient pas du tout à son avantage, et les hommes étaient rarement attirés par les femmes enceintes.
Peu importe, la compagnie de cet homme lui était sympathique, elle serait toujours mieux lotie à partager un dîner avec lui qu'enfermée chez elle à se morfondre sur son sort.
"D'accord." accepta-t-elle au final avant de rassembler rapidement ses affaires et de s'emparer des clés de la boutique. "Au fait, je m'appelle Lindsay." se présenta-t-elle tout en enfilant sa veste.
Ils allaient dîner ensemble, il était peut-être temps qu'ils se présentent, tout de même.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Sam 14 Mar - 12:36
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Christian avait bien conscience que sa proposition n’avait rien de très orthodoxe. Un homme invitant une fois à manger au restaurant un soir, cela pouvait prêter à confusion. Mais pourtant, il n’avait – pour une fois – pas d’arrières pensées. En fait, la vendeuse lui faisait quelque peu pitié à pleurer derrière son comptoir. Et si Christian n’était pas autrement reconnu pour son altruisme, les larmes de la future maman avaient réussi l’exploit de l’atteindre.
En faisant sa proposition, il ne se soucia pas d’un éventuel mari ou petit-ami jaloux. Pour qu’elle soit dans cet état, c’était probablement qu’il y avait un souci avec le père du bébé et il devait avouer qu’il était curieux de savoir lequel. D’un côté, il espérait presque que la jeune femme soit une jeune veuve. Non pas que cela puisse être plus réjouissant mais cela voudrait au moins dire qu’il n’y avait pas un enfoiré, quelque part dans la nature, qui s’était tiré après avoir mis une femme enceinte.
Je m’appelle Christian, enchanté, répondit-il quand elle fit les présentations. C’était vrai que quant à passer la soirée ensemble, ce serait plus simple en sachant comment s’appeler.
Il la laissa se préparer et fermer la boutique avant de prendre la direction d’un restaurant non loin. Les rues étaient désormais calmes à cette heure-ci. Ils croisaient surtout des sorciers rentrant chez eux après leur journée de travail. Quelques-uns, travaillant au Ministère, saluèrent Christian sur leur passage. Une jeune sorcière blonde, qui se trouvait être une des secrétaires du département de Christian, lança un regard en coin à Lindsay après avoir gratifié son patron d’un large sourire mais ce dernier ne sembla même pas s’en apercevoir.
Bon, étant donné que je suis arrivé dans un moment très intime pour vous, expliqua-t-il en faisant référence à ses larmes, et que je suis très curieux, autant crever l’abcès jusqu’au bout. En plus il parait que de ce confier à un inconnu aide à se sentir mieux. C’est grâce à ça que les psys font fortune alors je vous écoute, qu’est-ce qu’il vous arrive ?
Mais Christian avait à peine posé la question qu’ils étaient devant la porte du restaurant. Galamment, il l’ouvrit pour Lindsay, la guida jusqu’à une table libre et lui tira même sa chaise pour qu’elle s’assoit avant de s’installer face à elle et de reprendre.
Avoir un enfant devrait être la chose la plus formidable qui soit mais vous semblez plus déprimée qu’autre chose.
Tourner autour du pot n’avait jamais été le point fort de Christian. Il avait gardé de son côté paternel américain ce franc parlé qui avait parfois tendance à rebuter les anglais bien plus discret. Mais que cela choc ou pas, il s’en était toujours moqué. Il voulait savoir ce qui arrivait à la jeune femme et elle semblait avoir besoin de parler alors pourquoi attendre indéfiniment avant de poser la question ? Si elle le trouvait trop indiscret, elle était assez grande pour le remettre à sa place après tout.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Jeu 26 Mar - 10:18
"Je m’appelle Christian, enchanté."
Enchanté, il faisait peut-être mine de l'être, étant donné la situation. On ne pouvait pas franchement dire que Lindsay se présentait à son interlocuteur sous son meilleur jour, mais elle allait laisser passer, de toute façon, ce n'était jamais qu'une formule de politesse. Et il est vrai que si sa présence l'importunait, il ne lui aurait sans doute pas proposé de dîner avec lui, après tout.
Et c'était mieux, quand même, de pouvoir enfin mettre un nom sur ce visage et sur cet homme aimable qui lui proposait de se changer agréablement les idées alors qu'elle broyait du noir. Le fin sourire qu'elle lui adressa en guise de réponse pouvait être interprété comme un "enchanté également" qu'elle ne prononça pas.
À peine avaient-ils fait quelques pas dehors après qu'elle ait précautionneusement fermé les portes de sa boutique, que Lindsay constata que quelque chose lui avait peut-être échappé, plusieurs personnes dont ils croisèrent le chemin semblèrent reconnaître Christian...
Se pouvait-il qu'elle se tienne en présence de quelqu'un d'important. Elle qui n'était personne, vraiment... sur qui le regard de personne ne se tournait jamais... Elle se demandait si elle n'aurait pas dû adopter une autre attitude envers lui. Elle voulut, par curiosité, lui demander ce qu'il faisait dans la vue, mais elle fut prise de court quand il reprit la parole.
"Bon, étant donné que je suis arrivé dans un moment très intime pour vous. En plus il parait que de ce confier à un inconnu aide à se sentir mieux. C’est grâce à ça que les psys font fortune alors je vous écoute, qu’est-ce qu’il vous arrive ?"
Un psy se ferait sûrement de l'or sur son dos si elle décidait d'y faire appel. Lindsay hésita. Elle avait déjà chouiné comme une pauvre idiote sous son nez, il avait vraiment envie de jouer le bureau des pleurs ?
Et en même temps, c'est vrai, en parler avec quelqu'un qui n'avait rien à voir avec la situation, ça lui ferait sûrement du bien, beaucoup de bien même. Elle ne pouvait pas lui faire pire impression de toute façon.
"Avoir un enfant devrait être la chose la plus formidable qui soit mais vous semblez plus déprimée qu’autre chose."
Elle attendit qu'ils soient tous les deux installés pour finalement daigner lui répondre dans un léger sourire, presque d'excuse.
"J'ai toujours voulu avoir un enfant..." commença-t-elle doucement. "Mais je ne l'ai pas eu pour les bonnes raisons... Je pensais pouvoir sauver mon mariage... Et il m'a quitté." Dit comme ça, elle avait l'impression d'être plus fautive que James, au final... Tant pis, elle elle n'avait jamais fait semblant de l'aimer, elle, au moins.
Et puis ce n'était pas son seul problème, il y avait aussi cette maîtresse assassinée et le fait qu'elle soit dans le collimateur des Aurors... comme si elle était vraiment capable de tuer qui que ce soit.
Elle devait bien reconnaître qu'il n'avait pas été malin de sa part de choisir d'avoir un enfant alors que son couple battait de l'aile, mais elle avait pensé que cela résoudrait tout, et vis à vis de son futur fils, à présent, elle se sentait coupable.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Dim 29 Mar - 13:43
Lindsay & Christian
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Une fois installé, Lindsay accepta de répondre à ses questions. Il aurait comprit qu’elle refuse de le faire. Après tout, il s’agissait là d’un sujet vraiment très intime et ils ne se connaissaient pas mais comme il l’avait expliqué plus tôt, il était parfois plus facile de se confier à un inconnu qu’à une personne proche dont on craindrait le regard. Après tout, ils étaient probablement destinés à ne plus se revoir après ce soir hormis chacun d’un côté et d’autre du comptoir du magasin de friandises où elle travaillait.
Toujours avoir voulu un enfant, voilà un sujet qu’il connaissait bien. Même veuf, Christian gardait toujours en lui cette envie de pouvoir devenir père un jour même si cela lui semblait de plus en plus utopique. C’était une spiral sans fin. N’arrivant pas à avoir d’enfant, il s’était raccroché à son travail et plus il travaillait, plus ses chances de fonder une famille s’affaiblissait. Encore plus maintenant que Carol n’était plus de ce monde.
Ainsi, il comprenait d’une certaine manière le raisonnement de Lindsay. Avoir un enfant aurait non seulement sauvé leur mariage mais surtout, cela aurait sauvé Carol. 3 ans s’étaient écoulés et s’il avait finalement fait le deuil de son épouse, il n’en n’avait pas perdu son envie de paternité pour autant mais une fois encore, il était prit dans un engrenage sans fin. N’ayant pas de famille, il travaillait encore plus qu’avant mais il était difficile de rencontrer quelqu’un et de fonder une famille quand on travaillait souvent jusqu’à plus de 12 heures par jour.
Quel enfoiré, répondit-il sans même réfléchir au moment où elle lui annonça que son époux venait de la quitter. Ils étaient mariés, ils allaient avoir un bébé et l’autre, il se tirait ?
D’accord il ne le connaissait pas le fameux mari et il ne connaissait pas les détails des ennuis que leur couple avait pu avoir mais peu importe. Même s’ils avaient eu des problèmes, avoir un bébé était une raison largement suffisante pour tenter de réparer les choses non ? Même lui aurait été capable de faire des efforts si Carol et lui avait pu avoir un enfant, c’était pour dire.
Il comprenait mieux ses larmes maintenant. Enceinte elle devait endurer à la fois un divorce – et même si cela commençait à se faire un peu plus souvent, cela restait généralement un sujet de honte pour les femmes ainsi délaissées – et le fait d’élever un bébé seule.
J’espère que vous pouvez au moins compter sur votre famille pour vous soutenir.
Terminant sa phrase, Christian avisa le serveur qui approchait de leur table avec les cartes. Après les leur avoir tendu, il observa un instant Lindsay et son ventre visible malgré la table avant de leur adresser à tous deux un sourire très commercial en s’en allant non sans leur faire part de toutes ses félicitations. Christian eut un petit sourire amusé en ouvrant sa carte.
Je ne vous propose pas de commander du vin hum ?
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 22 Avr - 8:59
-Quel enfoiré.
Un sourire se colla aux lèvres de Lindsay à cette insulte. D'accord, il était simple, quand on ne donnait que son propre son de cloche, que de prendre beau rôle dans une histoire où les deux partis avaient leurs torts, au fond, et Christian ne savait pas tout de son histoire avec James, ou encore de qui était James Hopkirk, qui au grand dam de Lindsay, était plutôt l'inverse de l'enfoiré moyen, au quotidien.
Pas grave, ça lui faisait du bien d'entendre quelqu'un se ranger de son côté sans chercher des circonstances atténuantes à son futur ex mari (parce qu'à ce stade, elle avait plus ou moins renoncé quand même à l'idée de le récupérer un jour). Elle avait l'impression que tout le monde se rangeait instinctivement du côté de James, alors que, quand même, au bout du compte, c'était tout de même elle la femme bafouée et trompée qui devait vivre avec cette douleur et cette humiliation.
En bref, cela faisait du bien que d'entendre ces simples deux mots. Elle avait eu trop peu l'occasion de se perdre en insultes, et elle avait assez de ces phases infernales de remise en question constante. Quelle chance qu'elle ait rencontré Christian. Grâce à lui, la soirée s'annonçait bien moins triste et morne que ce qu'elle avait tout d'abord présagé.
-J’espère que vous pouvez au moins compter sur votre famille pour vous soutenir.
Plus ou moins, oui. Heureusement qu'ils étaient là, bien sûr, car sans cela, son seul salaire de vendeuse ne lui suffirait pas du tout à subvenir à ses besoins et à ceux de son futur enfant. Mais devoir tout à coup retrouver un cocon familial qu'on avait été heureux de quitter, pourtant, ce n'était pas simple, pas simple du tout, même, elle avait l'impression d'avoir tout raté... et eux, le lui rappelaient sans arrêt. Ou bien était-ce elle qui l'interprétait ainsi ?
C'était compliqué. Vraiment compliqué, avec cette sensibilité à fleur de peau que sa grossesse avait exacerbé, il lui était difficile de faire le tri dans ses émotions. Si bien qu'il lui était difficile également de se montrer reconnaissante, même envers ceux qui venaient lui apporter son aide. Elle se sentait constamment jugée.
Même quand elle ne l'était pas, bien évidemment.
"Ils me soutiennent, oui... Mais à les écouter, je devrais supplier James de revenir..." Ce qu'elle avait effectivement fait... inutilement, histoire de s'humilier encore plus. C'est qu'il était difficile de renoncer à ce que l'on avait pensé devoir être toute sa vie.
Lindsay commençait à sérieusement douter du fait que le libraire l'ait seulement aimé un jour, cela n'ôtait rien au fait que, pour sa part, elle l'avait toujours considéré comme l'homme de sa vie. Ce n'était jamais simple d'admettre que l'on s'est trompé.
Un serveur vint leur porter la carte, les félicitant au passage pour le ventre de Lindsay, quoique Christian n'y soit pour rien. Lindsay se contenta d'un sourire et d'un mot de remerciement, les joues légèrement rosies. Ce n'était pas désagréable d'être regardée comme quelqu'un de normale et de promise à un futur heureux et comblé... Même si le serveur n'avait évidemment aucune des clés qui lui auraient permis de comprendre la situation, en main.
-Je ne vous propose pas de commander du vin hum ?
La vendeuse leva les yeux de sa propre carte et esquissa un nouveau sourire. En effet, le vin était proscrit. Elle avait déjà fait suffisamment d'erreur pour ne pas ajouter celle-là à son inventaire. Dans les premiers temps de sa rupture, ce n'était pas dans l'eau qu'elle avait noyé son chagrin.
Il fallait à présent qu'elle se montre plus raisonnable. Ce futur enfant, elle n'avait plus que lui. Alors il fallait qu'elle en prenne soin.
"De l'eau, ça ira très bien." Confirma-t-elle. Puis, après avoir porté son dévolu sur l'un des plats les moins onéreux de la carte, elle reporta tout son attention sur son interlocuteur. "Bon, assez parlé de moi. Que faites-vous dans la vie, Christian ? Avec tous ces gens qui vous ont salué tout à l'heure, j'avoue m'être demandé si je ne devais pas m'excuser immédiatement de ne pas vous avoir reconnu."
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Dim 26 Avr - 21:00
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Christian commençait à bien comprendre les raisons de la crise de larmes de la jeune femme quand il était arrivé à la boutique. Enceinte jusqu’aux yeux d’un mari qui l’avait lâchement abandonné et comme si ce n’était pas assez, on attendait encore d’elle qu’elle oublie sa fierté et qu’elle le supplie de revenir. Elle n’était pas rentrée dans les détails mais un mariage battant de l’aile, un enfant pour tenter de sauver les choses. Il n’y avait pas besoin d’être un génie pour supposer qu’il y avait une maitresse là-dessous. Cela n’avait rien d’étonnant que Lindsay ne veuille pas supplier son époux. Mais la société partait encore du principe que même quand le mari était en tort, c’était à la femme de prendre sur elle. Combien d’épouses bafouées et battues camouflaient désespérément leur honte à un entourage qui n’était pas dupe mais qui ne cessait de leur répéter que si leurs époux étaient ainsi, c’est que c’était de leurs fautes à elles ? Christian n’était pas spécialement un révolutionnaire dans l’âme mais d’avoir grandi aux Etats-Unis et d’avoir été élevé par une mère particulièrement féministe lui avait ouvert l’esprit sur un mode de vie beaucoup moins stricte et austère que celle en vigueur en Angleterre.
Je ne vois pas pourquoi ce serait à vous de le supplier. Mais il est clair qu’élevé un enfant en tant que mère célibataire est une chose particulièrement difficile.
Lui qui avait été marié n’avait jamais pu avoir d’enfants et Lindsay qui allait avoir un enfant n’avait plus d’époux. Comme quoi le hasard aimait bien se moquer ouvertement de la tronche des gens par moments.
Christian espérait sincèrement que la vendeuse avait du soutien autour d’elle car elle en aurait grand besoin. De plus, elle lui semblait réellement sympathique maintenant qu’ils avaient échangé un peu plus que les formules toutes prêtes du client anonyme et de la vendeuse.
Il eut un petit sourire en la voyant choisir un des plats les moins chers. Il ne put s’empêcher de se demander si elle l’avait fait de manière intentionnelle pour ne pas lui coûter trop cher ou sans s’en apercevoir. Mais au moins cela le changeait de son dernier rencart qui, elle, s’en était donnée à cœur joie avec tout ce qu’il y avait de plus cher. Certes, ce repas en tête-à-tête n’était pas un rencart mais la comparaison entre l’une et l’autre l’amusa.
Après avoir lui-même passé commande, il reporta lui aussi son attention sur son interlocutrice qui l’interrogeait à son sujet, voulant en savoir plus sur lui. Il eut même un rire quand elle lui signala qu’elle en venait à se demander s’il était une célébrité.
Non, c’était surtout un hasard qui veut que nous sommes sorti à l’heure du départ de la majorité des employés du Ministère. Je suis le Directeur du Comité d’Inventions d’Excuses à l’usage des Moldus. En somme le plus gros de mon travail consiste à demander à mes subalternes de trouver des excuses que je vais ensuite apporter au Premier Ministre anglais pour qu’il les sorte à ses concitoyens moldus.
Et ce qui accessoirement lui permettait donc de voir et de discuter régulièrement avec son oncle, Winston Churchill, le fameux Premier Ministre Anglais en exercice.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mar 12 Mai - 11:53
-Je ne vois pas pourquoi ce serait à vous de le supplier. Mais il est clair qu’élevé un enfant en tant que mère célibataire est une chose particulièrement difficile.
Elle ne l'aurait pas forcément cru, mais finalement, s'épancher ainsi auprès d'un inconnu était très efficace, pour parvenir à chasser un peu de son chagrin, et au moins à se sentir mieux, juste un peu.
C'est vrai, Christian ne connaissait pas tous les tenants et aboutissants de l'affaire, même elle ne les savait pas. Dans le cas contraire, peut-être se rangerait-il plutôt du côté de James, au final, qui sait, mais cela faisait tellement de bien de voir quelqu'un prendre objectivement son parti ! C'est que même les membres de sa famille, quand bien même ils la soutenaient dans cette épreuve difficile, la regardaient comme si elle était entièrement fautive et ne devait s'en prendre qu'à elle-même pour ce qui lui arrivait (même si James n'était clairement pas en odeur de sainteté auprès de ses parents, loin de là).
Après tout, oui ! Pourquoi serait-ce à elle de supplier. Elle avait été loyale et fidèle toutes ces années durant, elle, et même si elle n'avait peut-être pas tout fait parfaitement, elle avait fait de son mieux... Quand James, de son côté, avait depuis longtemps passé l'éponge et cessé de faire le moindre effort.
Au final, en plus, c'était lui qui s'en tirait à bon compte. Oui, être mère célibataire ne serait pas facile, mais que pouvait-elle faire d'autre ? Malgré ses tentatives, son mari refusait de revenir, et à présent, elle n'était pas convaincue de vouloir son retour, trop de rancoeur pour qu'elle puisse oublier et pardonner. Ses parents avaient bien envisagé de lui trouver un nouveau mari alors que son divorce n'était même pas prononcé, encore. Mais ce n'était pas une expérience qu'elle se sentait capable de réitérer.
Quoi qu'il en soit, parler d'elle à l'heure actuelle revenait à avoir une conversation déprimante, et puisque cet homme lui était sympathique, elle n'avait pas envie de lui déplaire, autant parler de lui, donc, et le plus simple avait été de saluer tous ceux qui l'avaient salué sur leur passage.
-Non, c’était surtout un hasard qui veut que nous sommes sorti à l’heure du départ de la majorité des employés du Ministère. Je suis le Directeur du Comité d’Inventions d’Excuses à l’usage des Moldus. En somme le plus gros de mon travail consiste à demander à mes subalternes de trouver des excuses que je vais ensuite apporter au Premier Ministre anglais pour qu’il les sorte à ses concitoyens moldus.
Directeur du Comité d’Inventions d’Excuses à l’usage des Moldus... il pouvait bien minimiser sa fonction, Lindsay trouvait ce titre impressionnant. Encore plus pour quelqu'un comme elle, la simple vendeuse de friandises, qui ne pouvait pas vraiment se permettre des ambitions du genre.
"Je trouve ça passionnant." Elle devait sembler bien naïve, le fait est qu'elle était sincère. "Mes parents son moldus, alors quand j'ai découvert que j'étais une sorcière, je dois dire que j'ai été plutôt impressionnée de voir ce qui se déroulait sous nos yeux sans qu'on remarque quoi que ce soit."
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Lun 18 Mai - 15:22
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Christian prenait la défense de Lindsay face à son époux qui s’était envolé allez savoir où mais dans le fond, une petite voix ne pouvait s’empêcher de lui dire qu’il était bien hypocrite. Après tout, lui aussi avait laissé tomber sa femme. Certes, il n’avait jamais trompé Carol, cela ne lui était même jamais venu à l’esprit. Il avait sincèrement aimé sa femme, même dans les derniers temps quand leur mariage tombait clairement à l’eau. Il avait toujours stupidement cru qu’avec le temps, les choses iraient mieux, que ce n’était qu’un mauvais moment à passer et qu’un jour, Carol redeviendrait cette femme drôle et souriante qu’elle avait été avant de sombrer dans la dépression et qu’il avait épousé. Malheureusement, cela n’avait pas été le cas et Christian n’avait plu eu que le loisir de regretter de ne pas avoir agit pour sauver son mariage au lieu d’attendre qu’il soit trop tard.
C’était peut-être aussi ça qui l’avait soudainement poussé à inviter la vendeuse à manger. Son sourire, quand elle avait enfin arrêté de pleurer, lui avait rappelé celui de sa défunte épouse et il ne voulait pas voir cette tragédie se répéter, même s’il ne connaissait absolument pas Lindsay. Il avait été incapable de sauver Carol mais peut-être pouvait-il au moins se rattraper en aidant la jeune femme ? Et puis, il devait avouer qu’il l’a trouvait vraiment sympathique, voir adorable.
D’ailleurs, sa réaction quand il lui expliqua quel était son métier le fit rire et un grand sourire illumina son visage généralement sobre et sérieux.
Je vois un peu ce que vous voulez dire. Mon père était un sorcier mais ma mère est une moldue. Personne dans sa famille ne sait que je suis un sorcier. Ils pensent tous que je travaille au Ministère anglais dans quelque chose comme les affaires étrangères vu que mon père était américain et que j’ai vécu là-bas jusqu’à mes 15 ans et que je disparais à tout bout de champs ils ne savent jamais où. Idée qu’ils se sont mis en tête parce que je parle souvent travail avec mon oncle qui y travaille aussi et qui est au passage le seul de la famille à savoir que je suis un sorcier. J'ai une famille compliquée, ajouta-t-il après une seconde de silence, sur le ton de la confidence.
Les plats arrivèrent et Christian remercia le serveur d’un simple signe de tête. Ce n’était que maintenant que son assiette était arrivée qu’il réalisait à quel point il était affamé et surtout combien il était content de ne pas avoir eu à cuisiner en rentrant chez lui.
Et dites-moi, c’est une question très personnelle mais votre famille ne vous pousse pas trop à tout de suite vous remarier ? Vous savez, histoire d’avoir un père pour votre enfant ? Quand ma femme est décédée, elle était à peine enterrée que les moldus du côté de ma mère me présentaient déjà les filles de leurs amis ce qui était du coup quelque peu problématique vu que forcément, c’était toutes des moldues et que je suis un sorcier…
Et de toutes manières, Christian n’avait vraiment pas eu la tête à cela les premiers temps. Depuis, il avait bien eu quelques rendez-vous et quelques aventures mais jamais rien de sérieux, au grand damne de sa mère qui dans la logique du « fait ce que je dis pas ce que je fais » voulait à tout prit voir son fils se remarier alors qu’elle-même continuait de porter le veuvage de son époux 20 ans plus tard.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 27 Mai - 11:46
-J'ai une famille compliquée.
Ça, pour ce qui était d'avoir une famille compliquée, c'était manifestement le cas, et Lindsay était surprise de découvrir tous les secrets que l'homme pouvait faire à sa famille afin qu'elle ignore (pour la plupart de ses membres) sa nature.
Elle se demandait ce que devait être l'ambiance au sein de sa famille pour qu'y règne tant de silences et de mensonges, mais elle ne pouvait pas se permettre de juger ou de se positionner.
Elle appréciait, en tous cas, qu'il lui parle plus en détails de sa vie, ça la déculpabilisait un peu de s'être livrée comme elle l'avait fait à un total inconnu... qui était en train de le devenir un peu moins, pour la peine.
Les plats arrivèrent, et après avoir souhaité à son interlocuteur un bon appétit, elle planta sa fourchette dans son assiette, et commença à manger. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas mangé quelque chose d'un peu élaboré, soit parce que son système digestif rendu sensible par sa grossesse ne le supportait pas, soit parce qu'elle n'avait pas la foi de cuisiner quoi que ce soit de vraiment mitonné... Cuisiner, quand c'était pour son mari, avait un sens, pour elle. Mais à présent...
-Et dites-moi, c’est une question très personnelle mais votre famille ne vous pousse pas trop à tout de suite vous remarier ? Vous savez, histoire d’avoir un père pour votre enfant ?
Eh si. Le divorce n'était même pas prononcé encore que l'on cherchait déjà à la jeter dans les bras d'un autre. Ses parents la prenaient sous son aile pour le moment, mais ils n'avaient visiblement pas l'intention que ça dure.
Une femme divorcée et enceinte de surcroit, il fallait bien qu'elle trouve un homme, et de bonne situation qui plus est, pour laver son honneur.
Lindsay, elle, n'y pensait pas. Elle commençait à peine à se faire à l'idée que James et elle ne se remettraient plus jamais ensemble... et pour l'heure, elle était à juste titre assez dégoûtée de la vie conjugale, elle n'avait pas particulièrement envie de réitérer l'expérience. Pas pour le moment, du moins, même si c'était presque un indispensable à sa vie. Elle avait été élevée pour être une parfaite femme au foyer.
Elle travaillait certes dans sa boutique, mais elle avait toujours été dépendante de son mari et des clichés de la vie de couple... elle ne savait pas vivre autrement.
-Quand ma femme est décédée, elle était à peine enterrée que les moldus du côté de ma mère me présentaient déjà les filles de leurs amis ce qui était du coup quelque peu problématique vu que forcément, c’était toutes des moldues et que je suis un sorcier…
Oh... sa femme était donc décédée... Elle ne savait trop comment réagir à cette nouvelle. Cela faisait-il longtemps ? Il semblait, à sa manière d'en parler, qu'il ait su faire son deuil, mais c'était délicat, et elle trouvait par conséquent inappropriée l'attitude qu'avait pu avoir sa mère...
On parlait de la mort de l'être cher, pas d'une rupture, certes douloureuse, mais finalement nécessaire.
"Je suis désolée pour votre femme." répondit-elle un peu mal à l'aise avant de répondre finalement à sa question. "C'est vrai que ma mère invite de plus en plus souvent de jeunes hommes célibataires à la maison. Je n'ai jamais vu autant d'hommes défiler "à l'improviste" que depuis ma séparation." Elle esquissa un léger sourire. "Pour l'instant, elle prétend que c'est le hasard, elle changera sûrement de discours quand le divorce sera prononcé..." Elle marqua une pause. "Quand bien même j'aurais la tête à cela... Encore faudrait-il qu'un de ces hommes ne prenne pas la tangente en voyant..." Elle posa sa main sur son ventre arrondi. "... ce qu'il faut accepter en m'acceptant." Sa famille n'était pas bien riche, ce n'était pas comme si elle avait grand chose à offrir sinon elle-même et un enfant dont il faudrait assumer la paternité.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 3 Juin - 12:54
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Quand Lindsay lui dit être désolée pour sa femme, Christian eu un petit geste en secouant la tête pour montrer que cela n’était rien.
Si les choses avaient été effectivement très dures la première année, il avait fini par faire son deuil. Evidemment, la culpabilité, elle, peinait à le quitter et se réveillait encore plus quand il commençait à fréquenter d’autres femmes. Il avait toujours au fond de lui la crainte que l’histoire se répète, que sa compagne du moment se sente négligée face au travail de Christian et par conséquent, il avait la fâcheuse manie de préférer mettre lui-même un terme à ses relations quand elles commençaient à devenir sérieuses. Une réaction des plus lâches, il en convenait mais il avait l’espoir que cela lui passerait le jour où il rencontrerait celle qui serait vraiment en mesure de lui faire oublier son tragique mariage passé.
Ce fut plus fort que lui, et il se mit à rire quand Lindsay lui parla des célibataires défilant à l’improviste. Il fallait dire que cette scène lui rappelait des souvenirs à lui aussi et si à l’époque, cela l’avait prodigieusement agacé, maintenant il préférait en rire.
Je vois tout à fait ce que vous voulez dire. A un moment, une de mes tantes s’était mise en tête de me marier à la fille d’un de ses amis. Je ne pouvais plus aller où que ce soit dans ma famille sans tomber sur elle. L’ennui, c’était que dès qu’elle ouvrait la bouche, c’était toute la culture qui en prenait un sérieux coup. Cette fille était aussi intelligente qu’une brique, ajouta-t-il avec un air faussement désespéré avant de prendre une bouchée de son repas.
Il était vrai que pour une famille moldue comme la sienne, Camilla était sans conteste un excellent parti. Fille d'un Lord anglais, rien que ça, sa famille était fortunée et la demoiselle avait eu la meilleure éducation possible même si on pouvait en douter quand on était confronté à son sérieux manque d’intelligence. Son père lui-même avait été tout à fait disposé à la voir épouser le neveu, même plutôt mystérieux, de Winston Churchill mais Christian, lui, l’avait été beaucoup moins. Et sa famille avait beau lui répéter que dans leur milieu, on n’attendait pas obligatoirement d’une épouse qu’elle soit capable de faire la conversation, il s’imaginait mal finir sa vie avec une espèce de plante verte – certes ravissante – en robe.
Vous devriez trouver un substitut, annonça-t-il en buvant une gorgée. Vous savez, demander à un de vos amis de se faire passer pour votre compagnon le temps que les choses se tassent un peu. et avec un peu de chance ça pourrait même énerver votre mari de vous voir « l’oublier », dit-il en mimant les guillemets avec ses doigts, aussi vite.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Lun 8 Juin - 9:52
Je vois tout à fait ce que vous voulez dire. A un moment, une de mes tantes s’était mise en tête de me marier à la fille d’un de ses amis. Je ne pouvais plus aller où que ce soit dans ma famille sans tomber sur elle. L’ennui, c’était que dès qu’elle ouvrait la bouche, c’était toute la culture qui en prenait un sérieux coup. Cette fille était aussi intelligente qu’une brique.
Cette rencontre hasardeuse était finalement, et de façon plutôt inattendue, la meilleure chose qui soit arrivée à Lindsay dans sa journée, au point qu'elle n'en regretterait presque plus que Christian l'ait surpris en pleine crise de larme, témoignage d'une absence de professionnalisme flagrant.
Il avait le mérite de lui permettre de remettre les choses en perspective, et son expérience, certes différente de la sienne, trouvait tout de même quelques similitudes avec la sienne propre, lui permettant un exploit qu'elle n'avait su accomplir jusqu'alors : relativiser.
Un autre exploit et non des moindres s'accompagnait de ce dernier : il parvenait à la faire rire. Vraiment. Elle se doutait bien que, sur le moment, se coltiner cette pauvre fille sans QI qu'on avait voulu lui mettre dans les pattes n'avait pas été une partie de plaisir, mais sa façon d'en parler était tout simplement irrésistible.
Même si, quelque part, s'il était homme à apprécier les femmes pour leur intellect (ce qui était une qualité en soi), elle se demandait s'il ne se lasserait pas bien vite de ce dîner. Elle n'aurait jamais la prétention de se considérer intelligente ou cultivée, et elle n'était pas certaine que sa conversation vale davantage que celle de ce genre de femme.
Elle avait, après tout, été élevée et éduquée pour devenir une parfaite femme au foyer (qui se découvrait bien imparfaite, à présent), elle n'avait pas fait de longues études, elle n'était pas forcément la plus futée et la plus débrouillarde... Quelque part, cela agacerait Lindsay qu'il finisse par parler d'elle à d'autres en employant les mêmes termes peu flatteurs, même si elle les trouvait toujours amusants.
-Vous devriez trouver un substitut. Vous savez, demander à un de vos amis de se faire passer pour votre compagnon le temps que les choses se tassent un peu. Et avec un peu de chance ça pourrait même énerver votre mari de vous voir « l’oublier » aussi vite.
Pendant plusieurs secondes, Lindsay ne dit rien, prenant pour prétexte à cela de savourer le contenu de son assiette. Le fait est qu'elle réfléchissait.
Elle y avait déjà songé, un peu, plus, à vrai dire, pour agacer James que pour faire bonne figure, mais une sorte de fierté venue d'on ne sait où l'invitait à vouloir dédaigner tous les prétendants que lui amenaient ses parents, et qu'elle aurait pu mettre dans une telle confidence.
L'idée était séduisante, bien sûr, mais ce n'était pas le genre de choses que l'on pouvait demander à la légère, même à un ami. Se coltiner pour réputation de fréquenter une femme divorcée, enceinte et - pour ceux que cela pourrait déranger - au sang impur, ça faisait tout de même beaucoup de tares en une.
"Ce serait peut-être une solution, c'est vrai. Mais je ne vois personne de mon entourage à qui demander une chose pareille."
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 10 Juin - 13:48
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Enfin, elle avait rit. Et autant dire que cela la transformait radicalement de la jeune femme en larmes qu’il avait surprit plus tôt. Et en vérité, cela la rendait tout à fait charmante. Décidément, plus le temps passait et plus Christian se demandait comment est-ce qu’un homme avait pu abandonner une jeune femme aussi jolie et à priori adorable pour une autre. Ce type devait vraiment être la bêtise incarnée, ce n’était pas possible autrement.
Christian fut le premier surprit par le cheminement de ses pensées. Il l’a connaissait à peine cette femme. En fait, il l’a connaissait même pas du tout. Pour couronner le tout, elle était plutôt loin des femmes aux grandes carrières et généralement de bonne famille qu’il avait pour habitude de fréquenter… Et qui finissaient inlassablement par le fatiguer. Après tout, c’était bien la première fois depuis très longtemps qu’il dînait en charmante compagnie sans que la conversation ne tourne sur le Ministère ou la politique du monde magique. Et ce n’était vraiment pas pour lui déplaire finalement. Passer une soirée tranquille sans avoir à défendre des opinions en tout genre, c’était vraiment agréable. Surtout après avoir passé toute la journée au Ministère où son travail, déjà, ne tournait qu’autour de ça. Il avait enfin vraiment l’impression d’avoir quitté la salle de repos et d’avoir une vraie coupure.
Quand Lindsay resta silencieuse après qu’il lui ai fait part de son idée, Christian, même s’il montra rien, eu un peu peur de l’avoir choquée ou peinée. En règle générale, il s’en fichait un peu de blesser autrui, surtout et principalement les personnes qui lui étaient inconnues, mais de là à peiner une jeune femme enceinte et ne pas s’en inquiéter… Il n’était pas inhumain à ce point non plus.
Heureusement, alors que lui-même reprenait une bouchée, elle reprit la parole en lui expliquant que l’idée n’était pas mauvaise mais difficile à mettre en œuvre.
Vous savez quoi ? Je dois participer à une Tea Party des plus assommantes en l’honneur du représentant du Ministère de la Magie d’Afrique du Sud prochainement. Le genre de petite sauterie avec thé et gâteaux à volonté dans un jardin décoré avec le bon goût typique d’une centenaire vieille fille où il est généralement de bon temps de se montrer accompagné et où tout le monde est tellement à cheval sur la bienséance que personne n’aurait même le courage de poser des questions sur le fait que je puisse avoir à mon bras une femme enceinte. Vous m’y accompagnez et en contrepartie, je viens jouer le prétendant parfait devant vos parents le temps d’un brunch avec eux. Vous en dites quoi ?
Mais qu’est-ce qui lui prenait bon sang ? Déjà d’avoir invité une vendeuse inconnue en larmes et enceinte jusqu’aux yeux à dîner avec lui n’était clairement pas dans ses habitudes mais alors là, il battait tous les records en ce qui concernait les comportements improbables venant de lui. Et pourtant, sa proposition était des plus sérieuses et sincères.
Voyez cela comme un échange de bons procédés.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Jeu 11 Juin - 12:33
Vous savez quoi ? Je dois participer à une Tea Party des plus assommantes en l’honneur du représentant du Ministère de la Magie d’Afrique du Sud prochainement. Le genre de petite sauterie avec thé et gâteaux à volonté dans un jardin décoré avec le bon goût typique d’une centenaire vieille fille où il est généralement de bon temps de se montrer accompagné et où tout le monde est tellement à cheval sur la bienséance que personne n’aurait même le courage de poser des questions sur le fait que je puisse avoir à mon bras une femme enceinte. Vous m’y accompagnez et en contrepartie, je viens jouer le prétendant parfait devant vos parents le temps d’un brunch avec eux. Vous en dites quoi ?
Non... Vraiment ? Était-il vraiment en train de lui proposer d'assister à une Tea Party en compagnie d'une poignée de grands noms du ministère qui la feraient passer pour une souillone au bas mot ? Pourquoi prendrait-il le risque de s'afficher auprès d'elle ? Il ne la connaissait même pas... même si il lui semblait lui avoir appris dans les grandes lignes tout ce qu'il semblait important de savoir sur elle. Avait-il à ce point pitié d'elle ?
Oh, elle ne pouvait nier se sentir, quelque part, flattée par sa proposition. Cela faisait du bien de sentir que l'on se souciait d'elle, même si cela venait d'un total inconnu. Quand tout le monde avait l'air de se détourner d'elle, ou de se préoccuper de sa réputation avant de s'intéresser à sa personne, Christian, lui, avait l'air de vouloir faire cet effort.
Elle lui en était reconnaissante. Gênée, certes, mais reconnaissante tout de même. Elle se demandait s'il n'allait pas vite regretter sa proposition ou revenir sur ses paroles. Il avait clairement l'air d'avoir plus à perdre qu'elle dans cette affaire. Elle n'avait clairement pas grand désavantage à se laisser prendre au jeu.
-Voyez cela comme un échange de bons procédés.
Si c'en était vraiment un, elle le trouvait assez déséquilibré, au final. Car elle ne voyait pas vraiment ce qu'il gagnait à l'emmener à cette Tea party, enceinte jusqu'aux genoux. Sa réputation ne risquerait-elle pas d'en prendre un coup. Ces gens étaient peut-être trop polis pour parler, ça ne les empêcherait pas de juger pour autant...
...En même temps, si elle avait un homme à présenter à ses parents, ces derniers cesseraient peut-être, et pour de bon, de la harceler, et de vouloir lui mettre des individus mâles dans les pattes. Il est clair que, quitte à présenter un homme à ses parents, il y avait largement pire parti que celui là. Une bonne situation, une bonne dose de charme, et physiquement loin d'être un laideron...
...Mais c'était à se demander, justement, si cela ne cachait pas quelque chose. Il lui arrivait d'être naïve, mais elle savait tout de même que la plupart des élans de générosité n'arrivaient pas de nulle part, ils étaient intéressés.
"Je ne sais pas trop... je ne voudrais pas vous mettre dans l'embarras." En vérité, elle avait très envie d'accepter aveuglément... mais elle ne voulait pas s'embarquer dans une galère supplémentaire sous prétexte d'avoir voulu faire confiance. "Excusez-moi mais... pourquoi faire ça pour moi ? On vient à peine de se rencontrer..."
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Lun 15 Juin - 17:14
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Pourquoi est-ce qu’il voulait faire ça pour elle… Dans le genre grand mystère insondable, sa question se posait bien là. Même lui ne savait pas ce qui lui avait prit de lui proposer ce petit deal innocent et qui pourrait leur être finalement utile à tous les deux. Enfin surtout à elle, c’était un fait. Christian n’aurait probablement pas la moindre difficulté à se trouver une cavalière pour la petite sauterie. Entre sa situation professionnel, la famille dont il était issu même pourtant moldus et le prestige mine de rien de ce genre d’après-midi, il lui serait facile de trouver une femme pour l’accompagner. C’était triste à dire mais il avait bien conscience que certaines n’attendaient d’ailleurs que cela. Sans même le connaître, elles seraient sans doute prêtes à l’épouser dans l’instant. Sauf que Christian détestait ce genre d’arrivistes prêtes à tout pour faire un « bon mariage » et vivre confortablement le restant de leurs jours.
Lindsay n’avait clairement pas la moindre idée de qui il était et elle n’avait pas changé d’attitude à l’instant où il lui avait parlé de son travail. Il l’invitait au restaurant et – il l’avait bien remarqué – elle avait fait attention à prendre un des plats les moins chers. Elle était à l’opposé de ces filles de bonnes familles souhaitant à tout prix faire un bon mariage, peu importe avec qui.
Très franchement, de vous à moi… Aucune idée !, lui répondit-il avec un petit sourire sincère. Je prends souvent des décisions sur des coups de têtes et qui sait, je m’ennuierais peut-être moins avec vous ?
Christian haussa les épaules et reprit une dernière bouchée de son repas, avala et reprit.
Quand à me mettre dans l’embarras… J’ai un seuil de tolérance à la honte très très élevé, ne vous en faites pas pour ça.
Et ça, c’était peu dire. En fait ce n’était pas tout à fait vrai. La vérité était que Christian s’était toujours moqué éperdument de l’avis des autres à son égard, en bien comme en mal. Il avait des détracteurs, il le savait pertinemment. On ne pouvait pas arriver à sa place à son âge sans créer des jalousies. Certains frustrés de ne pas avoir pu gravir les échelons aussi vite prétendaient que Christian ne devait sa promotion qu’à sa relation avec le Premier Ministre Anglais et qu’un américain, même s’il ne l’était qu’à moitié, n’avait pas sa place dans les hautes sphères du Ministère de la Magie anglaise, que cela ressemblait fort à un complot des « ricains » semblant vouloir désormais diriger l’Europe après avoir aidé à la libérer.
Ces ragots faisaient plus sourire Christian qu’autre chose. Après tout, comme on disait « Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi ! » et c’était exactement son point de vue.
Ecoutez, je sais que cela peut paraitre louche mais je vous assure que cela n’a rien d’un piège. J’ai beaucoup de défaut mais pas au point d’oser me moquer d’une femme enceinte, encore moins quand c’est elle qui me fournit en bonbons pour mes neveux et nièces.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 24 Juin - 9:29
Très franchement, de vous à moi… Aucune idée !
Au moins, cela avait le mérite d'être franc. Tout comme le fut le sourire que Lindsay afficha en réponse à cette remarque. Il ne savait pas au nom de quoi il voulait lui rendre un service qui pourrait bien le compromettre en société, mais il le faisait tout de même.
S'il lui avait donné en premier lieu l'impression d'être un mania du contrôle comme elle en avait malheureusement trop souvent rencontré (à commencer par son patron), la spontanéité dont il faisait à cet instant preuve était plutôt agréable, et le présentait sous un jour définitivement aimable.
Bien sûr, sous ces travers spontané se cachaient peut-être d'autres travers, et des intentions bien moins nobles... mais elle n'était, en fait, pas capable de concevoir ainsi la situation. Sa naïveté (car oui, c'est un fait qu'elle était naïve) lui jouerait bien souvent des tours, elle avait pour le moins envie d'accorder directement sa confiance à son interlocuteur, quand bien même elle venait de le rencontrer, et même si elle ne savait pas grand chose de lui encore, au fond. Voilà trop longtemps qu'elle attendait seulement d'autrui un sourire ou une parole sympathique, et qu'on le lui refusait.
Du coup, effectivement, la première personne capable d'autant de sympathie trouvait immédiatement sa faveur.
Je prends souvent des décisions sur des coups de têtes et qui sait, je m’ennuierais peut-être moins avec vous ? Quand à me mettre dans l’embarras… J’ai un seuil de tolérance à la honte très très élevé, ne vous en faites pas pour ça.
Ça, Lindsay ne pouvait pas lui garantir d'être un bon palliatif à l'ennui. Elle ne s'estimait pas beaucoup, surtout ces derniers temps, alors elle ne s'imaginait pas être une compagnie comme celles après lesquelles on court pour égayer ses journées. Elle tenait plus du ciel grisâtre et ennoirci de nuage que du rayon de soleil qui réchauffait les coeurs en toutes circonstances.
Ceci dit, elle devait bien admettre que, depuis le début de cette conversation, elle avait plus souri en quelques minutes qu'au cours de toutes celles des mois passés réunis. Sa présence lui faisait du bien, et si elle ne pouvait pas lui garantir sa bonne humeur à lui, lui, au moins paraissait tout à fait apte à nourrir la sienne, ce qui n'était clairement pas rien.
Pour ce qui était de lui faire honte... Sa manière de la rassurer ne la rassura en fait pas tout à fait, mais elle n'en prit pas pour autant ombrage. Il n'y avait sans doute pas de quoi, de toute manière.
Sa proposition était sans nulle doute des plus folles, mais d'une folie bienvenue, en définitive.
Ecoutez, je sais que cela peut paraitre louche mais je vous assure que cela n’a rien d’un piège. J’ai beaucoup de défaut mais pas au point d’oser me moquer d’une femme enceinte, encore moins quand c’est elle qui me fournit en bonbons pour mes neveux et nièces.
Et une fois de plus, même si c'était peut-être naïf, elle le croyait sur parole. Elle détourna les yeux de son regard, qu'il lui semblait avoir soutenu un peu trop longtemps, et les laissa tomber sur son assiette, tandis qu'elle réfléchissait.
En même temps, cette proposition, en théorie, semblait n'avoir que des avantages pour elle. Ses parents lui foutraient peut-être la paix, et elle, cela lui permettrait sans doute de passer un bon moment. Après tout, voilà longtemps qu'elle ne s'était pas sentie bien comme cela en présence de quelqu'un. Elle n'avait pas le sentiment de devoir se forcer à faire la conversation à son interlocuteur, et cela lui faisait le plus grand bien.
"Très bien. C'est d'accord, dans ce cas."
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Jeu 25 Juin - 16:53
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Christian ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui pouvait bien lui prendre tout à coup. Il n’avait pourtant rien bu d’alcoolisé et était donc en parfaite possession de ses moyens. Et c’était justement ce qui l’inquiétait presque.
Il était vrai qu’il agissait parfois sur des coups de têtes car si Christian aimait avoir le contrôle sur tout ce qui l’entourait ou presque – surtout professionnellement en fait – il faisait également grandement confiance à son instinct, chose qui pouvait paraitre paradoxale mais qui lui avait toujours réussit jusqu’à présent, il suffisait de voir son ascension fulgurante au sein du Ministère. Ascension qu’il espérait voir perdurer jusqu’à atteindre le sommet de la voie hiérarchique un jour, c’est-à-dire la place de Ministre de la Magie, rien que cela.
Mais pourquoi avait-il tout à coup proposé ce marché à Lindsay ? Alors là, mystère. Si elle ne représentait pas un handicap en soit, elle ne présentait en aucun cas un atout pour ses projets professionnels non plus. Au contraire, il aurait été plus judicieux de sa part d’inviter une collègue ou la fille d’une famille influente comme il avait pour habitude de le faire depuis qu’il était veuf.
La vérité était qu’aussi fou que cela puisse paraitre, et cela l’était même à ses yeux, c’était bel et bien pour les intérêts Lindsay qu’il avait proposé ce petit marché et non pas pour les siens. Qu’il le veuille ou non, le désarroi de la future maman l’avait réellement touché. De plus, elle était une très belle jeune femme avec des yeux incroyable et elle avait un petit quelque chose d’attendrissant qui faisait d’elle le genre de femme que n’importe quel homme serait ravi d’avoir un son bras pour un événement officiel, même enceinte jusqu’aux yeux.
Quand elle accepta son offre, le visage de Christian s’illumina d’un sourire sincère qui changeait du tout au tout sa physionomie d’habitude toujours sérieuse ou presque. Un sourire que Christian s’appliquait toujours à échanger contre un autre plus discret car il trouvait que ce sourire spontané qu’il avait lui donnait un peu un air de gamin.
Fantastique ! Alors dites-moi ce qu’il y a à savoir sur vos parents pour être le prétendant parfait et l’on pourra organiser un brunch, annonça-t-il en riant. En même temps, la situation était plutôt - voir complétement - dingue. Se faire passer pour le prétendant d’une parfaite inconnue, là même pour lui c’était vraiment une première.
Mais cela l’amusait en fin de compte. Ses dernières années, sa vie n’avait été centrée qu’autour de son boulot et uniquement autour de ça hormis quelques aventures jamais bien sérieuses. Ce changement aussi soudain qu’inattendu lui faisait l’effet d’un bol d’air frais. Après tout, il était encore jeune et pourtant, il ne se souvenait même plus d’à quand remontait sa dernière folie tellement cela était lointain.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 1 Juil - 14:36
Fantastique ! Alors dites-moi ce qu’il y a à savoir sur vos parents pour être le prétendant parfait et l’on pourra organiser un brunch.
Fantastique, vraiment ? Lindsay n'aurait pas été certaine que le mot soit approprié, si elle n'avait pas vu fleurir sur le visage de son interlocuteur un sourire qui, au passage, lui allait vraiment très bien, et le rendait plus charmant qu'il ne l'était déjà.
Elle était rassurée par ce sourire. Elle avait moins le sentiment que Christian se compromettait dans le seul but de lui rendre service, et plus celui qu'il prenait plaisir à la situation, tout comme la jeune femme commençait à s'en amuser très sincèrement. Elle n'aurait jamais imaginé que cette situation saurait l'amuser à ce point.
Elle passait une bien meilleure soirée que si elle était rentrée dans son appartement vide ou, pire encore si elle avait dîner chez ses parents, qui se seraient montrés soit condescendants, soit agaçants. Soit les deux, parce qu'ils étaient extrêmement doués pour cela.
À propos de ses parents, d'ailleurs, il était temps d'en faire la description. Selon elle, il n'était même pas nécessaire qu'elle lui fasse un topo, le simple fait qu'il soit charmant, et qu'il ait une bonne situation satisferait déjà ses géniteurs. Mais c'était autant un prétexte à faire plus ample connaissance, selon elle. Et ça lui permettrait de le mettre en garde contre certains travers de ses parents.
-Mon père est professeur de géographie dans un collège moldu du nord du Sussex, ma mère est femme au foyer... On a toujours été une famille plutôt... normale, en vérité. Enfin, jusqu'à ce que je reçoive ma lettre pour Poudlard. Mes parents étaient encore plus enthousiastes que moi en découvrant que j'étais une sorcière, je crois bien. Elle sourit doucement en songeant à ce petit numéro de danse improvisé qu'ils avaient effectué ce jour-là. D'ailleurs il faudra t'attendre à ce qu'ils vous harcèlent de question sur votre métier, surtout mon père. Ma mère est un peu effacée, mais mon père est un vrai moulin à paroles... Elle marqua une pause, réfléchissant. Oh, et si vous aimez les chats, vous aurez immédiatement les faveurs de ma mère. Si sa mère n'avait pas rencontré son père, elle aurait sans doute une cinquantaine de chats à l'heure actuelle, à cause de (ou plutôt grâce à) M. Morgan - son père, donc.
Elle se tut quelques instants, comme pour réfléchir, puis repris finalement la parole.
-On pourrait peut-être se tutoyer, non ? On va finir par le faire de toute manière. Elle se sentait bien en présence de son interlocuteur, et en confiance, suffisamment pour vouloir abattre la barrière du vouvoiement, quoiqu'elle se trouvait un peu présomptueuse en suggérant de le faire ainsi.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mar 7 Juil - 13:14
Lindsay & Christian
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Visiblement, son entrain avait fini par être contagieux et à contaminer Lindsay. La situation était totalement rocambolesque mais Christian devait avouer qu’il ne s’était pas autant amusé depuis bien longtemps. Il avait l’impression d’être redevenu un adolescent échafaudant des plans tordus comme lorsqu’il était encore à l’école.
Lindsay se montrait soudainement bien plus loquace qu’avant lorsqu’elle se mit à lui parler de ses parents. Christian nota alors dans un recoin de sa tête qu’à ce qu’elle semblait dire, elle était la seule sorcière et que ses parents étaient tous deux des moldus. Ce n’était pas un problème, la mère de Christian en était une aussi par conséquent, il connaissait très bien ce monde. Cela en faisait des informations à retenir mais il le faisait bien volontiers. Il allait lui répondre quand elle suggéra qu’il était temps qu’ils se tutoient. C’était une bonne idée, s’ils étaient censés se fréquenter, autant qu’ils se tutoient, cela serait tout de même un peu plus crédible.
Bonne idée, dit-il sans se séparer de son grand sourire rieur. Je n’y connais pas grand-chose en chats malheureusement mais j’en ai eu un quand j’étais tout môme, tu crois que ça fera l’affaire ?, demanda-t-il avec une petite grimace contrite tout en se retenant de rire. Mais pour ton père je devrais pouvoir assurer un minimum. Mon père était américain, je suis né aux Etats-Unis et j’y ai vécu jusqu’à mes 15 ans. S’ils sont comme ça enthousiaste pour la magie, je pourrais même leur parler de l’école de Sorcellerie de Salem du coup !
Christian y avait passé les 4 premières années de sa scolarité avant que sa mère et lui ne rentrent en Angleterre et qu’il ne termine ses études à Poudlard ce qu’il avait toujours regretté sans le regretter en même temps. Encore 20 ans plus tard, les Etats-Unis lui manquaient. C’était un tout autre monde là-bas, y comprit au sein du monde magique. Il y avait tous ses souvenirs d’enfances également. Mais d’un autre côté, il était tout de même content d’être revenu. Il avait ainsi pu rencontrer Carol même si les choses s’étaient très mal terminées et il appréciait le côté un peu plus distingués des anglais tout de même.
Tant qu’ils ne critiquent pas les choix politiques de Winston Churchill, les choses devraient bien se passer, ajouta-t-il en riant. Je les rencontre quand ?
Tout en posant la question, Christian avisa du regard le serveur qui passait non loin et lui fit signe tout en se tournant à nouveau vers sa charmante voisine de table.
Tu veux un dessert ? Un café ? Un thé ? Je ne te propose pas un digestif… Ce serait bête que le têtard naisse avec sa première gueule de bois.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Jeu 9 Juil - 11:47
Bonne idée. Je n’y connais pas grand-chose en chats malheureusement mais j’en ai eu un quand j’étais tout môme, tu crois que ça fera l’affaire ?
Lindsay répondit au sourire de son interlocuteur par un autre sourire. Plus la conversation progressait, plus elle se sentait à l'aise, et même si cette discussion avait prit un tournant des plus singuliers, elle devait reconnaître que la situation était assez plaisante, elle lui faisait agréablement oublier tous ses ennuis. Et étant donné leur taille et leur nombre, ce n'était pas du luxe.
Elle ne se serait jamais imaginée parler, par exemple, de la fascination que sa mère avait pour les chats à un inconnu... Mais il ne l'était plus tant que cela, finalement.
Elle se rendait compte que la situation, même si elle était incongrue, leur offrait d'en apprendre bien plus l'un sur l'autre qu'ils ne l'auraient fait s'ils s'étaient contenté de partager un repas en abordant aucun sujet vrai et en demeurant à la surface des choses. Lindsay parlait d'elle, de sa situation, de sa famille. Et plus cela allait, plus elle en apprenait sur Christian également.
Mais pour ton père je devrais pouvoir assurer un minimum. Mon père était américain, je suis né aux Etats-Unis et j’y ai vécu jusqu’à mes 15 ans. S’ils sont comme ça enthousiaste pour la magie, je pourrais même leur parler de l’école de Sorcellerie de Salem du coup !
Par exemple, donc, elle découvrit que son interlocuteur avait vécu aux Etats-Unis et fait une partie de ses études à l'école de sorcellerie de Salem...
Il n'y avait pas que son père, que cela pouvait intéresser. Lindsay, pour sa part, n'avait jamais mis les pieds en dehors de la Grande-Bretagne et pourtant, elle avait toujours rêvé de voyager, par-delà l'Atlantique, si possible. La vie de Christian avait l'air bien plus captivante que la sienne.
Tant qu’ils ne critiquent pas les choix politiques de Winston Churchill, les choses devraient bien se passer. Je les rencontre quand ?
Elle haussa les épaules à la première remarque, ne comprenait pas qu'il n'était pas question, en ce qui concernait le position de Christian vis à vis de Winston Churchill que de prises de positions politiques. De toute manière, ses parents préféraient se maintenir à l'écart de tout cela. Ils subissaient les soubressauts de l'histoire mais ils ne formulaient pas la moindre opinion.
Dans tous les cas, Lindsay était d'avis que, quand on voulait plaire à quelqu'un, il fallait tout simplement éviter de parler politique et religion, et tout avait des chances de bien se passer.
Quant au fait de rencontrer ses parents...
"Je dois les voir ce weekend, j'en profiterai pour en parler de toi et je te tiendrais au courant. Attends-toi à ce qu'ils veuillent te rencontrer dans la minute qui suit, par contre." plaisanta-t-elle. Ou presque. Ce serait bien leur genre.
-Tu veux un dessert ? Un café ? Un thé ? Je ne te propose pas un digestif… Ce serait bête que le têtard naisse avec sa première gueule de bois.
Le sourire de Lindsay se fit un peu gêné à cette dernière réflexion. On ne pouvait pas franchement dire qu'elle s'était montrée très attentive au bien-être de son futur enfant. Elle avait beaucoup bu, elle qui ne buvait normalement pas. Elle s'était ressaisi, depuis, bien sûr, mais elle craignait un peu d'avoir provoqué quelque chose qu'elle ne saurait pas arrêter.
"Un thé, ce sera parfait." Elle marqua une légère pause, attendant que la commande soit prise, puis reprit la parole une fois que le serveur s'éloigna. "Il faudrait qu'on se mette d'accord sur les circonstances de notre rencontre, je suis prête à parier que mes parents vont te poser la question." Et elle se voyait mal expliquer les choses telles qu'elles s'étaient réellement produites.
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