De l'enfance de Caelan, il n'y a pas grand chose à dire. Ses parents n'étaient ni riches, ni pauvres, elle menait un train de vie ce qu'il y a de plus modeste, et ça lui convenait très bien. Son père travaillait au ministère de la magie, au service des usages abusifs de la magie. C'est dans le cadre de son travail qu'il avait rencontré sa mère, d'ailleurs, cette-dernière, moldue, ayant assisté à un duel de sorciers en pleine rue. Son père aurait dû lui effacer la mémoire. Il n'en a rien fait. À la place, il s'est rapproché d'elle et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire (et beaucoup trop rapidement aux dires de leurs familles respectives), ils se marièrent, pour que naisse leur fille unique une dizaine d'années plus tard. Choyée par ses deux parents, elle ne manqua jamais de rien, sans pour autant pourrie gâtée comme le sont certains enfants uniques. Il n'y a donc rien d'exceptionnel à dire sur sa prime jeunesse, si ce n'est peut-être qu'elle découvrit ses pouvoirs à l'âge de sept ans, quand elle parvint à faire léviter un paquet de gâteaux jusqu'à elle un jour où elle était prise d'une sérieuse fringale. Elle était donc une sorcière, comme son père, et ce ne fut une surprise pour aucun de ses deux parents quand elle fut admise à Poudlard.

Dans la prestigieuse école de sorcellerie, elle fut envoyée à poufsouffle. Caelan garde un très bon souvenir de ses années d'études. Il faut dire que, sociable comme elle était, elle n'avait pas mis longtemps à se constituer un groupe d'amis, qu'elle avait tendance à privilégier vis à vis de ses résultats scolaires. Farceuse, un peu bagarreuse, hyperactive, ses professeurs déploraient bien souvent de la voir gâcher son potentiel en n'en faisant qu'à sa tête. Ce ne fut qu'à partir de sa cinquième année qu'elle se ressaisit un peu, et que ses résultats montrèrent en flèche. Et pour cause, quand elle avait un objectif en tête, Caelan s'y investissait corps et âme. Quand elle eut la certitude de vouloir devenir Auror, donc, pour palier aux injustices qu'elle observait autour d'elle sans pour autant (à l'époque) en être la cible, elle se donna les moyens d'y parvenir, consciente que la masse d'Acceptable qu'elle récoltait jusque là ne la mènerait pas loin. Au cours de ses années d'étude, Caelan intégra l'équipe de Quidditch de Poufsouffle, et, sans vouloir se vanter, elle n'était pas si mauvaise que ça, sur un balai. Elle eut l'occasion de disputer quelques matchs contre l'équipe de Gryffondor, quand Purdey s'y trouvait encore. À cette époque, elle était loin de s'imaginer que toutes les deux finiraient par combattre côte à côte.

Après avoir obtenu brillamment ses ASPIC, elle suivit une formation d'Auror. Ce travail monopolisait tout son temps et toute son énergie, le temps qu'elle ne passait pas au travail, elle l'employait à s'entraîner chez elle, si bien qu'elle devint une duelliste chevronnée. Ce talent fut sans doute la raison pour laquelle elle fut enrôlée dans le détachement d'Auror qui partit aider les sorciers continentaux en lutte contre l'armée de Gellert Grindelwald, les Warden. De toutes ces batailles sanglantes, elle ne sortit pas moins indemne que tous les autres. Elle perdit des compagnons d'armes qui lui étaient chers, et cru bien elle-même perdre la vie, elle accepta des horreurs qu'elle n'aurait jamais cru admettre, violence, torture... et elle approuva sans mot dire, mais non sans un certain regret qu'elle saura taire demain s'il le faut, malgré tout. À la mort de Grindelwald, exténuée, traumatisée, au même titre que bon nombre de ses camarades, elle décida d'abandonner son travail d'Auror. En fait, elle ne travailla plus tout court, fermement décidée à laisser tout cela derrière elle. C'était sans compter les neo-grindelwaldiens et leurs offensives de plus en plus nombreuses... Son rêve de mener un jour une vie normale s'est éloignée de nouveau, et elle s'attend à devoir prendre part à de nouveaux conflits sanglants. Rien ne l'obligeait à revenir, mais elle décida tout de même de rejoindre l'Ysbridion. En attendant, elle cherche à trouver un semblant d'équilibre dans le poste de professeur de vol sur balai que Purdey lu a permis d'obtenir en succédant elle-même à l'ancienne (et cinglée) professeure de défense contre les forces du mal.