Jacob trouvait ça amusant d’entendre Norbert lui dire qu’ils pourraient faire un tour, faire du tourisme, alors que ce n’était pas du tout dans les habitudes du sorcier. Oh, le jeune homme n’avait pas manqué une occasion de lui faire visiter énormément de chose quand ils se trouvaient tous les deux en Angleterre, mais Jacob savait que c’était un effort que son meilleur ami faisait pour lui, parce qu’il avait encore tant de chose à découvrir sur le monde magique. Le no-maj était donc surpris de découvrir que Norbert avait envie de faire du tourisme, mais en même temps, le sorcier ne se trouvait pas là non plus dans le but de sauver une créature ou étudier une créature, comme c’était le cas la plupart du temps. Même si Norbert prenait la peine de passer de temps en temps à New-York dans le but de le voir, c’était toujours quand il devait passer dans le coin. Autant dire qu’au fond, le jeune homme ne prenait jamais réellement la peine de faire du tourisme et maintenant… eh bien, ils se retrouvaient là sans que ça soit en rapport direct avec les créatures. En fait, Jacob se rendait surtout compte que son ami avait décidé de venir ici – soit disant pour le travail – afin de le convaincre de retourner en Angleterre, d’aller s’installer en Angleterre. Et ça marchait.

« Non, c’est vrai. » Ria Jacob quand Norbert affirma que la dernière fois qu’ils s’étaient rendu à Central Park tous les deux – et mine de rien, ça commençait quand même sérieusement à remonter cette affaire… – ils n’avaient pas spécialement pris la peine de visiter. C’était évident, au vu de la situation, ils n’avaient clairement pas eu la possibilité de visiter le parc et son zoo. Mine de rien, ce n’était pas forcément les moments les plus agréables pour le no-maj, même s’il ne changerait ces instants pour rien au monde. « Pourtant, il y a de belles choses à voir. » Quand on ne prenait pas la peine de s’y rendre afin d’aller chercher une « horrible » créature, dans le but de ramener un peu la paix à New-York, même si au final, ces créatures n’avaient rien eu à voir avec les troubles qui avaient causées beaucoup de tort à la ville. « Tu n’as pas besoin d’aller récupérer une créature n’est-ce pas ? » Demanda-t-il alors, amusé, ne pensant évidemment pas une seule seconde ce qu’il était en train de dire. « Tu as bien fermé ta valise ? »

À choisit, le boulanger devait bien avouer qu’il n’avait pas spécialement envie de retourner à la chasse aux créatures dans Central Park, même si tout cela avait découlé à de bonnes choses. Il y avait quand même des détails que le no-maj se serait bien épargné. Il valait bien mieux que les créatures du sorcier restent bien au chaud dans la valise, plutôt que de s’amuser à courir dans la ville. Surtout que malheureusement, aux États-Unis, les sorciers et les no-maj ne pouvaient pas avoir de contact toujours.

Jacob ne pouvait pas nier, en un sens, qu’il était un peu nostalgique du moment où ils avaient dû parcourir New-York dans le but de retrouver les créatures de Norbert. Oh, il ne regrettait pas pour autant d’avoir passé cet épisode, parce que ça n’avait quand même rien d’évident et surtout parce que leurs vies étaient quand même sacrément chaotiques à ce moment-là (en grande partie parce que Norbert et Tina étaient quand même recherchés par les autorités magiques), mais il appréciait de repenser avec amusement à cette période. Parce que c’était à ce moment-là que sa vie avait radicalement changé. Le jeune homme qu’il était à l’époque avait quand même rencontré la femme de sa vie, celle avec qui il avait un enfant maintenant, quand bien même il découvrait l’existence de cet enfant que maintenant. Il avait découvert le monde magique, il avait rencontré son meilleur ami. Et sans tout cela, Norbert ne lui aurait jamais donné tous ces œufs qui lui avaient permis d’ouvrir sa boulangerie…

Autant dire que sa vie serait bien différente s’il n’avait jamais croisé la route de Norbert et qu’il n’avait pas parcouru New-York dans le but de retrouver ses créatures. Alors il appréciait se souvenir de tout cela avec amusement, mais il n’avait pas spécialement envie de le revire quand même. Il afficha un sourire amusé quand son meilleur ami confirma le fait que tout était sous contrôle. Au vu de la situation de l’époque, Jacob se doutait que Norbert s’arrangeait à présent pour que ses créatures ne quittent plus sa valise quand même… il ne faudrait pas recommencer les mêmes erreurs.

« Très bien, je suis rassuré. » Affirma-t-il quand Norbert précisa qu’ils pouvaient s’y rendre en toute sérénité. Il forçait un peu sur le fait qu’il n’était pas forcément très convaincu, mais en même temps il l’était. Il ne pensait pas qu’ils allaient revivre la même chose que de nombreuses années avant. « On se met en route alors ? »

Demanda-t-il simplement, avant de se lever pour se préparer à sortir et donc, principalement, remettre son manteau sur son dos. Mine de rien, Jacob ne pouvait pas nier qu’il retrouvait une nouvelle énergie, quand bien même il avait passé une journée fatigante à son travail. Mais ça, c’était surtout parce qu’il avait ce projet en tête maintenant, celui de tout abandonner ici pour tout recommencer de l’autre côté de l’océan. Ça allait lui demander vraiment beaucoup de travail, mais il avait hâte de s’y mettre. Autant dire que ça ne servait donc à rien qu’il tourne en rond dans son appartement en compagnie de Norbert et que prendre l’air, ça ne leur ferait pas de mal du tout. Même si en ce mois de novembre, l’air était forcément plus frais à New York. Mais ce n’était pas un souci, bien au contraire. Dans tous les cas, s’il décidait de se reposer, il ne parviendrait pas du tout à le faire. Il ne parviendrait sans doute pas à le faire avant d’avoir retrouvé Queenie.