Quand on ne s'attend pas à celle là. (Brittany)

Quand on ne s'attend pas à celle là.

Ça faisait un moment que Ignatius n’avait pas vu Agrippine et pour cause, il avait encore un peu de mal à se remettre de ce qu’elle lui avait dit. Comme il peinait à se remettre de la conversation qu’il avait eu avec sa mère. Et il préférait d’ailleurs y penser le moins possible, même si c’était particulièrement difficile. Mais il n’avait aucune envie d’y penser, aucune envie d’y songer… sauf que forcément, la réalité ne pouvait que revenir de plein fouet quand même. Ignatius le savait, à un moment donné, il allait quand même devoir affronter la réalité et surtout les vérités qu’il n’avait aucune envie d’accepter. Même si c’était difficile et surtout s’il aurait bien aimé pouvoir se les épargner. Après tout, il se retrouvait quand même dans l’obligation de remettre toute sa vie en question (ou presque, il y avait des choses qui ne changeaient pas).

Il n’avait aucune idée de comment s’y prendre, il ne savait pas si c’était le bon moment et en fait, il ne savait même pas s’il faisait bien de prendre ce chemin, mais il se trouvait présentement dans l’allée des Embrumes dans le but de rejoindre l’appartement de sa sœur. C’était peut-être enfin le moment de lui parler, de l’affronter. Dans tous les cas, il en prenait le chemin, même s’il ne savait pas toujours si c’était une bonne idée. Ou s’il allait réussir à lui dire quoi que ce soit d’ailleurs.

Quand il arriva devant la porte de l’appartement de Agrippine, Ignatius hésita un long moment. Mais en même temps, il avait aussi conscience qu’il devait arrêter d’hésiter et faire quelque chose. Soit il frappait dans le but de savoir si sa sœur était chez elle (parce que évidemment, le jeune homme n’avait même pas pris la peine de la prévenir), soit il s’en allait. Mais il ne pouvait pas rester dans le coin. Il n’y avait aucun intérêt pour lui qu’on le voit dans un endroit aussi mal famé qu’ici. Même si finalement, il ne faisait que se rendre chez sa sœur. Au bout d’un trop long moment donc il fini par frapper à la porte, espérant au final que Agrippine n’était pas chez elle et qu’elle n’allait pas lui ouvrir la porte. C’était sans doute lâche de penser de la sorte, mais le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie d’éviter une conversation complexe avec sa sœur. Et si elle n’était pas là, on ne pourrait pas dire qu’il n’avait pas fait d’effort. Donc c’était quand même tout bénéfique pour lui. Il ne fallait pas qu’elle ouvre la porte, dans l’idéal, cette porte allait rester fermée. D’ailleurs, c’était le cas non ? Il n’avait donc plus qu’à rentrer chez lui.

Sauf que non, il entendit du bruit à l’intérieur de l’appartement et la porte s’ouvrit bel et bien. Sauf que son regard ne se posa pas sur Agrippine, mais sur Brittany.

« Qu’est-ce que tu fais là toi ? » Demanda-t-il à sa cousine, ne se montrant pas forcément le plus agréable du monde.

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Quand on ne s'attend pas à celle là

B

rittany était tranquillement en train de… ne rien faire du tout lorsqu’on toqua à la porte. Elle pousse un soupir, et se met à ronchonner avec force et conviction avant de lever difficilement ses fesses du lit d’Agrippine. Elle avait profité de l’absence de sa cousine pour faire un petit tour dans sa garde-robe, cherchant son style, ou plutôt à ressembler à une vraie femme histoire que Darryl tombe enfin dans ses filets. C’est pour ça qu’elle était habillée dans une nuisette et peignoir délicats trop grands pour elle ; cheveux en bataille après s’être roulé de frustration dans le lit, mécontente du résultat. N’empêche qu’Agrippine avait une suuuperbe collection de lingerie qui avait fait rougir la jeune Gryffondor. Ça faisait beaucoup de lingerie pour une seule personne !
C’est donc fatiguée de ses essayages illégaux que Brit’ se traîne sans méfiance jusqu’à la porte d’entrée, et l’ouvre brusquement en fusillant déjà des yeux celui qui osait l’interrompre dans ses occupations oh combien primordiales. Oh ! Si elle s’attendait à ça !

Brittany est prise de cours par son cousin qui se tient devant elle, tellement pas à sa place dans le décor vétuste de l’immeuble. Evidemment qu’elle était surprise ! Ignatius et Agrippine étaient peut-être frères et sœurs, mais l’adolescente n’arrivait pas à imaginer le sage et noble Ignatius marcher dans l’Allée des Embrumes ou il risquait son image parfaite. C’était absolument hilarant de le voir là ! Et bien sûr, Brittany n’allait pas manquer l’occasion de charrier son cousin qui ressemblait bien trop à Joyce pour son propre bien.

« C’en est une façon de parler à sa sœur adorée ! » Réplique-t-elle au tac au tac avec un ton exagéré et en laissant la surprise de côté. Comme d’habitude, Brittany ne peux pas s’empêcher de faire tourner en bourrique Ignatius, c’était l’un de ses plus grand plaisir depuis qu’elle était petite, pour s’occuper pendant les interminables et ennuyeux dîners de famille. Et encore plus depuis qu’elle avait rejoint la Guilde et s’était découvert une vocation de farceuse ! « Oh ne me regarde pas comme ça Igny, le Polynectar ne devrait pas être interdit, c’est tellement amusant, ce qu'on peut en faire. » Elle ajoute avec une assurance toute agripienne, en poussant le vice jusqu’à imiter (avec talent, d’ailleurs, parce que Britty réussissait toujours ce qu’elle faisait quand elle le voulait bien !) l’expression d’Agrippine et sa manière de s’adosser contre l’embrasure de la porte. Brittany doutait qu’Ignatius achète la contrefaçon qu’elle essayait de lui vendre avec improvisation –même si elle certaine de pouvoir jouer le rôle d’Agri quelques minutes- mais c’était quand même très drôle d’essayer ! Qu’Ignatius se fasse avoir ou non, il allait être très agacé par la maturité de sa chère cousine, et Britty attendait avec impatience un beau levé de yeux aux ciels en récompense.

La chipie sourit en coin, intérieurement morte de rire, et pas le moins du monde inquiétée même si elle était découverte. Au contraire ! Elle avait attendu avec une certaine impatience que quelqu’un la trouve chez Agrippine, ah si seulement elle avait un appareil photo pour immortaliser la tête de son cousin !

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Quand on ne s'attend pas à celle là.

Quand Brittany prit la parole pour répondre à sa question, elle lui demanda si c’était une façon de parler à sa sœur adorée. Elle était sérieusement en train d’essayer de se faire passer pour Agrippine ? La jeune fille avait beau porter les vêtements (clairement trop dévergondés aux yeux de Ignatius d’ailleurs) de sa sœur, et essayer de se comporter comme elle, elle faisait pale figure à côté de la réelle Agrippine. Cela dit, il devait quand même reconnaître qu’elle avait plus ou moins capté ses expressions et sa façon de se tenir. Une personne autre que lui aurait pu se laisser prendre au jeu, mais Ignatius considérait qu’il connaissait suffisamment sa petite sœur pour la reconnaître. Igny… jamais sa sœur ne l’appellerait comme ça, c’était comme si lui s’amusait à l’appeler Pipine, parfaitement ridicule. Bon, Ignatius avait aussi pour lui le fait que lui et sa sœur avaient eu une conversation difficile la dernière fois qu’ils s’étaient vus et qu’il y avait peu de chance qu’elle l’accueille comme ça après la fuite qu’il avait prise. Mais ça, Brittany ne pouvait pas s’en douter.

« C’est bien essayer, mais tu ne me tromperas pas Brittany. » Répliqua-t-il sèchement, clairement agacé par le comportement de sa cousine. Déjà, il se demandait ce que la jeune fille faisait chez sa sœur – ce n’était clairement pas un endroit pour elle, ça ne l’était pas pour Agrippine de base non plus –, mais il n’appréciait pas plus que cela qu’elle tente de se moquer de lui. Comme elle le faisait constamment. Elle ressemblait bien trop à sa sœur sur beaucoup de point. Un adolescente pseudo rebelle qui avait le don de lui taper sur le système donc. « Et quelque chose me dit que si ma sœur devait prendre l’apparence de quelqu’un, elle trouverait une personne beaucoup moins fade que toi. » Bon, ça c’était gratuit, c’était juste pour lui faire payer quelque peu la façon dont elle se moquait de lui.

Cela dit, il ne pouvait pas nier qu’il pensait un peu ce qu’il disait. Agrippine avait bien plus pour elle (malheureusement, par moment le jeune homme aimerait bien qu’elle entre un peu plus dans les rangs, mais maintenant qu’il avait découvert ce qu’il lui était arrivé… comment lui en vouloir), que Brittany. Agrippine n’avait aucun intérêt à se transformer en sa jeune cousine. Ignatius ne se retint pas donc de rentrer dans l’appartement de sa sœur, observant un peu autour de lui (dans le bordel ambiant d’ailleurs, mais il ne fallait pas grand-chose pour que Ignatius trouve un endroit en bordel), pour voir si sa sœur n’était pas dans le coin. Mais Brittany semblait seule.

« Bon, tu vas me dire ce que tu fais ici ? » Reprit-il en croisant les bras et tournant un regard dur vers sa cousine. Ça ne lui plaisait vraiment pas que la jeune fille se retrouve dans l’appartement de sa sœur comme ça. Ça faisait combien de temps qu’elle était là en plus ?

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Quand on ne s'attend pas à celle là

B

rittany fait mine d’être surprise par la réplique d’Ignatius –toujours aussi affable et chaleureux celui-là !- pour continuer encore un peu la mascarade improvisée. Juste parce que c’était drôle et qu’elle savait parfaitement se comporter de la manière la plus agaçante possible lorsqu’elle le voulait. Des années d’expérience ! Continuer à faire sembler d’être Agrippine alors qu’il savait parfaitement qu’elle se moquait de lui, c’était le pied.

Oui, elle tirait vraiment sur la corde, poussait les limites, et ce n’était pas ces quelques jours passés avec Agrippine qui l’avaient rendus plus raisonnable. Pouurtant l’adolescente avait appris à calmer ses ardeurs avec Agri, à être un peu moins dans la fanfaronnade, un peu plus elle-même. Agrippine, bizarrement, la comprenait et se débrouillait très bien pour gérer son insupportable cadette, mieux que Joyce en tout cas.
Mais Ignatius ? Ignatius n’allait sûrement pas comprendre que Brittany soit devenue pensionnaire de l’appartement au cœur du quartier le plus mal famé du monde sorcier ! Il avait sûrement du entendre parler de sa fugue, ou peut-être pas d’ailleurs, mais ce qui était sur c’est que bientôt Wilhelmina risquait d’être au courant, et toute la famille allait leur tomber dessus. Oups, elle n’avait pas peur du tout. Il fallait prendre la vie comme elle venait !

La suite des mots d’Ignatius commence par la faire rire puis par lui faire froncer les sourcils. Alors là, il l’avait cherché ! L’insulte touche son but et elle réagit au tac au tac : « Ça fait combien de temps que tu t’es regardé dans le miroir et à vu autre chose que le costume de politicien trop bien sur soi ? Non parce que t’es beaucoup plus fade que je ne le serais jamais ! » Elle appuie son doigt contre le torse d’Ignatius, poussant un peu pour exprimer dans les gestes son mécontentement. La Furie et sa susceptibilité légendaire.

Agacée, et par contradiction refusant de donner à son cousin ce qu’il voulait, elle croise les bras sous sa poitrine et lève le menton, sans faillir du regard. Il en faudrait beaucoup plus pour l’impressionner !! « Bon tu vas me dire ce que tu fais ici ? » répète-t-elle en imitant son ton et en le rendant exagérément prétentieux. Même si elle ne s’en souvenait pas, ses parents lui avaient racontés que petite elle avait eu sa période où elle répétait absolument tout ce qu’elle entendait, rendant tout le monde fou. Et même sans cette anecdote, elle savait bien à quel point ce manque probant de maturité pouvait être agaçant… Surtout pour quelqu’un comme Ignatius.

« Tu n’es ni mon père, ni mon frère, Igny. C’est moi qui devrait te poser la question. Si on ne t’a pas envoyé me chercher, c’est que t’es là pour Grigri. Tu lui veux quoi ? » Elle a un sourire tout à fait insupportable, et elle le sait. C’était un duel de qui craquerait le premier. Elle finirait bien par faire craquer Ignatius un jour !

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Quand on ne s'attend pas à celle là.

Ignatius n’avait pas peur du tout de vexer la jeune fille sous ses yeux, il n’avait rien à faire de ce qu’elle pouvait bien penser de lui dans tous les cas. En même temps, ce n’était pas l’opinion d’une gamine excitée comme Brittany qui devait entrer en ligne de compte dans sa vie. Même si au final, il faisait le fier, mais il ne l’était en réalité pas tant que cela. Enfin, ça ne concernait pas du tout sa cousine, bien au contraire. Et au vu de la manière dont elle répliqua, ça ne faisait que confirmer à Ignatius qu’elle n’était qu’une gamine. Ses propos ne le touchèrent pas donc, il pouvait donner le sentiment à la jeune fille d’être un pol iticien trop bien sur soi, Ignatius le prenait plus comme un compliment en réalité. Était-il plus fade qu’elle ? Sans doute, mais il était surtout plus adulte. Dans tous les cas, ça ne changeait pas ce qu’il venait de dire, si sa sœur avait dû prendre l’apparence de quelqu’un – mais Agrippine avait bien trop d’estime pour sa propre personne pour ça –, elle n’aurait vraiment pas choisi l’apparence d’une gosse. Surtout que la jeune femme n’avait besoin de rien pour vivre sa propre vie comme elle l’entendait, au grand dam de son frère d’ailleurs qui apprécierait qu’elle soit plus… « sage », même si en contrepartie Agrippine préfèrerait sans doute que de son côté il le soit moins (et on n’allait pas se le cacher, Ignatius aimerait bien l’être moins dans la partie la plus charnelle du therme).

En tout cas, les paroles de la jeune fille ne firent que confirmer le fait que Brittany était ne grande enfant, surtout avec sa manière de réagir. Le jeune homme leva les yeux au ciel quand la jeune fille répéta ses propos, il se demandait vraiment comment sa sœur faisait pour la supporter. Lui, seulement deux minutes en sa compagnie et il était déjà agacé. Elle ne répondit pas à sa question en prime, se contentant de lui affirmer qu’il n’était pas son père, ni son frère, et en retournant la question à lui-même pour savoir ce qu’il voulait à Grigri…

« T’as vraiment le don pour donner des surnoms idiots. Agrippine est au courant que tu l’appelles aussi idiotement ? Je ne suis pas sûr qu’elle apprécie. » Bon, il ne pouvait pas réellement le garantir non plus, mais de ce qu’il savait de sa sœur, elle n’était pas la plus adepte des surnoms. « Ça te regarde pas du tout de ce que je lui veux, c’est ma sœur si j’ai envie de la voir je la vois. Et j’ai aucun compte à rendre à une gamine comme toi. »

Ignatius ne la ménageait pas réellement, mais en même tems ce n’était pas comme si celle-ci le ménageait énormément non plus. En tout cas, ce qui était sûr c’était que la présence de la jeune fille chez sa sœur n’allait pas manquer de remonter.

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Quand on ne s'attend pas à celle là

P

rovoquer et embêter Ignatius, ça avait toujours été un jeu pour Brittany, depuis qu'elle était enfant (et d'aucun diraient qu'elle était encore une enfant, ce qui ne la dérangeait pas plus que ça : les adultes, c'était nul, ennuyeux, ça avait oublié comment vivre et s'amuser, sauf quelques exceptions. Mais en même temps, les adultes avaient quelque chose qu'elle n'avait pas, la liberté de faire ce qu'ils voulaient et d'être maitres de leur vie... c'était du moins de cette manière simpliste que l'adolescente voyait les choses). Il représentait tout ce à quoi elle s'opposait, le sérieux, la respectabilité... Brittany avait un petit quelque chose de révolutionnaire dans le cœur, elle préférait rester à jamais à Poudlard que finir derrière un bureau au Ministère ou alors dans la politique comme presque toute sa famille... Pas qu'elle songe beaucoup au futur, alea jacta est, planifier autre chose que des blagues, c'était au dessous d'elle. Non, Brittany vivait et rêvait et échappait au contrôle de ses parents, à leur grand dam. Et elle échouait totalement scolairement, en bonus.

Alors Brittany avait fugué, une décision discutable mais qui, pour le moment, la satisfaisait pleinement. Elle se sentait libre, même si, conséquence, elle s'ennuyait. Voir ses amis était difficile puisqu'elle se cachait de sa famille... Alors l'arrivée d'Ignatius était une excellente distraction ! (et aussi, sonnait le glas de son anonymat.)

Elle claque la porte derrière lui et le suit dans l'appartement ou elle squattait joyeusement. « Je le fais aussi devant elle parfois mais j'avoue, elle n'est pas fan. Mais tu sais, quand on aime quelqu'un, on s'adapte ! » qu'elle lance avec toujours autant de maturité pour rappeler à son cousin qu'Agrippine l'appréciait elle (restait avoir combien de temps cela durerait en vivant sous le même toi) contrairement à on aîné qui n'avait jamais vraiment fait d'effort avec la chipie. Les familles ne s'entendaient pas toujours à merveille, et plus d'une fois Brittany avait espéré qu'ils se soient tous trompés à la naissance, et que Ignatius soit le frère de Joyce et Agrippine sa sœur à elle... Ca n'était jamais arrivé malheureusement !

« Qu'est-ce que t'attendais, j'ai que seize ans. Ah mais c'est vrai, à cet âge toi tu pensais déjà comme un vieux chnoc ! » Toujours adorable, toujours agréable, Brittany n'hésitait jamais à donner le fond de sa pensée... et à se défendre férocement quand elle se sentait attaquée. Au moins ce dernier était quelque chose qu'elle avait en commun avec Ignatius. « Et tu sais quoi, je suis peut-être une gamine mais toi tu te comporte pareil ! Ton Ça te regarde pas du tout de ce que je lui veux, j'aurais pu le dire ! J'm'inquiète pour toi, cousin, tu ne serais pas en train de régresser ? Oh par Merlin, on devrait peut-être appeler un médicomage, je m'inquiète pour toi là ! »

Elle aurait sûrement du un peu plus s'inquiéter des conséquences de ses actes une fois qu'il l'aurait rapporté (parce qu'elle n'avait aucun doute qu'il le fasse) mai Brittany était Brittany et le mot conséquence lui échappait toujours. Par contre, les conneries... ça y allait.

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Quand on ne s'attend pas à celle là.

Ça ne faisait littéralement qu’une ou deux minutes que Ignatius parlait à Brittany et le jeune homme n’en pouvait déjà plus. C’était quelque chose qui ne changerait sans doute pas, clairement ils n’avaient pas du tout le même caractère. Sa sœur et sa cousine se ressemblaient beaucoup plus au niveau du caractère, Ignatius était capable de reconnaître certaine chose chez Brittany qu’il voyait autrefois chez Agrippine. À une différence près, une sacrée différence, sa sœur avait quand même toujours été beaucoup plus mature que la « gamine » qu’il avait sous les yeux.

Ça ne servait littéralement à rien de débattre sur les surnoms débiles que sa cousine était capable de leur donner. Comme en soit, ça ne servait à rien de débattre concernant la maturité de Brittany. En soit, Agrippine avait de la chance de ne pas être chez elle, parce que Ignatius ne se serait pas retenue de lui dire clairement qu’il trouvait qu’héberger leur cousine – alors qu’elle avait donc fugué de chez elle – soit une très bonne idée. Ce n’était pas du tout une bonne idée même et en prime, Ignatius ne pouvait pas s’empêcher de se dire que sa sœur n’avait sans doute pas la meilleure influence du monde sur elle. Il suffisait de voir comment elle était habillée.

Ignatius écouta les propos de sa cousine, se retenant de lever franchement les yeux au ciel en l’entendant faire la morale. Dans tous les cas, le jeune homme n’avait aucune envie de dire à la jeune fille la raison de sa venue chez Agrippine, il n’avait aucun compte à lui rendre. Même s’il venait juste dans le but de discuter légèrement, ça ne la regarderait vraiment pas. Et vu son comportement, Ignatius avait encore moins envie de lui faire ce plaisir. Il faudrait sans doute qu’il reste en compagnie de la jeune fille le temps que sa sœur rentre, histoire d’engueuler d’une part Agrippine et de ramener Brittany chez elle. C’était clairement ce qu’il devrait faire en effet, mais là il était en train d’imaginer les longues prochaines minutes en compagnie de sa cousine, et il savait d’ores et déjà qu’il sera incapable de tenir autant de temps. Et si Agrippine ne rentrait que dans quelques heures…

« Tu me fatigues. » Dit-il dans un soupire. « Bon, tu diras à ma sœur que je suis passée la voir, je pense que c’est à la hauteur de tes compétences non ? » Ajouta-t-il en se rapprochant de la porte. « Profite de ces vacances, je vais m’empresser d’aller prévenir ta mère que tu es ici. À mon avis, elle ne va pas tarder à venir te chercher. »

Oui, il cassait l’ambiance, mais il n’était de toute façon pas là pour mettre l’ambiance. Sur ces morts, le jeune homme ouvrit la porte pour quitter cet appartement. Ça avait été court, mais particulièrement intense.

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