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 The divine comedy + Eve

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CRACMOL
Finn Callahan
Finn Callahan
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The divine comedy + Eve Left_bar_bleue100 / 100100 / 100The divine comedy + Eve Right_bar_bleue

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Message#Sujet: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeDim 4 Oct - 1:12



The divine comedy
Eve & Finn
Les quelques minutes qui précédent le début d’une pièce de théâtre témoignent toujours d’une effervescence agitée : derrière le décor et le rideau, les coulisses grouillent de bruit et de confusion. Une ambiance qui convient d’ordinaire à Finn Callahan, dont la vie grouille en permanence de chaos et de confusion. Il aime cette agitation joyeuse autant qu’il aime l’idée de monter sur scène. Aujourd’hui fait exception, et ce n’est pas seulement à cause du trac. Ou plutôt, son trac n’est pas lié à l’idée de monter sur scène, ce que calme en général justement la présence de camarades comédiens ou acteurs. Là, il est resté le plus longtemps possible dans la loge qu’on lui a attribué, fumant cigarettes sur cigarettes à la fenêtre – la fraicheur de la nuit d’avril le calme, un peu.  Avant cela encore, il a trainé pour passer chez les costumières, s’attirant quelques remontrances sympathiques : c’est que l’acteur trainait du côté des guichets, et puis du bar, cherchant malgré lui à apercevoir Eve. Mais pas trace de la jeune femme. Au fond, il ne sait pas trop ce qu’il en pense : le fait qu’elle ne soit pas là l’angoisse et le rend un peu triste. Mais dans le même temps, il appréhende sa réaction si la jeune femme décidait de venir. Finn sait bien qu’il n’aurait pas du écrire autant, mais en même temps, ce n’est pas vraiment sa faute : il ne comprend pas en quoi le fait qu’ils aient décidés de mettre de la distance et de prendre du recul l’empêche de répondre. A moins qu’il n’ait fait quelque chose qui n’allait pas ? Mais pourquoi lui envoyer ce type lui acheter des armes, s’ils sont en froid ?  Décidément, dès qu’il s’agit de Eve, Finn doit bien avouer qu’il ne comprend plus grand-chose et qu’il est complétement désorienté.

La voix de Frank, le metteur en scène, le fait quitter son rebord de fenêtre, surtout lorsqu’il entre dans la loge pour le faire sortir de force de son antre. A l’extérieur, on transporte des hallebardes, et quelqu’un crie pour avoir des aiguilles et une retouche de costume. Ça crie et ça court. Suivant le metteur en scène, Finn, réalise alors qu’ils sont réellement très proches du début du spectacle. Hamlet. Voilà sur quoi il doit se concentrer. C’est une superbe occasion, la pièce marche très bien, il faut qu’il se concentre là-dessus. « Il y a du monde ? Je suis descendu voir tout à l’heure, mais je ne m’en rends pas compte… » Là, de nouveau, il appréhende, se demandant s’il est assez concentré et capable de jouer. Pourtant, il ne s’empêcher d’enchainer avec un :  « Quelqu’un m’a demandé ? » C’est que Eve Talbot est définitivement mauvaise pour sa concentration et son jeu de scène. Frank bougonne, alors qu’ils arrivent du côté cours, touchant presque la scène :  « Non, personne. La salle est pleine, si tu veux savoir, alors je suis censé voir comment si tu as amené ou non tes afficionados ?  C’est pas Hollywood, ici ! J’ai l’air de ressembler à Cecil B. DeMille ?  Allez, allez, on s’en occupera plus tard, on y va ! » Finn sourit malgré lui : d’ordinaire, n’importe qui lui parlant ainsi se ferait sans douter poignarder dans les vingt secondes. Mais on ne touche pas aux metteurs en scène et aux réalisateurs, et il aime bien la sale caboche d’écossais de Frank, qui avec son air rude, a pourtant réussi à mettre en place un jeu subtil et une adaptation de Hamlet que Callahan trouve formidable – et pas seulement parce qu’il joue dedans. Et puis, ronchon qu’il est, il reste attachant, comme en témoignent ses derniers encouragements : « Merde, tout le monde, allez. Même toi, Gallagher, t’es bon, me déçois pas. »

Et sur le son des trois coups qui annoncent le début des spectacles, le faible brouhaha de la salle disparait totalement, pour laisser place au jeu des acteurs. Dissimulé dans les coulisses, Finn a tout le loisir d’observer le public. Effectivement, le théâtre est plein : dans un sens, ce n’est pas plus mal. Dans l’état où il est, s’il voyait Eve, il perdrait tous ses moyens, probablement, et cela, c’est quand même hors de question. Il faut dire que Hamlet, pour Finn Callahan, c’est une pièce un peu à part. C’est la première dans laquelle il a joué, à l’école d’art, à Dublin. C’est aussi sa préférée de Shakespeare, sans doute parce qu’elle fait écho, d’une certaine manière, à son deuil, et à son histoire familiale, quasiment aussi tragique et désespérante. Jouer le rôle titre, devant un vrai public, pour cette raison, est réellement important pour lui : artistiquement, c’est une sorte de consécration. Allumant une nouvelle cigarette, il la fume rapidement, et peu à peu, c’est enfin la concentration qui prend le dessus. Et quand il franchit les rideau, au tout début de la seconde scène, où Hamlet apparait enfin, il n’est pas plus ni gitan, ni irlandais, ni voleur, ni mafieux, mais uniquement le prince du Danemark, cherchant à venger son père. Et le ton, clair et précis, montre un jeu subtil et habité. Il ne joue pas ; il est, et pour un moment, le reste ne compte pas.

Les répliques s’enchainent, classiques, connues, et il les maitrise. Par moments, lorsqu’ils retourne dans les coulisses entre deux scènes où il joue, Finn se sent épuisé, et c’est alors le doute qui revient. Difficile de se concentrer quand il identifie dans la pièce un nouveau parallèle avec sa vie : la manière dont Ophélie refuse de lire les lettres de Hamlet lui rappelle quelqu’un. Alors que Mark, l’acteur qui joue ledit Polonius, lit sur scène une des lettres de Hamlet, Callahan ne peut s’empêcher de penser de nouveau à Eve, et inconsciemment, d’espérer que les choses ne finissent pas de façon si abominable pour eux : « Doute que le feu soit dans la terre. Doute que les astres se meuvent. Doute que la vérité soit la vérité. Mais ne doute pas de mon amour. À la belle Ophélie,  à toi pour jamais, le très-malheureux prince Hamlet. » Il faut cependant reconnaitre que son personnage a plus de verve que lui, ce qui conduit l’acteur à remarquer pensivement pour lui-même : « Hm. J’aurais peut-être du écrire ça. Ça a de la gueule…»

Mais pas le temps de trop penser à ce que signifierait une telle lettre, ni d’imaginer la réaction de Eve : déjà, il doit retourner sur scène. Les répliques s’enchainent, célèbres, fluides et maitrisées, jusqu’à la mort de Hamlet sur scène. La pièce se termine sous les vivats : apparemment, elle a été appréciée.  Tout à l’euphorie du moment, grisé par les applaudissement, Finn retourne saluer de bonne grâce.

Revenu sur scène et s’inclinant devant un public debout pour applaudir, Callahan remarque une chevelure rousse qu’il connait bien. Eve est venu, et le triomphe qu’il reçoit prend une autre saveur. Elle est vraiment venue. Alors, impulsivement, captant son regard, il lui adresse un clin d’œil, souriant, avant de lui envoyer un baiser, et de tourner les talons pour retourner en coulisse et fêter leur succès. Voilà une pensée distrayante. C’est sous les rires et les vivats qu’ils trinquent, et un moment, à nouveau, Finn oublie le reste : c’est qu’il s’inquiète de la potentielle réaction de la jeune femme, et qu’il craint une nouvelle dispute, soudainement. Et de façon contradictoire, il espère qu’elle viendra, tout en craignant l’avoir vexée une fois de plus. Tout cela est difficile à vivre et à comprendre – douloureux, même - alors il préfère le mettre de côté pour le moment.

L’ambiance de troupe est le meilleur moyen pour ça, et l’euphorie prend de nouveau le pas sur tout, même s'il garde un œil sur la porte de la loge. Problème : tout le monde a une vie, en dehors du théâtre, une famille, un chez soi à retrouver. A la fin, il ne reste plus que lui, et ses angoisses. Épuisé, Finn réalise enfin qu'il n’a pas vu Eve de la soirée, et il se sent bizarrement triste du choix qu’elle semble avoir fait. Quand on frappe à la porte de la loge, désormais vide, à part lui, les costumes, et les cadavres de bouteilles, Finn s'attend à voir un technicien ou le régisseur. Il ouvre donc lui même la port, et tombe nez à nez avec une jolie rousse bien connue. Il a l’impression soudaine que son cœur vient de tomber comme une pierre au fond de son estomac, alors qu'un sourire éclaire son visage malgré lui.  « Oh. C’est toi. Salut. » Lance-t-il prudemment. C’est qu’il ne sait pas trop quoi dire ni faire : l’embrasser ? Simplement parler ? En désespoir de cause, l’irlandais opte pour une demande prudente : « Tu veux entrer ? Je rentre bientôt, mais j’ai un peu de temps. » Et il s’écarte pour la laisser entrer. Refermant la porte derrière Eve, il ne peut s’empêcher de remarquer, un peu confus : « Je t’ai vue tout à l’heure, mais je ne pensais pas que tu viendrais ici. Enfin,  je croyais que tu étais repartie. Note que je n’ai pas cherché à te courir après. Je me suis dit que tu n’aimerais pas ça. » Il sourit, malgré lui, heureux sans savoir pourquoi. Il lui en veut un peu, aussi, sans le dire, parce qu'il lui semble que c'est Eve, en refusant de répondre, qui l'a remis dans une position où lui semblait la poursuivre malgré elle.

Pourtant, il y a une part de joie indéniable dans son regard, un peu anxieuse, cependant : « Tu as aimé ? La pièce, je veux dire. » C’est que soudainement, d'où un changement brutal de sujet, l’avis de Eve compte, et il se demande si elle aimera un peu le Finn acteur – qui constitue sans doute la meilleure part de lui-même. Même s’il reste mal à l’aise face à elle. Parce qu’il sait bien que la conversation risque fort de prendre un tour déplaisant, qu’il voudrait éviter. Alors il tente de clore le sujet avant même qu’il ne vienne sur la table : « Ecoute. Je…pour les lettres…tu ne veux pas en parler plus tard ? Une autre fois ? J’ai deux heures trente de jeu dans les pattes, là, je suis épuisé. S'il te plait...» Prétexte facile, mais réel : il vient à peine de remettre une chemise et un pantalon de costume, ayant juste eu le temps d’abandonner son costume de scène. Puis, semblant accepter les choses, il se laisse tomber dans un fauteuil, posant la question fatidique :  «  Tu m'en veux ? »
(C) CANTARELLA.

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Eve Talbot
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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeDim 4 Oct - 2:50

❝Finn & Eve ❞The divine comedySur la petite table de son appartement de l’allée des embrumes. Deux billets pour une pièce de théâtre. Pourquoi deux ? Au cas où elle en perd un, pour inviter une amie ? Eve n’en sait rien et la question aurait probablement eu une réponse si elle avait daigné la poser ou répondre aux lettres que Finn lui a envoyé. Depuis qu’elle les a reçu, ils trônent sur sa commode, la narguant sans fin tandis qu’elle change d’avis toutes les deux minutes. Quand Finn lui en a parlé, juste avant qu’elle ne quitte le Cohan, en son fort intérieur, elle était bien décidée à ne pas y aller. C’était l’option la plus simple pour lui, comme pour elle et c’est en partie pour ça qu’elle a refusé de répondre à ses lettres. Pourtant, quand elle les a reçu, elle s’est dit “Pourquoi pas ?”, le pourquoi pas devant un “Certainement pas” le soir pour finir en un “Où est le mal” le matin suivant.

Vexée qu’un bout de papier puisse l’indisposer à ce point, la jeune femme les a caché dans le fond d’un tirroir, bien décidée à ne plus y penser jusqu’à ce que la représentation soit passée. A la fin de journée, elle avait déjà ressorti les bouts de papier maudits de leur cachette et le ballet de l’indécision repris son cours. C’est au dernier moment qu’elle prend sa décision. Elle jure et peste contre elle-même tandis qu’elle se maquille devant le miroir de sa petite salle de bain. Une fois ses long cheveux roux arrangé dans une tresse lâche sur le côté, elle prend tout de même la peine de réfléchir à sa tenue avant d’opter pour une jolie robe bordeaux foncé et une paire de chaussure noire. Si l’hiver est désormais derrière eux, les nuits d’avril sont encore fraîche et elle complète sa tenue d’une long manteau noir et glisse les tickets dans une des poches intérieures.

A cette heure, l’Allée des Embrumes - comme le reste de Londres - est particulièrement animée et elle croise aussi bien les riverains que des personnes plus douteux venus chercher ce que l’on ne trouve nul part ailleurs. Il lui faut quelques minutes pour quitter Londres sorcier et se retrouver de l’autre côté du Chaudron Baveur. C’est presque en courant qu’elle rejoint le métro, comme si en prenant son temps, elle avait peur de changer d’avis. Or, cette fois-ci, elle s’est décidée, elle ira voir la pièce et écrira une lettre à Finn lui disant qu’elle l’a vue, mais qu’il lui semble plus sage qu’ils ne se voient que dans un cadre strictement professionnel.

C’est une faiblesse de sa part de lui avoir présenté Warwick. Eve le sait, mais trouve mille et une façon de justifier sa décision. Armer la résistance, c’est lui simplifier la vie. Sans compter qu’elle ne voulait pas présenter Grant à son oncle. Il lui semble que mêler la résistance à sa famille n’est pas la meilleure idée qui soit et elle était certaine que Finn ne refuserait pas sa requête. Eve a beau s’illusionner, elle sait que tout ça ne sont que des excuses. Il y avait d’autres moyens, elle a simplement refusé de les chercher parce qu’il lui semble que c’est un moyen comme un autre de garder le contact avec le mafieux.  

Après tout, songe-t-elle alors qu’elle donne son billet à l’ouvreuse pour être installée, profiter du spectacle ne peut pas lui faire de mal. On lui indique sa rangée et elle prend place en s’excusant de déranger les gens déjà installée. La jeune femme est arrivée juste avant la fermeture des portes. Bien qu’elle ne l'avouera pas ouvertement, elle a peur de croiser Finn avant la pièce et qu’il lui fasse promettre de rester. De son point de vue, il est plus facile d’y assister sans être vue que de devoir briser une promesse qu’elle ne peut tenir.

L’obscurité se fait, le rideau se lève et la pièce commence. Eve a toujours aimé le théâtre. Contrairement à ce que son métier pourrait laisser penser, c’est une amoureuse des arts. Sa mère a gardé le goût des ballets de son enfance, du faste de la cour du Tsar et des magnifiques spectacles qui y étaient donné. Son père, féru de musique lui a enseigné le violon. Elle danse, chante et joue, il n’y a que le théâtre qu’elle n’a jamais pratiqué. Il lui a toujours semblé qu’il fallait pouvoir se détacher du travail durant ses temps de loisir et sa vie est déjà bien assez une comédie en tant que tel. Néanmoins, elle apprécie voir les autres se produire et si Shakespear n’est pas son dramaturge préféré, elle ne voit pas le temps passer et se retrouver à applaudir de bon coeur avec le reste du public quand les comédiens viennent les saluer sur le devant de la scène.

Bien entendu, c’était illusoire de penser qu’elle pourrait venir et partir comme si de rien n’était. Elle, ne voit que lui et alors qu’elle devrait partir avant d’être repérée, Eve reste à applaudir un peu dans un état second. Finalement, Callahan l'aperçoit et le sourire sincère qu’il affiche, tout comme le baiser qu’il lui envoie, conforte Eve dans l’idée qu’il vaut mieux qu’elle ne reste pas. Finn retourne en coulisse, probablement pour fêter leur triomphe et Eve saisit sa veste pour sortir du théâtre.

L’endroit est bondé et elle a du mal à se frayer un chemin à travers la foule de personne qui l’occupe. Le théâtre est petit, mais la salle était comble. Il faut dire qu’à Londres, on se préoccupe plus de savoir si la pièce est bonne plutôt que du lieu où elle est jouée. Une fois dehors,  Eve se sent respirer.

- Alors comme ça t’es venue ?

Eve sursaute, mais reconnaît la voix. Le ton est un peu goguenard et ça la met sur la défensive. Aussi se contente-t-elle de répondre d’un grognement peu élégant pour une dame. Son compagnon ne semble pas s’en formaliser et hausse les épaules tout en riant.

- Qu’est-ce que tu fais là ?
, demande-t-elle un peu sur la défensive
- Je venais voir si j’avais perdu mon pari ou non, il semblerait oui.
- Et tu avais parié quoi ?
- Que tu serais raisonnable et que tu ne viendrais pas. Cigarette ?

Eve accepte et laissa Rafa l’allumer avant d’en tirer une bouffée salvatrice.

- Tu ne l’as qu’à moitié perdu. Je suis venue, mais je ne reste pas.
- Et il le sait ?
- Il le devinera bien assez vite.
-Mon hibou en a marre de transporter des lettres auxquelles il n’y a jamais de réponse, moi aussi d’ailleurs.
- C’est un reproche ? Ce n’est pas à toi que je ne réponds pas.
- Non, mais par contre, c’est moi qui subit derrière.
- Pas de mon fait.
- Si ça t’aide à t’endormir la nuit. Bon, je te laisse, je dois 50 livres à cette enflure de Cohan.

Avant que la jeune femme ne puisse s’indigner, Rafa disparaît et la jeune femme se retrouve seule devant le théâtre. Elle finit sa cigarette, se doutant que Finn ne viendra pas la chercher ici et s’engage sur le chemin du retour. La nuit est encore jeune et la ville est pleine de monde. Les pubs sont complets, les gens rient et s’amusent, l’alcool coule à flot. Au milieu des navetteurs, Eve se sent soudainement seule. Ca ne lui arrive pas souvent, mais parfois, elle songe qu’elle voudrait avoir une vie. Quelque chose qui y ressemble en tout cas. Aller au théâtre avec un ou une amie, s’arrêter dans un pub pour boire un verre et rentrer dormir avec l'insouciance de celle qui n’a à se soucier que de sa vaisselle le lendemain.

Finalement, sans pouvoir expliquer son geste. Elle fait marche arrière. Eve pourrait transplaner dans une ruelle sombre, mais elle préfère le long trajet en métro pour se donner le temps de changer d’avis si elle y parvient. Ce n’est que quand elle arrive devant le théâtre qu’elle se rend compte qu’elle est peu susceptible de le faire. Il y a encore du monde dans le théâtre et la jeune femme ne veut pas aller dans les loges tout de suite, elle n’a pas envie de se mêler aux autres acteurs et à leur proche. Heureusement, comme dans tous les théâtres londoniens, il y a un bar et Eve s'accoude en commandant une boisson. Il lui en faut bien deux pour se donner le courage. Après avoir demandé son chemin à un technicien, elle trouve la loge de Callahan. La porte s’ouvre et elle passe la tête presque timidement.

Il y a un moment de flottement et un sourire sincère, quoique timide, se forme sur le visage d’Eve. Tristement, elle sait qu’elle est contente de le voir et qu’elle ne le devrait pas. Finalement, elle entre dans la pièce, refermant la porte derrière elle. Elle est là, certes, mais elle ne sait pas vraiment quoi dire ou quoi faire. Eve voulait du temps pour réfléchir, mais elle n’est pas plus avancée qu’avant pour autant.

- Tu as bien fait. Je ne voulais pas venir tant qu’il y avait du monde.

Un demi-mensonge. La jeune femme ne voulait pas venir du tout, mais ce n’est pas faux non plus. Finn est connu, ce n’est pas une star internationale, mais tout de même, elle évite tout ce qui pourrait attirer l’attention sur elle et l’acteur est doué pour ça. La mention de la pièce rend la conversation plus facile pour Eve. Un sourire sincèrement illumine son visage et pendant un instant, la gêne qu’il y a entre eux disparaît.

- Tu étais superbe. Vraiment. Hamlet n’est pas ma pièce préférée, tu sais. Elle préfère les sujet plus joyeux au théâtre. Mais j’ai adoré. Je dois avouer que je ne pensais pas que tu jouais aussi bien. Ca fait longtemps que je n’avais pas eu l’occasion d’aller au théâtre, donc merci.

Et à ce moment-là, elle le pense vraiment. Eve fait rarement des choses pour elle et venir ce soir était un geste profondément égoïste de sa part. Quelque chose dont elle avait probablement besoin sans même le savoir. Toujours debout, Eve regarde autour d’elle, fatiguée des talons, elle a envie de s’asseoir, mais il n’y a pas de chaise disponible alors elle se juche sur une table, toujours a une bonne distance de l’acteur. Evidemment, il faut aborder les lettres et la jeune femme ne sait pas si elle doit crier ou laisser tomber. Finalement, elle opte ni pour l’un ni pour l’autre et se contente de répondre avec un certain humour :

- J’ai failli contacter Scotland Yard pour leur dire qu’une pauvre jeune fille sans défense se faisait harceler par un homme à coup de hiboux, mais j’ai renoncé. Sérieusement Finn, quand je dis prendre de la distance, ça veut dire pas de contact. Ce n’était pas compliqué pourtant.

Il est tard pour s’engueuler et en réalité, Eve n’en a pas vraiment envie. Sur le moment, bien entendu, elle était furieuse, mais la pression a eu le temps de retomber et à présent, eh bien, elle ne sait pas trop ce qu’elle ressent. Sans le regarder, de but en blanc, elle s’entend dire :

- Tu as mangé ? J’ai faim. Tu ne veux pas qu’on aille voir si on ne trouve pas un truc à grignoter en vitesse ?

Ils sont dans la capitale de la culture, la ville qui ne dort jamais quand on sait où chercher, nul doute qu’ils trouveront bien quelque chose à manger et puis, c’est une bonne raison de rester ensemble, non ?

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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeLun 5 Oct - 0:10



The divine comedy
Eve & Finn
Il est rare de voir Finn Callahan perdu, hésitant, ou même timide. Pourtant, c’est à chaque fois le cas, ces derniers temps, dès qu’il s’agit de Eve Talbot, et la présence de la jeune femme n’aide pas à le rendre plus sûr de lui. Pourtant, il ne déteste pas cette sensation de chaleur, mêlée d’une sorte de joie diffuse, qui semble se répandre dans l’intégralité de ses membres dès qu’elle est dans les parages. S’il essayait d’effacer le sourire qui s’est installé sur son visage lorsqu’elle a franchi le pas de la porte, il n’y arriverait pas. Il faut dire qu’il s’en rend à peine compte, toute son attention étant tournée vers la conversation. C’est sans doute ridicule, et Finn s’en rend compte, mais ce n’est pas qu’une question d’ego d’un acteur en mal de reconnaissance, ni même son côté légèrement mégalomane et égocentrique. Il est touché que Eve se soit décidée à venir. Touché aussi par le compliment qu’elle lui fait. D’ordinaire, il prend et il oublie vite, estimant connaitre sa juste valeur. Mais là, ça a l’air aussi important pour elle. Comme ils ne parlent pas si souvent que ça a cœur ouvert, il ne sait pas quoi dire ni comment réagir, alors il commence par le plus facile : « Eh, mais je suis un vrai acteur, moi, mademoiselle. » On ne se refait pas : il sera sans doute toute sa vie aussi frimeur, provocateur, et inutilement gamin. Mais dans le sourire qu’il finit par lui adresser, il y a une sincérité et une reconnaissance réelle, qu’il ne sait pas bien comment gérer : « Mais de rien, je suis content, si tu as aimé. C’est bien. »

Qu’elle soit venue est le signe qu’elle ne lui en veut pas vraiment, ou du moins pas trop. Finn s’inquiétait, mais il ne peut s’empêcher de sourire, puis de rire de bon cœur : chose peu courante chez lui, il est prêt à prendre une partie des torts pour lui. Même s’il ne faut pas s’y tromper : il ne veut pas d’une nouvelle dispute, mais lui demander de laisser Eve avoir le dernier mot, c’est un peu trop.  Un peu plus à l’aise, il finit donc par rétorquer : « Sans défense, toi, vraiment ? Tu leur aurais montré la lettre où tu parlais de m’aider à tuer mon frère ? T’aurais eu l’air maline, dis. Très crédible. » Il est un peu moqueur, mais pas plus hostile que la jeune femme. En réalité, Finn ne peut s’empêcher de vouloir combler la distance qui s’est installée entre eux et qu’il n’aime pas du tout. Maintenant que Eve est là, il est un peu trop tentant de s’imaginer la prendre dans ses bras, et l’embrasser lui fait envie. L’irlandais se lève donc, alors qu’il continue à parler, s’arrêtant à quelques centimètres de la jeune femme pour lui faire face. Il pose les mains sur la table et baisse la tête pour la regarder. Il n’aurait qu’à se pencher pour l’embrasser, qu’à joindre ses mains pour la serrer dans ses bras. Troublé, il cherche ses propres limites – leurs propres limites, peut-être – sans vraiment les trouver, alors même que son discours est sérieux et mériterait qu’on y porte attention : « J’aurais arrêté d’écrire, tu sais, si tu me l’avais dit. » Oui, il l’aurait fait, réellement, mais il aurait fallu que Eve accepte de lui parler, pour cela, à part pour lui envoyer un type acheter des armes, en promettant de l'aider pour Rory s'il acceptait - mais son frère, ce n'est pas professionnel. Ca a toujours été personnel. Alors il ne sait plus très bien quoi penser, comme il le fait remarquer, toujours un peu goguenard, car pour lui, ça se contredit : « Mais je ne pensais pas que dire qu’on a bien reçu un courrier, c’était plus intime que de proposer tout un plan illégal incluant des armes et de buter quelqu’un. Faut croire que je me suis trompé. Je saurais pour la prochaine fois. T’es pas facile à suivre, Ivy. » Il se penche un peu plus pour le lui dire, sourire aux lèvres, maintenant que l’orage est passé, et leurs visages se touchent presque. Réalisant alors ce qu’il fait, il recule un peu, et lance un neutre : « Tu me passes ma veste, dis ? »

Ils jouent un jeu dangereux, et c’est trop : d’un coup, Finn le réalise. Il n’a plus très bien conscience de ce qu’il fait quand Eve est là et il n’a pas besoin de ce genre de choses ; ça finira par lui poser problème. Et puis, comme les autres…elle partira. Soudainement, il a envie de distance, car ce qu’il veut – elle, tout simplement – et ce qu’il ressent, sans arriver à l’analyser, lui fiche le vertige.

Pourtant, ses paroles sont en avance sur sa pensée lorsqu’il répond à sa proposition : « Ma foi, maintenant que tu le dis, je crois que j’ai faim aussi. » Parce que c’est ce qu’il veut, c’est tout, et c’est bien ça qui fait peur. C’est que jamais Finn n’a désiré être avec quelqu’un comme il veut l’être avec Eve Talbot, et qu’il ne comprend pas d’où vient ce sentiment. Mais d’un autre côté, il pourra bien s’en occuper demain, non ? Il serait bête de ne pas accepter ce qui lui semble une proposition, rare, chez la jeune femme. Lunatique, ce changement rapide d’avis est classique chez lui.

Enfilant sa veste, il jette un coup d’œil dans le couloir, désormais vide et silencieux. « Hm, tout le monde est parti. Viens, on va descendre par les escaliers de services, ils ont du fermer maintenant. » Entrainant Eve à sa suite, Finn la guide dans le dédale des coulisses, encore plein de costumes et de décor, avant de pousser une porte en fer, qui donne sur un escalier de métal et l’extérieur : « Attention, regarde où tu marches…tiens, donne ta main, sinon tu ne vas arriver à rien. Ça te va bien, ton ensemble, mais je crois que ta carrière de régisseur de théâtre est fichue d’avance. » Mine de rien, ça fait beaucoup de compliments, même corrigés en plaisanterie. Gentiment, l’irlandais tend la main à Eve pour l’aider à descendre, mais un peu tard : il la rattrape in extremis, alors qu’elle trébuche. « Atten… Ça va ? Tu ne t'es pas fait mal ? » De nouveau, et pour cause, les voilà de nouveau proches, ce qui rend Finn de nouveau muet, et lui fait perdre ses moyens. Il doit faire un effort sérieux pour articuler quelques mots cohérents : « Hem. On y va ? »

Il a l’impression un peu étrange que son cœur fait des bonds dans sa poitrine, à la manière d’une horloge suisse mal réglée. Et quand ils se remettent en route, l’irlandais n’a toujours pas lâché la main de sa compagne :  « Tu connais Soho, un peu ? China Town est sympa. Moins grand qu’à LA ou NY, mais on devrait y trouver quelque chose… » Le quartier des théâtres, Finn le connait par cœur, parce qu’il y a ses habitudes et qu’il y habite. Mais il y a quelque chose d’agréable à parcourir ces rues qu’il connait par cœur en compagnie de Eve, tout en cherchant une échoppe qui leur plaise pour acheter quelque chose à manger.

C’est la pluie, si typiquement anglaise, qui met fin à ce qui est devenu une déambulation sans but réel. Finn lève la tête pour observer le ciel nocturne, et commente distraitement : « Bon. Je crois qu’il va falloir se mettre à l’abri. » Les gouttes se font de moins espacées, et il tombe des trombes d’eau lorsqu’ils parviennent à se réfugier sous un porche, sacs de nourriture en main. « On a le temps contre nous, on dirait. C’est bête, je t’aurais bien proposé de jouer mon Beretta au tir à la carabine. » Remarque-t-il avec un sourire malicieux. C’est qu’il n’a pas oublié cette histoire, et qu’il ne peut s’empêcher d’être un peu provocateur. Ça l’aide à maintenir la distance, sans quoi, vu le peu d’espace qu’ils ont sous leur abri de fortune, il aurait sans doute déjà embrassé Eve.

Comme la pluie ne s’arrête pas, et que rester là n’est pas vraiment tenable, Finn hasarde : « Tu veux qu’on monte chez moi ? On sera quand même mieux. Et je dirais pas non à un whisky. J’ai froid, là. » Il faut dire qu’en sortant de deux heures de jeu, il avait l’impression de mourir de chaud, et qu’il a abandonné son manteau en loge. A présent, l’irlandais est vraiment trempé, et il donnerait n’importe quoi pour être au chaud. Alors si en plus c’est en compagnie de Eve, il ne va pas se plaindre.
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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeLun 5 Oct - 23:40

❝Finn & Eve ❞The divine comedyAlors même qu’elle pénètre dans la loge de Finn, Eve se demande ce qu’elle fait là. Plus que le reste, c’est le sourire du mafieux qui lui indique qu’elle fait une erreur. Il en faudrait peu pour lui faire tourner les talons et s’échapper à la faveur de la nuit, mais maintenant qu’elle est, la jeune femme n’arrive pas à faire marche arrière, même si son esprit lui crie que c’est la meilleure solution. Autour d’eux, le silence est assourdissant. C’est qu’en général, ils sont toujours entouré de bruits. Celui de la rue, du Cohan, de leurs amis communs ou simplement leurs propres cris. Ils n’ont pas l’habitude d’être seul. Les rares fois où ils l’ont été, la situation a dégénéré. Eve de son côté est plus à l’aise pour gérer les blessures physiques que les tentations que l’intimité engendre chez eux.

En réalité, l’intimité, autre que factice la met mal à l’aise. Si elle sait jouer la comédie et gérer les sentiments des autres à son égard, c'est parce qu’ils sont construits sur un mensonge. Ce n’est pas le cas de ceux de l'acteur qui semble être sincère. Finn a l’air vraiment heureux de la voir et Eve n’en finit pas de se demander pourquoi. Elle a été, avec lui, plus proche de l'honnêteté qu’elle ne l’a plus été avec personne depuis de nombreuses années. Une performance qui aurait dû - à son sens - faire fuir le mafieux plutôt que l’attirer. Pourtant, il ne cesse de chercher sa compagnie et elle n’a pas envie de lui refuser la sienne.

C’est donc un soulagement de parler de la pièce. Sur ça, au moins, elle sait être objective. Il y aurait beaucoup à dire. En premier lieu qu’elle ne pensait pas que Finn pouvait être bon au théâtre. C’est que dans l’esprit de la jeune femme, elle l’a toujours associé à la pègre et le fait qu’il est une petite célébrité sur le nouveau continent ne lui a jamais semblé réel. Finn étant habitué à tout exagéré et à se vanter, Eve n’aurait pas été surprise si elle avait appris qu’il était un second rôle.

- Je vois ça, s’entend-elle répondre. Les agents doubles comme moi n’ont qu’à bien se tenir, ajoute-t-elle en faisant référence à sa place dans la résistance. Tu vas finir par nous faire passer pour des bonimenteurs du dimanche.

C’est qu’elle est soucieuse d’alléger l’atmosphère qui lui semble trop solennelle, mais également trop personnelle quand Finn se rapproche. Leur proximité la trouble et Eve a soudainement la gorge sèche. Il lui semble qu’il joue avec elle, mais l’ancienne Serdaigle est bien décidée à ne pas céder. Ils sont tellement proches qu’il suffirait qu’elle bouge de quelques centimètres pour cueillir ce qui lui fait envie. A la place, elle reste stoïque bien le désir se manifeste et répond à ses moqueries. Sur le fond, elle y voit plutôt des reproches, sans animosité certes, mais des reproches tout de même.

- Je voudrais quand même pointer du doigt que depuis qu’on se connaît, j’ai collectionné les blessures alors que tu n’as eu que des contusions et puis ce n’est pas pareil, explique-t-elle calmement. Warwick et Rory, c’est le boulot. Je fais une séparation entre vie privée et travail.

Facile à dire lorsqu’on a aucune vie privée ou presque. Depuis que Finn a débarqué dans sa vie, elle s'aperçoit que l’équilibre n’est pas si simple à atteindre. La preuve avec ce temps de pause dont elle avait besoin et qu’ils n’ont jamais su respecter. Dans le fond, à chaque missive, Eve a répondu avant de la raturer soigneusement et la cacher dans un tiroir pour ne plus y penser. Aurait-il vraiment arrêté d’écrire si elle lui avait demandé ? Peut-être, mais avec une certaine confusion, elle est incapable de dire si ce n’est pas elle qui avait peur de répondre pour ne plus s’arrêter ou si au delà de son exaspération, elle n’a pas trouvé plaisant de recevoir les missives de l’acteur. Il pense qu’elle n’est pas facile à suivre et pour une fois, elle ne peut pas réellement lui donner tort, elle-même ne sait pas vraiment où elle en est.

- C’est Eve et tu le sais. Il faudra que tu m’expliques un jour cette obsession avec mon prénom.

Un jour, un petit mot qui indique que ce n’est pas leur dernière rencontre. C’était de toute façon illusoire de le penser. Ils sont lié, ne serait-ce que par le travail désormais et Eve a sauté dans l’occasion à pied joint que ce soit en toute connaissance de cause ou non. En attendant, elle ne veut pas donner l’impression à Finn qu’il a tout gagné alors elle répond très pragmatiquement.

- Ce n’est jamais personnel, ni intime quand on tue. Tu devrais le savoir, non ?


Parce que dans le fond, sous son air d’acteur et derrière sa très respectable profession de journaliste, lui comme elle, sont des tueurs. Quoique Eve puisse se cacher derrière la devise “for the greater good”, la jeune femme ne s’illusionne pas une seule seconde sur ses fonctions. Elle a tué pendant la guerre des gens qui le méritaient, d’autres qui étaient au mauvais endroit au mauvais moment et même si le contexte est désormais différent, elle sait qu’elle encore l’occasion de faire passer l’arme à gauche à bien d’autres anonymes avant la fin de son service. Et quoiqu’il puisse en dire, elle doute que Finn se pose plus de question d’elle quand il s’agit de se débarrasser d’un encombrant. C’est peut-être pour ça qu’ils se sentent attirés l’un par l’autre sans savoir pourquoi. De manière inavouable, ils se doutent qu’ils sont taillés du même bois.

Alors que leur proximité devient insupportable. Il s’écarte et sans le regarder, Eve lui passe sa veste et le suit alors qu’ils sortent de la loge. Elle ne sait pas ce qui lui a pris de proposer qu’ils mangent ensemble, mais elle ressent le besoin d’aller à l’air libre. Dans le fond, elle ne sait pas vraiment si elle a faim, mais c’est un prétexte comme un autre pour rester ensemble et surtout pour éviter la discussion qu’ils devront avoir à un moment. Pour le moment, elle suit l’acteur dans le dédale des décors. Alors qu’elle est silencieuse, lui ne cesse de parler, agrémentant son discours de petits compliments qu’elle entend à peine. Pour être honnête, elle ne regarde pas vraiment autour d’elle et se contente de le regarder lui quand il a le dos tourné. Inévitablement elle trébuche avant de pouvoir saisir la main secourable de Finn. Il la rattrape et elle s’accroche à lui pour ne pas se tordre la cheville. Son cœur bat à la chamade, mais ça n’a rien à voir avec son faux mouvement dans les escaliers. Eve ne l’avait jamais remarqué avant, mais elle lui trouve de beau yeux et plonge dedans sans pouvoir s’en détacher. Finalement, revenant à la réalité, ils s’écartent d’un commun accord tandis qu’elle murmure :

- Non, non, tout va bien. Allons-y, je meurs de faim, répète-t-elle comme un mantra.

Alors qu’ils sortent à l’air libre, leurs mains sont toujours entremêlée sans qu’il n’y ait plus aucune raison pour ça. Eve songe qu’elle devrait retirer sa main, mais c’est confortable et ça semble presque naturel alors elle la laisse tandis qu’elle se moque de lui. L’air frais lui a fait du bien et elle retrouve peu à peu ses esprits.

- Si je connais Soho ! On dirait que c’est moi qui ne vivait pas à Londres ses dernières années à t’entendre. De toute façon, je ne saurais pas comparer, je n’ai jamais quitté l’Europe.

Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’a jamais voyagé pour autant. Ici, c’est une autre sorte de voyage qu’ils font. Eve connaît bien le quartier, elle s’y balade de temps à autre pour manger sur le pouce quand elle n’a pas le temps. Ce n’est pas loin de l’ancien quartier général du SOE et elle y était beaucoup pendant la guerre. Il y a quelque chose de plaisant à redécouvrir le quartier en compagnie de quelqu’un d’autre et à se disputer sur les meilleurs restaurants et snack qu’ils peuvent trouver. Finalement, ils prennent plus que ce qu’ils ne peuvent vraiment manger, Eve refusant d’être conciliante et Finn de plier, quand la pluie les rattrape et les force à arrêter de se promener pour se mettre à l’abris.

- Ton Beretta, s’écrie-t-elle avec une indignation feinte. Tututut, c’est le mien maintenant. Tu l’as perdu définitivement. De toute façon, je n’ai que son petit frère ce soir, dit-elle en tapotant sa pochette dans laquelle est rangé un pistolet discret. Le tien est trop gros.

Peu importe où elle est, Eve sort toujours armée. Si sa baguette ne la quitte jamais, elle ajoute souvent une arme de service lorsqu’elle est dans le monde moldu. Un peu comme certaines femmes se sentent nues sans chapeau, elle n’est jamais à l’aise sans une arme avec elle. Étrangement, elle se doute que Finn comprendra.

Quand son compagnon propose qu’ils aillent chez lui, le premier réflexe d’Eve est de refuser. Elle a déjà vu son appartement trop de fois, mais il habite plus près et elle ne voudrait pas qu’ils aillent chez elle. Alors qu’il pleut, il semble peu raisonnable d’exiger qu’ils restent dehors pour manger ce qu’ils ont acheté et elle aussi, se réchaufferait pas. D’un signe de tête, elle accepte et le suit. Il n’habite pas très loin, mais comme elle a transplané à chaque fois qu’elle était chez lui, elle n’a jamais prêté attention au quartier. Ils arrivent devant un immeuble qui semble en bon état, quoique pas récent. Eve le suit dans les escaliers pour arriver dans l’appartement qui semblerait presque familier.

L’endroit ressemble à celui de ses souvenirs, de taille moyenne, cozy avec des meubles inspiré du début du siècle. Ils sont accueillis par un Shane déchaîné après avoir passé une journée seul. Finn l’invite à faire comme chez elle tandis qu’elle caresse Shane qui tenter de fourrer sa truffe, sans succès, dans les sachets de nourriture. Finalement, elle se dirige vers le salon dont le bordel ambiant et l’aspect lui inspire confiance. Elle pose la nourriture sur la table basse et ne sachant pas vraiment où est le mafieux, elle hausse le ton.

- Ca te dérange si j’allume le feu ?

C’est qu’il fait cru dans la pièce et que la jeune femme n’est pas habillée chaudement. N’entendant pas de réponse négative, elle prend ça pour un “oui” et d’un sort, elle allume les bûches dans le poêle. Son manteau trempé est resté dans l’entrée et c’est donc sur sa robe que le souvenir de sa tresse dégouline. Elle ôte l’élastique et secoue ses cheveux dans l’espoir de les essorer un peu.

- Tu n’aurais pas un drap ?, demande-t-elle ?

Finalement, elle décide de se faire une place à terre sur le tapis, le dos appuyé sur le divan et près du poêle qui diffuse une chaleur réconfortante. Shane vient s’étaler sur ses cuisses et elle caresse distraitement l’animal tout en déballant leur repas. Son hôte finit par revenir et pas vraiment sûr qu’il l’ait entendu, elle explique.

- Je me suis permise d’allumer le feu. Viens manger, ça va être froid, s’entend-elle commander.

Les cheveux défaits, ses talons oubliés à côté d'elle, le chien sur ses genoux, elle a l'air parfaitement à l'aise dans l'environnement de Finn et de façon étonnant, elle l'est. Eve avait imaginé un endroit froid et tape à l'œil en accord avec le stéréotype qu'elle se fait des gens du cinéma, pourtant elle trouve qu'il y a une atmosphère chaleureuse qui l'apaise.
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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeJeu 8 Oct - 0:38



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Finn ne dit rien, ne voulant pas d'une nouvelle dispute et, trop occupé à dévorer du regard Eve malgré lui, mais il n’en pense pas moins. En règle générale, Eve a pourtant raison, il raisonne de façon entièrement détaché. Le sort du reste du monde intéresse relativement peu Finn Callahan, tant que lui survit, et à ce titre, la fin justifie les moyens. Mais Rory, c’est autre chose : une haine et une peur presque irrationnelles, celle d’un gamin martyrisé et qui devenu adulte, ne cherche qu’à prendre sa revanche. Comment Eve l’a deviné, ça, Finn ne le sait pas, quoiqu’en réalité, il soit plutôt facile à lire. Mais pour lui, elle triche en faisant ça, même s’il ne saurait pas l’expliquer. Comme si elle trouvait un prétexte pour le voir, ce qui lui semble inutile. Mais peut-être est-ce plus facile pour lui que pour elle : il sait parfaitement ce qu’il veut.

C’est peut-être même ça qui lui fait peur, ça qui le rend hésitant : il se rend bien compte, quand bien même c’est ce qu’il voudrait, qu’il n’agit pas rationnellement et qu’il est anormal de vouloir embrasser la rousse pour un oui ou pour un non, alors même qu’elle lui tombe dans les bras par mégarde. D’ordinaire, c’est aussi pour cela qu’il ne reste jamais : quand on s’attache, c’est plus dur de penser de façon logique. La distance aide à la survie. Pourtant, il n’a pas lâché la main de Eve alors qu’ils se promènent dans Soho. Où est le mal, se dit l’acteur, comme il s’est dit qu’il n’y avait aucun mal à ce qu’ils se voient au théâtre. Bien sûr, Finn se ment à lui-même, mais il est plus aisé de croire en quelque chose d’arrangeant, qui leur permette de passer un moment agréable – jusqu’à ce que les choses dérapent, encore. Il faudrait qu’il fasse cesser ça, mais en réalité, l’irlandais en est absolument incapable, bien trop désireux de passer du temps avec Eve, sans disputes et sans cris. Le ton est donc léger lorsqu’il plaisante avec elle : « Bah, tu es de l’autre côté de la barrière, c’est difficile à dire, ce que tu connais ou pas, tu sais. » A vrai dire, son rire fait refluer beaucoup d’inquiétudes en Finn, qui ne lui paraissent pas si importantes, sur le moment, et le laisse tenir une conversation normale : « C’est vrai ? Il faut y aller, je pense, au moins une fois dans sa vie, juste pour voir. C’est tellement…inimaginable. Quand je suis arrivé à New York, je croyais que Dublin était la plus grande ville du monde. Ça fait un choc. Et Vegas… » Et de se mettre à décrire avec détail le Casino Oasis, Beverly Hills, le Cipriani, Venice Beach et le Château Marmont. Il est facile de voir, alors, le gamin irlandais enthousiasmé à l’idée de sortir de sa misère et de connaitre le rêve américain. Aujourd’hui, Callahan ne sait pas trop ce qu’il pense des USA, mais malgré tout, il y reste attaché. Assez pour conclure, sans y penser : « Un jour, je t’emmène, si tu veux. » N’importe qui d’autre dirait que c’est trop tôt, qu’on ne propose pas à une fille qu’on connait à peine et dont les capacités à créer des ennuis ne sont plus à démontrer, avec qui on ne sort pas, ce genre de chose. Mais il faut dire que Finn Callahan n’a jamais vraiment eu de relation sérieuse avec quiconque. Il ne voit donc aucun problème dans sa proposition et qu’il n’a pas l’impression de bruler les étapes, puisqu’il ne sait pas quelles sont les étapes, ni qu'il existe des étapes dans une relation, ni même que Eve et lui entretiennent une relation, ce qu’il nierait de toute façon fermement.

C’est qu’il est plus facile de prendre les choses comme elles viennent, sans s’interroger. Des trêves, ils n’en ont pas si souvent que ça, Eve et lui, et ce moment en est une. Tout pourrait les conduire à se disputer de nouveau, comme la mention de son Beretta, mais non, l’heure n’est pas aux disputes, et c’est un vrai moment de grâce que Finn a du mal à repousser. Preuve supplémentaire qu’il a baissé sa garde : s’il ne peut pas réellement reprocher à Eve de transporter une arme, lui-même promenant en permanence un autre pistolet et son cran d’arrêt, d’ordinaire, le mafieux se serait mis à hurler. A demander des comptes, et à exiger de savoir pourquoi elle est venue avec une arme à une soirée pourtant a priori sans enjeu.

Mais aucun signal d’alarme ne traverse son esprit, signe qu’il est déjà trop tard, sur le plan de l’objectivité nonchalante et de la paranoïa rassurante et calculatrice qui gouvernent normalement son esprit du moins. A ce stade, Finn n’en a même plus conscience, tant il a envie de prolonger le moment, d’où sa proposition de monter chez lui. Ravi de voir Eve accepter, il l’entraine de nouveau à sa suite, et la prend par la main de nouveau pour regagner son immeuble.

Son appartement est à l’image du capharnaüm mental qu’est l’esprit de Callahan : fatras de souvenirs, accumulés telle une pie voleuse, cohabitent avec des scénarii, quelques armes, et des meubles hors d’âge. A Los Angeles, sa villa était d’une étonnante modernité, mais à Londres, cela n’existe pas, et il a été séduit par le confort de ce petit appartement, qui était le seul dans ses moyens. Abandonnant Eve un instant pour chercher de quoi se sécher, il rallume également le poêle de la chambre, avant de regagner le salon, lançant distraitement, s’essuyant les cheveux à l’aide d’un drap de bain sans prêter attention à la jeune femme : « Tu m’excuses, j’ai retiré ma chemise, elle ne servait plus à rien tellement elle était trempée. » De fait, de son costume, il ne porte plus que le pantalon, ayant conservé le seul maillot de corps qu’il portait après la pièce, laissant voir une partie des vieilles cicatrices infligées par Rory.

Ce n’est donc que lorsque Finn relève la tête qu’il aperçoit la situation. « Oh, tu… » Il ne sait pas bien quoi dire. La perspective d’avoir Eve chez lui, à diner, le rend étrangement joyeux, mais la scène semble si naturelle que cela le perturbe un peu. Puis il finit par acquiescer. « D’accord. » Comme c’est étrange, ce moment de calme. Il ne sait pas quoi dire, pas plus qu’il ne parvient à comprendre pourquoi cette vision de Eve, sur son tapis, au coin de son feu, et avec son chien, lui plait autant. Alors Callahan se concentre sur des détails pratiques :«  Je t’ai ramené de quoi te sécher les cheveux. Et ça, si jamais tu as froid…» Il lui tend un autre drap de bain, et un de ses gilets, trop grand pour elle sans doute, mais au moins chaud. « Bon appétit, alors.  » Ajoute-t-il, souriant, en s’emparant d’une portion de frites. Du coin de l’œil, le mafieux observe un manège qu’il commence à bien connaitre et qu’il s’amuse à réprimander : « Et cesse de donner à manger à Shane en douce, je te vois. Tu ne vas jamais t’en débarrasser, et lui, il va finir obèse. » Ils se chamaillent un instant, et puis il cède, bien conscient qu’elle le fera tout de même, et il lance de gros yeux à un Shane qui ne semble pas se sentir coupable le moins du monde, ni spécialement avoir envie de bouger. La conversation, quant à elle, se fait naturellement, roulant sur la pièce, le théâtre, et d’autres choses plus artistiques. Finn ne voyait pas forcément Eve en artiste, mais il aime aussi cette perspective, qui lui fait lancer : « Tiens, il faudra que tu me dises ce que tu aimes, au théâtre. Comme ça je saurais, pour la prochaine fois que je t’invite. » Puis, avec une moue amusée : « Et puis on ne peut pas parler de moi tout le temps. Il doit bien y avoir des trucs que tu aimes, à part voler les Beretta des gens. » Au fond, il est curieux d’elle, de ce qu’elle aime, et de ce qu’elle est. Finn réalise qu’il ne sait pas grand-chose de Eve, et ça le rend un peu triste, pas seulement parce qu’il a l’impression qu’elle en sait bien plus sur lui qu’il ne le voudrait, mais parce qu’il s’intéresse sincèrement à ce qu’elle pourrait aimer ou non.

Il ne s’agit pas ici, d’un intérêt quasi-obsessionnel et en partie lié à sa survie et à la nécessité de surveiller ceux qui pourraient le mettre en danger. Il ne s’agit pas plus d’une question d’ego : d’ordinaire, Finn veut que les gens l’aiment et soient convaincus de son importance ou de son génie et ça s’arrête là. Au mieux, il s’amuse avec les filles et cherche leur compagnie pour le plaisir, le temps d’une nuit, ou de quelques jours. Et lorsqu’il s’entiche de quelqu’un, de façon irrationnelle, c’est toujours uniquement esthétiquement, pour l’idée qu’il s’en fait. Jamais il n’a autant voulu être avec quelqu’un comme avec Eve Talbot. Jamais il ne s’est intéressé à aucune fille pour ce qu’elles étaient et non ce qu’il voulait qu’elles soient.

Si on le lui demandait, Finn ne saurait pas l’expliquer, et il jugerait ça plutôt encombrant : car ce qui est inexplicable est dangereux, puisqu’incontrôlable. Sciemment, il oublie ce que Gregory Benson lui a dit, même s'il n'a plus réellement d'excuse. Quand Eve est venue au Cohan, Callahan n'a pas réellement eu le loisir de s'interroger : la venue de la jeune femme était surprenante, il devait gérer la crise, et il pouvait trouver mille et un prétexte. Maintenant, Finn a de moins en moins d'excuses - sinon celle que l'amour est un sentiment trop lourd et contraignant à porter, alors que ce qu'il aime, c'est la légéreté de ce qu'ils vivent.

Et comme ils sont deux, il se dit que Eve aura peut-être une meilleure explication que lui. Alors, après un moment de silence, passé à manger tranquillement, il finit par dire : « C’est bizarre. » Cherchant ses mots, l’acteur ajoute : « Je fais pas ce genre de soirée, d’habitude, avec personne. » C’est donc à ça que ressemble la vie des gens normaux ? Sans cri, ni blessures, ni insultes ? Il pourrait presque s’y habituer, à la réflexion. « Mais c’est pas mal, finalement. Peut-être qu’on devrait faire ça plus souvent…Ça marche pas mal, toi et moi, quand on se cogne pas sur la gueule en permanence. » Il tourne la tête vers elle, et réaliser à quel point elle suscite un désir incontrôlable chez lui le gêne presque. Alors il s’écarte et se redresse pour aller chercher une carafe dans le meuble à cigare : « Hem. Je vais prendre ce whisky, tiens. Tu en veux un ? » Ça lui donnera une contenance et ça le distraira.

Cependant, le calcul n’est pas si bon que ça. Le verre qu’il se sert ne l’aide pas à prendre de la distance, bien au contraire, il l’enhardit encore un peu et fait tomber ses dernières barrières. « Je peux te dire quelque chose ? » Réchauffé par l’alcool, il s’assoit à côté de Eve de nouveau, posant la carafe sur la table à côté d’eux. « Je crois que j’aime bien t’avoir ici. Je crois que…je ne dirais pas non si ça arrivait encore. Ou si ça durait...» Ils sont proches, ils se touchent même, assis épaule contre épaule aux pieds du divan, et il n’aurait qu’à pencher la tête pour l’embrasser. La gorge un peu sèche, et ayant l’impression de manquer d’aide, Finn trouve pour autant la force de murmurer : « Qu’est-ce qu’il nous arrive, Ivy, tu le sais, toi ? » C’est qu’il est complètement perdu, sans savoir pourquoi il agit ainsi, sinon qu’il ne veut renoncer pour rien au monde à la douce chaleur qui l’envahit dès que Eve est proche de lui. « Pourquoi est-ce que j’ai envie de t’embrasser en permanence, dis ? »

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Dernière édition par Finn Callahan le Sam 21 Nov - 22:03, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeVen 9 Oct - 0:27

❝Finn & Eve ❞The divine comedyC’est en se promenant la nuit dans Soho, main dans la main, avec Finn qu’Eve s'aperçoit à quel point le temps passe vite. La jeune femme se souvient de la dernière fois qu’elle est venue accompagnée dans le quartier. C’était durant le Blitz, son père avait accepté de venir soigner un patient en dehors de leur quartier. Une faveur à un ami qui avait déménagé. Autour d’eux, Londres portait déjà quelques stigmates des bombardements qui allaient défigurer durablement la capitale au cours des prochains mois, mais Londres restaient Londres et aux yeux de la jeune femme à peine sortie de l’adolescence qu’elle était, la ville était toujours merveilleuse. Il faut dire malgré la peur, malgré les morts, malgré le froid, les anglais résistent. Les pubs restaient ouvert, les musées et les théâtres aussi et chacun tentait de continuer à vivre avec plus de force qu’à l'accoutumée comme pour montrer de l’autre côté de la manche que non, on arriverait pas à les abattre. Jeune, optimiste, encore innocente, la jeune Eve s’était promenée dans les rues du quartier avec son père et ils avaient grignoter à plusieurs stands riant d’avance parce qu’ils n’auraient plus faim une fois rentré chez eux.

Alors qu’ils s’apprêtaient à rentrer, elle se souvient avoir entendu la sirène annonçant un bombardement imminent. Encore maintenant, elle se rappelle la panique, leur course pour atteindre les bouches de métro qui servaient d’abri anti-bombardement et puis le blanc. Le réveil à l’hôpital, l’enterrement, les pleurs et la mort de sa mère un peu plus tard. Depuis, le quartier a changé, s’est guéris de ses stigmates, mais Eve s’en souvient toujours. Dans le fond, ça devrait être un endroit rempli de tristesse, mais de cette soirée, elle a décidé de garder uniquement ce bref moment de grâce où elle se promène avec son père. Finalement, c’est agréable de ne plus être seule. Evidemment, personne ne pourrait remplacer son père et Eve a fait son deuil il y a longtemps, mais parfois, elle aime revenir ici, marcher et se rappeller qu’il y a eu une époque où elle était jeune et insouciante.

Il fait froid et humide, la pluie ne va pas tarder à arriver et pourtant, la main de Finn dans la sienne lui procure une sensation de chaleur et de bien-être qu’elle n’a pas ressenti depuis longtemps. Eve se dit que c’est lié au souvenir qu’elle a de son père, mais c’est plus facile de mettre la sensation qu’elle éprouve en ce moment sur le compte de son passé plutôt que sur l’homme à ses côtés. Un homme qui de toute évidence ne semble pas connaître la demi-mesure. Elle écarquille les yeux d’étonnement alors qu’elle l’entend lui dire qu’il l'amènera aux U.S.A. La jeune femme ne peut pas retenir un rire. Rien de moqueur, mais simplement un peu impressionnée qu’il ne voit pas où est le problème.

- Je suis certaine que c’est très beau, mais je crois que je préfère rester ici. Les U.S.A, ce n’est pas fait pour moi.


Il faut dire que le pays ne l’a jamais attiré. Eve est patriote et elle sait que sous leurs airs de coopération, il y a un bras de fer qui se joue entre l’Europe et celle qui s’appelle la plus grand puissance au monde. Elle grince des dents devant les sauveurs de l’Europe qui ne sont entré dans le conflit uniquement à cause de Pearl Harbor les laissant d’abord se débrouiller seul. Non, Eve n’a pas réellement envie de voir les Etats-Unis, mais elle saisit ce que des gens comme Finn peuvent trouver d’attirant de le pays de toutes les libertés et décadences. Néanmoins, ils ne sont pas là pour parler de politique et Eve préfère souligner autre chose :

- Et puis toi et moi en voyage, ça serait bizarre … Je veux dire, ce n’est pas comme si on se connaissait bien ou qu’on se faisait entièrement confiance, ajoute-t-elle en riant.

Il faut dire qu’ils ont beau se balader ensemble comme si de rien n’était, ils seraient illusoires de croire qu’ils sont désormais les meilleurs amis du monde. Tout ceci n’est qu’une trêve, un moment agréable et si Eve voudrait inconsciemment qu’il ne prenne pas fin, ça ne l’empêche pas de savoir que Finn est un homme dangereux qu’il voudrait mieux ne pas fréquenter de trop près.

La discussion se termine quand la pluie leur tombe dessus et alors qu’ils arrivent chez Finn, Eve a bien d’autres préoccupation. Pendant que Finn est ailleurs, la jeune femme a l’occasion de regarder la pièce autour d’elle et de s’installer confortablement, trop confortablement. La curiosité la taraude alors qu’elle voit des photos, des armes, objets divers et elle aimerait se lever et fouiller de tout son saoul, mais elle n’ose pas vraiment. Ca lui semble mal de le faire alors que Shane la regarde avec ses grands yeux amoureux alors qu’il sent la nourriture et elle doute que le propriétaire des lieux voit son enquête d’un bon oeil.

Lorsqu’il revient dans la pièce, Eve sent ses joues devenir rouge. La jeune femme met ça sur le compte de la chaleur dégagée par le feu, mais en réalité, elle se sent pertubée par l’image que Finn lui offre. Elle détourne le regard et accepte le drap et le gilet qu’il lui tend avec reconnaissance. Elle enfile celui-ci et entreprend d’essorer ses cheveux laissant ses boucles rousses faire leur vie sans vraiment essayer de leur donner de l’ordre.

- Merci, je ne m’attendais pas à être trempée comme ça.

Il faut dire qu’elle n’avait pas prévu de passer la soirée dehors et encore moins de finir chez le mafieux. Il faut dire que la situation n’a rien de normal et pourtant, ils s’en accommodent parfaitement bien. Maintenant que la nourriture est devant eux, Eve se rend compte qu’elle est en réalité affamée et mange de bon coeur tout en nourrissant Shane qui ne se fait pas prier. Il faut dire qu’elle le fait autant parce qu’elle ne sait pas résister aux yeux de l’animal que pour ennuyer Finn. Elle caresse le chien qui tente de lui lècher le visage et le repousse d’un rire.

- Je n’ai pas envie de m’en débarrasser. Il peut rester avec moi s’il veut, on ira faire des ballades ensemble comme ça il ne grossira pas. Hein que tu veux rester avec moi, je suis plus gentille que lui, je te nourris moi,
ajoute-t-elle en se moquant de Finn.

Le ton de la conversation est bon enfant et la jeune femme se sent repue et détendue alors qu’elle profite de la châleur de la pièce. Elle apprécie ce moment où ils peuvent parler de tout et de rien sans se mordre le nez. Dans le fond, elle aime la compagnie du mafieux quoiqu’elle ne l'avouera pas. Distraitement, ses pieds nus jouent avec le tapis et elle baille, la fatigue de la soirée la rattrapant. Finn pose des questions et comme d’habitude, Eve hésite à répondre. C’est devenu un réflexe en réalité. Donner le moins d’informations sur elle, même les plus banale parce que tout peut être retenu contre elle. Néanmoins, elle sait que c’est également de la paranoïa et qu’elle ne peut pas vivre entièrement fermée au monde extérieur alors elle tente de sortir de sa réserver pour donner celles qui lui semblent le moins susceptibles de lui porter préjudice.

- J’aime bien les Vaudevilles, les comédies répond-elle finalement et devant l’air étonnée de Finn, elle hausse les épaules et ajoute : Je vois assez de tragédies aux quotidiens, j’ai rarement envie d’en voir sur scène. Et puis, je crois que tu aimes bien parler de toi et moi, je n’aime pas trop parler de moi, ajoute-t-elle avec un sourire. Sa remarque sur le Beretta l’amuse, il ne l’a toujours pas avalé il faut croire. Eve laisse aller sa tête contre le fauteuil et regarde le plafond. Qu’est-ce qu’elle aime dans le fond ? Je ne sais pas vraiment quoi te dire, répond-elle avec honnêteté. Ca ne fait pas si longtemps que ça que j’ai retrouvé une vie civile. Elle ne l’a jamais retrouvé, mais il n’a pas besoin de le savoir. J’aimais bien le violon. Je jouais plutôt bien, mais ça fait longtemps. Ma mère m’a fait prendre des cours de danse quand j’étais jeune. On allait voir les ballets quand il y en avait qui passait, mais je crois que je le faisais surtout pour lui faire plaisir, ça lui rappelait la Russie. Je chantais aussi, avant. Ils disent que j’avais une jolie voix. Je suppose que j’ai des plaisirs simples, un livre, une ballade dans le bois, un verre de vin au coin du feu. Il ne m’en faut pas beaucoup, conclut-elle en haussant les épaules.

Il y a quelque chose de triste dans sa voix alors qu’elle parle. La question de l’acteur la met mal à l’aise. Qu’est-ce qu’elle aime faire ? A-t-elle encore des passions, des occupations ? Où est la limite entre ce qu’elle prétend être, son travail et ce qui lui reste de vie privée ? La jeune femme est incapable de répondre et pour la première fois depuis des années, ça la gêne si bien qu’elle ne pense pas à lui retourner la question. Sans le vouloir probablement, Finn l’oblige à se poser des questions qu’elle n’a jamais vu la nécessité de se poser et sa simple présence réveille en elle des envies qu’elle n’arrive pas à contrôler.

Il y a un moment de silence. Un silence agréable où chacun se contente d’être là sans ressentir le besoin de parler parce que parfois la parole est superflue, mais ça ne dure pas et arrive ce qu’Eve redoutait. Ils n’ont pas encore évoqué ce qui s’est passé la dernière fois et si ça ne tenait qu’à la jeune femme, ils n’en parleraient pas et se contenteraient de faire comme si rien ne c’était passé. Pourtant, elle voit bien que l’acteur tente de revenir dessus quoique maladroitement et elle décidé d’ignorer les signaux tout comme elle tente de faire comme si sa proximité ne l’affectait pas. Si elle était raisonnable, ça serait le moment de se lever et prendre son congé. Elle initie presque le mouvement en ôtant le gilet que Finn lui a donné, mais finalement elle ne bouge pas et accepte le verre qu’il lui propose.

Quand il s'assied, elle proteste intérieurement. Trop proche, trop dangereux. Elle saisit le verre qu’il lui a servit et en bois la moitié avant de le reposer et fait quelque chose qu’elle n’a pas encore fait avec lui : elle est honnête.

- Je ne sais pas ce que je fais ici. Je ne devrais pas être là. C’est une mauvaise idée à tellement de niveau. Tu le sais, je le sais, alors pourquoi est-ce qu’on continue de faire la même erreur ? Je ne comprends même pas pourquoi tu me fais cet effet-là.

Il y a quelque chose de suppliant dans sa voix parce qu’elle-même ne sait pas vraiment où elle en est. Le visage de Callahan est trop proche du sien, tellement qu’elle sent son parfum qui l'enivre. Leurs mains se touchent à taton, s’emmelant tandis que dans un mouvement inconscient, Eve cède à ses pulsions premières. Elle ne saurait pas dire qui en premier embrasse l’autre, mais ses lèvres s’écrasent sur celle du mafieux dans un soupir de soulagement. Elle sent une chaleur monter au creux de ses reins et se propager dans le reste de son corps. Ses mains explorent le corps de Finn, s’attardent sur les cicatrices laissées par son frère et rapidement, le maillot de corps est retiré et sa robe remontée. Sa respiration s’accélère et les mains explorent lui tirant des gémissements. Cette fois-ci quand elle sent la main de Finn remonter le long de sa cuisse, elle ne l’arrête pas, mais l’accompagne. Au final, c’est l’intensité de son propre désir qui lui fait peur. Elle s'aperçoit qu’elle a profondément envie d’aller plus loin, or elle n’en a jamais eu envie et encore moins avec quelqu’un d’aussi dangereux que Finn. Encore une fois, c’est elle qui l’arrête presque de force. Elle se relève, s’éloigne et la jeune femme lit l’incompréhension dans son regard :

- Ne m’approche pas !


C’est autant un ordre qu’une supplique.

- Je ne peux pas, mais tu es une tentation permanente,
ajoute-t-elle avec colère.

Elle voit bien qu’il ne comprend pas et elle n’a aucune explication qu’il trouvera rationnelle à lui donner si ce n’est la vérité :

- Je n’ai pas de relations personnelles Finn, c’est une règle. Je ne couche que quand ça m’apporte quelque chose et toi à part des ennuis, tu ne m’apporteras rien.

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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeSam 10 Oct - 23:48



The divine comedy
Eve & Finn

Loin des suggestions sans doute hors de proportions qu’a pu faire Finn, l’acteur s’aperçoit cependant que le déroulé de cette soirée, inhabituel, mais sans aucune prétention, lui plait de plus en plus. Bien sûr, il ne résiste pas au plaisir de titiller Eve ni à l’envie d’avoir le dernier mot, mais Callahan se surprend à sourire, presque malgré lui : après son Beretta, voilà que Eve veut lui voler son chien, il aura définitivement tout vu. Y compris un moment plutôt agréable où ils arrivent à parler sans aucune arrière pensée ni aucune stratégie, pas plus qu’il n’y a de tension ou de risque de disputes. Finn ignorait que les choses pourraient un jour se passer ainsi entre lui et Eve, mais on ne peut pas dire que ça lui déplait, bien au contraire. Il aime la voir sourire, un peu plus détendue qu’à chaque fois qu’ils se sont croisés auparavant, parce qu’il n’y a pas d’enjeu, finalement, ce soir, sinon eux deux. C’est peut-être aussi pour cela qu’il baisse un peu sa garde : pour la première fois, c’est la personne avec qui il est qui l’intéresse et non ce qu’il pourrait en faire ou l’estime qu’elle lui porte. Ce qu’il signale d’ailleurs d’un ton aimable, presque vexé – il n’est pas à une contradiction près – que Eve puisse penser qu’il ne soit pas capable de parler d’autre chose que de lui-même.  « Si je demande, c’est que ça m’intéresse. Mais d’accord. » Il est rare que Finn acquiesce de façon simple, ou qu’il cède rapidement à la demande de quiconque lui indiquant qu’il ne souhaite pas répondre à ses questions. Mais il voit bien que quelque chose attriste la jeune femme dans les questions qu’il lui pose. Finn ne comprend pas bien pourquoi, mais par ricochet, il a un peu de peine, lui qui est d’habitude si indifférent au sort des autres. Maladroitement, il essaie de dire quelque chose, qui se voudrait rassurant : « Tu as toujours le temps de reprendre. J’aimerai bien t’entendre chanter, moi… » C’est qu’il est loin d’imaginer pourquoi Eve ne chante plus, et sans doute qu’il serait beaucoup moins enclin au sourire qu’il affiche, et à la curiosité, s’il savait pourquoi.

Mais il y a beaucoup de choses que Callahan ne sait pas et ne comprend pas à propos de Eve, à commencer pourquoi la jeune femme lui fait plus d’effet et l’enivre plus sûrement que le verre de whisky qu’il a bu d’une traite en espérant récupérer une contenance - il est plus facile d'ignorer les évidences. Manifestement, elle est aussi perdue que lui, car elle lui rend la question en miroir, sans que Finn ne puisse y répondre : « Si je savais, moi… » En réalité, le mafieux se fiche bien de la question ou de savoir quel est leur problème, sur le moment, puisqu’il vient d’en trouver la solution, autour de laquelle ils tournaient depuis le début de la soirée sans se le dire : la tempête de questions qui agitait ses pensées disparait au moment où leurs lèvres se rencontrent, et il n’y a plus rien d’autre qui ne compte pour Callahan que d’embrasser la jeune femme encore et encore. Il faut dire qu’il est bien plus facile de se dire que tout cela, quoique ce soit, est une mauvaise idée, lorsqu’elle est loin et qu’il a l’occasion de réfléchir pragmatiquement. Mais avec Eve tout contre lui ? Impossible, la tentation est trop grande de l’enlacer, de l’embrasser de nouveau, de parsemer chaque centimètre carré de peau nue qu’il peut atteindre de baiser. Comme chaque caresse et gémissement ne fait qu’augmenter chez lui un désir que Finn ne pensait guère être capable de ressentir, il n’arriverait pas à s’arrêter même si elle lui demandait. De temps en temps, c’est son prénom à elle qui revient dans sa bouche, prononcé avec gourmandise et un émerveillement joyeux, parce qu’il la veut et qu’à ce moment là, elle est à lui. Alors qu’il est présent à moitié nu, il se penche sur elle pour la renverser un peu plus et lui retirer sa robe, déjà remontée et qui devient de son point de vue gênante et inutile…et c’est à ce moment là que Eve le repousse, encore.

Dire que Finn est surpris est un euphémisme. A vrai dire, il ne comprend plus rien du tout. « Mais qu’est-ce que… » Reculant, il bute contre le canapé, et décide de rester assis contre, le temps d’ordonner ses pensées, haletant. C’est que la transition est brutale, et qu’il ne comprend pas bien d’où vient la brusque colère de Eve. Pour le moins décontenancé par ce changement d’humeur, Finn s’interroge : ce n’est pas comme s’il avait fait quelque chose de mal, si ? Pour une fois, il lui semble que selon les canons classiques des relations régissant le commun de mortel, il a plutôt été agréable. Écartant les bras en signe de désespoir, il ajoute, presque en colère lui aussi : « Une quoi ? Bon Dieu, mais il va falloir que tu t’expliques, je n’y comprends plus rien, moi ! »

Un moment, il croit avoir mal entendu les explications qui suivent. L’instant d’après, l’irlandais préfèrerait définitivement les avoir mal entendu. « Je te demande pardon ? » Il se redresse dans un mouvement de colère mal contenu, bégayant presque de fureur : « Mais enfin…mais…mais t’es complétement désaxée, ma pauvre fille ! » Tremblant de rage, il reste un instant sans rien dire. Pêle-mêle, Finn comprend qu’il s’est trompé là dernière fois, en mettant le refus de Eve sur le compte de la violence de Rory, et qu’elle s’est bien foutu de lui. Le raisonnement de la jeune femme lui échappe en partie ; c’est que Finn n’a jamais couché avec quiconque parce qu’il y était obligé. Inconsciemment, il sent bien que ce que Eve lui oppose n’est pas normal, que ce n’est pas comme ça que ça marche, et qu’on n’est pas censé coucher avec quiconque pour autre chose que le simple…plaisir ? Il aurait du mal à l’exprimer s’il le voulait, parce qu’il n’y a jamais vraiment réfléchi non plus : que coucher serve de gagne pain ne le choque pas tellement – sinon il n’emploierait pas Florence – mais il est à peu près sûr que ça n’empêche pas de le faire si on le veut vraiment…Mais ces réflexions confuses, centrées sur une éducation sexuelle et une notion de consentement qui lui échappent partiellement. D’une part, enfant né pendant la Grande Guerre, personne n’a jugé utile de lui expliquer plus avant les choses, en dehors peut-être de ce que recouvre l’expression affreuse de « devoir conjugal », et que Callahan a toujours cherché à éviter, peu sensible à l’institution qu’est le mariage. D’autre part, ce qui domine, c’est une douleur sourde, blessure résultant de la sensation détestable d’être rejeté, une fois de plus. Curieusement, cela touche aussi à toutes les insécurités et angoisses profondes de Finn. Soit il est inutile parce que cracmol, soit il est encore plus nul ou détestable que Rory, soit tout ceci ne compte pour rien aux yeux de Eve. Inconsciemment, les trois idées s’organisent, s’associent, jusqu’à ne plus former qu’une, et à produire une bulle de tristesse et d’angoisse profonde, qu’il ne comprend pas plus. C’est que l’avis des autres sur sa personne ne compte guère, d’habitude – pourtant, celui de Eve, si.

Il y a un moment de flottement, et au moment où il ouvre la bouche pour prendre la parole, Eve a déjà décidé pour Finn de la suite, en tournant les talons. Comme il ne sait pas exprimer ce qu’il ressent, c’est la colère qui prend le dessus, parce qu’il lui semble qu’elle est lâche et qu’elle trouves des prétextes pour fuir, et peut-être justement parce qu’il n’arrive pas à dire ce qu’il voudrait. « Ah tu t’en vas, maintenant, c’est la meilleure, celle-ci ! Tu me balances ça, et tu t’en vas ! Tu ne va même pas… » Le temps d’attraper son maillot de corps, qui trainait par terre depuis leur moment de fièvre, et de le remettre, l’acteur rejoint la rousse en deux enjambées, fonçant sur elle pour l’empêcher de déverrouiller la porte. Il la retient par le bras, mais ce geste un peu brutal lui vaut derechef une gifle. A peine ébranlé, Finn gronde d’un ton menaçant, s’approchant de nouveau : « Je t’interdis de refaire ça, tu m’entends ? Ou c’est moi qui t’en colles une ! » Il a peine le temps de finir sa phrase qu’une seconde gifle suit la première. Alors, par réflexe pur, il la retourne aussi sec à Eve, oubliant sans vergogne et sans aucune culpabilité qu’on ne frappe pas les femmes. Elle titube, mais porté par l’adrénaline, Callahan n’a guère de pitié, et assène sans aucune aménité : « Je t’avais prévenu, pourtant. Tu l’as cherché, celle-ci. » Il n’évite la troisième gifle que parce qu’il a le réflexe de l’attraper par le poignet et de le lui tordre : « Arrête ! » Il ne faut pas longtemps pour que les choses dégénère et que d’autres coups soient échangés, alors que Eve tente de se libérer. Finn, qui voudrait qu’elle se tienne tranquille pour la forcer à lui parler, la plaque contre le mur, mais elle manque de se libérer, alors c’est finalement au sol qu’il tente de la retenir, sans pour autant qu’elle ne cesse de le frapper. « Oh non, ne compte pas là-dessus ! » S’exclame-t-il, et de son côté, il cogne aussi, ne comptant pas se laisser faire – et trouvant là un moyen plus que dysfonctionnel de faire passer sa colère. « Je vais… »

Quoi ? Personne ne saura jamais ce que Finn Callahan comptait faire à Eve Talbot, car la porte s’ouvre sur un Rafa O’Riordan halluciné. « Patron ? Eve ? » Le vestibule ressemble à un champ de bataille. Le couteau de Finn, tombé plus loin, est heureusement resté hors de leur portée, comme le beretta qu’il porte à la ceinture. Les choses auraient pu encore plus mal tourner. « Mais…enfin, qu’est-ce qui vous prend, à tous les deux ? » Conscient qu’ils ne peuvent rester ainsi, Finn se relève, à bout de souffle, reculant le plus loin possible de Eve, dont la vue l’insupporte pour le moment. « Rien. » Crache-il avec rage, le menton douloureux à cause d'un coup que lui a envoyé, fixant d’un œil noir la jeune femme, toujours au sol, qui le regarde de la même manière. De fait, l’adrénaline n’est pas redescendue, et Callahan tremble de colère, incapable de se maitriser. « Tu veux quoi ? On est un peu occupés, là, tu vois pas ? » Rafa, qui a entrepris d’aider Eve à se relever, se tourne vers lui : « Je vois ça, ouais. Ca a l'air de vous réussir, à tous les deux. Faudrait peut-être vous calmer, là. Et faudrait peut-être que vous veniez, y a des gars de Montenza qui ont emmerdé Liam, du coup c’est parti en vrille, là, il veut fermer… »

Merde. Voilà des ennuis dont Finn se passerait. Ramassant son couteau, il fait signe à Rafa de le suivre à l’écart, et murmure. Une fois parvenus dans la chambre, ce dernier reprend, un peu inquiet : « Patron, vous alliez encore la planter quand je suis arrivé ? Vous voulez pas m’expliquer, un peu ? » Trouvant une chemise propre, Finn l’enfile, continuant à parler d’un ton sourd : « Non. Je vais y aller, parler avec Liam, voir ce que je peux faire. Toi, tu bouges pas.  Reste avec elle, tu veux ?  On n’en a pas fini. » De nouveau, il explose en sortant de la pièce, s’adressant à Eve d’un ton rageur : « T’entends ? On n’en a pas fini, toi et moi ! » Shane, qui a suivi toute la scène avec inquiétude, pousse un long gémissement doux, mais Finn l’ignore. Avant même qu’elle ou Rafa ne réponde, et indifférent au fait de l’avoir blessé ou non, physiquement cette fois, il claque la porte, se précipitant à l’extérieur, le plus loin possible de l’appartement. Quelle putain d’erreur il a fait. Cette foutue fille ne lui fait faire que des conneries. Col relevé pour se protéger du froid et de l’humidité, Callahan fume cigarettes sur cigarettes, marchant d’un pas pressé pour rejoindre le Cohan. L’air extérieur et la discussion animée, voire violente, le calment. Gueuler un bon coup, menacer, tempêter, finalement se servir d’un type de Montenza comme punching-ball pour ramener le calme et une certaine forme de terreur dans son bar achèvent de lui faire passer toute velléité de violence envers Eve – une distraction utile, en somme.

Il hésite à revenir à l’appartement. L’acteur a peur de la conversation qui va suivre, au fond, et il est toujours aussi blessé. Un moment, il tourne au Cohan, où on lui fiche la paix. Il lui faut deux ou trois verres pour se donner le courage de repartir, ce qu’il finit pourtant par faire, indifférent aux tâches de sang qui émaillent sa chemise et à la pluie qui le trempe une fois de plus. Sur le chemin, il jure tout bas, incapable de se dire pourquoi il veut avoir une conversation avec Eve et pas se résoudre à juste la chasser de chez lui. Parce qu’il le veut, et ça, Finn en est sûr.

Il tambourine enfin à la porte, et c’est Rafa qui lui ouvre. « Patron ? C’est bon ? » Finn hausse les épaules. Il sait que son cousin comprendra, mais avoir tabasser quelqu’un n’est pas synonyme d’aller bien, sans doute. « Mouais. On va dire ça. Comment elle va ? » Il entre et cherche du regard Eve, par réflexe. Sans la trouver. « Je sais pas trop. Un peu sonnée, peut-être. Vous y êtes pas allé de main morte… » Pour la première fois, le mafieux se met à culpabiliser. Soudainement, il voit ce que Eve voulait dire – de nouveau, qu’il est pire que Rory. Cette impression, il l’a déjà eu, et il la déteste encore. Alors il aboie fermement : « Ouais, ça va, Rafa, c’est bon. » De toute façon, elle lui a bien rendu, il a encore mal dans les côtes – c’est qu’elle se défend bien, pour son gabarit, la petite Ivy. Suivant Rafa à la cuisine, Finn s’accoude à la cuisinière à bois. « On a lancé du thé.  Apportez-lui-en une tasse au salon, peut-être. » Ses mains écorchées et à vif, et la rancune qu’il ressent, font grommeler à Finn : « Et pourquoi je ferai ça ? » A peine perturbé, son second hausse les épaules :« Parce que vous avez envie de parler ? Sinon, vous seriez pas revenu, je vous connais. » Un moment, l’acteur ne dit rien - Rafa lui coupe toujours un peu la chique, quand il fait ce genre d'analyses - et puis sans mot dire, il s’empare du plateau pour s’en retourner vers le salon.

Il s’arrête sur le pas de la porte quand il aperçoit Eve, un instant. C’est qu’il est mal à l’aise, maintenant, et que malgré lui, il s’en veut d’avoir réagi ainsi, même s’il refuse d’être le seul responsable. Alors le ton est bourru quand il finit par lancer : « Eh. Tu veux du thé ? » Sans attendre la réponse, il s’installe dans un fauteuil, en face d’elle. Loin, à une distance respectable.  « Alors comme ça, je t’apporte rien. » Le ton est toujours agressif, mais à vrai dire, Finn est surtout, cette fois, perdu. Il ne sait pas comment reprendre le dialogue, non plus. « T’étais pas obligée de venir, ce soir…pourquoi tu l’as fait, si tu t’en fous ? J’aimerai bien comprendre, je t’avoue. » Ils avaient passé une soirée agréable. Ils étaient sur le point de coucher ensemble. Pourquoi est-ce qu’il a fallu qu’ils foutent tout en l’air, elle la première, avec ses prétextes foireux ?


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Dernière édition par Finn Callahan le Sam 21 Nov - 22:04, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeDim 11 Oct - 17:07

❝Finn & Eve ❞The divine comedyDans quelques années, si elle a un jour assez de recul pour analyser la situation dans laquelle elle se trouve aujourd’hui, Eve ne pourra probablement pas s’empêcher de se morigéner devant sa propre stupidité. Peut-on vraiment lui en vouloir ? Derrière sa carapace, sa solitude, les coups qu’elle encaisse, son sens des responsabilités, ça reste une jeune femme de vingt-six ans un peu perdue face à ses premiers sentiments amoureux. On l’a entraînée et préparé à beaucoup de chose, mais pas à ça. Dans un déni total, elle nierait bien évidemment que c’est ce qu’elle ressent. Il faut dire que pour en avoir conscience, il faut déjà pouvoir le reconnaître et donc admettre qu’il existe. Quelque chose qu’Eve n’a jamais appris.

En l’attendant, la voilà irrémédiablement attirée par Finn et cherchant des excuses pour justifier l’envie d’être en sa compagnie. Pourtant, elle sait que c’est un homme dangereux, lunatique, voir violent. Pour parfaire le tableau, comme elle, il mène une double vie et fait partie d’un monde qui menace la sécurité intérieure d’un pays qu’elle tente de protéger. Si l’irlandais n’est pas un assez gros poisson que pour préoccuper le MI5, il n’empêche que sa fréquentation est une mauvaise idée aussi bien pour lui que pour elle.

Pourtant en quelques semaines, ils se sont rapprochés et ont continués de se fréquenter en dépit du bon sens. Voilà pourquoi est-ce qu’elle est encore une fois en train d’embrasser Finn, ses mains s’activant pour le déshabiller, gémissant, se cambrant sous lui comme pour mieux l’accueillir. Stop, lui murmure une voix dans le coin de sa tête. Arrête tout ça avant que ça ne soit trop tard, pense-t-elle alors que les doigts de Finn la font vibrer. Pendant un moment, qui ne dure que quelques secondes, mais qui lui semble durer une éternité, sa raison de bat avec son envie et il en faut peu pour que sa raison n’ait pas son mot à dire dans l’histoire. Finalement, elle s’écarte. Furieuse, frustrée, probablement aussi apeurée par la façon dont elle perd totalement le contrôle de la situation. Elle s’écarte, tente de mettre une distance entre elle et le mafieux tant qu’elle le peut. Rapidement, la colère et l’incompréhension apparaissent sur le visage de Finn et la situation s’envenime.

- Désaxée, s’entend-elle répondre avec incrédulité. Je prends ça de qui ça vient. Tu couches avec des prostituées et tu t’étonnes quand … Tu sais quoi ? Je ne veux même pas en parler. J’ai mes raisons et ça devrait être suffisant.

Soudainement, l’appartement lui paraît oppressant et elle ne veut plus voir Finn. Au delà de la frustration et de la peur, elle commence également à se sentir perdue et triste, des sentiments que la jeune femme ne sait pas vraiment gérer. Alors elle préfère fuir, ramassant ses chaussures, elle sort du salon en trombe, pressée de mettre cette soirée derrière elle. Son compagnon ne l’entend pas de cette oreille et la rattrape l’empêchant de sortir en l’attrapant par le bras. Se sentant piégée, elle panique et le gifle.

- Ne me touche pas, crie-t-elle

La deuxième part aussi sec. Personne ne lui interdit rien, surtout pas lui. Alors qu’un peu plus tôt, elle aimait son contact, sa main retenant son bras lui semble insupportable. La gifle qu’il lui rend la sonne,mais la met en rage et elle tente de nouveau de le frapper. Le désir a été remplacé par la colère et Eve n’est pas plus capable que Finn d’entendre raison.

- Lâche-moi Finn ou je te jure que je te tue. Lâche-moi et j’arrête.

Elle ne le pense pas et de toute façon il ne la lâche pas et les coups se succèdent aux cris et aux insultes. Il est plus grand, plus fort qu’elle et la jeune femme comprend vite qu’elle n’aura pas le dessus sur Finn. Néanmoins, elle n’est plus rationnelle depuis un moment et elle refuse d’être celle qui cédera peu importe les coups qu’elle se prend. Quand il la plaque contre le mur, sa respiration est sifflante, elle pousse un cris de douleur et pendant un bref instant, les larmes lui viendraient presque aux yeux. Elle ne sait pas si ce sont les blessures ou l’angoisse qu’elle ressent. Elle n’a pas le temps d’y penser et elle tente de s’échapper de nouveau, mais finit au sol interrompu par Rafa qui pousse la porte de façon inattendue mais probablement salutaire.

Nul ne sait ce qui se serait passé s’il ne les avait interrompu et c’est peut-être mieux comme ça. La colère est toujours présente, mais le second de Finn agit comme une barrière qu’aucun des deux ne peut franchir. Finn se relève, la laissant enfin tranquille, elle ne le quitte pas du regard, haineuse, et encore prête à se battre au besoin. C’est Rafa qui l’aide à se relever tandis qu’elle grimace de douleur. Il n’y a pas été de main morte. Elle s’appuie sur le meuble de l’entrée pour se donner une contenance et se tait pendant qu’elle écoute la conversation des deux hommes. Finn part dans sa chambre suivis de Rafa et la jeune femme essaie péniblement d’évaluer l’état de ses blessures. Il lui semble qu’elle a la cheville foulée et lorsqu’elle essaie de remettre ses talons, elle voit bien que son corps ne supporte pas son poids. Grognant, elle évalue ses possibilités quand Finn sort en trombe de sa chambre la faisant sursauter.

- Va te faire foutre, Callahan, est sa seule réponse alors qu’il a déjà claqué la porte. Elle se tourne vers Rafa qui n’a pourtant rien fait et aboie avec mauvaise humeur. Tu restes jouer les chiens de garde pour t’assurer que je ne parte pas ?
- Tout doux ma jolie, répond-il sans s’émouvoir du mouvement d’humeur de la jeune femme. Moi, jouer les baby sitter, ça m’emmerde, mais le patron a demandé que je reste et que je m’assure tu restes ici aussi, alors ne me complique pas la tâche et range l’arme que tu es en train de prendre.
- C’est pas après toi que j’en ai Rafa, mais honnêtement, je n’ai pas du tout envie de rester ici et attendre le retour de Callahan. On a plus rien à se dire.

Dans un soupir, Eve range l’arme. Quoiqu’elle veuille faire, elle n’est pas en état et même transplaner n’est pas une option. Rafa serait capable de la retenir et elle manquerait de se désartibuler.

- Donc qu’est-ce qui se passe maintenant, je suis prisonnière ?

Rafa hausse les épaules et l’aide à marcher jusqu’au salon et s’installe à côté d’elle sur le divan.

- Je ne sais pas, je ne pense pas, mais je vais avoir des emmerdes si tu essaies en partir. En fait, j’ai des emmerdes à chaque fois que vous vous retrouvez ensemble. Si vous avez envie d’un passe temps, pourquoi ne pas essayer la poterie ? C’est moins chiant à nettoyer pour moi.

Eve ne répond rien aux tentatives d’humour du jeune homme. Il faut dire qu’elle est blessée et pas uniquement physiquement. L’ancienne Serdaigle ne sait pas ce qui lui a fait le plus mal, les coups où le fait que ceux-ci viennent de Finn. Un peu sonnée, elle ressent comme une envie de pleurer, mais sans savoir d’où ça vient. Alors elle reste silencieuse sur le divan pendant que Rafa parle pour combler le silence. Shane quant à lui ignore le second et se désintéresse même de reste de nourriture pour venir gémir à ses pieds. Il lui lèche les doigts dans l’espoir de la faire réagir et quand il voit que ça ne semble lui tirer aucune réaction, il se couche à ses pieds, les oreilles rabattues et le regard inquiet, sentant bien que quelque chose n’est pas normal.

- On va essayer de soigner ça, non ?, lui dit-il finalement.

L’adrénaline partie, Eve se sent fatiguée et hoche imperceptiblement la tête pour donner son accord. Elle n’ose pas imaginer dans quel état elle se trouve, mais elle a été pire. Finalement, Rafa sort sa baguette et efface les contusions les plus visible, celles du visage.

- Pour le reste, il faudra que tu vois toi-même. Tu as mal autre part ?

Partout a-t-elle envie de lui répondre, mais elle se contente de pointer sa cheville du doigts qui a commencé à gonfler. Rafa grimace.

- Je pense pas que le patron a de la glace, tu risques d’avoir mal les prochains jours. Bon je vais nous faire du thé, c’est bien le thé.

C’est que dans le fond, Rafa n’est pas un mauvais bougre et il n’aime pas vraiment l’idée de garder Eve ici contre son gré. Elle a l’air en état de choc et c’est étrange compte tenu de ce qu’il connaît d’elle. Dans son souvenir, sa camarade n’était pas du genre à se laisser abattre et de la sorte et il se demande si le patron n’y a pas été un peu fort. Sagement, il a décidé de ne pas demandé ce qui s’est passé. Premièrement, il n’a pas vraiment envie de savoir et ensuite, il est presque sur qu’elle ne lui expliquerait pas. Il se contente donc de faire chauffer l’eau tout en surveillant la jeune femme quand il entend qu’on l’appelle à la porte, il ouvre pour laisser passer un Finn un peu calmé. Ils repartent dans la cuisine et finalement, le jeune homme envoie son patron rejoindre ce qui ressemble de plus en plus à sa copine, malgré les circonstances et ce que les principaux intéressés en disent.

De son côté, Eve voit l’arrivée de Finn dans un mauvais oeil, elle sort un peu de son état second pour le fusiller du regard, mais n’a pas la force de faire autre chose. Elle est aussi consciente de son infériorité numérique pour le moment. Si elle venait à menacer Finn, ça ne serait pas spécialement intelligent. Rafa a beau l’apprécier il se rangerait automatiquement du côté de son patron.  A-t-elle seulement envie de le faire d’ailleurs ? Elle est furieuse, en colère, mais elle ne voulait pas spécialement le blesser, juste partir. Dès qu’elle s’est sentie acculée, la rage est montée et le reste, elle a agit par instinct de survie parce que c’est comme ça qu’elle est faite.

Sans toucher au thé, elle le regarde s’installer bien décidée à ne pas parler, mais ce n’est pas tenable, elle finit donc par lâcher, regardant obstinément le mur et la voix un peu rauque :

- Si, des blessures.

Pas uniquement physique. Si ce n’était que ça, Eve pourrait le gérer. Elle a l’habitude de le gérer. Par contre, son rythme cardiaque qui s’accélère quand elle le voit, son angoisse, sa tristesse, son désir, tout ça, ce n’était pas prévus et elle ne sait pas quoi en faire. Finn non plus de toute évidence. Aucun d’eux n’a vraiment appris à dialoguer, à exprimer ses sentiments. Ils leur manquent un mode d’emploi, alors il tâtonne en se blessant au passage. Rafa passe la tête dans l'embrasure du salon, s’assurant que tout va bien et qu’ils n’ont pas recommencé à se tapper dessus.

- Bon j’y vais moi, essayer de ne pas vous tuer, après c’est moi qui doit nettoyer. Patron, Eve, qu’on soit clair, je ne suis pas payé assez pour gérer vos disputes de couple donc soit vous réglez ça, soit vous vous trouvez un autre thérapiste.


Bien conscient que Finn n’a pas une grande tolérance pour l’insolence, il file sans demander son reste les laissant tous les deux à leur discussion. Un peu interloquée, Eve reste silencieuse un moment avant de tourner enfin son regard vers Finn.

- Je n’ai pas dis que je m’en foutais. Je ne serais pas venue sinon. J’ai juste dit que c’était une mauvaise idée. La preuve …

C’est difficile pour elle de parler, de mettre des mots sur ce qu’il y a au fond de son esprit, mais elle essaie de le faire ne serait-ce que pour y voir un peu plus clair alors un flot de parole se déverse, probablement incohérentes, mais c’est le mieux qu’elle peut faire.

- Je n’ai pas d’attache. Quand on fait ce que je fais, on a pas d’attache. Alors les hommes, les relations, c’est juste un moyen d’avoir les informations que je veux. Rory servait à ça. Les amis, la famille, les amants, ce sont des choses qui rendent vulnérables, ça … C’est une faiblesse. Alors c’est devenu une règle, je ne couche pas avec les gens que j’apprécie. Je maintiens une distance et puis je n’en ai jamais éprouvé le besoin,
conclut-elle

Une façon d’avouer qu’elle n’a jamais ressentis de réelle attirance envers un homme en particulier au delà de l’aspect mécanique de la chose. Du reste, elle tait l’évidence, le fait que la profession de Finn en fait un homme peu fréquentable, lui-même doit bien le savoir.

- Et puis ça mène à quoi tout ça ? Regarde-nous, tu ressembles à un boucher et moi à une femme battue. Il faut dire qu’entre sa chemise pleine de sang et sa robe déchirée, ils ont l’air pathétique. Et puis quoi, on se frappe dès qu’on est pas d’accord ? Dès qu’un de nous refuse le dialogue ? Parce que j’ai peut-être porté le premier coup, mais c’est la dernière fois que tu me retenais quelque part contre mon grès.

Elle pousse un long soupir et ferme les yeux avant de conclure :

- Je crois que je te hais autant que j’ai envie de te voir et que j’aimerai partir d’ici autant que je voudrais rester. La première solution étant la seule rationnelle.

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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeMer 14 Oct - 0:27



The divine comedy
Eve & Finn


L’air froid a eu le temps d’achever de calmer Finn. Encore un peu en colère, il se sent surtout vide et triste. C’est facile de prétendre face à Pepi, qui lui permettait de donner le change, mais maintenant qu’il est revenu chez lui, il ne faut pas longtemps pour que la façade tombe. Les dernières lueurs de colère qui dansaient dans son esprit refluent lentement dès que Eve lui adresse la parole, et il ne remarque même pas le départ de Rafa. Soudain, chercher le conflit lui semble stérile et inutile. Il voudrait l’embrasser, la toucher encore. Plus que tout, c’est ce que Finn voudrait, parce qu’il voit bien, aux reproches qu’il devine dans la réponse laconique de la jeune femme qu’il l’a perdue. Tout ça est un foutu gâchis, et il ne sait pas quoi dire d’autre. Sa main s’arrête au dessus de sa tasse de thé, et Callahan détourne le regard, cherchant ses mots : « Eve, je… »

S’excuser ? Il voudrait bien. Contrairement à ce que les apparences peuvent laisser penser, Finn Callahan n’est pas imperméable à la culpabilité, ni assez fier pour ne jamais s’excuser ou reconnaitre ses torts. Il y a simplement peu d’occasion où il se sent en tort ou coupable, parce qu’il est souvent indifférent au sort des gens. Mais pas avec Eve. Il n’y a pas si longtemps, il l’a bien poignardé avec une relative indifférence et ça ne l’a pas empêché de dormir la nuit. Mais c’était différent, alors. Il avait de bonnes raisons de se méfier et de la détester. Il n’y avait pas de différence entre elle et Pepi – tous deux moins que des personnes, juste de menaces, à éliminer rationnellement. Mais maintenant ? Maintenant, Finn regrette, parce qu’il sait bien qu’il n’avait aucune raison valable d’agir ainsi. Il lui a fait du mal gratuitement, et il s’en veut. Il ne sait pas pourquoi ça a basculé, mais c’est un fait. C’est tout. Alors il cherche ses mots pour essayer de parler, de répondre, et de s’excuser, mais il ne trouve pas. Alors il écoute en silence, sans trop rien dire, parce qu’il ne sait pas quoi dire, justement.

C’est que le discours de Eve est déstabilisant aussi, quand bien même elle répond finalement à ses questions. « Oh… » Murmure Finn, incapable de dire autre chose. D’un coup, il se sent un peu gêné, ne retenant pour l’instant que la fin de l’explication et oubliant de répondre à la première partie. Parce qu’elle lui a dit qu’elle avait envie de coucher avec lui, et qu’il en déduit donc qu’il est le premier homme avec qui elle a voulu le faire. Au milieu de cet océan de sentiments négatifs, il se sent bizarrement touché et flatté de l’apprendre. Tout aussi étrangement, Callahan se sent un peu désolé pour elle : il y avait tellement d’autres types sur terre, qui ne soient pas des bouchers. Les tâches de sang sur sa chemises le gênent, d’un coup, lorsqu’elle les remarque. Finn n’a pourtant pas l’habitude d’en faire de cas, et il a envie de protester, mais rien ne sort de convaincant et avec un grognement un peu embarrassé, il se contente de refermer sa veste sur sa chemise, comme si cacher les traces rougeâtres suffisait à faire disparaitre son méfait.

La confession de Eve le laisse muet un moment. Parce que Finn ne sait pas trop ce qu’il ressent. Il a mal, en réalité, parce qu’elle a raison, et qu’il le sait, mais dans le même temps, son cœur s’emballe, parce qu’elle a tout de même dit qu’elle voulait le voir. Et il lui faut un moment pour l’assimiler et réagir : « Je ne crois pas que je te hais, moi. Ce serait plus facile, si c’était le cas. » La haine, comme avec Rory, a l’immense avantage de la clarté. Mais rien n’est clair entre Eve et lui.  « Parfois, je pense que c’est le cas. » Au moment où il s’est mis à hurler, où ils se sont battus, la haissait-il ? Non, pas vraiment. Il était triste, blessé sans doute, perdu, avec certitude. Mais il ne la détestait pas. « Mais, après, je te vois, et je…» Et tu quoi, Finn ? Il ne sait pas. Il ne connait pas lui-même la fin de sa phrase et il serait incapable de traduire le fond de sa pensée. Lentement, il essaie des mettre des mots et de faire le point : « Je crois que… je ne suis juste pas foutu de prendre une décision rationnelle quand tu es dans les parages. » Vidant d’une traite sa tasse de thé, Finn songe qu’il enchainerait bien avec un whisky. « Ce que je sais, c’est que ce qu’il s’est passé ce soir…ce n’est pas ce que je voulais. Et je ne peux pas dire que je sois fier. Je n’imaginais pas que ça tournerait comme ça… » Nerveux, il préfère regarder ailleurs. Il se sait maladroit, quand bien même il est sincère. Il voudrait juste que Eve le croit, et passer à autre chose. « Je suis désolé. Vraiment. » Soupirant brièvement, le mafieux se pince l’arrête du nez, puis son regard s’arrête enfin sur Eve, pour ne plus la lâcher.  « Je ne sais pas quoi te dire pour le reste, mais je regrette. Je voulais parler. C'est tout. » Le ton est plus ferme, plus certain, quoiqu’un peu bourru : « Je crois qu’on peut convenir que ça ne doit plus se reproduire. » Puis, naturellement, il se corrige : « Que je ne dois plus faire ça. »

L’aveu lui coute, Finn ne peut pas le nier. C’est qu’il n’a pas l’habitude de mettre son ego de côté, même s’il l’a envie de le faire. Se levant d’un coup, il s’approche de la jeune femme, lui tendant naturellement la main : « Viens, il faut que je me change et toi, tu seras mieux en étant allongée. » Puis il réalise ce qu’il fait, et d’un ton contrit et un peu contrarié, presque boudeur, ajoute,reculant d'un pas : « Je ne vais rien te faire. Juste t’aider. Tu as ma parole. » Callahan se trouve un effet un peu solennel en le disant. C’est qu’il ne la donne jamais – parce qu’il n’en a guère, de parole - alors ça veut dire quelque chose, pour qu’il en vienne là.  Bon gré, mal gré, Eve finit par s’appuyer contre lui alors qu’il l’aide à marcher jusqu’à la chambre. Doucement, il l’installe sur le lit, avant de rallumer le poêle de la chambre :

« Je te trouve une chemise, attends. Pas trop froid ? » Du coin de l’œil, l’irlandais aperçoit un éclair brun se précipiter sur le lit pour se rouler en boule aux côtés de Eve. Pour la première fois, un sourire apparait sur son visage. « Ou un Shane. C’est pas mal aussi.» Pourquoi insister pour s’occuper d’elle ? Finn ne sait pas trop. Il voit bien qu’il risque plus de se faire envoyer paitre, mais il y tient. Confusément, il sent que Eve Talbot souffre le fiche dans une rage noire et lui donne autant envie d’essayer de la consoler que de se gifler d’en être le responsable. Pas seulement parce qu’il ressent un étrange vide, une sensation de manque qui l’angoisse alors qu’il lui semble être sur le point de la perdre, mais parce qu’il veut qu’elle aille bien. Gratuitement. Alors, avec douceur, il lance gentiment, alors qu’elle essaie de retirer sa robe : « Fais voir, je vais t’aider. »

Avec une patience précautionneuse et une prévenance dont il est peu familier, Callahan dégraffe le tissu, le retire prudemment, et grimace face aux bleus de Eve, tout en faisant la conversation sur un point qu’il n’a pas oublié. « Alors, si je comprends bien, tu ne couches que pour obtenir un service ou des informations ? Tu n’as jamais couché avec quelqu’un parce que tu le voulais vraiment ? » Est-il gênant de demander à une fille si elle n’a jamais eu de petit ami ? Sans doute. Mais si on va par là, Finn non plus, alors il ne voit pas le problème. Pensif, il grommelle, un peu sourdement : « Je suis presque sûr que ce n’est pas comme ça que c’est sensé marcher… » En fait, il ne sait pas exactement comment les choses marchent. Comme tout ce qu’il fait dans la vie, Callahan a toujours couché avec des filles parce qu’il le voulait, sans avoir des relations sur la durée et donc sans s’interroger sur ce qu’elles voulaient elles et sur ce que signifiait une relation. « Je veux dire, c’est supposé être quelque chose de bien, de coucher avec quelqu’un… et justement un truc qu’on fait parce qu’on apprécie les gens. Au moins un minimum. » Autant dire que ses explications sont confuses, même si le mafieux a la certitude d’être dans le vrai. Pire, il en rougirait presque : c’est que le sexe, ce n’est pas quelque chose dont on parle, juste qu’il pratique. « Est-ce que tu comprends ce que j’essaie de dire, au moins ? Non, évidemment. Bon, oublie ça. J’ai bien compris l’idée. Tu m’oteras pas de l’esprit que c’est quand même bizarre que de me dire que j’aurais eu plus de chance de coucher avec toi si tu ne m’appréciais pas. » Vaguement, il ressent de la peine pour Ivy, et pour eux deux. Mais Finn est trop fatigué pour une nouvelle dispute, alors il n’insiste pas, ne demande rien, ne cherche plus à la contredire. Au lieu de cela, il se contente de l’aider à remettre une de ses chemises, silencieux.  « Voilà. » Il jauge le tout d’un œil critique, et lui trouve l’air épuisé. « Je vais te laisser le lit, si tu veux. Et demain je te ramène. Comment tu te sens, maintenant ? »

De son côté, il se découvre un talent et une volonté inédite de jouer les infirmières. Envie de se faire pardonner ou intérêt sincère ? Un peu de deux, sans doute. Ajoutant un coussin dans le dos de la rousse, Finn la laisse s’installer, muet pendant un moment, fatigué de la soirée qu’ils ont passé. Il a le temps de changer de chemise et de fumer une cigarette avant de se décider à parler : « Dis. » A son tour, il s’installe sur le lit, hésitant à s’allonger à côté de Eve. Il ne sait plus vraiment comment se comporter, maintenant, alors qu'il a férocement envie de la toucher, de prendre sa main ou de la garder dans ses bras un moment. N’osant pas trop la regarder non plus, il murmure, incertain : « Je suppose que c’est la dernière fois que je te vois, alors, ce soir ? » C’est l’option la plus raisonnable et il le sait lui aussi. Mais ça n’empêche pas Finn de se sentir très triste à cette idée. « A part cette histoire avec Grant. » Au final, ils sont coincés. « Va falloir qu’on trouve une solution. » Mais laquelle ? Ils n’ont pas avancé, au final. Alors Finn, cherchant le regard de sa comparse, suggère finalement, guettant une réaction : « On peut y réfléchir demain, si tu préfères ? » Il ne peut que gagner du temps.


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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeJeu 15 Oct - 0:04

❝Finn & Eve ❞The divine comedyLa scène qui a lieu dans le salon de Finn Callahan est tristement banale. Dans le fond, en 1948, quelle femme ne s’est déjà pas faite frappée par un homme ? Si on est plus à l’époque romaine où un homme avait un droit de vie ou de mort sur sa femme et ses enfants, tout le monde sait que les hommes violents courrent en réalité les rues. Pour avoir vécu proche du Poplar, Eve, enfant, a vu nombre de femme venir chez son père pour faire soigner des contusions qu’elles s’étaient fait “en tombant dans les escaliers”. De ce qu’elle a compris, la famille de Finn n’était pas différente et il ne faut pas être fin psychologue pour comprendre d’où l’homme tire la violence qu’il porte en lui. Bien entendu, s’il y a des familles où la violence court et gangrène, il y a aussi le fait que frapper une femme est souvent considéré comme banal. Elles aiment ça, il faut bien ça pour les remettre à leur place, etc. Les justifications ne manquent pas, toutes plus ridicules les uns que les autres, mais les hommes le pensent et c’est parfois même comme ça qu’ils sont éduqués avec la complicité des mères et des soeurs parce que c’est ÇA être un homme.

Rien d’étonnant donc, le plus étonnant dans l’histoire, c’est probablement qu’Eve riposte. Ca, ça sort du commun. Néanmoins, si c’est banal, ça n’en demeure pas moins triste aux yeux de la jeune femme. A la douleur physique s’ajoute probablement la désillusion de voir que ça vient de Finn. De Rory, elle n’attendait rien, mais de son frère, aveuglée par l’attirance qu’elle éprouve pour lui, elle attendait mieux sans avoir aucune raison de le faire. Après tout, il n’a pas menti sur la marchandise. Le mafieux, comme elle, n’a jamais menti, il n’a pas prétendu être autre chose que ce qu’il était, alors pourquoi est-elle surprise et blessée ? Eve ne saurait pas le dire et à ce stade, elle ne cherche même plus à le savoir.

- Tu ne peux pas tout mettre sur le compte de l'irrationalité, de l’alcool ou peu importe l’excuse que tu as en tête. Qu’est-ce que tu pensais faire exactement en m’empêchant de partir ? Concrètement, si on résume ce qui c’est passé, j’ai refusé de coucher avec toi. Je t’ai donné, contrairement à mon habitude, des explications. Elles ne t’ont pas plue, je t’ai retourné une gifle parce que tu me faisais mal et tu m’as frappé. On peut enrober ça comme tu veux, c’est ce qui c’est passé. Le pourquoi importe peu, mais tu pensais vraiment que j’allai me laisser faire et que je ne riposterai pas ? Je n’ai rien contre les combats, Callahan. Les coups que j’ai pris les premières fois où on s’est vu, je m’en fous, mais là c’était personnel. De toute façon, quel dialogue voulais-tu qu’on ait après ta réaction ? Je pense que tu voulais que je reste parce que tu as l’habitude qu’on obéisse à ton bon plaisir, mais je ne suis pas tes hommes, ni les prostituées que tu as sous tes ordres. Et ne te trompe pas, je ne les critique pas, j’ai toujours pensé que les filles de joie avaient plus de courage que moi, mais il n’empêche que contrairement à elle, je ne te dois rien.


On peut convenir que je ne dois plus faire ça ? Eve se demande bien ce qu’il entend par là. S’il y a quelques heures, alors qu’ils déambullaient main dans la main dans Soho, on pouvait parler de “on” et “nous” les concernant, ce n’est plus le cas à présent. Pour Eve, il y a de nouveau “elle” et “lui”. Quoique ça soit douloureux, bien plus que prévus, dans sa fureur, elle se dit que c’est mieux comme ça.

- Tu fais bien ce que tu veux, Finn, lui répond-elle avec une froide indifférence. De mon côté, tu peux être sur que c’était ta dernière occasion de le faire.

On pourrait croire qu’elle bluffe, mais Eve le pense. Quoiqu’elle se sâche incapable de partir maintenant, mais elle est arrivée à se persuader que c’est uniquement sa blessure qui l’empêche de bouger sans prendre en compte à quel point elle se voile la face.

La main qu’il lui tend, Eve la regarde avec suspicion. Sans rien dire, elle hausse un sourcil, mais son visage parle pour elle. Son compagnon le comprend rapidement et la jeune femme s’offusque qu’il ait l’audace d’avoir l’air ne serait-ce qu’un peu contrarié par sa décision. Néanmoins, il a raison, elle sera mieux allongé et elle sait qu’elle risque de passer la nuit ici puisqu’elle n’est pas en état de partir seule. Finalement, elle la laisse faire et clopine jusqu’à la chambre et finit installée dans un lit qu’elle commence à connaître. Comme le salon, l’endroit est un vrai capharnaüm et la jeune femme trouverait ça réconfortant si elle n’était pas tant en colère. Shane la rejoint et saute sur le lit sans la moindre délicatesse, lui tirant une grimace. L’animal sentant que la tension est redescendue d’un cran repart à la recherche de caresse et se presse contre la personne la plus susceptible de lui en donner.

Néanmoins l’ancienne Serdaigle n’est pas d’humeur à jouer avec le chien et elle s’applique plutôt à retirer sa robe. Celle-ci a vu des jours meilleurs et est probablement fichue. Sans la moindre pudeur, elle laisse Finn l’aider. Elle sait quand une bataille est perdue d’avance et celle-ci ne vaut pas la peine de perdre son temps et son énergie. De toute façon, il n’y a rien que Finn n’ai pas vu ou presque.

- Je ne vois pas où est le problème. Tu fais la même chose que moi, tu paies les filles ou tu leur offres des choses après avoir couché avec elle parce que tu en retires quelque chose, c’est-à-dire ton propre plaisir. Moi je le fais parce que j’en retire des informations. D’un point de vue pratique, on fait la même chose, la finalité n’est juste pas la même.

Elle l’écoute parler et elle pourrait presque sourire devant les propos qu’il lui tient si elle était d’humeur. Il faut dire qu’il y a quelque chose de risible à voir un homme comme Finn lui expliquer ce qu’est le plaisir sexuel. Eve n’est pas stupide, comme tout le monde, on lui a vendu le plaisir de ce qu’aurait du être sa nuit de noce. Les filles en parlaient aussi au sein de la résistance, mais même si la jeune femme ne doute pas que ce plaisir existe, elle-même ne l’a jamais ressentis. Sa première fois, elle s’en souvient parce qu’elle ne lui a laissé aucun souvenir mémorable justement. C’était peu après la mort de ses parents, elle dormait avec plusieurs autres résistants une étable, dans le nord de la France, qu’un fermier avait mis à leur disposition. Elle avait faim, froid, mais surtout, elle avait peur et se sentait seule. Quand Tom lui a fait des avances, elle se souvient simplement avoir voulu sentir la chaleur d’un corps contre le sien. Alors elle a cédé sa vertu, dans l’espoir de pouvoir oublier un peu dans ce bref moment de plaisir que les autres lui avaient décrit. Au final, elle n’a jamais rien ressentis, si ce n’est de la douleur et a fini par s’endormir en ayant un peu plus chaud, mais se sentant toujours aussi seule et apeurée.

Si on lui posait la question aujourd’hui, elle dirait qu’elle n’a pas été traumatisée par l'expérience et pourtant elle serait bien incapable d’en parler à Finn. En réalité, elle n’en a probablement jamais parlé à personne. Par peur d’être jugée, de ne pas être normale ou simplement parce qu’elle ne veut pas s’en souvenir ? Impossible à dire. La jeune femme préfère juste oublier, elle s’est déjà confiée bien plus qu’elle ne l’a fait à n’importe qui.

- Mon raisonnement tient la route Finn. Ne me fais pas croire que tu couches avec les filles parce que tu les apprécies. Tu es comme moi, tu couches pour satisfaire un besoin. Ton besoin, c’est une pulsion sexuelle. Le mien est juste moins en rapport avec l’acte lui-même, mais le résultat est identique. Ca permet de ne pas s’attacher, lui répète-t-elle encore une fois. Tu ne vas pas me faire croire que tu es du genre à t’attacher aux gens, conclut-elle avec un rire qui n’a rien de joyeux.

Pourquoi s’attacher quand on sait que l’on devra de toute façon se quitter ? N’est-ce pas mieux, plus simple, plus sain, de toujours garder une distance ? De cette façon, quand les gens disparaissent ou meurent, on a pas de deuil à faire. C’est la conclusion à laquelle la jeune femme est venue. Oh bien sûr, on dira qu’elle a des amis et c’est vrai, mais ce sont des liens qui se sont créés avant ou pendant la guerre. Depuis, la jeune femme a bien fait attention de ne plus faire la même erreur.

La chemise enfilée, le silence se fait. Elle n’a pas répondu quand il a dit qu’il la ramènerait demain. La jeune femme a bien l’intention d’être partie dés qu’elle sera réveillée quand elle serait moins fatiguée et sure de pouvoir transplaner sans faire de bếtises. De son côté, Finn pourra bien faire ce qu’il veut ça ne sera plus son problème.

- Je me sens bien, juste besoin de repos.

Ce n’est pas vraiment un mensonge. La soirée a été riche en émotion et la jeune femme se sent en effet épuisée, nul doute qu’elle risque de dormir comme un bébé nobostant ses blessures. Elle laisse faire Finn tandis qu’il arrange les coussins et tente de s’assurer qu’elle a tout le confort qu’elle peut avoir. Elle n’y voit que le reflet de sa culpabilité et même si ça la rassure de savoir qu’il peut la ressentir, ça ne change pas grand chose à ce qui vient de se passer. Elle se raidit quand il s’installe sur le lit, mais ne dit rien, après tout, il est ici chez lui et elle se doute qu’il n’a pas l’intention de rester, pas s’il a un minimum d’intelligence.

- Je suppose qu’on se reverra à l’échange des armes. J’ai dit à Warwick que je serais présente. Je crois qu’il pense que je serais une garantie efficace que les choses ne dégénèrent pas, le pauvre. Il n’a jamais eu le compas dans l’oeil me concernant. Il me prend toujours pour ce que je ne suis pas. Quoiqu’il en soit, ne te tracasse pas. J’ai toujours su faire la différence entre le travail et la vie privée, cette fois-ci ne fera pas exception à la règle. Je ne te tiendrais pas rigueur de ce qui vient de se passer et je tiendrais ma part du marché.

Pour Eve la solution est toute trouvée. Ils feront ce qu’elle avait décidé depuis le début et partiront chacun de son côté. Néanmoins et malgré ce qui s’est passé, elle voit bien que Finn ne lâche pas le morceau alors pour avoir la paix, elle cède.

- On en discutera demain, si tu veux.


Promesse creuse qu’elle n’a pas l’intention de tenir. Comme Finn, sa parole ne vaut pas grand chose et ses intérêts passent avant le reste.

- Je suis fatiguée, Finn,
indique-t-elle pour le faire partir.

Ca n’a que peu d’effet, le mafieux ne semble pas vouloir quitter la pièce. Shane, à l’inverse, comprends bien que le temps du jeu et des caresses et passé pour aujourd’hui et quitte le lit  pour aller dans un endroit plus digne de son attention comme la cuisine. Décidée à lui faire comprendre qu’elle veut être seule, elle se tourne péniblement sur le côté et lui tourne le dos pour signaler. Eve a probablement sous-estimé sa fatigue parce qu’elle ne met que quelques minutes à s’endormir. Ses yeux se ferment, son souffle se fait lent et régulier tandis qu’elle s’abandonne à morphée.

Ce n’est que des heures plus tard qu’elle se réveille. Le feu s’est éteint et la pièce est plongée dans la pénombre, pourtant, elle a chaud et le poids qu’elle sent contre elle n’est pas désagréable. Il lui semble que sa main est entrelacée dans une autre. Encore à moitié endormie, elle envisage le rêve et finit par sombrer de nouveau dans un sommeil réparateur. Finalement, c’est un bruit sourd qui la réveille. On tambourine à la porte. Le soleil s’est levé et perce à travers les rideaux tirés de la chambre. Eve ouvre les yeux lentement et tente de bouger, la douleur dans sa cheville lui tire un grognement de douleur, mais pas autant que la position dans laquelle elle se trouve. Encore endormis, en face d’elle, Finn respire doucement tandis qu’il l’entourage d’un de ses bras et que sa tête repose contre son torse. On continue de toquer à la porte et Finn commence lui aussi à ouvrir les yeux. Eve se dégage brusquement et tourne la tête de l’autre côté pour ne pas qu’il voit son embarras :

- On toque.


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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeVen 16 Oct - 0:48



The divine comedy
Eve & Finn


Finn sait bien reconnaitre la violence gratuite. Après tout, n’est-ce pas de cette rage aveugle qu’il a été victime enfant ? Et Finn aimerait pouvoir dire qu’il est différent de Rory, capable d’autre chose, pour pouvoir se défendre et protester en réponse à ce que lui dit Eve. « Non, ce n’est pas ça. » Souffle-t-il, mais Callahan est incapable d’expliquer l’origine de sa colère.  Un moment, l’acteur fouille dans sa mémoire à la recherche de celle-ci, sans trouver autre chose que le sentiment diffus que non, ce n’est pas une question d’ego et du fait que Eve lui aurait désobéi. Il se souvient qu’à un moment donné, il a été blessé. En réalité, c’est sans doute plutôt une réelle insécurité à propos de la peur d’être abandonné qui a joué. Mais il ne sait pas vraiment ce que c’est, ni vraiment mettre de mots sur ce qu’il ressent. Ayant l’impression que c’est de toute façon trop tard, il fait ce qu’il sait faire de mieux : il abandonne, par faiblesse et par facilité. Il hausse les épaules, ayant l’impression d’être complètement usé : « Laisse tomber. Ça ne change rien pour toi et je suppose que je ne pourrais pas te jeter la pierre, si tu t’en moquais. » Après tout, elle n’est pas obligée de subir les justifications de son bourreau du jour, quand bien même celui-ci se repent, culpabilise et – c’est le moins qu’il puisse faire, même si pour Finn c’est déjà beaucoup – compatit à son sort.

Alors qu’il l’installe dans la chambre, la conversation s’engage, mais elle n’est pas plus facile, quoiqu’elle permette au mafieux de reprendre une contenance, mais seulement en ce qu’il essaie d’avoir le dernier mot. Car il n’est pas à l’aise avec  ce que Eve dit. Sans doute n’aurait-il pas du la traiter de désaxée, parce qu’à cet instant précis il ressent plus de pitié qu’autre chose pour elle, sans comprendre bien pourquoi. Et de fait, même s’il devine vaguement que ce que décrit Eve est une réalité choquante, il ne sait pas bien comment réagir ou la convaincre qu’elle a tort, ni même par rapport à quoi elle a tort. Alors il finit par lâcher : « Oui, comme la plupart des gens. » C’est qu’il raisonne du point de vue d’un homme qui n’a jamais été obligé de faire aucun sacrifice et qui a toujours fait ce qu’il voulait sur le plan sentimental, et ignorant ce qu’est la réalité de la condition féminine en 1948.  « Et je n’ai pas dit que je m’attachais à quiconque. Mais ça ne veut pas dire que j’irai coucher avec quelqu’un que je déteste.  Je vois difficilement comment c’est censé marcher si tu n’as pas un minimum de…je ne sais pas ? d’envie ? de désir ? » Il hausse de nouveau les épaules, évitant son regard et se demandant s’il se sent plus désolé pour lui, pour elle, ou pour eux deux, quoique ça signifie. « Peut-être que c’est plus facile ou que c’est nécessaire. Mais je trouve ça sacrément triste, finalement. » Pourquoi ? Il ne sait pas. Finn ne peut pas vraiment faire la leçon à Eve. Pas alors qu’il est quasiment toujours celui qui part, qui ne donne rien, à personne, et qui ignore lui-même qu’il n’aime pas vraiment la solitude pratique dans laquelle il s’est enfermé. Concentré sur son ouvrage, il finit par grogner une nouvelle fois : « Bah, laisse tomber. » C’est qu’il se répète beaucoup, mais il faut dire que tant que Eve est en colère, le dialogue ne les ménera pas loin, et que la soirée a été trop éprouvante pour qu’ils ne réussissent à parler longuement et sereinement. « J’ai compris le message, et je ne vais pas te forcer à coucher avec moi de toute façon. Je ne suis pas Rory. » Conclut Finn férocement. Peut-être s’est-il comporté comme un connard, mais il n’a jamais obligé quiconque à coucher avec lui, de son point de vue, et il ne va certainement pas commencer avec Eve. Ça, dans le monde de son frère, c’est peut-être acceptable, mais pas pour lui. L’idée même de le faire, par exemple pour cette histoire d’arme, le révulse.

Il a déjà l’impression d’avoir tout gâché, alors Callahan préfère se concentrer sur des choses matérielles, comme l’état du lit, changer de chemise, ou le feu de la cheminée. Pourtant, la conversation revient inévitablement à eux, même si Finn comprend finalement assez vite qu’il n’obtiendra pas de réponse, ni un espoir réel.  Un moment, il a aussi envie de demander à Eve, si elle croit vraiment ce qu’elle dit : soit elle n’a pas de vie privée, comme elle le dit, soit il en fait partie, et c’est un sale bordel. Peut-être d’ailleurs qu’il n’en fait plus partie pour longtemps, vu ses réactions.

Le plus raisonnable serait de lui ficher la paix et de s’en aller, Finn le sait et il hoche la tête, écrasant sa cigarette : « Ouais, je vais aller me coucher aussi. » Pourtant, il n’en prend guère le chemin. Il se dit d’abord qu’il restera jusqu’à ce Eve s’endorme, simplement pour voir qu’elle ne souffre pas trop. Précautionneusement, il rabat sur elle la couverture pour ne pas qu’elle ait froid, lorsqu’il constate qu’elle s’est endormie. Pourtant, l’acteur ne bouge pas plus pour autant. C’est que le silence le pousse à la réflexion et à la méditation. Indubitablement, ce n’est pas ce que Finn envisageait lorsqu’il lui a demandé de lui laisser une chance, qu’il n’a pas su saisir, et il s’en veut. D’un autre côté, il se dit que les choses seraient plus simples s’ils ne se revoyaient plus, et il regrette presque de ne pas avoir raccompagné Eve chez elle directement. Il n’y a aucune logique dans tout ça, et ça l’inquiète autant qu’il se sent vide et un peu angoissé, sans trop savoir pourquoi. Alors qu’il regarde le feu diminuer, l’acteur se prend à rêver de repartir, loin, aux USA, ou pourquoi pas au Mexique, et à cesser de penser à tout ça. Lentement, il glisse dans les draps et le sommeil, rêvant de Jalisco et de Tijuana.

Pourtant, lorsqu’il sent Eve contre lui, au milieu de la nuit, le mafieux ne peut s’empêcher de ressentir un sentiment étrange de chaleur et d’apaisement. Peut-être s’avance-t-il trop en y voyant un signe de réconciliation, mais il est dans un demi-sommeil et tout ce qui compte est ce contact précieux, alors il passe un bras autour de la jeune femme pour la rapprocher de lui et se rendort aussi vite. Plus que les coups contre sa porte d’entrée, c’est le mouvement brusque de Eve qui réveille définitivement l’irlandais.  « J’entends. Je vais aller voir. Mais reviens là…» Grogne-t-il, encore mal réveillé, tendant la main pour prendre la sienne, avant de se rappeler la soirée d’hier et de s’arrêter de lui même. Il se redresse dans le lit, et ne peut s’empêcher de lui adresser un sourire. Conscient qu’il aura droit tôt ou tard à une soufflante, il profite un instant de cette proximité éphémère avant de s’éloigner, remarquant quand même avec un léger sourire : « Je crois que je me suis endormi sans le vouloir. Bonjour, au fait. » Les coups, continuent, l’interrompent avant que Finn n’ait le temps de demander à la jeune femme comment elle se sent.

Maugréant tout ce qu’il peut, il déverrouille sa porte : « Oui, ça va, j’arrive. C’est pour quoi ? » Clignant des yeux, il reconnait difficilement un des hommes de Nikolai Chouvalov : « Vitaly ? Tu veux quoi ? C’est demain, le rendez-vous. » Dont il n’a pas eu l’occasion de parler à Eve, mais qu’importe. « Monsieur Chouvalov voudrait vous inviter. Miss Eve aussi l’est, mais on ne l’a pas trouvé. On s’est dit qu’elle serait peut-être avec vous. » Un diner ? Finn jette un coup d’œil angoissé vers sa chambre. Ça tombe au plus mauvais moment et il n’a pas du tout envie de savoir ce que Chouvalov a dans la tête. Encore moins avec sa nièce dans les parages. Mais il n’a pas trop le choix, cependant : « Je suppose que ce serait malvenu de refuser ? » Hochement de tête. « Bon, d’accord. Je vais le dire à Iv…miss Eve. On sera là. Salut. »

Alors qu’il referme la porte, un bruit étouffé distrait momentanément Finn et son sang ne fait qu’un tour. Il se précipite donc dans la chambre pour découvrir une Eve manifestement tombée au sol en essayant de venir voir ce qu’il se passait. Inquiet, l’acteur s’agenouille à son niveau : « Eve ? Tu as essayé de te lever toute seule ? Tu as mal ? Viens, accroche-toi à moi, je vais t’aider. » Avec sollicitude, le mafieux l’installe dans le lit, posant une main amicale sur son épaule. Brièvement, comme s’il cherchait les limites et à quelle point leur proximité a reculé. « Reste tranquille et repose toi, d’accord ? Je vais t’apporter un petit déjeuner ici. » Cherche-t-il à se faire pardonner ? Sans doute. Toute volonté de disparaitre au soleil, à des milliers de kilomètres, a disparu de l’esprit de Finn. Finalement, il réalise – ou plutôt, ne réalise pas – que c’est trop dur d’être séparé de Eve.

Revenant dans la chambre, il pose sur le lit un plateau chargé de toasts, de café et d’œufs au bacon : « Voilà. Je me suis dit que tu aurais faim, mais il va falloir se contenter de ça. Je ne suis pas un grand cuisinier…» La prévenance, chez Finn, est un concept un peu inconnu, dans la mesure où il n’a jamais eu à s’occuper, ni vraiment envie de le faire, de quelqu’un dans l’état de Eve. Mais il se sent coupable et elle lui manque, alors il développe les stratégies qui lui semblent le plus efficaces.

Conscient cependant qu’il faudrait peut-être qu’il donne quelques explications sur leur visiteur matinal, Callahan finit par expliquer : « C’était un des hommes de ton oncle. Apparemment, on est invité à diner. » Avec un sourire contrit, il ajoute : «  Je suppose qu’il va falloir que tu me subisses un jour ou deux de plus. On avait fixé un rendez-vous pour cette histoire de chevaux, demain, et je devais aller le voir. Je suppose qu’il nous laissera partir après. Mais je ne sais pas ce qu’il veut. Je peux t’emmener, si tu veux. » C'est qu'elle risque d'avoir du mal à marcher un moment et la voiture serait une option confortable. Une question lui vient cependant soudainement, l’instinct de survie et sa paranoia se rappelant douloureusement à lui : « Hem. Tu m’en veux au point de lui expliquer ce qu’il s’est passé ? »



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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeSam 17 Oct - 19:41

❝Finn & Eve ❞The divine comedyA ce stade, est-il encore nécessaire d’argumenter ? Pas du point de vue d’Eve en tout cas. Ce qui est fait est fait et ça a définitivement brisé la vague harmonie qui régnait entre eux. La jeune femme mentira si elle disait qu’elle n’en était pas désolée. Elle a beau savoir que c’est mieux pour tout le monde, lui compris, ça n’empêche pas le processus d’être douloureux. Beaucoup plus douloureux que prévus en tout cas. C’est ce point qui n’en finit plus de la perturber. Comment se fait-il que ça fasse aussi mal ? Ils se connaissent depuis peu de temps dans le fond. Comment ont-ils réussi à devenir à la fois aussi proche, toxique, mais également essentiel l’un à l’autre ? Beaucoup de questions qui restent sans réponse et ce n’est pas un mal puisque les principaux intéressés ne sont pas encore prêt à cesser de se voiler la face.

De toute façon, difficile de reprendre le dialogue après la scène pathétique dont ils ont été les acteurs. Si Eve est loin de se sentir comme une femme battue, elle est assez clairvoyante pour voir que Finn a perdu son calme et que la situation n’a rien d’exceptionnel chez lui. L’état de ses vêtements au retour de son expédition au Cohan en est une preuve. La jeune femme ne sait pas qui l’a contrarié, mais elle est certaine qu’une partie des coups qu’il a pris était en réalité un moyen d’expier sa colère.

Maintenant qu’il est de retour, contrit et désolé, Eve retrouve l’homme qu’elle connaît, mais reste assez clairvoyante pour savoir que ce que l’on fait une fois, on peut le faire une seconde. Aucune excuses, aucune promesses ne peut effacer le passé et Finn, qui d’après ses cicatrices sait quelque chose des violences physiques, semble le comprendre assez vite et choisit sagement de se taire plutôt que continuer à essayer de se justifier.

A la place, c’est la sexualité d’Eve qui est mise sur le tapis. Un sujet tout aussi délicat dans lequel Finn ne devrait peut-être pas s’aventurer. Frondeur, comme à son habitude, celui-ci n’hésite pourtant pas à se lancer sur le sujet quand il ferait peut-être mieux de se taire. C’est qu’en tant qu’homme, au final, il n’a jamais pris la peine de se demander quelle était la réalité des femmes avec qui il couchait. L’air particulièrement perplexe de la jeune femme s’accentue d’ailleurs à mesure qu’elle l’entend parler et elle finit par commenter :

- C’est parce que c’est mécanique chez vous. On voit littéralement si vous avez envie ou pas. Nous pas, alors la plupart du temps, vous ne vous posez pas la question et vous pensez que c’est le cas dès qu’on écarte les cuisses comme si c’était le signe qu’on ne pouvait qu'éprouver du désir en vous voyant,
dit-elle cruement Et puis, le plaisir pour la femme, qui s’en soucie ?, conclut-elle.

C’est probablement mesquin pour Finn et pas très juste, après tout que sait-elle de la façon dont il traite ses conquêtes ? Mais Eve n’est pas d’humeur à être charitable. Il faut dire qu’elle, de son côté, n’en a jamais ressentis du plaisir. De ses expériences, elle se souvient d’abord avoir ressentis une déception et puis cette attente toujours déçue d’éprouver quelque chose de plus qu’un simple titillement. La grande explosion de joie, le plaisir intense dont lui ont parlé ses consoeurs. Elle ne l’a jamais connu et avec le temps est venu la résignation. Tout le monde ne peut pas avoir le luxe de s’amuser au lit et dans le fond, quand ça fait partie du métier, peut-être est-ce mieux ainsi. Que Finn puisse encore se vexer alors qu’elle refuse de coucher avec lui, ça l’agace et fait remonter la colère qu’elle tente désespérément de faire disparaître. Peu amène, elle lui jette un regard en coin qui en dit beaucoup sur ce qu’elle pense de sa sortie.

- Ce n’est pas comme si j’allai te laisser me forcer, Finn. La question ne se posait même pas.

Si elle est honnête, la jeune femme se sent lasse et même si elle n’est pas dans son propre lit, elle est assez fatiguée que pour désirer du calme, du silence et un long repos. Il faut dire que la pièce est confortable et Finn dans sa culpabilité s’assure qu’elle ne manque de rien. On ne peut pas dire que ça plaise à Eve qui voit dans son agitation le désir de se faire pardonner au plus vite. Un peu comme si parce qu’il lui avait fait ses excuses - qu’elles soient sincères ou non - elle aurait du passer à autre chose sans aucune forme de procès. Finalement, il semble vouloir aussi aller dormir. Il y a une espèce d’accord tacite qui s’est formé entre eux et aux yeux de la jeune femme, il semble évident qu’ils ne dormiront pas dans la même pièce, ni dans le même lit. Ca ne serait pas la première fois pourrait-il arguer, mais Eve n’a aucune envie de compagnie. Elle s’endort avant qu’il ne parte et plonge dans un sommeil réparateur. Ce n’est que le lendemain qu’elle s'aperçoit, qu’elle est confortablement blottie dans les bras du mafieux.

Il n’en faut pas plus pour qu’elle se dégage et qu’il tente de la récupérer comme s’il avait oublié ce qui c’était passé la veille. Elle est heureuse que la porte soit une distraction et bénit la personne venu les déranger. De toute évidence, son plan qui impliquait partir tôt sans se faire repérer est avorté, mais elle a bien l’intention de ne pas traîner. Ce qui l’inquiète plus, c’est plutôt le sentiment de bien être qu’elle éprouvait en se réveillant en songeant que tout compte fait, ce n’était pas si mal. Furieuse contre elle-même, elle se demande si elle est de ces femmes qui aiment leur agresseur et plutôt que de répondre à cette question, elle repousse les couvertures en frissonnant à cause du froid matinal, oubliant presque qu’elle s’est fait mal la veille, elle pose les pieds au sol avec assurance pour finalement trébucher quand sa cheville blessée refuse de porter le poids de son corps. Quelques injures bien sentie s’échappe et la porte s’ouvre sur un Finn plein de sollicitude.

- Non, mais ça ira, grogne-t-elle tandis qu’il l’aide à la remettre au lit. C’est qu’il parle tout seul ou presque. Finn, je ne … Finn, je ne compte pas rester.

Peine perdue, il est déjà parti dans la cuisine et elle le soupçonne honnêtement d'apprécier la situation bien plus qu’elle. Finalement, il aura ce qu’il voulait, elle n’est pas partie. Il arrive avec un déjeuner gargantuesque et un sourire un peu trop marqué à son goût. La jeune femme regarde le plateau avec une certaine incrédulité et commente :

- Tu as cru que j’étais enceinte de triplé et que je mangeais pour quatre peut-être ? Comment veux-tu que j’avale tout ça ?

Si elle n’avait pas faim quelques minutes auparavant, l’odeur de nourriture lui réveille son appétit et elle se surprend à grignoter d’abord du bout du lèvre, puis de bon coeur. Elle n’est pas meilleure cuisinière que Finn et dans le fond, la nourriture est parfaitement à son goût. Ils mangent en silence un instant et la jeune femme songe qu’il y a un côté étrangement intime dans cette scène du déjeuner au réveil les cheveux en bataille et à peine habillé. Finalement, l’irlandais lui indique de qui ils ont eu la visite ce matin et ça tire un soupire agacé à la jeune femme. C’est qu’elle ne peut plus vraiment refusé à présent songe-t-elle. Elle a besoin de Finn vivant sinon le deal avec la résistance n’a plus de sens et même si elle ne se l’avoue pas, elle n’a pas vraiment envie de lui faire du mal, plutôt l’inverse. Néanmoins, elle ne prend pas la chose de bonne grâce.

- Il faudra que tu m’expliques à quel moment tu t’es dit que faire affaire avec l’oncle d’une fille que tu passes ta vie à essayer de planter était une bonne idée. Ça crée beaucoup plus de problèmes que ça n’en résout.


Repoussant son repas, elle se laisse tomber en arrière dans l’amas de coussin et soupire :

- Honnêtement Finn, si j’étais toi, je ne sourirais pas autant, après hier, on ne peut pas vraiment dire que tu ais le droit d’être content que je sois restée. Quoiqu’il en soit, ça n’a pas de sens qu’on arrive de façon séparée et de toute façon, je ne sais pas marcher à cause d’un imbécile qui n’a pas su garder son calme hier,
conclut-elle d'une voix qui dégouline plus de sarcasmes que de colère.

Si la colère d’hier est partie, elle n’est tout de même pas contente pour autant et le sourire que Finn affiche commence à lui taper sur le système. Certes, ils vont devoir rester ensemble, mais qu’il ne pense pas avoir réussi à plaider sa cause pour autant.

- Non, je ne dirais rien. Je n’ai jamais eu besoin de quelqu’un pour régler mes problèmes à ma place. C’est entre toi et moi et ne te crois pas sorti d’affaire pour autant, maintenant aide-moi à sortir du lit, ordonne-t-elle sur un ton qui n’autorise pas de contrariété.

Finn finit par l’aider et elle clopine avec lui jusqu’à la salle d’eau. Contrairement à la France où elle a passé quelques années, Londres à pour une bonne partie de ses bâtiments l’eau courante, même si celle-ci est rarement chaude. Heureusement pour elle, elle a une baguette, elle fait couler l’eau et la chauffe d’un sort avant de commencer à déboutonner la chemise de Finn qu’elle laisse tomber au sol avant de retirer ses sous-vêtements sans la moindre gêne. Ce n’est pas la première fois qu’elle est nue devant un homme et Finn a déjà vu presque tout ce qu’il y avait à voir.

- Aide-moi à rentrer dedans, elle est trop haute avec ma cheville.


Une fois dans la baignoire, elle ferme les yeux et s’allonge avec un plaisir évident.

- Tu m’aideras à sortir ?, demande-t-elle.

Sans se soucier de savoir si Finn reste ou non, elle regarde autour d’elle pour trouver du savon et plonge la tête sous l’eau pour mouiller ses cheveux avant d’entreprendre de se laver. Puisque le mafieux semble être resté, un air un peu perdu sur le visage, elle commente :

- J’ai besoin de vêtement, je ne peux pas sortir comme ça. Tu n’as pas quelqu'un de confiance qui peut aller en prendre chez moi ?

Elle n’aime pas vraiment l’idée qu’on aille chez elle, mais ça lui semble délicat d’y aller elle-même dans cet état, sans compter que, toujours prudente, elle préfère qu’on ne l’y voit pas en compagnie du mafieux.

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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeDim 18 Oct - 22:44



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Eve & Finn


En lui apportant un petit déjeuner, Finn pensait au moins faire plaisir à la jeune femme, mais la réaction de Eve lui remet un peu les idées en place, et c’est un peu plus incertain que le mafieux répond, en s’emparant d’un toast : « Je comptais manger aussi, mais si tu préfères que je te laisse tranquille… » C’est plus une question qu’une affirmation. Restant encore à une distance raisonnable, l’irlandais s’assoit sur le bord du lit, profitant d’un silence finalement plutôt pour se réveiller en grignotant quelques toasts et de la visite de Vitaly comme d’une distraction assez efficace pour lui éviter de penser à des questions trop dérangeantes au réveil. Même si ça ne dure pas longtemps, car la conversation revient toujours à eux, même lorsqu’ils abordent le sujet de l’invitation – qui n’en est pas vraiment une – de Nikolai. « Je n’ai pas vraiment le choix, c’est un peu dur de composer sans ton oncle dans le milieu. Indépendamment de ce qu’il se passe entre toi et moi. » Mais qu’est-ce qu’il se passe entre eux ? Bonne question. « Et je n’essaye pas en permanence de te planter… » Bon, nier que ça arrive souvent est difficile et voilà que son taux de culpabilité repart à la hausse. « J’ai dit que je ne le referai pas, bon Dieu… » Se retrouve-t-il à maugréer, quand bien même il sait que Eve n’a aucune raison de le croire vu ce qu’il s’est passé. Pourtant, malgré lui, Finn est un peu vexé qu’elle ne remarque rien de ses efforts – ou plutôt que ça ne semble pas compter – alors même qu’il sait aussi, rationnellement, que Eve ne lui doit rien. C’est qu’il a l’impression d’être acculé, et de devoir être forcé à regarder un portrait de lui-même qui est extrêmement déplaisant. Ayant le bon gout de paraitre gêné, et en vérité réellement mal à l’aise, il bougonne sous l’effet du sarcasme qu’elle lui adresse : « Oui, bon, ça va, j’ai compris…désolé. » Autant d’excuses en aussi peu d’heures, c’est pourtant assez rare pour être noté, chez Finn Callahan.

Autant de patience, qu’on ne peut pas uniquement attribuer au fait de savoir qu’il ne finira pas trucidé par les hommes de Chouvalov, est aussi rare chez le mafieux. Peut-être est-ce que par qu’il est trop content que Eve lui adresse la parole qu’il ne proteste pas au sujet de potentielles représailles et se contente de l’aider, avec une certaine sollicitude. « Oui, m’dame, à vos ordres. Tu veux que j’essaie de te trouver une canne ? J’ai rien contre le fait de te servir de béquille toute la journée, mais bon… » Non que ce contact le dérange, mais si le trajet chambre salle de bain d’un petit appartement lui pose problème, la journée va être difficile. En attendant, Finn, un peu méfiant, regarde l’eau devenir chaude, fasciné : « Comment est-ce tu fais…» Il fallait bien qu’il s’attende à ce qu’elle se mette nue, c’est le propre des bains, mais il n’empêche que la voir ainsi perturbe Callahan plus qu’il ne le voudrait.  « …ça ? » Curieusement, il rougirait presque, et il y a un brin de frustration ou de détresse dans sa voix lorsqu’il accepte de l’aider : « Hem. Oui. Bien sûr. » Il se trouverait presque maladroit en l’aidant à s’installer dans la baignoire, parce que même si la position n’a rien de sensuel, Eve est tout de même nue dans ses bras.

Essayant de faire passer sa gêne, l’irlandais entreprend de se raser, ce qui lui permet d’ignorer un désir un peu malvenu, quoiqu'il ne puisse s'empêcher de la regarder du coin de l'oeil de temps en temps. A la question de Eve, un peu agacé par sa propre irrationalité, il manque de répondre qu’il est bien tenté de la laisser là et que comme ça elle se tiendra peut-être tranquille. Mais en posant le regard sur elle, il lui trouve un air innocent qui fait disparaitre chez lui tout mouvement d’humeur, et sous couvert de provocation, le ton que Finn emploie se fait bien plus doux : « Ben, oui, je ne vais pas te laisser là, idiote. » Sans qu’il ne la voit venir, une grande éclaboussure le trempe de la tête aux pieds. « Eh, non, c’était affectueux, arrête ! » Callahan ne peut que protester en riant, trop surpris pour être vraiment fâché. « Bien joué, je suis trempé. » Il a au moins terminé de se raser, ce qui est un progrès, et épongeant un peu le sol, il s’assoit sur le rebord de la baignoire pour attendre que Eve ait fini. Finn s’apprête à allumer une cigarette lorsqu’elle reprend la parole, et il interrompt son geste : « Rassure-moi, tu te rends compte que mes hommes ne sont pas censés être tes coursiers ? Et tu n’es pas censé être une sorcière et pouvoir en faire apparaitre par magie ? » Incrédule et un peu gêné, il se demande d’où lui est venu cette idée là. D’un côté, ce sont ses hommes et ils ne sont pas censés être au service de Eve, et encore moins pour ça : autant dire que le fait qu’elle leur donne des ordres, même par lui l’agace un peu – chassez le naturel… D’un autre côté, est-ce que ça vaut la peine de se mettre à dos, la jeune femme pour ça ? « Non, ne m’éclabousse pas encore ! Ca va, j’appelle Rafa. » Ce qu’il ne faut pas faire, grogne intérieurement le mafieux en sortant de la salle de bain pour téléphoner.

L’explication téléphonique qu’il avec son second est des plus courtes, sans précisions inutiles, avant qu’il ne retourne voir Eve pour constater qu’elle a presque fini : « Il arrive. Par contre, il va falloir que je te porte, passe tes mains autour de mon cou, tu veux ? » Là encore, il ne devrait rien y avoir de sensuel dans ce geste d’aide, mais l’instant où elle se trouve dans ses bras s’éternise, et l’envie de l’embrasser s’immisce dans l’esprit de Finn alors que sans qu’il ne s’en rende vraiment compte ses mains glissent sur ses hanches. Leurs visages sont trop proches, aussi, et soudainement, il est effrayé de perdre le contrôle, dans tous les sens du terme, alors il recule d’un pas, presque comme s’il s’était brulé, avant de déclarer douloureusement  : « Pas une bonne idée, ça. Je te laisse te sécher. Je vais essayer de trouver un costard un peu correct en attendant. Il y a du thé dans la cuisine, si tu veux. »

Lutter contre lui-même n’est pas si facile, et à distance, même simplement celle d’une pièce, c’est plus facile. Lorsque Rafa arrive, un peu inquiet, il a au moins eu le temps de se changer : « Patron ? Tout va bien ? » Finn hausse les épaules, lui désignant le salon où s’est installée Eve, où Shane dort paisiblement dans son panier. « Oh, Talbot, t’es vivante. Moins de choses à nettoyer et de nouveau patron à chercher, ça m’arrange. » Terminant de nouer sa cravate, ledit patron se fend d’un grognement : « Suffit, l’insolence, je t’ai pas fait venir pour ça. Tu vas chez Eve et tu lui ramènes des fringues. Sans commentaires. Arrangez vous comme vous voulez, je ne veux pas le savoir. » Le regard de O’Riordan passe de la rousse à son patron, avant qu’il ne lance, incrédule :  « Et un styliste, aussi, tant que j’y suis ? »  Finn, reparti en quête d’une veste, lève les yeux au ciel, excédé : « Rafael ! » Un maugrément d’approbation et une porte qui claquent lui répondent. Avec satisfaction, Finn continue à chercher une veste qui convienne. Son second ne met d’ailleurs pas de temps que ça à revenir : à vol d’oiseau, ils ne sont pas si loin du Chemin de Traverse, et de loin, il l’entend converser avec Eve. Ce n’est que lorsqu’il est sur le départ que Finn se décide à revenir parler à son second pour lui donner une consigne très pragmatique : « Eh, Rafa. Liquide moi Pepi s’il revient et que le message d’hier n’a pas suffit. »  Et s’il faut ça pour rappeler à Ludovico de tenir ses hommes, tant pis, songe férocement Callahan. Curieusement, lorsque son regard tombe sur Eve, le ton redevient soudainement plus doux et il se fend d’un sourire à son encontre : « Quand tu veux. Enfin, quand tu es prête. »  Reste qu’une fois habillée, il restera à descendre les escaliers, ce qui risque d’être difficile pour Eve : « Ça va aller ? Ou il faut que je te porte comme une princesse ? »
On ne peut pas aller très longtemps contre son naturel, et le sien est d'être lunatique et provocateur - on ne se refait pas.

Une fois installés – avec un brin de difficulté – dans la voiture, Finn s’installe au volant. Un moment, il ne dit rien : pour la première fois, il commence vraiment à appréhender la conversation avec Chouvalov. C’est ce qui ressort de la question qu’il finit par poser à Eve : « On dit quoi à ton oncle pour ta cheville ? Parce qu’il va le voir, ça. » Pour le reste, il ne dit pas grand-chose : malgré tout, la journée est plutôt belle, la voiture roule bien, et ce moment, calme et silencieux, est plutôt plaisant, voire intime. « Tiens, tu veux bien m’allumer une cigarette, s’il te plait ? » Concentré sur la route, il tourne à peine la tête, mais se fend d’un sourire. « J’ai dit s’il te plait. Et je te vois fumer à côté de moi. » Le reste du voyage se poursuit dans un calme relatif, mais agréable. Lorsqu’il gare la voiture dans l’allée du domaine Chouvalov, Finn ne peut donc s’empêcher d’être un peu déçu et se surprend à regretter ce trajet banal, comme en font certainement des tas de gens normaux, sans doute en couple, et sans craindre en tout cas, de mourir en arrivant à destination. Aidant Eve à descendre, Callahan ne peut s’empêcher de remarquer : « Ça ressemble quand même foutrement à un piège. » Puis voyant arriver les gardes de Nikolai : « Je suppose qu’il faut y aller. »



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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeLun 19 Oct - 0:54

❝Finn & Eve ❞The divine comedyPour s’excuser, Finn s’excuse. C’est même un peu trop. Sans bien le connaître, la jeune femme saisit tout ce qu’il y a d’inhabituel dans sa démarche et pourtant, elle ne peut pas vraiment se résoudre à accepter ses excuses. C’est que dans cette histoire, elle ne sait toujours si elle est victime ou simplement actrice dans la scène finalement très pathétique qui a eu lieu hier soir. Alors qu’elle grignote un toast de bon coeur, la jeune femme songe que c’est son incapacité à renoncer totalement à ses pulsions qui la met aussi dans cette situation. Bien entendu, elle ne cautionne pas la colère de Finn, mais elle comprenait au moins sa frustration puisqu’elle éprouvait la même. Quoiqu’elle ne sache pas faire la différence entre désir et amour - et à ce stade les deux sont de toute façon indissociable - il lui semble comprendre un peu mieux ce que ses amies résistantes lui disent quand elles expliquaient que l’envie de l’autre peut faire perdre la tête. Quoique ça la peine de l’admettre, il faut qu’elle regarde la vérité en face et quand elle est avec Callahan, Eve perd toute notion de prudence et sa rationalité décide de partir en vacances.

- Une canne, proteste-t-elle alors qu’il l’aide à aller jusque dans la salle de bain. Non, ça ira, après tout tu me dois bien ça. C’est qu’Eve se sentirait diminuée avec une canne, elle préfère encore l’aide de Finn sur qui elle s’appuie sans vergogne. De toute façon, c’est parce que je suis à froid. Ca ira mieux après un bain, je boiterai à la fin de la journée, mais je devrais savoir marcher.

Ce n’est pas sa première blessure de la sorte et elle a fait l’erreur de ne pas s’en occuper hier. Elle n’était pas vraiment en état de choc, mais quelque chose de proche qui lui a momentanément ôté tout bon sens si bien qu’elle a totalement oublié ce matin qu’elle était blessée. Dans la salle de bain, Eve se laisse aider par Finn pour entrer dans le bain et si elle se rendait compte de la gêne et du désir qu’elle provoque chez lui, elle l’accentuerait presque avec un plaisir vengeur, mais en l'occurrence, elle ne voit rien et se contente de converser avec lui sans la moindre arrière pensée.

- Oh ça ? C’est un sort qu’on apprend en première ou en deuxième je crois. Je dois bien avouer que c’est confortable quand on a pas le gaz. Enfin, l’eau courante c’est déjà un miracle. Presque personne ne l’avait en France, il fallait aller la prendre au puit ou à la fontaine publique.

Autant dire qu’Eve est contente d’être revenue sur le sol anglais ne serait-ce que pour ça. La France, quoiqu’étant un très joli pays, n’était pas pour elle. De toute façon, elle y a passé trop de temps dans des circonstances plus que déplaisante que pour vouloir vraiment y retourner. Elle a l’impression que si elle devait y revenir, elle ne pourrait pas s’empêcher de s’imaginer l’ennemi à chaque coin de rue et la guerre est encore trop fraîche dans son esprit que pour qu’elle s’affranchisse de ce genre d’impression. Il faut dire que même encore maintenant, elle a parfois l’impression qu’ils vont entendre la terrible sirène qui annonçait les bombardements. Si elle arrive à l’oublier en journée, ce n’est pas le cas, le soir, quand elle est seule et que les ombres du passé viennent s’allonger dans son lit.

Pendant un instant, elle est repartie dans le passé et elle frissonne malgré la chaleur du bain. La réponse à la question machinale qu’elle posait à Finn sans même y penser la fait revenir à la réalité et le soulagement qu’elle éprouve en se rendant compte qu’elle est à l’abri dans un appartement de Londres lui tire un sourire sincère et elle envoie une grande gerbe d’eau à Callahan qui a fini de se raser. Il finit par s’asseoir près d’elle alors qu’elle lui demande s’il peut lui rendre un service. Ca semble le contrarier et elle ne saisit pas tout à fait le pourquoi.

- Evidemment que ce ne sont pas mes coursiers, mais je ne saurais pas y aller moi-même et pour métamorphoser des vêtements, il me faut quelque chose à métamorphoser, sans compter que ça demande un certain talent pour la discipline et je ne l’ai pas,
se justifie-t-elle en rougissant. Je te l’ai déjà dit, je suis plus douée avec un pistolet qu’une baguette. Et puis, tu me refuserais vraiment un service alors que je te dois mon incapacité à bouger ?

Le ton est déjà plus joueur et même si rien n’est pardonné, l’ambiance s’est sensiblement détendue. Alors qu’elle le menace de l’éclabousser de nouveau, il cède et elle finit de se laver pendant qu’il téléphone à son second. La jeune femme ferme les yeux, profitant avec plaisir de l’eau chaude en attendant que Finn revienne. Elle se redresse en l’entendant arriver et s’accroche à son cou sans protester tandis qu’il l’aide à sortir de la baignoire. Elle sent ses mains qui s’attardent et son visage est proche si bien qu’elle ressent l’envie incontrôlable d’approcher son visage du sien. Pour une fois, c’est lui qui part en premier et Eve lui en est reconnaissante. Elle se sèche et se rhabille comme elle peut avant de clopiner jusque dans la cuisine pour prendre une tasse de thé qu’elle amène avec elle dans le salon. La jeune femme se laisse tomber avec reconnaissance dans le fauteuil et Rafa ne tarde pas à arriver, se moquant allègrement d’eux au passage. Il faut dire qu’à sa place, elle aurait probablement fait pareil et elle supporte l’affront un peu mieux que son compagnon.

- Je ne dis pas non, si je suis contente, tu pourras songer à une reconversion. Qui sait, tu as peut-être raté une carrière.

Finn parti, Eve lui indique ce qu’elle veut en lui donnant ses clés. Il ne faut pas longtemps pour qu’il revienne et la jeune femme se change et sèche ses cheveux tandis que les deux hommes discutent dans la chambre de Finn. Quand le second les quitte, le couple improbable se met en route aussi et la jeune femme fusille l’irlandais du regard quand il est question de la façon dont elle doit descendre les escaliers. Une partie d’elle voudrait bien le faire seule ne serait-ce que pour faire taire Finn, mais c’est stupide, alors elle grommelle :

- Porte-moi, mais je te jure que si j’entends le moindre commentaire …

Les menaces d’Eve se perdent. Ce ne sont pas les premières qu’il reçoit de sa part et vice-versa. Plus qu’une menace sincère, c’est plutôt devenu un mode de communication entre eux qui sert à cacher leur frustration respective. Dans la voiture, le paysage défile tranquillement tandis que la conversation s’oriente vers son oncle.

- On a été dansé hier dans Soho après ta représentation théâtrale et je me suis tordue foulée la cheville. On a qu’à s’en tenir à cette version-là. Un mensonge est toujours plus crédible quand il contient une part de vérité. Ca ne sert à rien de faire plus élaboré, ça paraîtrait suspect.

C’est qu’elle s’y connaît quand il s’agit de mentir. Sure de son fait, elle sort un paquet de cigarette et en allume une sur laquelle elle tire en regardant le paysage, s’ils se taquinent un peu, le voyage se passe dans un calme serein et au grand déplaisir d’Eve, la jeune femme se rend compte qu’elle apprécie le voyage. Pire, il lui semble que le ressentiment qu’elle ressent contre Finn s’évapore à mesure qu’il se rapproche de chez son oncle.

Je n’aurais pas été invitée si c’était un piège, répond-elle sûre de son fait alors qu’il arrive chez Nikolaï. Ils sont accueillis par les hommes de son oncle tandis que Finn l’aide à descendre de la voiture. Après être restée sans bouger, elle sent que sa cheville est raide alors qu’elle marche agrippée au bras de Finn. On les salue et les conduit au salon où Chouvalov les accueille. D’un sourire il accueille sa nièce qu’il embrasse avec effusion tout en serrant la main du mafieux beaucoup plus froidement. Une fois assis, il attaque les hostilités sans attendre.

- Il paraît que Montenza s’en est pris à ma nièce et il est toujours vivant ? Est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer comment ça se fait ?, demande-t-il à Finn, puis il se tourne vers Eve et avec une certaine sollicitude pointe sa cheville du doigt. Et qu’est-ce que tu t’es fais là ?

Eve lève les yeux au ciel, mais tout à sa comédie, saisit la main de Finn avec un sourire et répond :

- On a été dansé hier et je me suis tordue la cheville, rien de grave, ça sera passé d’ici quelques jours. Je comptais aller voir le médecin ce matin quand on a reçu ton invitation,
conclut-elle comme pour le faire culpabiliser. Se tournant vers Finn, elle continue : En ce qui concerne Montenza, il y a eu une erreur de casting on va dire, mais il a eu ce qu’il méritait et il a compris la leçon je pense.

Parle-t-elle de Pepi ou de Finn ? Dur à dire et elle-même n’en est pas vraiment certaine. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle a bien l’intention qu’on ne se mêle pas de ses affaires, aussi précise-t-elle de nouveau.

- Il me semblait qu’on avait dit que tu ne te mêlais pas de mes affaires, comment ça se fait que tu es au courant ? Tu me fais suivre Dyadya ? D’ailleurs pourquoi est-ce qu’on est ici ? Je pensais que c’était demain le rendez-vous.

A mesure qu’elle parle, on oncle devient de plus en plus rouge et Eve ne sait pas vraiment dire si c’est de colère ou parce qu’il est gêné qu’elle le prenne la main dans le sac.

- Mais Noushka, ma chérie, je lui faisais confiance pour faire attention à toi, plaide-t-il en désignant Finn. Pendant ce temps, tu te fais attaquer par les hommes de son cousin, je ne peux pas laisser passer ça. Qu’est-ce que ça envoie comme message ? Je ne peux pas ne pas lui demander des comptes. Je me trouve encore assez large, personne n’a encore été pendu par les pieds au dessus de la Tamises.

Eve lève les yeux au ciel et se tourne vers Finn en cherchant du soutien. Dans le fond, c’est aussi de sa faute, il n’a qu’à gérer.

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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeMar 20 Oct - 0:32



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« Oui, je sais, je mourrais dans d’atroces souffrances. Je me tiens d’ailleurs à ta disposition pour ça…quand tu seras remise. J’ai bien compris que je ne perdais rien pour apprendre. » S’amuserait presque Finn lorsque Eve accepte qu’il la porte. C’est qu’il n’est pas capable de beaucoup de constance et que le fait de la voir revenir aux échanges dont il a l’habitude  – il faudrait breveter le concept de communication par échanges de vacheries pacifiques – le rassure un peu. Si le dialogue n’est pas totalement rompu, tout espoir n’est pas perdu. Reste à savoir espoir de quoi, ce que Finn serait bien incapable d’expliquer : le sentiment qu’il ressent alors qu’il soulève Eve dans ses bras pour descendre les escaliers ressemble et ne ressemble en même temps au désir qu’il a un jour pu ressentir pour d’autres femmes. C’est à la fois plus violent et plus doux, songe Callahan alors qu’il essaye un instant de l’analyser à froid, mais il n’arrive pas à comparer cette sensation étrange de faim et de contentement qui se chevauche et entrent en collision chez lui à quoique ce soit de connu et d’identifiable, même présenté de manière claire par son thérapeuthe. Il faut dire qu’il n’a pas de modèle auquel se référer et ça lui donne un peu le vertige – une mauvaise idée, alors qu’on descend un escalier.

Tout ce qu’il sait, c’est qu’il veut que cela dure et qu’il a un peu peur de s’interroger sur ce qu’il vit, comme si le dialogue l’obligeait à affronter les choses et les problèmes qui vont avec, alors qu’il est si pratique de profiter de l’instant sans se poser de questions et en oubliant les conséquences. Le voyage en voiture est donc un moment à part et plutôt apaisant, surtout lorsqu’on connait leur destination. Mais ça ne dure pas, et Callahan n’a pas trop son mot à dire sur la question. Revient alors l’angoisse, parce qu’il ne sait pas trop ce qui les attend – on ne le sait jamais vraiment, avec Chouvalov. Curieusement, aider Eve l’oblige et lui permet de garder une contenance, et ce n’est que très bas qu’il grommelle : « Pas un piège, pas un piège…pas un piège pour toi, peut-être, mais je suis pas sûr que ton oncle ait la même indulgence à mon égard. » S’il pouvait voir le côté positif de la chose, il constaterait qu’ils ont tout de même avancés. La dernière fois qu’ils sont venus chez l’oncle de Eve, ils semblaient prêts à s’écharper pour un rien et s’ils jouaient la comédie, la façade semblait prête à se fissurer en permanence. A présent, si Finn est tout de même inquiet, la présence de la jeune femme lui semble plus rassurante qu’autre chose, sans qu’il ne se l’explique bien : rationnellement, elle n’a aucune raison de l’aider et elle n’est pas objectivement son alliée, mais il a du mal à la regarder sans penser le contraire.

C’est peut-être aussi qu’il appréhende réellement l’entretien qu’ils vont avoir, et l’acteur a sans doute raison de le faire. Envers lui, le ton de Nikolai et glacial, et faire refluer en lui la colère qu’il ressent d’un coup n’est pas chose aisée. C’est qu’il n’est pas son valet, ni son homme de main : techniquement, il est lui aussi à la tête d’un clan, quand bien même il est le dernier arrivé à Londres, et donc l’égal de Chouvalov. Théoriquement, Finn n’a aucun compte à lui rendre et c’est par fierté qu’il a envie de le dire : parce que plier, c’est aussi faire dans une certaine mesure allégeance. Pourtant, il n’a pas le choix, au moins parce qu’il ne sortira pas vivant de la maison de campagne de Chouvalov s’il ne met pas un peu d’eau dans son vin. S'il est honnête, Finn ne peur pas dire qu'il est surpris. En répondant à Montenza et en se revendiquant du clan Chouvalov, Eve a mis un sacré bordel et il fallait s'attendre à ce que ça leur retombe dessus. Il est même presque tenté de lui dire qu'il l'avait prévenue et que sa question est un peu naïve, mais le faire devant son oncle ne jouerait peut-être pas en sa faveur...

A défaut d’autre chose, que Chouvalov se désinteresse de lui un moment pour parler à sa nièce lui permet d’en accepter l’idée et de réfléchir à un argumentaire. C’est la main de Eve sur la sienne qui fait émerger Finn de cette lutte interne, et le comportement de la jeune femme lui vaut un coup d’œil curieux, manière de dire : « tu joues, ou non ? » C’est qu’il a parfois un peu de mal à voir quand la jeune femme joue la comédie ou non, un comble pour un acteur de métier, il est vrai, mais c’est peut-être parce que ce contact soudain le perturbe autant qu’il (ou peut-être parce qu’il) le rassure.

Alors quand Finn essaye de reprendre la parole pour s’imposer dans la conversation qui se fait un peu sans lui, ses premiers mots sont à destination de Eve, qu'il aide à s'asseoir avec précaution et pour qui il se fend d'un sourire : « Je ne suis pas totalement certain que Eve ait besoin de ma protection. Elle s’en sort bien sans moi. » La vérité est qu’elle s’en sort mieux sans lui, mais ça, Finn n’a pas tellement envie de le voir, quand bien même l’inverse est sans doute vrai aussi tant son comportement perd toute logique dès qu’elle est près de lui. Néanmoins, ça ne semble pas fort convaincant pour Nikolai Chouvalov et sa conception quelque peu possessive, voire agressive, de la galanterie. Le souci est que pour sa défense, Finn n’a pas grand-chose à dire : « Je ne pense pas avoir rien fait, sans vouloir vous contredire. Pepi Russo s’est déjà fait casser la gueule deux fois. Dont une par moi directement. Pas plus tard qu’hier. A la prochaine fois, il y passe, il n’y aura pas d’autres avertissements. » Est-ce vraiment convaincant ? Finn en doute, quand bien même Eve pourrait prouver pour lui la véracité de ces affirmations.  « C’est moi que Ludovico cherchait à atteindre, parce que je me suis allié avec vous… » Le ton de Chouvalov est cinglant lorsqu’il lui répond en le fusillant du regard – même si curieusement, Finn le trouverait moins effrayant que Eve. « Il n’y a pas d’alliance, Callahan. Je ne m’allie pas avec quelqu’un qui laisse faire du mal à ma nièce… »

Evidemment, ça, Finn s’en doutait, même si de façon très intéressée, ça ne l’arrange guère. Qu’importe, il sera toujours temps de voir cet aspect des choses plus tard, la priorité étant pour l’instant de s’en sortir vivant et sans guerre des gangs. Il a cependant l’impression d’être cerné de toute part et il voudrait bien un peu d’aide. « Je lui ai parlé, Monsieur Chouvalov. Il ne s’en prendra plus à Eve. Ou c’est moi qui m’en chargerait. » Malgré son air sûr de lui, Callahan a l’impression de perdre pied. Il n’a pas beaucoup de cartes à jouer et le regard de détresse qu’il lance à Eve en dit plus long que le reste. « Je sais que le fait que ce soit plus facile pour tout le monde de maintenir le statu quo ne vaut pas grand-chose face à ce qu’il a fait à Eve, pas plus que les contacts de Ludovico, et que vous n’avez aucune raison de croire en ma parole… »

Il ne va quand même pas devoir promettre qu’il va tuer son cousin ? Si ? Il ne peut pas, matériellement, moins à cause de Montenza qui est effectivement parfois gênant que parce que c’est le seul membre de sa famille vivant pour qui il ressente une vague affection – et peut-être en souvenir de l’oncle Tony, qui l’a aidé aux USA, aussi. Et puis matériellement, il y a toujours le fait que derrière Ludovico, il y a la mafia américaine et ses contacts dans l’armée. Finn ne ment pas quand il dit que tout le monde y perdra et ce second message s’adresse aussi à Eve. Tout comme celui qui suit, d’ailleurs : « Mais ça n’arrivera plus. Eve a ma parole que personne ne lui fera du mal. Quoiqu’il m’en coute. » Que Chouvalov comprenne ce qu’il veut, surtout, si possible, que Finn s’est engagé auprès de sa nièce, même si ce n’est pas dans ce sens là qu’il l’a dit – mais au fond, c’est vrai : il ne veut pas qu’il lui arrive quoique ce soit et ça ne se limite pas au fait de ne plus se battre avec elle. Ils se sont assis et sa main n’a pas lâchée celle de Eve, et il la serre un instant plus fort dans la sienne, comme pour lui dire qu’il lui expliquera, plus tard.

La porte qui s’ouvre sur un majordome chargé d’un plateau à thé lui fait gagner quelques secondes. Pendant ce temps là, profitant de l’occasion, Finn se penche sur sa compagne pour lui murmurer quelques mots : « Il faut que tu m’aides. Je ne mens pas quand je parle des contacts de Ludovico, et je ne parle pas que de la mafia. Il a été dans le contre-espionnage américain, et je ne sais pas dans quelle mesure il est toujours en contact ou pas avec la CIA. » En revanche, l’irlandais n’a aucune idée de ce qui lui prend – mais c’est leur proximité momentanée qui le trouble – lors qu’il dit : « Et c’est une vraie promesse. Je te la fais maintenant seulement, je sais et tu n'es pas obligé de me croire, mais c’est une vraie promesse.»   Il n'a rien le temps d'ajouter qu'il faut déjà qu'il s'écarte de Eve, car Chouvalov revient vers eux, semblant suspicieux.



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Dernière édition par Finn Callahan le Sam 21 Nov - 22:06, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeMar 20 Oct - 18:44

❝Finn & Eve ❞The divine comedyFinn n’est pas vraiment ravis de se retrouver chez Chouvalov et à vrai dire, Eve ne peut pas vraiment lui en vouloir. C’est qu’elle-même ne voit pas très souvent son oncle et il lui semble que cette visite était parfaitement dispensable. Néanmoins, si à titre personnel, elle aurait très bien pu refuser “l’invitation” qui leur était faite, il n’en allait pas de même pour le mafieux et sans trop savoir pourquoi, il lui a semblé qu’être solidaire jouerait en sa faveur. C’est que dans le fond, elle ne veut pas vraiment voir Finn blessé et même si elle se cache derrière le fait qu’ils sont désormais associés, elle sait bien que ses promesses à la résistance sont aussi fumeuses que son allégeance à Rory du temps où elle était avec lui. Bien entendu, elle soutient leur cause et si elle le peut, elle aidera, mais tant que ça ne contrevient pas à ses intérêts personnels. Or tout se résume à ça et dans tout ça, reste à voir quand Callahan a commencé à faire partie de ceux-ci.

Pour la défense de l’Irlandais, il faut dire que son oncle n’est pas tendre et les accusations à son égard ne tardent pas à arriver. C’était inévitable, mais la jeune femme est tout de même exaspérée de voir que son oncle tente de plus en plus de se mêler de sa vie privée. Un peu comme si le fait qu’elle fréquente Finn - officiellement pour lui en tout cas - lui donnait soudainement plus de droits qu’il n’en avait avant. Heureusement, de son côté, l’acteur a compris la leçon et ils semblent au moins d’accord sur un point : elle sait se défendre toute seule.

Cependant, les promesses de Finn lui semble étrange. Il faut dire qu’il semble sincère, mais elle commence à le connaître, l’homme est lunatique et, elle a eu la confirmation hier, plutôt bon acteur alors qui sait ce qu’il pense vraiment ? Ce n’est pas le moment de se poser la question. Pour le moment, ils font front commun contre son oncle et il semble évident qu’elle va se ranger de son côté.

- Oh ça suffit Dyadya, s’exclame-t-elle exaspérée par toute cette palabre machiste. Je ne vois même pas pourquoi un événement comme celui-ci est une surprise. Tu étais ravis la dernière fois que j’étais ici avec Finn. Si je ne t’avais pas arrêté tu aurais probablement déjà publié les bans pour célébrer nos fiançailles … Tu savais très bien qu’il faisait partie du même milieu que toi et donc tu sais comment ça marche. Heureusement pour nous tout, comme l’a souligné Finn, je suis tout à fait capable de me défendre toute seule.
- Oui, mais avant, tu n’avais jamais revendiqué notre parenté, tu ne pensais pas que je n’en entendrais pas parler quand-même ? Ca a fait du bruit dans le milieu, lui répond-il tandis qu’Eve à la bonne grâce de rougir en repensant à ce qui est tout, sauf son moment de gloire. Comprends-moi bien, si tu le penses vraiment, j’en suis ravis, mais ça inclut que c’est moi qu’on insulte aussi et surtout ça te met en danger bien plus qu’avant. Tu ne peux pas continuer à mener ta vie sans protection et si lui, dit-il en désignant Finn, ne t’en donne pas. Ca sera moi.

Eve lève les yeux au ciel d’exaspération, mais elle sait qu’elle ne peut en vouloir qu’à elle-même sur ce coup là. C’est sa faute si elle s’est mise dans une situation pareille et elle aurait mieux fait de se taire. Encore maintenant, elle n’arrive pas à comprendre ce qu’il lui a pris de fanfaronner comme ça, mais une chose est sûre, c’était loin d’une bonne idée et elle se demande comment elle va faire pour se sortir de ce mauvais pas.

- C’est hors de question. Aucun et je dis bien aucun de tes hommes ne sera assigné à ma protection. Pas plus que ceux de Finn d’ailleurs. Je serais prudente, comme toujours, mais je n’ai pas du tout l’intention de me déplacer avec des gardes du corps et mon “non” est définitif et le restera si vous voulez que je vous adresse encore la parole d’ici la fin de la journée.


Elle devient une habituée des menaces, mais celle-ci n’est pas ne l’air, la jeune femme ne peut pas se permettre d’avoir des gens qui la suivent, même si c’est avec les meilleures intentions du monde. Finn doit d’ailleurs le comprendre, mais sagement, il ne dit rien. Il faut dire que sa situation n’est pas confortable puisque à part assurer Chouvalov que non, plus rien n’arrivera à sa nièce, il ne peut pas faire grand chose. La situation est tendue puisque chacun semble faire la tête, mais une distraction vient heureusement casser un peu celle-ci sous la forme d’un plateau de thé ce qui donne l’occasion à Finn de lui parler. Sa main n’a pas quitté la sienne et même si Eve l’a pris pour les besoins du moment, elle trouve le contact agréable et se surprend à garder celle-ci alors que ce n’est plus nécessaire. Néanmoins, les paroles de Finn la font passer par un torrent d’émotions et la stupeur se lit un instant sur son visage. Elle n’a même pas le temps de parler que son oncle revient vers eux et un plateau est promptement posé sur la table. Dieu sait qu’il lui faudrait un moment seule avec Finn, mais ils devront faire sans pour le moment. Eve se saisit de sa tasse de thé et avec un soupir, se lance dans un plaidoyer en russe dont elle n’a pas spécialement envie que Finn comprenne le moindre mot :

- Ecoute, on est dans une impasse. Tu n’es pas content et moi non plus. Nous non plus à vrai dire. Je n’apprécie pas le cousin de Finn, mais je sais faire la différence entre une affaire personnelle et les affaires justement. Une erreur a été faite, le responsable paiera, disons que s’il devait disparaître, personne ne soulevera d’objection. Si j’avais été blessée, les choses seraient différentes, mais ce n’est pas le cas alors ne gâchons pas tout. Et puis, j’aime vraiment beaucoup Finn et je n’ai pas envie que tu me demandes de choisir entre ma famille et mon compagnon.
Elle se tourne vers l'intéressé qu'elle embrasse brièvement, juste en posant rapidement ses lèvres sur les siennes comme pour monter qu'elle est sérieuse.Il ne me reste plus que vous, tu sais que ce n’est pas juste, conclut-elle en jouant la corde sentimentale. Je ferais un effort pour être plus présente et impliquée, finit-elle sans préciser ce qu’elle entend par là, mais le visage de son oncle s'illumine et même s’il ne s’illusionne pas - sachant que sa nièce joue avec les armes qu’elle a - il s’adoucit.
- Soit, soit, tu as toujours réussi à avoir gain de cause, grogne-t-il de mauvaise grâce en anglais. Se tournant vers Finn, il hausse les épaules et ajoute, Je suis toujours une agressif quand il s’agit de Noushka.

Ce ne sont pas des excuses, Chouvalov n’a pas l’intention d’en faire puisqu’il est, selon lui, dans son bon droit, mais c’est le plus proche que Finn aura.

- On discutera affaire demain dans ce cas. Vous n’allez pas retourner à Londres après dîner de toute façon. J’ai fait préparer des chambres.

- On avait pas prévus de rester, mais DES chambres ?, demande Eve sachant qu’elle se doit de protester pour la forme alors que l’arrangement lui convient parfaitement.
- Des !, confirme son oncle d’un ton parfaitement ferme.

A partir de là, la discussion se fait plus facilement et ils boivent leur thé presque “sereinement”. Finalement, son oncle s’excuse, mais il a des affaires à régler avant le dîner et Eve saisit l’occasion pour emmener Finn découvrir le domaine loin des oreilles indiscrètes. Une fois dehors, la jeune femme peut enfin souffler et accrochée au bras de Finn, elle attend qu’ils soient hors de portée pour enfin parler.

- Je ne pouvais pas faire mieux, mais je crois que ça ira sauf si ton cousin tente encore de nous la mettre à l’envers, il n’y aura pas de pardon possible. Pas de ma part en tout cas. Je n’en reviens pas que tu me dises seulement maintenant qu’il a fait partie de l’OSS. Même si c’est ton cousin, ça ne t’es pas venu à l’esprit qu’il jouait double jeu ?

Certes, dans le cas d’Eve, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité, mais justement c’est parce qu’elle sait que c’est parfaitement possible qu’elle le suggère. Il faut dire qu’elle n’a pas du tout confiance en le cousin de Finn et qu’il lui fait extrêmement mauvaise impression, or Eve se fie souvent à son intuition. Alors qu’ils s’arrêtent pour soulager sa cheville qui n’apprécie pas la marche, la jeune femme se tourne vers Finn elle tient toujours le bras.

- C’était quoi cette promesse tout à l’heure ?

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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeMer 21 Oct - 23:44



The divine comedy
Eve & Finn


Faut-il que Finn soit dans une impasse pour en venir à demander explicitement de l’aide à Eve et à lui dire la vérité à propos de son cousin, à la considérer comme une alliée objective, donc, alors qu’elle ne mérite sans doute pas réellement ce titre. Mais l’irlandais ne s’attendait sans doute pas à cette réaction là : c’est qu’il ne comprend pas un traitre mot de russe, ni pourquoi elle l’embrasse soudainement. De ce qu’il sait des attaques cardiaques, Callahan se dit que ça doit bien ressembler à ce qu’il ressent lorsque la jeune femme pose ses lèvres sur les siennes un bref instant. Ce n’est que le fait qu’il soit entrainé à jouer et à tricher, à garder bonne figure en toute circonstance en oubliant ce qu’il peut ressentir en somme qui le sauve et lui permet de garder contenance. Distrait, il fronce les sourcils, comprend son prénom dans le flot de mots étrangers, mais guère plus. Finn aimerait lui demander des explications et nul doute que la traduction du monologue de Eve le toucherait et le flatterait et il note de l’interroger à l’occasion. Pour le moment, le mafieux n’a pas trop le choix et il se contente d’un hochement de tête poli, prudent, et un peu déférent lorsque Chouvalov finit par passer l’éponge de lui-même.

Le thé pris, Eve et lui ont enfin l’occasion de se retrouver seuls, et l’air frais fait du bien à Finn. Ajouté à une cigarette, cela l’aide à relâcher la pression. « Un double-jeu contre qui ? Contre moi ? Ça t’inquiète ? » Il s’autorise un sourire derrière sa cigarette, alors qu’il continue à marcher à ses côtés, un brin provocateur, avant de concéder : « C’est possible, mais si tu veux mon avis, ça n’a pas beaucoup d’importance.  Peu importe pour qui il roule, il n’a jamais vraiment eu les mêmes intérêts que moi. Je ne lui ferai pas confiance quoiqu’il en soi. » Apprécier quelqu’un – et Finn apprécie réellement son cousin – et être alliés, ce sont des choses différentes, surtout dans ce milieu où rien n’est stable et où aucune alliance n’est fixée très longtemps. Et en ce qui concerne Montenza, l’irlandais n’a besoin de savoir qu’une chose : il sert ses propres intérêts, qui, quels qu’ils soient, ne sont pas les siens. Ils ne sont en fin de compte que des pions sur leurs échiquiers mutuels, et alliés tant que le bilan cout-avantage d’une guerre ouverte ne devient pas favorable à l’un ou l’autre. Une vision triste et pessimiste mais réaliste : ça permet de savoir à quoi s’en tenir.  Tout comme le constat que fait Finn en haussant les épaules  : « Ça n’est jamais qu’un gang comme un autre. Pas meilleur, ni pire. » C’est peut-être cynique, mais Callahan n’a pas la fibre patriotique, et pas vraiment d’admiration pour l’impérialisme américain. Et de toute façon, en ce qui le concerne, soldats de la liberté ou de fortune, c’est simplement la même vieille rengaine avec un nom différent et ça finit en jeu de massacre. « La seule différence, c’est qu’ils ont plus de moyens que nous. Si Ludovico roule pour eux, ou même simplement qu’ils acceptent de filer un coup de main, on y perdra tous. Mais je pourrais dire la même chose à propos de ton oncle. Je peux difficilement m’y attaquer comme ça. Ce serait suicidaire. » Ce qui compte pour survivre, c’est la lucidité qui passe par la connaissance très précise de ce qu’est la chaine alimentaire du crime, quitte à y laisser des plumes, ou son égo. « Je ne pense pas qu’il recommencera. Du moins, pas aussi frontalement. Lui aussi y perdrait. » Pensivement, Finn continue à tirer sur sa cigarette, avant d’ajouter avec un sourire en coin : « Mais merci. Je crois que je te dois une fière chandelle. »

L’acteur est sur le point de demander à sa compagne du moment ce qu’elle a pu dire à son oncle et ce qui lui a pris de l’embrasser comme ça, mais Eve le prend de court. Gêné, Finn se passe une main dans les cheveux en détournant les yeux : « Je… J’en sais trop rien, à vrai dire. » Pourquoi a-t-il dit ça, oui ? Lui-même n’en sait rien ; il a fini par comprendre que Eve était réellement capable de se défendre seule, alors il ne sait pas trop d’où venait cette promesse. Il n’a d’ailleurs, dans l’absolu, pas trop l’intention de s’en expliquer, pressentant une confession qu’il n’est pas prêt à faire et qu’il n’a de toute façon pas les mots pour faire. « J’ai dit ça comme ça, je pense. Je te l’ai dit. C’est compliqué de savoir ce que je veux, quand tu es dans le coin. » Finn pourrait bien sûr prétendre que ce qu’il a dit ne valait que pour son oncle, mais il s’est démenti seul, alors il est coincé. Cherchant ses mots, l’acteur finit par dire, honnêtement : « Je crois que ça m’emmerderait s’il t’arrivait quelque chose. Vous finiriez par me manquer, toi et ton foutu caractère. » Finn a toujours trouvé que les vérités les plus dérangeantes passaient mieux sur le ton de l’humour, c’est-à-dire de la provocation voir de l’insulte, chez lui. Il a cependant plus de mal à enchainer sur la seconde partie de sa phrase, parce qu'encore une fois, elle le conduit à le confronter à une partie de lui même dont il n'est pas fier : « Je ne veux pas être le type à cause de qui ça se produirait, non plus. C’est surtout ça. Pour le reste, je sais bien que tu peux te débrouiller sans moi. »

Ça, au fond, Finn ne sait pas si ça le contrarie ou non. Comme le fait de ne pas savoir si Eve trichait, comme la première fois qu’ils sont venus, ou non.  Après un instant de silence, il lance, un peu timidement : « Quand tu m’as embrassé, tout à l’heure…tu jouais, ou pas ? » C’est que l’acteur ne comprend pas bien où la rousse veut en venir, puisqu’il lui semble qu’elle fait une chose et son contraire et que pour quelqu’un qui ne veut pas de leur proximité aussi désirable que déraisonnable, elle n’a pas beaucoup de constance. « Je crois que j’ai du mal à comprendre ce que tu veux aussi. Ce n’est pas un reproche, mais j’aimerai bien que tu me le dises. Ça m’aiderait. » Au fond, il voudrait être fixé, c’est tout. Ce serait plus simple si Eve était effectivement distante. Ça l’aiderait à être raisonnable et à s’éloigner aussi. Peut-être même que Finn préférerait qu’elle lui dise que ça ne signifiait rien. Alors, jouant les désintéressés et les pragmatiques, il ajoute, essayant de se concentrer sur des choses concrètes : « Et tu lui as dit quoi, à ton oncle ?  Je ne pensais pas qu’il pouvait se calmer aussi vite. »

L’annonce du diner, un peu plus tard, les coupe finalement dans leur discussion. L’ambiance n’est certainement pas au beau fixe lors de celui-ci, et on ne peut pas dire que Callahan y soit à l’aise, mais au moins, personne n’a plus envie de tuer personne, ce qui est en soi un progrès considérable. Lorsqu’ils finissent par prendre congé, Nikolai le fusille du regard, mais Finn n’y prête guère attention, se contentant d’aider Eve à gravir le grand escalier qui mène à l’étage avec patience. « Je te porterai bien encore une fois, mais je crois que ton oncle me tuerait si je faisais plus que te prendre la main. » D’humeur un peu mélancolique, le mafieux ajoute doucement : « Je crois que j’ai connu mieux comme diner. Mais je suis content que tu ais été là. Ce n’est pas tous les jours qu’on dine avec une aussi jolie fille. » C’est qu’il le pense depuis longtemps, ça, même s’il n’a jamais eu l’occasion de le dire. Mais voilà, Finn n’a justement rien à dire de plus : il faut se séparer, et Nikolai y a veillé. C’est peut-être mieux ainsi, même si ce n’est pas ce dont Callahan a envie. Déposant un baiser fugace sur sa joue, il tourne rapidement les talons, craignant de changer d’avis s’il reste trop longtemps ou s’il jette un regard en arrière : « Bonne nuit, Ivy. »

Essayant de se convaincre qu’il ne faut pas qu’il change d’avis, Finn une cigarette, puis deux, à la fenêtre de la chambre, solitaire et un peu froide, que Chouvalov lui a fait attribué. A défaut d’autre chose, il envisage de boire un verre pour tuer le temps, n’ayant pas envie de dormir. C’est qu’au fond, Callahan sait très bien ce dont il a envie. Pensif, il regarde un instant la bouteille de champagne qu’il tient à la main, comme pour balayer ses dernières hésitations. « Oh, et puis merde. » Impulsif comme toujours, il se décide sur un coup de tête.

Se faufilant en dehors de sa chambre avec toutes les précautions du monde, et tout de même un peu inquiet à l’idée que Vitaly, qui rôde dans les étages, ne le surprenne, Finn rase les murs, errant dans le noir, avant de retrouver la chambre de Eve. Tapant doucement à la porte, il chuchote : « Eve, c’est moi, ouvre-moi ! » Il voit la porte s’entrebâiller avec un peu de soulagement : si elle avait été couchée, ça aurait été la fin de tout. « J’ai trouvé ça. Ton oncle sait recevoir, tu verrais le mini-bar... » Maintenant, il est un peu plus hésitant : « Tu veux prendre un dernier verre avec moi ? Je ne reste pas. Mais ce serait dommage de finir la soirée comme ça, non ? »



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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeJeu 22 Oct - 11:58

❝Finn & Eve ❞The divine comedySi on lui demandait, Eve nierait farouchement s’inquiéter pour Finn. C’est que pour ça, il faudrait qu’elle admettre tout haut qu’elle s’en soucie et même si c’est évident pour tout le monde sauf les deux intéressés, elle n’est pas encore prête à reconnaître la triste vérité. C’est qu’en les voyant marcher côte à côte dans le jardin de son oncle, personne ne s’y tromperait et à vrai dire, les hommes de Nikolaï, qui les observent de loin sans être à portée de voix pour autant, ne s’y trompe pas non plus. C’est dans les regards à la dérobée qu’ils se lancent, la frustration qui couve ou simplement les gestes qu’ils ont l’un envers l’autre sans s’en apercevoir, comme si se toucher faisait désormais partie du quotidien.

C’est cette évidence, tout autant que le discours de sa nièce, qui a convaincu Nikolaï de passer l’éponge. C’est que tout chef qu’il est, elle reste sa seule famille encore vivante et il souhaiterait réellement la voir heureuse. N’a-t-elle déjà pas trop perdu à son âge ? Il sait également que l’irlandais n’est pas un mauvais bougre. Il aurait voulu mieux pour elle, mais d’un autre côté, personne ne sera jamais à la hauteur et il n’est pas mécontent que ça soit quelqu’un du même milieu que lui. Ca les rapproche et il se dit qu’il pourra le modeler sans en avoir l’air. Ce n’est pas tant qu’il fait peu de cas de la volonté personnelle des deux jeunes gens dans cette histoire, mais plus qu’il reste persuadé que son âge lui donne une clairvoyance qu’ils n’ont pas.

Il faut dire qu’il n’a pas tort. La clairvoyance envers eux-mêmes n’est pas le fort de Finn ou d’Eve, c’est pour ça qu’il est plus facile de parler d’autres sujets comme Ludovico plutôt que de poser les questions qui fâchent, celles auxquelles on préfère de toute façon ne pas répondre. Du cousin de l’acteur, Eve n’a pas une bonne opinion et ça ne vient pas seulement de sa profession. Il faut dire qu’elle n’a que peu d’estime pour un homme dont le seul moyen de faire pression sur un autre serait de molester le sexe “faible”. C’est que c’est une technique qui lui semble digne des allemands et vu l’opinion que la jeune femme en a, on ne peut pas dire que ça soit bon signe. Selon elle, c’est encore pire s’il est un agent de l’état. Ca lui semble dangereux pour Finn, mais aussi pour elle, ce qu’elle ne peut bien entendu pas lui expliquer. S’il a vraiment travaillé pour le OSS, il doit avoir des liens avec la CIA nouvellement créé et autant dire qu’il pourrait un jour entendre dire qu’elle aussi travaille pour l’état. Ça la mettrait dans une position délicate sans compter qu’elle n’a vraiment pas envie que Finn l’apprenne. Pas comme ça en tout cas.

- Je n’ai pas dis que ça m'inquiète, répond-elle un peu sur la défensive devant le sourire de Finn, je dis juste de faire attention, ajoute-t-elle en se contredisant par la même occasion.

Ca la rassure étrangement de se dire que l’acteur est assez lucide que pour ne pas avoir confiance en quelqu’un comme Ludovico. Elle n’est pas contre pas vraiment d’accord avec sa vision des choses. L’état, n’est pas un gang comme les autres. Il a plus de pouvoir et surtout la possibilité de justifier les actes les plus détestables comme il l’entend. Eve est bien placée pour le savoir tout en sachant qu’elle-même n’est pas dans le secret et dieu et qu’il y a donc probablement bien des choses qu’elle ne sait pas et que l’on passe sous silence.

- Je ne sais pas, s’il travaille vraiment pour les américains, de mon point de vue, c’est plus compliqué que s’il faisait partie d’un gang différent. Ils n’ont rien à faire sur le continent.

Si Eve est reconnaissante aux alliés - quoiqu’ils ne soient engagés qu’après Pearl Harbor - pour leur aide, elle exècre l’impérialisme américain. Elle a vis à vis du nouveau continent probablement le même problème que Finn, en tant qu’irlandais, face aux anglais.

- Et puis, je ne l’aime pas, ajoute-t-elle comme si ça suffisait à justifier tout. Ne t’y trompe pas, ce n’est pas le premier type qui m’irrite, mais je ne sais pas, il y a quelque chose chez lui qui ne me met pas à l’aise. Tu vas te vexer je suppose, mais un peu comme chez ton frère, simplement, il n’y a aucune finesse et aucune subtilité chez Rory quand Montenza, lui, n’en manque vraiment pas, mais soit, ce n’est pas mes affaires, conclut-elle d’un haussement d’épaule. Comme tu dis, je ne crois pas qu’il recommencera tout de suite.

D’un geste naturel et peut-être inconscient, elle tend la main pour prendre sa cigarette qu’il se laisse piquer sans résistance et en tire une bouffée avant de lui rendre.

- Je ne sais pas si tu me dois vraiment quoique ce soit, répond-elle à ses remerciements. Lucide, elle ajoute : On passe notre temps à se mettre des bâtons dans les roues et encore plus à les enlever quand on se sent désolé d’avoir agit sous l’impulsion du moment.

C’est que Finn, comme elle, lorsqu’ils sont ensemble, ne sont pas réputés pour leur sang froid. Eve, qui pourtant a vécu des situations bien plus compliquée, se surprend à perdre sa capacité à réfléchir rationnellement. S’enchaîne donc, d’un côté comme de l’autre, les décisions et actes irrationnels ou encore les déclarations ambiguës comme celle que Finn lui a faite tout à l’heure. Les explications du mafieux lui procurent un certain plaisir, mais également une certaine gêne, la jeune femme évite donc de le regarder sans quoi elle s’appercevrait probablement qu’il est au moins aussi gêné qu’elle. De son côté, elle ne sait pas trop quoi lui répondre, elle l’a fait sur l’impulsion du moment, parce que ça lui semblait correspondre à ce qu’on attend d’un couple, mais aussi, simplement, parce qu’elle en avait envie, mais quand à dire ce qu’elle veut. La jeune femme n’est pas vraiment apte à lui donner une réponse cohérente :

- Je ne sais pas ce que je veux. Je peux te dire ce qui devrait, selon toute logique être fait, c’est-à-dire maintenir cette relation dans le cadre purement professionnel, mais ce que je veux moi … elle hausse les épaules à nouveau, lassée, je n’en ai aucune idée. Je n’ai pas envie d’arrêter de te voir je suppose, alors il y a toujours une excuse pour revenir.

Si elle n’a pas répondu à sa première question, admettre qu’elle a envie de passer du temps en sa compagnie est déjà un grand pas pour la jeune femme et il devra probablement se contenter de ça. Quand à ce qu’elle a dit à son oncle, le rouge lui monte aux joues et elle répond évasivement.

- J’ai joué sur la corde sensible en lui disant que ce n’était pas juste de demander de choisir entre ma famille et ma vie privée et puis j’ai sous-entendu que si Pepi venait à disparaître, personne ne trouverait à redire.

Une version édulcorée de ce qu’elle a dit, mais il devra s’en contenter. Le repas se passe aussi bien qu’un repas comme celui-ci peut se passer et ils peuvent enfin souffler alors qu’ils montent vers leur chambre respective.

- Tu sais, je ne comprends pas pourquoi tu as plus peur de lui que de moi. De nous deux, c’est moi qui saisit la moindre occasion pour essayer de t’estropier. Lui n’a encore rien fait. Et la flatterie ne te mènera nulle part,
conclut-elle par un rire.

Il la laisse à la porte de sa chambre et Eve le regarde partir avec un soupir avant de s'engouffrer dans la sienne. Une chambre dans laquelle elle n’a plus dormi depuis longtemps, mais que Nikolaï a laissé intacte avec ses jouets d’enfants et ses vêtements de fin d’adolescence. Parmis ceux-ci, elle trouve une robe de nuit qu’une bonne a probablement dû laver à son intention et qu’elle enfile avec une robe de chambre. Dehors, la nuit est fraîche et un feu ronfle dans la cheminée, réchauffant la pièce. Elle saisit un livre au hasard et s’installe dans un des petits fauteuils de la pièce, elle feuillette distraitement les pages quand elle entend que l’on toque à la porte. L’apparition lui tire un sourire, même si elle ne devrait pas et tout en sachant pertinemment que c’est une erreur, elle ouvre la porte pour le laisser passer avec sa bouteille.

- Tu sais qu’il a des hommes de Nikolaï qui font des rondes pendant la nuit ? Je ne partagerai aucune responsabilité si tu te fais prendre,
lui dit-elle en souriant. Je n’ai pas de verre par contre, dit-elle en s’installant.

Ce n’est pas grave, ils se passeront la bouteille tout en allumant une cigarette. Derrière eux, le grand lit baldaquin les nargue tandis qu’ils tentent d’avoir une conversation. Il faut dire que l’alcool et eux, ça ne fait pas bon ménage, mais ce n’est même pas ça, Eve n’est pas ivre, loin de là, elle est même parfaitement lucide. C’est simplement la lassitude de se forcer à combattre un désir qu’elle ne comprend pas et auquel elle a de moins en moins envie de s’opposer. Alors qu’elle lui repasse la bouteille, ses doigts s’attardent sur les siens et elle demande :

- Pourquoi est-ce que tu t’obstines ? Ce n’est pas comme si tu étais le genre d’homme à aimer les refus ? Je te vois plus facilement passer à ta prochaine cible que de t’obstiner comme ça. Surtout quand on voit les conséquences que ça entraîne. Rafa n’a pas tort, tu sais.


A mesure que le temps passe et que la bouteille se vide, ils se sont rapprochés, sans même s’en rendre compte et désormais, comme chez Finn, ils sont trop proches pour leur propre bien. C’est Eve qui cède la première et qui l’embrasse en murmurant :

- Je crois que j’avais juste envie de t’embrasser tout à l’heure.


Tandis qu'elle l'embrasse, ses mains parcourent un corps qu'elle commence à connaître et il ne faut pas longtemps pour qu'elle se retrouve assise sur lui à défaire sa chemise. De son côté, son compagnon semble plus hésitant et c'est compréhensible puisque ce n'est pas la première fois qu'ils s'engagent sur ce chemin et qu'elle change d'avis en cours de route. Elle ressent le doute, plus qu'elle ne le voit et alors qu'elle détache sa robe de nuit, elle murmure :

- Chut, ne me fait pas changer d'avis, je n'ai pas envie de réfléchir.

Parce que si elle réfléchit, elle constatera que c'est une mauvaise idée. Or, Eve est fatiguée de devoir résister à celle-ci et préfère finalement céder quitte à se tracasser des conséquences le lendemain.

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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeSam 24 Oct - 0:21



The divine comedy
Eve & Finn


« Ça n’en est pas ! » Rétorque joyeusement Finn en s’éloignant, alors que Eve lui lance que la flatterie ne le mènera nulle part. C’est qu’il le pense, comme chaque déclaration qu’il fait, ou qu’il garde pour lui-même d’ailleurs. Il serait bien en peine de formuler tout le bien qu’il pense de la jeune femme, tant il n’a pas conscience de le penser, alors pourtant que cela est présent dans chaque coup d’œil qu’il lui lance et chaque sourire qu’ils échangent. Mais admettre quelque chose qu’on ne comprend pas et dont on n’a pas conscience n’est pas facile. Comme à chaque fois qu’il essaye d’y penser, revenu dans sa chambre, Callahan a un mouvement de recul. La sphère des sentiments, si bien verrouillée au plus profond de son esprit, il n’y touche jamais, parce qu’il en a peur. Dieu sait ce qui pourrait sortir de là. De la peine, de la colère, sans doute : c’est que gamin, il n’y a pas grand monde qui l’ait aimé ou qui lui ait donné envie d’aimer à son tour. Il y a de quoi, dans l’enfance de l’acteur et dans les traumatismes qu’il a vécu, créer de sacrés troubles de l’attachements et une certaine méfiance, sans parler d’une certaine difficulté à mettre en œuvre et à éprouver au réel ses façons d’aimer.


Comme toujours, la prise de recul qu’il tente de prendre ne dure pas longtemps, et il cède rapidement face à ses propres envie. Être incapable de résister l’effraie, mais d’un autre côté, pourquoi résister ? Les autres considérations, pragmatiques, tristes et rigides, y compris celles qui tiennent à la présence des hommes de Nikolai et qui créent un danger immédiat, ne paraissent pas si insurmontable, et en tout cas parfaitement ridicules, face à la perspective de passer un moment avec Eve.

Le ton de ladite Eve qui dit exactement le contraire de ses mots, lui tire un sourire doux, presque inédit chez Finn, et il plaisante, cherchant faussement à lui reprendre le champagne des mains avec un air faussement indigné : « Oh, très bien, je m’en vais, alors, rends-moi cette bouteille. » Un moment, il s’amuse à essayer de la lui reprendre, et ils chahutent sans y penser. Ils sont trop proches, sans doute, mais Callahan n’en a cure. Assez curieusement, il a le sentiment d’un calme serein, qu’il ne vit pas souvent. Sa vie se déroule en permanence dans un vacarme chaotique et fracassant, et ce moment avec Eve lui semble apaisant, et à part - stable, en réalité, comme l'a décrit Benson, mais ça, il ne s'en aperçoit pas vraiment, surtout qu'Eve n'aimerait peut-être pas non plus être décrite ainsi. Confusément, Finn songe qu’il voudrait bien y rester, parce que si ça ressemble à quelque chose qu’il n’a jamais vécu auparavant et que l’inconnu a quelque chose d’effrayant, il y a aussi quelque chose de formidablement attirant dans ce moment précis. Quoi, il ne saurait pas le dire. Pas plus qu’il ne saurait vraiment répondre à Eve elle-même. Sa question le laisse muet et pensif, un peu hésitant aussi, alors l’acteur gagne un peu de temps en se contentant de boire une nouvelle gorgée de champagne pour se donner une contenance. « Je ne saurais pas te dire. » Et c’est la réponse la plus honnête qu’il est capable de donner. Lui dire qu’il l’aime, parce qu’au final, c’est de cela qu’il s’agit, ou même simplement qu’il tient à elle, Finn n’en serait pas capable. Assez tragiquement, personne ne lui a jamais dit ça et il serait bien incapable de le dire à quiconque, parce qu’il ne sait pas ce que c’est. Oh bien sûr, il y a les films et les livres, et toutes les filles dont il s’entiche, mais la vie ne ressemble pas aux films : toutes ces fins parfaites, cinématographiques et dramatiques, très hollywoodiennes, ce sont des choses qu’il joue, pas qu’il vit, non ? Ça ne peut pas lui arriver à lui. Alors Eve a raison, en général, il ne s’obstine pas : il part. C’est plus facile ainsi. Ça évite d’être déçu. Et pourtant, il s’obstine, avec elle, oui. Pourquoi ? Il n’a vraiment pas la réponse, et ses explications, quoiqu’honnêtes, sont confuses : « Tu es différente. Je ne sais pas pourquoi, mais je sais que tu l’es. » En quoi ? Pourquoi est-ce que Eve est à part ? Finn ne saurait pas le dire. Ce n’est pas seulement qu’elle est belle, même s’il reste persuadé qu’il n’a jamais vu d’aussi jolie fille de sa vie – mais il est peu objectif. Peut-être dans la manière dont elle lui sourit, peut-être dans sa manière de lui dire, en permanence, ce qu’elle pense et de ne jamais se laisser faire. Et puis, elle a été gentille avec lui, la fois où il pleurait à cause de ses parents, et Callahan ne l’a pas oublié. Personne ne l’a jamais consolé comme Eve l’a fait, sans se moquer de lui et sans le juger. Il hausse les épaules, comprenant à peine pourquoi une boule s’est formée dans sa gorge et qu’il a du mal à parler : « Je crois que…je ne sais pas. Que peut-être ça en vaut la peine, malgré tout. »

Le mafieux boit une nouvelle gorgée de champagne pour aider celle-ci à disparaitre, sans même songer à retourner à Eve la question, ni même sans réaliser qu’il cherche malgré lui le contact de la jeune femme, et qu’à nouveau ils sont trop proches. Le baiser le prend de court, comme la sensation de plaisir qui s’ensuit. Il voudrait l’embrasser encore et encore, et il a trop envie et trop imaginé ce moment pour ne pas laisser Eve prendre l’initiative. Mais quelque chose le fait hésiter, s’arrêter, presque : c’est qu’il ne veut pas revivre le cauchemar de leur précédente soirée. Il y a un éclat de détresse suppliante dans sa voix, alors même qu’elle est juchée sur lui et qu’ils sont déjà à moitié débraillés et les cheveux en bataille. « Tu… » Qu’est-ce qui le fait taire ? Le murmure de Eve, sur un ton d’autorité qui ne laisse plus de doute sur ce qu’elle veut ? Ou la robe qu’elle détache, et la sensation si violente de désir qu’il ressent à la voir ainsi nue, comme le matin même ? Mais cette fois, il n’y a rien pour les retenir. Rendu muet par cette vision, presque stupéfait et intimidé, Finn se redresse alors pour embrasser de nouveau la jeune femme, sans cesser de la regarder. Sans savoir pourquoi, il a envie de prendre son temps, de la découvrir, mais la fièvre couve sans qu’il ne puisse rien faire. Il ne réalise guère à quel moment ses mains sont descendues, prenant ses seins en coupe, embrassant sa poitrine, et multipliant les caresses. Il l’embrasse, et ses lèvres descendent sur sa peau pâle, semant des baisers sur chaque parcelle de son corps, alors qu’il l’entend gémir.

Alors qu’elle s’attaque à son pantalon de costume, devenu soudainement tendu sous l’effet de l’envie qui l’agite et qu’il pourrait difficilement nier tant elle est visible, il la serre un peu plus contre lui et se redresse pour soulever la jeune femme et la déposer sur le lit – Finn n’a guère prêté attention au cadre dans lequel il se trouve, trop occupé et enivré par la présence de Eve. Fiévreusement,  ils achèvent de se dénuder : chaque caresse à laquelle il a droit, chaque baiser, lui donne l’impression d’une brulure, mais dont la chaleur n’aurait rien de désagréable. Collés l’un à l’autre, ils sombrent peu à peu dans leur envie et dans leur fièvre commune jusqu’à s’unir pour de bon.

Un peu haletant, Finn se laisse tomber sur les oreillers à côté de Eve, une fois le calme revenu. L’idée qu’ils aient pu réveillé quiconque ne lui vient pas. Il n’est guère en état de penser de toute façon. Le monde extérieur n’existe plus et plus rien d’autre ne compte qu’eux.  Alors que Eve vient se nicher dans ses bras, il baisse la tête pour lui adresser un sourire et dépose un baiser sur ses lèvres : « Est-ce que j’ai le droit de dire quelque chose, maintenant ? » C’est que l’humour est le meilleur moyen de reprendre la communication. Callahan ne serait pas à l’aise avec les déclarations graves et solennelles, quand bien même il aurait envie d’en faire une, pas plus qu’il ne l’est avec la notion d’engagement. Puis, presque timidement, il ajoute tout bas : « Je peux rester ? » C’est qu’il en a envie. Il ne sait pas ce qu’ils ont vécu, ni même si ce moment était comparable avec ce qu’il a déjà vécu en couchant avec d’autres filles. Sans doute pas :  il ne peut pas parler pour Eve, mais jamais Finn n’a été autant en paix avec lui-même. Pourtant, ça ne résout rien, au contraire. « Je crois que Rafa n’avait pas tort sur ça non plus. Ça va devenir difficile de nier qu’on est quelque chose, toi et moi. » Oui, mais quoi ? Ça, c’est l’éternelle question…et il ne sait pas trop s’il a une réponse. Ou s'il veut répondre. Qu'il veuille l'être, c'est un fait ; le nommer, il en est moins sûr. « C'est plus difficile à chaque fois de me convaincre de ne plus vouloir te voir. Maintenant, je crois que je n'y arriverai plus... » Avoue-t-il, comme pour conclure.


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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeJeu 29 Oct - 21:07

❝Finn & Eve ❞The divine comedyDans un imposant lit baldaquin qui date de début du siècle, emmitouflée dans ses couvertures, Eve dort d’un sommeil bienheureux. C’est que les jours précédents, comme la nuit, ont été chargé en évènements. Blottie dans les bras de Finn, elle remue un moment à la recherche d’un peu plus de chaleur avant de retomber dans ce sommeil semi-conscient qui précède le réveil. Dans le fond, la jeune femme ne veut probablement pas se réveiller. Ouvrir les yeux, affronter le matin, c’est affronter la réalité et surtout devoir vivre avec ses actes. On pourrait arguer que vu la profession de la jeune femme, c’est ironique que ça soit cet évènement en particulier qui la travaille, mais chaque humain doit vivre avec ses contradictions et Eve reste une femme comme les autres.

Il serait plus simple de mettre leurs actes sur le compte de l’alcool, mais ils ont à peine bu et quand la jeune femme a commencé à se déshabiller, elle était à pleine possession de ses moyens et parfaitement consciente de ce qu’elle faisait. Il faut dire que les évènements de la nuit précédente ne sont une surprise pour personne si ce n’est eux deux. Il est fatiguant de se battre constamment contre sois-même et aussi peu raisonnable qu’ait été sa décision, Eve ne l’a pas regretté sur le moment.

Il faut dire qu’elle n’a jamais été attirée par quelqu’un comme elle est attirée par Finn. Il serait d’ailleurs plus juste de dire qu’elle n’a jamais été attirée par personne avant ça, si bien que quand elle se rappelle, dans son demi-sommeil, la sensation des mains de l’irlandais sur sa peau et l’enchevêtrement de leur corps, elle rougit en se remémorant les sensations éprouvées, les gémissement et le plaisir qui a suivi. Avide de lui, son corps, son odeur, elle s’est sentie dans un état second alors qu’ils ne faisaient plus qu’un.

Le coeur battant à tout rompre, le souffle court et une fine pellicule de sueur sur le corps, Eve ne sait pas vraiment ce qu’elle ressent quand leurs ébats se finissent. Gênée, perturbée ? Après des années à avoir supporté des rapports où la simulation était sa meilleure alliée, la jeune femme se rend compte que l’on peut également épprouver du plaisir en partageant un moment intime avec autrui.

Instinctivement, elle se blottit dans les bras de l’irlandais. A ce stade, il ne sert plus à rien de prétendre qu’elle ne cherche pas son contact. Le baiser qu’il dépose sur ses lèvres perturbe ses pensées et elle le regarde comme si elle le voyait pour la première fois. C’est qu’il a l’air heureux et contrairement à elle, absolument pas tracassé par ce qui vient de se passer. N’étant pas encore prête à parler, elle se contente d’un : “Hmm” interrogateur.

Passer la nuit avec elle ? Eve n’y a pas réfléchit, pourtant, maintenant qu’elle y pense, elle n’a pas envie de le voir partir. C’est que si elle ne se sent pas prête à avoir une conversation avec Callahan, la jeune femme n’a pas envie de le voir se lever et la laisser seule dans son grand lit avec ses interrogations et ses doutes. Elle accepte d’un signe de tête avant de blottir sa tête contre sa poitrine où elle écoute les battements un peu désordonné du coeur de Finn. Eve ne se sent pas prête à parler, mais ça ne semble pas être le cas de l’acteur et chacune de ses phrases sèment un peu plus le doute dans l’esprit embrumé de la jeune femme.

- Est-ce qu’on doit vraiment être quelque chose ?, lui répond-elle d’un ton presque suppliant.

Elle relève les yeux vers lui comme à la recherche de soutien.

- On ne peut pas juste faire une pause et juste profiter ?


Parce que quoiqu’il soit en train de se passer, Eve sait que ça ne durera pas. Ils sont tout les deux trop fortes têtes et ils vivent des vies trop dangereuses pour que ça soit le cas. Alors qu’elle lui parle, elle se colle instinctivement contre lui, sa bouche va chercher la sienne tandis que ses mains caressent les cicatrices qui parsèment son torse. La jeune femme préfère partir de nouveau à la recherche de plaisir qui lui étaient inconnus plutôt que de parler et Finn n’est pas difficile à convaincre. La frénésie de la première fois étant passée, c’est plus lentement qu’ils prennent la peine de se découvrir. Fatiguée, Eve s’endort rapidement d’un sommeil tranquille et sans cauchemars.

Finalement, ce sont des coups contre la porte qui la réveille, elle émerge dans un semi-sommeil, repoussant gentiment Finn qu’elle entend grogner. La jeune femme se glisse hors du lit en frisonnant et cherche sa robe de chambre quand elle entend un “Miss” distinct de l’autre côté de la porte. Elle enfile rapidement son vêtement qu’elle noue et s’avance vers la porte quand elle entend un bruit derrière elle et une porte qui claque, elle à peine le temps de comprendre ce que fait Finn que la porte s’ouvre sur le majordome de son oncle qui scanne la pièce, une moue se forme sur son visage, mais c’est d’un ton parfaitement neutre qu’il lui annonce :

- Miss Talbot, le petite déjeuner sera servis dans une heure. J’ai tenté de prévenir monsieur Callahan, mais il semblait absent.
- Merci Alfred, je le préviendrais si je le vois.
- Votre oncle demande si vous désirez de l’aide pour vous habiller.
- Ca ne sera pas nécessaire.
- Très bien, Miss.

Et avec un dernier coup d’oeil, Alfred ferme la porte tandis qu’Eve lève les yeux au ciel. Elle enjambe les vêtements de Finn toujours au sol et ouvre la porte de la salle d’eau :

- On peut savoir ce que tu fais ?

Baillant, Eve se juche sur le lit tandis que Finn finit par la rejoindre.

- Je suppose qu’on va être obligé d’en parler maintenant, soupire-t-elle.

Ce n’est pas tant qu’elle ne veut pas en parler, c’est plutôt qu’elle ne sait pas exactement quoi dire ou quoi penser.

- Je ne sais pas quoi faire, Finn. Je ne crois pas que ça, que nous, ça devrait devenir quelque chose de régulier, mais je sais bien que même si je dis ça, je ne peux pas m’empêcher d’avoir envie d’être proche de toi à chaque fois que je te vois. Je suis perdue, conclut-elle dans un rare moment de vulnérabilité

Sa main cherche la sienne et l’invite à s’asseoir à côté d’elle.

- Soyons réaliste, tu as une occupation professionnelle très peu compatible avec la mienne et moi, je suis souvent, comment dire, absente. Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse de tout ça ?

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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeSam 31 Oct - 23:02



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Eve & Finn

« On peut faire ça aussi. » Murmure Finn avec un sourire, peu désireux de contrarier Eve lorsqu’elle propose de remettre la conversation à plus tard. Peut-être qu’elle a raison et qu’il vaut mieux éviter de nommer les choses. Ça créé moins de questions. Ça évite de regarder le risque qu’elle ne l’abandonne, ou qu’un jour ils n’aient plus les mêmes intérêts. Pour l’instant, ils sont bien, enlacés ensemble dans ce lit, les interrogations peuvent attendre, d’autant qu’il n’a pas réellement conscience de celles de Eve – si Callahan ne maitrise guère ce qui est du registre de l’amour, celui du désir lui est connu depuis longtemps.  Autant en profiter, comme la rousse le suggère, et il se prête au jeu avec ravissement, l’embrassant de nouveau, victime consentante et bien trop tenté par l’occasion de la découvrir de nouveau.

Demain, songe l’irlandais alors qu’il regarde dormir la jeune femme, il sera raisonnable, et il partira. Pas de gaité de cœur, mais n’est-ce pas mieux pour eux deux ? Mais son attitude dit tout autre chose puisqu’il ne tarde pas à la serrer de nouveau dans ses bras et que c’est ainsi qu’il s’endort. Le réveil, est donc particulièrement désagréable au mafieux. A croire que le sort s’acharne sur eux, alors que s’éloigne la perspective agréable de paresser au lit quelques instant de plus avec la jeune femme. Le premier réflexe de Callahan est de faire taire l’importun, le bruit étant agaçant et l’ayant privé de la présence de Eve. Ce n’est que dans un second temps qu’émerge la pensée qu’il ne devrait pas être ici et qu’il n’a pas envie du tout de tomber sur Nikolai. Encore moins de rendre des comptes à qui que ce soit à propos de son attitude concernant la nièce de Chouvalov. Mal réveillé donc encore moins rationnel qu’à son habitude, il a le réflexe de fuir, effrayé de ce qui pourrait se passer. Rapidement, il se redresse, et sans prendre le temps de ramasser ses affaires, il disparait dans la salle de bain. Tendant l’oreille, Callahan réalise cependant qu’il n’a pas affaire à Nikolai lui-même, plutôt à un genre de majordome ce qui retarde le moment d’une conversation gênante ou dangereuse si Chouvalov est d’humeur à considérer l’affaire comme un affront à l’honneur de sa nièce et à le balancer dans la Tamise. Immobile, il espère que personne n’aura l’initiative d’ouvrir la salle d’eau. C’est qu’il aimerait éviter de devoir se la jouer Roméo et Juliette et de devoir se précipiter par la fenêtre pour se cacher en se pendant au lierre.

Finalement, c’est une Eve un peu moqueuse qui le délivre, et il lui lance un coup d’œil courroucé : « Je me planque, c’était le plus logique, non ? Ça aurait fait mauvais genre qu’on me découvre avec toi, non ? » Certes, es vêtements sont restés dans la chambre, ce qui permettra à toute personne un peu observatrice de comprendre ce qu’il s’est passé, surtout les rumeurs vont toujours bon train parmi ce genre personnel. Ramassant ses affaires, il lui adresse tout de même un sourire. « Merci de m’avoir couvert. » Mieux vaut en rire, ça en valait la peine, même s’il n’est guère rassuré à l’idée de voir Nikolai autour d’un café après ça.

Paradoxalement, Eve a le don de lancer des conversations bien plus inquiétantes, et à son tour, Finn a envie de lui demander s’ils sont vraiment obligés de parler, justement. C’est que toutes ses résolutions ont flanchées dans la nuit. A la fois plus constant et encore plus versatile que d’habitude, il n’a plus envie de partir, mais plutôt de rester. Voir que c’est une mauvaise idée ? Peut-être y pense-t-il de par lui-même, mais le dire lui fait autant peur que de mettre des mots sur ce qu’ils sont. Au final, Callahan veut sans doute juste que ça continue : crever la bulle qu’ils se sont créé la nuit d’avant est trop douloureux, et le retour au réel encore plus. S’il fait un effort, c’est sans doute uniquement parce qu’il voit que Eve aussi perdue que lui. Alors, remettant son pantalon qui trainait sur le sol, il lui répond avec honnêteté : « Je ne suis pas sûr de pouvoir beaucoup t’aider, tu sais. Je ne crois pas que j’en sache beaucoup plus que toi. » Il repense à ce que lui a dit Benson. Est-ce qu'il aime Eve Talbot ? Est-ce que Eve Talbot l'aime ? Ces deux questions lui font peur, et elles le font douté. Elles le paument, et il ne sait pas quoi dire, alors il préfère dire ce qu'il sait avec certitude : qu'il ne sait pas, justement. Finn avoue rarement qu’il est perdu. Face à Eve, il l’est. Mais peut-être est-ce aussi parce que les choses ne vont pas totalement dans le sens où il veut. Alors qu’il s’assoit à côté d’elle, il se rend compte qu’il est autant touché par le fait qu’elle veuille le voir encore qu’inquiet d’une potentielle séparation, perturbante parce qu’il sait d’avance qu’elle le fera souffrir. De ce constat, amer et perturbant, il préfère ne rien dire et rétorque avec humour : « Tellement incompatible que tu m’as recruté pour vous fournir des armes.» Au fond, ils se comprennent, c’est le paradoxe : dans le genre illégal, les activités de Eve n’ont rien à lui envier. Mais Finn le dit plutôt pour signaler à la jeune femme qu’ils sont liés et qu’ils finiront par se revoir : autrement dit, que si leurs intérêts étaient vraiment contraires, qu’il ne fallait pas proposer ça.

Alors qu’il termine de rattacher sa chemise, le mafieux soupire : « J’ai l’impression qu’on a déjà eu cette conversation et qu’elle ne nous mène nulle part parce qu’on recommence à chaque fois.  » Ne l’ont-ils pas eu l’après-midi d’avant ? Et hier aussi ? Et au Cohan, la fois où elle est venue ? A force de répéter la même chose et de ne pas tenir leur promesse, peut-être qu’affronter la vérité en face et être raisonnable, c’est se dire qu’ils ont besoin de se voir, l’admettre, et aviser. C’est ce qu’il essaie maladroitement d’expliquer à Eve : « On ne peut pas passer notre vie à se dire qu’on en reste là, qu’on prétend juste pour ton oncle et qu’après c’est terminé, ça ne va pas se passer comme ça. On le sait tous les deux, si on est honnêtes. Peut-être qu’il vaudrait mieux s’organiser en conséquence. Tant qu’on peut… »  

Un jour, il sera trop tard, peut-être seront-ils effectivement ennemis. Mais en attendant, qu’est-ce qu’ils ont à perdre ? Il semble à Finn qu’ils souffrent plus et qu’ils sont plus dangereux l’un pour l’autre quand ils se battent en essayant de se repousser, et tant qu’à faire, il aimerait assez tenir sa promesse et ne plus faire de mal à Eve. Levant une main timide, il caresse sa joue avec un sourire : « C’est difficile, de me tenir à distance. Tu me manques sacrément, quand tu es loin de moi, Eve Talbot. Et ça me fatigue de prétendre le contraire. De me convaincre que je n’ai pas envie de te voir. » Ça aussi, il a déjà du le dire, mais il le pense, et puisque Eve le lui a dit, Finn se dit qu’il peut aussi se laisser à cette confession sans qu’il ne soit ridicule. Puis, avec un sourire, il dépose un baiser fugace sur ses lèvres, avant d’ajouter : « Tu peux être fière de toi, tu sais. Tu me rends mauvais acteur. » Voilà qu’il ne sait plus mentir, plus jouer, plus être détaché : Finn ne sait pas trop ce qu’il lui arrive. Et c’est presque en suppliant qu’il lui lance, cherchant à capter son regard pour voir si l’idée de la séparation lui fait aussi mal qu’à lui : « Regarde moi. C’est si dangereux ça, ce qu’on a fait ? Si ingérable ? J’avais l’impression que ce n’était pas si mal que ça, moi. » Qu’il pourrait s’y habituer, même.

Il s’est penché un peu vers elle pour l’embrasser et ils sont proches, bien trop proches. Leur visages se touchent presque, et Finn franchit le pas sans s’en rendre compte en l’embrassant de nouveau. C’est qu’il ne faudrait pas grand-chose, de son côté, pour qu’ils reprennent là où il en était restés quelques heures plus tôt, surtout à voir si Eve si peu habillée. La voix des domestiques qui passent dans les couloirs le distrait alors qu’il la serrait dans ses bras, et il la relâche : « Excuse-moi. » Bougonne-t-il, pas vraiment vexé cependant. Ça arrivera. Plus tard. Un autre soir. Maintenant, il y croit, même si le mafieux n’est pas sûr d’avoir convaincu Eve. A contre-cœur et un peu frustré, mais à la fois heureux comme il l’a rarement été sans s’expliquer pourquoi, il se résout à lâcher sa main et se lever : « Je crois qu’il faut j’y aille…il parait que je ne dois pas être là. » Reprenant sa veste, il demande avec sollicitude : « Tu peux marcher, ce matin ? Tape à ma porte sinon. » Il suppose que oui, puisqu’elle n’a pas eu de difficulté à aller ouvrir la porte qu’il ouvre à présent avec prudence, avant de se retourner et de lui adresser un dernier sourire : « A tout à l’heure, si personne ne m’a attrapé d’ici là. »

Dans les couloirs, Callahan ne croise personne et s’il ne trompera sans doute personne non plus, il parvient à regagner sans difficulté la chambre qui lui avait été attribué initialement. Alors qu’il finit de se raser après s’être aspergé le visage d’eau, il entend un vacarme suspect en bas, qui le pousse à sortir de sa chambre pour voir ce qu’il se passe au rez-de chaussée. Interdit, le mafieux s’arrête aux pieds des escaliers : « Ludovico ? » La scène est surréaliste. Encadré par les hommes de Chouvalov et faisant face à un Nikolai apparemment très mécontent, Montenza, au sol, s’est manifestement fait cassé la gueule, et l’irlandais commence à comprendre ce qu’il s’est passé. «  Mes hommes m’ont dit qu’il avait tenté de s’introduire sur le domaine. Je suis navré, Ludovico, ils ont préféré vérifier. Question de sécurité… Vous voyez ce qui arrive, Finn, si on n’est pas assez vigilant, n’est-ce pas ? » Lance ledit Nikolai, comme si de rien n’était. Le sous-entendu ne plait guère à Callahan, mais il ne peut rien dire et se contente d’un ton neutre : « Je vois tout à fait. » Notant l’arrivée de Eve du coup de l’œil, Finn lui adresse un léger signe de tête avant de relever son cousin manu militari ! « Je serais toi, je me tairais. » Montenza, titubant, semble cependant avoir beaucoup à dire, murmurant de façon incohérente des choses sur leur alliance et menaçant son cousin : « Toi…toi et ta foutue copine… »

Excédé et peu enclin à gérer les humeurs et ennuis de son cousin, Finn le repousse : à ce stade, mieux vaut surtout aussi ne pas s’aliéner Chouvalov. « J’ai dit la ferme. T’as pas eu assez d’emmerdes comme ça ? » Le regard que porte Ludovico sur Eve ne plait guère à l’acteur, mais Nikolai est déjà passé à autre chose. « Allons, le petit déjeuner est servi. Vitaly, aide donc M. Montenza à marcher, ce serait dommage qu’il meure avant dix heures du matin. » De son côté, ignorant royalement le chef du clan Montenza, Finn propose galamment son bras à Eve : « Un coup de main, miss Talbot ? » Maintenant que son oncle a le dos tourné, il murmure très bas : « C’était un avertissement pour moi, ou je me trompe ? » La mésaventure de Montenza le ferait presque rire, mais il n’aime pas la façon dont Chouvalov le regarde à présent.



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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeLun 2 Nov - 0:29

❝Finn & Eve ❞The divine comedyMême mal réveillée, Eve ne peut pas s’empêcher de voir le côté risible de la situation. Pendant qu’elle parle avec Alfred comme s’il n’y avait pas des vêtements étalés au sol - dont certains ne lui appartiennent pas - la jeune femme songe qu’il lui faudrait vraiment un café et que le cadavre de bouteille de champagne couchée près de l’âtre doit donner une image assez déplorable de la scène. En temps normal, Eve dirait : qu’importe ce que les gens pensent ? Elle n’en a généralement cure. C’est plus dire de penser la même chose dans la situation présente. En particulier quand le nez d’Alfred se plisse, signe d’intense déplaisir chez lui, et qu’elle sait qu’il ne faudra que très peu de temps pour que le reste de la maisonnée soit au courant. Or, si Eve n’a jamais eu peur de contrarier son oncle, elle songe qu’il serait dommage que tous les efforts qu’elle a fait pour essayer de ne pas tuer Finn soient réduits à néant à cause de bruits de couloirs. C’est qu’elle a fini par s’attacher à lui même si elle n’aime pas le reconnaître.

Finalement, Alfred prend son congé et Eve, tout de même plus amusée que tracassée par la situation, ramasse les sous-vêtements de Finn qu’elle a la bonne grâce de lui donner quand elle ouvre la porte de la salle de bain. Il semble plus indigné que reconnaissant et le sourire de la jeune femme se fait de plus en plus moqueur :

- Vraiment, parce que tu crois qu’il a cru que les vêtements à terre étaient les miens peut-être ? Je sais que de source sûre que tes chemises peuvent me servir de robe.

Pour des gens qui ne voulaient pas être proches et surtout rien avoir à faire l’un avec l’autre, ils s’y sont plutôt mal pris et cette “première fois” a des airs de déjà vu. Retournant dans la chambre et prenant place sur son lit, elle étouffe un bâillement lorsqu’il la remercie.

- De rien, je passe beaucoup de temps à te couvrir quand on est ici. A se demander comment ça se fait que tu es encore vivant.

Comme lui, elle préfère faire de l’humour que de se concentrer sur la discussion qu’ils devraient avoir. Pourtant, pour une fois, Eve se rend compte qu’elle ne pourra pas l’éviter éternellement aussi prend-elle la peine de l’initié en premier. On ne peut pas dire qu’elle sache où elle met les pieds et elle est en réalité plus perdue qu’autre chose.

- Si même toi tu ne sais pas, je ne vois vraiment pas comment on va faire.

Dans le fond, l’ancienne résistante espère que Finn aura la réponse. Parce qu’il est plus âgé, qu’il a l’habitude des femmes, des relations et que, pour une fois, elle voudrait qu’on lui donne la réponse puisqu’elle ne la trouve pas même en cherchant. Le flou ne va pas à Eve. Il lui faut un cadre, des réponses. Dans ce qui touche à sa vie privée au moins. L’ensemble de sa vie ne peut pas être un grand flou artistique et la présence de Finn dans celle-ci lui donne le tournis comme si, soudain, plus rien n’avait de sens et qu’elle n’arrivait pas à appuyer sur le bouton stop pour reprendre un peu son souffle.

Pour la jeune femme, tout va trop vite, trop loin, trop rapidement. Ils se connaissent depuis peu de deux, peut-être deux mois, mais depuis son monde a changé et basculé si bien qu’elle n’est plus certaine de le reconnaître. Au fond, ce qui lui fait le plus peur, c’est peut-être d’avoir changer elle-même sans l’avoir vu.

- On recommence à chaque fois parce que tu es têtu. Je maintiens que tu aurais fini à Gryffondor si tu avais pu, déclare-t-elle sans se soucier de le vexer. Si on est honnête, Finn, les premières fois, je l’aurais tenue ma promesse de ne plus te revoir. Elle ne le regarde plus, les yeux rivés au sol, mais sa main toujours chaude et réconfortante dans la sienne. Maintenant, je ne sais pas si c’est possible, souffle-t-elle tout bas.

Si c’est possible ou si elle le veut. La jeune femme n’a jamais manqué de volonté ou même de jugeotte. Elle sait parfaitement que ce qu’elle fait n’est ni raisonnable, ni de bon augure. Toute cette situation n'entraînera que des problèmes qu’il lui faudra résoudre un jour, mais et c’est un grand mais, la chaleur de la main de Finn dans la sienne, le contentement qu’elle ressent ce matin mêlé à une espèce d’excitation qu’elle ne sait pas vraiment identifié lui fait songer que ça vaut peut-être le coup.

- Et puis, ça veut dire quoi s’organiser en conséquence ?

Un couple ? Quelque chose ? Rien que l’idée fait peur à la jeune femme, elle ne l’a jamais fait et elle a du mal à voir Finn et elle dans une relation conventionnelle. Il n’a pas plus de réponses qu’elle, mais ses confessions la touche parce qu’elle sait que Finn, comme elle, n’aime pas trop parler de lui ou de ses émotions. C’est un sujet qu’ils maîtrisent mal tout les deux, ce qui explique le handicap qu’ils ont en ce moment. Eve a peur de lever les yeux et rencontrer le regard de Finn, il en faudrait peu pour qu’elle cède de nouveau et la voix presque suppliante de Finn ne l’aide pas à tenir ses résolutions.

- Tu sais bien que oui
, souffle-t-elle. Ca va mal finir, conclut-elle tel un oiseau de mauvais augure.

Néanmoins, ça ne l’empêche pas de céder, d’abord timidement, puis avec un enthousiasme égal à celui de son compagnon. Son peignoir s’ouvre légèrement, invitation bien inutile à continuer ce qu’ils ont commencé hier et ce n’est que parce que Callahan les arrête que la jeune femme ne cède pas à la tentation qui se présente devant elle. Le coeur battant, frustrée, mais aussi un peu honteuse du manque de contrôle qu’elle a sur elle-même, Eve se contente d’un signe de tête à sa question. Une fois parti, elle a tout le loisir de se traiter d’imbécile et un bain finisse de lui remettre momentanément les idées en place. Alors qu’elle finit de se changer, la jeune femme entend un certain rafus dans les parties communes de la demeure. Inquiète, elle sort de sa chambre et prend la direction des escaliers quand elle tombe sur son oncle, Vitaly, Finn et à son plus grand déplaisir, Montenza.

Pour une fois, Eve ne tente même pas de cacher le mépris que le cousin de Finn lui inspire et son oncle qui lui lance un regard à la dérobée ne s’y trompe pas. S’il est aussi pragmatique qu’elle - les affaires sont les affaires - il ne manque pas de noter que sa nièce n’apprécie pas toutes les relations de son nouveau compagnon. De son côté, Finn n’a pas l’air plus heureux qu’elle de le voir, elle en déduit donc qu’il n’a pas été expressément invité. Si c’est le cas, elle se demande comment est-ce qu’il a pu être assez bête pour arriver jusqu’ici en pensant s’en tirer sans frais.

Les hommes de Chouvalov ne l’ont pas loupé et ça ne manque pas de tirer un sourire méchant à la jeune femme. D’une voix pleine de sarcasme, elle ne peut pas s’empêcher de dire à haute voix :

- Ca serait vraiment dommage, personne ne devrait mourir l’estomac vide et onze heures me semble une heure tout aussi raisonnable pour le faire ou midi, on a toute la journée pour ça après tout.


Montenza ne l’aime pas et c’est réciproque, elle ne voit pas pourquoi prétendre le contraire. S’il est dans son intérêt que Finn n’attire pas l’ire de Nikolaï, on ne peut pas en dire de même pour Ludovico. Elle accepte le bras de Finn de bonne grâce et répond à sa question avec une certaine désinvolture :

- Je crois qu’il a dû entendre parler de tes exploits, c’était inévitable, tu sais. Alfred est plus bavard qu’une femme de chambre .. Il s’en remettra d’ici quelques semaines, je crois...


Ludovico, suivit de Vitaly et un autre des hommes de Nikolaï, les suit dans la salle à manger. Décidant qu’elle n’a pas vraiment envie que l’on écoute leur conversation, Eve repasse en gaélique. Si le sien est rouillé et probablement truffé de fautes, elle sait qu’elle le maîtrise assez pour que Finn comprenne ce qu’elle dit.

- Par contre, tu devrais t’inquiéter de ce que je pense moi. Qu’est-ce qu’il fait ici lui ? Tu l’avais invité ? Toi, je peux te sortir des ennuis, mais pour lui, je ne ferais aucun effort. C’est ton problème, pas le mien.

Parce que les affaires sont les affaires et de celles-là, Eve est bien déterminée à ne pas s’en occuper. Dans la salle à manger, un petit déjeuner traditionnel anglais, l’ensemble étant disposé sur une longue table en bois derrière la table à laquelle ils prennent place. Chacun composent son assiette à son goût selon ce qu’il y a dans les réchauds. Eve qui marche mieux, mais à encore un peu mal, demande à Finn de lui en faire une sous l’oeil furieux de son oncle. Elle lève les yeux au ciel, mais ne se sent pas prête pour une dispute, pas avec un intrus à table. Le déjeuner se passe sans trop d’accroc et finalement, Vitaly vient rejoindre Nikolaï pour lui suggérer d’aller voir les chevaux avec ses invités puisqu’il a un rendez-vous à Londres plus tard dans la journée.

- Allez-y sans moi, je vais en profiter pour reposer ma cheville.

La jeune femme n’a que peu d’intérêt pour les canassons, une cheville encore douloureuse et surtout, aucune envie de se retrouver face à trois hommes qui vont rouler des mécaniques pour voir qui est en position de force. Finn lui en fera le récit quand il reviendra et ça sera suffisant. Elle s’installe donc dans le salon, un livre à la main et s’étonne de ne pas avoir vu le temps passer quand finalement Finn la rejoint :

- Ca a été ?


La vraie question étant plutôt : c’est fini ?Parce que tout ce qu’Eve veut, c’est rentrer à Londres et puis quoi en fait ? Elle n’en sait rien et c’est sûrement ce qui lui fait peur.

- Je meurs d'envie de rentrer.

Chez elle, chez lui ? Allez savoir.

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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeSam 7 Nov - 23:15



The divine comedy
Eve & Finn

A la vérité, Finn n’a pas vraiment de réponse aux questions de Eve. Sait-il ce qu’ils sont ou ce qui leur arrive ? Ce que peut signifier tout ce qu’il veut ? Pas le moins du monde. Il faut dire qu’il n’a jamais réellement entretenu de relations sérieuses avec qui que ce soit. Avoir des attaches est un moyen de pression, dans le monde où il évolue et qui est si prompt au carnage. Cela tient peut-être aussi à un manque d’assurance inavoué : à force d’aimer des gens qui finalement l’ont au mieux repoussé et qui au pire qui lui ont vraiment fait du mal, Callahan a finit par croire qu’il ne lui arriverait rien de bon en s’attachant aux gens, et que l’inverse n’était pas possible. Au vu de l’expérience qu’en ont eu ses parents, ce qu’il sait des couples a de quoi effrayer aussi le mafieux. Comme il s’est frontalement construit en opposition avec son père, il n’est absolument pas prêt à assumer une telle relation avec Eve.

Au fond, quoiqu’il joue l’assurance, il est sans doute aussi effrayé que sa compagne, ce qu’il finit par remarquer. Le mafieux aimerait bien réussir à la rassurer, mais il hésite un peu sur la marche à suivre : comme à elle, il lui manque un manque d’emploi. Alors l’acteur mise sur ce qu’il maitrise le mieux, l’humour. « Rien d’extraordinaire… Je ne crois pas qu’on soit obligés de sombrer dans le mélodrame ou transformer ça en comédie romantique, si ? Je veux dire, je ne vais pas te proposer le mariage, n’en déplaise à ton oncle. Je crois que ce serait plus flippant qu’autre chose pour nous deux, non ? » Son message est pourtant honnête, quoiqu’un peu provocateur – on ne se refait pas. Ce qu’il veut, il le sait, même si mettre des mots dessus est trop difficile, voire impossible parce qu’il n’a pas assez de recul. Or, pour Finn Callahan, savoir ce qu’il veut, c’est tout ce qui importe – pourquoi, est une question dangereuse, alors s’il peut éviter de se la poser. « Mais on peut essayer de rendre les choses claires. On se voit, et on se dit quand, c’est tout. Et si ça ne marche pas, tant pis, on se le dit et on arrête. Mais on aura essayé. Pas de regrets. » Savoir ce qu’ils font, à défaut de savoir ce qu’ils sont, semble à l’irlandais un bon programme, et il lui semble que ça pourrait fonctionner comme ça. Peut-être qu’ils pourront conjurer le sort, ainsi, même s’il n’attend pas de réponse immédiate, quoiqu’il ne puisse s’empêcher de souffler, rassurant : « Mais non… » Callahan n’en sait pourtant rien, mais il n’a pas envie d’entendre que les choses pourraient mal se passer, comme le traduisent ses propres questions. Il n’a sans doute jamais voulu autant que quelque chose marche autant que cette histoire et cette liaisons chaotiques qu’ils entretiennent, d’où une brève supplique, et ce baiser, qui dériverait facilement vers autre chose. Mais c’est qu’il ne semble pas à Finn qu’il pourra un jour se lasser d’embrasser Eve ou de l’avoir dans ses bras.  

Le petit déjeuner à venir, qui l’oblige à quitter Ivy, et l’arrivée de Ludovico marque un brusque retour à la réalité, amer pour Finn. C’est que pour l’acteur, les affaires étaient un peu devenues accessoires et qu’il en oublierait presque pourquoi ils sont là, presque plus inquiet du jugement de Chouvalov, parce qu’il a forcément appris par Alfred qu’ils ont passé la nuit ensemble, quant à sa nièce que du rendez-vous qu’ils devaient mener ce matin. Mais les choses se gâtent avec l’arrivée de Montenza, et c’est plus sérieusement qu’il se retrouve à répondre à Eve : « Je n’en sais strictement rien, je n’étais pas au courant. J’ai l’impression qu’il s’est invité tout seul, et je ne suis pas sûr d’aimer ça non plus…» S’il note avec une satisfaction inexplicable qu’elle tient assez à lui pour vouloir l’aider, il n’est pas sûr d’aimer la situation tout de même. Montenza semble avoir pour ligne de conduite actuelle de vouloir faire échec à tous ses plans sans le dire, et malgré tout, s’en faire un ennemi reste dangereux. Dans ces conditions, le petit déjeuner se déroule dans une ambiance tendue, quoique tous fassent assez bien illusion, sauf peut-être Ludovico lui-même, qui ne semble pas se rendre compte de l’état de ses blessures. Quant à Finn, partagé entre ses réflexions et l’envie un peu gamine de parler et de profiter uniquement de la compagnie de Eve, il lui jette de temps en temps un coup d’œil en coin, multipliant les signes discrets d’affection et les sourires sous le regard courroucé de Chouvalov. Et les choses ne s’arrangent guère lorsqu’il l’embrasse furtivement avant de rejoindre le russe et l’italien qui le regardent tous les deux, furieux, mais pour des raisons différentes : « A tout à l’heure. »

Cependant, sous-estimer Finn Callahan et sa capacité à vendre des atouts qu’il n’a pas finit par avoir raison.  Au bout d’une conversation tortueuse de plus d’une heure comprenant la menace de trouver d’autres alliés et de les laisser s’entretuer, et alors que lui-même s’est fait menacé de toute part, un accord semble naitre et les choses semblent apaisées. Du moins, si personne n’est allié de gaité de cœur, tout le monde semble avoir compris qu’une guerre ouverte n’est à l’ordre du jour. Cependant, pour Ludovico, qui l’attrape férocement par l’épaule pour lui parler alors que Chouvalov a pris le large avec Vitaly, il y a manifestement encore de la rancune dans l’air : « Tu devrais avoir honte. Une pauvre fille maltraitée par Rory, tu parles. Tu trahis la famille pour te faire la nièce du russe ? Je croyais qu’on était alliés ? Mon père aurait honte de toi, et que tu m’aies forcé la main comme ça. » Son ton indigné et outré prouve bien une chose : il ne le croit plus et dès qu’il le pourra, il essaiera de se venger, peu importe la méthode. Guère impressionné, Finn adopte le même ton : « Ton père t’aurait foutu la raclée de ta vie, inconscient que tu es. Maintenant écoute moi bien. Si tu veux aller voir Chouvalov pour lui dire que tu te retires, c’est ton problème, mais t’as plus à perdre à y gagner. Par contre, prends en toi à elle, et c’est à moi que tu auras à faire. Et tu n’aimeras pas ça. »

Sans un mot de plus, il plante sur place Montenza pour rejoindre Eve, et il se laisse tomber à côté d’elle sur le canapé, épuisé. Tout ceci arrive bien trop tôt le matin, selon Finn. « Ton oncle ne m’a pas tué, même si je crois qu’il est encore persuadé qu’il faut que je t’épouse pour blanchir ton honneur. » Il sourit, amusé, et un brin provocateur de nouveau  : « Pour le reste, je crois que j’ai pas trop mal joué. » Enfin, façon de parler, car il se sent obligé de lancer un avertissement, en fronçant un peu les sourcils, inquiet : « Dis. Je ne sais pas ce que Ludovico a en tête. J’avais réussi à le persuader qu’il n’y avait rien entre nous, mais avec ce qu’a dit ton oncle, je ne suis pas sûr qu'il y croit... » Pas sûr qu’Eve apprécierait les détails du mensonge, ni de savoir que Callahan la fait passer pour une victime de Rory, quand bien même la fin justifie les moyens.  même si ça n’en est qu’un demi : après tout, ils ne sont tout de même pas ensemble. « Il a peur de s’en prendre à moi directement, mais toi, il n’hésitera pas. Je sais que tu es prudente et que tu sais te défendre, mais tu me promets de faire attention ? » Sans s’en rendre compte, il a pris la main de Eve dans la sienne, et son front s’est fait soucieux : à son tour, cette fois, de s’inquiéter pour la jeune femme sans réellement se l’avouer non plus. Le constat perturbe un peu Finn, et il saute sur l’occasion de changer de conversation : « On va y aller, oui. Ton oncle a l’air de bruler d’envie que je disparaisse, de toute façon. » Il ne peut qu’approuver la résistante : cela fait un peu trop d’émotions d’un coup.

Tout à la hâte de leur départ, Callahan n’a pas demandé où est-ce qu’ils allaient. Maintenant, la question le taraude, tout comme ce qu’ils feront après. Mais la route défile lentement alors qu’il conduit et lorsqu’il ose jeter un coup d’œil dans la direction de Eve pour lui poser la question, il constate qu’elle s’est endormie. Il y a quelque chose d’apaisant dans ce retour en voiture, et le sourire qui flotte sur le visage de Finn en conduisant est étrangement heureux. Le mafieux finit cependant par couper le moteur dans une station service perdue en pleine campagne et qui longe une rivière. Alors que Eve ouvre les yeux, il pose sa veste sur ses épaules avant de l’embrasser fugacement : « Dors, je fais juste le plein. Tu veux que je te ramène quelque chose pour déjeuner, si je trouve ?  » Le temps d’accrocher le pompiste et de voir s’il est possible d’emporter quelque chose à manger, Callahan s’aperçoit que Eve a disparu. Jetant un œil autour de lui, paniqué un instant, il l’aperçoit finalement en bord de rivière. S’approchant dans son dos, il passe ses bras autour de sa taille et dépose un baiser dans son cou : « J’ai cru que tu étais partie. » Une perspective d'autant plus effrayante que la connaissant, elle n'était pas si improbable. Posant la tête sur son épaule, il se penche un peu pour observer la rivière à son tour : « Qu’est-ce que tu as vu ? » Un moment, il reste sans dire, songeant que c’est un bon coin pour pêcher, et qu’il tuerait n’importe qui venant déranger ce silence et cette étreinte qui se passe de mots. Qu’il ferait n’importe quoi pour revoir Eve, aussi. Alors revient l’angoisse, et avec elle, les questions fatidiques, parce qu’il faut bien décider, et repartir : « Tu me diras où je dois te déposer. Si je te dépose. » Et puis, avec une certaine hésitation dont Finn n’est pourtant pas familier : « Est-ce que je te revois, après aujourd’hui ? »

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Message#Sujet: Re: The divine comedy + Eve   The divine comedy + Eve Icon_minitimeLun 9 Nov - 0:07

❝Finn & Eve ❞The divine comedy
Ils sont perdus. Alors qu’ils sont encore dans la chambre d’Eve, c’est à peu près la seule certitude que la jeune femme a à propos de la situation dans laquelle ils sont à présent. Savoir que Finn est aussi paumé qu’elle, la jeune femme trouve ça à la fois rassurant et profondément effrayant. Globalement, c’est son quotidien depuis qu’elle a rencontré le mafieux. Autrefois sereine au point d’en être clinique, l’ancienne bleu et bronze à l’impression d’être simplement une pelote de nerfs dont les émotions sont encore plus exacerbées à chaque fois qu’elle le voit. Égoïstement, Eve trouve réconfortant de savoir qu’elle n’est pas la seule à être troublée et ne pas savoir réfléchir rationnellement.

Si l’acteur n’a pas de solution toute faite, il ne semble pas plus prompt à l’engagement qu’elle. Ca la rassure. Sans se l’avouer, s’il avait proposer quelque chose qui ressemblait de près ou de loin à une relation classique, elle aurait probablement refusé, faisant trois pas en arrière quand lui tente d’en faire un en avant et menant à une nouvelle dispute entre eux. Ici, il arrive même à lui tirer un rire sincère quand il évoque le mariage.

- Je pense que le pauvre Nikolaï se fourvoie s’il pense que quelqu’un arrivera un jour à me passer la bague au doigt. C’est amusant d’ailleurs. Il est heureux que tu sois là parce que tu es un des leurs, mais il déteste l’idée que tu puisses avoir une relation intime avec moi en dehors des liens sacrés du mariage, lui dit-elle avec ironie. Comme s’il allait me faire croire qu’à cinquante ans passé, il n’avait jamais fricoté avec des prostitués ou des femmes non mariées.

Elle parle pour parler, dans le fond, elle sait que même si les temps ont changé, ils n’ont pas tant changé que ça. C’est toujours deux poids deux mesures en ce qui concerne les femmes. Les choses auraient été bien différentes pour elle si elle était née de l’autre côté de la barrière, mais hélas pour elle, ce n’est pas le cas et il faut faire avec les stéréotypes de son temps. Finn, comme elle, est atypique et ce qu’il lui propose l’est tout autant. Mieux, il lui offre un moyen de sortie à tout moment et c’est ce qui persuade en partie Eve d’accepter. Elle est comme un animal sauvage qui ne supporterait pas d’être en cage. Finn est probablement comme elle et c’est pour ça que cette porte de sortie les arrange autant l’un que l’autre.Néanmoins, son côté pessimiste ne peut pas s’empêcher de reprendre le dessus et même les paroles rassurante de son amant ne sont pas en mesure d’apaisser la jeune femme, elles ne l’ont jamais été.

Alors qu’ils descendent pour le petit déjeuner, ils ont la mauvaise surprise de tomber sur Montenza. Si voir la tête de l’italien si tôt le matin couperait presque l’apétit de la jeune femme, la position dans laquelle les hommes de son oncle l’ont mis ne lui déplaît pas et elle ne s’en cache pas. Eve prête le moins possible attention à lui pendant le déjeuner si ce n’est pour lancer quelques piques de temps à autre. Elle est plus concentrée si pas perturbée par la présence de Finn à ses côtés et les regards profondément réprobateurs que son oncle lance sur les deux jeunes gens. Nul doute qu’Alfred l’a informé de la présence de Finn dans la chambre de sa nièce ce matin. Quoiqu’il soit probablement furieux, il sait qu’il ne peut rien dire aussi passe-t-il sa colère sur son bacon, attendant patiemment la fin du repas pour devenir désagréable.

La jeune femme est seule dans le salon quand Finn se laisse tomber à côté d’elle dans la fauteuil, elle se reproche de lui et pose la tête sur son épaule, aussi fatiguée que lui par la nuit et le début de journée agité qu’ils viennent de passer. Sa main caresse distraitement la sienne tandis qu’il lui explique comment se sont passées les négociations.

- Je crois que mon honneur est perdu depuis longtemps et à tout jamais, mais évitons de lui dire,
s'amuse-t-elle avec lui. Dans le fond, tu es encore vivant et pas au fond de la Tamise, c’est que tu ne lui déplaît pas tant que ça pour le moment ou qu’il a peur de moi, au choix !

Même la mention de Ludovico n’arrive pas à assombrir son humeur. Le cousin de Finn ne l’aime pas, so be it. Ils n’étaient de toute façon pas fait pour entretenir une relation sereine. L’avertissement de l’irlandais ne l’étonne donc pas outre mesure. Des ennemis, elle en a un certain nombre et elle a mal joué son coup avec Montenza. Ce que Finn lui dit n’est jamais qu’une confirmation de ce dont elle se doutait déjà, elle va devoir faire encore plus attention qu’avant.

- C’était inévitable, je crois. Je ferais attention, ne te tracasse pas, j’ai connu plus dangereux que lui,
conclut-elle en haussant les épaules.

Eve n’est généralement pas imprudente, mais elle n’a pas envie de penser à l’italien ce matin. Il serait toujours bien assez temps de revenir aux problèmes de la vie courante plus tard quand ils seront de retour dans la grisaille londonienne. Finn comme elle semble pressé de partir et ils font leurs adieux rapidement à un Nikolaï qui n’arrive pas à se décider s’ils préfèrent les avoir sous les yeux ou non.

Une fois dans la voiture, la fatigue la rattrape et curieusement, elle se sent assez en sécurité avec le mafieux que pour somnoler et finalement s’endormir tandis qu’il conduit. Eve ne sent pas la voiture s’arrêter, ni la veste de Finn venir la couvrir, mais le baiser discret qu’il lui fait la réveille vaguement et lui fait pousser un gémissement discret. Quand elle ouvre les yeux, Finn n’est plus là, mais elle soupçonne qu’il n’est pas loin. Elle s’étire et frissonne, malgré le soleil dans le ciel, les matinées d’avril sont encore fraîche. La jeune femme enfile la veste et décide d’aller un peu se dégourdir les jambes. Il y a une rivière pas loin et elle finit par s’asseoir dans l’herbe encore mouillée par la rosée et se contente de regarder l’eau sans vraiment penser. Il ne faut pas longtemps pour qu’elle sente un bras qui se glisse autour de sa taille. Finn lui tira un sourire et elle rit avec indulgence face à ses inquiétudes.

- Je ne t’en voudrais pas, c’est vrai que c’est plutôt mon genre, reconnaît-elle avec honnêteté.

Pourtant, l’idée de transplaner pour revenir plus vite à Londres ne l’a même pas effleurée, elle préfère passer le reste du voyage au côté de Finn et profiter de la trêve qui leur est offerte. Leur proximité est agréable et s’ils paraissent étrange assis au bord de la rivière comme ils le sont pour le moment, elle n’en a cure. Sa main trouve la sienne et c’est en silence qu’ils profitent du silence autour d’eux.

- Le Poplar, ça ira pour toi ?

Plus facile que le Chemin de Traverse, un peu plus loin aussi, un bon moyen de retarder le moment de se séparer sans vraiment le dire, mais elle ne peut pas éternellement éviter le sujet et quand Finn demande si il la revoit après aujourd’hui, elle ne sait pas exactement quoi répondre. Elle reste silencieuse, jouant avec la main de Finn, finalement, elle se tourne vers lui et l’embrasse un peu plus intensément qu’il n’est permis de le faire en public.

- On peut aller boire un verre ce week-end, pas au Cohan, mais pas au Simpson non plus. Ecris-moi, je répondrais cette fois-ci. Promis !

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