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 Comme un cheveu sur la soupe | Tib

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Thaddeus Yaxley
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Message#Sujet: Comme un cheveu sur la soupe | Tib   Comme un cheveu sur la soupe | Tib Icon_minitimeMar 15 Déc - 13:33

Tomber à pic, c’est tout un art. Un art pratiqué avec assiduité par Thaddeus Yaxley.
Il n’a jamais compris comment ni pourquoi, mais il a toujours eu tendance à débarquer dans les conversations au mauvais moment, à mettre royalement les pieds dans le plat, bref à être ce cheveu sur la soupe que l’on regarde de travers. Bien entendu, c’est toujours parfaitement involontaire et innocent, comme à peu près tout ce que fait Thaddeus ; ce type-là n’est pas un malfaisant, et les méchantes langues vous diront que maladroit comme il est, c’est une chance qu’il soit de bonne composition. Il reste un fléau, mais un fléau gentil.

Pour l’heure, il est occupé à réécrire un long passage de leur roman commun, après quelques remarques de Tibérius. Le dos à la cheminée du petit salon, une tasse de thé fumante devant lui - grâce à l’elfe qui prend toujours grand soin de Maître Thaddeus - il est plongé dans son travail depuis deux bonnes heures. Lors de leur dernière rencontre “professionnelle”, ils ont relu ensemble ce chapitre, il a noté les critiques formulées par son frère, et il s’emploie à corriger ce qui lui a été signalé. Preuve de son bon caractère, et d’une docilité certaine, il n’a mal pris aucune des remarques qui lui ont été adressées. Il est vrai que Tibérius, depuis leur dispute, met davantage les formes que par le passé.

Plus rien n’existe pour lui que ce début de seizième siècle, que ce hameau perdu au fin fond de l’Angleterre dans lequel le héros sorcier est accusé de répandre la peste. C’est un moment particulièrement tragique de l'œuvre, la rédaction ne peut souffrir aucune faiblesse. Lorsque Thaddeus relève enfin la tête, il remarque distraitement que la nuit est tombée. Il n’avait pas fait attention à l’heure qui passait, l’elfe est passé discrètement allumer les lumières. Un peu rouillé par sa longue immobilité, Yaxley s’étire, savoure une gorgée de thé, et contemple son travail, pas mécontent de lui. Comme l’elfe vient ajouter une bûche au feu, Thaddeus lui demande si Tibérius se trouve dans son bureau ; sur sa réponse affirmative, il repose sa tasse vide, prend ses papiers, et se dirige résolument vers l’antre du grand.

Tibérius devrait être vraiment content de la progression de son travail, songe-t-il en traversant le couloir. Ils avancent bien, travaillent en bonne intelligence, c’est un projet particulièrement agréable à mener - ce qui explique l’investissement dont Thaddeus fait preuve.

La porte du bureau du chef de famille est à peine entrebâillée, comme si elle avait été mal fermée. C’est donc tout naturellement que Thaddeus pousse ladite porte, s’invitant sans façons dans le bureau du grand. Ce n’est pas du temps de son père qu’il se serait permis d’entrer comme ça. Il s’installe tranquillement dans l’un des fauteuils, face à Tibérius qui lit une lettre, et attend, un sourire aux lèvres, d’avoir l’attention de son frère. Un charmant petit cheveu sur la soupe, nonchalant et détendu.

Cependant, Tibérius garde les yeux baissés sur sa lettre, qui, de ce que Thaddeus peut voir, ne comporte pourtant que quelques lignes. Il ne semble pas avoir remarqué la présence de son cadet, qui finit par murmurer :


-Euh… Tibérius ? ça va ? je peux te parler cinq minutes ?
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Tibérius Yaxley
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Message#Sujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe | Tib   Comme un cheveu sur la soupe | Tib Icon_minitimeDim 27 Déc - 0:29


Comme un cheveu sur la soupe
Thaddeus & Tibérius
La lettre de Rose provoque un soudain accès de vivacité chez Tibérius Yaxley, accès qui retombe tel un soufflet dès lors qu’il en a pris connaissance. Il s’enfonce de nouveau dans la morosité, lisant et relisant le parchemin. Il ne sort de son apathie que pour le retourner, l’examiner sous toutes les coutures, le relire encore et encore avec frénésie. Au bout d’un moment, il finit pourtant par se rendre à l’évidence : manifestement, il n’y a rien d’autres à lire que ces quelques lignes froides et distantes que la jeune femme lui a adressé. S’il est un peu honnête, c’est mieux que rien, il aurait pu ne même pas avoir de réponse. Maigre consolation, songe cependant Tibérius avec amertume. Dans les mots de Rose, pas de message caché et absolument aucune possibilité de réconciliation, ni apparente, ni dissimulée. Pas la moindre appréciation du fait qu’il avait tenté de faire un effort, ce qui du point de vue de Yaxley, vaut tout de même quelque chose.

Ne sachant pas vraiment quoi faire, il allume une nouvelle cigarette. Reha a beau l’avoir averti, la colère de Rose avait beau être prévisible, et Tibérius a beau savoir les choses, à savoir qu’il a largement foiré et ce dans les grandes largeurs, cette réponse cinglante rend les choses bien plus réelles et le fait douter d’avoir une chance de rattraper les choses, quelles que fussent ses bonnes résolutions. Rose lui manque. Mais s’assoir sur son ego, Tib’ ne sait pas faire. L’entendrait-elle seulement ? Sans doute pas, mais est-ce une raison pour renoncer ? Sans doute pas non plus. Une vie entière à avoir le monde à ses pieds a au moins eu l’avantage de rendre le chef du clan Yaxley tenace. L’apathie ne durera pas longtemps.  Il y a déjà du progrès dans le fait qu’il ait décidé de faire le premier pas – sa conversation avec Reha n’y est pas étrangère – et qu’il se soit décidé à écrire. Il y a aussi du progrès dans son attitude en ce qu’il a repris un peu les choses en main du côté du Ministère et de l’Hydre, même si les circonstances de l’évasion lui ont un peu forcé la main.

Cependant, ses brusques accès de productivité sont pour l’instant trop rares pour être notés. Et la lettre de Rose lui a mis un coup au moral, le renvoyant des semaines en arrière, et soudainement, Tibérius a l’impression d’être dans une impasse, et il n’aime pas ça. Son ego non plus et il juge qu’il est hors de question qu’il se laisse faire. Ce n’est sans doute pas une bonne idée en termes de stratégie, pourtant. Alors les heures se passent de nouveau à déprimer. On lui fiche la paix au manoir. Tibérius a toujours été un genre d’ours, et il n’est pas d’un tempérament facile d’ordinaire, même s’il est plus accessible dans ses bons jours : personne ne s’est donc vraiment posé de questions. Ce qui tombe bien, parce qu’il n’a pas vraiment envie d’y répondre.

Absorbé dans ce qui doit être sa centième lecture de la lettre, Tibérius n’entend pas son frère entrer dans la bibliothèque. Ou peut-être fait-il exprès de ne pas remarquer sa présence. Qui sait. « Hmmm ? » Finit-il cependant par émerger en réaction à une question plus inquiète que les autres. Clignant des yeux comme s’il voyait son cadet pour la première fois. « Thadd ? Qu’est-ce tu fiches ici ? » Il soupire. Ce n’est pas le moment. « J’avais fermé. Je travaille. Des choses… » Bref coup d’œil à la lettre, qu’il regrette instantanément. Thaddeus a suivi son regard. Plus fermement, Tibérius reprend d’un ton un peu sec : « Des choses importantes. Que je dois régler tout seul. » Il plie la lettre d’un geste vif, l’enfouissant sous un tas de documents négligés : « Hmf. Je suis fatigué. C’était ça la question ? » Il s’étire avec un bâillement, espérant détourner la conversation. Sans succès. Alors avec une voie un peu sarcastique, mais peut-être aussi un peu triste, Tibérius continue :  « Non, c’était est-ce que ça va, c’est ça ? Eh bien, la réponse est non. Mais aucune importance, hm ? Aucune importance, je m’en remettrai. Oui. Bon. » Il détourne les yeux, saisissant de quoi écrire sans plus s’occuper de son frère : « Elle va voir… » Au bout de quelques lignes qui lui semblent assez cinglantes – l’honneur est sauf, l’amour, on verra plus tard - il relève les yeux vers Thaddeus : « Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi, Thadd ? » C’est que son cadet ne semble pas vouloir décaniller alors qu’il semblait à Tibérius qu’il avait marqué la fin de leur entrevue. Il soupire. Ses épaules s’affaissent un peu. Il réalise d’un coup à quel point il est fatigué. « Ce n’est pas contre toi. C’est juste que…tu tombes au mauvais moment, c’est tout. Mais si c’est important, je peux écouter. Vas-y. » Après tout, songe-t-il en posant les pieds sur le bureau, pris d’un brusque accès de tendresse fraternelle, il ne lui reste pas grand monde à part Thaddeus, en ce moment, tout tombant comme un cheveu sur la soupe qu’il soit.
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Message#Sujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe | Tib   Comme un cheveu sur la soupe | Tib Icon_minitimeLun 28 Déc - 22:10

Le propre des formes de vie extraterrestres, c’est de se manifester à l’improviste, de la manière la plus propre à choquer les incrédules, pour prouver leur existence. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ; leur simple existence est remise en cause, systématiquement, de sorte qu’il faut, de temps en temps, faire une petite piqûre de rappel.

Le bon sens de Thaddeus est, en quelque sorte, la forme de vie extraterrestre de la famille Yaxley.

Certains disent l’avoir déjà vu. D’autres ricanent, parlent de légende urbaine. Allons, il existe forcément, insistent les premiers, optimistes. Il y a un faisceau de preuves. Certes, mais aucun fait, persistent les ricaneurs. Et au milieu de tout cela, le principal intéressé plane, indolent, détaché de ces controverses. C’est d’ailleurs dans cette disposition d’esprit qu’il est arrivé dans le bureau de Tibérius ; parfaitement indifférent, comme d’habitude, aux soubresauts du monde extérieur, un peu lunaire. Il lui faut quelques instants pour atterrir ; il faut dire que les grognements de son frère sont trop habituels pour lui mettre immédiatement la puce à l’oreille. Lorsque le mal embouché lui signale qu’il avait fermé, qu’il travaillait - une façon à peine voilée de lui demander de se tirer - Thaddeus répond avec un sourire enfantin :


-Mais la porte était ouverte.

C’est tout. À ses yeux, c’est une justification qui se tient, et tant pis si c’est un courant d’air qui a vaguement entrebâillé la porte de quelques centimètres. En réalité, Tibérius devrait être content que son cadet s’invite de la sorte dans son bureau ; c’est signe qu’il s’y sent bien, à sa place. Jamais, du temps de leur père, il ne se serait permis d’entrer de la sorte dans cette pièce, quand bien même la porte eût été grande ouverte.  

Si la mauvaise humeur du grand est habituelle, l’incohérence de ses propos l’est beaucoup moins, et cela déclenche le phénomène paranormal évoqué plus haut : Thaddeus se fait étrangement perspicace, affûté, même. Il guette chaque parole, chaque geste. Son regard se pose sur la lettre lorsque Tibérius y jette un coup d’oeil rageur ; malheureusement, elle se trouve trop loin de lui pour qu’il reconnaisse l’écriture familière de Rose. Cependant, il devine que c’est ce petit morceau de parchemin qui met Tibérius dans tous ses états. Comme pour confirmer ses soupçons, le grand se met à écrire frénétiquement, en jurant qu’”elle va voir”. Qui ça, elle ? Gaïa ? Octavia ? Rose ? C’est que les candidates sont nombreuses. Tibérius a un don pour se mettre les gens à dos, il faut l’avouer.

L’heure est grave, songe, anormalement grave, le poète. Il se sent investi d’une mission, comme cela ne lui est que rarement arrivé. Il lui semble que ses pieds foulent le plancher des vaches pour la première fois lorsque, sans rien dire, il se dirige vers le meuble dans lequel il sait trouver les alcools. C’est donc cela, être un homme responsable, un véritable lieutenant pour son frère, un type sur lequel on peut se reposer. Cela lui donne presque le vertige. Il sert deux cognacs, ramène les verres et en pose un devant le chef de famille. Il sourit lorsque Tibérius lui dit qu’il tombe mal.

-J’ai l’habitude, ne t’inquiète pas.

Tu tombes mal, c’est un peu le résumé de sa vie. Et pourtant, il est là, prêt à prendre sur ses épaules un peu du poids qui accable son frère. Il sent dans chaque fibre de son être que le moment est solennel et qu’il a un rôle à y jouer. Peut-être même y va-t-il de la survie de la famille - et, malgré les apparences, il n’oublie pas qu’il en est encore le numéro deux. Alors, tout en faisant doucement tourner son cognac dans son verre, il murmure gentiment :

-Si c’est important ? De toute évidence, oui, ça doit l’être, vu dans quel état tu es. Sauf que c’est moi qui vais écouter, je crois. Parce que ça me fait peur de te voir comme ça, Tib. Qu’est-ce qui se passe ?
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Message#Sujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe | Tib   Comme un cheveu sur la soupe | Tib Icon_minitimeLun 4 Jan - 0:38


Comme un cheveu sur la soupe
Thaddeus & Tibérius
La paix, il voudrait juste qu’on lui fiche cinq minutes la paix. Est-ce qu’une heure de tranquillité est trop demander ? Songe rageusement Tibérius, oubliant un peu vite que ça fait des heures, voire peut-être même des jours ou des semaines qu’il n’a vu personne, ou si peu de monde que ça ne compte pas. Peu sociable d’habitude, il n’a qu’une envie en ce moment : s’enfermer avec lui-même et sa culpabilité jusqu’à ce qu’il arrive à en faire quelque chose. Puis, parce qu’il n’est pas à une contradiction près et que malgré tout, la présence de son trublion de frère, indifférent à tous ses problèmes…de…oui, il a bien failli dire « adulte », et le fait que c’est le premier visage amical qu’il croise depuis des jours, Tibérius se ravise. Parce que Thaddeus n’a rien fait. Parce qu’il est le seul à lui maintenir son affection, alors que même lui se demande s’il la mérite vraiment. Il est même un peu surpris que son frère ne l’envoie pas promener alors qu’il essaie de rattraper les choses. Curieusement, il ne veut pas l’inquiéter. Ni vraiment raconter encore une fois ce qu’il s’est passé. Personne n’aime le rôle du sale type, ni y être coincé, encore moins les gens à l’ego démesuré comme Tibérius Yaxley, et il a honte. Paradoxalement, d’une certaine manière, c’est sa déprime, le dernier moyen,sans doute malsain et tordu, de se maintenir et de se sentir proche de Rose. La dernière chose qui les relie en somme. Et c’est à lui, et le magistrat garde et entretient cette mélancolie avec une jalousie farouche.

Pour autant, un instant, il hésite, surpris de la détermination de Thaddeus et du calme résolu qu’il affiche. Un peu estomaqué, Tibérius se laisse fourrer un verre de cognac dans la main, avant de tenter de se ressaisir d’une voix gênée :  « C’est gentil, Thadd. » Le nez dans son verre, il proteste tout bas, peinant à se convaincre lui-même par ses dénégations maladroites : « Mais il ne se passe rien d’important – cheers – je t’assure, rien qui ne mérite la peine que tu te déranges, vraiment. » Il trinque, mais le cœur n’y est pas vraiment. Si le cognac le réchauffe et le rend un peu plus bavard, il n’en devient pas plus cohérent pour autant et la morosité revient lorsqu’il considère le tas de documents qui se trouve sous son bureau, où il devine encore la lettre de Rose. Haussant les épaules, le juge avale une gorgée de cognac, et reprend avec un petit rire étranglé : « Et puis, et puis…si ce n’est pas les conséquences de mes propres actes que je dois assumer, hein ? » A nouveau le même rire, mais sans que Tibérius ne s’en rende compte, il ressemble beaucoup plus nettement à un sanglot, maintenant. « Il n’y a rien à faire, il faut que je règle ça tout seul. »

De nouveau, il n’y a plus la moindre cohérence dans son discours, mais il est trop fatigué et triste pour s’occuper de ça ou du fait que potentiellement, il inquiète Thaddeus. A présent, des larmes roulent sur ses joues sans qu’il ne s’en aperçoive vraiment, ni ne sache quand elles ont commencé à couler.« Je l’ai perdue, Thadd’. J’ai…Rosie est… » Le verni craque, lentement mais sûrement : alors qu’il n’avait pas pleuré devant Reha, qu’il comptait ne pas pleurer du tout, voilà que Tibérius s’effondre, lentement mais sûrement.  « J’ai...j’ai tout gâché, c’est tout. » Il finit son verre d’une traite et son regard tombe enfin sur son frère, qui est manifestement proprement halluciné : « Et je ne sais pas…je ne sais plus quoi faire, je n’ai pas d’idée pour la récupérer… » Qu’est-ce qu’il peut bien dire d’autre ? De toute façon il n’a pas vraiment besoin d’expliquer, parce que Thaddeus sait qu’il était avec Rose, et donc qu’il peut déduire facilement qu’ils ont rompu. Et à vrai dire, c’est comme le reste, Gaia, Octavia, et l’intégralité de ses relations familiales ou amoureuses. Et il est épuisé. Parce qu’il a beau se torturer l’esprit pour trouver une solution, il ne voit comment la faire revenir, et ce n’est pas son frère qui va l’aider. « Je ne veux pas en parler. » Lance-t-il à voix basse, parce qu’il ne veut pas non plus verbaliser une fois de plus son comportement ni sa honte, surtout pas à quelqu’un qui est tout aussi ami avec Rose.
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Message#Sujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe | Tib   Comme un cheveu sur la soupe | Tib Icon_minitimeMar 5 Jan - 22:23

Tout en faisant tourner lentement le cognac dans son verre, Thaddeus jette un coup d’oeil en direction de la porte, pour s’assurer qu’il l’a bien refermée. Il ne sait pas pourquoi, mais il a la certitude qu’il faut par-dessus tout éviter que le reste de la famille voie Tibérius dans cet état. Surtout si le reste de la famille s’appelle Gaïa. Elle a toujours eu une petite tendance sécessionniste, comme si elle considérait que la direction de la famille devait revenir à l’aînée des filles. En plus, ses relations avec Tibérius se sont considérablement rafraîchies ces temps-ci. Thaddeus ne sait rien de ce qui s’est passé, mais il ne lui a pas échappé que les deux étaient résolument fâchés. Mieux vaut donc la garder dans l’ignorance.

Une arrivée de leur mère, même si elle est hautement improbable - Circé ne s’aventure jamais dans le bureau du chef de famille - serait tout aussi gênante. Même si son petit poussin d’amour est incontestablement Thaddeus, elle demeure une mère ultra-protectrice avec tous ses enfants. Que dirait-elle en voyant son aîné dans un tel état de désespoir ? Ramasser Tibérius à la petite cuillère ne va déjà pas être une partie de plaisir ; inutile de dire que Thadd n’a aucune envie de devoir gérer une crise d’hystérie maternelle en prime.

Car c’est sur lui, fatalement, mathématiquement, que les choses vont retomber. C’est lui le prince régent, à l’heure qu’il est, puisque le roi chiale dans son cognac. Il lève son verre machinalement lorsque Tibérius chevrote une espèce de toast, d’une voix qu’il ne lui a jamais entendue. Chaque seconde passée en compagnie de son frère l’inquiète davantage.


-A la tienne, s’entend-il murmurer, comme si ça avait une importance de répondre.

Un instant, il se demande s’il ne devrait pas prendre le grand au mot et le planter là. Rien qui mérite que je me dérange, vraiment ? Eh bien, salut. Ce serait sans doute une excellente idée, d’autant plus que Tibérius continue de dire des choses dont la logique échappe cruellement à Thaddeus. Sait-il lui-même où il veut en venir, avec ses bouts de phrase ? Il parle par énigmes, à la manière d’un diseur de bonne aventure. Mais l’aventure n’a rien de bon, cette fois, songe Thaddeus, figé dans son siège. Jamais il n’a vu pleurer son frère. Même lorsqu’ils étaient enfants, même lorsque leur père est mort, même… jamais. Ce n’était tout simplement pas possible. Et voilà que c’est en train de se produire. De grosses larmes se mettent à couler le long des joues de Tibérius, incontrôlables. La tuile des tuiles.

Un instant, Thaddeus reste pétrifié, incapable de réagir. Il entend l’explication donnée par son frère, mais son cerveau a besoin d’un petit temps pour l’assimiler tant le spectacle des larmes du grand le sidère. Puis, enfin, il comprend. Rose. Lentement, il répond :


-Je ne sais pas ce qui s’est passé, et je ne te demande pas de me le dire. Simplement…

Il hésite. Est-il bien l’homme de la situation ? Lui n’a jamais vécu la moindre rupture, ni la moindre histoire d’amour, ni même le moindre flirt. Il a toujours tout fait pour éviter ça. Doit-il vraiment essayer de conseiller son frère sur ce thème ? Il prend une petite gorgée de cognac pour se donner du courage, et reprend d’une voix sourde :

-Tu ne peux pas rester comme ça, Tibérius.

Il faut que le grand se rende compte de l’état dans lequel il est, du spectacle qu’il donne. Cette certitude rend à Thaddeus un peu d’assurance, et il développe, la voix plus ferme :

-Tu dis que tu ne sais pas comment la récupérer, très bien. Mais qu’est-ce que tu as fait pour ça ? Ce n’est pas en restant enfermé dans ton bureau que tu vas récupérer quoi que ce soit. Va la voir, parle-lui, sois sincère, montre-toi à elle comme tu te montres à moi. Si elle refuse de t’écouter, tant pis, mais tu auras essayé. Tu ne peux pas te morfondre sans avoir au moins essayé (il appuie sur le mot) de réparer les choses. On ne s’avoue pas vaincu sans avoir combattu, tu le sais comme moi.

Il s’entend parler comme si un autre prononçait ses mots. Jamais il n’aurait cru devoir tenir ce discours à son frère - en fait, il parle comme aurait pu le faire leur défunt père. On ne capitule pas tant qu’on n’a pas tout tenté pour vaincre. Il y a quelque chose de vertigineux pour Thaddeus à se voir en relais d’une parole paternelle qu’il a tant contestée. Les yeux dans ceux de Tibérius, il reprend :

-Dis-moi si je peux faire quelque chose. Je le ferai. Ou si tu as besoin de quelques jours de repos. Je veux bien faire tout ce qu’il faut pour t’aider, mais il faut que tu me dises de quoi tu as besoin. Il sourit timidement, tente une plaisanterie : Même si tu as juste besoin que je te foute la paix, dis-le-moi aussi.
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Message#Sujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe | Tib   Comme un cheveu sur la soupe | Tib Icon_minitimeSam 16 Jan - 23:09


Comme un cheveu sur la soupe
Thaddeus & Tibérius
Les larmes ont coulées toutes seules sans que Tibérius ne puisse les contrôler, ce dont il aurait honte s’il était dans son état normal. On ne pleure pas, on ne se plaint pas, et on ne s’explique pas. On règle les problèmes, et puis on continue ; s’attarder, pleurnicher, s’appesantir sur le passé, c’est de l’ordre des sentimentaux et des faibles, et les Yaxley ne sont pas des pleurnichards. Tout cela, c’est l’héritage d’une éducation vieille comme la sorcellerie, rigide au possible, et martelé à longueur de temps par leur père. Tibérius l’a tellement intégré, elle l’a tellement forgée, que même concernant la mort dudit père, il n’a pas versé une larme en public, iceberg semblant presque indifférent tant tout chez lui est internalisé, examiné, disséqué, mis à distance. Il a pleuré, bien sûr, à ce moment là, mais seul, parce qu’il était le roc et que c’était à lui de permettre aux autres de pleurer. Mais ce qui lui arrive es trop, tout simplement, alors le masque se fissure, et le roc vacille à son tour.

S’en rend-il compte ? Pas vraiment. Comme à chaque fois qu’il doute ou qu’il se trouve face à ses échecs, la réflexion de Tibérius est tendue entièrement vers lui-même et il tombe dans une tendance assez forte à l’apitoiement. Mais les paroles de Thaddeus le frappent, presque comme une gifle. Te rend tu comptes du spectacle que tu donnes ? Que dirait-on si on te voyait ? Mal à l’aise, le juge se redresse dans son fauteuil comme si cela suffisait pour effacer ce moment d’égarement, et  il cligne des yeux, et jette brièvement un coup d’œil au portrait de leur père, comme si c’était lui qui l’avait interpellé alors qu’il est pour l’instant vide, comme souvent d’ailleurs.

Et finalement, c’est cela qu’il ressort, d’un ton un peu surpris et quelque peu rêveur : « Tu parles comme père, d’un coup. Il serait fier. » N’y a-t-il pas un paradoxe là dedans ? Que les rôles s’inversent ainsi ? Tibérius n’en sait rien. Pour le moment, l’ainé Yaxley se contente de souffler amèrement :  « Ce ne serait pas arrivé, avec lui, tout ça. Ni Gaia, ni Octavia… Pour lui, ça avait l’air facile. Il aurait su quoi faire…Il savait toujours quoi faire. Moi, on dirait que je suis incapable d’arranger quoique ce soit, alors que c’est mon rôle… » Pas seulement comme chef de famille, d’ailleurs, dans sa vie personnelle également, si on compte – et pour Tibérius c’est le principal – Rose.

Au fond, c’est le sentiment d’échec qui domine. D’ordinaire, il a toujours un plan, il sait quoi faire, et les échecs ne restent jamais échecs très longtemps. Mais là, il ne sait plus quoi faire. Les sentiments ne sont pas son fort, encore moins les siens que ceux des autres, si c’est possible, car il est déjà très mauvais dans les relations humaines. Doucement, mais sûrement, pourtant, les mots de Thaddeus se sont frayés un chemin dans son esprit. Décide de ce que tu veux, tiens le toi pour dit, et ensuite, trace le chemin jusqu’à l’objectif. Essaye, en somme. Essaye, comme a dit son frère.

C’était peut-être l’électro-choc dont il avait besoin. Quoiqu’il ne sache pas encore quoi en faire, les mots de Thaddeus se sont frayés un chemin jusqu’à son esprit. Si bien que pour la première fois depuis un long moment, un sourire se fait jour sur son visage : « Non, ne t’en fais pas. C’est gentil de proposer. J’apprécie. Mais c’est un problème que je vais devoir régler tout seul. » Un moment, il se demande s’il ne pourrait pas envoyer Thaddeus prendre le pouls dans cette histoire, signe tout de même qu’il réfléchit et que contrairement à il y a quelques minutes, son cerveau s’est remis en marche. Mais Tibérius écarte l’idée rapidement. D’abord il doit régler cela seul, comme il l’a dit, et puis tout désespéré qu’il soit il ne veut pas mettre en porte à faux son frère ainsi. Il y a peu de fierté dans cette attitude. Minimiser est un réflexe, parce qu’il ne veut pas donner l’impression que la déprime dure – mais c’est sans doute déjà fait – et qu’il ne veut pas non plus confier ses affaires à qui que ce soit d’autre, pas même à son frère. Ce sont ses ennuis et il les réglera tout seul. Et Rose écoutera. « Je la verrai. Il faut qu’elle m’écoute, il le faut... » Il y a un brin de fièvre dans la détermination qui s’est faite jour dans son regard. « Je l’ai plus fait souffrir que je ne souffre moi…il va falloir que je répare ça. Assumer les conséquences de mes actes. » Quoique ses mots aient sans doute un sens ésotérique pour Thaddeus, Tibérius, lui, comprend ce qu’il veut dire, et tout à coup, il se sent mieux. Ce qui lui fait prendre conscience d’à quel point il a été lamentable :  «  Désolé pour cette…scène. C’était ridicule. » Lance-t-il avec un brin de raideur. C’est pourtant lui, le grand frère, et il ne peut pas se permettre ça.  « Tu me repasses le cognac ? » Ajoute-t-il donc pour changer de sujet. « Aux grands mots les grands remèdes, pas vrai ? » Il finit son verre, et se ressert. « Bon, qu’est-ce que j’ai raté ? Et tu voulais me parler, je crois ? » Et puis, quand même, avec un sourire qu’il réserve plutôt à Pulchra, il finit par ajouter presque timidement : « Merci, Thadd. J’étais au fond du trou, ces derniers temps. »

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Message#Sujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe | Tib   Comme un cheveu sur la soupe | Tib Icon_minitimeDim 17 Jan - 21:37

Une fois de plus, Thaddeus adresse un remerciement ému à la providence, qui a vraiment bien joué cette partie. Il est bien conscient que les rôles pourraient être inversés, lui dans le fauteuil du chef de famille, et un frère cadet face à lui… Cela n’a pas tenu à grand-chose, finalement. Ce destin bien huilé qui a choisi de lui donner un aîné, et de laisser cet aîné survivre à l’enfance, alors que tant de dangers menacent un jeune sorcier. Tiens, ne serait-ce que la tentative de noyade dans les toilettes qu’il a subie à Poudlard. Dix fois, vingt fois, il aurait pu disparaître, laissant à un Thaddeus bien peu préparé à ce rôle la place d’héritier. Mais il faut croire que la nature fait bien les choses ; en tout cas, en évitant de donner à Thadd la responsabilité d’une famille entière, elle a eu le nez creux. Lucide quant à ses propres limites, le jeune homme sait que son père aurait probablement été au désespoir de perdre le si rigoureux Tibérius, et de devoir le remplacer par un rêveur tel que lui. Sans doute l’aurait-il repris en main, pour l’empêcher, justement, de devenir l’étourneau qu’il est aujourd’hui. Aurait-il pu aller contre la nature ? Thaddeus en doute. Son père a tout tenté pour lui mettre un peu de plomb dans la cervelle, sans y parvenir. Alors, lorsque Tibérius lui dit que leur père serait fier, Thadd ne peut retenir un petit rire désabusé :

-Dommage qu’il ne soit pas là pour m’entendre. Je ne lui ai pas donné beaucoup d’occasions d’être fier de moi.

Il écoute distraitement son frère se comparer à Augustus, dire qu’avec lui, aucun de leurs récents désagréments ne serait arrivé. Force est de constater qu’il savait, plus que quiconque, brider les individualités. Si autoritaire qu’il soit, Tibérius ne lui arrive pas à la cheville sur ce point. Thaddeus prend une longue gorgée de cognac qui lui brûle un peu la gorge, avant de déclarer de but en blanc :

-Tu ne peux pas comparer. Père était… Moi, il me faisait peur. Il faisait peur à tout le monde, je crois.

C’est la première fois qu’il avoue, aussi nettement, quels sentiments lui inspirait Augustus. Un curieux mélange d’affection, d’admiration et, par-dessus tout, de peur. D’ailleurs, par réflexe, il jette, tout en parlant, un regard nerveux vers le portrait, heureusement vide, de leur père. Même mort, Augustus Yaxley continue d’effrayer son cadet. Un peu honteux d’avoir été si franc, et, fixant l’alcool qu’il fait tourner dans son verre, Thaddeus poursuit :

-L’autorité d’un père, ça ne se discute pas. C’est lui qui nous a donné la vie. Alors qu’un frère… ça ne peut pas être pareil. Je suis sûr que Gaïa estime que, parce qu’on a grandi ensemble, il ne peut y avoir aucune hiérarchie.

D’une gorgée, il sèche son verre, pour le plaisir de sentir la tête lui tourner un peu sous l’effet de l’alcool. Tandis que son frère se remet à parler par énigmes, il lance un sort pour attirer à lui la bouteille de cognac. Parler de leur père lui donne envie de boire, de s’assommer. Rien de plus démoralisant que d’évoquer sa mémoire, toujours aussi présente dans ce manoir. Il se ressert, largement, avant de faire passer la bouteille à Tibérius en répondant nonchalamment :

-Oui, j’étais venu pour te parler. Mais ça m’est sorti de la tête. Ça ne devait pas être important. En tout cas, je suis content que tu m’aies parlé. C’est qu’on n’avait plus trop entendu le son de ta voix, ces derniers jours. Je commençais à me demander… Bref, n’en parlons plus.

Son frère semble aller mieux, et il ne faut surtout pas le faire replonger dans ses ruminations. Il en va de sa détermination à reconquérir Rose et, in fine, de la venue au monde d’un héritier qui sauvera définitivement son oncle Thaddeus de toute responsabilité. C’est dire si l’affaire est importante.
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Message#Sujet: Re: Comme un cheveu sur la soupe | Tib   Comme un cheveu sur la soupe | Tib Icon_minitimeSam 23 Jan - 21:44


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Thaddeus & Tibérius
Tout excédé du caractère de Thaddeus qu’il puisse parfois être, Tibérius a toujours été convaincu, contrairement à son père, que son cadet valait quelque chose. « Moi je trouve que tu ne t’en sors pas si mal. » Murmure-t-il donc, mine de rien. Et surtout dans ces circonstances. Si Thaddy n’avait pas été là, il serait profondément resté seul à se morfondre et à enchainer accès de colère contre lui-même et déprime profonde, alors c’est sincère. Et puis au moins, Thaddeus ne se met pas l’intégralité du monde à dos, lui, et il est là pour les gens, ce qu’il est incapable de faire, butor qu’il est. Peut-être que c’est ce qu’il faudrait à leur famille, un chef plus conciliant. Lui, il ne sait pas faire, quand bien même il essaie de bien gérer les choses. Il faut croire que la méthode Augustus ne marche pas à tous les coups. « Ouais…à moi aussi. » Il hoche pensivement la tête, buvant une gorgée de son cognac pour faire passer la confession. En ce moment, Tibérius a d’ailleurs également peur du retour de son père dans son portrait, alors qu’il ne pourra rien lui faire.

C’est qu’il se sent vraiment en situation d’échec. Il n’est peut-être pas son père, mais pour autant, il a la charge de veiller à ce que la famille aille bien. Si tout le monde lui met des bâtons  dans les roues, ça ne peut pas marcher. Il a l’impression que ce genre de considérations échappent à ses frères et ses sœurs, comme ce que lui dit Thaddeus lui échappe un peu. Il est vrai que la mort de leur père a surpris tout le monde et qu’il n’y a pas si longtemps que ça que Tib' n'est plus l’un des enfants d’une fratrie, l'ainé qu'on pouvait s’amuser à le chahuter. Il boit lentement une gorgée de cognac, hochant la tête d’un air fatigué : « Ça, c’est sûr. Elle ne me facilite pas la vie. Ça fait partie du job, pourtant. Pas tellement comme si ça m’amusait, d’ailleurs…» A tout prendre, son père lui faisait peut-être peur, mais il préférait ne pas avoir s’opposer à ses frères et sœurs. Ils se sont éloignés. Ca ne lui plait pas, mais il ne sait pas comment faire machine arrière. Et les circonstances ne l'y inclinent pas non plus, comme le juge le remarque en soupirant : « Mais elle ne pouvait pas insulter Rose comme ça et prendre ce genre d’initiative…et je ne parle même pas d’Octavia. » Doutes et craintes qu’il verbalise sans y penser de façon un peu surprenante, peut-être parce qu’il a besoin de parler après s’être autant muré dans le silence qui a abouti à cette crise de larmes, ou que le cognac lui délie la langue…ou les deux. « Parfois, je me dis que je devrais vous laisser plus de liberté, je n’ai pas plus envie que ça de vous donner des ordres. J’ai été élevé avec vous, moi aussi…mais je me dis qu’il faut bien que quelqu’un tienne la barque. Même si ce n’est pas une franche réussite… Tu crois que je devrais moins intervenir ? » Le ton est dégagé, le coup d’œil qu’il lance à Thaddeus curieux. Il est rare que Tibérius demande l’avis de quiconque, encore plus pour lâcher du lest ou pour obtenir un retour ou une critique sur sa personne.La lucidité sur lui-même prend simplement un peu plus de temps, et parfois avec de plus grandes conséquences, à Tibérius que ce qu’il exige pour le reste du monde. Mais il est vrai qu’il est plus facile d’avoir raison contre les autres que tort contre eux…

Au moins, il va mieux, et Thaddeus l’a aidé. Il est sincère quand il remercie son frère, et pour la première fois, il réalise qu’il est content de discuter avec quelqu’un. Ça faisait des semaines que ça n’avait pas été le cas. « On dirait que j’ai eu une maladie grave, à t’entendre. » Lance-t-il, souriant.  « Est-ce que j’aurais fini par vous manquer, à tous ? » Pour dire les choses et les sentiments, il y a encore du progrès à faire. Boire un verre et rire avec son frère, par contre, ça, il y arrive sans trop de mal :  « Bon, assez travaillé pour aujourd’hui. Je reprendrais demain. On fera un point sur le livre, si tu veux… » Il tape du plat de la main sur la table, avant d’ouvrir une jolie boite marquetée : « Cigare ? Je vais reprendre un cognac, tu en veux un ? »

Une bonne heure plus tard, la bouteille de cognac y est passée et ils ont attaqué le reste du bar quand l’écho d’une voix distante leur parvient. « Quelle heure il est ? Je crois qu’il faut qu’on descende… » Tibérius jette un œil inquiet à l’horloge, qui lui parait un peu floue. « Oh là. » Grimace-t-il en entendant des pas et une voix qui lui semble bien appartenir à une de leurs sœurs. « On va se faire engueuler, Thaddy, m’est avis. Je crois qu’on a oublié le diner. » La pensée lui semble extrêmement amusante sans qu’il ne sache pourquoi et il chuchote à son cadet d’un air de conspirateur :  « Faut qu’on ait l’air…l’air respectable. On lui dit rien, hein ?  Si tu me couvres, je te couvres. » Et c’est hilares que Gaia les trouve, ronds comme des pelles, mais revigorés, du moins du côté de Tib’. Suivant leur sœur qui leur fait la leçon d’un air outré, il adresse un sourire complice à son frère. Certes, ils ricanent comme deux adolescents ridicules et ils ne tiennent plus très droit, mais pour la première fois depuis des semaines, il lui semble qu’il va mieux et il a du mal à s’arrêter de rire, et tant pis pour la dignité, ça en valait la peine, après tout.

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