| | The hazards of fraternity | |
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Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: The hazards of fraternity Jeu 25 Mar - 15:01 | |
| Je n'ai jamais eu de frère ni de soeur, et même aujourd'hui, m'habituer à parler de Villanelle comme de ma soeur, et ce même si cela fait des années à présent que mon père s'est remarié avec sa mère, même si elle porte officiellement notre nom. Cela reste un exercice qui n'est pas intuitif. J'ai passé l'âge d'avoir une petite soeur, il faut dire. J'ai sans doute caressé ce souhait, ou celui d'un petit frère, de ne pas être enfant unique, en tout cas, fut un temps, mais cela m'est, de longue date, passé. A présent, quand je passe du temps avec Villanelle, je dois m'efforcer de ne pas la considérer en inconnue. C'est un effort que je lui concède car j'estime en partie que c'est un effort naturel, et que je le lui dois, mais cela n'a rien de vraiment intuitif pour moi. C'est un effort social qui s'ajoute à tous les autres, en résumé.
Et je me dois de faire acte de présence aujourd'hui, car Villanelle a quitté le cocon familial pour s'installer dans son propre appartement. Du haut de ses vingt ans, elle a un petit bout de carrière au parfum de scandale, elle n'est ni fiancée ni mariée, elle ne file pas exactement droit, mais elle sait faire pardonner des excentricités qui vont bien mal à son sexe par un aplomb qui laisse à se demander si elle n'est pas effectivement une Abbot non seulement de nom, mais de sang.
J'ai toujours estimé que les femmes devaient rester à leur place, savoir se tenir, ne pas faire de vagues, et être avant tout présentes pour leur mari, puis pour leurs enfants, mais j'ai, contradictoirement, toujours apprécié les forts caractères, raison pour laquelle je me sens des affinités avec Abby, par exemple, même si l'affinité n'est pas particulièrement réciproque. Mais la réciprocité est un luxe qu'il n'est pas nécessaire de nous offrir dans nos situations propres. Alors oui, j'aime bien ma soeur, mais je préfère restreindre nos interactions au strict minimum, avec son caractère bien tremplé, elle peut vite vous taper sur le système.
En attendant, elle est donc installée dans son nouveau chez-elle, et m'a invité pour célébrer cela. Quand elle m'ouvre après que j'aie sonné à la porte, je lui adresse un sourire approprié aux circonstances.
-Bonjour Villanelle, je ne suis pas trop en retard, j'espère ? J'ai été retenu au travail. Je lui tends la plante que je porte sous le bras, cadeau d'emménagement. Pour égayer ton appartement. C'est une calathea crocata. Elles sont réputées hyperrésistantes, tu devrais réussir à ne pas la tuer. Encore qu'avec toi, je me méfie.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Jeu 1 Avr - 9:29 | |
| ★ The hazards of fraternity ★ Villanelle savait que sa décision de quitter le giron familial (que cette famille soit recomposée ou non ne changeait pas grand-chose à l'affaire) n'avait pas fait l'unanimité. Elle qui adorait entendre les gens jaser et se nourrir de la moindre rumeur savait qu'elle en avait certainement provoqué certaines de son côté en décidant de prendre son propre appartement au coeur de Londres, mais sa décision était prise, et elle était irrévocable. Elle avait besoin d'avoir toute sa liberté de manoeuvre et de mouvement, non seulement dans l'optique de faire avancer sa carrière, mais aussi dans celle de pouvoir convenablement servir son nouveau maître sans avoir à rendre de comptes à ceux de son foyer.
Elle estimait que c'était le mieux, et comme elle était bavarde et trouvait toujours de nouveaux arguments à avancer pour plaider sa cause, on avait finalement consenti à la laisser faire. Elle avait juré que ça ne l'empêcherait pas d'entrer dans les rangs tôt ou tard. Elle avait beau être passionnée par son travail et le faire passer en priorité, elle gardait à l'esprit ces certitudes martelés dès l'enfance, notamment la nécessité de faire un beau mariage et d'avoir des enfants encore plus beaux, parce que leur sang serait aussi pur que le cristal. Mais après tout, elle avait vingt ans, elle pouvait s'autoriser encore quelques petites années de répit avant de passer à l'attaque, n'est-ce pas ? Enfin, à l'attaque. Les gens normaux disent se ranger.
Et donc, elle venait d'emménager dans cet appartement luxueux, payé grâce au généreux héritage légué par son père, payé rubis sur l'ongle. Il y avait encore beaucoup à faire, mais elle s'y sentait déjà chez elle, et c'était tout naturel pour elle d'y inviter son frère. Son demi-frère. Avec Jason, on ne pouvait pas dire que la complicité soit naturelle, elle n'était facilitée ni par leur différence d'âge ni par certains autres aléas. Mais ils faisaient des efforts, aussi bien l'un que l'autre, on ne pouvait pas leur ôter ça.
-Bonjour Villanelle, je ne suis pas trop en retard, j'espère ? J'ai été retenu au travail. Pour égayer ton appartement. C'est une calathea crocata. Elles sont réputées hyperrésistantes, tu devrais réussir à ne pas la tuer. Encore qu'avec toi, je me méfie.
-Tu es mauvaise langue, répondit Villa avec un charmant sourire. Figure-toi que j'ai la main verte. Elle déposa la plante sur une table du salon. Le secret, avec les plantes, c'est de leur parler. Et tu sais que j'ai toujours des choses à dire. Elle se tourna vers son frère, qu'elle invita à prendre place sur un fauteuil. Je te sers un thé ? un café ? quelque chose de plus fort pendant que tu me racontes les dernières nouvelles ?
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Mar 13 Avr - 15:29 | |
| Mauvaise langue, vraiment ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Je ne connais pas plus grande langue de vipère que Villanelle Abbot. Elle est redoutable pour ce qui est de répandre son venin chaque fois qu'elle en a l'occasion. J'ai très vite compris qu'il était préférable de l'avoir de son côté plutôt que l'inverse, ça n'a pas été bien long pour ça. Et non contente d'être une langue de vipère, en plus, Villa en a parfaitement conscience, l'assume et en est fière.
Cela aurait de quoi en incommoder beaucoup, je suppose... Personnellement, je préfère cette franchise de sa part plutôt que de l'entendre et la voir jouer les hypocrites. J'ai toujours eu une préférence pour les personnalités franches et sûres d'elle. Donc mauvaise langue, si je le suis, elle-même peut parler, mais la connaissant, elle se moquerait bien d'un contre-arguments qui à ses yeux semblerait bien faible et donc sans beaucoup de valeur.
-Donc, tu comptes ennuyer tes plantes avec tes potins réchauffés ? Je suis pas convaincu que ce soit la bonne méthode, en ce qui me concerne. Tu risques de les pousser au suicide.
Je me permets de la charrier. Il paraît que c'est ce que font les frères et sœurs entre eux, et puisque je suis son frère, je considère que c'est mon rôle. Je sais dans tous les cas qu'elle ne le prendra pas mal. Quand on en fait manger autant aux autres, il faut s'attendre à s'en prendre en retour, et Villa n'était pas du genre susceptible. Il était même, semble-t-il, plutôt difficile de l'atteindre si bien que si on devait chercher à véritablement la blesser, il apparaissait presque impossible d'y parvenir véritablement.
-Un thé, ce sera très bien, je lui réponds quand elle me propose de boire quelque chose - un thé, un café, ou bien quelque chose de plus fort. Tu me demandes les dernières nouvelles comme si tu ne les connaissais pas déjà toutes. Je vois mal en quoi je pourrais réussir à te surprendre. Ce qui n'est pas ton cas. Tu as toujours quelque chose à dire sur la vie des autres mais rarement sur la tienne. Ne crois pas que je ne l'ai pas remarqué.
Villanelle reste un puits de mystère, pour moi, et je crois qu'elle a tendance à se planquer derrière son travail et la vie des autres, justement, pour ne pas avoir à affronter sa propre existence. Mais je ne courrais pas le risque de m'embarquer dans ce genre de psychologies de comptoir.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Jeu 22 Avr - 15:56 | |
| ★ The hazards of fraternity ★
-Donc, tu comptes ennuyer tes plantes avec tes potins réchauffés ? Je suis pas convaincu que ce soit la bonne méthode, en ce qui me concerne. Tu risques de les pousser au suicide.
Même s'ils n'avaient pas une seule goutte de sang en commun (encore que ça se discutait, toutes les familles de sang pur avaient du sang en commun, c'était comme ça que les choses se passaient), on pourrait sans doute deviner qu'ils faisaient partie de la même famille, et s'y laisser prendre sans connaître leur histoire au regard de leurs points communs, à commencer par cet humour parfaitement caustique qu'ils partagent tous les deux, et quand ils sont ensemble, ils étaient bien souvent invivables, d'ailleurs, car il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre, constamment à se renvoyer la balle, et c'était à celui qui parviendrait le mieux à piquer l'autre.
Le nom du vainqueur de leurs éternelles petites joutes changeait constamment, autant dire qu'il n'y avait jamais vraiment de vrai vainqueur, mais ils se donnaient du mal pour prendre l'ascendant sur l'autre, c'était sans fin. En l'occurrence, ils se connaissaient maintenant assez pour savoir lequel des traits de caractère de l'autre pouvait être utiliser au mépris de l'autre. Et à partir de là, ils s'en donnaient à coeur joie.
-Un thé, ce sera très bien.
Villanelle hocha la tête et s'employa à leur préparer une théière. Elle aurait bien opté pour quelque chose d'un peu plus fort, mais elle ne laisserait pas à son frère cette occasion de lui accorder une remarque facile, sans façon.
-Tu me demandes les dernières nouvelles comme si tu ne les connaissais pas déjà toutes. Je vois mal en quoi je pourrais réussir à te surprendre. Ce qui n'est pas ton cas. Tu as toujours quelque chose à dire sur la vie des autres mais rarement sur la tienne. Ne crois pas que je ne l'ai pas remarqué.
-D'une part, tu as complètement tort, je respecte totalement ton intimité et ta vie privée, suffisamment pour ne pas être au courant de tout, et tu devrais t'en sentir honorée. Par exemple, je ne sais pas comment les choses progressent avec Abby Hornby. Elle est toujours aussi revêche ? Elle afficha un sourire. Et en ce qui me concerne, tu te trouves dans ce qu'il y a de plus croustillant à savoir à mon sujet pour le moment. D'ailleurs, je déplore que tu ne m'aies pas demandé de te faire visiter.
Elle noyait le poisson. En fait, Jason avait totalement raison, Villanelle évitait de parler d'elle-même si elle le pouvait. Parler des autres l'épanouissait bien plus.
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Ven 14 Mai - 10:33 | |
| J'affiche un sourire tout sauf convaincu quand Villanelle ose prétendre qu'elle a un total respect pour mon intimité et pour ma vie privée. Même si elle n'est pas ma soeur de sang, je la connais aussi bien qu'une soeur, à présent, au point même d'être capable d'accepter ses défauts, et le pire défaut de Villanelle Abbot, c'est définitivement ce talent qu'elle possède pour aller fouiner dans la vie des gens sans attendre leur autorisation. Alors non, elle est loin de mettre les barrières adéquates, y compris avec moi, vraiment. J'ai appris à accepter Villanelle avec ce côté fouineur et déplaisant, mais elle ne doit pas espérer pouvoir me faire prendre des vessies pour des lanternes, par contre... ça ne prend pas, avec moi.
Pour exemple, elle me fait remarquer qu'elle ne sait pas comment les choses progressent avec Abby. Si elle n'en sait rien, c'est parce qu'il n'y a pas vraiment de progrès. Dans le cas contraire, ça se passerait vraiment différemment, pas vrai ? Oui, elle serait au courant et y mettrait son grain de sel. Ce qu'il y a à savoir, elle le sait, puisqu'elle me demande si Abby est toujours aussi revêche. Elle sait ce qu'il y a à savoir, donc. Le fait qu'Abby reste totalement réfractaire à mes nombreuses attentions. C'est déjà trop, car je ne veux pas que ce soit l'image qui soit renvoyée au plus grand nombre. Je pourrais demander à Villanelle de tenir sa langue, mais je la connais, je sais bien que je parlerais dans le vide, et de toute manière, Abby n'est pas la plus discrète de son côté, alors ça ne servirait absolument à rien, j'en ai bien conscience.
-Revêche n'est pas le terme que j'emploierais, j'affirme en étant d'assez mauvaise foi.
Car en réalité, "revêche" est un terme qui colle particulièrement bien à Abby. J'ai envie de dire que ça contribue à son charme, mais au bout d'un moment, ça a de très bonnes chances de ne plus m'amuser non plus. La contrariété pourra très vite prendre le pas sur tout le reste.
-Farouche conviendrait mieux. Et ça lui passera. Elle est jeune, c'est normal. Elle finira par s'assagir.
Elle est jeune, elle a l'âge de Villanelle, je le dis comme un constat, et je n'en parle pas comme quelque chose d'éventuellement dérangeant. Pour moi, la différence d'âge n'a pas la moindre importance, vraiment.
-Je t'en prie, fais-moi visiter, je suis curieux.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Mer 19 Mai - 9:51 | |
| ★ The hazards of fraternity ★
-Revêche n'est pas le terme que j'emploierais.
Ce n’était pas le terme qu’il emploierait parce que Jason était bien trop poli et courtois pour cela. Mais Villanelle, pour sa part, n’avait nulle nécessité de l’être. Même si Abby Hornby devait devenir un membre de sa famille, ce n’était pas pour autant qu’elle lui devrait autre chose que son jugement le plus acéré (puisque c’était celui qu’elle servait constamment, à tout le monde, et sans jamais faire d’exception). Elle n’estimait pas que la miss soit le pire choix possible pour son frère, mais fermer les yeux sur son sale caractère serait tout de même faire preuve d’une mauvaise foi bien trop manifeste. Ils n’en étaient pas là, quand même. Pas qu’elle sache, en tout cas.
-Farouche conviendrait mieux. Et ça lui passera. Elle est jeune, c'est normal. Elle finira par s'assagir.
Oh ça, pour être jeune, elle était jeune, en effet. Villanelle et elle avaient approximativement le même âge, c’était dire ! Villanelle n’était pas spécialement rebutée par la différence d’âge entre les deux fiancés, cela dit. C’était un phénomène beaucoup trop courant en soi pour qu’elle se donne le mal de s’en offusquer. Il y avait bien d’autres observations à faire sur la question pour qu’il n’y ait aucun besoin d’en arriver à celle de l’âge. Comme le fait que, oui, n’en déplaise à son frère, la miss était particulièrement revêche. Le genre franchement intenable, et ça par bien des aspects qui ne pouvaient pas être négligés et encore moins oubliés.
- Ou alors elle deviendra encore plus intenable avec le temps. Loin de moi l’intention de jeter la pierre à toute la famille Hornby, mais on ne peut honnêtement pas dire qu’aucun de leurs gamins ait spécialement bien tourné.
Simple observation de sa part qui selon elle ne donnait pas matière au débat. C’était juste un fait, un fait évident, et que nul ne pourrait être en mesure d’occulter dans des circonstances comme celle-ci.
-Je t'en prie, fais-moi visiter, je suis curieux.
-Tu verras, j’ai un goût sûr pour la décoration, je lui assure en l’invitant à faire le tour du propriétaire.
Elle le fit passer de pièce en pièce et lui montra un à un toutes les pièces de l’appartement. Bien que luxueux, on en avait tout de même rapidement fait le tour.
-Les parents sont venus l’autre jour, la seule remarque de ton père a été d’observer que mon bureau aurait dû être une nurserie.
Elle le disait sans se plaindre, plus comme on pourrait raconter une bonne blague.
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Lun 31 Mai - 10:03 | |
| Aux remarques déplaisantes de Villanelle au sujet de ma fiancée, je préfère ne rien dire. Pas parce que je suis attaché à elle au point de ne pas voir ses défauts. Non, bien au contraire, ses défauts ne m'échappent pas le moins du monde, vraiment pas. Mais ce n'est pas tant ses capacités auxquelles je songe en cet instant qu'aux miennes, donc mes capacités à lui faire entendre raison, à être un mari suffisamment compétent pour savoir contrôler son épouse, car le mariage, qu'on le veuille ou non, est une affaire de contrôle.
La fougue de la jeunesse finit par passer à tous, même Villanelle s'assagit, lentement mais sûrement, quand bien même il semblerait qu'elle ne soit pas en mesure de s'en rendre compte. Oui, elle s'est assagie, je peux sincèrement en attester. Abby finira par faire ce qu'on lui demandera, parce qu'elle n'aura tout simplement pas le choix. Que cela lui plaise ou non, elle n'appartient pas à la catégorie de ceux dont la voix doit porter haut et clair, loin de là. Elle est de ceux dont la voix doit se réduire à un murmure sitôt la bague passée au doigt. Et l'énergie qu'elle ne saurait canaliser pour le moment, elle l'emploiera à prendre soin de notre enfant quand celui-ci viendra au monde, je n'ai pas de doute à ce sujet.
Plutôt que de me lancer trop longuement sur le sujet "Hornby", donc, je préfère faire le tour du propriétaire en même temps que Villanelle. L'appartement a beau être relativement spacieux, on n'en a pas moins fait le tour assez rapidement, tout compte fait. Elle pourrait vivre dans demeure bien plus spacieuse et luxueuse si elle choisissait pour elle-même d'autres alternatives.
Des alternatives qu'elle observe avec légèreté, d'ailleurs, mais qu'elle devrait prendre beaucoup plus au sérieux selon moi. Le temps passe vite, et il ne fait pas franchement de cadeaux au sexe faible. Du haut de sa jeune vingtaine, Villanelle est convaincue de son invincibilité, d'une sorte d'autorité naturelle qui l'autoriserait à faire comme bon lui semble quand bon lui semble. Mais le temps se chargera bien vite de la rattraper, et par certains aspects, elle finira par avoir des regrets, j'en suis certain. Je n'ai certes aucune envie de jouer les frères-la-morale, surtout qu'elle n'est ma soeur qu'à moitié, mais il faudrait tout de même qu'elle finisse par réaliser que chacun de ses choix a d'évidentes conséquences, et qu'elle ne pourra pas y échapper.
-Il n'a pas tort, tu sais, j'avance quand elle m'apprend que mon père a suggéré de faire de son bureau une nurserie. De la part du patriarche, rien de surprenant, et je me joins à son avis. D'autant que, même si je suis à nouveau fiancé, il doit se désespérer de ne pas voir de petits-enfants pointer le bout de leur nez. Tu devrais y songer plus sérieusement. A prendre un époux. Si tu te paies le luxe d'attendre trop longtemps, tous les bons partis seront pris.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Lun 7 Juin - 9:32 | |
| ★ The hazards of fraternity ★
-Il n'a pas tort, tu sais.
Ben voyons ! Le sourire dramatique qui s'échappa des lèvres de Villanelle n'avait définitivement aucun besoin d'être feint, mais la surprise n'avait rien de totale, à entendre son demi-frère s'exprimer très exactement ainsi que se plaisait à le faire son père. Certaines pommes ne tombent définitivement pas loin de l'arbre. Non, son père n'avait peut-être pas tort, et le pire, c'est qu'elle pouvait l'admettre, elle passait suffisamment de temps à commenter le mariage et les fiançailles des autres pour le savoir.
Elle avait une tâche à respecter, conformément à son sang, et le pire, c'est qu'à l'inverse de ce que les apparences pouvaient peut-être laisser croire, elle n'avait pas l'intention de s'y soustraire. Elle estimait simplement qu'elle était jeune, suffisamment jeune pour se laisser le temps d'y revenir plus tard. Elle aimait son indépendance, sa liberté, sa carrière. Si c'étaient des choses auxquelles elle devait renoncer en faveur de son sang et de l'entretien de sa pureté, elle préférait, et de bien loin, grappiller un peu de temps, et elle s'estimait légitime à en formuler la requête.
-Tu devrais y songer plus sérieusement. A prendre un époux. Si tu te paies le luxe d'attendre trop longtemps, tous les bons partis seront pris.
Là-dessus, une fois encore, son interlocuteur n'avait pas tort. Si les fiançailles des leurs étaient organisées tôt, ce n'était pas pour rien. Il fallait se garantir le meilleur arrangement marital le plus tôt possible, ni plus ni moins. Pas d'exception à cette règle qui faisait beaucoup de sens, et à laquelle Villanelle aussi trouvait beaucoup de sens, même si elle s'épargnait souvent de l'exprimer, et ça plus par esprit de contradiction que dans l'intention de soumettre une opposition forte à son frère ou à qui que ce soit.
-Les meilleurs partis sont déjà pris, répondit Villanelle en haussant les épaules, avec une esquisse d'un sourire qui lui était caractéristique aux lèvres. Se laisser dissuader par cette seule observation ? Non, aucune chance que cela arrive. Mais toi mieux que personne sait que les meilleurs partis ne restent pas forcément pris éternellement. C'était cruel d'évoquer l'ex-fiancée de son demi-frère de la sorte, mais elle n'éprouvait pas forcément de scrupules en la matière, pour tout dire. Peut-être que j'attends juste mon heure ?
Le divorce, le veuvage adéquats. On lui rétorquera peut-être que c'est miser sur le hasard ? Oui mais le hasard, ça se provoque.
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Ven 11 Juin - 15:44 | |
| Elle n'a peut-être pas complètement tort d'affirmer que les meilleurs partis sont effectivement déjà pris, je peux difficilement contredire cette affirmation au regard des quelques choix qui se présenteraient éventuellement à Villanelle si elle devait trouver un fiancé, ici et maintenant. Mais si maintenant, déjà, le choix est particulièrement restreint, cela risque fort de ne faire qu'empirer plus tard, aussi aurait-elle clairement intérêt à s'en soucier une bonne fois pour toutes si elle ne veut pas se coltiner une réputation bien pire que celle qu'elle endure pour le moment. Ce n'est rien d'être la fouineuse de service, ce serait bien plus dramatique, en revanche, d'être la vieille fille. Et puisqu'elle fait partie de ma famille, à présent, je me dois tout de même de m'assurer que sa réputation n'aura pas le mauvais ton d'entacher la mienne.
Je lui adresse un regard en biais quand elle ajoute que les meilleurs partis ne restent pas forcément pris éternellement. Je ne le prends pas comme un compliment, loin de là. Je n'aime pas le fait qu'elle se serve de la tragédie que j'ai endurée, que mon père a endurée également, pour justifier ses choix.
Être la femme d'un remariage, est-ce donc ce qu'elle suggère ? Ce n'est pas l'idée la plus terrible qu'on puisse imaginer, mais elle implique de laisser reposer son destin entre les mains du pur hasard, et c'est une chose que je saurais difficilement approuver, en ce qui me concerne... Et si elle doit me parler de provoquer le hasard, c'est évidemment encore pire. On ne fait pas ce genre de choses, on ne fait surtout pas ce genre de choses, c'est absolument indigne. Le seul fait de l'envisager est indigne en soi, d'ailleurs.
-Dans ce cas, tu pourrais bien attendre encore longtemps. Je pousse un léger soupir. Je vais préférer croire que tu me mènes en bateau plutôt que de m'imaginer que tu penses sérieusement ce que tu le dis. Tu t'octroies des privilèges qui ne te sont pas dus.
Pourtant, pour ce qui est d'être privilégiée, elle l'est bel et bien, ça ne fait aucun doute, et elle ne l'est pas qu'à moitié, mais ça ne veut pas dire qu'elle peut tout se permettre non plus, et certainement pas quand il est question de son avenir, et son avenir ne pourra se construire que si elle a un mari digne de ce nom à son côté, c'est ainsi que les choses fonctionnent, et ainsi qu'elles devront toujours fonctionner.
-A moins de... provoquer le destin, ton ambition est trop bancale pour être approuvée. Et si ton intention est de provoquer le destin, je te demanderai d'y renoncer tout de suite.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Mer 16 Juin - 16:23 | |
| ★ The hazards of fraternity ★ -Dans ce cas, tu pourrais bien attendre encore longtemps.
Elle haussa les épaules. Bien sûr, Jason avait tout à fait raison, à ce sujet, mais le fait est que ça ne la dérangeait pas d'attendre. Bien sûr, si elle devait se retrouver célibataire à quarante ans, sans la moindre perspective, elle envisagerait peut-être les choses différemment, mais voilà, Villanelle ne s'imaginait pas en arriver là. Affublée de l'orgueil qui allait si bien à sa jeunesse, elle avait le sentiment d'avoir toute la vie devant elle, et parce qu'elle avait toute la vie devant elle, et que donc, tout lui tomberait tout cuit dans le bec le moment venu. Elle avait été habituée à toujours obtenir ce qu'elle désirait, et en conséquence, elle avait bien du mal à envisager qu'un concours de circonstances puisse en décider autrement pour elle.
-Je vais préférer croire que tu me mènes en bateau plutôt que de m'imaginer que tu penses sérieusement ce que tu le dis. Tu t'octroies des privilèges qui ne te sont pas dus.
Et pourtant, elle le pensait sérieusement. Mener les gens en bateau était une seconde nature chez elle, mais en cet instant, croyez-le ou non, elle ne trichait pas, pas le moins du monde, elle pensait le moindre mot qu'elle venait de prononcer, elle était absolument convaincue de son affirmation. Elle estimait que, contrairement à ce que son frère affirmait, les privilèges qu'elle décidait de s'octroyer lui étaient bel et bien dus. Elle estimait qu'elle les avait véritablement mérités.
-A moins de... provoquer le destin, ton ambition est trop bancale pour être approuvée. Et si ton intention est de provoquer le destin, je te demanderai d'y renoncer tout de suite.
-Quel mal y aurait-il à provoquer le destin ? rétorqua Villanelle avec beaucoup d'aplomb, indifférente à l'horreur que cette possibilité semblait inspirer à Jason.
S'il fallait façonner le destin selon son bon vouloir pour obtenir ce qu'elle voulait, si elle en avait les capacités, pourquoi diable s'en priverait-elle ? Elle n'en verrait honnêtement pas l'utilité. Oui, cela impliquait de faire du mal, sans doute. Mais ils savaient tous les deux que l'on obtenait jamais rien sans rien. Fallait-il vraiment qu'elle s'en excuse ? Elle n'en avait pas l'ombre de la moindre intention.
-C'est drôle, on croirait presque que tu chercherais à me donner des ordres, mais tu n'as aucune autorité sur moi, tu le sais, n'est-ce pas ?
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Mar 22 Juin - 8:18 | |
| J'adresse un regard tout sauf convaincu à Villanelle quand cette dernière affirme qu'il n'y a pas de mal à provoquer le destin. Certes, oui, elle a raison par certains aspects. Si on se laisse porter par l'existence, on n'accomplit jamais rien, mais il y a une différence entre bousculer un peu le destin et, à l'inverse, le secouer comme un prunier. Une immense différence. Avec Villanelle, il n'y a jamais de demi-mesure, et c'est bien le problème. Elle est excessive, constamment, et elle ne sait visiblement pas quand ni comment s'arrêter...
Et là, quand il est question de son avenir marital, et donc de son avenir tout court, elle n'a pas intérêt à faire n'importe quoi, ni intérêt à se croire tout permis. Non, ce n'est pas elle qui a les cartes en mains. Elle n'en a aucune, même. Et le moment venu, toutes les cartes reviendront à son époux. Je pourrais comprendre en quoi cela lui déplaît, mais je le refuse. Elle se doit, très sérieusement, d'assumer son éducation. Et que cela lui plaise ou non, si elle ne s'y plie pas, elle finira inévitablement dans une mauvaise position, et elle pourra dire adieu au peu de crédibilité journalistique qu'elle possède encore - ce qui, tout bien considéré, n'est définitivement pas grand-chose.
-Bien sûr que si, Villanelle, j'ai autorité sur toi. Tu es ma sœur, je suis ton aîné. Je dois m'assurer que tu ne compromettes pas la réputation de notre famille, je dois m'assurer que tu suives la voie qui doit être la tienne. Et si tu ne t'y emploies pas de ton plein gré, il faudra sans doute que j'en réfère à notre père et lui suggère d'organiser tes fiançailles à ta place. Je l'observe avec sévérité. C'est de cette manière, tu vois, que l'on provoque le destin.
Je n'y vais pas de main morte, je le reconnais. Je n'ai aucune intention de la ménager. J'aimerais qu'elle prenne ses responsabilités. J'ai la nette impression que, pour Villanelle, tout n'est toujours qu'un jeu, un jeu et rien d'autre, et je voudrais qu'elle admette et constate que non, la vie n'est pas ainsi. La vie ne sera jamais ainsi. Pas pour elle, et au plus tôt elle aura rejoint les rangs, au mieux ce sera. Et pour absolument tout le monde.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Mer 7 Juil - 15:51 | |
| ★ The hazards of fraternity ★ -Bien sûr que si, Villanelle, j'ai autorité sur toi. Tu es ma sœur, je suis ton aîné. Je dois m'assurer que tu ne compromettes pas la réputation de notre famille, je dois m'assurer que tu suives la voie qui doit être la tienne.
Villanelle ne chercha pas à l'interrompre, mais le regard qu'elle lui adressait en disait définitivement long sur le fond de sa pensée. Elle était bien loin de penser comme lui, elle était bien loin de croire qu'il pouvait avoir une véritable autorité sur elle. Bien sûr, il avait de l'importance, et elle lui en accordait, mais il restait son frère et pas son frère de sang. Il n'était pas son père, il n'était pas son représentant légal, ce n'était pas de sa fortune qu'elle dépendait mais de celle de son père, alors certes, elle ne pouvait pas non plus négliger son discours, mais elle n'avait pas non plus l'intention d'en faire une affaire d'Etat quoi qu'il en soit.
La jeune femme était assez tentée de dire, en ce qui la concernait, que l'avenir qu'elle se façonnait était bien assez susceptible de convenir à tout le monde pour ne pas avoir besoin d'en rajouter ou d'interférer. C'était bien sûr complètement abusif que de l'exprimer ainsi, mais cela ne l'empêchait pas de le penser pour autant.
Elle savait que même s'il affichait une certaine sévérité en cet instant, Jason voulait surtout veiller au bien-être de sa soeur. Sur ce point, elle ne pouvait pas dire qu'il faisait un mauvais travail, il se montrait véritablement prévenant, et elle savait qu'elle avait bien de la chance, en fin de compte, de l'avoir à ses côtés.
Et si tu ne t'y emploies pas de ton plein gré, il faudra sans doute que j'en réfère à notre père et lui suggère d'organiser tes fiançailles à ta place. C'est de cette manière, tu vois, que l'on provoque le destin.
-Mais j'ai l'intention de m'y employer de mon plein gré, finit tout de même par se défendre Villanelle. C'est toi qui met la charrue avant les hypogriffes. J'ai vingt ans, Jason, tout va bien, je saurai faire ce qu'on attend de moi en temps et en heure, si tu veux, et si cela peut te rassurer, je suis même prête à fixer une échéance avec toi. Elle l'observa longuement. Est-ce que ça te rassurerait si on faisait ça ? Elle marqua une pause. "Et si je te disais que j'ai déjà une idée précise de la famille à laquelle me lier ?"
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Lun 26 Juil - 10:57 | |
| Villanelle a ce défaut, qui parfois peut être une qualité : l'assurance. Elle a toujours l'air terriblement sûre d'elle. Je pense que quelques fois, cela dissimule en fait un véritable manque de confiance, mais la plupart du temps, c'est juste un fait : elle s'aime beaucoup et croit toujours avoir les meilleures cartes en mains, être plus capable que n'importe qui, être plus apte à maîtriser sa vie et son destin que tous les autres, alors que, comme pour nous tous ou presque, elle n'en est très naturellement que l'instrument, puisque c'est ainsi que les choses fonctionnent et ont toujours fonctionné, et qu'il n'y a que peu de raisons pour que cela change un jour.
Et elle ose ajouter que je mets la charrue avant les hypogriffes. Je ne suis absolument pas d'accord avec cela. Je n'ai pas l'impression d'agir dans l'urgence ou dans la précipitation, je n'ai pas l'impression d'aller trop vite en besogne. Elle a vingt ans, elle le dit elle-même, et même si c'est un très jeune âge, j'étais pour ma part fiancé bien avant d'avoir atteint la vingtaine.
Certes, la conclusion à ce premier mariage a été tragique, mais cela ne change rien au fait que les arguments de Villanelle ne sont pas valables. Elle a vingt ans, et à son âge, l'urgence, c'est bel et bien de se marier, car si elle laisse échapper les meilleurs partis qui pourront se présenter à elle, alors elle se retrouvera sans projet, sans opportunité : une vieille fille qui pourrait éventuellement jeter le déshonneur sur notre nom.
-Eh bien là tu m'intéresses, je réponds quand, comme sorti de nulle part, Villanelle m'apprend finalement que si, elle sait déjà avec quelle famille elle a l'intention de se lier.
Je sais qu'elle joue peut-être avec mes nerfs ou avec mes attentes, je la reconnaîtrais bien là, d'ailleurs. Il est très probable qu'elle se contente de vouloir noyer le poisson, mais maintenant qu'elle a prononcé ces propos énigmatiques, je me dois d'entendre ce qu'elle a à dire, exactement. Je ne veux pas me montrer intrusif, mais il le faut bien, car si je laisse Villanelle n'en faire qu'à sa tête, je redoute fort que la situation dégénère à un point qui finisse par être pour le moins incontrôlable. Et je n'exagère rien, contrairement à ce que l'on pourrait croire : avec Villanelle Abbot, il faut s'attendre à tout.
-Dis m'en plus.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Jeu 5 Aoû - 10:05 | |
| ★ The hazards of fraternity ★ -Eh bien là tu m'intéresses. Dis m'en plus.
Villanelle afficha un sourire des plus satisfaits. Elle avait été convaincue, en effet, que ses paroles ne pourraient qu'intéresser son demi-frère, et ce n'était pas pour rien, bien évidemment, qu'elle avait été tentée d'en jouer. Quand on la connaissait bien, on se rendait bien vite compte que même quand elle donnait l'impression de parler à tort et à travers, ses propos étaient en réalité, presque toujours, mesurés et calculés, elle savait très précisément ce qu'elle disait et où elle voulait en venir, elle n'était clairement pas un novice dans ce domaine, et avec Jason, c'était devenu d'autant plus facile qu'ils avaient fini par très bien se connaître, tous les deux, bien assez en tout cas pour qu'elle sache sur quelles cordes appuyer pour obtenir ce qu'elle pouvait bien attendre de sa part dans telle ou telle situation, elle aurait même envie de dire que c'était un jeu d'enfant pour elle, au point que ce pourrait même être, quelque part, assez lassant si ce dernier nez lui réservait pas parfois l'une ou l'autre surprise à laquelle elle ne se serait pas forcément attendue, comme au moment de faire le choix de jeter son dévolu sur Abby Hornby ce qui, clairement, avait pris Villanelle au dépourvu : non, elle ne s'y était pas attendue, à celle-là.
-Caleb Lestrange, déclara-t-elle alors en croisant les bras avec un air satisfait.
Elle ne l'avait pourtant pas envisagé directement au moment de leur conversation, mais l'idée avait doucement germé à force de l'entendre parler. Oh, le type la détestait, c'était un fait, mais ce n'était pas vraiment un problème : après tout, c'était même mieux de s'épargner tout ce qui pourrait ressembler d'un peu trop près à un semblant de sentiment amoureux, ce ne pouvait toujours que très mal finir, et l'exemple même de Lestrange ne le prouvait que trop bien.
Elle n'était pas encore trop décidée sur ses méthodes, ne serait-ce que parce qu'elle n'était pas bien pressée de se faire passer la bague au doigt, justement, mais elle ne doutait pas qu'il ne soit pas si difficile que cela pour elle de se faire passer la bague au doigt, en sachant user des bons leviers au bon moment.
-Il me mange déjà pratiquement dans la main, prétendit-elle alors que c'était entièrement faux, bien sûr, et même l'inverse de la vérité. Alors, rassuré, frangin ?
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Ven 13 Aoû - 16:31 | |
| Avec Villanelle, difficile de réellement savoir quand celle-ci vous mène en bateau ou non. Elle n'a pas son pareil pour brouiller les pistes, et il faut reconnaître qu'elle le fait très bien. C'est peut-être ses talents de journaliste qui lui ont conféré un tel talent d'improvisation, ou au contraire ses talents d'improvisation qui font d'elle la journaliste qu'elle est.
Que ce soit l'un ou l'autre, une chose est certaine, elle a l'art de donner la réplique, au point qu'il soit même difficile de réussir, de son propre côté, à contre-argumenter au bout du compte. Ceux qui aiment avoir réponse à tout n'aiment généralement pas que leurs interlocuteurs sachent avoir réponse à tout de leur côté aussi, et je dois avouer que c'est un peu mon cas.
Pas que je ne me réjouisse pas qu'elle ait planifié son avenir au moins un tant soit peu, car cela m'apparaît être une chose nécessaire, mais parce que je considère que cet avenir ne peut être bâti que sur des fondations très solides, et je ne suis pas entièrement qu'elle ait vraiment quoi que ce soit de tel à m'offrir. Elle me fera passer un château de cartes branlant pour un édifice forgé à la seule force de son esprit, fait de pierre et de métal, et le ne veux pas que ça prenne trop facilement.
Je peux tout de même le reconnaître malgré tout - la mauvaise foi a fait son temps : Caleb Lestrange pourrait être un bon choix. Le prestige des Lestrange n'est plus à prouver, et il surclasse d'assez loin celui des Abbot. Mais l'histoire personnelle des Lestrange n'est pas forcément non plus la plus enlevée ou la plus irréprochable, et les preuves abondant dans ce sens sont bien assez nombreuses pour qu'elles méritent d'y jeter un œil au moins un peu attentif.
-Rassuré n'est pas le mot exact que j'aurais choisi, je lui réplique. Je n'ai que ta parole, et il est de notoriété publique qu'elle est à prendre avec des pincettes. Qui plus est... un divorcé, vraiment ? Est-ce que tu ne penses pas pouvoir faire mieux que ça ?
Surtout que les circonstances de ce divorce sont restées très floues, ce qui fait que l'on peut s'imaginer absolument tout et n'importe quoi à ce sujet, ce que je ne trouve en rien en courageant.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Ven 27 Aoû - 9:53 | |
| ★ The hazards of fraternity ★
-Rassuré n'est pas le mot exact que j'aurais choisi.
Non, sans doute pas, mais au fond, Villanelle ne cherchait pas réellement à rassurer son frère, ni même à se justifier auprès de lui. Elle ne pensait pas pouvoir se justifier auprès de qui que ce soit. Non, elle n'avait pas envie de rassurer son interlocuteur, elle n'avait aucune envie de rassurer qui que ce soit sur ses choix de vie, vraiment pas. Tout ce qui lui importait, en ce qui la concernait, c'était de faire comme bon lui semblait, au regard de ses seuls objectifs et de ses seules ambitions. Donc non, même s'il n'était pas rassuré, ça lui était tout à fait égal.
-Je n'ai que ta parole, et il est de notoriété publique qu'elle est à prendre avec des pincettes.
Villanelle accueillit cette réflexion avec le sourire, parce que c'était totalement vrai, et qu'elle ne s'en cachait absolument pas. Oui, c'était à prendre avec des pincettes, en effet, mais en même temps, tous les discours qu'elle propageait dissimulaient un fond de vérité qu'elle n'avait pas inventé. Son talent, à elle, c'était de jouer avec les faits pour les distordre jusqu'à ce qu'ils ne soient plus reconnaissables.
-Qui plus est... un divorcé, vraiment ? Est-ce que tu ne penses pas pouvoir faire mieux que ça ?
-Je peux obtenir absolument tout ce que je veux, répondit Villanelle avec le ton le plus détendu du monde, et cette assurance qui ne la lâchait jamais, peu importe les circonstances.
Il n'avait pas tort, les divorcés n'avaient pas bonne presse, mais il y avait bien plus de points positifs que de points négatifs à tout cela. Le divorce n'était pas du tout un obstacle pour elle. Elle savait peser le pour et le contre et en tirer les conclusions qui devaient s'imposer.
-Je fais et défais des réputations, c'est mon métier. Adapter celle de Caleb à mes besoins sera un jeu d'enfants.
Elle le pensait réellement. Pour elle, c'était vraiment quelque chose de simple. Elle modèlera Caleb Lestrange à l'image qui lui conviendra jusqu'à ce que le jeune homme devienne le fiancé idéal. Et elle n'avait aucun doute quant au fait que tout se passerait exactement comme elle le voudrait. Elle avait la certitude que c'était toujours le cas. Même quand ça ne l'était pas.
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Mar 31 Aoû - 10:15 | |
| Quand Villanelle affirme avec la plus totale assurance qu'elle est capable d'obtenir absolument tout ce qu'elle veut, je sais de source sûre qu'elle ne présume qu'à peine de ses possibilités. Villanelle Abbot est une jeune femme pleine de ressources, et capable du pire, très souvent, et parfois du meilleur, pas le genre en tout cas à laisser quoi que ce soit - ou qui que ce soit - se mettre en travers de son chemin. Alors oui, elle est capable d'obtenir à peu près tout ce qu'elle veut. Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a pas non plus ses failles et ses limites. Qui n'en a pas, après tout ? Personne n'est préservé de cela. Du moins je ne le pense sincèrement pas.
Faire et défaire des réputations, c'était effectivement son métier et son champ de compétences. D'autres en seraient certainement affligés ou horrifiés, mais ce n'était pas le cas de Villanelle. Parce qu'elle a abandonné toute morale et tout sens commun depuis un bon moment déjà afin de faire de son profit... Parfois, il est même difficile de savoir ce qu'elle y gagnait dans l'affaire. Au bout du compte, ce qui importe, c'est surtout son propre amusement, aux dépens de tous les autres. Que ce soit les personnes dont elle parle dans ses articles, ce pauvre Caleb Lestrange qu'elle veut prendre dans ses filets, ou encore moi. Je sais qu'elle est tout à fait capable de m'utiliser et de me manipuler si elle le décide.
-J'aimerais affirmer que tu n'en es pas capable, mais je commence à te connaître. Je marque une légère pause. Ceci dit, c'est beaucoup d'efforts pour pas grand-chose, tu ne crois pas ?
Encore qu'à ses yeux, ça ne doit pas passer pour un effort. Il doit certainement le considérer comme un divertissement, ni plus ni moins. Oui, c'était très certainement un moindre effort, pour elle, il n'empêche que je me pose des questions. Elle a tout de suite su quel nom me présenter, c'est un plan qu'elle peaufine, à l'évidence, et qui l'enthousiasme. Peut-être est-ce que c'est par goût du défi. Peut-être aussi qu'il y a autre chose. Et s'il y a autre chose, je veux comprendre ce dont il s'agit.
-Si je ne te connaissais pas je pourrais presque croire qu'il te plaît.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Mar 21 Sep - 14:44 | |
| ★ The hazards of fraternity ★
-J'aimerais affirmer que tu n'en es pas capable, mais je commence à te connaître.
Villanelle afficha un sourire très satisfait à cette remarque. Il n'y avait peut-être aucun orgueil à en tirer, mais s'attendre à ce que la jeune femme le conçoive ainsi serait très mal la connaître, bien sûr qu'elle était ravie d'entendre son frère confirmer qu'il l'estimait capable, bel et bien, d'aller au bout de telles ambitions. Villanelle s'estimait capable de beaucoup, en réalité. Et elle considérait surtout que sous-estimer ses aptitudes et son potentiel était une erreur que tout un chacun devrait se garder de commettre. Mais personne n'était parfait. Y compris elle, même si elle était convaincue de pouvoir se rapprocher de la perfection si elle le décidait.
-Ceci dit, c'est beaucoup d'efforts pour pas grand-chose, tu ne crois pas ?
-Tu te trompes et tu te trompes, répondit Villanelle du tac-au-tac sans se départir de son très large sourire. Déjà, ce n'est aucun effort du tout, ce sera un jeu d'enfant pour moi, presque trop facile, si tu veux mon avis. Et le pire, c'était qu'elle le pensait. Elle, ce qu'elle aimait, c'étaient les challenges, et elle n'était pas entièrement sûre que celui-ci serait si captivant que ça. Ensuite, "pas grand-chose"... J'en doute fort également, on parle d'un nom influent et d'une des plus grandes fortunes de la communauté des sangs purs. Tu admettras que ce n'est pas rien, tout de même.
Elle était de toute manière si attachée à sa vision singulière des choses que son interlocuteur n'avait pas la moindre chance de lui faire changer d'avis, et ce qu'importe les arguments qu'il aurait en tête de déployer pour ce faire.
-Si je ne te connaissais pas je pourrais presque croire qu'il te plaît.
-Mais puisque tu me connais si bien, frangin, tu sais pertinemment que ce genre de considérations me passent au-dessus de la tête et que ce n'est absolument pas le cas. Elle marqua une pause. Il n'est pas le parti le plus laid ni le plus inintéressant, mais Merlin qu'il est déprimant, tu le verrais ! Non, vraiment, ce n'est pas mon genre, conclue-t-elle avec une esquisse de sourire, ne ressentant pas le besoin de se justifier outre mesure.
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Ven 24 Sep - 15:06 | |
| J'ai mon orgueil, n'en doutez pas, et quand on me dit que je me trompe, qu'on me le dit deux fois, en plus, je ne le prends pas forcément bien... Mais de la part de Villanelle, je dois bien reconnaître que je suis complètement habitué. Il faut savoir faire la part des choses entre l'attitude de Villanelle et ce qu'elle pense réellement. Car en effet, même si elle s'évertuera à prétendre le contraire, Villanelle n'est pas toujours si sûre d'elle, loin de là, elle donne juste l'impression du contraire. Mais je la connais depuis bien assez longtemps pour ne pas être dupe de cela. Elle peut avoir beaucoup de personnes, et même essayer de se convaincre elle-même, mais en ce qui me concerne, je ne me laisse pas berner.
-Ce que je vois, en cet instant, c'est que tu fais des efforts remarquables pour te tromper toi-même... A force de mentir à tout va, tu finis par te mentir à toi-même, dis-je avec un fin sourire aux lèvres.
Oui, ce que je vois, en cet instant, c'est qu'elle a placé beaucoup de réflexion dans un projet qu'elle avait prétendu ne faire qu'effleurer. Je ne peux que constater que l'affaire est forcément plus complexe que ce qu'elle veut bien affirmer. Je sais, bien sûr, que je ne la raisonnerai pas ni ne lui ferai avouer quoi que ce soit. Par contre, je veux toujours lui faire constater que pour ma part, je ne me laisserai pas abuser par ses discours. Non, elle ne peut pas m'avoir de cette façon. Elle ne peut que prétendre mais pas convaincre. Et finalement, je suis assez curieux de découvrir de quelle manière la chose va évoluer au bout du compte.
-Peut-être que nous devrions l'inviter au cours d'un dîner formel, trouver un prétexte à passer du temps autour d'une table, cela te laissera l'occasion d'avancer tes pions. Et en ce qui me concerne, je serais plutôt amusé d'assister au spectacle, dis-je sans rien cacher de ce que je trouve de foncièrement amusant à cette situation.
Car oui, même si je devrais balayer devant ma porte, je reconnais quand même que je m'amuse beaucoup, en cet instant. La compagnie de Villanelle est parfois agaçante, mais elle est plus souvent divertissante, et en cet instant, oui, je me sens sincèrement diverti.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Mar 26 Oct - 8:27 | |
| ★ The hazards of fraternity ★ -Ce que je vois, en cet instant, c'est que tu fais des efforts remarquables pour te tromper toi-même... A force de mentir à tout va, tu finis par te mentir à toi-même.
Villanelle leva les yeux au ciel. Pour elle, ce qu'affirmait son demi-frère, c'était de la pure psychologie de comptoir. Non, elle n'était pas du genre à se mentir à elle-même, pas du tout. Aux autres peut-être, cela elle ne pouvait pas complètement le nier. Mais à elle-même ? Jamais de la vie, voyons. Non, elle ne se mentait pas, elle savait parfaitement où elle se situait par rapport à cette situation. Mais devait-elle perdre son temps à convaincre son frère ? Elle ne le pensait pas. Ce n'était pas lui qu'elle devait convaincue avant tout, après tout, mais bel et bien le principal concerné par cette conversation, à qui on ne donnait définitivement pas son mot à dire en cet instant, comme si son opinion n'avait pas l'ombre de la moindre importance. Ce n'était sans doute pas très juste, Mais Villanelle Abbot ne s'embarrassait pas de considérations du genre, évidemment.
-Peut-être que nous devrions l'inviter au cours d'un dîner formel, trouver un prétexte à passer du temps autour d'une table, cela te laissera l'occasion d'avancer tes pions. Et en ce qui me concerne, je serais plutôt amusé d'assister au spectacle.
Villanelle considéra son interlocuteur avec un début de dédain quand il suggéra cette idée qu'elle trouva, à première vue, absolument aberrante, il le disait peut-être juste pour se marrer, mais Villanelle ne goûtait pas totalement à la plaisanterie en ce qui la concernait. Elle l'observa en long, en large et en travers, comme si elle pouvait de cette manière creuser le fond de sa pensée, mais sans succès.
Après, il n'avait pas tort, ce n'était pas forcément une mauvaise idée. Ce serait l'occasion de lui tenir la jambe un peu plus longtemps, et elle serait ravie de donner matière à réjouissances à son frère. Après tout, si elle faisait son métier de journaliste comme elle le faisait, c'était aussi pour divertir les masses, au bout du compte.
-Tu sais quoi ? dit-elle après un temps de réflexion. Pourquoi pas, ajouta-t-elle très sincèrement.
Oui, elle était prête à se prêter au jeu. Après tout... pourquoi pas, en effet, elle n'avait pas grand-chose à perdre, et à elle, ça permettrait d'avancer ses pions.
-Mais à la condition qu'Abby soit de la partie, moi aussi j'ai besoin de divertissement, ajouta-t-elle avec un sourire en coin. Mais je me demande quel prétexte tu pourras inventer pour rendre cette explication crédible.
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Mar 30 Nov - 14:59 | |
| Je m'attendais à ce que Villanelle rejette d'office et en bloc mon offre, je pensais l'acculer, en réalité, mais je réalise que j'ai sous-estimé sa volonté (fatale erreur de ma part). En même temps, j'aurais dû le savoir : Villanelle Abbot ne se laisse jamais démonter, c'est comme ça, c'est dans sa nature. Au risque de laisser sa fierté empiéter sur ce que pourraient être des bonnes résolutions. En ce qui me concerne, je ne sais même pas si je me sens emballé par ma propre proposition, mais je ne vais pas me laisser démonter, bien sûr. Au fond, je pense que ça peut vraiment être une bonne chose, autant pour elle que pour moi. Et je le pense vraiment sincèrement.
-Très bien, je suis certain qu'Abby sera enchantée, elle doit sans doute déjà connaître Lestrange, qui plus est, dis-je sans rien laisser paraître de ce que la perspective d'un tel dîner à quatre m'inspire - à savoir que cela ne m'inspire rien de particulièrement stimulant, loin de là. Et je ne veux pas que tu en profites pour la cuisiner ou la mettre mal à l'aise. J'ai bien conscience que tout ceci n'est qu'un jeu pour toi, mais ce n'est pas mon cas, j'ajoute en pointant dans sa direction un index sévère afin de bien lui mettre en tête le fait que je ne plaisante pas le moins du monde.
Je sais que quand elle parle de tout ça comme d'un divertissement, c'est quelque chose qu'elle dit pour me provoquer certes, mais aussi parce que c'est une chose qu'elle pense bel et bien, et c'est une chose que je n'accepte pas, c'est une chose que je ne tolère pas (comment le pourrais-je ?). Je place beaucoup d'espoir dans mes fiançailles avec Abby, je n'ai pas l'intention de laisser ma demi-soeur les gâcher par ennui ou que sais-je encore.
-Laisse-moi donc le soin de gérer les invitations, contente-toi déjà de convaincre Caleb de se joindre à notre table. Je sais que tu vas me dire que c'est un jeu d'enfant et absolument pas un défi pour toi, mais j'attends de voir. Pour le moment, sache que je ne suis absolument pas convaincu.
Et surtout, je tiens à garder la face en sa présence.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Ven 17 Déc - 10:20 | |
| ★ The hazards of fraternity ★ -Très bien, je suis certain qu'Abby sera enchantée, elle doit sans doute déjà connaître Lestrange, qui plus est.
Très probablement, puisque Jason avait décidé de la prendre au berceau. Oh, au fond, parce qu'elle a vingt ans, elle est capable de croire qu'à vingt ans, on est tout à fait mature, mais dans les faits, ça ne se confirme pas forcément, quoi qu'il en soit, et même si la nécessité fait loi, elle doit bien avouer que l'écart d'âge entre son demi-frère et sa fiancée est quelque chose sur laquelle il est difficile de ne pas vouloir pointer le doigt. Oui, c'est vrai, c'est monnaie courante, mais ça n'empêche pas pour autant.
-Et je ne veux pas que tu en profites pour la cuisiner ou la mettre mal à l'aise. J'ai bien conscience que tout ceci n'est qu'un jeu pour toi, mais ce n'est pas mon cas.
-Allons, frangin, tu sais pourtant bien que ce n'est pas du touuut mon genre, dit-elle avec un sourire tout à fait malicieux.
Mais si, bien sûr qu'elle allait cuisiner Abby s'ils devaient tous se retrouver autour d'une même table, et aux petits oignons, même. Elle n'y couperait pas, un point c'est tout, c'était une chose absolument certaine.
-Mais tu sais, dans l'éventualité où je lui poserais une ou deux questions un peu innocentes, juste comme ça, il ne faut surtout pas que t'oublies que je le fais pour ton bien.
Dans l'intérêt de la famille, ce genre de choses. Est-ce que ça avait l'air un peu abusé ? Très probablement, mais en même temps, ça n'empêchait pas ses intentions d'être... raisonnablement pures, on va dire ? Elle n'avait aucune intention de heurter la sensibilité de Jason ou de le mettre en fâcheuse position, même si elle pouvait peut-être parfois en donner le sentiment, elle devait bien l'avouer. Elle n'était pas facile, mais elle n'agissait jamais dans le désintérêt des personnes qu'elle avait fini par apprécier, et le fait que Jason, à ses yeux, appartenait bel et bien à cette catégorie.
-Laisse-moi donc le soin de gérer les invitations, contente-toi déjà de convaincre Caleb de se joindre à notre table. Je sais que tu vas me dire que c'est un jeu d'enfant et absolument pas un défi pour toi, mais j'attends de voir. Pour le moment, sache que je ne suis absolument pas convaincu.
-Tu commences à me connaître. C'est un jeu d'enfant et absolument pas un défi pour moi, répondit-elle avec tout l'aplomb qui la caractérisait au moment de suggérer, donc, d'inviter Caleb Lestrange à leur table. Oui, elle n'avait pas l'intention de l'entendre comme un défi, que voulez-vous, c'était juste un fait. Et j'aime t'entendre dire que tu n'es pas convaincu. Je ne prendrais que d'autant plus de plaisir à te donner tort pour la peine.
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Jeu 30 Déc - 11:35 | |
| Ce serait mentir que de prétendre que le caractère de Villanelle est facile à comprendre et à appréhender. J'ai du mal à me glisser dans sa tête et à comprendre sa manière de fonctionner, mais je pense en connaître assez sur elle pour savoir exactement comment elle raisonne, et quel est son point de vue sur la situation à l'heure actuelle. Je sais bien qu'elle a l'intention de cuisiner Abby quand elle la rencontrera, et qu'elle ne la lâchera pas d'une semelle, ça se sent immédiatement.
-Tout ce que tu fais, tu le fais toujours pour ton propre bien, pas pour le bien des gens autour de toi, pas même celui de ton brave frangin : ne va pas croire que je l'ignore, dis-je avec un fin sourire aux lèvres.
Ce n'est pas un reproche que je lui fais, c'est juste un constat que j'ai eu l'occasion de faire de longue date, déjà. Je ne lui en veux pas, je comprends bien que c'est sa manière de faire et de penser, et quelque part, ça lui sert bien, mais je sais, pas conséquent, que c'est toujours son intérêt propre qui passe en premier, et qui passera avant le mien, cela va sans dire.
-Je sais que tu n'es jamais aussi heureuse que quand tu as raison et que j'ai tort, mais crois bien que dans ces circonstances, je serais tout à fait ravi d'avoir tort.
Je suis beaucoup trop curieux. Je ne sais pas trop quoi penser de ce dîner arrangé, mais je suis très curieux de m'interroger sur ce qu'il en sera. Et puis, je ne peux pas prétendre savoir grand-chose de ce Caleb Lestrange. Je l'ai croisé, certes, mais je suis loin de tout savoir de lui malgré tout.
-Est-ce que tu as prévu de nous préparer à dîner ? Que je sache s'il me faut ou non m'inquiéter pour mon estomac.
Sachant que ce dernier crie doucement famine, et que je pense que c'est ce que suggérais son invitation. Même si, de mon côté, je m'attends à tout. Cette situation pourrait m'agacer si je ne m'étais pas fait au caractère de Villanelle. Je sais comment elle est et de quelle manière elle fonctionne. Par conséquent, elle ne réussit pas réellement à me surprendre, au bout du compte.
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| | | Villanelle Abbot ▌ Messages : 86 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, ébène, 23 cmCamp: MalAvatar: Sofia Carson
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Ven 4 Fév - 11:34 | |
| ★ The hazards of fraternity ★
-Tout ce que tu fais, tu le fais toujours pour ton propre bien, pas pour le bien des gens autour de toi, pas même celui de ton brave frangin : ne va pas croire que je l'ignore.
Le sourire qu’affichait Villanelle pouvait se traduire par « touchée », mais même si son demi-frère voyait frère en elle, ce n’est pas pour autant que la jeune femme avait l’intention de s’excuser de son comportement, bien au contraire. Et pour cause, elle en était tout à fait fière, de son comportement. Plus que fière, même. Elle ne rougissait jamais ni de ses paroles ni de son comportement, elle était capable d’assumer y compris le pire de son attitude. L’excuse pour justifier ce qu’elle aurait tendance à faire de travers n’est jamais loin, et elle était capable de vous sortir des insanités absolues avec un tel aplomb qu’il n’était pas forcément difficile de se laisser avoir. Non, elle n’agissait pas réellement au bénéfice de son frère, mais parfois, ses actions égoïstes pouvaient profiter aux gens autour d’elle. Il fallait le voir comme ça.
-Je sais que tu n'es jamais aussi heureuse que quand tu as raison et que j'ai tort, mais crois bien que dans ces circonstances, je serais tout à fait ravi d'avoir tort.
Là encore, Jason marquait un point, bien que ça ne concerne pas que lui. Villanelle était effectivement heureuse d’avoir raison en toutes circonstances et de donner tort aux autres, mais il n’était pas nécessaire qu’elle se retrouve en présence de son frère pour cela, tout convenait au bout du compte. Absolument tout.
-Est-ce que tu as prévu de nous préparer à dîner ? Que je sache s'il me faut ou non m'inquiéter pour mon estomac.
-Allons, frangin, je ne suis tout de même pas si cruelle ! s’exclama Villanelle avec un fin sourire. Nous savons tous deux que je ferai une bien piètre ménagère, jamais, ô grand jamais, je ne t’infligerai ça. Je te propose un restaurant, plutôt. Ton estomac est d’accord ? Satisfait ? Et je suis même prête à payer.
Ça, c’est en pire provocation. Ce n’était pas à la femme de payer, même quand le rendez-vous n’avait rien de galant (pitié non, quelle horreur), mais Villanelle adorait donner un grand coup de pied aux conventions chaque fois que l’occasion lui en était donnée. Bien sûr que cette occasion n’allait en aucun cas faire exception.
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| | | Jason Abbot ▌ Messages : 51 Humeur : En couple avec : Fiancé à Abby Hornby QUI SUIS-JE?Baguette: Ecaille de dragon, chêne, 28 cmCamp: NeutreAvatar: Richard Armitage
| #Sujet: Re: The hazards of fraternity Jeu 24 Mar - 10:37 | |
| Je me permets d'afficher un sourire ce qu'il y a de plus sceptique quand Villanelle affirme qu'elle n'est pas "si cruelle" - je me permets très honnêtement d'en douter. Ce n'est pas contre elle, et je ne pense pas qu'elle le prenne comme un reproche, par ailleurs, mais il fallait tout de même admettre qu'elle n'avait certainement rien de particulièrement... convaincante. Non seulement Villanelle est capable de beaucoup de cruauté, mais elle a véritablement conscience de cette cruauté. Ce n'est pas un reproche que je lui fais : je l'apprécie comme elle est, mais il est des choses que l'on ne peut pas nier, ou ce serait faire preuve d'un aveuglement qui n'est certainement pas le mien.
Là où je ne peux effectivement que me ranger à son opinion, c'est qu'il est effectivement vrai qu'elle serait sans doute la plus piètre des ménagères : je l'apprécie beaucoup, ou du moins, j'ai appris à l'apprécier à force de jouer les grands frères pour elle, et pour la peine, je la connais bien, et je ne peux que reconnaître que l'imaginer à la place de la ménagère est quelque chose de bien plus risible que convaincant.
-Je crois effectivement que mon estomac ne pourra que te remercier pour cette très sage décision, je confirme avec un fin sourire. Très bien, va pour le restaurant, ça me va.
Surtout parce qu'il n'y avait pas vraiment de décision à prendre, en l'occurrence, il fallait surtout être cohérent, et je ne pouvais pas donner tort à mon interlocutrice quant au fait qu'il ne nous servirait strictement à rien de rester ici. Notre conversation pourra très bien se poursuivre autour d'une table où au moins nous serons tous les deux certains de savourer un bon repas : je ne peux certainement pas dire le contraire.
-En revanche, hors de question que tu paies quoi que ce soit. Quel genre de grand frère je serais si je te laissais faire ? dis-je en me relevant, récupérant déjà mes affaires.
Je ne serais pas restée longtemps dans cet appartement, mais en même temps, il nous faut bien reconnaître qu'on en a assez rapidement fait le tour - s'attarder plus longuement ne servirait à rien. Il est petit et confortable (et seulement temporaire le temps de lui trouver un mari), c'est très bien ainsi.
-Allez, en route !
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