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#Sujet: Le grand bain (Faustine) Jeu 1 Avr - 12:45
Lysandre s'efforçait de prendre de grandes inspirations, de grandes expirations, tandis qu'elle fixait la cabine téléphonique qui devait la conduire dans les profondeurs du ministère de la Magie. Si elle commençait déjà à angoisser comme ça avant même d'avoir mis un seul pied au bureau des Aurors, elle n'était pas sortie de l'auberge.
Elle savait que le courage, la détermination et le sang froid devaient caractériser tout Auror ou futur Auror : montrer à quel point elle se sentait stressée, ce ne serait définitivement pas faire bonne impression, mais elle voulait penser aussi que c'était juste le genre de stress typique que l'on ressent avant de faire le plongeon, quand on se retrouve face au vide.
Dès que ce serait fait, ça irait. Elle avait le même stress avant chaque examen, et finalement, ça se passait plutôt bien. Elle avait un grand nombre d'Efforts exceptionnels à ses ASPIC, ce qui était bien la preuve qu'elle ne s'en sortait pas si mal que cela.
Bon, pas le temps de réfléchir plus longtemps, il était temps de se rendre à son rendez-vous avec celle qui lui avait été assignée comme "marraine" le temps de sa formation. Lysandre s'était un peu renseignée au sujet de Faustine Crivey. Elle semblait intelligente, intéressante. Elle avait aussi entendu dire qu'on refusait de l'assigner au travail de terrain pour cause d'instabilité... Lysandre décidait de ne pas en tirer de conclusions trop hâtives.
A côté de ça, le nombre d'affaires qui avaient été résolues grâce à cette femme étant non seulement conséquent mais aussi admirables. Elle était efficace, elle était brillante, elle avait de l'expérience, ça convenait parfaitement à Lysandre, au bout du compte. Tout lui convenait du moment qu'il lui était permis d'aller au bout de ses ambitions.
Elle voulait se prouver, et prouver à tous, qu'elle était effectivement capable d'aller au bout de ses ambitions, d'acquérir ces compétences qui lui permettraient d'autant plus de se montrer digne de la Résistance, de faire une différence, et de mener activement un combat dans lequel elle croyait dur comme fer.
Elle arriva pile à temps, et après vérification de sa baguette (elle avait le sentiment que les mesures de sécurité avaient été renforcées pour l'occasion), on la guida jusqu'au département de la justice magique, et plus précisément jusqu'au bureau de Faustine Crivey, à la porte duquel Lysandre toqua avec prudence et timidité.
"Mrs Crivey ? Je suis Lysandre Farnsworth, on a rendez-vous."
Faustine Crivey
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Jeu 1 Avr - 17:37
Le grand bain
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austine n'avait pas contesté la décision "qui venait d'en haut", de ce qu'on lui avait dit (ce qui dans le cadre du ministère voulait tout et rien dire), quand on lui avait appris la semaine précédente qu'elle aurait à sa charge une potentielle future Auror, qu'elle serait amenée à former. Elle avait du mal à trouver un soupçon de cohérence dans cette décision, à moins que l'on ait décidé de punir cette pauvre gamine en brimant ses chances avant même qu'elle n'ait eu le temps de finir sa formation. Il était bien connu que Faustine n'était pas l'Auror réputée la plus "efficace", du moins pas sur le terrain, et ses résultats dans ces bureaux avaient beau être remarquables, ils ne faisaient pas oublier ses pathétiques performances quand il s'agissait de se frotter directement à l'ennemi. Par ailleurs, au-delà de ça, Faustine n'était pas réputée non plus facile à vivre ou franchement sociable. Pour de bonnes raisons.
Elle n'était ni l'un ni l'autre. Elle limitait ses interactions sociales au strict minimum et refusait catégoriquement d'en ajouter davantage à son... agenda social. Elle était asociale, elle avait du mal à gérer ses relations aux autres. Elle était instable. Elle n'était pas fiable. Et on lui refourguait la "garde" d'une jeune adulte idéaliste à peine sortie de Poudlard qui n'avait pas la moindre idée d'à quelle sauce elle allait être mangée. Oui, vraiment, pauvre Lysandre Farnsworth, elle attendait sûrement un mentor, et maintenant, elle tombait sur... elle. Voilà qui aurait de quoi désespérer absolument n'importe qui, et à raison.
Ceci dit, tout bien considéré, on ne cherchait sans doute pas tant à les punir, ni elle ni la jeune Miss Farnsworth qu'à pallier à une situation complexe qui exigeait que tout le monde y mette du sien. Avec le départ de McDowell, tout avait été bouleversé. La plupart des Aurors, même ceux qui l'estimaient le moins, avaient perdu un repère important, et même si Thésée Dragonneau était plus que compétent à son poste, il récupérait un navire à la dérive et en état d'urgence, car les Aurors se devaient d'être sur tous les fronts. Aucun de ses collègues n'y coupait sans doute, il leur fallait tous assumer la charge d'une éventuelle future recrue en plus du reste.
-Oui, Lysandre Farnsworth, bien sûr. Entre..., dit-elle en l'invitant dans son bureau en désordre. Assieds-toi. Tout en lui parlant, Faustine fouillait ses propres papiers. Tu m'excuseras, je n'ai jamais eu à mentorer aucun aspirant Auror jusqu'ici, et nous sommes un peu surchargés. Je suppose que le mieux c'est que... tu me regardes travailler... en silence, d'accord ?
Pire mentor du monde. Mais en même temps, elle n'avait rien demandé à personne, elle. Et elle ne voulait pas laisser le travail s'accumuler, surtout au regard des menaces qui pesaient. Sur tous... mais sur elle aussi.
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Ven 9 Avr - 12:21
-Oui, Lysandre Farnsworth, bien sûr. Entre. Assieds-toi.
Tandis qu’elle s’exécutait, Lysandre faisait au mieux pour afficher le plus de confiance possible, mais à la vérité, elle n’en menait vraiment pas large en cet instant. Elle était décontenancée. Pour elle, c’était son entrée dans le grand bain, mais ce qui était si important pour elle n’avait pas l’air de particulièrement intéresser son interlocutrice qui demeurait assez froide de ton et d’attitude. Après, c’était peut-être juste son caractère… ou une manière de la tester ?
On l’avait prévenue que dans des formations comme celle-là, on élaguait en se débarrassant rapidement de ceux qui n’avaient pas la force de caractère de poursuivre plus loin. Lysandre avait à cœur de prouver qu’elle ne mangeait pas de ce pain-là, qu’elle était capable de faire preuve de volonté et de ténacité, plus que ne le laissaient soupçonner, peut-être, ses airs timides. Elle n’avait pas une personnalité très éblouissante, flamboyante, c’est vrai. En revanche, elle était toujours déterminée à faire le bien.
Elle s’assit donc, dans ses petits souliers, incapable de savoir à quelle sauce elle allait être dévorée. Mais sur ce point, qu’elle se « rassure », elle allait très vite être fixée, à l’évidence. En effet, il ne fallut pas longtemps pour que Faustine Crivey reprenne la parole. Les choses n’étaient pas forcément plus claires, mais en revanche, le ton était donné, après ça.
Tu m'excuseras, je n'ai jamais eu à mentorer aucun aspirant Auror jusqu'ici, et nous sommes un peu surchargés. Je suppose que le mieux c'est que... tu me regardes travailler... en silence, d'accord ?
Elle n’avait rien contre le fait de se retrouver en compagnie d’une Auror qui n’avait jamais mentoré personne. Elle se disait que ça pouvait même être un avantage, en fait, elle ne souffrirait pas la comparaison avec d’éventuels aspirants aurors qui l’auraient précédée. En revanche, il allait falloir la jouer fine. Elle ne savait pas trop si elle était testée ou non, et ce n’était pas spécialement Mrs Crivey qui l’aidait à s’en faire une idée. Elle soufflait le chaud et le froid avec elle, et Lysandre avait un peu de mal à savoir sur quel pied danser.
Oui, clairement, le bureau des Aurors avait du travail par-dessus la jambe, et c’était toujours important d’observer, ça pouvait être effectivement révélateur. Mais elle avait envie de faire plus que ça. Et elle se demandait si on ne la mettait pas à l’épreuve. Est-ce qu’on n’était pas en train de vouloir tester son aptitude à prendre des initiatives ? Dans ce cas, il fallait qu’elle réussisse à se distinguer. Alors, même si elle hocha la tête, elle reprit tout de même.
"Je peux peut-être tout de même faire quelque chose non ?... Me rendre utile ?"
Si elle avait du travail par-dessus la jambe, elle ne devrait rien avoir contre le fait de déléguer.
Faustine Crivey
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Ven 9 Avr - 17:45
Le grand bain
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ysandre semblait pour le moins décontenancée par son attitude, et Faustine devait bien reconnaître qu'elle ne la ménageait pas, mais elle ne comptait pas s'en excuser : être Auror, c'était aussi savoir où était sa place, et ça Faustine, était bien placée pour le savoir puisqu'on avait fini par estimer que sa place n'était pas sur le terrain, chose à laquelle elle avait consenti, avec parfois une certaine frustration, mais la plupart du temps quelque chose qui ressemblait bien davantage à du soulagement. La jeune femme n'était vraiment pas certaine de pouvoir servir d'exemple à son interlocutrice, mais en revanche, si cette dernière tenait à se faire une idée du travail tel qu'il était, elle ne pouvait pas mieux pour elle. Enfin si, elle pourrait l'impliquer, mais Faustine n'était pas franchement convaincue que ce soit une bonne idée.
Faustine leva les yeux vers Lysandre sans pour autant consentir à croiser son regard (elle avait un gros problème avec le contact visuel, et elle l'évitait un maximum si elle le pouvait - et en l'occurrence, elle le pouvait, et elle n'avait même pas besoin de s'en justifier, elle était en présence d'une personne qui lui était "inférieure" d'un point de vue hiérarchique). La miss semblait décidée à ne pas rester les bras croisées. C'était un comportement que la jeune femme était susceptible d'apprécier, mais qu'elle n'avait pas forcément envie de gérer pour le moment, bien au contraire. Elle ne voulait pas avoir affaire à une forte tête ou à une gamine qui chercherait à tout prix à se montrer. Dans son dossier, on lui avait appris que Lysandre Farnsworth avait été à Serdaigle, et Faustine était plutôt soulagée de ne pas avoir eu affaire à une ex-Gryffondor, qui aurait sans doute été beaucoup moins gérable, ce n'est pas pour autant qu'elle avait envie de se soucier de ça. Pourquoi la miss ne pouvait-elle pas juste... rester dans un coin et attendre que le temps passe, hein ? Ce n'était pas si difficile, si ?
-Tu bois du café ? Tu peux nous en préparer, ça, crois-moi, ça nous sera utile, on en a pour un bout de temps, répondit Faustine sans la moindre once d'ironie, tombant pile dans le cliché de la patronne qui exploite une stagiaire pour trier son courrier ou servir son café.
Faustine poussa un léger sourire, reporta son attention sur la pile de dossiers qu'elle avait à traiter et qui ressemblait à une montagne insurmontable à l'heure actuelle. Elle avait le sentiment qu'elle n'en verrait jamais le sommet, c'était déprimant, pour tout dire.
-Et ensuite, consentit Faustine, tu pourras jeter un oeil aux dossiers en cours, il vaut mieux que tu saches de quoi il retourne où tu vas être paumée. Je t'autoriserais à commenter uniquement si tes remarques sont pertinentes.
Et c'était un avertissement sincère. Elle n'avait pas de temps à perdre, non, avec des bavardages inutiles et chronophages.
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Mar 13 Avr - 12:56
-Tu bois du café ? Tu peux nous en préparer, ça, crois-moi, ça nous sera utile, on en a pour un bout de temps.
Lysandre serra les dents. C'était l'exact inverse de ce qu'elle avait souhaité, mais à l'évidence, nul ne se souciait réellement de ce qu'elle voulait, elle devait obéir et faire preuve de bonne volonté... Seulement... Préparer le café...
Elle était assez mécontente de constater que ce vieux cliché avait la vie dure et que la préparation du café était semble-t-il un rite de passage chez toute jeune personne qui chercherait à mettre un pied dans la vie professionnelle.
Elle voulait rejoindre le bureau des Aurors pour faire une différence, pour suivre la voie ouverte par la Résistance, pour participer activement au combat contre les mages noirs, pas pour préparer le café, surtout pas. Mais elle se sentait coincée.
Si elle n'était pas un minimum coopérative, peut-être que ce serait pire ensuite. Elle n'était pas certaine de cerner Faustine Crivey, mais elle commençait tout de même à comprendre que cette dernière n'était pas facile à vivre, pas facile à vivre du tout, et que ce n'était peut-être pas tant parce qu'elle la mettait à l'épreuve que parce que ça faisait partie intégrante de sa personnalité. Elle allait dire quelque chose, même si elle n'était pas encore certaine de quoi, mais elle n'en eut pas le temps, au final, car Mrs Crivey reprit la parole.
-Et ensuite, tu pourras jeter un oeil aux dossiers en cours, il vaut mieux que tu saches de quoi il retourne où tu vas être paumée. Je t'autoriserais à commenter uniquement si tes remarques sont pertinentes.
Le regard de Lysandre s'illumina. Cela pouvait n'avoir l'air de rien, mais aux yeux de la jeune femme, c'était déjà beaucoup, c'était déjà immense. Elle allait regarder ces dossiers, et si elle faisait les choses bien, elle réussirait à tirer son épingle du jeu. Ce serait son moment de briller, même si elle comprenait bien que Faustine ne lui faciliterait pas la tâche, et serait particulièrement intransigeante.
"Comment aimez-vous votre café ?" demanda Lysandre, à présent docile.
Puis une fois la réponse obtenue, elle se garantit de proposer à son interlocutrice un café qui soit à son goût. Qui sait, peut-être était-elle de ces personnes dont l'humeur était corrélée à la qualité du café qu'elles buvaient, où à la quantité de caféine dans leur organisme ?
Une fois ceci fait, elle revint au bureau et déposa deux tasses, une de thé une de café, sous leur nez, en prenant bien soin de ne pas renverser.
"Sur quel dossier est-ce que vous voudriez que je me penche en premier ?"
Faustine Crivey
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Mar 13 Avr - 17:36
Le grand bain
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austine sentait bien que sa jeune interlocutrice était à deux doigts de protester, et la jeune femme ne se sentait vraiment pas d'humeur à devoir modérer l'excès de zèle de la potentielle future Auror qui serait peut-être rapidement dégoûtée du métier avant même d'y avoir mis un pied (chose que Faustine n'aurait aucun mal à comprendre, surtout dans les circonstances actuelles, qui ne plaidaient définitivement pas en la faveur du bureau et qui donnaient envie de se tenir le plus loin possible de ce que d'aucuns nommaient, à tort ou à raison "le coeur de l'action").
La miss sembla tout de même décidée à garder ses commentaires pour elle, tout compte fait, sans doute calmée par la perspective d'éplucher certains des dossiers qui s'amoncelaient sur le bureau de l'Auror, ce qui n'était pourtant pas franchement une faveur que Faustine faisait à Lysandre, loin s'en faut. Beaucoup le considéreraient davantage comme une corvée, et à raison. Ceci dit, si Lysandre était décidée à afficher cette bonne volonté qui semblait la caractériser, elle pourrait bien lui être utile - pour peu que son esprit soit aussi brillant que ne le soit sa volonté de bien faire. Et ça, ça restait à déterminer. Certes, il fallait d'excellents résultats scolaires pour accéder à la formation des Aurors, mais ce n'était pas tout pour autant. Il y avait des compétences particulières à aiguiser qu'on ne vous apprenait pas sur les bancs de l'école, en tout cas certainement pas à Poudlard. Faustine en savait quelque chose, elle-même n'avait pas su cocher convenablement toutes les cases adéquates puisqu'on l'avait jugée inapte à intervenir sur le terrain (ce qui l'arrangeait en partie, dans le fond).
Faustine, toujours sans daigner croiser le regard de Lysandre - rien de personnel à nouveau -, lui demanda un café noir, sans sucre. Basique mais qui serait efficace et approprié aux circonstances. Et Lysandre s'exécuta en effet, quand elle revint avec deux tasses de boisson chaude. En se réinstallant, Lysandre lui demanda par où commencer. Bon. Faustine prit le temps de siroter sa tasse de café avant de dire quoi que ce soit. Elle jeta un regard un rien nonchalant à son interlocutrice puis finit par s'arrêter sur trois dossier reliés côte à côte par un trombone, qu'elle tendit à Lysandre. La demoiselle voulait être mise à l'épreuve ? Eh bien c'était le moment.
-Trois meurtres perpétrés selon le même mode opératoire à une semaine d'intervalle. La marque de fabrique d'un mage noir qui fait partie des évadés d'Azkaban, Edwin Crimson, tu en as peut-être entendu parler ? Tout porte à croire qu'il a décidé de reprendre ses vieilles habitudes sitôt sa liberté recouvrée, ou plutôt arrachée de force. Faustine marque une pause. Sauf que ce n'est pas lui. C'est l'œuvre d'un imitateur, qui a sagement attendu le retour à l'air libre de son héros pour lui rendre hommage... ou l'humilier, question de perspective. Selon toi, quel intérêt aurait-il à faire ça ?
Cette théorie, c'était celle de Faustine, elle n'était pas entièrement approuvée par le reste de ses collègues, mais qu'importe, la jeune femme était tout à fait convaincue de son hypothèse.
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Jeu 22 Avr - 12:52
-Trois meurtres perpétrés selon le même mode opératoire à une semaine d'intervalle. La marque de fabrique d'un mage noir qui fait partie des évadés d'Azkaban, Edwin Crimson, tu en as peut-être entendu parler ? Tout porte à croire qu'il a décidé de reprendre ses vieilles habitudes sitôt sa liberté recouvrée, ou plutôt arrachée de force.
Lysandre écoutait son interlocutrice avec soin, attentive au moindre de ses propos, ne voulant pas passer à côté d'une information importante, consciente du fait que le diable avait tendance à se dissimuler dans les détails, et que c'était une chose à ne surtout jamais négliger.
Surtout, elle avait bien compris que son interlocutrice n'était pas du genre bavard, alors quand Faustine Crivey consentait à lui adresser plus de deux mots, elle avait intérêt à les écouter très religieusement et à ne rien négliger, on ne sait jamais.
Elle écoutait donc, songerait presque à prendre des notes, mais elle redoutait de sembler trop scolaire. Elle se disait que, dans tous les cas, tout ce qu'il y avait à savoir sur l'affaire devait être contenu dans le dossier que Faustine lui laissait à présent le loisir d'examiner en détails. C'était donc, à l'évidence, là-dessus qu'elle avait tout intérêt à se concentrer pour le moment, tout en laissant le soin à son mentor de poursuivre, parce que l'Auror n'en avait pas fini. Sa phrase exigeait un "mais", c'était évident... Et le "mais" arriva, révélant au passage le brillant esprit d'analyse de Faustine. On lui avait déjà dit que Faustine avait tendance à réfléchir en dehors des clous, ce qui faisait d'elle une Auror particulièrement compétente en dépit de son inaptitude sur le terrain.
-Sauf que ce n'est pas lui. C'est l'œuvre d'un imitateur, qui a sagement attendu le retour à l'air libre de son héros pour lui rendre hommage... ou l'humilier, question de perspective.
Donc, selon elle, en dépit de la coïncidence manifeste entre ces crimes et la libération du criminel concerné, c'était un imitateur. Elle semblait terriblement sûre d'elle, mais qu'est-ce qui l'avait conduite sur cette piste ? Lysandre était tentée de poser directement la question, au risque de se faire rembarrer, ce qui était bien probable, mais quand elle entendit Faustine lui poser une question, elle comprit que c'était son occasion. Allez, Lysandre. Et évite de dire une bêtise plus grosse que toi, surtout.
-Selon toi, quel intérêt aurait-il à faire ça ?
"Eh bien..." Lysandre prit doucement le temps d'y penser. "Peut-être est-ce dans ses habitudes de s'approprier le modus operandi d'autres criminels, ce qui le laverait de tout soupçon, et dans ce cas, l'évasion des prisonniers d'Azkaban serait une aubaine pour lui. Mais dans ce cas, il devrait avoir une connaissance aiguisée des dossiers du bureau des Aurors, ce qui suggérerait qu'il travaille avec eux, de près ou de loin." Elle marqua une légère pause. "Ou bien, en effet, il s'agit d'un fanatique, et il espère entrer en contact avec le criminel d'origine par ce biais, à présent qu'il est accessible." Elle marqua une légère pause. "Qu'est-ce qui vous fait penser qu'on a affaire à un imitateur ?"
Faustine Crivey
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Jeu 22 Avr - 17:41
Le grand bain
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austine observait son interlocutrice avec attention, sans pour autant daigner croiser son regard, nécessité chez elle de toujours garder ses yeux à distance de ceux des autres. Elle s'interrogeait sur ce que cette jeune femme avant dans le ventre, sur ce qu'était l'histoire de ce petit bout de femme qui lui semblait si réservé. Elle ne ressemblait pas à la cargaison habituelle de prétendants Aurors qui avaient beaucoup de muscles et l'intention d'en découdre et une intelligence nécessaire à intégrer la formation, certes, mais qui enflait un ego déjà démesurée. La miss lui paraissait particulièrement humble, ce qui l'intriguait aussi. C'était certainement une bonne chose, en réalité, car Faustine estimait que certaines qualités, dont la discrétion, étaient trop souvent négligé par le corps des Aurors qui auraient pourtant tout à fait intérêt à en prendre de la graine. Alors elle attendait, curieuse de savoir ce que la demoiselle, qui examinait le dossier en même temps qu'elle parlait, allait en dire.
Elle ne lui servit au final pas qu'une seule hypothèse, mais deux, ce qui était d'ores et déjà un point de départ particulièrement apprécié de Faustine, qui estimait en effet que toutes les théories avaient valeur d'exploration. Même si son instinct, sa manière de pensée... particulière... faisait qu'elle s'arrêtait bien souvent à une seule hypothèse sans avoir besoin d'en rechercher une autre - et ce n'était pas pour s'en vanter, mais l'hypothèse en question se révélait bien souvent être la bonne, pour la peine.
Première hypothèse, la bonne hypothèse aux yeux de Faustine, ou du moins celle dont elle était la plus convaincue et cherchait à convaincre ses collègues depuis : l'imitation était un mode opératoire du criminel, qui se servait parmi des affaires irrésolues, ce qui suggérait une certaine affinité avec le bureau des Aurors... Chose qui ne surprendrait pas Faustine du tout. Personne ne pouvait prétendre que leurs bureaux n'étaient pas pervertis quand on pensait au cas de Seth Beresford. Sans oublier ce qui était arrivé à Pomona Fitz. L'autre hypothèse semblait plus simple, mais elle était très valable : une manière de rentrer en contact avec le vrai criminel, mais Faustine émettait plus de réserve à ce sujet. Pour une bonne raison... celle qui faisait qu'elle était convaincu que les crimes qu'elle étudiait n'avaient pas été commis par la même personnes, celles qu'elle daigna expliciter à la jeune Lysandre, car cette dernière avait su afficher suffisamment de pertinence et d'esprit d'analyse pour que Faustine consente à se montrer plus prolixe à son adresse.
-La méthode ne diffère que sur un point à peine observable. Le choix des victimes est le même, le mode opératoire également. Mais l'imitateur semble tirer une certaine fierté de son oeuvre... il a exposé les corps en plein jour, quand ceux de leur assassin présumé ont toujours été découvert dans le secret de leur demeure, parfois des jours après le meurtre. Le criminel original n'était pas ostentatoire, il était... respectueux, décréta Faustine tout en ayant conscience de ce que ce propos pouvait avoir de dérangé dans l'esprit. Comme à son habitude, elle adoptait le point de vue du criminel avant celui de la victime. Celui-ci a considéré ses victimes comme des entités disposables. Ce n'est pas un hommage ou une lettre d'amour adressée à celui ou celle qui l'a inspiré, c'est de la pure provocation. A son encontre ou à la nôtre.
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Mer 28 Avr - 12:16
Lysandre était absolument terrifiée, intimidée, à l'idée de ne donner à son interlocutrice que des suggestions que cette dernière estimerait au mieux d'une profonde simplicité, au pire effrontées, car une de ses propositions suggéraient tout de même de remettre en question le travail de quelqu'un de ce bureau.
Alors certes, les faits donnaient raison à ce genre d'hypothèse quand on savait, et la presse en avait fait ses choux gras, qu'il y avait eu plus d'un ver dans la pomme, mais ce n'était pas pour autant la meilleure des façons de partir sur des bases saines quand on rejoignait un bureau que l'on ambitionnait soi-même d'intégrer, pas vrai ?
Cela dit, elle n'avait pas le sentiment que Mrs Crivey lui en voulait ou avait l'intention de lui faire le moindre reproche. C'était assez difficile à dire, au fond, parce que l'Auror n'était pas du geznre à afficher trop ostensiblement ses émotions, de toute évidence.
Lysandre ne savait pas si elle était sur la bonne voie ou non, si son "mentor" la trouvait ridicule ou au contraire intéressante. Mais au moins, elle acceptait de répondre à sa question, et ça, c'était un bon début.
-La méthode ne diffère que sur un point à peine observable. Le choix des victimes est le même, le mode opératoire également. Mais l'imitateur semble tirer une certaine fierté de son oeuvre... il a exposé les corps en plein jour, quand ceux de leur assassin présumé ont toujours été découvert dans le secret de leur demeure, parfois des jours après le meurtre. Le criminel original n'était pas ostentatoire, il était... respectueux.
Respectueux ? Lysandre retint une grimace quant au choix du terme. Comment pouvait-on qualifier un crime de respectueux ? Mais elle ne posa pas la question, au risque de passer pour une idiote pas si adorable. Il fallait, en criminologie, savoir regarder à travers l'œil du tueur.
Et à travers ses prunelles, que voyait-on ? Peut-être un sentiment de mépris, de rage... ou parfois de respect. Il fallait oublier ses propres clés de compréhension pour adopter celles d'un esprit plus dérangé, et sur ce point comme beaucoup d'autres, Lysandre avait énormément à apprendre de Faustine.
Celui-ci a considéré ses victimes comme des entités disposables. Ce n'est pas un hommage ou une lettre d'amour adressée à celui ou celle qui l'a inspiré, c'est de la pure provocation. A son encontre ou à la nôtre.
"Donc, dans ces scènes à ciel ouvert, le criminel, l'imitateur, aurait sans doute laissé un message, quel qu'il soit, n'est-ce pas ? Le rapport d'autopsie a révélé quelque chose de particulier ?"
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Mer 28 Avr - 17:33
Le grand bain
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austine avait besoin de temps et de beaucoup de patience pour se laisser apprivoiser, mais elle devait reconnaître que Lysandre gagnait auprès d'elle quelques points assez rapidement. Pas au point qu'elle ne trouve pas sa présence un rien incommodante tout de même, ce serait trop en demander de sa part que d'espérer l'inverse, mais il ne lui était en définitive pas si difficile de parler avec elle et de l'accepter dans son sillage. La miss était de bonne volonté mais pas seulement, elle avait aussi de la suite dans les idées. L'Auror avait redouté de se retrouver avec, dans les pattes, une gamine sans consistance qui ne serait capable que de la ralentir en voulant briller à tout prix par des analyses peu fines et difficilement valables, mais non, elle avait de la suite dans les idées, et quand elle intervenait, c'était dans l'intention de faire progresser l'enquête et non de la ralentir. Qui plus est, elle avait cet avantage non négligeable sur ses collègues de prendre en considération ses interprétations innées des événements sans remettre en question son instinct et son imagination dont la mécanique et la logique échappaient à beaucoup au point qu'elle était bien souvent déconsidérée au sein de la profession.
Lysandre aurait pu prendre la confiance et décider que la logique de Faustine ne valait pas la peine de s'y attarder, comme beaucoup de ses collègues ne s'étaient pas privés de le faire avant elle, mais non. Non, à la place, elle entendait la théorie initiale et acceptait de la creuser. Est-ce que leurs observations auraient le don de la confirmer ou de l'infirmer, au moins Lysandre consentait-elle à adopter son point de vue, un point de vue qui n'était pas simple à adopter, elle l'entendait bien... un point de vue qui lui donnait parfois le sentiment de se tenir constamment au bord du gouffre, et il ne faudrait pas grand-chose pour qu'elle se laisse définitivement sombrer. La miss avait même eu la délicatesse de ne pas revenir sur le vocabulaire très spécifique que sa supérieure avait employé pour discuter de l'"art de tuer" que le tueur sur lequel elles enquêtaient cherchait à imiter. Pour le moment, elle avait tout bon. Quand on savait à quel point ce n'était pas gagné, avec Faustine, on pouvait sans conteste trouver cela à tout le moins admirable.
-Rien d'exploitable, répondit Faustine quand Lysandre l'interrogea au sujet du rapport d'autopsie. Mais il est dans le dossier, tu peux toujours l'éplucher si ça te chante.
Faustine n'aimerait pas vraiment voir Lysandre réussir à mettre le doigt sur cet élément qui manque encore à l'Auror, mais elle ne peut ignorer qu'un second regard, même si elle estimait que le sien était le plus aiguisé dans tous les cas, ne pouvait jamais faire de mal dans tous les cas.
-A mes yeux, la différence de méthode sert de message en lui-même. Reste à déterminer à qui il est adressé.
Par moments, Faustine songeait que c'était à elle, directement, que ce message s'adressait. Et alors elle pensait à Jester. Mais elle se ravisait très vite.
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Mer 5 Mai - 12:29
-Rien d'exploitable.
Ben voyons. Evidemment, elle devait s'en douter. Quitte à la plonger brusquement dans le grand bain, autant que ce soit en lui proposant de ces situations insolubles qui pourraient avoir de grandes chances de terminer en affaires classées.
Parce que Lysandre tenait à faire la meilleure impression possible mais aussi et surtout parce qu'elle ne voudrait pas avoir sur la conscience de fait de ne pas avoir su contribuer à faire arrêter un meurtrier notoire, Lysandre se creusait les méninges. Même si l'autopsie ne révélait rien d'exploitable, ça ne voulait pas pour autant dire que tout espoir était véritablement perdu.
- Mais il est dans le dossier, tu peux toujours l'éplucher si ça te chante.
Lysandre hocha la tête. Oui, c'était ce qu'elle voulait faire. Elle avait bien l'intention de passer le dossier en question au crible, même si elle reconnaissait ses limites. Si l'oeil de lynx de Faustine Crivey n'avait pas été à même de déceler quoi que ce soit, il était peu probable que Lysandre, de son côté, trouve quoi que ce soit, évidemment.
Dans tous les cas, on ne savait jamais, et deux regards différents sur une même situation n'étaient jamais de trop, loin, bien loin de là. Elle se doutait que c'était le cas pour n'importe qui, même pour les personnes les plus attentives et les plus vigilantes.
-A mes yeux, la différence de méthode sert de message en lui-même. Reste à déterminer à qui il est adressé.
Lysandre hocha la tête. Elle pensait voir pertinemment où son interlocutrice voulait en venir, et elle comptait bien se pencher autant que nécessaire sur la question. En trouvant le ou la destinataire, ils pourraient éventuellement comprendre à qui tout ceci était adressé. Et flottait dans l'esprit de Lysandre l'hypothèse que le "message" était adressé aux Aurors, et peut-être à un Auror en particulier.
Avant de dire quoi que ce soit, Lysandre feuilleta avec la plus grande des attentions le dossier en question, avant de finalement lever le nez et oser poser une question qui, l'espérait-elle, ne manquerait pas de pertinence.
"Est-ce que les Aurors ont pour habitude de rendre visite à certains prisonniers ?"
Elle devinait la réponse, mais elle se disait que cela pourrait leur apporter des pistes, en fonction des noms que Faustine serait susceptible de lui donner.
Faustine Crivey
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Mer 5 Mai - 17:31
Le grand bain
L
ysandre s'empara du dossier et commença à le feuilleter avec attention. Même si c'était Faustine qui en avait fait la suggestion à sa jeune interlocutrice, elle n'aimait pas pour autant que la miss mette ainsi la main sur un dossier à ce point délicat et jusqu'ici irrésolu. Elle n'aimait pas, de manière générale, que l'on mette son nez dans ses affaires. Faustine était une solitaire qui avait fait son nid dans un milieu qui n'était pas fait pour les solitaires (même si beaucoup aimaient adopter la politique du chacun-pour-soi, ils l'assumaient plus ou moins, c'est tout), mais elle n'aimait pas que l'on empiète sur ses plates-bandes. La singularité de son procédé, de sa manière singulière de voir les choses, faisait qu'on la laissait très souvent tranquille, et à l'évidence, cela l'arrangeait largement, mais ça ne faisait bien évidemment pas tout. Bref, elle n'aimait pas que l'on fouine dans ses dossiers, et elle était crispée de voir Lysandre faire ainsi, même si c'était à sa demande, même si cela prouvait la bonne volonté de la jeune fille.
Oui, elle n'était pas totalement sereine, mais en même temps, elle devait aussi le reconnaître, elle était également curieuse, curieuse des interprétations que sa jeune interlocutrice pourrait produire au regard des éléments que l'on mettait à sa disposition. Elle était portée à croire qu'elle pourrait être, une fois encore, agréablement surprise par le regard que la miss porterait sur la situation. Elle ne saurait juger d'avance le talent éventuelle de son interlocutrice, mais elle possédait, à l'évidence, une chose qui était de la plus grande importance dans leur domaine de compétences, et ce quelque chose, c'était, très clairement et très naturellement, l'intuition. Et même s'il ne fallait pas se reposer constamment sur son intuition (même si c'était une chose que Faustine aurait très souvent tendance à faire), c'était une chose à laquelle on ne pouvait, très clairement, pas couper.
Elle-même devait dans tous les cas bûcher sur ses propres dossiers, et à ce stade, pouvoir avancer sur deux dossiers en même temps par l'intermédiaire de Lysandre ne serait pas forcément du luxe, elle avait tout de même conscience de cela. Concentrée sur son ouvrage, elle trempait mécaniquement ses lèvres dans son café, qui avait déjà commencé à refroidir, tout en prenant quelques notes qui lui semblait pertinentes sur le profil psychologique d'un autre criminel qu'il leur faudrait réussir à appréhender. Le silence les enveloppa un moment, puis finalement, Lysandre prit à nouveau la parole. Elle n'avait pas demandé le pourquoi, elle comprenait une nouvelle fois le sens de la question.
-Cela peut arriver, pour nous renseigner sur une affaire ou pour obtenir un... complément d'information. C'est une situation à laquelle je suis régulièrement confrontée. Et toutes ces fois, elle avait pris le plus grand soin de ne surtout pas croiser la route de Jester. Peine perdue, peut-être. Il y a un registre qui consigne ce genre de visites, tu peux le réclamer, si tu penses que ça peut être utile.
Ce qui était une manière de lui faire comprendre que elle, de son côté, trouvait effectivement cela utile.
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Lysandre Farnsworth
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#Sujet: Re: Le grand bain (Faustine) Lun 10 Mai - 13:07
-Cela peut arriver, pour nous renseigner sur une affaire ou pour obtenir un... complément d'information. C'est une situation à laquelle je suis régulièrement confrontée.
Une fois de plus, la réponse de Faustine eut le don de rassurer Lysandre. Elle ne la prenait pas pour une illuminée sous prétexte qu'elle ferait une suggestion un peu trop hasardeuse, ni ne respecterait peut-être une sorte de respect pour ceux qui n'étaient pas encore ses collègues en faisant des insinuations par sa propre question.
Mais non, si elle acceptait de lui répondre, cela devait signifier qu'elle estimait en effet que cette piste méritait d'être explorée, et Lysandre avait envie de penser la même chose. Quand bien même ce ne serait pas le cas, cela pourrait bien leur permettre de lever un doute, et ce serait déjà beaucoup.
Et donc, la réponse était oui, et compte tenu de la réputation de Faustine, Lysandre n'était pas forcément surprise qu'elle fasse partie de ceux qui avaient ce genre d'"opportunités" le plus régulièrement, cela paraissait même particulièrement logique, en vérité. Elle était celle que l'on connaissait pour savoir mieux que personne se glisser dans la peau des criminels et comprendre ce qui se tramait dans leur tête. Il semblait pas conséquent assez logique qu'on la pousse à communiquer avec les criminels en question.
C'est quelque chose que Lysandre n'avait pas très envie d'expérimenter pour sa part. La seule idée de devoir un jour mettre un seul pied à Azkaban la mettait très mal à l'aise. Mais elle n'aurait très probablement pas le choix le moment venu... Cela faisait partie du métier, en même temps, et il fallait bien qu'il rentre, d'une façon ou d'une autre.
Il y a un registre qui consigne ce genre de visites, tu peux le réclamer, si tu penses que ça peut être utile.
"Si ça peut être utile". Lysandre ne savait trop si son interlocutrice émettait des réserves ou lui donnait seulement l'occasion de faire ses preuves et de procéder à son propre cheminement intellectuel.
Lysandre hocha la tête. Elle avait l'occasion de procéder à un véritable travail d'investigation, elle avait tout intérêt à ne pas louper le coche. C'était l'occasion de prouver ce qu'elle valait et de se rendre utile.
"Très bien, je vais faire ça tout de suite", confirma la rouquine dans un hochement de tête.
Elle se leva, emporta son dossier sous son coude. C'était le moment de briller.
"Merci... de me donner ma chance", se sentit obligée d'ajouter Lysnadre avant de se sentir un peu stupide d'avoir prononcé ces mots.
Trop tard. Elle n'avait plus qu'à s'éclipser... discrètement si possible. Ou pas.