▌ Messages : 981 Humeur : En couple avec : Mariée à Caleb
QUI SUIS-JE? Baguette: Saule & Corbeau Camp: Mal Avatar: Lauren Conrad
#Sujet: Massacre à la baguette ( message unique ) Dim 1 Mai - 15:11
C'est les vacances de Noël. Dans le train, assise dans un wagon isolé et calme, je regarde par la fenêtre le paysage qui défile. Je n'arrive pas à croire que je serais à la maison dans quelques heures, que je pourrais saluer les domestiques, serrer Virgule dans mes bras, faire un bisou à ma tante, et affronter le regard désolant de mes parents. Tout ceci me semble si loin encore, si inaccessible... Tout est prêt, pourtant. Ce plan, je le prépare depuis mon entrée à Poudlard, je me suis entrainée, j'ai forgé mon âme à être plus dure et mon esprit plus aiguisé, j'ai fait en sorte que ce premier jour de vacances soit inoubliable dans la tête de tous les habitants de Londres. J'imagine déjà les gros titres, la photo sanglante de mon salon en première page sur la Gazette du Sorcier, des photos de moi dans Sorcière Hebdo... Ça va être magistral. La main droite glissée dans la poche intérieure de mon blouson, je joue avec ma baguette entre mes doigts, envahie d'une certitude inébranlable, et d'une nouvelle assurance. Mon plan n'échouera pas. Si j'ai été capable d'assassiner des sorciers puissants, je suis capable de tuer un cracmol et une vieille sorcière rouillée. Sans oublier que ma tante n'hésitera pas à me donner un coup de main pour rayer ces deux minables de la carte. Ras le bol d'être la petite fille intelligente aux origines douteuses, aujourd'hui je sais qui je suis, et ce qui est sûr, c'est que les Gordon ne sont pas mes parents. Ils ne sont rien, plus rien d'autre que de la poussière. Une poussière qui va prendre son envol. Les freins du Poudlard Express grincent, et la voix toujours aussi désagréable du chauffeur retentit dans les wagons : " Terminus, gare de Londres voie 9 3/4 ! ". Enfin, j'attrape ma grosse valise à mes initiales dans le porte bagages au dessus de mon siège, je sors de mon compartiment, bouscule quelques gamins qui étaient sur mon chemin, passe devant Aulne sans lui accorder un regard, et descend sur le quai. J'inspire enfin le bon air de la liberté. Adieu scolarité, bonjour vacances ! C'est surement le meilleur instant de ma vie qui s'annonce. Soudain une voix derrière moi attire mon attention. Oh non... Pas ici, pas maintenant... Trop tard, je suis repérée.
<< Hé Léna ! Attends moi ! >>
Je dois essayer de semer Aulne dans la foule, vite ! Je cours avec ma valise, traverse les quais, fait des zigzags entre les familles qui essayent d'embarquer, traverse le mur de brique et reprend mon souffle. Plus un seul son, plus un seul bruit de petit talon en plastique sur le pavé. Je l'ai semée... OUF. C'était moins une. Une fois dans Londres, je grimpe dans un taxi qui m'emmène jusqu'au grand portail en fer forgé de ma propriété : la villa Gordon. Note personnelle : renommer la propriété une fois l'héritage dans la poche... Hank est là pour m'ouvrir la porte et porter ma valise jusqu'à la maison. Hum, le chemin a été rénové comme je l'avais demandé dans mon ancienne lettre. Mes talons claquent sur asphalte en faisant un très agréable bruit de chaussure neuve. C'est le paradis... Quand j'arrive au bout de ce long chemin noir bordé d'herbe grasse et verdoyante, la gigantesque porte en bois brut est ouverte sur ma tante. C'est une vieille dame toute ridée et avec un sourire mauvais. Ses yeux verts comme des émeraudes me fixent avec fierté. Mon chien ne tarde pas à arriver au galop, passer entre les jambes de tante Pearl et venir me sauter dessus. Un sourire franc se dessine sur mon visage, le premier depuis de longs mois. Finalement, j'entre dans la demeure. Toujours trop éclairée, je remarque tout de suite que ma mère a fait repeindre le salon en jaune... BEURK !
<< MAMAN !! C'est quoi cette horrible peinture merdique ?!! >>
La voilà qui arrive en courant, toute courbée et tremblante. Sa voix trop douce et trop mièvre me fait presque grincer des dents. Comment peut-on avoir l'air aussi minable, tout en étant une sorcière autrefois reconnue ? C'est ignoble...
<< Quoi ma puce...? Tu n'apprécie pas...? Je... Je pourrais peut être faire repeindre... - Nan c'est bon, laisses tomber, je le ferais. De toute façon t'es incapable de faire quelque chose correctement. - Owh..euh...bon. D'accord... >>
Mon père arrive à son tour. Je ne sais pas combien de temps mes nerfs vont encore tenir. Surtout que lui, c'est un sale cracmol, un traitre au sang pur de notre famille...
<< Qu'est-ce-qui se passe ici ? Elena, tu fais encore du mal à ta mère ? >>
Cette fois, le coup part tout seul. En un éclair, je dégaine ma baguette. Les sortilèges volent et frappent les cibles avec précision. Un silence s'installe dans le salon alors que le sol et les murs sont couverts de sang. Enfin, me voilà débarrassée de ces parasites. Un sourire malveillant et sadique s'étire sur mon visage parfait, le même que celui de ma tante. La voix de ma tante résonne dans la maison comme une promesse d'avenir :
<< Bienvenu chez toi, Elena Gordon. >>
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