Il y a une chose sur laquelle la plupart des gens qui connaissent Minerva savent se mettre d'accord : la jeune femme est brillante. Ses anciens professeurs à Poudlard en attesteront, elle est très intelligente et cultivée. Elle était la première de sa promotion lors de ses études, et c'est sans aucune surprise qu'elle obtint brillamment ses ASPIC ou encore qu'elle obtint le titre de préfète de Gryffondor, la maison où elle a étudié. Oui, elle est intelligente. Plus intelligente, même, que la grande majorité des gens de son âge. Très jeune, elle s'est avérée dotée d'une très grande maturité, qui n'a pas été sans s'accompagner d'une force de caractère tout aussi grande. Elle ne se laisse jamais marcher sur les pieds, mais aussi et surtout, elle ose affirmer ses idées, ne se laissant dicter sa conduite par personne. Fière et obstinée, il n'est pas né, celui qui la détournera un jour de ses objectifs.

C'est une jeune femme très courageuse, elle n'a pas volé sa place chez les rouge et or, même si le choixpeau avait très longuement hésité avant de savoir où la placer. Elle n'hésite pas à aller au devant du feu lorsque celui-ci brûle. Par ailleurs d'une loyauté infaillible, pour protéger ceux auxquels elle tient, elle est prête à consentir à tous les sacrifices. Mais elle a tout de même ses limites. À force de fierté, et d'une volonté d'indépendance qu'elle affirme d'autant plus que la place des femmes à l'heure actuelle est bien loin de convenir à ses idéaux, il lui arrive de négliger certains pans de sa vie au nom de l'image qu'elle veut donner d'elle, comme ce grand amour qu'elle a laissé filé. Au fond, Minerva est une jeune femme sensible. Cela explique aussi bien cette verve qu'elle peut mettre à l'action parfois que la passion qu'elle peut avoir sur certains aspects. Mais elle dissimule plutôt bien ses émotions. On la voit très rarement rire ou pleurer, ce qui donne à tous l'image d'une jeune femme froide et sévère. Et elle l'est en partie un peu, sûrement. Elle s'est créé une carapace afin de se préseerver du monde. Au fond, très peu sont ceux qui comprennent et savent voir au-delà.

Que dire du physique de Minerva ? Il correspond aux standards d'une époque, mais selon ces critères, elle n'est pas un canon de beauté pour autant. Il se peut que l'on se retourne sur son passage, il se peut tout autant que sa présence vous laisse indifférent, à chacun sa façon d'apprécier la beauté, et à chacun sa beauté, après tout. Sans dire qu'elle est belle ou laide, nous allons donc nous contenter de la décrire succintement, et le plus objectivement possible. Ses cheveux sont d'une couleur de paille, assez rêches et cassants, en dépit de nombreux shampoings. Minerva est loin d'être quelqu'un de superficielle, elle est loin d'être coquette, sans être pour autant négligée. Elle ne se maquille pas, se coiffe toujours de la même manière (en attachant ses cheveux en un chignon très strict d'où aucune mèche ne doit dépasser), et s'habille de façon très sobre. Sa seule fantaisie réside dans cette jupe mi-longue aux motifs écossais (sa patrie de coeur) qu'elle ne porte jamais que dans les grandes occasions. Autrement, elle se contente de tenues chic et sobres, aux coloris sombre et sans fantaisie. Ses yeux sont marrons foncés, très souvent rehaussés de lunettes carrés, la jeune femme souffrant de troubles de la vue depuis sa plus tendre enfance. De carrure fine et élancée, entretenue par sa pratique régulière du Quidditch, elle sait en imposer par sa taille autant que par sa prestance et sa démarche volontaire. Son apparence donne un avant-goût de ce qu'elle est. Qui s'y frotte prend le risque de s'y piquer. Et les chardons écossais ne manquent pas d'épines.

C'est dans cette bonne vieille Écosse que Minerva chérira longtemps, dans les Highlands, que naquit Minerva McGonagall. Elle naît de l'amour d'un moldu, Robert McGonagall, pour une sorcière, Isobel Ross, amour qui les aura poussé à fuir leurs familles respectives pour s'accomplir pleinement et fonder leur foyer. Minerva grandit au milieu de ses deux frères, Robert Jr et Malcolm. Seule fille de la fratrie, elle cherche d'autant plus à s'affirmer, afin d'y trouver sa place. De là, déjà, naissent ses penchants féministes qui se sont encore affirmés depuis. À l'âge de onze ans, elle reçoit, comme ce fut le cas pour sa mère avant elle, sa lettre d'admission à Poudlard. Si elle est envoyée chez les Gryffondor, le choixpeau n'a pas manqué d'hésiter longuement, envisageant de la conduire à Serdaigle. Mais Gryffondor fut et demeure sa maison de coeur, et à présent qu'elle y a fait ses études, elle ne s'imaginerait pas pouvoir avoir étudié ailleurs. Il faut dire qu'elle a su se montrer une étudiante exemplaire et assidue : préfète en chef, lauréate du prix du meille jeune espoir décerné par le Mensuel de métamorphose, major de prmotion à ses BUSE et à ses ASPIC, joueuse dans l'équipe de Quidditch des rouge et or (expérience mitigée lors de sa dernière année, qui lui a valu un accident plutôt grave)... Grâce au professeur Dumbledore, qu'elle considère très clairement comme son mentor, elle est même parvenu à devenir animagus lors de sa dernière année à Poudlard. À présent, elle peut se transformer à volonté en un chat adorable.

Fraichement diplomée, Minerva passe un dernier été dans sa maison natale. Ses parents veulent la marier, elle désapprouve. Elle a des projets bien différents. Elle veut se rendre à Londres, et découvrir le monde du travail, d'autant que ses exploits à Poudlard ne son pas passés inaperçus : on lui propose un poste au département de la justice magique du ministère. Quelque chose retient Minerva, cependant. Elle n'a aucun mal à laisser sa famille derrière elle... Mais il n'y a pas qu'eux, à qui elle doit dire aurevoir. Il y a également Dougal, un moldu dont elle est tombée éperdument amoureuse. Un temps, elle songe à accepter sa demande en mariage, et à tout abandonner pour lui, elle songe même à annoncer la nouvelle à ses parents. Au dernier moment, pourtant, elle se ravise. Elle ne veut pas de la vie qu'ont mené ses parents, et il y a cette carrière prometteuse qui l'attend...
Elle abandonne donc son unique amour au nom de sa carrière. Encore aujourd'hui, elle ne peut s'empêcher de penser à lui, il ne peut s'empêcher de lui manquer.

Son choix de se rendre à Londres lui paraît rapidement vain,son poste ne lui plaît pas outre mesure. Toute sang mêlé qu'elle est, elle doit sans cesse supporter les préjugés de ses collègues, en tant que femme, c'est pire encore... Pourtant, elle met du coeur à l'ouvrage, c'est le moins que l'on puisse dire, elle se montre très vite très douée, et plus efficace encore. Il n'y a qu'une personne au bureau qui sache lui donner le sourire : Elphinstone Urquart, son chef de service qui, semble-t-il, a des vues sur elle (vues qu'elle fait mine d'ignorer). La vie se déroule... lentement. Minerva a du mal à trouver ses repères. Son Écosse natale lui manque... Dougal également.