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 It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice

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Tibérius Yaxley
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Message#Sujet: It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice   It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice Icon_minitimeDim 22 Mar - 19:03

EURYDICE & TIBERIUS
C’est une journée pire que les autres, voilà tout. C’est de ça qu’essaie de se convaincre Tibérius, et que ça ira mieux demain, mais à vrai dire, il n’y arrive pas du tout. Toutes les journées se ressemblent depuis la mort de son père, et c’est…trop. Juste trop. Il ne sait pas comment le dire, il ne sait pas non plus à qui le dire. Parce qu’en réalité, Tibérius ne peut pas réellement se permettre de le dire. Personne ne comprendrait si on voyait le nouveau chef de la famille Yaxley s’effondrer. Et puis il tient le coup pour ses frères et sœurs. Il ne peut pas se permettre de faiblir parce que Pulchra, elle, a perdu son père a dix ans et qu’elle ne comprend pas ce qu’il se passe.

Mais c’est dur. Dans le monde sorcier, les gens vivent longtemps : cinquante-cinq ans est un âge extrêmement jeune pour mourir, et trente-cinq ans n’est pas un âge pour devenir patriarche. Les paperasses, la lenteur, les mondanités, épuisent Tibérius. Il n’est pas fait pour la représentation, il est mal à l’aise avec la flatterie et les flagorneurs. Il fait de son mieux, pourtant, pour supporter, envoyant Thaddeus à sa place quand il est trop agacé, bataillant pour imposer ses vues politiques dans les cercles de pouvoirs de son côté, agissant aux côtés de l’Hydre le reste du temps. Mais quand même, la question se pose : l’habit n’est-il pas trop grand pour lui ? Son père lui manque, là-dessus. Il aurait eu un conseil, une solution, il aurait su quoi dire, quoi faire. Lui est parfois au bord de la crise d’angoisse, ayant l’impression de ne pas être à la hauteur, ou que la situation lui échappe. Control freak ? Sans doute que oui, Tibérius l’est. Mais il n’y a pas que ça, la vérité, c’est qu’il est surtout triste et que le deuil de son père est difficile à faire.

Il regarde sa montre à gousset d’un air désespéré : à peine 14 heures. Il ne va pas pouvoir tenir longtemps comme ça, pas la fin de la journée, en tout cas, alors c’est décidé, comme il n’a pas d’affaires à juger, Tibérius s’en va, il prend son après-midi. A peine le temps de jeter à son chef qu’il s’en va, et le voilà hors des murs du Ministère. Pour aller où ? Il n’en a aucune idée. Se mettre à boire en plein après-midi, c’est tomber trop bas, quand bien il en a plus qu’envie. Le juge passe en revue ses options, exclut de revenir chez lui, passe à en revue ses relations.

Eurydice. Eurydice doit être chez elle, il ne doit y avoir personne d’autre. Eurydice comprendra, depuis le temps qu’ils se connaissent, elle comprendra forcément. Ni une ni deux, il transplane en bas de son immeuble, et monte les escaliers lentement, vacillant un peu. Il a l’impression d’étouffer dans son costume, alors il desserre sa cravate. Quand il arrive au bon étage, il est au bord des larmes ou de la crise de panique, et seule l’apparition d’Eurydice arrive – un peu – à le calmer. Son chapeau à la main, pardessus encore sur les épaules, Tibérius ne réussit qu’à bégayer quelques mots : « Merlin merci, tu es là… » Peu familier des démonstrations d’affection ou des moments de faiblesse, il se laisse pourtant aller à poser la tête contre l’épaule de la jeune femme. « Je suis désolé….je…savais pas où aller. » Il essaie de se reprendre, sans bien réussir. « Il faut me mettre dehors, si c’est pas le moment, vraiment…mais je…je…mon père… » Me manque. Mais sa voix se brise, et il n’arrive pas à aller plus loin.


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Message#Sujet: Re: It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice   It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice Icon_minitimeMer 13 Mai - 0:26

It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Eurydice ne pouvait pas vraiment dire qu’elle avait été débordée cette journée ci. Pas plus que les autres en tout cas. Il fallait bien reconnaître qu’elle n’avait pas un si large panel de choix non plus, concernant de possibles occupations. Avant, il y a quelques années, elle s’occupait de sa fille, tout le temps, gardant un œil sur elle à chaque seconde, ayant bien trop peur qu’il puisse lui arriver quelque chose, mais depuis un moment maintenant, elle était à Poudlard. Et même si elle la voyait tout de même régulièrement, et bien plus régulièrement que les autres parents voyaient leurs enfants, ce n’était tout de même pas assez.

Clarice lui manquait tout le temps, à chaque instant. En plus du fait qu’elle s’inquiétait. Elle passait ses journées, et ses nuits à avoir peur qu’il arrive quelque chose à sa fille. Elle était malade, depuis sa naissance et personne ne pouvait la soigner. Presque naïvement, une partie d’Eurydice continuait d’espérer qu’on puisse guérir sa fille, mais elle avait l’impression que cela ne faisait qu’empirer. Puisque récemment, ils avaient appris qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfants. Eurydice avait évidemment été très touchée par cette nouvelle, peut-être encore plus que Clarice, parce qu’à son si jeune âge, elle ne réalisait probablement pas. Elle n’avait sûrement aucun désir d’enfant pour le moment, mais cela viendrait un jour. Même si elle était incapable de concevoir, il y aurait forcément un moment où elle en aurait envie, et où la réalité la rattraperait de manière brutale. Si Eurydice n’avait pas pu avoir d’enfants, elle n’aurait probablement pas tenu dans ce mariage qui l’étouffait chaque jour un peu plus. Clarice avait toujours été sa bouffée d’oxygène, et elle appréhendait le jour où sa fille se marierait, et vivrait sa vie, la laissant seule, ou presque.

Parce qu’il restait Nigel. Et la jeune femme ne concevait absolument pas sa vie sans son jumeau. Dont elle était incapable de se passer ne serait-ce que vingt-quatre petites heures. C’était ainsi, ils étaient fusionnels depuis toujours, depuis leur naissance, et Eurydice était toujours dans le manque de son frère. Il avait une place plus qu’importante dans sa vie, et elle se sentait chanceuse de l’avoir à ses côtés. Il était clair qu’elle serait totalement perdue sans lui. Il était son pilier, et elle ne pouvait définitivement pas vivre sans lui. D’ailleurs, elle revenait tout juste de chez son frère. Elle détestait le moment où ils se quittaient, même si ce n’était que temporaire, l’attente jusqu’au lendemain était toujours trop longue.

La visite chez Nigel fut la seule chose qui ponctua sa journée. Et elle préférait de loin aller chez lui plutôt que l’inverse, au moins, cela la faisait sortir de chez elle, ce qu’elle appréciait. Elle n’aimait pas rester ici, surtout que c’était un risque de croiser son mari. Et moins elle le voyait, mieux elle se portait. Et c’était probablement la même chose de son côté. Mais elle n’eut pas vraiment le loisir d’entreprendre quoique ce soit, puisqu’on sonna à la porte. Ce qui la surprit un peu, puisqu’elle n’attendait personne. Mais bon, un peu de compagnie ne lui déplairait, s’il se trouvait que c’était quelqu’un qu’elle appréciait derrière la porte. Elle ouvrit donc, pour y découvrir Tibérius, qui ne semblait pas aller bien.

« Merlin merci, tu es là… Je suis désolé….je…savais pas où aller. Il faut me mettre dehors, si c’est pas le moment, vraiment…mais je…je…mon père… »

Eurydice ne bougea pas, pas plus qu’elle ne dit quoique ce soit. Elle eut un peu de mal à comprendre la situation, sur le moment, pas du tout préparée à cela. Tibérius était un ami, avant d’être un amant occasionnel, mais il ne venait presque jamais ici. Et au-delà de cela, elle n’était pas vraiment habituée à le trouver dans cet état non plus. Sur le coup elle ne sut pas vraiment quoi faire. Finalement, elle se dégagea doucement, pour le faire entrer à l’intérieur, elle n’allait tout de même pas le laisser sur le palier.

« Entre. » Elle referma la porte derrière eux, ne sachant pas quoi lui dire pour le réconforter. Ses parents étaient encore en vie, alors elle ne connaissait pas le deuil, mais elle imaginait que cela devait être vraiment dur. « Installe-toi, tu ne me déranges pas, ne t’en fais pas. Je ne sais pas vraiment quoi te dire, à part les banalités que l’on dit par politesse mais… si tu veux en parler, je suis prête à t’écouter. »

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Message#Sujet: Re: It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice   It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice Icon_minitimeMer 1 Juil - 0:39

EURYDICE & TIBERIUS
A vrai dire, il étouffe, il n’en peut plus. C’est difficile, pour Tibérius, car personne ne l’a habitué à ça. Bien sûr, personne n’est préparé face au deuil et face à la disparition d’un parent. C’est universel et tout le monde subit et gère comme il peut. Ou ne gère pas, c’est selon. Il lui faut du temps pour s’en remettre, ça arrive à d’autre, personne ne peut le blâmer pour ça. Enfin, en principe. Ça ne marche pas comme ça dans le monde sorcier, malheureusement, et il en souffre. Ne pas expliquer, ne pas se plaindre, voilà la règle. Tibérius l’applique à la lettre, et jusque dans sa vie privée. Même ses frères et sœurs ne doivent pas savoir. Il n’aura plus la même autorité, pas la moindre autorité, même, s’ils en venaient à apprendre ça. Et ça les rendraient malheureux également, car ils souffrent au moins autant que lui. Il ne voulait pas ennuyer Eurydice non plus, mais à vrai dire, sur le moment, Yaxley n’a pas eu d’autres idées. Ils sont proches depuis Poudlard, ils se comprennent et se respectent, au point de parler des choses importantes, des choses qui comptent. Ils sont parfois amants, sans doute, mais à la différence de ses autres maitresses, leur relation est plus profonde. Pour autant, il ne veut pas la déranger non plus. Pour tous, il est censé être un chef de famille fort, le digne héritier d’Augustus Yaxley. Pas facile de supporter cette pression alors même qu’on peine à gérer l’absence d’un père qu’on voyait comme un héros. Alors que Eurydice le prend gentiment par le bras, il murmure donc : « Tu n’es pas obligée. Que tu sois là, c’est déjà bien. » Ce carcan d’obligation et ce silence lui fait peut-être plus de mal que le deuil lui-même, en réalité.

Pour autant, être en présence de quelqu’un qu’il aime et en qui il a confiance, quelqu’un avec qui il peut parler, calme un peu Tibérius. Il se laisse tomber, à bout de nerfs, plus qu’il ne s’assoit, sur le fauteuil, mais il parvient à parler avec un volume et un débit normal. « Je ne pouvais pas rentrer comme ça, personne n’aurait compris, dans la famille…je ne veux pas qu’ils me voient comme ça.  Tu ne leur diras rien, pas vrai ? » L’interrogation a des accents désespérés. Il sait pouvoir faire confiance en Eurydice, mais on ne sait jamais.  « Ils en souffrent déjà assez… » Constate-t-il, doucement. C’est aussi pour cela que Tibérius se tait, il préfère souffrir lui que d’ajouter de la peine à sa fratrie. Car c’est son rôle, aussi, de les protéger. Quitte à alimenter ses propres blessures, à annihiler toute chance de faire son deuil.

La preuve, il ne sait même pas très bien ce qu’il ressent, sinon qu’il n’aurait pas pu tenir le choc, aujourd’hui. Pourquoi pas un autre jour ? Aucune idée. Lorsqu’il essaye de mettre des mots sur les choses, Tibérius a l’impression d’être parfaitement incohérent, lui d’habitude brille par son style et son éloquence. « C’est juste…difficile, de me dire qu’il n’est plus là. » Articuler chaque vérité lui est affreusement pénible, mais l’une d’entre est plus dure que les autres : « Et il me manque. » Ajouter à cela le fait qu’en réalité, il manque cruellement de confiance en lui-même, et le cocktail devient explosif.  « Je pensais avoir du temps avant de me retrouver à sa place, mais là, il faut tout gérer en même temps. Son absence, et puis les conséquences. » Ça fait mal à la fierté, il a du mal à l’admettre, mais jamais il n’a été aussi perdu.  « Je ne suis pas sûr de savoir quoi faire ou quoi dire. Ni d’être taillé pour le rôle. Par rapport à lui, je veux dire.  Il était…c’était mon père, quoi. Tout paraissait facile, lorsqu’il était à la tête de famille. Moi, j’ai l’impression de me heurter à des murs à chaque fois que j’entreprends quelque chose. » Et parce qu’il est perdu, il doute, il a besoin qu’on le rassure, d’une main amicale sur son épaule, d’une confirmation : « Tu crois que je peux y arriver ? »

Guère mieux qu’un petit garçon en quête d’affection, ayant besoin d’être rassuré, loin du séducteur qu’il peut parfois être, Tibérius n’est pas vraiment fier de lui. Il se rend compte de l’impression pitoyable qu’il donne, mais il se rassénère, peu à peu, reprenant le contrôle de lui-même. « Je suis navré. Tu dois avoir l’impression que quelqu’un sous Polynectar a pris mon apparence. C’est juste un plus mauvais jour que d’habitude. Ça va passer…» Il se pince l’arrête du nez et essaye de faire le point, ce qui prend un peu de temps, mais redresse finalement la tête. Se frottant les yeux pour essayer de se reprendre, il jette un coup d’œil circulaire à l’appartement : « Tu es toute seule ? » A l’évidence, oui. Voilà tout de même un point positif, qui lui donne quelques idées plus réjouissantes que le reste. Peut-être qu’il ne passera pas tout l’après-midi à broyer du noir, finalement…  


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Message#Sujet: Re: It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice   It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice Icon_minitimeSam 12 Sep - 15:22

It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Eurydice ne s’était pas du tout attendu à la visite de Tibérius, et encore moins dans un état aussi fragile. Elle s’inquiétait pour lui, c’était normal, il était son ami, et elle n’était pas habituée à le voir aussi déboussolé. Elle ignorait si elle pouvait faire quelque chose pour lui, ni même pourquoi c’était elle qu’il était venu voir, mais elle ne comptait cependant pas lui fermer sa porte. Elle s’en voudrait de se montrer indifférente à son désarroi. Elle n’avait aucune raison de le faire, en plus de cela. Il semblait bouleversé par la mort de son père, si elle comprenait bien. Son père était mort il y a quelques temps à présent, mais de toute évidence, cela le touchait toujours autant.

« Tu n’es pas obligée. Que tu sois là, c’est déjà bien. »

Non, elle n’était pas obligée, seulement, elle était certaine que cela lui ferait du bien de parler. Eurydice ne pouvait pas prétendre d’emblée qu’elle aurait les mots qu’il faut l’aider, et le consoler, mais elle pouvait au moins être une oreille attentive. Si jamais il n’avait pas voulu en parler, elle se doutait qu’il ne serait pas venu jusqu’ici. Mais maintenant qu’il était là, elle ne comptait pas non plus le forcer. S’il ne voulait rien dire, c’était son droit, mais dans ce cas, elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire pour lui.

« Je ne pouvais pas rentrer comme ça, personne n’aurait compris, dans la famille…je ne veux pas qu’ils me voient comme ça. Tu ne leur diras rien, pas vrai ? Ils en souffrent déjà assez… »

Eurydice comprenait qu’il n’ait pas voulu se montrer ainsi devant le reste de sa famille. Cependant, il n’avait pas grande inquiétude à se faire, elle ne dirait rien à personne. Elle n’était pas spécialement proche du reste de la famille de Tibérius. Elle dirait même qu’elle ne les connaissait presque pas, alors elle n’avait aucune raison d’aller leur dire quoique ce soit, encore moins concernant son frère. Il n’avait aucune crainte à se faire.

« C’est juste…difficile, de me dire qu’il n’est plus là. Je pensais avoir du temps avant de me retrouver à sa place, mais là, il faut tout gérer en même temps. Son absence, et puis les conséquences. »

Il est vrai que cela ne devait pas être simple, néanmoins, c’était le fardeau de tous les héritiers. Tibérius finirait par s’y faire, même si ce n’était pas dans l’immédiat, même si cela pouvait prendre du temps. Il n’avait pas le choix, personne ne viendrait l’aider, sauf s’il demandait de l’aide, et elle pensait le connaître assez pour savoir que ce ne serait pas le cas. Mais il n’était pas le seul homme qu’elle connaissait qui devait reprendre la tête de la famille, et il n’y avait pas de raisons à ce qu’il n’y parvienne pas. Mais elle ne se faisait pas d’inquiétude, les choses allaient s’arranger pour Tibérius, il n’y avait pas de raison.

« Je ne suis pas sûr de savoir quoi faire ou quoi dire. Ni d’être taillé pour le rôle. Par rapport à lui, je veux dire. Il était…c’était mon père, quoi. Tout paraissait facile, lorsqu’il était à la tête de famille. Moi, j’ai l’impression de me heurter à des murs à chaque fois que j’entreprends quelque chose. Tu crois que je peux y arriver ? »

A son avis, Tibérius se mettait beaucoup trop la pression. Cela pouvait se comprendre, évidemment, mais personne n’allait mettre son nez dans ses affaires. Personne ne mettait son nez dans celles de son père, personne ne pouvait donc s’assurer que tout était géré avec perfection. Et même si c’était le cas, cela ne signifiait pas qu’il ne parviendrait pas au même résultat. Il avait simplement besoin d’un temps d’adaptation. Elle n’était pas à sa place, et ne le serait jamais, alors elle ne pouvait pas répondre avec certitude, mais elle pouvait au moins tenter de le rassurer, puisque c’est ce qu’il demandait, visiblement.

« Je suis navré. Tu dois avoir l’impression que quelqu’un sous Polynectar a pris mon apparence. C’est juste un plus mauvais jour que d’habitude. Ça va passer… Tu es toute seule ? »

Elle ne pouvait pas lui donner tort, elle ne l’avait jamais vu dans un tel état, et elle était surprise, mais ce n’était pas vraiment le moment pour s’arrêter sur ce genre de choses. Comme il était peut-être un peu tard pour se soucier de si elle était seule ou non, mais elle comprenait que cela n’ait pas été sa priorité, étant donné l’état dans lequel il était, encore une fois. En tout cas, elle était certaine que cela lui avait fait du bien de confier sur ce qu’il avait sur le cœur. Il n’était pas bon de garder tout pour soi, et Eurydice en savait quelque chose. Si elle n’avait pas eu Nigel pour se confier, elle aurait rapidement viré folle, elle en était certaine.

« Oui, je suis seule. Je comprends que tu traverses un moment difficile. Et j’en suis désolée, mais je suis certaine que tu sauras y arriver. Tu n’es pas plus bête qu’un autre, et y arriveras. Même si cela pourra prendre un peu de temps. »

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Message#Sujet: Re: It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice   It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice Icon_minitimeMar 22 Sep - 20:56

EURYDICE & TIBERIUS
C’est une sale période pour Tibérius, qu’il le veuille ou non : parfois ça craque de toute part et il n’arrive à rien dissimuler, même s’il essaye du mieux qu’il peut. Il faut montrer son bon visage au monde. Pour les autres, c’est sans doute plus facile. On perd ses parents, et on pleure, on avance, et passe à autre chose. Mais pas lui. Lui il fait partie des maillons d’une chaine : on le comparera à son père, et ses enfants seront comparés à lui. Yaxley n’a pas vraiment le loisir de vivre son deuil, lui, parce qu’il doit tenir la barque en même temps et laisser les autres le faire. Évidemment, c’est une tâche solitaire, que peu comprennent, parce des patriarches des familles sang purs, il n’y en a pas tant que ça. De ses amis, de plus, peu ont perdu leurs parents.

Autant dire que les mots de Eurydice, bien que prononcés avec compassion et sincérité, il n’en doute pas un seul instant, glissent sur lui sans l’atteindre, et lui semblent étrangement distants, inappropriés, et plats. Il secoue très doucement la tête, sans la regarder, et finit par la redresser pour lui adresser un sourire triste : « Tu ne comprends pas vraiment, n’est-ce pas ? » Il n’en veut pas tellement à Eurydice : c’est plus maladroit que réellement indifférent. Non, ce que dit Tibérius tient plus, si l’on est honnête, de l’ordre du constat. Elle a encore ses parents et la seule chose qu’elle a à diriger est son ménage, en bonne épouse digne et délaissé par son mari. En fait, c’est tout simplement qu’elle a d’autres soucis, et il ne va pas le lui reprocher. Il ne sait pas ce que ça fait de s’inquiéter pour sa fille en permanence, lui, il n’a pas d’enfants, par exemple.

Alors le sourire se fait plus doux, et il secoue la tête sans méchanceté pour dire : « Je vois bien que tu veux m’aider, mais que tu ne vois pas où je veux en venir. » Il est seul, encore une fois, et ce n’est pas aujourd’hui qu’il trouvera des réponses. « Laisse tomber, ce n’est pas grave… » Par pudeur, il renferme alors à l’intérieur de lui-même ses doutes, et c’est comme si rien de tout cela, ou de la conversation précédente, n’avait existé du tout. Il résoudra ça à un autre moment, un autre jour, mais il est probable que Tibérius soit le seul à détenir la clé du chemin. Malgré ça, il sourit : « Ça va mieux, un peu.  Merci. » Une idée lui vient, parce qu’il a besoin de penser à autre chose, et parce que c’est ça qu’ils font d’habitude : « Dis-moi, si tu es toute seule, tu ne vois pas d’objection à ce que je fasse quelque chose comme ça ? » Il passe un doigt sur sa joue doucement, avant de déposer un petit baiser sur ses lèvres.
 


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Message#Sujet: Re: It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice   It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice Icon_minitimeDim 29 Nov - 12:50

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Eurydice avait compris que cela n’allait pas pour Tibérius. Et elle restait encore surprise de le trouver dans un tel état. Elle ne savait pas ce qu’elle pouvait faire pour l’aider à aller, mieux. Ce qui était certain, c’est qu’elle ne prenait absolument aucun plaisir à le voir ainsi. Il était son ami avant tout, et en tant que tel, elle ne lui souhaitait pas le moindre mal. Au contraire, elle ne voulait que son bien. Elle était un peu impuissante, dans cette situation, elle ne savait pas ce qu’elle devait faire, à part faire office de soutien. Elle ne pouvait pas se mettre à sa place, elle n’était pas dans la situation du jeune homme, et ne le serait jamais. Mais elle pouvait tout de même tenter de le comprendre.

« Tu ne comprends pas vraiment, n’est-ce pas ? »

Eurydice haussa les épaules. Elle faisait ce qu’elle pouvait, et avec ce qu’elle avait comme informations. Elle tentait de voir où il voulait en venir, mais elle ne pouvait pas faire de miracles. Elle n’avait aucune affaire familiale à gérer après tout, et ses parents n’étaient pas morts. Ils étaient tous les deux bien en vie, et c’était très bien comme ça. Elle était désolée de ce qui arrivait à Tibérius, vraiment, mais elle faisait de son mieux pour tenter de trouver des paroles réconfortantes, si ça ne marchait pas, elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus. Malheureusement.

« Je vois bien que tu veux m’aider, mais que tu ne vois pas où je veux en venir. Laisse tomber, ce n’est pas grave… »

Il ne semblait pas vraiment agacé, mais Eurydice ne savait pas vraiment quoi lui répondre pour autant. Elle avait l’impression d’entendre qu’elle ne servait à rien, ou qu’elle était stupide. Ce n’était pas ce qu’il disait, elle le savait, mais bon, tout de même. Elle aurait attendu une autre réaction, mais tant pis, il n’y aurait pas d’intérêt à s’attarder trop longtemps là-dessus dans tous les cas.

« Ça va mieux, un peu. Merci. Dis-moi, si tu es toute seule, tu ne vois pas d’objection à ce que je fasse quelque chose comme ça ? »

Eurydice le laissa faire, elle répondit légèrement à son baiser et l’observa ensuite. Elle n’avait rien contre le fait d’être intime avec Tibérius, ce n’était pas comme s’ils n’avaient jamais couché ensemble, mais elle n’était pas certaine que ce soit une bonne chose. Etant donné que le jeune homme n’était pas vraiment au mieux de son moral, ce n’était peut-être pas la bonne chose à faire, mais elle n’avait pas envie de lui dire quoi faire. Mais s’il préférait parler, outre le fait qu’il estimait qu’elle ne comprenait pas, elle pouvait tout de même l’écouter, s’il voulait continuer de tout déballer.

« Non, je n’en vois pas. Mais tu es sûr que c’est ce dont tu as envie ? »

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Message#Sujet: Re: It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice   It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice Icon_minitimeVen 1 Jan - 23:51

EURYDICE & TIBERIUS
Peut-être est-il trop dur, songe Tibérius en voyant Eurydice hausser les épaules, abandonnant un peu l’idée de le rassurer, du moins lui semble-t-il. Peut-être l’a-t-il vexée sans le vouloir, pas plus qu’il ne lui en veut vraiment de ne pas comprendre ou de ne pas avoir les mots. Le deuil est un exercice solitaire et il n’y a pas grand-chose à y faire. Aujourd’hui c’était simplement trop et il fallait que ç sorte, mais il ne s’attend pas à ce qu’on le comprenne. C’est compliqué, le deuil, surtout lorsqu’on n’a jamais dit les choses importantes, les choses qui comptent, à son père : en réalité, il n’y aurait probablement que Augustus Yaxley pour comprendre, et Eurydice n’est pas là pour ça. Mais c’est un travers commun chez Tibérius, il souffre, mais il ne sait pas parler, ou mal, même aux gens qu’il connait bien, et qui sont ses alliés, ses amis de toujours. Il fait souffrir les autres sans le vouloir, parce qu’il souffre – peut-être aussi parce qu’il ne sait pas dire autre chose que la vérité, estimant que toute blessante qu’elle soit elle est toujours préférable à un mensonge. Qu’elle ne comprenne pas n’était donc pas un reproche, même s’il n’est pas sûr que Eurydice puisse vraiment l’aider.

Mais elle est là. C’est déjà bien. Le juge n’est pas sûr d’avoir besoin de grand-chose d’autre de toute façon. A vrai dire, c’est peut-être mieux comme ça : tout revêche et blessant qu’il puisse être, il ne souhaite à aucun de ses amis de vivre le deuil comme il le vit. Et de son côté, maintenant qu’il a un peu repris ses esprits, il n’est plus tellement sûr d’avoir envie de parler, d’ennuyer quiconque avec cela, à commencer par son amie – après tout, elle n’est pas là pour écouter ses malheurs. Eurydice a déjà les siens. Il ne veut pas lui imposer les siens non plus. A vrai dire, Tib’ n’est plus très certains de vouloir se les imposer à lui-même et l’idée de faire autre chose, n’importe quoi, plutôt que de penser à son père, lui plait. Alors il embrasse Eurydice, parce que la pensée est charmante, mais sa question le surprend. Il recul un peu dans le canapé, soudain refroidi. « Pourquoi pas ? » Voilà qu’il ne sait plus quoi dire et la question de son amie le prend de court. Le force à réfléchir, aussi. « Je…je n’en sais rien, en fait. Je crois que j’ai besoin de penser à autre chose. Mais je ne suis pas sûr. Tout à l’heure je crois que j’aurais pu passer des heures à parler, mais maintenant, je ne sais plus. » Avoue-t-il un peu piteusement. « Et je ne veux pas que tu croies que je viens ici juste pour me plaindre. Ce ne serait pas correct de ma part de t’imposer mes problèmes. Tu es là, c’est déjà beaucoup. Tu n’es pas obligée de me supporter comme ça. » Il soupire, pose la tête sur l’épaule de la jeune femme un moment, fermant les yeux : «  Je suis fatigué, je crois. » Puis, comme si l’idée avait fini par se frayer un chemin dans son esprit et que les mots de Eurydice trouvaient enfin écho en lui, à retardement : « Tu penses vraiment que je peux y arriver ? »

 


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Message#Sujet: Re: It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice   It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice Icon_minitimeMar 13 Avr - 21:25

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Eurydice avait un peu de mal à suivre Tibérius. Elle ne le lui reprochait pas, mais elle ne savait pas vraiment ce qu’il attendait d’elle. Puisque de toute évidence, elle ne disait pas ce qu’il fallait. Alors autant qu’elle ne dise plus rien, mais dans ce cas, elle ne savait pas réellement pourquoi il était venu ici. Tibérius était avant tout un ami, et elle avait envie de lui apporter un peu de lumière, si elle le pouvait, mais ses tentatives semblaient totalement échouer. Alors, que devait-elle faire à la place ? Elle se sentait un peu déstabilisée. Elle n’avait pas envie que le jeune homme se sente encore plus mal qu’avant avoir franchi le pas de la porte. Mais en même temps, elle avait le sentiment qu’il ne lui laissait aucune chance, et aucun moyen de parvenir à pouvoir faire quoique ce soit. Evidemment, elle ne pouvait se mettre à sa place, et peut-être qu’au fond, elle ne pouvait pas le comprendre totalement. Mais au moins, elle essayait. Mais ce n’était pas assez. Et elle n’avait donc plus aucune idée de ce qu’il attendait d’elle. Autant donc ne rien dire, ne rien faire, et le laisser parler.

« Pourquoi pas ? »

Eurydice n’avait rien contre le fait que Tibérius l’embrasse, évidemment, mais elle n’était pas certaine qu’il soit réellement dans la bonne humeur pour cela. C’était une façon comme une autre de noyer son chagrin, certes, mais puisqu’il avait commencé par lui parler, elle n’était pas certaine que cela allait l’aider. S’il était venu ici avec l’idée de partager ce genre de moment avec elle, cela aurait été autre chose. Mais ce n’était pas le cas. Il semblait un peu vexé, et ce n’était pas ce qu’elle avait voulu. Mais elle avait dû poser la question.

« Je…je n’en sais rien, en fait. Je crois que j’ai besoin de penser à autre chose. Mais je ne suis pas sûr. Tout à l’heure je crois que j’aurais pu passer des heures à parler, mais maintenant, je ne sais plus. Et je ne veux pas que tu croies que je viens ici juste pour me plaindre. Ce ne serait pas correct de ma part de t’imposer mes problèmes. Tu es là, c’est déjà beaucoup. Tu n’es pas obligée de me supporter comme ça. »

Il lui semblait totalement perdu, ce qui n’était pas habituel. Loin de là. Mais quoiqu’il en soit, il n’allait définitivement pas bien. Et cela la peinait réellement, de le voir dans un tel état. D’autant qu’elle sentait qu’elle ne pouvait rien faire pour changer la situation, ou l’aider à aller mieux. Malgré le fait qu’il estimait que sa présence représentait déjà beaucoup. Elle le laissa poser sa tête sur son épaule, tout en l’écoutant.

« Je suis fatigué, je crois. Tu penses vraiment que je peux y arriver ? »

Il était surtout bouleversé. Mais la fatigue jouait probablement aussi. Cela ne devait pas être facile, d’être dans une situation. Et Eurydice ne la connaîtrait jamais, fort heureusement. Evidemment, un jour, elle perdrait ses parents, et ce serait une épreuve très douloureuse, mais il n’y aurait pas cette question d’héritage, d’héritier ou quoique ce soit d’autre du même ordre, puisque cela incombera à Nigel. Elle posa sa main sur son genou, dans un geste réconfortant.

« Ce n’est rien, c’est normal. Tu es bouleversé par la situation, mais je pense que tu peux y arriver. Il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas. »

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Message#Sujet: Re: It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice   It ain't pretty, it ain't subtle, what happens to the heart + Eurydice Icon_minitimeVen 23 Avr - 0:13

EURYDICE & TIBERIUS
PEvidemment, le deuil est difficile à comprendre pour qui ne l’a pas vécu et Tibérius ne demande pas d’ailleurs, à ce que Eurydice comprenne, car il ne lui souhaite pas de le vivre. Il ne sait juste pas vraiment où il en est et l’angoisse qui l’a pris n’avait pas vraiment de fondement sinon la fatigue et la tristesse. C’est dur, de parler d’un père qui n’est plus là : parler avec Augustus était déjà difficile, parler de lui aux autres l’est encore plus. Il n’a jamais osé lui dire qu’il l’aimait et l’inverse était vrai aussi. Avec lui, il fallait tout deviner soi-même, et il n’est pas étonnant que Tibérius ait lui-même pris ce trait de caractère et qu’il ait les pires difficultés du monde à expliquer ce qu’il ressent dès qu’il s’agit d’émotions, surtout celles-ci. Comment dire maintenant à quelqu’un d’autre, même à Eurydice, tout pleine de bonne volonté et toute intime qu’elle soit avec lui, qu’il lui manque, dans ces conditions ? Augustus Yaxley n’aurait pas apprécié ce mouvement de faiblesse, pourtant : on n’a pas le temps, ni la patience, d’écouter les gens qui pleurnichent et s’appitoyent sur leur sort, dans la famille. L’angoisse passée, Tibérius se sent surtout fatigué et il a honte d’avoir agi ainsi. Ce n’est pas beaucoup mieux que s’il avait craqué devant sa famille, au final. Maintenant, il se demande s’il ne devrait pas partir, même si au fond, tout ce qu’il voudrait c’est sans doute entendre que tout va bien.

Alors, parce qu’il a besoin de ça, il est disposé à croire Eurydice sur parole. « J’aimerais avoir autant d’assurance que toi. » Il aimerait avoir autant de patience face à son comportement erratique aussi : elle aurait pu le jeter dehors et elle ne l’a pas fait, ce dont il lui est reconnaissant, alors qu’il s’est comporté de cette manière, ne pretant guère attention à ce qu’elle voulait elle ou si elle était occupée ou quoi que ce soit. Eurydice est une amie, certes, mais il ne peut arriver ainsi chez elle, cracher ses malheurs, se comporter en séducteur pathétique et puis abandonner. Au fond il ne sait pas bien ce qu’il voudrait mais la crise est passée et il semble à Tibérius qu’il ne s’effondrera pas. « Mais ça fait du bien de se l’entendre dire. Merci. » Décidant qu’il a assez ennuyé la jeune femme pour ce soir, il se lève brusquement et déclare d’un ton décidé : « Je vais rentrer. Ils vont m’attendre, au manoir. Je repasserai. Désolé de t’avoir dérangée pour rien. Ça va, maintenant, je vais y aller. » D’une certaine façon, Tibérius se demande s’il n’a pas cassé quelque chose entre eux en faisant ainsi : leur relation, amicale et franche, mais basée sur l’idée qu’ils ne sont que de simples amants, semble ici en avoir pris un coup. C’est qu’il y a une frontière invisible entre eux – ceux qui connaissent le deuil et celle qui ne le connait pas, comme on pourrait dire qu’il y a une frontière entre celle dont le couple est atroce et lui, qui n’a d’enfant ou de fiancée. Ou pas, il ne sait pas trop, mais il va un peu mieux et il croit, un instant, parce que Eurydice l’a dit, qu’il y arrivera. « Merci encore. A bientôt. » Quelle raison aurait-il eu de ne pas chercher de l’aide auprès d’elle puisqu’elle est son amie ? Et puisqu’elle est son amie, quelle raison aurait-elle eu de lui mentir ? C’est à cela qu’il songe en passant la porte, en se demandant quand il reviendra. Au moins, il ne pense plus à son père et c’est déjà ça.
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