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 Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]

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Le vieux fou citronné. Mr Lemon.
[Last] Albus Dumbledore
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Message#Sujet: Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]   Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Icon_minitimeMar 8 Fév - 0:44

Music: Ludovico Einaudi- Primavera
    Il passa devant le perchoir de Fumseck et ouvrit son armoire de chêne pour revêtir un de ses nombreux manteaux. Enveloppé d'un violet sombre, relevé de fils d'argent, qui s'accordait avec les tons plus clairs de son pantalon et de son veston, Dumbledore remit doucement ses manches en place et réajusta le foulard qu'il portait au cou d'un geste lent, pensif. Ses yeux bleus étaient tombés dans ceux de l'homme qui lui faisait face et ils se toisaient mutuellement, cherchant à percer les secrets de l'un et de l'autre. De hautes pomettes, un visage légerement ridé annonçant le début d'une vieillesse paisible, des cheveux abondants qui se mélangeaient dans une palette de brun, de roux, d'argent, de blanc, mettait le professeur de métamorphose face à un homme calme, sûr et qui attendait patiemment un mouvement de sa part. Ami ou ennemi? Albus ne parvenait pas à une réponse satisfaisante. Une barbe aussi abondante que sa chevelure encadrait ce visage imperturbable rayonnant d'une force tranquille, impénétrable et qui ne lui permettait donc pas de décider du statut de celui qui lui faisait face. Tout était si étrange. Comment pouvait-on supporter de rester ainsi, toujours stable, toujours prêt sans personne sur qui se reposer. Pour achever le tableau il portait partout où il le posait un regard d'un bleu profond qui en cet instant détaillait Dumbledore d'un œil critique, cruellement lucide. Il n'avait jamais remarqué la présence d'éclat dorés dans ces pupilles, dans ses yeux. Ses propres yeux. Les pans de son manteau s'écartèrent et disparurent dans l'encadrure de la porte alors que Dumbledore se détournait de son reflet et quittait son bureau.

    Les élèves avançaient en rang serré plus ou moins silencieusement à travers le parc de Poudlard. Après qu'ils aient tous été réuni dans la la grande salle, Le directeur avait annoncé le départ pour Pré-au-lard dans une voix lasse, triste. Une semaine s'était écoulée depuis que le village des sorciers s'était embrasé dans une gerbe de feu et de sang et tout l'agitation qui s'était produit dans les jours suivant avait totalement sapé le moral et l'énergie d'Armando Dippet. Les grilles du château s'ouvrirent laissant passer le cortège, dont Dumbledore fermait la marche. Il donna un coup de baguette derrière lui, remettant en place le bouclier qui entourait l'école de sorcellerie et reprit sa route sans un regard en arrière.

    Le village avait été reconstruit, seule quelques maisons portaient encore quelques rares traces des événements passé. Mais au cœur de tout cela, l'Auberge des TroiBalais avait été laissée dans son état de désolation et on avait simplement retiré ce qui était le plus dangereux pour les passants. Ils marchèrent le long de l'avenue principale pour finalement arriver au lieu dit: devant les TroisBalais. Le vieux professeur leva les yeux au ciel. Une estrade avaient été installée, supportant déjà le poids d'un auditoire privilégié murmurant et autour duquel se trouvait d'autres groupes de sorciers. Des teintures noires se tenaient en arrière plan cachant davantage le corps ravagé de l'auberge Mais si Dumbledore avait eu ce mouvement d'exaspération c'était surtout à cause du nombre incalculable de journalistes qui se trouvait déjà là et qu'on pouvait repéré à leur plume à papote et appareil photo aussi divers que variés. Ajouté à cela une musique sombre, triste et fausse qui plus est, était joué en fond le temps que tout les invités s'installent. Dumbledore observait tout cela de son air calme, jetant un regard aimable au collègue qui l'accompagnait. Il ne parlais pas, ne disait rien. Sa paume portait maintenant de légère marques rosacées, seul souvenir de ce jour. Il avait finalement décidé d'effacer le message de Gellert et cesser de se mortifier. Le mage aurait malgré tout envoyé cette bombe qu'il le veuille ou non, à son attention ou non. Inutile d'obscurcir son esprit pour de telle futilité.

    Les chaises raclèrent sur le sol lorsque les jeunes sorciers et sorcières de Poudlard s'installèrent aux places qui leur avait été réservées. Dans la foule certains y avait reconnu leur parents ou leurs amis et faisait des signes de la main pour leur signaler leur présence. Dumbledore rejoignit les autres professeurs et s'assit sur une chaise vide entre Horace et Zelda, jambes et bras croisés, imperturbable.

    Quelques minutes plus tard le ministre remplaçant Berwald Chester, s'avança sur l'estrade d'une démarche qu'il aurait voulu la plus assurée possible. Mais il se rendait ridicule par ses membres démesurés et ses lunettes en cul de bouteille légerement tordues. Dumbledore reconnut les signes de stress dont il avait fait preuve une semaine auparavant et poussa un long soupir intérieur. Il faudrait que cet homme apprennent à contrôler les frissons qui parcouraient sa mâchoire et faisait frémir ses favoris noirs lorsqu'il était fébrile. La baguette pointée sur son cou, il se raclait la gorge pour attirer l'attention de son auditoire.


    -Bonjour, je vous souhaite à tous la bienvenu en ce jour de deuil et de réunion.

    Les conversations se turent petit à petit et le ministre continua.


    -Nous sommes réuni en ce jour pour perpétrer la mémoires de nos cinq compatriotes, arraché à la vie, il y a de ça une semaine à cette même heure. L'accident tragique et funeste dont nous avons été victime...

    Dumbledore se retint à nouveau de pousser un soupir, gardant un visage poli et intéressé. La suite n'était qu'oraison funèbre des plus banale, lyrique au possible toujours accompagné de cette musique détestable qui rythmait les phrases de Chester. Dumbledore en profita pour regarder autour de lui, découvrir qui était là ou non. Ses yeux se perdirent aussi sur les courbures morbides de l'auberge des TroiBalais. Son attention fut de nouveau happé par la logorrhée qu'émettait le pauvre homme sur l'estrade.


    -...Les moldus dans leur ignorance ont laissé tomber sur nous cette pluie fatale. Toutes les mesures nécessaires ont été prise pour que plus rien n'advienne à l'avenir et...

    Le professeur de métamorphose garda un regard imperturbable, mais l'on pouvait y lire une lueur glaciale qui était bien rare chez lui. Il ne s'attendait pas bien sûr à ce que Berwald écarte totalement la solution moldu ni qu'il allait accuser Grindelwald. Mais ce bout de phrase faisait que cette dernière option était pratiquement rayé du menu des possibilités possibles. Plusieurs fois Berwald répéta que les moldus s'étaient "trompés", que les sorciers n'étaient pas visés mais que tel était le résultat. Dumbledore fulminait presque. Le discours était tourné de telle façon qu'on avait l'impression désagréable que le ministre cachait la vérité et Albus se doutait fort bien que pour beaucoup l'idée de moldu agressif, conscient de leur actes étaient une aubaine. Tout s'opposait dans ces mots quand on y regardait bien. C'était complétement contradictoire. Berwald Chester avait de toute évidence été mal conseillé ou avait très mal compris la situation.

    -...Ils resteront à jamais dans nos cœurs et nous les remercions de veiller sur nous.

    La musique atteint une apothéose stridente et les voiles noirs qui se trouvaient ici jusqu'alors tombèrent dans une cascade pli noirs. Les portraits des 5 morts s'élevèrent doucement regardèrent l'assistance et Perséphone lança un petit sourire charmeur en voyant ses anciens camarades. Quelques sanglots et reniflements se firent entendre dans l'assistance. C'était d'un mauvais goût affligeant d'avoir ainsi affiché les cinq défunts, surtout après avoir remis en ordre les alentours des lieux de leur mort dans le but criant de les oublier une fois cette cérémonie achevée. Berwald se déplaça sur le côté laissant la place à Armando Dippet. A son tour il prit la parole, louant une Perséphone exemplaire que la mort avait prise beaucoup trop tôt. C'était un avenir brillant qui avait prospéré sous leur yeux et tous était attristé par la perte immense de cette élève exemplaire toujours prête à aider ses camarades et amis. Il déplora aussi la mort de Johana, jeune sorcière pleine d'entrain et toujours à l'écoute de tous., si aimable et gentille L'école avait désormais un poids terrible sur les épaules qu'elle partageait avec le reste de la communauté magique. Le ministre reprit le devant de la scène lorsque le directeur eu terminé ces phrases interminables.

    -Dans un ultime hommage ces bougies rouges q-ui apparurent aux mots du ministre- sont ici pour être allumées par vous et vos proches. Elles s'élèveront dans un grande union qu'est notre pays et notre gouvernement. Soudé ensemble nous nous tournons vers ces 5 sorciers de l'ordre de Merlin seconde classes, qui seront pleuré comme ils le méritent.

    Il toucha du bout de sa baguette une bougie qui s'alluma, prit son envol paresseusement et s'arrêta légerement au-dessus des photos Les dignitaires remettaient les médailles aux familles des victimes et les premiers sorciers se dirigèrent vers l'estrade pour allumer leur bougies. Dumbledore regarda autour de lui préférant rester assit le temps que la foule se passe. Horace Slughorn se tourna vers les quelques élèves qui s'étaient levés et leur demanda de patienter un moment. On avait assez de problème comme ça pour que les élèves ne se dispersent pas à tout bout de champ tout de même. Les bougies rouges s'élevaient et devenaient de plus en plus nombreuses. Finalement Dumbledore regarda Horace et dans un hochement de tête se leva.

    -Nous pouvons y aller.

    Les élèves commencèrent à se lever lentement, attiré par les lumières rouges, dans un contraste flamboyant avec la couleur obscure de leur uniforme.

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Une rose d'Ashley Golse

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Dernière édition par Albus Dumbledore le Mer 16 Fév - 19:03, édité 1 fois
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Daniel Chaser
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Message#Sujet: Re: Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]   Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Icon_minitimeSam 12 Fév - 9:34

Beuh... Daniel ne voulait PAS assister à ça, il ne voulait pas y aller. Une seule cérémonie bien lourde et plombante était suffisante, l’enterrement de sa soeur avait déjà été une épreuve dont il se serait bien passé, il ne voulait pas assister en plus à la cérémonie bidon qui allait “honnorer” des morts qui préfereraient sûrement qu’on leur foute la paix plutôt que de s’acharner sur leur mémoire. Johanna ne méritait pas ça, et c’était dégradant. Mais contrairement aux autres élèves, qui pouvaient toujours décider de ne pas venir, Daniel, lui, il avait l’obligation de la faire, surtout que ses parents et ses deux soeurs restantes seraient là, et puis il devait jouer les petits frères épleurés, c’était comme ça. Daniel était sûrement l’une des personnes qui étaient les moins motivées pour aller à pré-au-lard. ça pouvait semblait ingrat, mais quand on avait mis sa soeu en terre, il avait acceptée qu’elle soit enterrée une fois pour toute, et même s’il avait bien conscience que c’était sûrement trop rapide, et que ça allait lui retomber sur la tronche, il avait la ferm intention de passer à autre chose. Toutes les larmes du monde la ramèneraient pas, de toute manière, hein?

Bref, il y était allé quand même, donc, et il avait accompagné une masse d’élèves dont beaucoup n’avaient fichtrement rien à faire des gens qui se trouvaient là mais affichaient quand même une mine d’enterrement (c’est le cas d’le dire) pour l’occasion. Tout le monde devait venir à cause de Persy. C’est vrai qu’elle était très appréciée, mais quand même pas au point que toute l’école doive se déplacer pour elle, si? Même Dan n’était pas sûr d’être vraiment triste de sa mort. D’accord, il avait toujours eu un certain respect pour elle, et ça lui ferait clairement bizarre de plus la croiser dans la salle commune, mais bon. Quand il réfléchissait un peu à sa mort, les choses qui lui venaient en tête, c’étaient des questions débiles de type : est-ce qu’ils vont nommer une nouvelle préfète, du coup? Tom, son grand manitou, devait bien être content de sa mort, il pouvait régner tranquillement en maître sur les serpys, maintenant. Dan eut aussi une pensée pour Miyria, ça avait dû l’anéantir. Mais Dan était trop fier pour chercher à lui donner son soutien à la serpy, elle en aurait pas voulu, de toute manière.

Arrivé sur place, il reconnut ses parents et ses soeurs, et il alla les rejoindre, il savait pas trop si sa place devait être là ou en compagnie des autres élèves, m’enfin déjà qu’il était là, ça lui semblait plus approprié d’assister à l’événement en compagnie de sa famille.
Le ministre remplaçant commença son blabla stupide, et Dan décida très vite de ne pas l’écouter, pareil pour l’horrible musique. A la place, il jetait un coup d’oeil pas très intéressé tout autour de lui. Il regardait un peu partout autour de lui, pour voir qui était là et comment tout le monde réagissait. Du coup, il n’avait pas eu le temps de se préparer au choc. Quand il s’était retourné vers le centre des attentions, il tomba nez à nez avec le visage de sa soeur. Beuuuh. Son coeur se serra. Tout sauf ça. Il ferma les yeux. Et puis quoi? L’ordre de Merlin? Il aimait sa frangine mais elle avait rien foutu de sa vie, faut dire c’qui est. Cette cérémonie l’agaçait, c’était pas comme ça qu’on laissait des gens s’en aller. Dan’ resta planté à sa place, faisant genre d’être trop affecté pour se lever. Et il laissa sa mère allumer une bougie pour lui. Vivement que cette journée se termine.

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Linus Carthridge
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Message#Sujet: Re: Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]   Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Icon_minitimeLun 14 Fév - 22:23

    Linus s'était levé ce matin, et savait qu'il devait assister à cette réunion. Il ne savait vraiment trop ce qu'il faisait ici. Mais même si il ne connaissait pratiquement personne des morts pendant cette attaque des moldus. Il avait tout de même envie d'y assister, ne serait-ce par respect pour eux, et peut-être leur offrir une dernière pensée avant de les voir partir pour toujours. Parce que il ne fallait pas se leurrer, il ne penserait sans doute plus à toutes ses personnes aprés cette cérémonie, il n'était pas triste non plus. Mais accompagné les morts était un acte de compassion, et de respect, que Linus voulait montrer au reste du monde, et aussi à lui même. Pour d'une certaine façon, continuer à se regarder dans une glace.

    Il s'installa sur les chaises et resta en compagnie de Lysandre, Melody, et non loin de lui, il pouvait voir Morgan, son ami. Maintenant, la cérémonie commença, il écouta le ministre de la magie présidait la séance, quand il proposa aux élèves d'allumer des bougies en l'honneur des disparus, à ce moment, Linus se sentit tout de même un peu de trop, et ne savait pas trop, sil devait se lever, y aller, ou bien rester ici, ou passer sans rien faire.. Il regarda Melody, et sa sœur, dans l'espoir de voir un signe, et de suivre le mouvement...


    -Nous pouvons y aller. fit le Professeur Dumbledore, mais cela ne répondait toujours pas à la réponse du jeune homme. Finalement voyant tout le monde se levait, il fit de même et suivit le mouvement. Si assister à la réunion, était pour Linus, une preuve de respect pour les défunts, allumé une bougie en leur honneur, lui semblait tout de même un peu déplacé et hypocrite..
    "Tu crois qu'on peut vraiment faire ça?" glissa-t-il aux deux sœurs, je veux dire cela fait pas un peu trop" compléta-t-il en continuant à avancer vers l'autel, où défiler encore les cinq portraits des sorciers et sorcières tuaient lors de l'attentat de Pré-au-Lard...


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Pomona Fitz
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Message#Sujet: Re: Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]   Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Icon_minitimeMer 16 Fév - 10:53

C’était l’heure du départ, tout Poudlard se dirigeait en masse vers pré-au-lard, et Pomona s’était obligée à les suivre, moins par véritable envie qu’au nom de son insassiable curiosité.

Elle n’avait pas grande envie d’assister à cela, mais elle s’en faisait un devoir. Elle se faisait toujours un point d’honneur d’observer ce genre de rituels, qui rassemblaient un grand nombre d’individus. C’est ainsi que l’on observait les communautés évoluer. Et cette année, elle était gâtée, à ce sujet.

Il y avait eu le bal, et maintenant cette cérémonie bidon. La différence, c’était que cet événement là était inédit, elle n’avait jamais pu assister à un tel cérémonial, elle était curieuse de savoir comment tout cela allait se dérouler.

Elle avait donc emporté son précieux carnet avec elle, prête à guetter la réaction de tous ceux qui se trouveraient là, présupposant déjà qu’elle devrait distinguer les vraies des fausses larmes, les vrais et les faux discours . Ceux qui devaient supporter le deuil, et ceux qui faisaient semblant.

Elle supposait que la plupart des élèves qui se dirigeaient la tête baissée en direction du lieu de la cérémonie faisaient partie de la seconde catégorie. Perséphone avait beau être appréciée, tout Poudlard ne pouvait être en deuil.

Elle, ne l’était pas, elle ressentait une légère pointe de regret, et ne se sentait pas très à l’aise, quand elle songeait aux victimes de ce terrible accident, mais pas au point de se sentir au plus mal.

Dans la foule, elle chercha rapidement le regard de ceux qui devaient vraiment souffrir, la différence devait se lire sur leurs visages; Et en effet... Miyria, Chaser, Stinwick... eux, baissaient la tête pour les bonnes raisons. Les autres ne baissaient les yeux qu’afin que personne ne puisse voir qu’en vérité, ils n’avaient pas la moindre raison de le faire.

Une fois sur place, elle alla s’installer, croisa les jambes, et déposa son carnet sur ses genoux, prête à prendre des notes. Peu importe si cela pouvait sembler inapproprié, elle ne savait pas jouer la comédie.

Elle écouta le ministre remplaçant discourir, s’agaçant du moindre de ses propos. C’était idiot, dégradant... Elle regarda ensuite l’attitude des autres élèves.

Assez étrangement, les élèves les plus touchés par les événements étaient ceux qui se montraient le plus agacé. Preuve qu’ils étaient les seuls à ne pas jouer. La plupart des autres faisaient mine d’être malheureux, d’être véritablement touché par ce discours.

Elle rajouta quelques mots dans son carnet.

Elle n’imita pas les autres élèves, qui se levaient afin d’allumer les bougies. Elle ne ferait pas semblant, elle allait donc se borner à rester ici, à éviter de croiser le regard glacé de ces portraits morbides qui les toisaient tous. C’était d’un mauvais goût effarant. Elle acceptait, dans une certaine mesure, de participer à tout ça, mais là, c’était vraiment trop.

Elle attendit de voir comment les choses allaient évoluer, avec un peu de chances, les choses allaient prendre une tournure intéressante.

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There's a beast running wild, there's no question. But I fear the wrong monster's released.
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Melody Farnsworth
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Message#Sujet: Re: Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]   Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Icon_minitimeSam 19 Fév - 14:23

    Glauque... Assister à une cérémonie en l’honneur de tous ces gens décédés, Melody trouvait ça tout simplement glauque. Elle les connaissait pas, elle, tous ces gens! La seule qui lui disait vaguement quelque chose, c’était Perséphone O’Connor, mais pour ce qu’elles se connaissaient vraiment... Leurs années d’écart et leurs différences de maison ne les avaient jamais vraiment incité à faire plus ample connaissance. Elle savait juste qu’elle était la préfète de serpentard, et que pas mal de gens l’aimaient bien... c’est tout. Savoir qu’elle était morte lui procurait une sensation bizarre, c’est vrai, mais rien de plus... Elle n’avait pas d’affection pour elle, à ses yeux, elle n’avait toujours été qu’un vague élément du paysage. C’était terrible à dire mais à la pensée qu’elle ne reverrait plus Persephone, elle ressentait une rapide impression de vide, et c’était tout, absolument tout. Venir honnorer sa mémoire alors que de son vivant, elle ne lui avait jamais accordé aucun intérêt, elle trouvait ça franchement hypocrite. Et Perséphone était encore celle qu’elle connaissait les mieux, parce que pour les autres... rien du tout. La famille de Stinwick et de Chaser pouvait bien avoir crevé dans son intégralité, ça ne lui faisait ni chaud ni froid, elle méprisait les gens comme eux, et bien que ce soit très mal d’avoir des préjugés... elle en avait plein. Pour elle, ces familles de sang pur si fières de l’être étaient pourries jusqu’à la moelle des os. Elle n’irait bien sûr pas jusqu’à dire qu’Ines et Daniel n’avaient que ce qu’ils méritaient, mais elle n’était pas loin de le penser.

    C’était à contrecoeur qu’elle avait décidé de se déplacer pour cette cérémonie, parce qu’elle s’en faisait une sorte d’obligation morale. Ne pas y venir, ça aurait été comme s’écrire le mot “sans coeur” à l’encre indélibile sur le front... Elle avait bien l’impression de ne pas avoir de coeur, mais tant qu’à faire, autant qu’elle reste la seule à s’en rendre compte. Afin d’oublier ces mouvements d’hypocrisie qui motivaient chacun de ses pas, et dont elle se dégoûtait elle-même, elle pouvait compter sur la présence rassurante de Lysandre et de Linus à ses côtés. A plusieurs reprises, elle ressentit l’envie de leur demander ce qu’ils pensaient de toute cette histoire. Elle espérait qu’elle n’était pas la seule à ressentir cette profonde culpabilité, à l’idée de ne rien ressentir du tout, à l’idée de ne pas être à sa place parmi tous ces gens en deuil. Peut-être que sa réaction était inhumaine? Peut-être qu’elle était la seule à faire preuve de si peu de compassion... Elle espérait bien que non, elle se sentait monstrueuse. Heureusement pour elle, la mine d’enterrement de tous ces camarades la mettait en condition, au point qu’elle-même avait le sentiment, finalement, de ressentir cette peine, cette immense douleur... Il n’en était rien, mais en la circonstance, une illusion de ce genre était toujours bonne à prendre.

    Melody s’installa en compagnie de sa soeur et de son petit ami, et bientôt, la cérémonie débuta. Elle était tout ce à quoi Melody s’était attendue. Pleine de bons sentiments, tant de bons sentiments qu’ils finissaient par lui sembler mauvais.... Ce qui fut du plus mauvais goût, ce fut le moment où chacun fut invitée à allumer une bougie en l’honneur des défunts (en première position avant les horribles portraits de ces pauvres disparus). Melody se leva en même temps que tout le monde, et cette sensation d’être profondément hypocrite qu’elle avait réussi à étouffer jusqu’ici la submergea une nouvelle fois. C’est à ce moment-là qu’elle entendit la voix de Linus, et elle eut sur elle un effet des plus rassurants... Elle qui plus tôt avait eu le sentiment d’être seule à ne pas se sentir à sa place se rendait compte qu’elle n’était finalement pas si seule que ça. Lui aussi trouvait ça complètement déplacée, ils ne les connaissaient pas, tous ces gens. Elle ne leur devait rien, ou si elle leur devait quelque chose, c’était sûrement de leur foutre la paix. Suivant le mouvement de masse, Melody fit tout de même ce qu’on lui demandait de faire, tout en adressant un haussement d’épaule à Linus.

    “J’en sais rien, je suppose que c’est trop, oui.”

    ...Mais tout en prononçant ces mots, elle alluma une bougie.

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Jo Benett
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Message#Sujet: Re: Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]   Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Icon_minitimeSam 19 Fév - 15:32

    Jo, en ce dimanche matin, se leva de bonne humeur, elle avait reçu la veille une lettre de sa mère, lui disant qu'elle allait mieux, et qu'elle rentrerait dans peu de temps à la maison. Jo s'assit sur son lit toujours dans les draps, et prit la lettre de sa mère, qui n'avait pat quitté son chevet, pour la lire une nouvelle fois.
    >> Ma petite Jo,
    Ce matin, le soleil brille, et les oiseaux chantent. Les choses vont beaucoup mieux, de son côté. Ton père a enfin cesser d'embêter les médecins, il repartit au travail. Une infirmière m'a raconté que ton père ne cessait de faire des menaces aux médecins, si je ne me réveillait pas en pleine forme. Ce qui est le cas!

    Jo ne put rire, en imaginant son père enguirlander les médecins de tout Ste Mangouste. Elle était vraiment contente pour sa mère, si ce n'était pas une preuve d'amour de la part de son père, envers sa mère. Pourtant Ellen avait souvent mis des réserves sur ce que ressentait son mari envers elle. Jo avait surpris une discussion entre sa mère et une de ses amies à ce sujet.
    Enfin, j'ai bien reçu ta lettre, ma chérie, elle m'a fait trés plaisir, et je te répond à mon tour, que tout va bien, et que je vais sans doute rentrer à la maison. On se verra peut-être aux vacances de Noël, enfin j'espère trés fort.
    L'infirmière-postière vient d'entrer dans la chambre pour récupérer le courrier, tu comprends bien que les hiboux ne sont pas admis dans l'hôpital... Je t'enverrais une autre lettre dans la semaine...
    Porte-toi bien, ma chérie!
    Ta mère qui t'aime <<

    Jo reposa la lettre sur ses genoux, et sourit, sa mère était tirée d'affaire, elle aurait bien envie de sauter au plafond, de crier sa joie, mais en tournant la tête vers le lit vide de son amie, Ines. Ce serait vraiment déplacé. Elle soupira, en pensant à la cérémonie de cet aprés-midi pour les disparus. Devait-elle vraiment y assister, alors qu'elle se réjouisse du réveil de sa mère. Ce n'était pas déplacée.

    La matinée se passa tranquillement, Jo évitait de son mieux, Daniel et Ines depuis l'attaque. Elle ne savait pas trop quoi leur dire dans ses circonstances. Mais elle savait trés bien que cela ne durerait pas, et qu'à un moment ou à un autre, elle devrait leur faire face... Quand tout le monde se mit en route vers le Pub des Trois-Balais, Jo fit de même, emporter par le mouvement de la foule. Arrivée sur les lieux avec toutes les chaises, elle vit au loin Daniel rejoindre sa famille, elle soupira et se dit qu'il avait besoin d'être avec eux... Il avait perdu une sœur, ou une fille dans cet attentat.

    Jo écouta le discours du ministre, qui était lui aussi rétablit.

    -Bonjour, je vous souhaite à tous la bienvenu en ce jour de deuil et de réunion. Nous sommes réuni en ce jour pour perpétrer la mémoires de nos cinq compatriotes, arraché à la vie, il y a de ça une semaine à cette même heure. L'accident tragique et funeste dont nous avons été victime. Les moldus dans leur ignorance ont laissé tomber sur nous cette pluie fatale. Toutes les mesures nécessaires ont été prise pour que plus rien n'advienne à l'avenir et Ils resteront à jamais dans nos cœurs et nous les remercions de veiller sur nous. Dans un ultime hommage ces bougies rouges sont ici pour être allumées par vous et vos proches. Elles s'élèveront dans un grande union qu'est notre pays et notre gouvernement. Soudé ensemble nous nous tournons vers ces 5 sorciers de l'ordre de Merlin seconde classes, qui seront pleuré comme ils le méritent..

    Jo soupira et s'installa sur une chaise aux côtés de Pomona, quand tout le monde se leva pour aller allumer une bougie. Elle baissa la tête, et resta silencieuse. Elle ne savait pas trop si elle pouvait s'avancer pour faire honneur aux morts, alors qu'elle se "réjouissait" que ça ne soit pas sa mère qu'on enterre aujourd'hui...
    "Je te dérange pas" fit-elle tout doucement à sa camarade de maison, encore assise alors que tout le monde allumait une bougie rouge...

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Étudiante à la GELP en Allemagne (Grande École des Langues Perdues)Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Jo_sig10
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Message#Sujet: Re: Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]   Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Icon_minitimeSam 19 Fév - 22:21

Putain de sale journée. Tu sais, ce genre de journée ou t’as juste envie de rester mourir dans ton lit et qu’on te fiche la paix. Quitte à mourir un jour, autant choisir quand, c’est ce que c’était toujours dit Miyria, encore plus depuis une semaine.
Elle n’avait pas voulu se lever ce matin. Il avait beau être plus de neuf heures, elle se contentait de regarder les minutes passer sur son réveil, ses yeux lui brulant affreusement et un mal de crane lui bousillant les neurones à petite dose. Tu sais ce genre de mal de crane que tu ressens après trois nuit blanches, celui contre lequel tu cries grâce. Elle ne voulait plus jamais se lever, qu’on la laisse mourir dans ce lit, et qu’on enlève son corps quand ce sera fait pour le donner à manger à la faune de la forêt interdite. Voilà une semaine qu’elle n’avait pas ouvert un seul livre, personne n’aurait cru cela possible. À quoi beau avoir tant de livre, à quoi beau connaitre et savoir plus de chose que la moitié des gens si c’est pour rester impuissant devant la bêtise de l’humanité ? De ne rien pouvoir faire d’autre que rester hébétée devant la mort de ceux qu’on aime ? Jamais elle n’en était venue à détester autant la neutralité dans laquelle se placent certains sorciers qui pourtant auraient les moyens de changer les choses…

Sa meilleure amie était morte.
Perséphone. Celle avec qui elle avait tant partagée, avec qui elle avait passé des nuits à réfléchir sur l’emplacement de la chambre des secrets, à vouloir découvrir qui était l’héritier, à échanger des confidences que personne d’autre n’aurait eu le privilège de connaitre.
Maintenant tout était finit. Cette fille était morte.
Et le pire, c’est qu’elle n’avait pas eu une fin grandiose ou incroyable à son image, non, juste morte d’une foutue bombe à la con. Morte à cause de la connerie des autres. Jamais Miyria n’avait autant haï les moldus et les mages noirs. Que ce soit de la faute leurs conneries de guerre ou à cause de l’autre con qui voulait dominer le monde sorcier, elle n’en avait rien à faire, elle détestait tout le monde, parce qu’elle avait besoin d’un coupable, pour soulager sa douleur, sa haine et sa colère.
Merde ! Et voilà ! À nouveau ses yeux lui piquèrent affreusement et c’est avec rage qu’elle les essuya d’un revers de manche, se meurtrissant un peu plus sa peau déjà irritée à force d’y frotter sa manche. Elle n’arrêtait pas de pleurer en ce moment, ça ne lui ressemblait pas, elle qui d’habitude était d’une impassibilité à tout épreuve se retrouvait à fondre en larme n’importe quand, que ce soit en plein cours ou dans un couloir sans raison. Elle se sentait si faible et vulnérable qu’elle en venait à pester contre elle-même ; Une semaine à pleurer sans réussir à se retenir, une semaine à souffrir sans réussir à le cacher.
Et encore, ça c’était que le début.
Dans des moments comme ça t’envie ceux qui ne tiennent à personne. Ils ne connaîtront jamais la douleur des séparations. Cette impression horrible d’avoir une plaie béante au fond de soi, et que jamais au grand jamais elle ne se refermera. Tu serais prêts à sacrifier beaucoup pour que tout cela ne soit qu’un mauvais rêve, que soudainement tu te réveil pour voir à nouveau cette personne te sourire et se moquer gentiment de ton rêve.
Putain de rejet.
Miyria connaissait la théorie de l’acceptation de la mort d’un proche elle savait très bien les étapes et comment cela marchait. D’abord le déni, s’en suit la colère, puis le marchandage, suivit de la déprime puis l’acceptation. Pourtant, elle avait beau savoir comment ça marchait, la seule chose que ça avait réussi c’est de passer le déni, maintenant, c’était la colère. Comme quoi, les livres ne font pas tout… Devant la mort même les plus grands érudits sont impuissants.
Sans un mot et dans un soupire résigné, elle sortit de son lit de façon amorphe, elle semblait éteinte alors qu’elle se rendait dans la salle d’eau.

---

Elle se sentait… fatiguée. Assises tout au fond, elle regardait l’assembler avec un dédain profond. Elle ressentait une colère sourde que sa fatigue ne l’aidait pas à canaliser. Elle avait envie de jeter dehors tous ces journalistes avides de sang simplement pour remplir leurs pages, de supprimer cette musique nulle qui salissait la mémoire de son amie (le silence lui allait tellement mieux), de faire partir tous ces hommes du ministère ici simplement pour faire bonne impression. D’ailleurs, elle reconnue son père dans les personne présente, il n’était pas dur à remarquer avec sa façon presque hautaine de se tenir droit, ses cheveux aussi blond que ceux de sa fille, et sa peau anormalement blanche. L’image même du Dandy anglais. Il aurait été déplacé d’aller le saluer puisqu’il n’accorda même pas un regard à la foule d’élève, s’il voulait la voir il viendrait surement lui parler, ce n’était pas comme s’il ne savait pas qu’elle était là, mais pourquoi aurait-il prit la peine de le faire ? Il se fichait éperdument de la vie sociale de sa progéniture, et évidement Miyria ne lui avait jamais parlée de Persy… Trop risqué.

La jeune fille eut un semblant de sourire en pensant que Perséphonne aurait surement été contente d’avoir une telle cérémonie, quoi qu’à tous les coups elle en aurait voulu une encore plus grandiose et cette idée lui arracha une nouvelle crise de larme qu’elle essuya d’un revers rageur de manche. Ce n’était vraiment pas le moment, si son père la voyait ainsi autant dire qu’elle n’allait que baisser un peu plus dans son estime. Mais bizarrement, pour une fois, elle n’en eut rien à faire…
C’est à peine si elle écouta les paroles qui furent dite ensuite. Complètement amorphe et lasse de tout ça. À quoi ça sert de donner un titre au mort ? Second Ordre de Merlin ? Ça leurs fait une belle jambe de là où ils sont. Ce n’est pas ça qui les fera revenir avait-elle envie de crier, vous profitez seulement de leurs morts pour faire belle impression. Mais elle ne fit rien, contrairement à ses habitudes, la miss je sais tout version serpentard garda toute sa science pour elle, réduite au silence devant sa propre peine.
Elle voulait juste rentrer et disparaitre à nouveau dans son lit pour y mourir tranquillement, sans un bruit. Elle n’avait pas envie de parler, elle n’avait pas non plus envie d’aller mieux, et ne savait plus vraiment si elle voulait ou non dormir, malgré les cernes sous ses yeux d’or.
Au fond Miyria voulait juste qu’on la laisse détester tout le monde pour la mort de son amie, et faire son deuil, seule, parce qu’elle ne voulait pas qu’on la voit si faible. Elle n’avait plus envie de voir personne, elle ne voulait plus parler, ni même s’entendre avec qui que ce soit, Ni pomona, ni Cathy, ni même Morgan. Peut-être que couper les ponts serait une bonne solution pour ne plus jamais souffrir. Dans des moments comme celui-là des idées bizarre nous passe par la tête, l’essentielle n’est-il pas de ne plus avoir mal ? Ce qu’on tire de l’amitié mérite-t-il vraiment qu’on souffre autant ? Par moment Miyria avait envie de croire son père quand il disait que tout cela n’était que des sentiments obsolètes… Elle aurait tellement voulu pouvoir être ailleur, sous terre en enfer, à l’autre bout du monde, perdue à jamais au fin fond d’une forêt amazonienne, n’importe où à part ici, assise sur cette chaise, figée comme une statue alors que ses yeux ne quittaient plus ses genoux depuis le début de la cérémonie, le dos légèrement vouté. Elle ne se leva pas, bien sûr. Allumer une bougie en dernier hommage ? Et puis encore. Ce n’était pas un hommage, ça soulagerait pas sa peine, ça lui apportait rien. Perséphone n’était plus là pour le voir, alors à son avis elle s’en foutait maintenant des hommages qu’importe où elle etait.
Perséphone était morte.

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Message#Sujet: Re: Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]   Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Icon_minitimeMer 23 Fév - 10:09

Bon bon bon... On y était. Dès l’annonce de cette cérémonie, Zeld’ avait su que ça allait être tout ce qu’elle détestait. Une cérémonie pour faire honneur aux décédés du pré-au-lard, Zeld’ était plutôt d’avis que c’était pour le ministre remplaçant le moyen d’asseoir un peu son autorité, histoire de se faire mousser un peu, des fois que l’actuel ministre, qui agonisait joyeusement dans son infirmerie, finirait par casser sa pipe. C’était d’autant plus affligeant, tout ça, c’était une immense campagne politique faite sur le dos de cadavres dont presque tout le monde se foutait, au fond. ça avait l’air sévère, comme jugement, c’est vrai. Mais est-ce que c’était faux pour autant? Sans doute pas. Tous les élèves de Poudlard, là, ils connaissaient p’têt O’Connor, mais n’allez pas me dire qu’ils avaient tous besoin de s’appitoyer sur son sort malheureux. Cette cérémonie n’était définitivement pas faite pour les proches de ces gens, eux, ils avaient déjà eu la cérémonie qu’ils voulaient, l’enterrement de leur proche en petit comité, ça, c’était juste un remplissage abject et superflu. Tenez, la preuve, quand on eut fini de raconter à tout le monde un blabla de très mauvais goût parmi ceux qui ne se levaient pas, il y avait les vrais proches des victimes.

Zeld’, elle, fut bien obligée de se lever, quand on leur demanda d’allumer une bougie en l’honneur des machabbées, ce qui confirmait ce qu’elle pensait, elle n’était proche d’aucune des personnes qui était morte la semaine préccédente, et elle se levait quand même. Un vrai tissus d’immondices, une vraie connerie, une mascarade de mauvais goût... Mais bon, elle ne pouvait pas se permettre de protester, pas pour l’instant, et comme elle faisait partie des adultes présents, il fallait bien qu’elle représente l’autorité et qu’elle donne l’exemple aux élèves qui étaient là... Même si bon, au fond, si elle pouvait n’écouter qu’elle, elle resterait assise les bras croiser et inviterait tout le monde à l’imiter. Enfin... ce n’était pas le moment de faire un scandale, elle allait s’abstenir.

Elle donna donc l’exemple en allumant une des bougies rouges qui devait faire honneur aux disparus. Par ce geste, Zeld’ avait surtout l’impression qu’on faisait tout pour ne pas les laisser partir, pour enchaîner leur mémoire à la terre. Tout en allumant sa bougie, Zeld’ fixait le sol, pour mieux éviter de ne pas croiser le regard de ces cadavres en papier glacé.

“Affligeant.” souffla-t-elle à mi-voix avant de pouvoir retourner à la place où elle était assise plus tôt.

Vivement que ça se termine et qu’elle puisse retourner chez elle, mais ce ne serait pas pour tout de suite, il fallait qu’elle se charge de surveiller cette masse de gosses en uniforme noir au cas où la situation finirait par dégénérer... et y’avait des risques, avec toutes les rumeurs qui couraient, en ce moment, sur la cause des événements. Zeld’ ne pouvait pas être aussi catégorique que le ministre remplaçant, ceci dit elle n’avait absolument pas d’avis tranché sur la question, à quoi bon être catégorique quand on ne sait pas de quoi on parle?

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Message#Sujet: Re: Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]   Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Icon_minitimeLun 28 Fév - 15:32

    Beaucoup de gens ne devaient pas se sentir très à l’aise à l’idée de se rendre à une cérémonie en hommage à des morts qu’ils ne connaissaient pas ou connaissaient à peine... pour Luna, c’était encore pire, elle avait moins que qui que ce soit sa place au sein de ce rassemblement malsain. Elle ne connaissait absolument pas ces gens, et pour les quelques fois où elle avait croisé Perséphone, elle s’était seulement promis de ne pas l’approcher de trop près pour s’épargner elle-même. Résultat des courses, elle ne connaissait absolument aucun de ces gens. Elle n’avait pas eu l’intention d’assister à cette cérémonie, elle n’y avait pas sa place, tout comme elle n’avait pas vraiment sa place dans cette époque. Evoluer dans un temps qui n’était pas le sien, c’était une chose, prendre part à un événement majeur de cette époque qui ne lui appartenait pas, c’en était une autre, une chose qui la mettait terriblement mal à l’aise.

    Non, elle n’avait pas voulu y aller, elle avait eu l’intention de se cacher au fin fond de son dortoir, et d’y rester toute la journée, le temps de... C’était son projet, mais elle ne put malheureusement pas le respecter. Il y avait certains détails de son plan génial qui ne l’étaient pas tant que ça, il faut le dire... Elle ne s’était, ainsi pas vraiment attendue à ce que ses camarades de chambrée décident de squatter le dortoir avant le départ, histoire de se préparer à l’événement. Assise en tailleur sur son lit, Luna les regardait se préparer, commentant leurs tenues respectives. Noires. Toutes noires, elles plaisantaient sur leurs tenues mutuelles comme si elles allaient se rendre à une fête de village sans intérêt. La serdaigle sentit son estomac se nouer. Quand il fallut partir, tous les regards se tournèrent vers elle. Apparemment, la logique la plus élémentaire voulait qu’elle suive ses camarades de dortoir (qui, au passage, n’avaient pas l’air affligés le moins de monde mais s’étaient montrés presque choqués au moment où elle avait émis l’hypothèse qu’elle ne viendrait pas. Pour une fois qu’elles acceptaient de se soucier de son opinion...). .. Luna n’était pas forcément du genre à suivre aveuglément ses comparses, mais ne pas les suivre lui avait donné l’impression d’être un monstre (surtout parce que ses camarades de dortoirs lui renvoyaient très clairement cette image), alors elle s’était executée contre sa propre volonté.

    Ses camarades de serdaigle avaient pour autant toutes les raisons de s’indigner, puisque de fait, Luna ne s’était pas préparé en quoi que ce soit pour l’événement, elle avait conservé les vêtements qu’elle avait choisi de porter pour la journée... et puisque c’était Luna qui les avait choisi, ils n’étaient pas forcément du meilleur goût. Elle était vêtue d’un bas de jogging à imprimés fleuris et d’un pull à rayures aux couleurs criardes. Pour sûr, elle ne portait pas la tenue idéale pour un événement aussi morbide mais bon, c’était apparemment la condition de son effort de présence. Elle finit donc par se mêler à la foule d’élèves, essayant de repérer parmi elle un visage connu, mais aucune trace de Ginny, Harry, Ron, Hermione ou Neville... Ils avaient dû réussir à mieux se débrouiller qu’elle pour échapper au spectacle auquel, elle, serait obligée d’assister, sans la moindre possibilité d’obtenir un quelconque soutien moral, de toute évidence. Elle crut très rapidement repérer la silhouette de Daniel. Le pauvre, c’était pour lui que ça devait vraiment être dur. Mmm... Venait-elle vraiment de s’appitoyer sur le sort du vert et argent? D’aucun diraient qu’il n’avait eu que ce qu’il méritait, et ils avaient certainement raison.

    Luna prit place sur les gradins, le plus à l’arrière possible. Elle n’avait pas la moindre envie de se faire remarquer (quoi que sa tenue ait pu suggérer le contraire). Préférant faire mine d’écouter sans écouter vraiment, elle se récita intérieurement une chanson qu’elle aimait bien, et qui avait le mérite de vous envahir la tête très rapidement tant son thème était répétitf. Cela fonctionna un temps, elle n’entendit presque rien du discours du ministre remplaçant. Mais ce fut bien plus difficile de s’extraire de cette scène tout en y étant présente quand une musique, peut-être jolie, et appropriée qui sait, empêcha sa concentration. Ses yeux se levèrent alors en direction de la scène et croisèrent ceux des défunts qui toisaient la foule depuis leurs portraits. Ces visages lui étaient si inconnus qu’elle avait la sensation que tout ça n’avait pas vraiment lieu, et l’idée qu’elle n’était pas où elle devait être n’alla, de ce fait, qu’en s’intensifiant.

    Bientôt, tous les élèves furent invités à se lever, et Luna, par réflexe, immita ses camarades sans réellement savoir ce qu’on attendait d’elle. Elle ne le comprit que lorsqu’elle vit certains d’entre eux allumer les bougies qui se trouvaient là. Luna ne se sentait pas de faire une chose pareille, ça aurait presque tenu du blasphème. Ne sachant quoi faire d’autre, elle resta debout un temps raisonnable, perdue dans la foule, personne ne s’intéressait vraiment à ce qu’elle faisait ou ne faisait pas.... puis finalement, elle alla se rasseoir quand elle vit d’autres élèves faire de même avant de s’empresser de se remettre en tête la mélodie qu’elle y avait déposé plus tôt. En continuant à agir ainsi... qui sait, avec un peu de chance, le temps passerait plus vite. Tout se passerait comme dans un rêve.

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Message#Sujet: Re: Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre]   Dimanche 17 novembre 1944- Le rouge et le noir [Libre] Icon_minitimeMer 9 Mar - 14:02

    Tom ne cherchait pas à s’interroger le moins du monde sur la dimension éthique de cette cérémonie. Certes, c’était ou très respectueux, ou particulièrement affligeant, mais qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre, peu lui importait, il y avait longtemps que l’Héritier avait abandonné tout sens de l’éthique, bien qu’il n’en laissait rien voir en apparence. Pour lui, cette cérémonie n’avait pas plus d’importance qu’un quelconque bal stupide destiné à l’hommage d’un fantôme. Tout ce qui importait était la manière dont il avait calculé son attitude, il prenait naturellement le parti le plus attendu, et le dernier qu’il aurait sans doute adopté s’il avait dû obéir à sa vraie nature, il irait feindre le deuil, pour la mort de ces “héros” bientôt courronnés pour une gloire qu’ils ne méritaient pas, lui qui ne ressentait pas le moindre embryon de peine quant à leur disparition.

    La mère d’Ines était morte? La belle affaire, rien n’aurait pu lui faire plus plaisir à vrai dire que de savoir la verte et argent propulsée plus bas encore dans le gouffre qu’il avait en partie creusé, et pour une fois, il n’y était pour rien. La soeur de Daniel était morte? Tant mieux, c’était ce qu’on appelait un coup de main providentiel, même si bien sûr, Tom ne croyait pas en la providence et n’avait foi qu’en lui-même. Au moment-même où Tom multipliait les moyens de le punir, la mort lui enlevait sa soeur. La vie est parfois bien faite. Pour ce qui était de Perséphone, ne plus l’avoir dans les pattes était un soulagement. Elle lui ressemblait beaucoup trop, et Tom, qui ne supportait pas qu’on lui ressemble, trouvait une grande satisfaction dans le fait que la jeune fille n’ait pas su défier la mort au moment où lui-même lui avait fait un mémorable pied de nez- en s’arrachant un peu d’âme au passage. En ce qui concernait les autres défunts, Tom ignorait tout d’eux, et n’avait guère l’envie d’en apprendre plus. Non, ces morts, ça ne lui faisait rien, ça arrangeait ses affaires plus qu’elles ne les dérangeaient, si on voulait qu’il y trouve quelque chose, mais c’est pourtant du côté de l’affliction qu’il enpruntait son attitude et ses expressions, pour mieux se fondre dans la masse d’élèves en noir qui venait participer à cette cérémonie du dernier hommage.

    Les yeux baissés, feigant une affliction mesurée (car trop en faire n’aurait pas non plus été des plus appropriés en la circonstance), il avait tracé sa route, identique, pour une fois, à celle des nombreux élèves qui l’entouraient. Les yeux à peine levés, il alla s’installer à sa place, entre Lou et Vincent (la proximité de Daniel avec l’une des défuntes avait ce mérite que Tom pouvait s’épargner sa compagnie, pour une fois). Le ministre remplaçant prit alors place sur l’estrade, et déblatéra son discours, du ton mal assurée de celui qui avait été propulsée vers les plus hauts sommets sans s’y être attendu un seul instant. Sur fond de musique morbide, il s’appliquait à faire les louanges de ces êtres qui n’avaient rien fait de plus exceptionnel que de ne pas résister à une explosion. Les survivants auraient peut-être bien plus mérité leur médaille honnorifique. Quelques mots furent ajoutés rapidement sur la cause officielle de l’accident, “officielle” parce que personne ne savait vraiment ce qui s’était passé. Tom, lui-même, n’en était pas certain. Démêler le vrai du faux dans cette affaire n’aurait pas été pour lui déplaire, mais il avait mieux à faire, il préférait prendre l’information telle que le ministère la leur tendait, puisqu’elle était à son avantage, rien de mieux pour raviver les conflits entre sorciers et moldus que ce genre d’informations falsifiées, pour lui, il pouvait s’agir d’un élément de poids. Seul bemol à tout ceci : si cette attaque était bien l’oeuvre de Grindelwald... Il s’agissait là d’un rival dont Tom se passerait bien (heureusement pour lui, son ennemi juré lui ferait la peau avant lui, la vie est bien faite, parfois).
    Sous le regard des cinq défunts, il fut ensuite demandé à chacun d’allumer une bougie. Une fois de plus, Tom ne s’interrogea pas vraiment sur ce qui était moral ou non dans tout cela, il se contenta de s’executer, tout cela n’était, après tout, qu’une immense pièce, et même si pour une fois, il ne l’orchestrait pas, il connaissait son rôle et n’avait pas l’intention de s’en départir.

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