Si Abraxas était là, c’était uniquement pour Audrey. Il savait que la jeune femme n’allait pas très bien en ce moment, et en tant qu’ami - et peut être un peu plus - il se devait d’être là pour elle. D’ailleurs, il ne l’avait pas encore croisé dans la grande demeure des Chaser. Il ne savait pas vraiment pourquoi sa famille avait été invitée, puisqu’il n’y avait pas de liens entre les deux familles. Sûrement par respect ou une connerie du genre.

Bon, il devait tout de même retrouver Audrey parmi la foule environnante. Il bouscula plusieurs personnes, s’excusant brièvement, voire pas du tout. Ils n’avaient qu’à se pousser au lieu de rester planter comme ça comme des imbéciles congénitaux. Il déboucha dans une espèce de couloir où il aperçut la jeune fille adosser à un mur, elle n’avait pas vraiment l’air d’aller bien. Il s’approcha doucement d’elle, vérifiant par pure réflexe que personne ne traînait autour mais il n’y avait pas un chat. Arrivé à la hauteur de la jeune femme, il se posta devant elle mais ne sut pas vraiment quoi faire. Elle ne semblait pas se rendre compte de sa présence.

Il décida cependant, de poser doucement une de ses mains sur la joue de son amie, dans un geste purement affectif. Il releva son visage vers le sien et lui sourit gentiment.

« Enfin, je te trouve. Ça n’a pas l’air d’aller très fort. »

Ouais, cette constatation n’était pas vraiment utile, mais il n’était pas un expert dans les consolations. Sauf quand il s’agissant d’Elena, mais c’était un cas à part puisque cela finissait ensuite souvent dans un lit. Il reporta son attention sur la brune en face de lui, elle avait vraiment l’air perdu, de plus, le bruit qui leur venait de la salle juste à côté ne devait pas vraiment aider.

Il retira sa main du visage d’Audrey et prit sa main à sa place.

« Viens, je vais t’emmener dans ta chambre d’accord ? »

Il n’attendit pas la réponse de la jeune femme puisque de toute façon il n’y en avait pas, et traîna Audrey jusqu’à sa chambre. Pas la peine de se demander pourquoi il connaissait l’emplacement de sa chambre, c’était une longue histoire, mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, ils n’avaient jamais été plus loin que de simples baisers, et ne comptaient pas aller plus loin. Enfin, c’était Audrey qui ne le voulait pas.

Arrivés à destination, Abraxas fit assoir Audrey sur son lit et s’installa en face d’elle.

« Ça va ? »