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 Nous sommes notre propre Fleau [Dany]

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Message#Sujet: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeVen 8 Juil - 13:28

[Ce rp à lieu le premier jour des vacances d'hiver]

Alors qu'elle entendait la sonnette raisonner à l'intérieur du Manoir des Chaser, Miyria était encore en train de chercher mille et une façons de disparaitre d'ici, tout en se mordant nerveusement la lèvre inférieure. La meilleure solution qu'elle est trouvée pour l'instant consistait à faire un transplanage pour la première fois, mais l'idée d'y perdre un membre la refroidissait sur place, vous savez, la douleur, et tout ça quoi. Fuir en courant aussi semblait être une solution, mais son amour propre n'aurait jamais pu s'en remettre. Fuir devant Chaser ?! Jamais ! Mais Merlin qu'elle en avait envie.
Parfaitement coiffée (chose rare chez l'ermite) comme une jeune fille modèle, habillée d'une robe sobre de sorcière, Miyria trépignait d'un pied à l'autre au côté de son père, tendis que lui se tenait bien droit, imperturbable, se fichant totalement des humeurs de sa fille alors qu'il fixait la porte de son habituel regard neutre et froid. Il avait une telle prestance que même en fixant une porte il semblait super classe et trop intelligent. Miyria, quand elle fixait une porte, tout au plus elle semblait agacée, avec un peu d'effort, on pouvait en venir à croire qu'elle essayait même de la faire disparaitre du regard. Pas étonnant que sa fille n'ait pas réussi à dire non à un tel homme, même quand il lui imposait d'aller présenter ses condoléances à son ancien meilleur ami à qui elle n'avait plus parlé depuis... Depuis leur rencontre dans la tour...

Oui, ce n'était un secret pour personne à Poudlard, Miyria et Daniel étaient en froid depuis des mois et des mois, mais ça, voyez-vous, les parents ne sont pas forcément au courant, surtout quand les deux concernés n'en disent rien, trop butés, ou orgueilleux pour ça. Lestat Alliane s'occupant des relations étrangères du Ministère de la magie Britannique, il profitait donc des quelques jours qu'il lui restait à passer en Angleterre avant de devoir repartir pour venir présenter ses propres condoléances à Chaser père, et accessoirement, l'un de ses plus vieux amis. Que voulez-vous, entre sang pur dénigrant les moldus, l'entente est forcément possible. Si Miyria n'avait jamais approuvé son point de vue au niveau des nés de parents moldus ou des sangs-mêlés, elle s'était bien gardée de lui dire. Elle ne le décevait déjà suffisamment, pas besoin d'en rajouter une couche.

Bientôt une jeune fille vint ouvrir la porte. C'était l'une des sœurs de Daniel. L'une des sœurs restantes. Miyria voulut se mettre des baffes de penser ainsi alors que sa disparition avait dû être difficile pour tout le monde, il suffisait de voir les trais tirés de la grande sœur de Daniel pour le deviner... Elle ne sembla pas surprise de les voir cependant. Surement que son père avait dû les prévenir de la visite des Alliane en fin d'après-midi. A l'idée que Daniel puisse être aussi réticent qu'elle à cette visite, Miyria eut un petit sourire ironique. Qu'elle perdit bien vite quand la Mère de Chaser vint les inviter à entrer avec un petit sourire, l'air sombre cependant. C'était une famille en deuil, et même si tout le monde se fichait totalement qu'elle-même portait celui de Perséphone, elle n'avait pas à agir de la même façon, son coté "gentille" lui interdisait. Miyria avait appris à souffrir sans en dire mot, la solitude ne la gênait plus désormais, même en période de deuil. Aussi se força-t-elle à prendre un air plus solennel alors qu'elle pénétrait en silence, à la suite de son père, dans le manoir des Chaser.

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeSam 9 Juil - 20:10

Vendredi soir. Derniers cours, plusieurs de ses proches restaient à Poudlard encore un peu ce soir là, parce que la fête de Noël de Slughorn avait lieu à ce moment-ci. Dan n’avait aucune raison de rester, puisqu’il n’était pas invité à cette petite sauterie, sûrement parce que ses résultats en potion laissaient à désirer. Généralement, il s’y faisait inviter quand même, parce que Ines, elle, faisait partie du club de Slug (nous n’irons pas dire qu’il était jaloux de ça, mais il était jaloux de ça), mais comme Ines avait préféré rentrer tôt, et sans lui dire au revoir sinon c’est pas drôle, bien sûr, il avait choisi de partir lui aussi. Changer d’air, rentrer chez lui, lui ferait sûrement du bien. Enfin, à la base, c’était ce qu’il pensait, mais il allait vite déchanter. Quand il arriva chez lui, il fut accueilli par Audrey et Amy, ses deux sœurs restantes, et le fait de ne pas voir débarquer la troisième sœur lui fit l’effet d’un haut le cœur. Il n’avait revu ni ses sœurs, ni ses parents depuis la cérémonie morbide qui avait été organisée à Pré-au-lard, c’était bizarre, tout de même. L’ambiance, chez les Chaser, était morne. Personne n’était décidé à parler de Johanna, mais puisque tout le monde y pensait, ça revenait au même, on avait laissé sa chambre pleine de ses affaires, comme si elle était encore là, Dan devait passer devant tous les jours, c’était glauque, juste glauque. Et le dîner… glacial. L’heure du repas chez les Chaser n’était jamais bien animée, c’est vrai, mais au moins, généralement, tout le monde ne tirait pas cette tête de six pieds de long, on se serait cru à un enterr… ah oui, c’est vrai. Bref. Peu de mots prononcés, pendant le dîner. Mais ceux qui le furent suffirent à amoindrir encore plus l’humeur de Dan.

-Au fait, les Alliane passeront nous voir demain.

Gros blanc. L’emploi du pluriel ne permettait aucun doute, Miyria serait là aussi. Oh. Non. Pour ceux qui n’auraient rien suivi, voilà un certain temps que Dan et Miy ne s’adressaient plus la parole et avaient mit un terme à leur amitié. Leur dernière conversation avait si mal terminé qu’elle avait participé à l’état fortement dépressif du jeune homme. Il n’avait, de ce fait, aucune envie de la voir, et encore moins l’envie de se prendre la tête avec elle. Ah, autre détail : Daniel n’avait bien sûr pas dit et ses parents qu’il n’était plus ami avec Miyria. Ce n’était pas comme s’il supposait que ça les regardait en quoi que ce soit.
Dan accueillit la nouvelle avec un enthousiasme qu’il avait peine à feindre, et qui ne trompa pas grand monde. Pour se justifier, il se contenta de dire qu’il voyait Miyria tous les jours et qu’il n’avait pas de raisons de se montrer plus heureux que ça. Ce qui n’empêcha pas Audrey de supposer que Dan était amoureux de Miy. Et puis quoi encore? Je te jure. Il était déjà assez compliqué d’être amoureux de sa copine quand une autre, bien plus présente pour vous, vous déclarait sa flamme et qu’on était parallèlement très occupés à refouler certains sentiments gênants.

Quand le lendemain, Dan entendit sonner à la porte depuis sa chambre, il ne fit même pas mine de se lever de son lit pour aller voir ce qui se passait. Il savait très bien ce qui se passait, ils étaient là, elle était là. Autrement dit, il ne quitterait pas sa chambre tant qu’on ne l’y aurait pas obligé. Depuis la porte entrouverte de sa chambre, il entendit la voix d’Amy, qui invitait les Alliane à entrer chez eux. Son père invitait Mr Alliane et sa fille à prendre place dans le salon pendant que sa mère intimait Audrey d’aller chercher son frère. Eh merde! Impact imminent. 3...2...1.

-Dan’, Miyria et son père sont là. 

Non mais sans blague, quoi? À contrecoeur, même s’il faisait comme il le pouvait pour ne pas avoir l’air trop agacé, il suivit Audrey jusqu’au salon, où Miy et son père avait pris place sur leur canapé le plus confortable. Leur elfe de maison déposaient un plateau chargé d’une théière, de tasses et de quelques muffins pendant qu’il serrait la main du père de Miyria le plus poliment possible. Il y avait fort à parier que Miy ne lui avait rien dit non plus. Il valait mieux. Arrivée au niveau de Miyria, il lui adressa un vague "salut", le plus rapide possible, avant de s’installer sur un fauteuil au hasard.

La conversation fut telle qu’on l’attendaient. Ni Daniel, ni Miyria ne disaient mot, pendant que Mr Alliane faisait ce pour quoi il était venu, à savoir présenter ses condoléances. Au fil de la conversation, ses deux sœurs avaient mis les voiles, parce que c’était toujours comme ça que ça se passait. Au bout d’un moment, les enfants laissaient les adultes discuter entre eux. D’accord, eux aussi étaient adultes, maintenant, mais il y a des traditions qui perdurent. Dan se souvenait de cette époque révolue où il n’avait qu’une hâte : traîner Miyria dans sa chambre afin que tous deux puissent jouer aux batailles explosives. Maintenant, il avait tout sauf envie de rester seul avec elle. Sauf que, même si ils auraient sûrement préféré rester avec leurs parents, ce furent ces derniers qui leur firent comprendre sans beaucoup de détours qu’ils voulaient parler sans les avoir dans les pattes. Comme s’ils étaient dérangeants, ils étaient aussi muets que des tombes, l’un comme l’autre (ok, encore une mauvaise métaphore). Puisqu’ils n’avaient pas trop le choix, ils se retirèrent. Dan, toujours aussi silencieux, conduisit Miyria jusqu’à sa chambre. Là, il s’assit sur son lit, et ne dit toujours rien. D’accord, c’était gamin, de se faire la gueule, comme ça, mais il avait encore leur dernière conversation en travers de la gorge, et sa conclusion, surtout.
"Tu peux insister autant que tu veux, je ne t'écoute même plus. Tu n'as plus aucune remarque à me faire, ok? Tu ne fais plus partie de ma vie, d'aucune manière, fais ce que tu veux, dis ce que tu veux, pense ce que tu veux, je m'en fiche royalement. Ce n'est pas comme si ton avis avait de l'importance ou comme si toi, tu avais une quelconque importance à mes yeux." C’était là-dessus qu’ils s’étaient quittés. Non seulement c’était horrible, mais en plus de ça, c’était complètement faux. Evidemment, que Miyria avait toujours de l’importance. Ce qui ne l’empêchait pas d’être décidé à ne pas rompre le silence.

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeSam 9 Juil - 23:39

Le silence. Miyria avait l'impression d'être revenue à l'époque de ses premières années en Angleterre, quand elle était incapable d'émettre le moindre son, et qu'elle restait là, silencieuse, à regarder ses pieds. Là, c'était pareil, à la différence que c'était volontaire. Elle n'avait pas une seule fois ouvert la bouche à partir du moment où Daniel était arrivé dans la pièce, se contentant d'un bref signe de tête pour répondre à son vague « salut », sans même le regarder. Puis le silence. Leurs pères avaient beau parler, Miyria n'avait fait que fixer ses genoux pendant tout le temps où ils durent rester dans le salon, à tel point qu'elle ne remarqua pas les regards scrutateurs des deux sœurs de Daniel. Elle ne remarqua leurs présences que quand elles s'évincèrent avec discrétion. Miyria aussi aurait voulu faire pareil, mais elle n'était absolument pas proche d'elles, d'habitude, enfin, avant, c'était Daniel qu'elle suivait pour laisser les parents parler en paix. Là, ni elle ni Daniel ne prirent la peine de bouger, pareil à des statues, ne se regardant même pas. La situation n'aurait pas pu être plus lourde, à tel point que Miyria se demandait comment leurs parents faisaient pour ne pas s'en rendre compte que du plomb c'était rajouté à l'air.
Si encore elle avait pu amener un livre, ça lui aurait fait passer le temps, mais encore une fois son père n'avait pas été d'accord. Il parait que c'est mal polie d'amener un livre alors qu'on vient pour présenter des condoléances. Elle lui en foutrait des condoléances elle. A peine eut-elle cette pensée qu'un frisson la parcouru. Heureusement qu'il n'était pas donné aux hommes de lire dans les pensées...

Bientôt, Miyria et Daniel furent de trop (comment de simple objets dans le décor pouvait être de trop ? À cause de leurs oreilles surement) et on leur demanda de partir. Miyria voulut protester, mais un seul regard de son père l'en dissuada, et finalement, c'est de mauvaise grâce qu'elle suivi Daniel, se demandant si elle ne ferait pas mieux d'attendre dans le couloir. Puisqu'elle ne voulait pas qu'on sache qu'ils étaient en froid, elle le suivi dans sa chambre. Au moins, tout le monde croirait à la mascarade. Jusqu'à ce qu'elle n'y tienne plus. En ce moment, elle était un peu à cran, et à force d'avoir trop de choses à garder, elle avait de plus en plus de mal à rester inflexible, préférant simplement fuir.

Arrivée dans la chambre, Daniel alla se poser sur son lit, toujours aussi silencieux. Miyria, quant à elle, resta juste à l'entrée, presque adossée à la porte fermée, occupée à examiner sa robe pour voir si une particule de poussière ne s'y était pas perdue. Elle savait très bien qu'elle n'était pas le bienvenue ici, et elle avait tout autant envie que Daniel, surement, de partir. Elle ne le détestait pas vraiment Daniel comme on aurait pu le croire. Tom, elle le haïssait, mais Daniel... c'était plutôt de la peine qu'elle éprouvait pour lui. De la peine et de la rancune. Mais certaines choses ne pouvaient pas revenir en arrière. Il avait fait son choix en choisissant Tom. Elle avait fait le sien en lui tournant le dos. Ils en souffraient, mais c'était ainsi.
Mais... Les mots qu'il avait prononcés la dernière fois étaient encore gravés dans la tête de Miyria. Ça... Lui avait fait mal, même si au fond, elle le savait qu'elle les méritait. Miyria était loin d'être la fille la plus conciliante du monde. Et ne pouvant expliquer ouvertement les raisons qui la poussaient à rester le plus loin possible de Jedusor, elle n'avait d'autre choix que passer pour une gamine butée (ce qu'au fond, elle était aussi).

Et ce silence qui ne voulait pas se déchirer ! Pas un mot. Pas un bruit. C'était... Immature de leur part, et pas fait au bon moment. Pour une fois, ils auraient dû enterrer la hache de guerre, parce que devant la mort, ils n'ont pas le droit de s'arrêter devant de telles bêtises. Et puis, à force de rester aussi silencieuse qu'une tombe, Miyria n'avait pas présentée ses condoléances. Et même si ça lui écorchait la gorge et la bouche, même si son amour propre était trainé à terre, elle décida de faire le premier pas, de briser le silence. Par respect pour ceux qui ne sont plus là ce dit-elle mentalement, pour se trouver une excuse. Aussi se décida-t-elle à parler, même si, à ses oreilles, ses mots étaient bien creux par rapport à la réelle compassion qu'elle ressentait pour Daniel. Mais plutôt mourir que lui faire savoir.
Quelle idiote.

Euh... Je suis désolée pour ta soeur. J'aurais dû te le dire avant mais. Voilà. J'vais attendre dans le couloir que mon père est fini. Et heu... Courage Daniel.

Ouais. Voilà. Puis c'est tout. Elle avait fait un effort, elle n'allait pas non plus rester là à supporter ce silence qui faisait tourner en boucle les mots dans sa tête. Ces mots qui sur le moment lui avait fait si mal. Non. Ces mots qui lui faisaient encore mal. « Comme si toi, tu avais une quelconque importance à mes yeux ». Argh. Au final il n'avait fait que lui rendre la monnaie de sa pièce, à force d'être détestable avec lui, il avait fini par dire ce qu'il en pensait d'elle. Mais Merlin que ses mots avaient été tranchants!
Et dire qu'au final, aujourd'hui, c'était Miyria qui fuyait devant l'ambiance qu'elle avait elle-même créée. C'était vraiment Le Cracmol qui se foutait du Moldu.

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeMar 12 Juil - 18:25

Dan était… comment dire. Etonné? Désemparé? Estomaqué? En tous cas, ce qui était sûr, c’est qu’il ne s’était certainement pas attendu à ce que Miyria réagisse comme elle l’avait fait. Non, en fait, il s’était plutôt attendu à ce que tous les deux s’ignorent l’un l’autre et attendent en silence que leurs parents viennent les libérer de cette situation infernale et de la tension qu’il y avait entre eux. Ouaip. C’était ce que Dan avait pensé, et en fait, il ne savait pas s’il devait être heureux que ce ne soit pas le cas. La réaction de Miy avait si peu de rapport avec ce à quoi il s’était préparé quand il avait su qu’elle viendrait chez eux qu’il ne savait pas s’il devait être content, ou alors trouver ça franchement louche. Elle lui avait présenté ses condoléances. Bah… est-ce que c’était si bizarre que ça, en fait? Elle était venue pour ça, non? Et puis, Miy n’avait pas un cœur de pierre, clairement pas. Il la connaissait bien, enfin, avant que toute ces merdes ne leur tombe dessus, il était sûr qu’elle le pensait, quand elle disait qu’elle était désolée. Bon, Miy ne connaissait pas bien Johanna, généralement, quand elle venait, Dan l’embarquait avec lui, et les filles ne les voyait plus de la soirée (pas étonnant qu’elles aient des idées bizarres, du coup), mais savoir que quelqu’un qu’on connaissait, même un peu, était mort, c’était toujours bizarre. C’était l’effet que ça lui faisait, concernant Perséphone, il ne la connaissait pas vraiment, même s’il la respectait beaucoup, mais apprendre qu’elle était morte lui avait fait un pincement au cœur. D’ailleurs, puisqu’elle lui faisait ses condoléances, p’têt que lui aussi…

"Attends."

D’accord, Dan était quelqu’un de fier et de buté, mais quand même, pas au point de laisser Miy poireauter dans le couloir après ce qu’elle lui avait dit. Il y avait beaucoup de gens qui avaient défilé pour lui présenter ses condoléances, mais l’entendre de la part de Miy, ça prenait un sens totalement différent. En fait, c’était la première fois qu’entendre ça lui faisait du bien, parce que ça venait de la dernière personne à qui il s’attendait, mais une de celles qui comptaient le plus, pour lui. D’accord, il savait bien que ça ne voulait pas forcément dire grand-chose, d’ailleurs, si ça se trouve, Miy avait juste dit ça histoire de combler le vide, mais le fait est que ça l’avait touché, vraiment beaucoup.

"Tu vas quand même pas attendre dans le couloir."

Il avait dit ça d’un ton évident, surtout parce qu’étant donné qu’il restait très fier, il préférait faire croire qu’il voulait qu’elle reste parce que son idée était absurde.

"Merci."

Quand même, il n’allait pas être ingrat au point de ne pas la remercier, et puis, si ça pouvait détendre un peu les choses, entre eux, ça l’arrangerait aussi. Ouais, il avait presque l’espoir qu’il pouvait la récupérer, mais il avait sûrement tort.

 "Et je suis désolée pour Perséphone."

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeSam 16 Juil - 21:13

Daniel n'était pas le seul à être totalement étonné par ce qui se passait. On aurait cru que la maison Chaser se trouvait hors du temps, dans une autre dimension. Comment expliquer avec des mots la surprise de Miyria quand Daniel l'arrêta au moment de sortir? Elle s'était attendue à bien des choses (surtout à ce qui la laisse sortir en silence), mais pas à ce qu'il... Réagisse ? Quoi qu'il en soit, moins buté qu'on aurait pu le croire, et plus têtue qu'il n'y paraissait quant à l'idée que personne ne devine qu'ils n'étaient plus vraiment amis, elle accepta, se ravisa, et enleva sa main de la poignée de porte de la chambre du garçon. Malheureusement, cela eut pour effet de mettre Miyria mal à l'aise, ne sachant pas trop sur quel pied danser dans cette situation trop bizarre. Elle décida donc de jouer la prudence, ainsi, son visage resta le plus neutre possible, sans pour autant être totalement fermée, elle ne laissa, tout du moins, filtrer aucune de ses émotions actuelles.

Miyria eut cependant un petit sourire ironique en l'entendant dire sur le ton de l'évidence qu'elle n'allait pas poireauter dans le couloir. Pourquoi pas ? Ah oui, l'apparence. Même s'ils n'étaient encore que des ado (presque adultes, certes), ils avaient tous les deux bien acquis cette histoire d'image dont les familles dites de sang pur étaient friandes, jouant avec plus ou moins consciemment, mais prenant bien soin de ne montrer que ce qu'ils voulaient à ce qui était extérieur à eux. Comme la famille de Chaser. Comme le père de Miyria. Moins ils en savent, mieux ce sera se dit-elle en imaginant tout ce que pourrait s'imaginer les sœurs de Chaser si les deux « meilleurs amis de la mort qui tue (la vie) » ne s'entendaient plus. S'il y a bien une chose de laquelle Miyria ne doutait pas, c'était l'esprit fertile des femmes quand il s'agissait de s'inventer des histoires. Elle parlait en tout état de cause.

Ouais, tu as raison, il ne manquerait plus que tes sœurs nous voient.

Fit-elle, parce que, elle aussi au fond avait sa fierté, et voulait montrer qu'elle n'avait accepté de rester que parce qu'elle ne voulait pas bousiller leur mensonge par omission. Et non parce qu'au fond elle... Elle quoi ? Elle espérerait quelque chose ? Remonter le temps ? Quelle idiote, c'était elle-même qui avait provoqué tout ça, il n'y a rien à espérer, rien à souhaiter, ce qui est fait n'est plus à faire, même si elle le voulait, il était impossible de faire les choses différemment... Pourtant elle ne se retourna pas vers la porte pour quitter la salle, et alla s'asseoir en silence sur la chaise du bureau de Chaser. Il n'y avait rien à espérer... Bien sûr. Mais ils étaient hors de Poudlard non ? Loin de Jedusor ? Daniel ne parlerait jamais de cette visite alors... Alors quoi ? Miyria ne se comprenait plus.

Mais quelque chose d'inattendue coupa le fil hasardeux de ses pensées : elle ne s'était pas attendue à ce que quelqu'un lui présente ses condoléances pour Perséphone... En fait, Chaser était le premier à le faire. Le seul même. Miyria avait fui tout le monde à Poudlard, que ce soit Cathy ou même Pomona. Ainsi donc, elle n'avait eu aucune condoléances, par peur peut-être, ou par déni de la mort de Persy, sûrement. Et à force de cacher son mal devant son père (qui ignorait jusqu'à son amitié avec la rousse), elle en avait oublié, qu'à elle aussi était en deuil aux yeux du monde Poudlarien et qu'on pouvait lui dire tout moment cette vérité qu'elle ne voulait pas entendre. Dans un sens, elle était reconnaissante à Daniel, parce qu'elle avait l'intime impression qui le pensait, même si elle ne comptait pas pour lui. Dans l'autre sens, ça lui faisait mal, comme si quelqu'un soufflait sur les braises de sa douleur qui, jusqu'alors, était resté silencieuse, lancinante, dérangeante. Avalant difficilement sa salive pour retenir un sanglot au plus profond de sa gorge, elle se força à esquisser un sourire. Jamais un sourire ne lui avait semblé aussi douloureux à faire.

Merci, tu... Tu es le premier à me le dire.

Ironique non ? Cette situation n'avait aucun sens, et pourtant, pour une fois ils pouvaient se parler sans arme, ni amertume à se lancer. C'était... Désarmant.

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeMer 20 Juil - 17:04

La première remarque que lui lança Miyria, au sujet de ses sœurs, donna presque envie à Dan de renvoyer son ancienne meilleure amie fissa dans le couloir. Que ses sœurs jasent, il en avait l’habitude, ce n’était pas le fond du problème (même si ça y contribuait quand même un peu). S’il lui avait demandé de rester, c’était tout simplement parce qu’il voulait qu’elle reste, même si c’était un peu bizarre, et même s’il ne savait pas trop ce qu’ils allaient faire sinon ne pas se parler ou se prendre une nouvelle fois la tête. Il fut quand même un peu soulagée quand Miy retourna dans sa chambre, il n’avait pas spécialement envie d’avoir sa famille sur le dos malgré tout. La verte et argent prit place sur sa chaise de bureau. Puis. Puis il se passa quelque chose d’étrange, quelque chose d’étrange et de totalement improbable, encore plus improbable que le fait que Miy lui ait présenté ses condoléances plus tôt, si c’était possible. Miyria avait osé montrer un signe de faiblesse, et montrer à quel point la perte de Perséphone était douloureuse pour elle. Dan était bien placé pour la comprendre, il était passé par des milliers de stades après la mort de Johanna, et une chose étaient certaine, ils étaient tous plutôt douloureux. La voyant dans cette état, Dan avait envie de faire quelque chose pour élan, ça devait être ses élans de compassion du bon vieux temps qui le travaillaient. Il aurait voulu… je sais pas, la prendre dans ses bras, ou quelque chose comme ça. Finalement, il avait décidé de ne pas rendre la situation encore plus bizarre qu’elle ne l’était déjà. C’est vrai, c’était déjà assez louche, tout ça. Aucun d’eux n’avait sans doute imaginé que les choses se passeraient comme ça, c’était totalement inattendu, comme une sorte de trêves au milieu d’une guerre froide qui n’en finirait jamais, parce qu’ils étaient tous les deux trop têtus pour assumer leurs tords. Ils partageaient un moment sûrement fort, qui autrefois aurait cimenté leur amitié, et il savait qu’une fois que Miyria serait partie, ils feraient sûrement comme si rien ne s’était passé, et aucun d’eux n’oserait plus jamais mentionner cette conversation.

"Ah."

Ce fut d’abord tout ce qu’il trouva à dire, "ah", ouais, c’était naze, mais bon. Dan s’étonnait que personne d’autre n’ait présenté ses condoléances à Miyria, ça devait être parce qu’on pensait moins à le faire quand c’était des amis et pas de la famille. Dan, lui, avait vu défiler tant de gens disant être navrés de la mort de sa sœur (dont certains qu’il ne connaissait même pas) qu’il n’imaginait pas la situation inverse. Pourtant, la perte d’un ami pouvait être autrement plus douloureuse. Dan n’osait même pas imaginer la souffrance qu’il ressentirait s’il devait perdre Tom. Perdre Miyria, même si ce n’était pas au sens propre, avait déjà été particulièrement douloureux.

"Tu veux qu’on.. Euh…" En fait, il ne savait pas trop où il cherchait à aller, il cherchait à combler le vide, parce qu’il ne trouvait rien de rassurant à dire à Miyria.  "qu’on fasse une partie d’échecs?"

Comme à l’époque. Il allait bien falloir qu’ils passent le temps, et à vrai dire, Dan avait envie de changer un peu les idées de Miy.

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeLun 25 Juil - 1:51

[Je me permets de faire bouger Daniel juste pour que Miy ne passe pas pour une grosse sans gêne]

Ah. Rien de plus, rien de moins. En même temps, que dire ? C'était compliqué, leur lien était compliqué, brisé, mais toujours aussi compliqué. Peut-être aurait-il voulu la consoler, mais il ne l'avait pas fait. Tant mieux, elle n'aurait pas pu le supporter. Elle se voulait forte, Miyria s'était toujours voulu incassable. Quand Daniel avait choisi Jedusor, elle avait tenu bon. Quand Lou avait choisie elle aussi Jedusor, elle avait tenu bon. Quand Jedusor lui avait appris ce dont elle se doutait déjà à propos de Lena, elle avait encore su tenir debout. Mais la mort de Perséphone, elle, elle venait de lui faire mettre un genou à terre. Bien sûr, ce n'était qu'une question de temps pour qu'elle se relève. Seule. Évidemment, sa fierté mal placé obligeant. Tout le monde n'accepte pas d'être faible.

Ça va. Merci.

Finit-elle par rajouter pour répondre à son « ah », devinant qu'il avait dû chercher quoi dire. Mais Miyria ne lui demandait rien, elle comprenait, elle acceptait. Elle allait bien, il lui fallait juste un peu de temps. Un peu de temps pour se relever après ce désastre. Elle disait ça peut-être pour le rassurer, ou peut-être pour s'en convaincre elle-même, mais quoi qu'il en soit, Miyria le pensait vraiment. Ça allait. Ça devait aller. La plaie de sa mort finirait par se refermer. Il le fallait, il le fallait vraiment, ou elle finira par n'être plus que l'ombre d'elle-même.

Les échecs. Miyria adorait les échecs. Vous me direz, c'est chose normal pour une tête d'ampoule, mais c'est vrai, y jouer était vraiment agréable, il fallait réellement se concentrer sur la partie, uniquement sur elle, au risque de se faire battre facilement dans le cas contraire. En temps normal elle aurait dit non puisque son état d'esprit ne semblait pas du tout adapté à la concentration, mais elle voyait là une occasion de justement penser à autre chose alors que leurs deuils respectifs planaient encore dans l'air. Comme un non-dit. Comme quelque chose qu'on aurait voulu oublier au plus vite. Oui, jouer aux échecs, se forcer à réfléchir à autre chose. Oublier Perséphone. Oublier Johanna.
Un sourire effleura les lèvres de la serpentard, un léger sourire, presque tremblotant tant il ne dura qu'un instant.

Je prends les blancs, comme d'habitude.

Car oui, ce n'était pas la première fois qu'ils jouaient. Miy avait toujours prit les blancs, car elle aimait attaquer en premier, pour tester l'adversaire. Comprendre sa façon de jouer, sur la défensive ou l'offensive ? Pour au final le vaincre... Quand on peut. Une partie peut parfois durer des heures, celles qu'elle faisait avec Pomona n'en finissaient pas. Son père aussi avait longtemps joué aux échecs avec elle pendant ses premières années ici, quand elle ne parlait 'encore que très mal l'anglais. Ça avait été un moyen pour elle de se sentir plus à l'aise dans ce nouvel environnement, bien qu'elle le fût toujours aussi peu avec l'homme qu'elle appelait père. Si elle ne réussit pas à s'en faire aimer, elle eut au moins le mérite de le vaincre une fois aux échecs. Une fois seulement, et pourtant Merlin sait qu'elle est devenue bonne joueuse à force (mais mauvaise perdante, hélas).

Daniel se leva pour aller chercher le plateau de jeu. Un vrai de vrai, le genre qu'on a quand on est sang pur quoi. Pour sa part, Miyria avait toujours préférée les jeux d'échecs moldu (et en possédait même un en ivoire en secret, pour jouer avec Pomona), c'était plus calme, moins barbare : dans la version Sorcière, les pièces vaincues étaient tout bonnement détruites, dans la version moldu elles étaient simplement « prisonnières » du camp ennemis... Miyria aimait vaincre, pas détruire. Pas vraiment pacifiste, sans pour autant être réellement violente. Un somptueux mélange des deux, dirons-nous.
Posant le plateau sur le lit, Daniel prit place. Miyria descendit de sa chaise pour venir se poser de l'autre côté du lit, ayant déjà laissée ses chaussures à l'entrée de la pièce (son éducation japonaise ayant encore du mal avec l'idée de se balader en chaussure dans une maison). C'était toujours aux blancs de commencer, et même si certains aimaient à se dire qu'à cause de ça les noirs commençaient avec un avantage, c'était faux. Contre toute attente, les blancs gagnaient plus souvent. était-ce une métaphore pour montrer que le bien gagne à la fin ? Quelle bêtise de croire ça ! Pour gagner il faut avoir le cran d'attaquer, d'avancer, le bien ne gagne que quand il a le cran d'abandonner ses beaux idéaux qui le ralentisse... Après un instant de réflexion, Miyria ordonna à son cavalier de droite de bouger.

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeSam 30 Juil - 18:33

Dans des moments comme celui-là, Dan regrettait vraiment de ne pas faire partie de ce type de personnes qui étaient capables de dire les mots qu’il fallait quand il le fallait. Dans son cas, c’était plutôt tout l’inverse. Ce qu’il fallait dire, ou il le disait trop tard, ou il ne le disait pas du tout, et il lui arrivait souvent de dire des choses qu’il aurait mieux fait de s’abstenir de dire. Dan n’avait aucun tact, et n’était pas doué du tout quand il s’agissait d’être un poil compatissant. Miyria n’avait pas l’air de lui en vouloir, mais ça n’empêchait pas Dan de culpabiliser. Il aurait voulu être… mais être quoi? Un meilleur ami. Oui, mais c’était con. Lui et Miyria n’étaient plus amis. Ils allaient faire semblant quelques heures, et une fois qu’elle serait partie, ils recommenceraient à s’ignorer. Dan ne se faisait pas d’illusions, mais il aurait aimé pouvoir. Quand Miy accepta sa proposition de jouer aux échecs, comme au bon vieux temps, il se sentit plus léger, il avait eu peur qu’elle trouve sa proposition ridicule, et refuse tout net. Et pourtant, ça ne changerait rien du tout.

Dan quitta donc sa place le temps de récupérer son vieux jeu d’échecs, version sorciers. Un jeu presque aussi vieux que lui, puisque Dan l’avait reçu à ses sept ans. Ça faisait donc depuis aussi longtemps qu’il jouait aux échecs. Du coup, il ne se débrouillait pas trop mal… Mais il ne tenait pas la comparaison face à Miyria, qui avait bien plus de talents de stratège que lui. Dan ne comptait plus le nombre de fois où, à l’époque où ils s’entendaient encore, Miy l’avait littéralement laminé aux échecs. Il n’avait pas non plus compté le nombre de fois où il lui avait fait momentanément fait la gueule parce qu’il refusait de perdre, en mauvais perdant qu’il était. Parce qu’à l’époque, c’était temporaire. Dan aurait tout donné pour une de ces disputes de rien du tout si elle devait se finir en réconciliation. Miy prit une option sur les blancs. "comme d’hab", sauf que les habitudes qu’ils avaient eu ensemble étaient sérieusement en train de se perdre. Dan hocha la tête, elle prenait toujours les blancs, et lui faisait partie de ces clampins qui supposait que commencer en second, ça vous donne l’avantage. Elle les blancs, lui les noirs. La symbolique était criante. Mais comme Dan n’était franchement pas subtile, il n’avait rien remarqué du tout.

Le jeu commença, et Dan, qui n’avait pas totalement la tête à jouer, en fait, sentait bien qu’il allait se faire damer le pion. Cette situation était perturbante, ça le déconcentrait complètement. Il était avec Miyria, dans la même pièce, et ils ne se sautaient pas à la gorge. C’était presque parfait, un instant suspendu hors du temps, hors de Poudlard. Le seul avantage qu’il avait, c’était que son jeu, était son jeu, ses pièces le connaissaient et cherchaient souvent à faire le travail à sa place. Mais malgré tout, ils avaient l’air également contents de retrouver Miyria, qui savait mieux s’y prendre avec eux que lui. D’ailleurs, Dan était tellement hors du jeu que, plus d’une fois, ses pièces s’indignèrent de ses décisions. Alors que le jeu progressait, l’issue devenait de plus en plus évidente, en faveur de Miyria.
Jouer était une bonne idée. Tant qu’ils jouaient, ils n’avaient pas à réfléchir à quoi se dire. C’était plutôt confortable, comme situation. Mais p’têt que la jeune fille allait finir par trouver son silence pesant. Il choisit donc de sortir une phrase au pif.


"Tu sais, ça faisait une éternité que j’avais plus joué aux échecs. Ines n’aime pas vraiment ça et…" PAUSE, vite. Non mais il était pas bien? Il avait presque failli évoquer Tom, c’était suicidaire. "en fait, j’ai jamais pensé à demander à d’autres s’ils y jouait."

Ouais, on répétera jamais assez que la liste d’amis de Dan était courte. C’était maladroit, trop maladroit, même si c’était vrai. À part Miyria, Dan ne jouait qu’avec ses sœurs, et elles ne prenaient pas le jeu au sérieux. Réalisant à quel point il s’enfonçait, il préféra se taire, et invita l’un de ses pions restants à s’avancer.

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeLun 1 Aoû - 5:05

Les échecs étaient de loin, de très loin même, le jeu favori de Miyria, et même si elle n'y avait plus joué depuis un certain temps, les réflexes revenaient vite, elle reconnaissait les pièces avec lesquelles elle avait si souvent joué autrefois, tout comme les pièces la reconnaissaient aussi. C'était un jeu de stratégie et réflexion, les deux points forts de Miyria. Chez elle, tout ce qui était théorie était excellent, seule la pratique prenait un peu plus de temps, quand elle ne bûchait pas des jours entiers pour rattraper son retard. Bien sûr, la situation aurait dû la perturber, voir même la rendre inapte à jouer (faut dire qu'être dans la même pièce à jouer avec Daniel comme s'ils étaient revenus dans le passé, dans le fond, était assez choquant)... Mais c'était bien là le coté le plus froid de la personnalité de la jeune fille, qui pourtant, possédait un coeur tendre (rare sont ceux qui le savent), sous ses allures d'associable antipathique. C'était là la seule chose qu'elle tenait de son père : Tout pouvait soudainement passer au second plan mais seulement quand elle se laissait aller à la réflexion stratégique, surtout quand c'était pour gagner, plus rien ne comptait alors à part gagner. Pas même la mort des autres. C'était froid, c'était même cruel, mais c'était ça, les Alliane et encore, Miyria n'arrivait pas à la cheville de son paternel pour ça. En tout cas c’était la raison pour laquelle doucement, mais sûrement, Miyria commença à prendre le dessus sur la partie, sous l'indignation général des pièces de Daniel( qui ne jouait pas au meilleur de sa forme), mais avec l'appui des pièces blanches qui reconnaissaient celle qui les avait fait gagner plus d'une fois.
C'était inévitable de se rappeler les nombreuses parties qu'ils avaient faits, des engueulades qui avaient suivi, des chamailleries de gosse qui s’étaient forcement fini par des réconciliations. Tout cela semblait tellement loin maintenant... Miyria aurait aimé, plus que n'importe qui, que tout cela, ce ne soit que des chamailleries de gosses, que Jedusor ne soit qu'une partie d'echec perdue. Qu'au final, à la fin de cette journée elle puisse dire à Daniel qu'ils faisaient la paix et que tout redevenait comme avant. Cela aurait été si beau... Tellement beau. Mais le monde n'était pas beau. Juste triste et froid, et le moindre rayons de soleil finissait forcement par disparaître sous les épais nuages noirs. Cette trêve soudaine, cette entente cordiale était une sorte de rayon de soleil, le dernier avant que le ciel ne se couvre et que l'orage arrive. Miyria voulait égoïstement profiter de lui, de sa chaleur, de sa lumière.
Une toute dernière fois.

Echec.

Fit-elle alors que Daniel finissait sa phrase, jouant à son tour pour protéger son roi et annuler la mise en échec. Levant un regard interrogateur vers Daniel (avec le fameux levage d'un sourcil tant apprécié par un fameux blond des années plus tard), Miyria se demanda tout de même pourquoi Daniel jouait si peu, surtout avec un joueur assez bon à ses cotés. Miyria avait déjà vu Jedusor jouer quelques parties (elle n'était évidemment pas restée pour regarder). Cependant, ne voulant ni gâcher leur fausse entente, ni être la première à jeter la pierre, elle ne fit aucun commentaire sur le brun, mais ce n'était pas dur de deviner, que si Daniel avait fait une pause pour ne pas le dire à haute voix, Miyria, elle, prit aussi un temps pour répondre, pour la même raison.
Un bref sourire ironique.

Tu devrais demander autour de toi, je suis certaine qu'au moins une personne y joue, les échecs est un jeu très apprécié. continua-t-elle avec une neutralité polie. Je joue parfois avec Pomona. Perséphone aussi aimait bien y jouer... ça va bien faire deux mois que je n'ai pas touché à un jeu...

Sûrement parce que Perséphone était morte il y a deux mois et que Pomona était introuvable (ou que Miyria la fuyait, au choix). Mais ça, ce n'était qu'un détail hein ? Laissant encore quelques coups se jouer, Miyria en vint à la conclusion que c'était à elle de relancer le débat puisque Daniel avait pensé qu'il était préférable de se taire... Le plus dur, c'était quand même de trouver un sujet sur lequel ils n'allaient pas se brouiller. Ce serait bête que l'un jette le plateau d'échec à la figure de l'autre qui serait en train d'essayer d'asphyxier le premier en lui faisant bouffer les pièces... Hum, bref.
Miyria aussi, choisit un sujet au pif alors qu'elle mangeait une des tours de Daniel avec son cavalier, sa pièce fétiche.

Tu as entendu pour les fiançailles d'Everad et Jo? Ta famille est invitée je présume ?

C'était bien neutre, super banal et il n'y avait, vraisemblablement, aucun moyen que ça finisse en duel à cause de cette question. Miyria était plutôt fière de son choix, bien que cette histoire de fiançailles lui faisait un peu peur, lui rappelant qu'un jour ou l'autre, elle aussi se ferait passer de force la corde au cou. Pourvue que son père se décide le plus tard possible à choisir quelqu'un!
Pour sa part, Miyria ne savait pas si elle s'y rendrait à cette fête, logiquement, elle y serait un peu forcée, au moins pour représenter son père absent (comme dit plus haut, déplacement pour le ministère et tout ça), et puis Jo était son amie,ce serait pas sympa de lui poser un lapin... Mais bon, qui ne se damnerait pas pour se désister à de ce genre de fête ennuyeuse à mourir avec bien trop de formalité interminable ?

[Je m'excuse, je voulais répondre plus tard pour ne pas te surcharger, mais j'ai craquée T_T Mais rep quand tu veux >< ]

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeDim 7 Aoû - 22:01

(hj : t’es trop adorable! C’est moi qui suis désolée d’être aussi lente à répondre)

Miy avait dû comprendre que Dan avait failli mentionner Tom, Dan avait d’ailleurs craint, à un moment donné, qu’elle lui fasse une remarque à son sujet, que ça mette fin à cette trêve soudaine et incompréhensible (mais tellement agréable) qu‘ils étaient en train de vivre. Mais non, Dan osa croire que c’était parce que Miy n’avait pas plus envie que lui que cette pause miraculeuse au milieu de leur conflit prenne fin, ce qui ne l’empêcha pas quand même de glisser une remarque au sujet de cette histoire d’échec, dont Dan comprit le sous-entendu. Mais il y avait une raison pour laquelle Dan ne jouait pas aux échecs avec Tom : parce qu’il perdait tout le temps contre lui. Bon, fondamentalement, ça le dérangeait pas, il acceptait toutes les défaites du monde, si elles venaient de son grand manitou, mais apparemment, Tom se lassait de ces parties si facilement gagnées (sans compter qu’en ce moment, pour des meilleurs amis officiels, ils s’étaient quand même sacrément éloignés. À cause de la bourde qu’il avait fait vis-à-vis de Quibber, c’était évident). Il préférait jouer avec Lysandre, cette pro des échecs de quatrième année qui, oh miracle, était déjà parvenue à battre Tom. Enfin bon, vraiment pas la peine de s’éterniser là-dessus, Dan préféra hausser les épaules, ça valait beaucoup mieux. Comme dit, s’ils pouvaient rester dans cette situation très bizarre tout le temps où Miy serait là, Dan était près à tout pour que ce soit le cas. Quand Miy évoqua Perséphone, Dan préféra se taire. Ça ne servait à rien de répéter qu’il était désolé, même si c’était vrai, et ce n’était sûrement pas ce que Miy voulait, de toute manière, alors bon. À la place, il se reconcentra sur son jeu… enfin, du mieux qu’il pouvait. La partie était gagnée d’avance, ça ne faisait pas de doutes.

Pendant que la tour assiégée de Dan criait au scandale, accusant les erreurs de stratégie de ce dernier qui, pour une fois, se foutait totalement de perdre ou de gagner, Miy éleva de nouveau la voix. Dan était surpris de tous les efforts qu’elle faisait pour éviter le silence. Ça tendait à lui confirmer qu’elle pensait de la même manière que lui. Il fallait profiter de ce moment, il était extrêmement précieux, parce qu’il n’y en aurait sûrement pas d’autres. Le sujet de conversation trouvé par Miy? Les fiançailles de Jo avec Everard.

Mouais. Dan était au courant, bien sûr qu’il était au courant, la nouvelle l’avait laissé comme deux ronds de flanc. Fallait placer ça dans le contexte, aussi. Jo était sa meilleure amie (même si au fond, personne ne remplacerait l’amitié que Dan avait eu avec Miy. C’était elle, sa meilleure amie, ça avait toujours été elle…), elle lui avait appris qu’elle l’aimait. Alors bon… Sans compter que Dan n’avait absolument aucune sympathie pour Everard. Enfin bref, cette nouvelle ne l’enchantait pas du tout, parce qu’il se faisait du soucis pour Jo.


"Mouais… Toute la famille y va, normalement."

Y aller, ça l’enchantait pas franchement, mais en même temps, il fallait qu’il parle à Jo de tout ça, pour savoir ce qu’elle en pensait.


"C’est flippant, j’trouve, ils ont à peu près notre âge et quelqu’un d’autre organise déjà toute leur vie à leur place."


Dan trouvait la notion de mariage arrangée très dérangeante. Il savait qu’il n’y aurait pas coupé s’il n’avait pas déjà trouvé la belle-fille parfaite à ses parents (après tout, Johanna, on l’avait fiancé de force, elle aussi). Ines était parfaite, belle, bien éduquée, famille de sang-pur reconnue. Là-dessus, pas de soucis à se faire, leurs deux familles seraient ravis de célébrer leurs épousailles. Mais Dan doutait fort d’épouser Ines un jour, même s’il l’aimait énormément, son destin à lui aussi, il était tout tracé, mais ce n’était pas ses parents qui tiraient les ficelles, c’était un certain préfet charismatique qui avait une emprise excessive sur lui.

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeSam 5 Nov - 3:32

Peut-être que j'y serais, mais j'en doute.

Le mariage. Idée déplaisante. Miyria devra, elle aussi, quand son tour viendra, se marier. Si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait passé sa vie dans ses livres, loin du monde. Les Hommes, ils l'exaspéraient à commettre en boucle et a jamais les mêmes erreurs. Dans un sens, elle était lassée de l'humanité alors qu'elle n'avait qu'à peine une vingtaine d'année. Elle était lasse de beaucoup de choses ; de la bêtise des gens, du fait qu'ils aient désapprit à écouter, de leur incapacité à voir le mal quand il est juste sous leur nez. Pour pleins de raison, Miyria aurait voulue se couper du monde, et c'est exactement pour les mêmes raisons, qu'elle ne le faisait pas. Si elle ne criait pas au loup, qui le ferait à sa place ?
La remarque de Daniel sur le mariage était tellement ironique que Miyria préféra se taire. Il ne s'était surement pas rendu compte, d'ailleurs, de la bêtise de ses paroles. Organiser la vie des autres à leurs places ? Mais n'était-ce pas ce que faisait Tom avec lui ? Mais, à quoi bon le dire ? À quoi bon le mettre devant le mur, de l'obliger à regarder la vérité en face, puisqu'il ferme les yeux à s'en fendre les paupières ? Elle se contenta de déplacer une autre pièce pensivement, elle ne cherchait pas à gagner, mais ne faisait rien non plus pour perdre. La partie arrivait de toute façon à sa fin, ce qui voulait dire qu'il ne restait plus beaucoup de temps, avant que son père décide de partir.

Oh, tu sais. À force de laisser les autres choisir pour soit, on ne se rend plus compte qu'ils le font et bien vite, on croit prendre nos propre décision, alors qu'en fait, elles sont entièrement dictées par ces dit « autres ».

Fit-elle sur le ton de la conversation, c'était, sa dernière mise en garde. Jusqu'au bout elle aura essayé de l'aider. Décidemment, elle se faisait pitié. Il fallait en finir. De toute façon, c'était la dernière occasion, la dernière fois avant que tout se termine. Dès la rentrée, ils seront ennemis pour de bon. Cette idée lui déchirait le coeur, aussi, décida-t-elle de lui dire tout ce qu'elle avait sur celui-ci.

En fait, c'est surement la dernière fois qu'on se parle, et quand j'aurais passé cette porte, tout redeviendra comme avant, alors... Tu sais... Commença-t-elle doucement en regardant le plateau, alors que c'était à Daniel de jouer. Je crois qu'au fond, je suis désolée. Tout est de ma faute.

Laissant un petit blanc pour bien choisir ses mots, elle leva ses yeux pour les fixer dans ceux de son ancien ami. Il n'y avait pour une fois ni amertume, ni haine factice ou autres facéties. Non. Il n'y avait là que la vérité, avec un calme résolu. Il fallait qu'elle se débarrasse de ce poids qui lui entravait le coeur. Pour avancer. Pour donner une chance à cette plaie béante d'arrêter de s'infecter.

Tu étais mon ami et... J'ai agi sans réfléchir. Je voulais te protéger ... Je... Je voulais juste t'aider à voir ce que moi, je voyais. C'est bête à dire, mais c'était égoïste de ma part. Je n'ai pas su accepter ton choix. C'est pour ça que j'ai échoué, et j'ai eu du mal à le digérer. Maintenant, je comprends: je suis incapable de t'aider, je l'ai toujours été.

Elle n'avait pas pu retenir ses larmes qui menaçaient dangereusement de tomber, cependant d'un rapide coup de bras, elle les fit disparaitre, faisant de son mieux pour sourire une dernière fois. Elle devait être forte et terminée ce qu'elle avait commencé. Qu'importe ce qu'il penserait de tout ça, qu'importe s'il répondait ou non, il fallait qu'elle lui dise maintenant, car elle était certaine qu'ici, personne ne pourrait les entendre. Cette histoire ne regardait qu'eux, les autres n'avaient pas besoin de savoir.

Tu avais fait ton choix, j'aurais dû le voir à l'époque, j'aurais dû comprendre ça, mais... C'était trop dur à accepter, et au fond, c'était mon propre échec que je refusais, plus que ta décision. Je voulais rester ton amie, et c'était impossible. Je crois... Je crois qu'au fond je ne t'en veux pas, c'est uniquement à moi que j'en veux. Mais c'est fini, j'abandonne. C'est terminé. Je sais aujourd'hui que ça ne sert plus à rien, je m'en rends compte. Et... Bizarrement, ça fait moins mal que je m'y serais attendue... Je veux que tu saches que j'ai été contente d'être ton amie.

« Être son propre fléau ». Cette phrase prenait, ici, tout son sens. S'ils n'avaient pas coupés les ponts, tout au plus, ils se seraient mutuellement détruit. Avec un petit sourire en coin plus amusée qu'autre chose, elle déplaça son cavalier et mit Daniel en échec et mat. Elle se sentait vide soudainement, plus qu'à son habitude. Ce sentiment lui faisait un peu peur, au fond. Sans se presser, elle se leva, se préparant à quitter la pièce. Elle avait dit tout ce qu'elle gardait en elle depuis longtemps. Bien trop longtemps, maintenant. Il restait peut-etre une derniere chose...

La seule personne qui peut t'aider Daniel, c'est toi-même.

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Message#Sujet: Re: Nous sommes notre propre Fleau [Dany]   Nous sommes notre propre Fleau [Dany] Icon_minitimeLun 21 Nov - 23:36

Dan écoutait le discours un brin moralisateur que prononçait Miy à son intention, et en saisissait parfaitement le double-sens. Elle ne comprenait pas, pourtant. Ce qu’elle lui disait sur la notion de choix, de liberté, sur le fait qu’il n’était même plus maître de ses décisions, il le savait déjà. Ça faisait une éternité qu’il le savait, il l’avait sûrement su à la seconde où il avait rencontré ce garçon d’un an et d’une taille de moins que lui, qui sans même qu’il ait le temps de s’en rendre compte, avait pris la place la plus importante qui soit dans sa vie. Oui, il était conscient qu’il était totalement soumis à Tom. Et il l’acceptait entièrement. Oui, il n’était qu’un pantin, oui, Tom ne l’appréciait sans doute même pas, oui, s’il lui avait demandé de se jeter du haut de la tour d’astronomie, il l’aurait fait. Que voulez-vous, il aimait… bien Tom. Il savait que sa relation avec lui était profondément malsaine, qu’il allait tout perdre, ses amies, Ines… il savait même qu’il allait se perdre lui-même, au bout du compte, mais il le voulait, il avait diablement envie de se perdre, de descendre cette pente vertigineuse, et d’atteindre le point de non-retour. Il assumait sa fascination servile pour Tom, que personne, Miy en tête, n’arrivait à comprendre. Cela dit, dans des moments comme ça, où il se rappelait son amitié avec Miyria et tout ce qu’elle avait représenté pour lui, il avait presque du regret… mais jamais l’envie de faire marche arrière.

Il n’avait pas été surpris que Miyria lui sorte ce petit speech, il fut par contre beaucoup plus étonné par les mots qu’elle avait prononcé ensuite. Ça aurait vraiment été très déplacé de dire qu’elle avait raison, mais quand même, Miy venait de prononcer des mots que Dan ne pensait jamais entendre de sa bouche. Il n’aurait jamais imaginé qu’elle accepterait de mettre sa fierté de côté et d’assumer les tords qu’elle avait dans cette histoire. Malheureusement, Miy ne prononçait pas ces mots en vue d’une réconciliation quelconque, ses propos sonnaient comme un adieu, pas comme l’adieu qu’ils s’étaient fait en haut de cette tour, où ils ne s’étaient pas dit tout ce qu’ils devaient se dire, non, c’était un adieu définitif, cette fois. Le cœur de Daniel se serra à cette pensée. Il n’y avait pas d’alternative possible. Il n’y en aurait jamais, puisqu’ils ne changeraient jamais d’avis.

"Je ne veux pas d’aide."
répondit-il posément.

Alors que le silence pesant et gêné de base aurait pu s’installer entre eux, Audrey choisit ce moment bien approprié pour faire irruption dans la pièce, ouvrant grand la porte, et sans prendre la peine de toquer, bien sûr. Elle resta un moment dans l’entrebaillement, l’air un peu déçu, comme si elle s’était attendu à les surprendre en train… Dan ne voulait même pas savoir ce que l’esprit tordu de sa sœur voulait bien imaginer.
-Ton père m’a demandé de venir te chercher. Dit-elle enfin.
Dan dissimula son soulagement. Il était un peu partagé, en fait, content que la conversation soit interrompue de cette manière, et triste à l’idée de laisser Miy s’en aller une bonne fois pour toute.
Il raccompagna Miy et son père jusqu’à la porte, mais ne les regarda pas s’éloigner.
Il fallait tourner la page, et pour de bon, cette fois.

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