| | Bons sentiments et bon ménage [PV Ginny] | |
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[Last] Harry Potter ▌ Messages : 477 Humeur : Nouveau nom (voyageurs temporels) : William Black QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de houx, plume de phénixCamp: BienAvatar: Daniel Radcliffe
| #Sujet: Bons sentiments et bon ménage [PV Ginny] Ven 6 Sep - 13:36 | |
| Il y a des jours où les complications vous emmerdent. Vous vous levez tranquillement, un… dimanche matin disons, et vous vous apprêtez à aller déjeuner, toujours aussi tranquillement, ne songeant à rien d’autre qu’aux saucisses et aux œufs qui vous attendent sagement à table, quand soudain vous remarquez un détail. Pas un très gros, non, simplement un de ces petits détails qui se rappellent aimablement à vos souvenirs au moment où vous essayez de les oublier. Et les complications débarquent.
Ce matin-là donc, Harry fut troublé par une note, sans doute nonchalamment placardée la veille par un préfet sur le tableau de la salle commune des Gryffondor. Rédigée avec peu de soin à l’encre noire, elle spécifiait simplement : « Les sixième année sont invités à prendre contact avec leur directeur ou directrice de maison afin de récupérer leur exemplaire gratuit de l’ouvrage de James Sally « Que faire après un diplôme de sorcellerie élémentaire ? ». Faute de vous être manifesté avant le 17 décembre, l’exemplaire qui vous était destiné rejoindra la bibliothèque. »
En premier lieu, le Survivant s’était fait la remarque qu’un certain nombre d’exemplaires iraient rejoindre la bibliothèque, puisque la plupart des élèves ne sautillaient pas de joie à l’idée d’ajouter un livre à la pile qui encombrait déjà leur table de chevet, fût-il indispensable au bon déroulement de leurs études. Il espérait au passage que celui qui avait eu cette brillante idée n’avait pas sérieusement cru que des dizaines de sixième année se précipiteraient frénétiquement dans son bureau dès réception de la fameuse note afin de recevoir leur exemplaire gratuit. Encore heureux qu’il soit gratuit, d’ailleurs. Bref, il n’irait pas chercher son bouquin.
Soudain Harry réalisa qu’il n’était aucunement concerné par la nouvelle, puisqu’il n’était plus en sixième année mais en septième, ainsi que tout le monde le savait. Il se gifla mentalement. Depuis le début de l’année, il lui arrivait fréquemment de penser qu’il était toujours à l’année précédente… Sans doute son inconscient paniquait-il à l’idée de se retrouver dans l’année fatidique des ASPIC, et donc à l’idée de quitter Poudlard à la fin de l’année. Perspective vertigineuse… Le jeune homme était brutalement obligé de se projeter dans un avenir qui n’était pas du tout le sien, et il lui était toujours difficile de regarder ses camarades faire des projets et s’intéresser aux études qu’ils suivraient après avoir quitté l’école. Il serait bientôt projeté dans un monde dont il commençait à peine à assimiler les codes et il lui était totalement inconcevable de songer à travailler. D’autant plus qu’en quittant l’école avec Ron, Hermione et Neville, les Voyageurs se retrouveraient soudain coupés en deux, puisque Luna et Ginny avaient encore un an à passer à Poudlard. Autrement dit, à moins de tous redoubler (ce que Hermione, même dans ses crises d’hystérie les plus profondes, se refusait à faire), l’année suivante serait très compliquée à gérer. Plus encore que les deux précédentes, c’est dire…
Confronté à ce tourbillon ininterrompu de pensées déprimantes, le Survivant se mit à penser à Ginny. Depuis leur dernière entrevue qui ne s’était pas très bien passée –doux euphémisme-, les deux rouge et or s’évitaient plus ou moins ouvertement. Harry n’avait pas été très présent au cours de l’été, préférant s’isoler dans l’une des très nombreuses pièces du manoir des Alliane. D’autant plus qu’après les révélations des Voyageurs, Pomona et Alliane le regardaient comme une bête curieuse, ce qui lui déplaisait naturellement énormément. Une fois de retour à Poudlard, le flot de devoirs que lui distribuaient quotidiennement les professeurs avaient permis au jeune homme de rester avec Ron, Hermione et Neville dans un coin de la salle commune ou à la bibliothèque, penchés sur leurs bouquins ou à griffonner d’un air dubitatif –ou frénétiquement, dans le cas d’Hermione- sur des parchemins. Leurs contacts se limitaient en général aux piques aiguisées lancées par Ginny, qu’Harry se contentait d’éluder ou, s’il était dans de bonnes dispositions, d’ignorer. Il ne souhaitait pas en rajouter au stress des Voyageurs, ni se mettre Ron à dos en agressant sa petite sœur.
Or au fil des semaines –et de la dégradation de l’état mental d’Hermione-, Harry avait décidé de prendre plus au sérieux les difficultés et le mal-être de ses camarades. En effet, s’il était relativement habitué à se retrouver dans des situations dangereuses et inextricables, ce n’était pas forcément le cas de ses amis. En tant que responsable du groupe –puisque c’était quand même à cause de lui s’ils avaient fait tomber ce satané retourneur de temps-, il s’était résolu à être plus attentif et moins égoïste, tâche ô combien délicate. Ron et Neville étant encore assoupis dans leurs lits à baldaquin, Hermione n’étant pas dans les parages, il avait à présent un peu de temps pour discuter avec Ginny. Il était grand temps de rétablir le contact et d’essayer autant que possible de la rassurer.
Harry s’assit donc sur l’un des fauteuils miraculeusement libre de la salle commune et contempla le feu dans la cheminée. Ginny n’était sans doute pas encore levée, elle descendrait tôt ou tard. Et si elle était déjà levée, elle finirait bien par repasser par ici. Il attendrait. |
| | | Ginny Weasley ▌ Messages : 558 Humeur : En couple avec : Harry Nouveau nom (voyageurs temporels) : Meredith Striff QUI SUIS-JE?Baguette: 22 cm, chêne, croc de manticoreCamp: BienAvatar: Bonnie Wright
| #Sujet: Re: Bons sentiments et bon ménage [PV Ginny] Sam 7 Sep - 1:41 | |
| Ce furent, une fois n'est pas coutume, les piailleries inutiles de ses imbuvables camarades de chambrées qui firent quitter à Ginny son lit ce matin là. Elle ne les supportait pas. La vérité, c'est qu'en d'autres circonstances, elle et ces filles auraient pu devenir les meilleures amies du monde... à la place, plus le temps passaient, et plus elles se haïssaient. Normal, les quatre demoiselles qui occupaient la chambre de Ginny n'avaient plus envie de faire d'efforts avec elle, à force de se faire rembarrer à chaque fois, quant à Ginny... elle s'était jurée de ne pas se faire d'amis dans cette époque (et même encore maintenant, même si les chances qu'ils rentrent un jour chez eux étaient devenues nulles), elle s'y était tenue, à quelques exceptions près (une, en fait), et elle ne comptait pas changer d'avis. Bref, l'ambiance dans son dortoir était mauvaise, si bien que ses camarades ne se souciaient pas de faire moins de bruit pour la réveiller, même le dimanche matin (dirons-nous). Au contraire, elles avaient l'air de prendre un malin plaisir à l'emmerder le plus possible... Et c'était efficace. C'est non sans leur avoir adressé un regard noir que Ginny avait quitté son dortoir. Elle avait rapidement enfilé la première tenue qui lui été passée sous la main, et voilà qu'elle était fin prête pour...
... pour rien, en fait. La logique et ses vieux réflexes voulaient qu'elle se rende dans la grande salle pour prendre son petit déjeuner. Mais à bien y réfléchir, elle n'avait pas faim. Et en même temps, c'était toujours une façon de s'occuper. Il faut quand même admettre que se fermer sans arrêts aux autres, y compris à ses alliés (et amis à la base, ouais), c'était pas forcément drôle tous les jours, d'autant que même s'il arrivait parfois à Gin' de l'oublier, elle était quelqu'un d'extrêmement sociable à la base. Elle donne peut-être l'air de s'éclater, à jouer les pauvres misanthropes de base ( ou pas ), la vérité, c'est que ça ne l'amusait pas vraiment, et dans des journées comme celle-là, où elle n'avait fichtrement aucune idée de ce qu'elle allait pouvoir faire si ce n'est rester dans son coin, pour pas changer ... à moins peut-être qu'elle trouve Luna, mais l'inconvénient de leur différence de maison faisait qu'il n'était pas forcément facile de se croiser dans l'immense château qu'était Poudlard. Et puis bon, Luna était bien gentille... mais elle restait Luna. Par moments, avoir des conversations un tant soit peu normales, ça lui manquait.
Dans le cirage, la faute aux heures de sommeil dont on l'avait privé, et assez démotivée, elle s'apprêtait tout de même à se rendre dans la Grande Salle, ne serait-ce que pour savoir comment occuper sa matinée (et parce qu'il était possible qu'elle y croise Yuûki... ou Luna, quand même), ou en tous cas une partie de sa matinée. Mais à peine avait-elle fait quelques pas dans la salle commune que son regard croisa celui de Harry. Comme d'habitude, son coeur manqua un battement. D'ordinaire, elle pouvait toujours feindre de ne pas l'avoir vu et tracer son chemin. Là, et étant donné l'insistance avec laquelle il la regardait, elle ne pouvait pas faire semblant. Elle prit donc sur elle, se disait qu'elle pouvait au moins passer par les salutations froides d'usage, avant de tracer effectivement son chemin.
"Salut..."
Oh, gêne immense. Comment est-ce qu'ils en étaient arrivés là ? ... Ah oui, c'était en grande partie grâce à elle. |
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| #Sujet: Re: Bons sentiments et bon ménage [PV Ginny] Sam 14 Sep - 19:08 | |
| Tout vient à point à qui sait attendre. Harry n’était pas quelqu’un de particulièrement patient, c’était d’ailleurs de notoriété publique, mais il était également très têtu, et lorsqu’il avait décidé quelque chose, il était difficile de l’en dissuader… Les minutes passant, les élèves commençaient doucement à descendre, traversaient la salle commune puis traversaient le portrait, en n’oubliant pas de jeter des regards étonnés et insistants au jeune homme qui s’obstinait à rester sur son fauteuil, bien réveillé, sans rien faire. A cette heure, les seules personnes qui se levaient y étaient obligées, soit à cause des innombrables devoirs à rendre pour la semaine suivante, soit pour effectuer des heures de colles. Inutile donc de préciser qu’elles n’étaient pas particulièrement radieuses. Quelques autres descendaient en tenue de Quidditch, sans doute pour aller s’entraîner avant que le terrain ne soit trop fréquenté. Au bout d’une demi-heure, lassé, il attrapa un exemplaire de la Gazette qui traînait sur une table, mais le lança dans le feu au bout de trois minutes. D’une part à cause des inepties que le journal écrivait sur les évènements qui agitaient le monde sorcier depuis plusieurs mois, d’autre part parce qu’il ne voulait pas rater Ginny, ou lui fournir une excuse pour l’éviter. Les mains vides, totalement désœuvré, il était difficile de ne pas le remarquer.
La plus grande difficulté que rencontrait le Survivant au cours de son attente, c’était les pensées multiples qui agitaient son cerveau tourmenté. Il essayait tant bien que mal de s’empêcher de trop penser, mais c’était de plus en plus difficile. C’est donc avec un certain soulagement qu’il vit enfin apparaître Ginny dans l’escalier qui menait au dortoir des filles. Il nota avec appréhension son air mal réveillé : de mauvaise humeur, la jeune fille était connue pour être redoutable, et il aurait largement préféré qu’elle ait passé une bonne nuit. Il la regarda parcourir des yeux la salle, puis croiser un instant son regard. Il ne put s’empêcher de remarquer une nouvelle fois que, même avec le spectre de la mauvaise humeur collé au visage, elle était très belle. Cependant, au vu de leur relation pour le moins tendue, il n’avait pas eu trop le temps de se poser des questions au sujet des sentiments qu’il ressentait pour elle. Ou plutôt, il se servait de ce prétexte pour éviter de s’en poser.
Après une hésitation assez longue pour altérer la motivation du rouge-et-or, Ginny finit par se diriger vers lui. Force est de constater qu’elle ne paraissait pas particulièrement ravie de le voir là… Mais il en fallait davantage pour décourager Harry –c’est vrai, après un professeur maléfique à deux têtes, une dizaine de présages de mort et un duel avec le plus grand mage noir de tous les temps fraîchement ramené à la vie, il s’était quelque peu endurci.
"Salut..."
Haem. Pas de débordement d’affection en vue, en tous cas… Qu’à cela ne tienne. Il lui fit un beau – du moins l’espérait-il – sourire tout en quittant son fauteuil. Une fois debout, il regretta de s’être levé, puisqu’il restait là, les bras ballants, tout en cherchant à se donner une contenance. En face de lui, Ginny semblait aussi mal à l’aise que lui. Il devenait urgent de trouver un moyen d’engager la conversation, puisqu’elle avait l’air pressée de quitter la pièce.
- Salut ! Heu… Tu veux qu’on aille déjeuner ?
Il avait prit un ton le plus naturel possible, enjoué mais pas trop, histoire de ne pas la faire fuir. La proposition lui semblerait sans doute étrange mais il comptait sur sa gêne –et sur sa bonne éducation, merci Mrs Weasley- pour l’empêcher de refuser. |
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| #Sujet: Re: Bons sentiments et bon ménage [PV Ginny] Dim 15 Sep - 22:34 | |
| L'attitude de Harry avait le don d'interloquer Ginny. D'accord, à la base, ils étaient amis, et ils étaient arrivés ensemble dans cette fichue galère. Il n'y avait pas grand chose d'anormal à ce qu'ils se saluent, ou décident de passer du temps ensemble. Mais il s'était passé tellement de choses depuis le commencement de cette aventure complètement tarée, qui avait réussi (et ça c'est un miracle) à être plus merdique que toutes celles dans lesquelles ils avaient pu se fourrer, qu'au final, Ginny avait un peu l'impression d'être revenue des années en arrière, quand Harry n'était pour elle que ce garçon inatteignable qui avait toujours de l'importance dans sa vie, sans que pour autant ils soient vraiment proches. C'était de sa faute à elle, bien sûr. C'était elle qui s'était sciemment isolée du groupe, c'était elle qui les avait déjà mis en danger à cause de ça, c'était elle qui débloquait à plein régime, n'arrivant pas à supporter de coexister avec son pire cauchemar, sous cette forme et sous ce nom qui l'avaient fait le plus souffrir. Et parfois, elle regrettait. Bien sûr, il lui arrivait de songer à faire des efforts de sociabilisation et de redevenir la personne qu'elle était avant. Mais elle n'y arrivait pas. Quelque chose bloquait en elle. Il n'y avait qu'en présence de Luna qu'elle parvenait à se détendre un peu, parce que Luna avait ce don incroyable de supporter ses sautes d'humeur sans broncher et de la soutenir malgré tout. Elle ne se voyait plus faire un pas vers les autres, parce qu'elle se disait qu'ils avaient toutes les raisons du monde de la rejeter, maintenant. Alors c'est sûr, la démarche de Harry, qui semblait vouloir repartir sur de meilleures bases avec elle, était un peu inattendue. Mais en même temps... agréable. Gin' n'en donnait certainement pas l'air, mais elle n'avait pas du tout l'intention de demeurer brouillée éternellement avec ses seuls amis et alliés ici, et encore moins avec Harry, qu'elle estimait trop... qu'elle aimait trop pour ça. Elle daigna donc se montrer un brin plus agréable, s'accordant même à s'essayer à un léger sourire, pas franchement concluant à son adresse. Il y a tellement longtemps qu'elle n'avait pas souri qu'elle avait un peu perdu ses réflexes.
"Ouais... j'y allais, justement."
Il y a un an de ça, cette conversation aurait paru beaucoup plus naturelle, mais là, quelque chose bloquait. C'était difficile de faire comme si de rien n'était alors que les choses s'étaient si sérieusement dégradées. Ils se mirent en route, dans un malaise palpable. La cadette cherchait désespérément un moyen d'amorcer la conversation, mais ne voyait pas trop comment. Il aurait fallu qu'elle s'excuse, peut-être ? Ça aurait été un bon départ, c'est sûr, mais la rouquine était quelqu'un de fière, alors elle avait du mal à se confondre en excuse. Surtout qu'elle continuait de penser que tout n'est pas complètement de sa faute.
"Comment vont les autres... comment tu vas ?"
Ça pouvait semblait étrange, mais Ginny ne parlait en effet presque plus aux autres Gryffondors. C'était l'occasion de prouver qu'elle se souciait d'eux, malgré tout. Et de s'assurer qu'ils allaient bien, aussi, surtout. |
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