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#Sujet: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Lun 13 Aoû - 13:33
Un travail passionné et un bon travail.
Si Flynn adorait son travail, qu’il était passionné par son travail, qu’il avait besoin d’écrire que ça soit dans le journal ou pour son projet personnel, il ne pouvait pas nier qu’avec tout ce qui se passait dernièrement, il avait par moment un peu plus de mal à être aussi passionné. En temps que journaliste pour la Gazette des Sorciers, le jeune homme devait écrire un peu sur tout. Et ça ne le dérangeait pas du tout, en soit. Mais ces derniers temps, mine de rien, il préférait se concentrer sur la résistance, sur ses recherches pour arrêter les mages noirs ou même juste sur Caelan et les jumeaux. Parce qu’en plus d’être un résistant et de se lancer dans un combat particulièrement difficile pour arrêter les mages noirs, il devait faire face à quelque déconvenue personnelle. Si son mariage avec Caelan se profilait de la plus parfaite des façons, pour le moment ils n’avaient pas rencontré de souci, l’histoire avec les jumeaux et cet oncle sorti de nulle part était quand même sacrément pesant. Avant que sa fiancée ne lui en parle, Flynn ne savait même pas que le père des enfants avait un frère. Et bêtement, sans doute, il s’était imaginé que tout pourrait bien se passer pour eux. Ils allaient se marier, par la force des choses ils vivraient avec les enfants. Bon, il n’avait aucune raison de s’emballer, mais être avec Caelan, ça avait signifié être avec les enfants de Purdey Potter également. Mais non… finalement c’était plus compliqué et ça lui pesait quelque peu.
Ecrire sur des articles plus légers ne manquaient donc pas d’atout par moment, même si également Flynn ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un peu le sentiment de perdre son temps. Mais ça évidemment, ça n’avait rien à voir avec le joueur de Quidditch qu’il devait rencontrer pour l’interviewer afin d’écrire un article sur lui pour le prochain exemplaire de la Gazette des Sorciers. Histoire que ça soit plus conviviale, moins formel, le journaliste avait donné rendez-vous à Rudolf Brand dans un pub de Londres. Pas le Chaudron Baveur ou encore les Trois Balais, qui étaient forcément réputé, mais un plus discret, où on ne devrait pas trop les ennuyer. Parce que mine de rien, Brand était quand même vraiment connu et Flynn se doutait qu’il devait avoir son petit succès et surtout pas mal de fan.
Il arriva sur place en premier, il avait volontairement de l’avance afin de pouvoir se préparer au mieux pour l’interview. Ce n’était pas parce qu’il devait écrire un article plus léger – qui changeait onc des articles parlant de la mort de personnes sous une marques des ténèbres –, qu’il ne devait pas prendre ça au sérieux. Il terminait donc de se préparer, quand il vit Rudolf Brand il se leva pour le saluer.
« Bonjour Monsieur Brand, Flynn Bennet, je suis ravi de faire votre connaissance. »
Comme beaucoup de personne, il avait entendu parler de lui évidemment, il était quand même un grand sportif. Même si Flynn n’avait pas autant la passion pour le Quidditch que certaine personne.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Lun 13 Aoû - 17:59
Un travail passionné est un bon travail.
P
our certains, les interviews étaient une plaie, une épreuve déplaisante par laquelle il fallait passer parce que, quelque part, ça faisait partie du métier. Mais Rudolf n'appartenait pas à cette catégorie de personne, pas une seule seconde, même. Lui, il adorait ce genre de situations, parce que, évidemment, il adorait se faire mousser. Rien ne lui plaisait davantage que d'être brossé dans le sens du poil qui avaient tout intérêt à abonder dans son sens s'ils ne voulaient pas que le joueur de Quidditch abuse de ce qu'il possédait de réputation pour détruire celle de l'autre. Oui, Rudolf était un égocentrique. Il aimait par-dessus tout attirer les projecteurs sur lui. Et pour ce faire, quoi de mieux que de se galvaniser d'articles de journaux dont il était le sujet direct ? Confiant, il se rendait donc au rendez-vous avec le journaliste de la Gazette du sorcier en parfaite décontraction. Son discours était bien rôdé, après tout, et pour lui, ces interactions tenaient plus de l'amusement que de la véritable corvée quoi qu'il en soit. Le journaliste en question était Flynn Bennett, un homme qui semblait tout à fait respectable et qui avait eu le mérite de l'inviter dans un pub pour cet entretien plutôt que de lui imposer les bureaux austères dans lesquels il supposait qu'il travaillait forcément.
-Si j'avais reçu un gallion à chaque fois que j'ai entendu ça, répondit Rudolf quand le journaliste affirma qu'il était ravi de faire sa connaissance. Et c'était vrai, il serait encore plus riche qu'il ne l'était déjà, si les choses avaient dû se passer de cette manière. Mais ce ne sont bien sûr pas le genre de choses qui se disent. Je plaisante, bien sûr.
Ou pas, non, en fait, il ne plaisantait pas, et il estimait normal par ailleurs qu'on apprécie sa compagnie et le temps qu'il acceptait de consacrer, eh bien... aux petites gens. Eh quoi ? Qu'y pouvait-il, lui, s'il était un personnage public et une personne importante ? Ce n'était pas venu de nulle part, après tout ? Il était un joueur de Quidditch doué, c'était comme ça, et il récoltait les lauriers pour le travail qu'il effectuait, et il s'attendait à une certaine forme de respect. Qu'on lui accordait généralement d'emblée.
-Alors, on commence ? ajouta-t-il d'un ton enjoué, impatient d'entrer dans le vif du sujet.
Tous les journalistes avaient leur manière bien à eux de procéder, et Rudolf se demanderait quelle méthode choisirait d'adopter son interlocuteur, est-ce qu'il choisirait ses questions en fonction de la conversation ? Avait-il déjà tout préparé ? Rudolf devait bien reconnaître que, de son côté, il avait un faible pour la seconde option. Mais dans tous les cas, il n'était pas forcément très difficile. enfin, tout dépendait,tout de même.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Mar 16 Oct - 14:53
Un travail passionné et un bon travail.
Flynn ne connaissait pas personnellement Rudolf Brand, mais il s’était quand même un peu renseigné avant de venir à ce rendez-vous. C’était quand même la base de son métier que de se renseigner sur les autres, il fallait bien qu’il sache à peu près à qui il avait à faire quand il devait faire une interview. Si ce n’était pas le cas, il était évident qu’il ne s’en sortirait pas. Donc oui, il savait plus ou moins à qui il avait à faire, quand bien même il n’était pas forcément passionné de Quidditch non plus. Ce qui voulait dire qu’il n’était pas forcément le mieux placé pour une interview du joueur, mais en même temps Flynn avait besoin de travail un peu plus léger. Non pas qu’il avait l’intention de bâcler les rendez-vous avec Brand, mais ce n’était pas la même chose que de devoir écrire sur la mort du précédent ministre de la magie, ou ce genre de chose.
Quand il salua le jeune homme, ce dernier ne manqua pas de plaisanter en affirmant que s’il devait recevoir un gallion à chaque fois qu’il entendait qu’on était ravi de le rencontrer, Flynn afficha un sourire. Il n’avait pas forcément besoin que le joueur de Quidditch précise qu’il était en train de plaisanter pour savoir que c’était bel et bien ce qu’il faisait.
« Je ne suis pas sûr que vous ayez besoin de ça. » Affirma-t-il dans un fin sourire, en décidant de répondre d’une manière légère à la remarque du jeune homme, qui ne tarda pas à lui demander s’ils commençaient.
Au moins, on pouvait dire que la conversation commençait tranquillement. Ce n’était pas comme s’ils avaient forcément besoin de parler légèrement, de sympathiser, mais en même temps c’était aussi bien quand il était question d’une interview de ce genre. Flynn préférait largement que ça soit léger, surtout qu’en prime il en avait besoin.
« On peut commencer. » Se contenta-t-il de dire, ses affaires pour prendre des notes en place. Flynn avait évidemment prévu quelques questions, il était du genre méticuleux et donc il avait plus ou moins une idée en tête de comment il voulait que cette discussion avance. « Je pourrais passer mon temps à vous questionner sur vos performances sur le terrain. » Mais il était évident que ce n’était pas ainsi qu’il avait l’intention de poursuivre cette conversation. « Mais je suis sûr que ce n’est pas ce qui intéresse le plus. » Flynn n’avait pas pour habitude d’écrire des articles scandaleux, d’écrire des trucs people, mais il ne pouvait pas nier non plus que c’était ça qu’il espérait quand même écrire. « Et si vous me parliez de votre vie personnelle ? Vous avez quelqu’un dans la vie ? »
Bon, il était un peu direct, mais en même temps ce n’était pas comme s’ils pouvaient tourner autour du pot non plus, ils étaient là pour ça après tout.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Mer 17 Oct - 17:36
Un travail passionné est un bon travail.
I
ls allaient donc pouvoir commencer, et Rudolf était assez impatient de savoir à quelle sauce il allait être mangé. Ce n'était jamais simple à deviner de prime abord. Souvent, il se jouait l'interview dans sa tête en avance, en fonction de l'âge et du sexe du journaliste ou de la journaliste qu'il avait en face de lui. Mais là, pour le coup, il ne saurait pas trop dire. Il n'avait pas le sentiment que cet employé de la Gazette du Sorcier ait le profil type du supporter de Quidditch moyen, et en même temps, il l'imaginait mal digérer le nombre infini de potins qui pouvaient circuler sur lui. Non, vraiment, Rudolf avait bien du mal à se figurer ce qu'allait être l'angle d'approche de son interlocuteur. Peut-être qu'il essaierait de refaire sa biographie en un nombre limité de mots ? Rudolf admettrait que ça le changerait agréablement, si tel devait être le cas... ou bien on avait assigné d'avance des questions toutes faites à cet homme et il se contenterait de les remâcher sans réfléchir. Impossible de savoir... du moins pour le moment. Finalement, l'homme sembla effectivement ne pas vouloir s'intéresser au Quidditch, la preuve peut-être qu'il avait vu juste en considérant qu'il ne devait pas être un amateur du genre. Cela partait donc sur sa vie personnelle... sa vie sentimentale, même, plus spécifiquement. Tiens, celle-là il n'y aurait pas cru. En règle générale, c'était plutôt Sorcière Hebdo qui se jetait sur cet angle d'attaque, mais en même temps, Rudolf voulait bien croire que qu'importe la revue qu'on tenait entre les mains, c'étaient au final les infos croustillantes sur ses multiples déboires sentimentaux qui remportaient l'adhésion du plus grand nombre de lecteurs. Il pourrait s'en plaindre, ce n'était pas le cas. Rudolf aimait intéresser, tout simplement, et peu importe de quelle manière.
-Au risque de vous décevoir, non, il n'y a personne. Je suis un coeur à prendre, répondit-il dans un sourire.
Et il aimait à penser que c'était une information qui plairait assez à un grand nombre de demoiselles. Même si c'était peut-être bien un mensonge. Mais un mensonge si bien rodé que lui-même n'avait pas réellement conscience de sa nature. Le coeur de Rudolf n'était clairement pas dévoué à une seule femme, il suffisait de le voir papillonner pour s'en assurer. En revanche, il appartenait peut-être bien à une seule, mais Rudolf se voyait difficilement s'épancher au sujet de sa relation en dents de scie avec Gwendolyn dans la Gazette... Encore que si Gwen devait tomber sur cet article (et il aimait à penser qu'elle lisait tous les articles le concernant), il aimait l'idée que ça puisse la faire sortir totalement de ses gonds. Mais en même temps, il n'avait pas envie de perdre ses touches avec ses fans féminines.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Jeu 20 Déc - 10:58
Un travail passionné et un bon travail.
Flynn n’était pas le genre de journaliste à écrire du potin, mais en même temps il était surtout un journaliste en contrat avec un journal, avec un rédacteur en chef. Il ne pouvait pas entièrement faire ce qu’il voulait, encore qu’il avait quand même plus de chance que certain de ses collègues, que certaine de ses collègues tout simplement. Phèdre avait encore moins de chance que lui, au final, parce qu’elle était une femme et qu’elle était beaucoup moins prise au sérieux que lui. Flynn n’avait pas réellement de raison de se plaindre donc, même s’il devait quand même rendre des comptes.
Donc oui, il questionnait le joueur de Quidditch sous ses yeux sur sa vie sentimental, sachant parfaitement que les lectrices apprécieraient d’avoir des réponses à cette question. C’était sans doute un peu trop du niveau de Sorcière Hebdo mais puisque la Gazette avait quand même envie de rajouter un peu de légèreté dans les horribles nouvelles qu’ils devaient avancer, ça devrait plaire. Tout comme la réponse de l’homme allait sans doute plaire également. Parce que l’homme lui affirma qu’il n’y avait personne dans sa vie, qu’il était un cœur à prendre. Ça allait forcément plaire aux lectrices d’entendre, enfin de lire, ce genre de chose. Même si en soit, ça n’allait quand même pas changer grand-chose pour le journaliste.
« Certaines personnes vont apprécier d’entendre ça. » Répondit-il en se permettant d’aller de son petit commentaire. Même si l’homme n’avait pas forcément besoin d’avoir son avis. Tout comme Flynn n’avait pas spécialement besoin de donner son avis non plus. « Et parlez moi un peu de votre vie en général. » Ajouta-t-il, parce que ce n’était pas seulement avec cette seule information qu’il allait pouvoir écrire son article. Il n’avait pas du tout l’intention de se pencher sur le Quidditch, outre le fait qu’il n’avait jamais vraiment été fan de ce sport, il savait bien que ce n’était pas quelque chose que la Gazette des Sorciers attendait de lui. « Vous venez d’où ? » Il aurait très bien pu trouver ces informations dans d’autres articles, parce que ce n’était pas la première fois que Rudolf devait parler de son histoire. Mais en même temps, c’était bien mieux d’avoir la version de l’intéressait quand même. « Comment vous en êtes arrivé à jouer au Quidditch ? »
Encore une information qu’on devait sans doute trouver un peu n’importe où et que Rudolf Brand devait en avoir marre de répondre à cette question, mais en même temps Flynn avait besoin de ces informations. Il partait un peu de rien, puisqu’il ne connaissait pas grand-chose de l’homme qui se trouvait sous ses yeux. Il était célèbre, sa vie devait être connu de la plupart des personnes qui s’intéressait un peu à lui, mais Flynn n’était pas le genre de personne à lire les potins sur les autres.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Jeu 20 Déc - 11:19
Un travail passionné est un bon travail.
R
udolf afficha un sourire amusé quand son interlocuteur affirma que l'information avait des chances de plaire à certains... à certaines, surtout... Il ne dirait pas le contraire, et à vrai dire, il y comptait un peu. Il y comptait même beaucoup... Autant faire sa propre publicité quitte à se faire interviewer pour un journal populaire. Certes, le jeune homme n'avait pas besoin de cela pour inscrire un nombre conséquent de jeunes femmes à son tableau de chasse (en toute humilité, bien sûr), mais il n'était jamais contre le fait que l'on fasse sa promotion. Même s'il n'était pas, en réalité, un coeur aussi à prendre qu'il le prétendait. Son corps bien plus que son coeur était à prendre, mais c'était le genre de "subtilité" qu'il allait garder pour lui, ça n'avait pas forcément d'intérêt. Le jeune homme, de toute façon, semblait ne pas vouloir insister davantage concernant ses affaires de coeur... Pour insister sur sa vie de manière générale.
Le jeune homme devait avouer être assez surpris de l'angle d'approche de son interlocuteur. Mais en même temps, ce n'était pas une mauvaise chose, peut-être, de revenir sur son passé, sur son histoire. Même si les connaisseurs savaient pertinemment de quoi il était question, les lecteurs de la Gazette qui n'y connaîtraient pas grand-chose de leur côté allaient peut-être apprendre des choses. Et qui sait, son interlocuteur aussi, peut-être ? Car Rudolf ne savait pas vraiment si son interlocuteur s'était abstenu de faire la moindre recherche de son côté ou s'il voulait simplement entendre ce qu'il avait à dire sans se cantonner aux informations qu'il avait pu trouver.
-Eh bien... Je suis né à Stuttgart, en Allemagne, répondit-il, se prêtant au jeu. Et j'ai un parcours assez classique, en fait. J'adore le Quidditch depuis que je suis gosse. J'ai intégré l'équipe de ma classe à Beauxbâtons puis j'ai été repéré par une petite équipe locale à ma sortie de l'école. Après, j'ai gravi les échelons pour me retrouver chez les Busards... J'ai toujours eu ça dans la peau, le Quidditch. C'est ma vocation, c'est le genre de chose qui s'explique pas, vous voyez, précisa-t-il alors.
C'est vrai, il n'avait pas forcément connu le parcours le plus... fantastique au monde, il avait juste fait les choses... dans les règles, et ça avait finalement porté ses fruits. Il était naturellement doué pour le Quidditch, il avait ça dans la peau. Peut-être que son interlocuteur avait toujours su qu'il était fait pour écrire, lui il avait toujours su qu'il était fait pour mener une équipe... Il s'était donné les moyens de réaliser ses rêves, il s'était beaucoup entraîné, et on en était là, à présent. Alors voilà, le résumé était vite fait, et pas forcément la grande success story que les gazettes s'arrachaient.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Sam 2 Mar - 21:47
Un travail passionné et un bon travail.
Rudolf répondit à sa question, revenant donc sur son parcourt, sur l’endroit d’où il venait. Flynn nota tout ce qu’il était en train de lui dire, quand bien même il y avait des informations qu’il pouvait clairement trouver autrement qu’en demandant au protagoniste. Le journaliste se doutait que c’était le genre d’information qui devait déjà se trouver dans de nombreux articles. Cependant, autant qu’ils partent du début, c’était tout ce qui comptait. Flynn écouta donc attentivement le récit du joueur de Quidditch, la manière dont il avait vécu ses études, dont il était entré dans sa première équipe, avant de devenir pro. Au final, Rudolf Brand avait une histoire tout à fait classique, en dehors du fait qu’il venait d’Allemagne et que donc forcément ce pays avait quelques… soucis ces derniers temps. Mais bon, puisque le jeune homme vivait la plupart de son temps en Angleterre, ça ne le concernait plus réellement.
Flynn savait bien qu’il ne pouvait pas faire un article qu’avec ça, même s’il considérait que c’était déjà une base de chose à écrire. Parce que mine de rien, il se doutait que tous les lecteurs de la Gazette des Sorciers ne connaissaient pas forcément ce joueur de Quidditch, qu’il fallait quand même partir des bases. Certaines personnes n’allaient sûrement rien apprendre, mais pour ceux qui ne connaissaient pas Brand, ou qu’ils ne le connaissaient que de nom, ça pouvait faire une bonne base. Quand bien même, ça n’allait pas être suffisant. Et c’était bien pour cette raison, qu’il reprit la parole pour poser une nouvelle question à son interlocuteur.
« Et à quoi ressemble la vie d’un célèbre joueur de Quidditch au quotidien ? Quand vous ne vous trouvez pas sur un balai. »
Il y avait des chances que Flynn prenne la peine de mentionner un peu les scores du jeune homme, ses performances sur un terrain de Quidditch. Mais pour cela, le jeune homme n’avait pas spécialement besoin des réponses de Brand, c’était le genre de chose qu’il pouvait trouver tout seul. Lui, il avait surtout envie, en cet instant précis, d’avoir les impressions de son interlocuteur, de savoir ce qu’il pensait de sa vie, comment il vivait les choses tout simplement. Ce n’était pas réellement dans les habitudes de la Gazette des Sorciers d’avoir ce genre d’article dans sa presse, mais en même temps ça ne pouvait pas faire de mal. En tout cas, le journaliste pensait ainsi, même s’il était évident qu’il était important d’informer tout le monde des choses les plus horribles qui arrivaient en ce moment dans le monde magique. Cela dit, ça ne pouvait pas faire de mal non plus. Enfin, Flynn ne pouvait pas nier qu’il appréciait en un sens de se concentrer sur un sujet tel que celui-ci, plutôt que de parler d’une nouvelle personne qui avait perdu la vie à cause des mages noirs. Ça sera encore mieux, bien sûr, quand il n’y aura plus de mage noir pour causer du tort dans le monde magique.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Dim 3 Mar - 9:12
Un travail passionné est un bon travail.
R
udolf savait que son parcours professionnel était su et connu de la plupart et qu'il n'était pas simple de tirer de lui un article qui vraiment apprenne aux lecteurs les plus attentifs à sa carrière quoi que ce soit de neuf. Au mieux pouvait-il se livrer, avec force détails (un exercice qui lui était devenu si naturel qu'il en était presque mécanique, au fond), sur les différentes figures mises au point et employées au cours du dernier match qu'il avait joué, ainsi que sur ses impressions directes durant le déroulé du match, que ce soit concernant son propre jeu ou celui de chaque membre des Busards, puisque le jeune homme était capitaine de son équipe et se devait de garder à l'oeil chacun de ses joueurs, par conséquent, de les rappeler à l'ordre en plein match s'il le fallait, ou de les encourager, au contraire, dans l'espoir d'obtenir le meilleur d'eux-mêmes.
Alors en effet, souvent, si l'on cherchait de creuser plus loin, il fallait essayer de comprendre qui était Rudolf en dehors du terrain de Quidditch, ce que la presse se plaisait déjà à faire sans vraiment aborder les choses sous le bon angle. Apparaître dans la presse à scandale, toujours dans les bras de femmes différentes (quand ce n'était pas en compagnie de Gwen, qui était sûrement son histoire qui était la plus susceptible d'intéresser les médias... et qui était en même temps celle la plus susceptible d'intéresser Rudolf lui-même), c'était bien loin d'être quelque chose qui dérangeait le joueur de Quidditch, qui assumait sans franchement de honte son statut d'homme à femmes, mais considérer les choses sous cet angle, c'était effleurer la surface sans gratter pour savoir ce qu'il y avait en dessous. Même, si en effet, le capitaine des Busards était définitivement un séducteur de haut vol (c'est le cas de le dire), et et n'avait en rien l'iintention de s'en cacher ou de corriger ce qui à ses yeux n'avait rien d'un défaut de caractère.
-Eh bien, pour tout dire, je passe tout de même plus de temps sur mon balai qu'ailleurs, dit-il dans un fin sourire. Ce qui était vrai. L'entraînement de son équipe était drastique, et s'il n'en donnait pas forcément l'air quand on le voyait ou l'entendait parler, il abordait sa carrière avec le plus grand sérieux. Sinon... Je passe mon temps à voyager. Il est rare que je sois dans le même pays d'un jour sur l'autre, mais je tente quand même de consacrer le plus de temps possible à mes parents. Il marqua une légère pause. Et j'aime beaucoup sortir, je crois que ce n'est pas un scoop.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Lun 20 Mai - 14:52
Un travail passionné et un bon travail.
Rudolf affirma à Flynn qu’il passait quand même la majeure partie de son temps sur son balai. Forcément, le journaliste n’était pas des plus surpris au vu de la situation, puisque l’homme était un joueur de Quidditch professionnel et qu’il devait donc passer tout son temps à s’entraîner, quand il ne se trouvait pas en match. Cela dit, le journaliste savait quand même qu’il ne se trouvait pas toujours sur son balai et forcément, il s’intéressait à ces moments. Si c’était pour parler de sa carrière, Flynn n’aurait pas besoin d’interroger son interlocuteur, il se contenterait simplement de faire des recherches et de trouver le parcourt du jeune homme.
Le joueur de Quidditch lui affirma donc qu’il passait son temps à voyager, encore une fois ce n’était pas quelque chose qu’il était étonné d’apprendre au vu de la situation. Puisque justement, le jeune homme passait son temps à aller de pays en pays dans le but de disputer ses matchs. Il n’avait donc pas la possibilité d’être souvent dans un même pays d’un jour sur l’autre. C’était un choix de vie, quelque chose qui devait plaire à Rudolf Brand d’ailleurs, mais de son côté Flynn ne savait pas s’il serait capable de supporter un train de vie. Le jeune homme tentait d’accorder le plus possible de temps à ses parents. Et en dehors de cela, il sortait donc. Ça, en effet, c’était plus que connu, Rudolf ne manquait pas de faire souvent les gros titres de la presse à scandale. C’était un homme à femme, très clairement. Encore une fois, c’était un train de vie que le joueur de Quidditch avait choisi sans aucun doute et qui devait donc lui convenir parfaitement, mais de son côté, Flynn serait bien incapable d’avoir une vie telle que la sienne. En même temps, les deux hommes n’avaient pas du tout le même caractère.
« Ce n’est pas trop difficile de passer votre temps d’un pays à un autre ? » Demanda-t-il alors, rebondissant sur les réponses de son interlocuteur, comme il le faisait bien souvent. « Vos parents ne le vivent pas trop mal de devoir vous voir que de cette manière ? » C’était un peu le but de la vie de laisser les enfants voler de leurs propres ailes, mais en même temps Flynn se disait que ça ne devait pas être facile non plus. Quand bien même, on ne pouvait pas dire qu’il soit capable de parler d’expérience. « Je suppose que c’est un train de vie qui vous plait, ce n’est pas donné à tout le monde de le supporter. Vous pensez que vous allez l’apprécier encore longtemps ? Que vous n’allez pas finir par regretter ? »
Les questions étaient posées avec de la curiosité évidemment, sans aucun reproche ou quoi que ce soit, ce n’était pas son genre. Il était un journaliste après tout, il n’avait aucune raison d’avoir un avis sur la question, même s’il ne pouvait pas s’empêcher d’avois quand même des avis et des sentiments.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Lun 20 Mai - 18:35
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udolf pouvait sans mal reconnaître ce mérite à son interlocuteur, il ne se cantonnait pas à une série de questions qu'il aurait consignées sur un bout de papier sans chercher à rebondir sur les remarques de son interlocuteur. Certains intervieweurs était comme ça, et c'était une méthode que le joueur de Quidditch n'appréciait pas franchement. Il préférait largement que les entretiens qu'il accordait aux journalistes aient des allures de conversation, c'était tout de suite beaucoup plus informel et agréable. Et par ailleurs, le jeune homme ne manquait pas trouver les questions de son interlocuteur tout à fait pertinentes, ce qui jouait également. Il ne voyait aucun problème à y répondre, il ne se sentait pas piégé en quoi que ce soit, bref, ce n'était définitivement pas un soucis pour lui.
Les questions s'enchaînaient et Rudolf préféra attendre que son interlocuteur les aient toutes posées et y répondre une à une (en espérant n'en oublier aucune) plutôt que de le couper en plein élan. Toutes ces questions se rejoignaient quoi qu'il en soit, aussi n'était-il vraiment pas nécessaire de le couper quand une seule réponse pouvait suffire à répondre à deux de ces questions, par exemple.
-Voyager constamment, c'est vrai que c'est épuisant parfois, mais ça ne me déplaît pas, j'ai tendance à ne pas tenir en place. Rudolf était typiquement le genre de personne qui n'aurait en aucun cas pu se cantonner à un simple travail de bureau. Il avait besoin de voir et de faire de nouvelles choses, il avait besoin de bouger, c'était essentiel. Et mes parents sont habitués, je dirais, si ça les dérange, ils n'ont jamais osé me le dire en face, sourit-il.
En vérité, il se doutait que par moments, ses parents voudraient voir leur fils plus souvent, et la réciproque était tout aussi vraie par ailleurs, vraiment. Surtout depuis leur fuite d'Allemagne, il voudrait être plus présent, il faisait en tout cas de son mieux. C'était pour cette raison qu'il s'était installé en Angleterre pour commencer.
-Je n'ai jamais de regrets, c'est pas dans ma philosophie de regretter quoi que ce soit. Sinon, il n'aurait pas fini de s'appesantir. Surtout sur ses défaites, car bien évidemment, il y en avait eu, il ne pouvait pas prétendre le contraire. Mais je ne compte pas faire ça toute ma vie... de toute façon tout le monde sait que les carrières dans le Quidditch sont de courte durée... Enfin, en tant que joueur. Ensuite, on devenait entraîneur, gérant de club, ou on rejoignait le département des sports magiques du ministère. On se reconvertissait, en somme. J'ai bien l'intention de me poser un jour, avoir une maison, fonder une famille... mais j'aurais bien le temps de penser à ça plus tard.
Il valait d'autant mieux compte tenu du fait que la seule épouse potentielle qu'il entrevoyait lui ficherait une mandale s'il suggérait l'idée.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Lun 19 Aoû - 15:53
Un travail passionné et un bon travail.
Flynn devait bien avouer que cette conversation – qui était une interview bien sûr, ne l’oublions pas, mais le jeune homme prenait toutes les notes dont il avait besoin – était vraiment intéressante. Le jeune homme n’avait pas envisagé que ça ne le soit pas non plus, mais il devait bien reconnaître qu’il appréciait vraiment ces mots qu’ils échangeaient. Rudolf n’était pas qu’un simple joueur de Quidditch, Flynn voyait bien qu’il y avait plus que cela. Bon, bien sûr, il l’était en grande partie et au final, il restait aussi surtout un jeune homme qui profitait de la vie comme elle venait, du jour présent et en un sens le journaliste pourrait presque l’envier un peu. Oh, il n’avait aucune raison d’envier la vie de quelqu’un d’autre, simplement un peu l’insouciance dont il faisait preuve.
L’homme précisa donc qu’il avait de toute façon bien trop la bougeotte pour rester en place, ce qui collait bien avec son choix de carrière et qu’il n’était pas du genre à regretter les choses. C’était une bonne chose, ça ne servait à rien d’avoir des regrets dans la vie même si ce n’était pas forcément évident de ne pas en avoir. Cela dit, Rudolf malgré cela ne manquait pas d’avoir les pieds sur terre en affirmant qu’il avait conscience que la carrière des joueurs de Quidditch n’était pas très longue et donc qu’il n’allait pas faire ça toute sa vie. Qu’il aspirait tout de même à se poser, acheter une maison, fonder une famille avec une femme… le genre d’aspiration classique. Ce qui perturbait un peu Flynn de se rendre compte que Rudolf Brant avait l’intention de se poser quand même, de s’installer avec quelqu’un vis-à-vis de sa réputation actuelle de coureur de jupon.
« C’est sûr que vous êtes encore bien jeune, il faut savoir profiter de la vie. » Affirma Flynn, même si de son côté il n’avait pas vraiment été du genre à profiter de la vie comme le jeune homme sous ses yeux le faisait. Mais ça en même temps c’était surtout parce qu’ils avaient des caractères vraiment différents. « Et une fois que votre carrière de joueur va se terminer, vous savez déjà ce que vous aspirez à faire ? »
Il continuait avec ses questions, parce que c’était quand même un peu le but de cette conversation. Le jeune homme pourrait se contenter de se concentrer sur le fait que l’homme envisageait quand même de se ranger… mais il n’écrivait pas dans le but de faire de la presse à scandale avec un gros titre du genre « Rudolf Brant rêve de s’acheter une maison et fonder une famille » qui ferait crier toutes ses admiratrices qui rêves de lui. La suite de sa carrière était une direction de Flynn appréciait bien plus, parce que mine de rien la reconversion des joueurs de Quidditch était un sujet intéressant. Ils avaient des possibilités, bien sûr, mais ce n’était quand même pas évident de changer complètement de carrière, même s’il fallait bien le faire.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Lun 19 Aoû - 16:12
Un travail passionné est un bon travail.
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udolf hocha la tête avec un léger sourire quand le journaliste observa qu'il était encore jeune, et qu'il avait bien le temps de se poser et d'y réfléchir. Il était du même avis. Pour le moment, il n'avait pas envie de se poser la moindre question, il avait juste envie de profiter. De toute façon, il n'était certainement pas prêt de se marier et d'avoir des enfants, vu les circonstances, alors il n'était vraiment pas pressé. Quand bien même il avait beau dire qu'il était jeune, plus le temps passait, plus cette information était contestable (logique, vous me direz). C'est qu'il avait atteint l'âge charnière où il commencait à être plus proche de ses trente ans que de ses vingt. Et à ses trente ans, il s'était toujours imaginé mener la vie que ses parents avaient menée avant lui. Avec une jolie maison, un petit jardin, une cloture blanche tout autour. L'idéal, en bref. Mais ça attendrait. Il ne s'angoissait pas à cette idée dans tous les cas. Il aimait beaucoup trop sa vie telle qu'elle était à l'heure actuelle pour avoir ne serait-ce que l'ombre d'un regret.
La question que Flynn lui posa ensuite faisait la distinction entre ce qu'était susceptible de lui demander un journaliste de la Gazette contre un journaliste de Sorcière Hebdo. Dans le second cas, on lui aurait sans doute demandé avec qui il s'imaginait accomplir ses petits rêves de famille unie. Mais Flynn, lui, préférait se concentrer sur sa carrière. Et il n'était pas contre. Ce n'est pas que ça le dérangeait particulièrement d'évoquer sa vie sentimentale (si tant est que l'on puisse parler de sentiments dans leur cas, ce qui restait clairement à déterminer), c'était plutôt qu'il aimait bien discuter d'un domaine sur lequel il avait une pleine maitrise, à savoir le Quidditch. Même si la question posée était délicate. Car la réponse n'avait rien de particulièrement évidente. Que ferait-il une fois mis sur le banc de touche... Difficile à savoir. Il vivait pour le Quidditch, il aimait voler plus que tout autre chose au monde. Il ne s'imaginait que très difficilement faire quoi que ce soit d'autre de sa vie, même s'il finirait certainement par ne plus avoir le choix. C'était même sûr.
-Je ne me suis pas encore totalement penché sur la question, admit le jeune homme dans un fin sourire. Je ne me vois pas travailler dans un autre monde que celui de Quidditch. Peut-être que je finirais ma carrière comme entraîneur ? Ou commentateur sportif, qui sait.
En tout cas, il ne se voyait pas opérer un revirement totale, il ne s'imaginait pas du tout changer sa vie en profondeur. Il pensait qu'au vue de ses performances et de sa carrière, il n'aurait aucun mal à opérer cette reconversion.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Lun 16 Déc - 22:07
Un travail passionné et un bon travail.
En soit, Rudolf n’avait pas forcément de raison de se poser encore la question concernant son futur et ce qu’il allait faire une fois que sa carrière de joueur allait se terminer – parce qu’il était évident qu’elle allait se terminer à un moment ou à un autre –, mais peut-être qu’il avait pris la peine de se questionner quand même. Et dans ces conditions, Flynn avait envie d’en parler, il avait envie d’en parler dans son article sur le jeune homme, histoire de changer un peu de tous ces articles qui se ressemblaient les uns aux autres, qui parlaient du fait que l’homme était un homme au cœur « à prendre ».
Le jeune homme répondit à sa question en affirmant donc qu’il ne s’était pas encore vraiment penché sur la question. En un sens, le journaliste n’était pas vraiment étonné d’entendre une telle réponse, parce que le joueur de Quidditch avait justement encore beaucoup de temps devant lui. Après tout, il était jeune, il était loin d’avoir terminé sa carrière. Même si, malheureusement, dans ce genre de travail, il était évident que tout pouvait bien arriver. Cela dit, Rudolf Brand avait visiblement l’intention de rester encore dans le monde du sport. Encore une fois, Flynn n’était pas spécialement étonné, c’était une réponse logique à sa position.
« En tout cas, vous n’avez aucune intention de changer de domaine d’activité. » Conclu-t-il, quand bien même ce n’était pas ce qui était vraiment nécessaire. L’homme venait de le lui dire, mais c’était une manière pour lui de poser des morts sur la situation. « J’imagine que vous n’aurez pas vraiment de difficulté à trouver le moment venu. Je vous espère en tout cas que ça arrivera le plus tard possible. » C’était le cas, dans ce genre de situation, c’était évidemment bien plus agréable de partir en « retraite » le plus tard possible. « Vous avez l’intention de procéder à des changements tout de même bientôt ? Concernant… votre équipe par exemple ? »
Non parce que si le journaliste pouvait parvenir à avoir un scoop, clairement il n’allait pas dire non. Il n’avait pas l’intention de forcer les choses, mais en même temps s’il pouvait ajouter un scoop à son article, ça n’allait qu’être mieux. Quand bien même, depuis le début de leur conversation, Flynn avait quand même de quoi écrire un bon article, de quoi écrire quelque chose d’intéressant. Il avait de la matière donc, mais en tant que journaliste, il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie d’en avoir encore plus. Encore et encore, c’était comme ça, il avait un côté un peu gourmand dans sa profession. Même si évidemment, il n’avait pas du tout l’intention de forcer Rudolf à lui révéler quoi que ce soit. C’était l’avantage quand on se retrouvait à interviewer quelqu’un de cette façon, en discutant tout simplement, un climat de confiance s’installait et par moment, on pouvait obtenir des réponses.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Lun 16 Déc - 22:33
Un travail passionné est un bon travail.
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udolf n'irait certainement pas contredire son interlocuteur quand celui-ci observait qu'il n'avait de toute évidence pas l'intention de changer de domaine d'activité. S'il y avait bien une chose dont il était certain, c'était de ça. En même temps, à quoi d'autre pourrait-il bien être bon ? A rien du tout. Le Quidditch, il avait ça dans le sang. C'était une certitude, une vocation. Il n'avait pas à se poser la moindre question, ça faisait partie de ce qu'il était, et il ne se voyait pas travailler dans aucun autre domaine, en même temps, il n'imaginait pas pouvoir être bon dans quelque autre domaine que ce puisse être. Il était convaincu qu'il mourrait en plein vol, ou en tout cas sur un terrain de Quidditch, et honnêtement, c'était tout le mal qu'il se souhaitait à lui-même.
-Même si je voulais changer de domaine d'activité, je ne le pourrais pas, je n'ai jamais été doué que sur un balai.
Et dans un lit, aussi, accessoirement. Mais tant qu'à faire, il allait s'épargner d'apprendre cela au journaliste. Après tout, il n'était pas nécessaire qu'il sache tout non plus. Même si ses frasques nombreuses auprès de la gent féminine étaient tout sauf un secret et que beaucoup en avait parfaitement connaissance.
Flynn ajouta qu'il estimait que, le moment venu, Rudolf n'aurait aucun mal à se reconvertir. Il était du même avis... et surtout, il espérait ne pas se tromper à ce sujet. Rudolf avait sa réputation dans le monde du Quidditch, et elle n'était pas trop mauvaise. Elle était même plutôt bonne. Alors si ça continuait comme ça, normalement, ce serait sans problème qu'il parviendrait à trouver des contrats dans le milieu... à moins d'un scandale, évidemment, mais il ne pensait pas que ça arriverait, en réalité. Mais en effet, ça pouvait attendre, Rudolf n'était pas prêt encore à changer de voie, pour le moment, il ne se voyait pas se passer de l'adrénaline qui précédait chaque match, de l'énergie de chaque vol, de la liesse qui accompagnait chacune de ses victoires. Est-ce que d'autres changements étaient prévus ? Sur ce point, le journaliste allait être déçu.
-On dit qu'on ne change pas une équipe qui gagne, c'est un peu cliché, mais je le pense aussi. On forme une équipe soudée, cohérente, dont tous les membres sont complémentaires. Je ne me verrais me séparer d'aucun d'entre eux, même s'il faudra bien que ça arrive un jour.
Pas parce qu'il l'aurait décidé, mais parce qu'ils auraient forcément tous de nouvelles opportunités, qu'ils seraient rattrapés par leurs âges, ou encore parce qu'un accident peut toujours advenir, qu'on le veuille ou non, qu'on le décide ou pas. Mais pour le moment, Rudolf était vraiment fier des busards tels qu'ils étaient.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Ven 3 Avr - 18:41
Un travail passionné et un bon travail.
Visiblement, ça semblait acté que Rudolf ne changerait pas de voie, qu’il allait continuer de travailler dans le domaine du Quidditch, même quand il ne sera plus capable d’être un joueur… parce que forcément, au bout d’un moment, la carrière d’un joueur s’arrête forcément. Et donc même quand il ne sera plus capable de jouer professionnellement au Quidditch, il n’avait pas pour autant envie de changer de voie. Rudolf affirma que c’était parce qu’il n’était doué que sur un balai. Bon, quand il n’allait pas être sur un balai, ça allait être différent, mais en même temps Flynn se disait que l’homme pouvait très bien s’en sortir. Pour la simple et bonne raison qu’il avait le pied dans cette industrie, que c’était là qu’était sa vie tout simplement.
Pour ce qui était du futur plus immédiat, le jeune homme expliqua qu’il n’avait pas spécialement envie de changer une équipe gagnante, ce qui était son cas apparemment. Il semblait en tout cas réellement attaché à son équipe, précisant qu’ils formaient une équipe vraiment soudée. C’était une bonne chose, en soit, parce que dans ce genre de situation, il valait mieux être proche de ses coéquipiers. Bon, en réalité, le journaliste ne connaissait pas grand-chose non plus dans le Quidditch, même si comme beaucoup de sorcier il s’intéressait un peu au sport, on ne pouvait pas dire qu’il en était un fervent spectateur. Cela dit, il se doutait quand même que c’était bien mieux d’avoir une équipe réellement soudée. Ce qui semblait être le cas de Brand, qui affirmait que dans cette équipe, tous les membres étaient complémentaires, qu’il ne se verrait vraiment pas se séparer d’aucun d’entre eux.
« Et si jamais… on vous propose une opportunité intéressante ? Est-ce que vous serez capable de refuser une offre alléchante dans le but de rester auprès de votre équipe que vous connaissait bien. ? »
Après tout, l’appel des offres intéressantes pouvait quand même changer énormément les choses, mais Flynn était curieux donc de savoir ce qu’il en était pour Rudolf. Ce n’était pas dit comme une question piège, il posait la question juste d’une manière curieuse. Parce qu’il se disait que ça pouvait quand même arriver, quand on avait une proposition intéressante et entendre Rudolf lui parler de son équipe lui donnait vraiment le sentiment qu’il tenait sincèrement à son équipe. Donc, si c’était le cas, peut-être qu’il était vraiment capable de refuser une proposition réellement importante, rien que dans le but de rester auprès des personnes qu’il appréciait.
Ce n’était donc pas un jugement, le jeune homme se posait simplement la question et comme à son habitude, le jeune homme ne se retenait pas de les poser. C’était son travail après tout, en cet instant précis il n’avait aucune raison de se restreindre. Cela dit, on ne pouvait pas non plus dire qu’il se retenait beaucoup en temps normal, même si pour cela il lui arrivait aussi de se retrouver dans une mauvaise passe, à cause de sa curiosité trop grande.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Ven 3 Avr - 19:05
Un travail passionné est un bon travail.
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udolf devait reconnaître qu'il était agréable d'avoir affaire à un journaliste expérimenté, qui savait comment orienter ses questions, questions qui étaient toujours pertinentes. Oh, il n'irait pas toujours cracher sur le travail de journalistes moins expérimentés (surtout si elles étaient belles, blondes, s'appelaient Ines et finissaient la fin de l'entretien dans son lit), mais il est vrai qu'il était parfois épuisant d'entendre les uns et les autres poser encore et toujours les mêmes questions. Souvent, on l'interrogeait sur ses anciens matchs, sur ses relations avec les autres joueurs, sur les affaires de dopage ou de corruption qui circulaient autour des différentes équipes de quidditch.
Et même s'il se prêtait au jeu des interviews, il reconnaissait que cela pouvait être usant, par moments. Là, il n'était pas question de cela. Rudolf pouvait évoquer ses ambitions, ses perspectives d'avenir, et il aimait ça. Peut-être parce qu'il était plutôt égocentrique et adorait parler de lui-même, c'était une chose qu'il ne pouvait pas réellement cacher et assumait même totalement. Mais aussi parce que tout ce qui avait le mérite de dévier un peu des schémas habituels était pour lui faire plaisir.
Quand bien même, quand il était question de sa vie professionnelle, on pourrait observer qu'il n'était pas particulièrement aventureux, si l'on se fondait sur le fait qu'il n'avait ni changé, ni envisagé de changer d'équipe depuis le jour où il avait intégré l'équipe des Busards de Heidelberg. Certes, il avait été dans d'autres équipes avant. Comme tout le monde, il avait démarré au sein d'équipes de seconde catégorie, mais il avait fait du chemin, depuis, et où il était, c'était là où il voulait demeurer. Même s'il semblerait peut-être plus cohérent qu'il officie pour une équipe britannique, lui-même passant le plus clair de son temps à Londres. Mais non, il était attaché aux Busards. Les membres de cette équipe étaient comme sa famille, et pour rien au monde il n'envisagerait de les abandonner, surtout pas.
-Pour tout dire, j'ai déjà reçu des offres très intéressantes d'équipes concurrentes, répondit Rudolf sur le ton de la confidence.
Et c'en était une en effet, car c'était une chose dont il n'avait parlé à personne jusqu'alors. On avait déjà cherché à le débaucher ailleurs, et il devait bien reconnaître que le salaire associé ne l'avait pas laissé indifférent. Il avait même pu hésiter, parfois. Mais avait-il besoin de plus que ce qu'il possédait déjà ? A bien y réfléchir pas vraiment. Il pouvait entièrement se satisfaire de ce qu'il avait à sa disposition, déjà. Et il savait que s'il commettait l'erreur, un jour ou l'autre, d'aller voir ailleurs, il s'en mordrait forcément les doigts.
- Mais il est hors de question que j'abandonne les Busards. Tant que je serais capable de tenir sur un balai et de mener mon équipe à la victoire, je resterai leur capitaine.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Mar 4 Aoû - 19:59
Un travail passionné et un bon travail.
Flynn devait bien reconnaître que cette conversation était quand même bien plus intéressante qu’il ne l’aurait cru de prime abord. Ce n’était pas contre le joueur de Quidditch, mais Flynn n’avait quand même jamais réellement sauté de joie quand il devait s’occuper des interviews de ces derniers. Parce que souvent, les conversations se trouvaient être quand même particulièrement superficielle. Mais là, tout de suite, il appréciait sincèrement la conversation qu’il avait avec Monsieur Brand, ce dernier n’était pas juste un jouer sans cervelle, se contentant d’apprécier son travail pour les filles qu’il lui apportait et l’argent qu’il empochait.
Flynn apprit alors que l’homme avait effectivement déjà reçu des propositions intéressantes d’équipe concurrente à la sienne, mais évidemment quand il disait ça, le journaliste savait parfaitement que c’était pour souligner le fait qu’il n’était pas question de propositions qu’il ait acceptées. C’était étonnant, il devait bien l’avouer. L’homme confirma qu’il n’avait pas l’intention de quitter son équipe, que tan qu’il sera capable de tenir sur un balai, il avait bien l’intention d’être leur capitaine. Flynn notait tout cela, sauf peut-être la partie où le joueur lui confiait qu’il avait déjà reçu des propositions de concurrents, ce n’était pas forcément utile. Flynn savait parfaitement comment tourner ça pour juste prouver à ses lecteurs qu’il était fidèle à ses amis, à son équipe, et qu’il n’avait pas l’intention de les quitter.
« Je dois reconnaître que je suis étonné. » Il se montrait sincère, il ne voyait pas pourquoi il ne le ferait pas. « Je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer beaucoup de professionnel comme vous, mais la plupart se préoccupe surtout de leurs bien être personnelle avant de leur équipe. Et encore plus du salaire qu’ils peuvent empocher. » Il marqua une pause. « Alors c’est normal, malheureusement souvent dans ce monde il est préférable de penser à soi même avant de penser aux autres, mais j’apprécie de découvrir qu’il y a des joueurs fidèles comme vous. »
Qui prenait leur métier à cœur, qui faisait cela par passion, et qui avait quand même des bonnes valeurs. Flynn ne devrait pas donner son avis sur la question et encore moins sur l’homme qui se trouvait sous ses yeux, mais en même temps il ne pouvait pas s’en empêcher. C’était comme ça, il ne pouvait pas taire ce qu’il pensait. On pourrait le considérer pour cela comme un journaliste de seconde zone, mais il faisait son métier avec passion.
« Qu’est-ce qui vous a donné autant de passion pour cette équipe en particulier ? » Demanda-t-il alors, parce qu’il tenait quand même de mieux comprendre encore son interlocuteur. Il était là pour ça, pour en faire un portrait le plus fidèle et pour cela, il ne devait pas seulement se contenter de relater des faits, il se devait de comprendre le personnage qui se trouvait sous ses yeux pour parvenir à transcrire au mieux tout ce qu’il découvrait sur lui. Il pensait le cerner plutôt bien, mais en même temps il prouvait qu’il le surprenait quand même à chaque fois.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Mar 4 Aoû - 20:16
Un travail passionné est un bon travail.
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udolf devait bien reconnaître que le franc parler du journaliste lui faisait du bien, et qu'il était pour le moins rafraîchissant, d'autant plus que le joueur de Quidditch s'attendait, en acceptant le jeu de l'entretien journalistique avec une revue comme la Gazette, à quelque chose de peut-être un peu trop impersonnel. Il était souvent plus habitué aux journaux de seconde zone comme Sorcière Hebdo, où l'indiscrétion était de mise (ce qui lui allait très bien aussi, surtout quand la journaliste était aussi mignonne que savait l'être Ines Stinwick), mais c'était agréable de trouver une sorte d'entre deux, où il pouvait parler de ce qui le passionnait, de son métier, mais avec une certaine liberté de ton malgré tout. Il retenait le ton de Flynn Bennet, si la Gazette devait à nouveau le contacter, il demanderait à le rencontrer.
Bref, Flynn observa que la plupart des joueurs veillaient avant tout à leur propre intérêt, et ce n'était pas faux. Rudolf ne le leur reprocherait pas d'ailleurs, c'était normal de courir après la fortune et de courir après la popularité. Il n'allait pas faire mine que ça ne l'intéressait pas. Si lui-même pouvait affirmer haut et fort qu'il ne quitterait jamais les Busards, c'était aussi que le salaire était plus que généreux et qu'il avait le vent en poupe, il ne perdait rien à rester. Et pour le reste, eh bien... il estimait que quand on était vraiment passionné par le Quidditch, on ne pouvait pas se la jouer solo. C'était un sport d'équipe, et les équipes qui allaient loin étaient bien souvent les plus fusionnels. Les meilleurs joueurs étaient tous portés par un esprit d'équipe digne de ce nom. Même Gwen, qui passait sa vie à cracher sur ses coéquipières, préférerait se tuer plutôt que d'abandonner les harpies, Rudolf en était absolument certain.
-Je ne vais pas prétendre être un exemple non plus, j'ai la chance de bien gagner ma vie, cela participe forcément de mes intentions. Pour le reste... Nous partageons une histoire forte au sein des Busards. Notre équipe s'est formée peu avant la Seconde Guerre mondiale moldue, nous avons grandi en Allemagne, beaucoup d'entre nous ont perdu beaucoup ces dernières années. On partage plus que des stratégies de matchs, tous autant qu'on est, on partage la même histoire. Les Busards sont une seconde famille pour moi.
Le terme était fort mais pas excessif pour autant. Bien sûr, ils n'étaient pas une exception, et la guerre avait touché tout le monde, mais en Allemagne, ils s'étaient retrouvé à l'épicentre du conflit, et même s'ils étaient sorciers, même s'ils n'avaient pas tous des moldus dans leurs familles respectives, cela n'avait pas empêché chacun d'eux d'être touchés par les événements, d'une façon ou d'une autre.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Dim 13 Déc - 11:12
Un travail passionné et un bon travail.
Si on lui avait dit qu’en se rendant auprès de ce joueur de Quidditch pour l’interviewer, il se retrouverait avec une conversation aussi intéressante, Flynn n’y aurait pas cru. C’était dommage, mais le jeune homme n’était pas complètement à l’écart des préjugés. Quand on lui demandait d’aller voir un joueur de Quidditch pour un article, il ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il se retrouvait à devoir écrire quelque chose de peu intéressant. Quand on avait la possibilité de travailler pour la Gazette des Sorciers, on était quand même bien plus habitué à quelque chose de qualité, contrairement à d’autres journaux comme Sorcière Hebdo qui se concentrait sur plus de futilité.
Mais effectivement, il devait bien reconnaître que par moment, il se laissait trop avoir par les préjugeait et cette conversation n’était pas si futile qu’il aurait pu croire au début. Au contraire, il devait bien se rendre à l’évidence qu’il appréciait de parler au joueur de Quidditch, qu’il appréciait d’en apprendre plus sur lui et qu’il découvrait qu’il n’était absolument pas il se l’était imaginé. Rudolf reprit la parole en affirmant qu’il n’était pas non plus un si grand exemple que cela et qu’il avait surtout de la chance de gagner suffisamment sa vie pour décider de rester où il se trouvait présentement. Forcément, ça aidait. Mais il y avait quand même quelque chose qui liait grandement cette équipe, au niveau de leur histoire. Forcément, ils venaient d’Allemagne et personne ne pouvait ignorer ce qui était arrivé. Les sorciers avaient eu de la chance d’être en grande partie épargnée par le conflit – ils avaient largement à faire avec leurs propres conflits –, mais il était évident que ça avait une part incroyable dans l’histoire, surtout pour ceux qui avaient de la famille moldue et qui se trouvaient proches des conflits.
« Évidemment, c’est quelque chose qui ne peut que vous rapprocher. » Comment-a-t-il, même si ce n’était pas forcément nécessaire. Mais il en apprenait davantage sur Rudolf Brand qu’il avait considéré comme un « simple » joueur de Quidditch qui enchainait les conquêtes, sans se préoccuper réellement de ce qui l’entourait. Flynn ne pouvait que réaliser à quel point il s’était fait avoir par ses préjugés et il s’en voulait un peu. Même si ça ne changeait absolument rien à l’homme ce qu’il pouvait bien penser de lui. « Eh bien, en tout cas Monsieur Brand, je reconnais que j’ai appris énormément de chose aujourd’hui. Et j’ai grandement appris de notre conversation. » Qui était une interview mais Flynn n’avait pas pour l’habitude de se contenter de poser des questions, il faisait toujours la conversation. « Je pense avoir tout ce qu’il me faut pour écrire mon article. Souhaitez-vous… que je vous le transmette avant de le proposer à mon rédacteur ? »
Ça ne marchait pas toujours comme ça, mais le jeune homme avait bien envie d’avoir l’aval de son interlocuteur avant de publier ce qu’il allait écrire. Et il avait d’ores et déjà son articles déjà en tête, il sera sans doute fini rapidement.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)Dim 13 Déc - 11:31
Un travail passionné est un bon travail.
L'
interview touchait doucement à sa fin, et Rudolf devait bien reconnaître qu'il n'avait pas vu le temps passer tandis que Flynn et lui avaient abordé des sujets justes, profonds, qui avaient trait au Quidditch bien sûr mais pas seulement. Il était assez rare que le capitaine des Busards ait l'occasion de s'exprimer sur son histoire personnelle... bon, pour ce qui était de sa vie sentimentale, elle était souvent abordée en long, en large et en travers, mais quand il était question de ses racines, c'était autre chose. Il en avait un peu honte, mais parfois, Rudolf pouvait avoir tendance à passer sous silence son pays d'origine. Dans l'imaginaire collectif, encore très affecté par la seconde guerre mondiale, les Allemands étaient associés d'office au régime nazi, et il n'était pas question de dissocier le peuple, qui avait subi en première loge les affres de la guerre, et les grands dirigeants qui avaient imposé un régime dictatorial d'oppression. Cette fois, il avait parlé, et il avait remis les choses à leur place.
Il n'en était pas au point de s'imaginer que son témoignage changerait quoi que ce soit, d'autant qu'il était resté en surface, il ne s'était pas exprimé frontalement sur ce que cela signifiait pour lui, il leur faudrait plusieurs heures d'entretien en plus pour cela, et ni l'un ni l'autre n'avaient le temps de le faire. Mais cet entretien, qui paraîtrait dans la Gazette pourrait peut-être donner de lui une image un peu différente que celle que les uns et les autres se faisaient naturellement et logiquement.
-C'est rare qu'on me le propose. Si ça ne vous dérange pas, j'apprécierai, confirma Rudolf quand le journaliste demanda s'il voulait jeter un oeil à son article avant sa parution.
Souvent, les journalistes ne s'embarrassaient pas d'une telle délicatesse... En l'occurrence, il ne pensait pas qu'il trouverait à redire au papier de son interlocuteur, ce dernier semblait être ce qu'il y a de plus sérieux, mais au vu des mauvaises surprises qu'il avait pu avoir par le passé, ce ne serait pas un moindre luxe de juste jeter un oeil, savoir au moins à quelle sauce il allait être mangé, sachant que certains se jetaient sur la moindre virgule, sur le moindre accent, pour donner à ses propos un sens bien éloigné du sens initial. C'était le jeu, évidemment, quand on évoluait dans le milieu qui était le sien, et il fallait savoir en tirer son parti.
-Merci beaucoup pour cette interview, je n'ai pas vu le temps passer. Il se leva, puisqu'il semblait évident qu'ils en avaient fini avec cet entretien plus que constructif. Et il serra au passage la main de son interlocuteur. J'attends de lire votre article avec impatience, ajouta-t-il sans avoir besoin de feindre l'intérêt du tout.
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#Sujet: Re: Un travail passionné et un bon travail. (Rudolf)
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