Plus Aisling remonte loin dans ses souvenirs, plus ceux-ci deviennes brouillés, fragmentaires, ce qui est normal au fond, cela doit être le cas pour tout le monde. Quoi qu'il en soit, les souvenirs les plus lointains la ramène en Corée ou elle vécu durant sa petite enfance. Elle se rappelle d'une maison, d'un grand jardin, de personnes qui furent sans doute ses grands parents, rien d'autre. Pourquoi déménagèrent-ils en Angleterre, Aisling ne le su jamais.

Ensuite, les souvenirs deviennent de plus en plus clairs, certains événements l'ont plus marqué, comme la première fois qu'elle vit sa nouvelle maison, son apprentissage de l'anglais, la rencontre avec son oncle et sa tante ainsi que ses cousins installés dans ce pays étranger depuis plus longtemps qu'eux. La découverte de ses pouvoirs évidemment, fut un événement, comment oublié ce vol merveilleux vers le sommet du grand sapin à l'orée de la forêt bordant le jardin ? Bien entendu le plus marquant par la suite fut son passage au chemin de Traverse et l'achat de sa chouette Ha-Neul (son premier véritable animal de compagnie, qui était bien à elle et non à toute la famille) ainsi que la découverte et l'achat de sa baguette magique (bois de pommier, ventricule de dragon, 33,04 cm).

Ses souvenirs de Poudlard sont très vifs, sa scolarité dans la grande école de sorciers reste toujours une partie importante de sa vie, qui la forgea, la fit grandir. Là-bas, elle se fit des amis dans la maison de Poufsouffle, elle s'impliqua énormément dans certaines matières comme les sortilèges et la botanique, brilla beaucoup moins dans d'autres (la métamorphose resta un mystère pour elle). Ce fut dans cette école qu'Aisling se prit de passion pour la quidditch, au point d'en vouloir faire son métier jusqu'à ce qu'elle comprenne, qu'elle n'était pas assez douée pour devenir une athlète (travaillé pour le département des sports et jeux magiques fut une bonne consolation). C'est à l'école également que l'adolescente vécu ses premiers déboires amoureux, bref, Poudlard reste encore si intense dans sa mémoire, que parfois la sorcière à l'impression d'avoir quitté l'école hier et non depuis des décennies.  

Après sa scolarité, Aisling ne se mit pas au travail tout de suite et fit plutôt un tour du monde magique, comme bons nombres d'étudiant sortant de Poudlard. Évidemment, ses voyages la menèrent en Corée ou elle s'attarda longuement. C'était le pays de son enfance après tout, de ses origines et la jeune femme qu'elle était, désirait ardemment s'imprégner de la culture et de la magie. Ainsi, elle y resta assez longtemps pour faire connaissance et tomber amoureuse d'un jeune homme cependant, ce ne fut qu'une histoire fugace, n'ayant tout deux pas tout à fait les mêmes aspirations. Il voulait qu'elle reste, elle voulait continuer ses voyages et rentré en Angleterre. Car, bien que la Corée soit une partie d'elle, ce n'était pas sa maison et la Grande Bretagne finirait par trop lui manquer.

De ce fait, Aisling repartie, parcouru bien des pays, se concentrant beaucoup sur l'Asie. Durant ces voyages la sorcière en apprit énormément sur le monde magique et ce fut avec pleins d'images en tête et de nouvelles connaissances qu'elle rentra enfin à la maison. Quelques temps plus tard, la jeune femme postula pour un poste au département des jeux et sports magiques, sans trop y croire mais contre toute attentes elle fut prise, et c'est ainsi qu'elle commença sa carrière. Les années passèrent tranquillement, sans qu'elle eut d'autres histoires avec qui que se soit.

En réalité, Aisling était bien trop attacher à sa liberté, sa vie de loup solitaire et sa tranquillité pour pouvoir sérieusement envisager de vivre avec quelqu'un d'autre (un homme dans sa maison ? Quelle horreur!). Malheureusement, on la critiqua énormément la-dessus, ce qui au début la blessa jusqu'à ce que les années passant, elle finisse par s'en lasser et ne plus les écouté. Que les autres la considèrent comme une vieille fille, cela n'avait pas tellement d'importance au fond. D'ailleurs, il se passait des choses bien plus graves dans le monde sorciers que quelques insultes.

Ces dernières années, Aisling ne fut pas insensibles à tous les événements bouleversant le monde sorcier, comme le missile frappant Pré au Lard, celui-ci la bouleversa particulièrement car, connaissant les moldus et n'ayant jamais éprouvé de haine envers eux, ce seul événement failli bien la faire changer d'avis et les considérés comme des ennemis. Cependant, elle se remit en question et décida de garder du recul sur cette question, l'explication du ministère l'aidant dans de sens. Ensuite, elle ressentit du soulagement lorsque la fin de Grindewald fut proclamer, les mages noirs ce n'était pas vraiment sa tasse de thé. L'arrivée de cette bande de mages noirs semant la terreur partout failli bien la faire glisser dans une panique constante, ce qu'elle s'efforça de ne pas faire.

Oui, au fur et à mesure des événements, Aisling tenta du mieux qu'elle put de ne pas vivre dans une peur permanente, même si c'était difficile, il lui arriva souvent de craquer et d'angoisser rien qu'à l'idée de sortir pour aller au travail ou ailleurs. Le dernier attentat en date donne souvent des cauchemars à la sorcière, l'idée des détraqueurs en liberté la plongeant plus que tout dans l'horreur, curieusement plus que des mages noirs, parce que ceux-ci restes humains alors que les dévoreurs d'âmes sont pour elle, sûrement issu d'un enfer comme celui d'on parle les moldus. Maintenant, elle continue de vivre sa vie, ne montrant rien de sa peur (pas par crainte du regard des autres mais juste pour ... ne pas se laisser envahir par ses pensées sombres et intruvises), plongeant de plus en plus dans des rêveries bienheureuses pour échapper à ce monde magique devenu trop effrayant et morose.