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 Like the movies + Xena (avril-juin 1948)

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CRACMOL
Finn Callahan
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Message#Sujet: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeMar 16 Fév - 23:43



Like the movies
Xena & Finn
« C’est pas une bonne idée, patron. » Lance un Rafa désespéré et un peu plaintif, comme toujours quand il détecte une nouvelle manie de Finn. Ledit Callahan l’ignore, occupé à apprendre son texte pour un film, qu’il tourne entre deux représentations de Hamlet, qui ont lieu tous les deux jours. « Mais non, t’y connais rien. » Il n’a pas reparlé de Xena Hart, et maintenant Rafa s’inquiète de savoir d’où sort cette idée de rendez-vous et d’avoir du écrire à la jeune femme. « Mais Eve ? Elle sait ça ? » Callahan soupire, ajuste sa cravate d’un élégant – selon lui – vert sapin, en jetant un œil dans le miroir et repense soudainement à ce baiser échangé dans ce même bureau. « Non, mais pourquoi je lui dirais ? J’ai pas à lui rendre des comptes. Et puis on se voit, elle et moi. Enfin, si elle daigne répondre. Elle t’a pas répondu, je suppose ? » Il ne comprend pas ce qui lui prend – est-ce qu’elle ne peut pas juste lui répondre oui ? -  et ça l’agace, alors il culpabilise encore moins, jugeant de toute façon que ce n’est pas pareil, et de fait, ça ne l’est pas. Eve est Eve, il ne voit plus qu’elle quand elle est là, quoiqu’il en dise à Rafa – qui n’est pas dupe. Xena, c’est autre chose, parce que si il comprend Eve, Xena et lui se ressemblent, et il est content d’avoir trouvé le temps de l’inviter et de passer du temps avec elle. N’écoutant pas trop le reste des récriminations de Rafa, il file rejoindre Charing Cross Road, fumant une cigarette avec bonheur au volant de sa Bentley, profitant du soleil printanier du mois d'avril.

Appuyé contre sa voiture, il allume une nouvelle cigarette, ignorant les regards qui se posent sur lui, habitué qu’on le reconnaisse parfois dans la rue à cause de ses films et/ou de sa gueule et son complet croisé de mauvais garçon. Son visage s’éclaire cependant d’un sourire et il traverse la rue pour aller à la rencontre de la jeune fille, qu’il vient de voir émerger du Chaudron Baveur. « Salut, Xena. » Dit-il juste, et il est vraiment heureux de la voir. Il se réjouit d’avance. Pas d’enjeu. Juste de quoi rire un peu. Au fond, juste ce qui lui manque. Quelque chose sans enjeu. Un drôle de concept, l’amitié, qu’il ne maitrise pas vraiment, alors il ne peut s’empêcher de frimer et de vouloir l’impressionner, comme toutes les filles, par réflexe, et pour ça, il a une idée. « Prête ?  Je crois que j’ai trouvé un truc qui va te plaire. » Il sourit, et l’entraine vers sa voiture, se réjouissant d’avance de son plan : « Monte, je vais conduire, on en a pour un quart d’heure. T’as déjà été au cinéma ? » Après tout, il est acteur, on joue ses films, quoi de mieux pour se mettre en valeur. Et puis, bon. Il se dit qu’elle mérite de faire ce genre de choses, pas spécialement parce que ce sont ces choses, mais parce que même s’il ne se connait rien, il lui semble que c’est ça, vivre, et qu’au cinéma, au théâtre, et à chaque fois que le rideau se lève ou que l’obscurité se fait dans la salle, sa vie devenait moins merdique. Alors c’est un bon début, et une autre fois, il l’emmenera vraiment boire un verre. En attendant, elle lui semble un peu perdue face à sa voiture, et il s’interrompt d’un air interrogateur : « Oh. Jamais pris de voiture non plus, pas vrai ? » Comment expliquer le concept à une sorcière ? Bonne question. Le mieux serait encore de lui montrer…« C’est comme euh…transplaner, c'est ça ? En moins violent. » Tente-t-il avec une grimace en songeant aux fois où Eve l’y a forcé. « Enfin, c’est un moyen de transport. Ça roule, quoi. » Il désigne la voiture et lui ouvre la portière : « Ça, c’est une Bentley. C’est la classe d’avoir ça. Tu vas voir, le moteur est puissant. Allez, monte, je te jure que ça te mangera pas. Ça fait du bruit, mais c’est tout.  »
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HYDRE
Xena Hart
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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeMer 17 Fév - 1:21

Like The Movies
ft. Finn Callahan
- C’est pas une bonne idée, ma vieille…

Voila des heures que Xena se répétait ça en boucle, comme une sorte de mantra, comme si rester là à se regarder dans le miroir en répétant ses mots changerait quoi que ce soit à ce qui allait se passer. Car, malgré sa bonne (mauvaise ?) volonté, la jeune femme savait déjà que sa décision était prise, un peu malgré elle. Sa décision a été prise à l’instant même où elle a vu le hibou se poser sur le rebord de la fenêtre, à l’instant même où elle a vu la signature de Rafa.

Elle avait bien compris qu’elle recroiserait rapidement le chemin de Finn et, si ça lui avait paru être quelque chose de très bien sur le moment, les doutes avaient rapidement repris le dessus une fois seule. Etait-ce vraiment prudent ? Xena était flic après tout, traîner avec un mafieux n’était pas l’idée la plus lumineuse qui soit… Et puis, un rendez-vous officiel, comme ça, être invité par quelqu’un… C’était si bizarre. Pourtant, Xena s’était préparée, avait enfilé des vêtements moldus sous sa cape et voilà qu’elle était maintenant sur le départ. Merveilleux. Elle perdait la tête.

Finalement, elle sortit et prit la direction du Chaudron Baveur. Qu’est-ce qui allait encore sortir de l’esprit mouvementé – et c’était un euphémisme… - de Finn ? A vrai dire, Xena avait du mal à le visualiser en dehors de son rôle de brigand et, pourtant, il ne pouvait pas lui avoir demandé de venir pour l’entraîner dans ses magouilles louches… Si ? A vrai dire, Xena ne savait absolument pas comment aborder la chose : être invité à sortir, c’était tout nouveau. Personne ne lui avait jamais proposé ce genre de chose…

Arrivée au Chaudron Baveur, la jeune flic retira sa cape, la fourra dans l’énorme sac à bandoulière qu’elle portait à l’épaule et sortit dans le Londres Moldu, habillée d’un jean et d’un pull trop grands pour elle, le tout retenu par une énorme ceinture en cuir.

Elle fut immédiatement interpelée par Finn.

- Salut.

Xena ne savait pas quoi faire. Qu’était-il approprié de faire dans ce genre de situation ? Elle était contente de voir Finn – elle devait bien l’avouer, c’était plus fort qu’elle – mais elle était perdue. Tout ça, c’était trop nouveau. Elle n’avait pas l’habitude. Alors, soulagée, elle le regarda prendre la direction des opérations, haussant un sourcil perplexe quand il lui parla de « conduire » et de « cinéma ». Tout ça était si loin pour elle…

- Le cinéma, c’est pas vraiment ce qu’il y a de plus courant par chez nous, si tu vois ce que je veux dire, répondit-elle en faisant allusion à la technophobie effarante des sorciers.

Pourtant, Xena connaissait, au moins de nom ou de vue, la voiture et le cinéma, bien sûr. Malgré tout, elle resta un instant perplexe face à la Bentley de Finn. Ça ne manquait pas de classe, c’était certain, mais la jeune femme n’était jamais montée dans un tel engin. A l’époque où elle vivait encore de ce côté de la barrière, ils n’avaient clairement pas les moyens de se payer ce genre de choses.

Gênée par sa propre ignorance et par les relents de son passé, la jeune femme joua la comédie – ce qui, de toute évidence, correspondait bien au thème du rendez-vous.

- Finn. J’ai quand même vécu onze ans ici. Je connais le principe de voiture, se moqua-t-elle. Et sois pas si galant, ça te va pas, ajouta la sorcière en se glissant sur le siège passager.

Bon. Pour l’instant, ça n’avait pas l’air si horrible, même si Xena ne comprenait rien à tous les boutons et autres gadgets qui parsemaient le tableau de bord. Pourquoi il y avait tant de miroirs dans cette chose ? Et cette roue servait à diriger la machine ? Par Viviane…

- Donc cette machine est censée envoyer du lourd ? Mouai. J’ai du mal à voir comment ça peut aller vite avec la tonne de ferraille que ça doit trimballer, déclara la jeune femme, dubitative.

Quand Finn alluma le moteur, pourtant, Xena cessa toute tentative de provocation. L’engin se mettait en marche. Oh par Morgane toute puissante…

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Dernière édition par Xena Hart le Jeu 25 Fév - 23:20, édité 2 fois
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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeMer 17 Fév - 23:47



Like the movies
Xena & Finn
« Vous devez sacrément vous ennuyer.  » Observe simplement Finn quand Xena lui dit qu’ils n’ont pas de cinéma, surpris. Il s’ennuierait ferme s’il n’y avait pas la culture, ni les livres, ni le cinéma et il se demande ce que font les sorciers de leurs temps libre, soudainement. S’ennuyer, sans doute pas, et il apprécierait sans doute leur penchant pour le conflit, mais pour le moment, il lui font surtout l’effet d’arriérés, surtout concernant un objet de divertissement aussi inoffensif que le grand écran. Bon, Xena n’est peut-être pas la mieux placé pour lui répondre, dans la mesure où son temps libre, justement, elle le passe avec lui, en l’occurrence. Et Callahan, quand on discute avec lui, on s’aperçoit qu’en dehors de connaissances très superficielles et de vieux souvenirs du monde sorcier, son référentiel est intégralement moldu et ça se sent dans ce qu’il dit, de ce qu’il imagine d’une relation amicale, quoique ce soit faussé par le fait que Finn n’a pour ainsi dire aucun ami, ou presque : trop méfiant envers les gens pour se laisser aller, soit il les utilise, soit il est leur chef, soit ils sont ses ennemis et le méprisent. Perte de temps que l’attachement. Et pourtant, pourtant, il est encore là, à se marrer avec Xena, la regardant découvrir avec amusement sa voiture, jouant les blasées. « Ah oui ? » La taquine-t-il, sûr de son succès, et peut-être un peu déçu de ne pas susciter, pour l’instant, plus d’enthousiasme avec sa sacro-sainte voiture. Alors, mine de rien, il démarre le moteur, faisant rugir la machine un peu plus fort que d’habitude, avant de démarrer sur les chapeaux de roues : « Tu disais ? » Il a un sourire aux lèvres, la voyant un peu tétanisée du coin de l’œil. Et encore, il n’a pas fait monter la Bentley à pleine puissance. Avec un petit rire, il pose la main sur son épaule :   « Tu verras, on s’habitue. Si tu veux, je pourrais même t’apprendre. » Peut-être pas avec celle-ci, cela dit, ça finirait par revenir cher en tole froissée…En attendant, il voit déjà que Xena a le nez collé à la vitre pour voir le paysage défiler. « C’est bien d’avoir la route à soi, non ? »

L’automobile, un plaisir autant moldu que le cinéma. Callahan gare la Bentley sur Regent Street, où se trouve le plus ancien cinéma de Londres et où il a ses habitudes, et ouvre la portière à Xena avec un sourire, curieux de savoir ce qu’elle en a pensé au final et ignorant ses commentaires sur la galanterie : « Alors ? C’était si mal que ça ? » Il l’entraine à sa suite au guichet. L’ouvreur, qui le connait, les regarde avec de grands yeux, semblant un peu juger l’apparence de la jeune femme qui l’accompagne, quand Finn lui-même n’y prête guère attention et prendrait sans doute mal une manifestation plus audible d’une quelconque réprobation. Mais pour le moment, le mafieux est trop occupé à pointer du doigt une des affiches qui s’exhibent en devanture avec enthousiasme : « Viens. On va voir ça ! C’est un de mes films. Ah, oui, c'est vrai, je n'ai pas du te dire, je suis acteur aussi. Bon, en fait, je suis surtout acteur, d'ailleurs, mais bon...» Mais bon, là-dessus, même lui n'y croit pas, vu la place que prennent ses activités illégales dans sa vie, par rapport à ses films. Celui c'est un film noir, encore un, où il joue un assassin, encore un, mais mais ça se vend bien et le cachet était correct, alors il ne se plaint pas trop du cliché. Le temps de se faire la réflexion, Xena a déjà avancé, et il doit la rattraper en courant et expliquer les règles : «  Eh, attends, par contre, il faut payer et prendre des billets ! » Alors qu’il paye, il l’observe du coin de l’œil étudier le billard et les sucreries vendues au bar :  « C'est du pop-corn. Tu en veux ? » Lance-t-il innocemment alors qu’il la rejoint. « On va en prendre deux, merci. » Ajoute-t-il pour l’ouvreuse qui regarde avec des yeux ronds ces gens qui ne maitrisent pas le concept pourtant basique de pop-corn et qui lui retourne un murmure d’approbation. Puis Callahan entraine Xena vers la salle obscure où ils s’installent alors que les actualités défilent  : « Bon, ce n’est pas mon meilleur, mais ça devrait te plaire. » Commente-t-il alors qu’il grignote son pop-corn, guettant un peu anxieusement l’apparition du logo de la Hammer. Et si ça ne lui plaisait pas, finalement ? Il aurait l’air bête…
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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeJeu 25 Fév - 23:15

Like The Movies
ft. Finn Callahan
Il faut bien reconnaître que les sorciers ne savent pas s’amuser. En dehors de la radio et du Quidditch, il était compliqué de trouver quelque chose d’autre à voir ou à écouter. Pas que cela n’ait jamais dérangé Xena, pour le peu de temps qu’elle accordait aux divertissements, mais il fallait le reconnaître : on était mieux loti chez les Moldus, au moins sur ce plan-là.

- Les sorciers sont trop occupés avec leurs problèmes pour avoir du temps pour ce genre de chose, répondit laconiquement la jeune femme en haussant les épaules.

Car, malgré les onze années que Xena avait passé dans le monde sorcier, elle restait perdue entre deux univers, tout autant sorcière que moldue. Sa simple présence ici, aux côtés de Finn, témoignait bien de cette dualité. Elle critiquait aussi bien le monde dans lequel elle vivait que celui qu’elle avait quitté, ne trouvant vraiment sa place dans aucun des deux, en témoignait son savoir lacunaire sur tout ce qui touchait aux moldus, alors même qu’elle s’habillait, la plupart du temps, comme eux.

Ce fut donc avec une certaine prudence qu’elle entra dans la voiture. Rien à voir avec un balai, c’était certain, et pourtant, la jeune femme ne put s’empêcher de lancer un regard méfiant à l’engin quand Finn fit rugir le moteur. On aurait dit que la mécanique était sur le point d’exploser… Au moins, sur un balai, on n’avait pas ce genre de risques – même si Xena n’appréciait pas davantage ce moyen de locomotion…

- Je vois pas à quoi ça me servirait, répondit la jeune flic quand Finn lui proposa de lui apprendre à conduire. Pour le peu de temps que je passe dans le Londres Moldu, je peux très bien faire à pied. Ou transplaner, ajouta-t-elle, le nez presque collé à la vitre.

Car, malgré tout, Xena appréciait la balade, au final. C’était incroyable de voir les voitures se croiser et s’entrecroiser, le tout avec une certaine fluidité. Et puis, il fallait dire que Londres ne manquait pas de charme : c’était assez plaisant.

Prise sur le fait par Callahan, elle lui lança un regard indéchiffrable avant d’hocher la tête.

- C’est pas mal, oui.

Il fallait comprendre par là que Xena y prenait goût, et qu’elle pourrait même vite s’y habituer, une fois le stress des débuts passé.

Après quelques minutes de route, ils se garèrent devant le cinéma et Finn descendit de la voiture, venant ouvrir la portière de la jeune femme. Elle leva les yeux au ciel devant son comportement mais ne fit pas davantage de commentaire : à quoi bon ? Finn était aussi têtu qu’elle, et puis c’était assez drôle, au fond.

- Bon, j’avoue. Ta Bentley est pas trop mal, ça va, finit-elle alors par admettre, tandis qu’ils se dirigeaient vers l’entrée du bâtiment. Mais sois pas si fière, on dirait que c’est ton gosse.

Ils entrèrent. Bien évidemment, Xena ne manqua pas de remarquer les regards interloqués qui la suivaient. Elle lança un discret coup d’œil à Finn ; cela ne le dérangeait-il pas de s’afficher avec elle alors que tout le monde semblait les juger à cause de sa coiffure ?

Mais ma pauvre fille, qu’est-ce que tu me chantes ? Depuis quand t’en as quelque chose à faire de ce que les gens pensent de toi ? Et pire, de ce que Finn pense de toi ?

Mieux valait penser à autre chose. Comme à cette affiche que Finn pointait du doigt. Xena y jeta un vague coup d’œil, plus intéressée par ce que lui apprit le mafieux. Bien malgré elle, elle pouffa, haussant un sourcil moqueur.

- Tu es acteur ? Toi ? C’est quoi une couverture pour faire bon chic bon genre ? Me prend pas pour une bille, Callahan.

Sur ce, elle tourna les talons et commença à remonter l’allée, prête à aller voir ce « film » qui semblait tant tenir à cœur au mafieux. Mais elle n’avait pas fait deux pas qu’il la rattrapait déjà.

- Tu dois payer ? demanda-t-elle, incrédule, tandis qu’il la ramenait au guichet. Pour un film que… tu as fait ? Tu dois payer pour un truc que tu as fait ? répéta-t-elle, incrédule et perplexe.

Alors ça… Ils en avaient de bonnes, les Moldus. Mais soit. Si c’était ce qu’il fallait… De toute façon, c’était Finn qui payait, alors bon. Le laissant s’occuper de la paperasse, elle regarda autour d’elle et un étalage attira soudain son attention.

C’était quoi ça ?

Elle s’approcha des sucreries et regarda ces sortes de petites… boules – c’était quoi ce truc ? – blanches et qui crissaient quand la dame les glissait dans le pot. Elle regarda ça un instant. Ça avait l’air… bon. Elle avait bien envie de goûter, mais elle n’avait pas d’argent sur elle. Pouvait-elle demander à Finn de… ?

Xena n’eut pas besoin de le faire. En quelques secondes, elle était servie et, ignorant le regard interloqué de la dame, elle emboîta le pas à Finn et le suivit jusqu’à la salle, luttant pour ne pas fourrer sa main dans le pot. Ils s’installèrent ensuite dans des sièges, en face d’une toile où semblaient être projetées des images. Xena fronça les sourcils.

- On dirait une photo, déclara-t-elle alors.

Elle ne prit pas la peine d’expliquer que ces dernières bougeaient, chez les sorciers, car le film se lançait et qu’elle se tut. Elle prit un pop-corn.

Par Merlin et Morgane et toute la clique des ancêtres… C’était bon.

Ce fut alors comme si plus rien d’autre n’existait. Xena, sans s’en rendre compte, se fit emporter par le film et ne manqua pas de lancer des « chut » secs à Finn à chaque fois qu’il tentait de lui expliquer quelque chose, demandant en revanche sans vergogne ce qu’il se passait exactement à d’autres moments. Elle alla même jusqu’à piquer dans son pot de pop-corn quand le sien fut vide – autrement dit, elle attaqua le pot de Finn avant la moitié du film. Elle n’en faisait pas cas, de toute façon : elle était trop prise par le film.

Quand les lumières se rallumèrent, Xena eut du mal à émerger.

- Wow.

Ce fut tout ce qu’elle put dire.

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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeDim 28 Fév - 22:33



Like the movies
Xena & Finn
« Quand t’arrêtera de te donner un genre. » Sa voiture est définitivement comme son gosse, mais Finn ne relève pas plus que ça, se contentant de la taquiner à son tour, parce qu’il a bien vu que ça plaisait à Xena. Il finira par la convaincre que ça vaut cent fois mieux que les balais, tiens, il se fixe le challenge, et il se contente de sourire, lui expliquant pour le film avec enthousiasme et même de la fierté. Par contre, il proteste un peu plus quand elle se moque de lui quand il dit qu’il est acteur : « Quoi ? Non, je le suis vraiment, arrête, c’est pas drôle. C’était mon premier job, à Dublin. Comme ma mère…elle était actrice dans une troupe de théâtre itinérante. C’est elle qui m’a fait découvrir ça. Et le cinéma, bah…c’est autre chose que la rue. » C’est peut-être le seul truc honnête dans sa vie, au point qu’il a pris un pseudonyme pour le faire, alors évidemment ça surprend. Mais Finn aime vraiment ça. Seules les pièces que sa mère jouait le long de la route ont rendu son enfance un peu moins pourrie, alors il a vite voulu l’imiter, et puis un jour, ils sont rentrés dans un cinéma, et il a su. Une fois qu’il a compris comment jouer et faire le mariole sur les planches, il n’a jamais cessé de le faire. Il a galéré, il ne joue pas toujours les rôles qu’il veut, mais on commence à le reconnaitre pour ça, assez pour qu’on mette son nom sur une affiche, ce qui n’a pas toujours été le cas, et qu’on lui donne un ou deux premier rôle, au moins au théâtre. Plus touché qu’il ne le voudrait, il ajoute : « Je me suis démerdé comme j’ai pu, j’ai fait une école et puis voilà. C’est mon job. Un jour, tout le monde me connaitra pour ça. » Est-ce que c’est son passé qui remonte ? Ou le souvenir de sa mère, évoquée presque sans le vouloir, et le fait qu’elle lui manque ?

Finn n’a pas le temps de s’y attarder : le fait de devoir courir après Xena, de payer les billets et d’acheter du pop-corn lui offre une distraction suffisante, même s’il se trouve un peu idiot et muet, incapable de répondre à la question de savoir pourquoi il faut qu’il paye pour voir ses films, ce qui supposerait de reprendre les bases, à savoir le capitalisme dans son ensemble, ce qui lui semble particulièrement ennuyant. D’autant que l’enthousiasme de Xena le touche, d’une certaine manière. On dirait une gamine, quoiqu’elle en dise, qui rattrape un retard phénoménal sur la vie en découvrant un truc aussi bête mais aussi innocent et amusant que le cinéma. Un moment, il lutte pour lui expliquer un peu les choses, bataillant pour la faire parler moins fort et lui faire comprendre que ça risque de déranger les autres spectateurs. Il n’est pas exactement sûr qu’elle ait bien compris le principe du cinéma, ni qu’il joue dedans, mais si Callahan en est un peu vexé (l’ego…), le mafieux finit par sourire, pas rancunier de ne pas avoir de compliment qu’il estime mérités, pourtant. L’enthousiasme de Xena est si irrésistible qu’il en devient contagieux, et il finit par se laisser par celui-ci sans y prendre garde, et c’est un sentiment reposant, finalement.

Ravi de son effet, Finn éclate d’un rire joyeux quand la lumière revient, avant de proposer : « Tu veux en voir un autre ? Personne ne vient vérifier, une fois qu’on est entré dans la salle, on peut rester. » Une vieille technique qui lui servait autrefois à rester au chaud toute la journée en hiver, et dont il profite juste par amusement maintenant. Cependant, le film d’après l’ennuie un peu : ce n’est pas une comédie, ni un film noir, il ne comprend pas vraiment l’intrigue, et ça le fatigue. Sans s’en apercevoir, l’irlandais pique doucement du nez, jusqu’à s’endormir pour de bon, et sa tête finit par glisser sur l’épaule de Xena, alors qu’il cherche à s’installer plus confortablement. Indifférent à la gêne qu’il pourrait éventuellement lui causer, il la repose immédiatement au même endroit lorsqu’elle le repousse, sans que cela ne le réveille. C’est finalement un coup qui lui fait ouvrir les yeux en sursaut, et Callahan proteste vigoureusement : « Hein, quoi ? Mais pourquoi tu me frappes ? » Comprenant ce qu’il s’est passé, il demande innocement, reprenant sa place assise : « Oh, je m’étais endormi, c’est ça ? » Et le sourire de Finn ne veut pas disparaitre alors qu’il la regarde rougir dans la pénombre.
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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeJeu 11 Mar - 16:54

Like The Movies
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Si Xena s’était rapprochée si vite de Finn, c’était parce qu’elle s’était retrouvée en lui. Il n’y avait pas eu besoin de longues explications, d’éprouvantes discussions sur leurs vies respectives, pour qu’elle comprenne qu’ils partageaient plus qu’un cerveau dérangé. Ils avaient tous les deux connu la rue, l’abandon, la solitude la plus intense, la rage, puis la haine, puis l’indifférence, parfois tout ça en même temps. Alors, quand elle l’entendit parler de sa carrière d’acteur, puis de sa mère… Encore une fois, cela fit mouche. Evelyn Hart n’avait jamais été un exemple pour Xena. Au contraire : avec le temps, la jeune femme avait appris à haïr sa mère. C’était plus facile ainsi. Et pourtant, l’enfant en elle aimait toujours celle qui lui avait donné la vie. Elle en avait pris conscience après la disparition de Frédéric.

Parfois, Xena se disait même qu’elle avait envie de la retrouver.

- C’est honnête, répondit-elle finalement au bout d’un moment. Et ce serait un bel hommage, si tu devenais connu.

Elle n’ajouta rien de plus. Que dire d’autre, de toute façon ? C’était beau de vouloir rendre quelqu’un fier, même un mort. Elle ne pouvait qu’encourager Finn.

- Mais avant ça, voyons voir ce que tu donnes dans ton… film.

Il fallut alors payer. Les places, d’abord, puis le pop-corn, qui disparut bien rapidement dans l’estomac sur pattes qu’était Xena. Personne ne soupçonnait ça d’une si petite personne, parfois si austère, mais Xena adorait les sucreries ou les en-cas. Tout ce qui était trop gras, trop sucré ou trop salé pour le commun des mortels, c’était son dada. Elle avait des bonbons partout chez elle, ses placards étaient pleins de snacks salés et jamais elle ne s’en lassait. Alors, devant le film, le pot ne fit pas long feu, ni celui de Finn.

Plongée dans une concentration toute nouvelle qu’elle ne se connaissait pas, elle dévora aussi bien les pop-corn que le film, qui était tout à fait à son goût. Perdue dans un autre monde, rempli de gangster et de gentils flics, elle se laissa aller un instant à un peu d’imagination et s’imagina un instant dans le rôle d’un de ses flics, luttant contre le mal et la corruption. Au fond, c’était ce qu’elle était censée faire… Mais elle ressemblait plus au bandit du film qu’incarnait Finn qu’au pieu détective.

Une fois le film finit, Xena adressa un sourire moqueur à Finn en réponse à sa proposition de rester en voir un autre.

- Et revoilà le malfrat. Pas bien réglo, tout ça, si tu veux mon avis. Faudrait pas qu’un représentant de la loi passe par là, ce serait dommage…

Mais elle ne bougea pas de son siège. Et quoi, après tout ? Ici, elle n’était ni flic, ni rien. Juste une spectatrice qui attendait pour le prochain film.

Une fois de plus, l’intrigue s’empara totalement d’elle. Totalement obnubilée par ce qui se passait à l’écran, elle ne prêtait plus du tout attention à Finn. Elle sursauta donc un peu violemment quand la tête de ce dernier atterrit sur son épaule et vira immédiatement au rouge. Non mais… ! Elle avait une tête d’accoudoir ou quoi ?! Plus troublée que vraiment irritée, Xena repoussa le mafieux d’un léger coup d’épaule. Peine perdue : la tête de Finn reprit son exacte position.

Crispée, Xena sentait la tension monter en elle. Elle était profondément mal à l’aise ; dans son cou, elle sentait le léger effleurement des cheveux de Finn, son poids contre elle, son souffle lent, l’odeur de son parfum…

C’était trop. Le coup partit, réveillant le mafieux. Dans la pénombre de la pièce, Xena était entièrement rouge de gêne et respirait difficilement.

- Parce que tu le mérites, Callahan ! Tu gardes ta tête à sa place, ou la prochaine fois, je… je… !

Elle ne savait pas ce qu’elle ferait, justement, et ne trouva rien à dire. Elle reprit donc sa place, collée contre l’accoudoir à l’opposé de la place de Finn, et termina de regarder le film, sans parvenir à y retrouver un quelconque intérêt. Sa tête bourdonnait de pensées qu’elle ne parvenait pas à mettre en ordre, c’était particulièrement dérangeant.

- Hé, ça suffit maintenant ! s’exclama soudain quelqu’un. Dehors vous deux, y’en a qui veulent écouter le film !

Et, ni une, ni deux, Finn et Xena se retrouvèrent éjectés de leur siège et déposés sur le trottoir devant le cinéma. Ah, super… La jeune femme leva les yeux au ciel mais n’osa faire aucune remarque – après tout, c’était elle qui avait parlé trop fort, encore une fois…

- Bon… Les films étaient quand même cool, déclara-t-elle finalement. J’ai… C’était chouette.

Xena était toujours affreusement rouge et elle n’en pouvait plus. Elle se dépêcha donc de dire au revoir à Finn, lui assurant qu’elle pouvait rentrer seule, et trouva une ruelle tranquille pour transplaner.

Une fois de retour chez elle, la porte fermée, elle s’arrêta.

Il n’y avait pas un bruit. Pas une présence. Elle s’autorisa un sourire.

Ouai, c’était chouette.


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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeSam 13 Mar - 23:45



Like the movies
Xena & Finn
Est-ce que Rafa relève encore quand Finn lui demande d’envoyer ses courriers par hiboux ? Pas vraiment, ou si oui, il a abandonné l’idée, au moins provisoirement, de raisonner son patron. Non que celui-ci goute particulièrement l’exercice, d’ailleurs, s’obstinant à râler que les sorciers sont pénibles même concernant la poste et que ce serait bien plus pratique s’ils avaient le téléphone comme tout le monde.

En attendant, il continue à voir les deux jeunes femmes sans se douter aucunement qu’à un moment donné tout cela lui explosera à la figure. Pour lui, Eve et Xena, ce n’est pas la même chose. Il serait bien en peine de formuler la différence, mais il le sait inconsciemment. Aucune fille n’est Eve, voilà ce que pense Finn, et pour Xena, ce n’est pas ça, pas la même chose que ce qu’il a avec la rousse. La question ne se pose pas ainsi pour lui, à vrai dire. Indubitablement, ils se sont considérablement rapprochés avec Xena, alors qu’ils ne sont pas beaucoup vu, mais ce n’est pas ça, entre eux. Certes, Finn flirte avec les limites, parce qu’il l’aime beaucoup et aussi parce, provocateur comme il est, ça l’amuse de la voir rougir et de lui râler dessus, mais ce n’est définitivement pas la même chose. Entre eux, c’est simplement comme s’ils s’étaient reconnus l’un et l’autre, sans avoir besoin de beaucoup de mots et peut-être en se disant que s’offrir un espace de liberté, loin de leur vie, et sans arrière pensée, c’est quelque chose de bien, quelque chose qui compte. Quelque chose de simple, aussi : voir Eve, c’est souvent aléatoire et un peu un casse-tête pour Finn tant ils ont du mal à communiquer. Là par exemple, il ne sait pas vraiment comment lui dire que c’est bien beau de l’avoir avec lui pour déjeuner, mais qu’elle lui manque bien plus que ça et qu’il voudrait comprendre pourquoi elle s’échappe à chaque fois.

Ça finira bien par se résoudre et en attendant, il jongle entre les deux, n’ayant jugé utile d’informer aucune des deux parce que ce sont deux parties différentes de sa vie et que Finn ne voit pas comment l’une ou l’autre pourrait se sentir menacée par l’autre. Et aujourd’hui, il a eu une idée qui ne pourra que plaire à Xena, et dont il se réjouit d’avance, souriant comme un gamin derrière ses lunettes de soleil. Appuyé contre sa voiture, il attend encore patiemment, presque comme si cela devenait une habitude, la jeune flic.

Elle ne le voit pas immédiatement quand elle émerge du Chaudron Baveur, alors Finn s’avance à sa rencontre et passe ses bras autour de ses épaules, déclarant joyeusement : « Alors, comment va ma gamine préférée ? » La réaction ne se fait pas attendre et il n’évite un coup qu’en bondissant en arrière, hilare. « Eh, non, arrête ! J’ai même pas dit que t’étais petite… » Hilare, Callahan est très content de son coup, sale gosse qu’il est – mais un sale gosse avec une dégaine de playboy soigneusement entretenue, avec sa chemise rayée impeccable et son costume d’été en lin. Lui adressant un sourire éclatant derrière ses lunettes de soleil, il déclare ensuite très sérieusement à Xena, lui laissant le choix du programme : « Bon, qu’est-ce que tu veux faire ? Si tu veux, on peut retourner voir un film. » Il a passé des heures à éplucher la liste des films qui sont à l’affiche cette semaine pour en trouver un ou deux qui lui plairont. Sachant qu’il n’est qu’en tournage en ce moment mais qu’il n’a aucune sortie prévue, sa seule réelle actualité étant sa pièce, la démarche est purement sincère. Il aime bien la mine émerveillée de Xena devant les films. Cependant, Finn a aussi une idée alternative, donc, qu’il lâche avec enthousiasme : « Mais je dois toujours te payer un verre, et sinon…ça te dit d’apprendre à conduire ? Pas ici, je te lâche pas dans Londres sans entrainement, mais si tu veux, si on sort un peu en dehors de la ville, ça devrait le faire. Qu’est-ce que t’en dis ? »
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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeJeu 8 Avr - 23:01

Like The Movies
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En entrant dans le Chaudron Baveur, Xena eut un instant d’hésitation. La facilité avec laquelle ils avaient planifié une nouvelle rencontre déconcertait toujours autant la jeune femme, d’autant plus quand elle voyait l’entrain qu’elle mettait elle-même dans la démarche. C’était étrange, mais Xena avait un peu l’impression d’être une autre personne et cette sensation de ne pas se reconnaître la dérangeait profondément. La jeune flic avait toujours été égale, toujours de la même humeur, exception faites de ses éclats de colère et de la haine qui bouillonnait en elle. Mais, récemment, elle était… presque heureuse ? Elle était de meilleure humeur au travail, et elle appréciait plus de voir les gens qu’auparavant.

Est-ce que Finn était la cause de tout ça ? A vrai dire, elle ne voulait ni se poser la question ni savoir la réponse. Elle préférait sincèrement ignorer tout de ce qui se tramait dans sa tête.

Sans plus réfléchir, elle sortit dans la rue et se mit à chercher le mafieux du regard. Puis soudain, un bras se fit une place autour de ses épaules et, un instant, elle se crispa, prête à mettre une raclée au gus qui se… Oh. Ce n’était que Finn. Cet abruti.

- Callahan, tu me vires tes sales pattes de là, dépêche-toi ! s’exclama-t-elle en tentant de lui mettre un coup de coude.

Il commençait à bien la connaître, songea la jeune femme en le voyant esquiver, mais cela n’empêchait pas que Xena avait toujours du mal avec les contacts physiques. Il y avait eu des… exceptions, certes. Mais voilà, c’était juste des exceptions : mieux valait garder ses distances.

Malgré tout, un nouveau coup partit au mot « petite » et, celui-là, Callahan ne l’évita pas – et un crochet du droit dans l’épaule !

- T’es beaucoup trop sûr de toi, je te rappelle que je t’ai déjà mis une sacrée raclée, Mister Je-Me-La-Pète-Avec-Mes-Lunettes-A-Deux-Mornilles, répliqua-t-elle.

Tout de même amusée, la jeune femme écouta le programme de Finn, bras croisé, attendant de voir ce qu’il allait lui proposer. Car elle, elle n’avait clairement rien à lui faire faire : Xena ne connaissait plus rien au Londres moldu et pour ce qui était du Londres sorcier… A vrai dire, elle n’y faisait pas grand-chose ; Xena n’était pas le genre de personne à avoir des hobbies et, à part du sport, elle ne faisait rien d’autre en dehors de son temps de travail.

Haussant un sourcil plus amusé qu’elle voulait bien l’admettre, la jeune femme retint un rire face à l’enthousiasme du mafieux face à la proposition de la faire conduire. Ça semblait l’enchanter et si Xena était bien plus sceptique quant au bien fondé de cette manœuvre, elle devait avouer que le véhicule titillait sa curiosité.

- Tu sais quoi ? Pourquoi pas. Apprends-moi donc à manier cet engin, ça risque d’être drôle.

Elle se pencha un peu sur le côté, pointant du doigt sa voiture à laquelle il avait l’air de tenir comme à son enfant.

- Je vais conduire ça ? demanda-t-elle, une étincelle de malice cachée quelque part au fond de ses yeux noirs.

Elle savait bien qu’il y avait peu de chances et puis, elle n’en avait pas envie : si c’était pour que Finn décède d’une crise cardiaque au premier vrombissement de moteur… Bon, il fallait avouer que c’était tentant de le faire juste pour voir sa tête, mais quand même. Oui, quand même.

Alors ils quittèrent la ville, changèrent de voiture pour un modèle un peu plus clinquant puis Xena se retrouva assise derrière le volant avant d’avoir compris quoi que ce soit, perdue quelque part dans une rue qu’elle ne connaissait pas.

Elle lança un regard sceptique à Finn.

- Et maintenant ?

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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeVen 9 Avr - 21:32



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Xena & Finn
« Eh, aie ! » Le deuxième coup a pris Finn par surprise, mais il continue à rire comme si de rien n’était, pas fâché pour un sou. Bien au contraire, son sourire s’élargit : « Pourquoi, ça t’agace ? Ou tu vas me dire que t’aimes pas ça, peut-être ? » A être trop provocateur, il se prendrait des gifles, ce dont Xena rêve manifestement à son encontre. Peut-être justement parce qu’il n’a pas tort et qu’elle ne déteste pas tout à fait cela ; à force, ça en deviendrait presque un jeu. Il la déstabilise, elle râle, il se prend un coup ou il l’évite, mais à la fin, il la devine plus amusée qu’elle ne veut le dire. Et ça lui fait étrangement plaisir, à Callahan, de voir autre chose que de la colère chez Xena. Comme si ça l’apaisait un peu lui aussi, qui paye encore les conséquences d’une enfance aussi pourrie et violente que la sienne.

Et si c’est l’occasion de faire des conneries et de partir en vadrouille en plus, l’irlandais dit encore moins non. Il rit même de bon cœur lorsqu’elle lui demande si elle va conduire la Bentley : « Oh non, pas ça, sauf si tu as les moyens d’en repayer une si on se prend un accident. » Il a déjà du en racheter une cette année – merci Eve – maintenant, ça suffit. L’une des vieilles Buick qui servent à ses hommes ira très bien, surtout pour apprendre. Quoique le code de la route ne soit pas très développé et les voitures des années 40 assez rustiques, expliquer le principe de la conduite à une sorcière promet de ne pas être de la tarte, même si Finn s’amuse déjà beaucoup dans son rôle d’instructeur : « Alors. Dans l’ordre. Ça, c’est le volant. Ça sert à guider la voiture. Tu tournes à gauche, ça va à gauche, tu tournes à droite, ça va à droite. Si tu mets tes mains à dix heures dix ou neuf heure quinze… » Voyant Xena le regarder d’un air interloqué, il se penche vers elle pour prendre ses mains et les placer correctement sur le volant : « Hmf, comme ça. Tu pourrais pas viser avec une mitrailleuse, dis  ! Ah, non, tu veux apprendre, tu te laisse faire. » S’amuse-t-il en la voyant déjà protester. « Vois le volant comme une horloge. La position de tes mains, ce sont les aiguilles. Dix heure dix, comme ça. Voilà. Si tu mets tes mains comme ça, ça tourne. » Il lui montre les positions, déplaçant ses mains d'autorité : « Ensuite, pour démarrer le moteur, lancer la mécanique, tu tournes la clef…comme ça. »

La Buick tousse un peu, puis s’anime avec lourdeur. « Très bien, mais pour l’instant, on bouge pas. Donc, on baisse le frein à main. La manette à ta gauche, en bas. Ça évite que la voiture ne se mette à rouler toute seule quand on la gare en pente. » Ayant serré le frein lui-même, il finit par lui donner un coup de main et s’attire un coup d’œil foudroyant. « Puis on embraye, c’est-à-dire que tu appuies sur la pédale la plus à gauche, et tu relâches pas, tu relâches pas….Et en même temps, tu montes la manette sur ton volant. Voilà. Et maintenant tu relâches douce… » Pour la douceur, c’est raté : dans un crissement de pneus, la Buick fait un bond de quelques mètres avant de brutalement caler. « Eh, j’ai dis doucement ! » Proteste un Finn accroché à son siège. « Allez, recommence, on a calé, c’est pas grave, on est tous passé par là. On y retourne ? » Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il s’amuse beaucoup, encore plus quand la voiture se met enfin en marche : « Victoire ! »

Mais sa joie est de courte durée quand la voiture se dirige droit vers un mur : Paniqué, il tente de lui reprendre le volant et de la ramener dans l’axe : « Ah non, non, non, le mur, le mur ! Freine ! Freine ! » Il a beau s’époumoner, il n’a pas expliquer à Xena où était le frein moteur, chose que Callahan ne réalise qu’au dernier moment : « La pédale du milieu ! » Elle pile in extremis, le nez de la Buick à quelques centimètres du mur : « Pfiouuu. » L’irlandais a l’impression de se liquéfier sur place, et un moment, il ne dit rien, un peu crispé, avant de lâcher avec un petit rire : « Ok, j’aurais peut-être du t’apprendre à t’arrêter avant de te laisser faire. Mais faut regarder devant toi, hein aussi ! » La mine moqueuse de Xena lui tire un sourire un peu méfiant : « T’as pas fait ça spécialement pour me faire peur, hein ? Si on recommence, tu essaies de tenir tout droit ? d’accord ? » Mais au fond, si ça l’amuse, il n’y a pas tellement de danger, alors…

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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeMar 4 Mai - 13:52

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Xena fusilla Finn du regard sans répondre. Sa taille était quelque chose qui l’avait toujours énormément complexé et si elle avait réussi à s’en défaire au moins un peu avec le temps, elle détestait toujours autant qu’on lui rappelle qu’elle faisait systématiquement une tête de moins que tout le monde. Et Finn qui semblait trouver ça adorable… ça lui donnait des envies de cogner. Mais il fallait avouer que ça faisait du bien, aussi, de voir quelqu’un se permettre d’être aussi familier avec elle. Les autres… Tous les autres gardaient leurs distances. Parce qu’elle était flic, parce qu’elle était teigneuse, parce qu’elle cognait. Alors Xena se contenta d’un regard, sans répondre. Il comprendrait de lui-même.

Passant à autre chose, Xena se concentra sur l’épreuve du jour : la conduite.

- Je vois que la confiance règne, se moqua Xena en embarquant dans le véhicule.

Or, la confiance ne régnait absolument pas. Ni du côté de Finn et de sa Bentley, ni du côté de Xena et ses compétences en termes de conduite. La jeune femme n’avait jamais été une grande fan des moyens de transports, tant moldus que sorciers. Elle avait eu quelques difficultés à apprendre le transplanage, pourtant bien pratique, et si elle avait apprécié apprendre le vol sur balais à Poudlard, elle n’avait jamais été bien douée. Et mieux valait ne pas parler du vélo : petite, elle avait tenté d’apprendre par elle-même, n’ayant jamais eu un père ou une mère pour l’aider dans ces étapes de la vie. L’apprentissage avait vite été abandonné, de même que le vélo, massacré puis laissé à l’abandon dans un coin.

Alors maintenant qu’elle s’essayait à la voiture… Xena avait de gros doutes. Assise derrière le volant, elle écouta Finn lui expliquer sommairement le fonctionnement. Le volant, d’accord, c’était logique. Mais pourquoi se mettait-il à lui parler d’heures ?! Voyant son air interloqué, Finn prit les choses en mains – littéralement. Xena se crispa une fois de plus et voulut protester, mais le mafieux lui coupa l’herbe sous le pied, ce qui la désarçonna d’autant plus.

- Non mais… C’est pas vrai… Pas possible d’être aussi tactile, maugréa-t-elle dans sa barbe inexistante.

Elle fusilla Finn du regard pour la forme puis reporta son attention sur la voiture. Bon, ok, le volant, c’était fait – et elle continuait à trouver cette notion d’horloge complètement idiote, il suffisait d’expliquer la position des mains. Tourner le volant aussi, c’était bon.

- Par Merlin, tu me prends pour une gamine, Callahan. Je sais tourner une roue, ôte tes pattes, je gère, s’indigna la jeune femme face au ton paternaliste du mafieux. Bon, comment on démarre l’engin, plutôt ?

Xena avait de vagues restes de son enfance dans le monde moldu. La mécanique ne lui était pas étrangère, c’était davantage un concept flou perdu dans les recoins de sa mémoire. Alors quand elle tourna la clef pour activer le moteur, elle resta un instant perplexe, se demandant un instant quel genre de mécanisme s’activait, mais ne fut pas plus déstabilisée que ça.

Maintenant, le frein à main. Par Merlin, il était en béton ou quoi ? Xena tira et poussa une première fois, sans résultat. Voyant Callahan revenir à la charge, elle lui fit un regard d’avertissement.

- Avance ta main et je te la coupe, Callahan. Ça suffit le paternalisme.

La jeune femme appuya alors de toutes ses forces et le frein finit par céder. Bien. La suite maintenant. L’embrayage. Xena appuya sur la pédale et le rouge lui monta aux joues instantanément. Elle n’arrivait pas à appuyer jusqu’au bout ! Ses jambes étaient… trop courtes. Ou le siège trop loin, peu importe. Alors la jeune femme tenta tant bien que mal de ne rien laisser paraître, appuya du bout du pied et de toutes ses forces sur la pédale, enclencha la vitesse, puis relâcha et… une secousse, plus de moteur. Xena lâcha le volant. Est-ce qu’elle venait de casser la voiture ?!

- Oui, oh, hé ! Ça va, hein ! répliqua la jeune femme, plus rouge qu’une tomate. J’ai pas fait exprès !

Mais finalement, ce n’était rien. Elle avait « calé ». Si Xena n’était pas tout à fait sûre de ce que signifiait ce terme, elle avait au moins compris que la voiture n’était pas cassée, et c’était l’essentiel. Alors elle refit tous les gestes que lui avait montré Finn, s’avançant imperceptiblement sur son siège pour atteindre davantage les pédales, et la voiture démarra enfin, après un effort surhumain de Xena pour relâcher la pédale avec le plus de douceur possible.

Quand elle vit la voiture enfin avancer, un sourire étira les lèvres de la jeune femme. Elle y était arrivée, finalement !

- Et voilà, comme une pro !

Enfin… Une pro qui ne savait qu’avancer en ligne droite, soit directement dans un mur.

- Euh… Finn ? Finn ! s’exclama-t-elle en voyant le mur se rapprocher.

Freine ! Bah oui, bah voyons !

- Et par quelle magie, Callahan ?! s’exclama-t-elle, la panique la gagnant à son tour. L’opération du Saint Esprit ?!

Ah. La pédale du milieu. Xena appuya de tout son poids dessus et le véhicule pila. La jeune femme se sentit alors projetée en avant et se cogna contre le volant avant de s’écrouler dans son siège. Ses phalanges étaient totalement blanches, aussi relâcha-t-elle le volant avant de tourner la tête vers Callahan, qu’elle trouva tassé au fond de siège, les yeux écarquillés. Un sourire moqueur monta aux lèvres de la jeune femme, dont le stress battait déjà en retraite. Il avait l’air idiot, comme ça.

Et alors, elle éclata de rire. Un vrai, grand rire, un véritable éclat qui s’éparpilla dans l’habitacle réduit de la voiture. Xena appuya sa tête contre le volant, pointant un doigt moqueur sur Finn.

- Tu devrais voir ta tête ! C’est bien fait, t’avais qu’à m’apprendre correctement, au lieu de t’attarder sur ton truc d’heures, là, ajouta-t-elle en lui lançant un regard particulièrement satisfait d’elle-même. Allez, on reprend. Comment on va en arrière, sur cet engin ?

Ils continuèrent à conduire un temps et, quand Xena eut renversée une poubelle, une boîte aux lettres et qu’elle eut cogné au moins deux fois l’angle d’un mur, ils décidèrent d’arrêter là les dégâts, au grand désespoir de la jeune femme qui, toute mauvaise qu’elle était, commençait à prendre goût à la chose.

- Un jour, je te ferai monter sur un balai, déclara-t-elle quand elle enfin de la voiture, dont Finn avait repris le volant. C’est quand même autre chose, et je suis sûre que tu feras moins le malin.

Ils se trouvaient devant un bar, apparemment. Xena jeta un coup d’œil aux environs et lança un regard interrogateur à Finn.

Qu’est-ce qu’il avait encore derrière la tête, celui-là ?
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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeDim 9 Mai - 18:31



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Xena & Finn
Ça le fait rire, cette manière que Xena a de se rebeller face à lui, sans savoir pourquoi, et ça amuse encore plus Finn de la voir rougir. Pour lui, ce n’est qu’un jeu, distrayant, et…oui, affectueux, qui ne porte pas à conséquence. Il faut dire qu’il ne voit jamais le mal dans ce genre de chose : lui, il veut, il prend, et ça s’arrête là, tout étant pensé à l’aune de son amusement, comme ce tour en voiture. Quoiqu’il n’en mène pas large quand ils finissent par manquer de se prendre le mur en pleine poire. Voyant Xena rigoler, il lui lance un coup d’œil furieux, et croise les bras d’un air revêche, mécontent qu’elle ose se moquer – ou peut-être simplement qu’elle ait remarqué – sa panique, avant de lancer d’un ton boudeur : « Ben n’empêche que si tu m’écoutais, tu saurais qu’il faut tourner quand il y a un obstacle ! »  Pourtant, ça ne dure pas, et la voir rire aux éclats, parce que c’est bien la première fois, lui tire ce qui ressemblerait à un sourire attendri, que masquent à peine ses sourcils froncés et sa mine légèrement boudeuse. Callahan n’étant pas un rancunier, il ne met pas longtemps à récupérer sa bonne humeur, et les voilà de nouveau partis dans les rues désertes de ce quartier industriel de Londres, à coup de « mais roule, t’arrête pas, roule ! », peu importe les obstacles qu’ils rencontrent ou renversent. Quand il reprend le volant, Finn est hilare et il s’est amusé comme un gosse – heureusement que les gars ne le voient pas comme ça. Et qu’ils n’entendent pas la confession, à demi-mots, de son vertige, quand il entreprend de protester que non, jamais il ne montera sur un balai : « Ah oui mais non, hors de question. J’ai pas confiance dans vos machins ensorcelés, là. Déjà que voler, c’est pas naturel, alors sur une brindille qui sert à faire le ménage, non merci. Puis ça vaut pas un avion…»

Il gare la Bentley, qu’ils ont fini par reprendre, à l’extérieur du Cohan, sous l’œil interrogateur de Xena : « Eh bien, tu viens ? Je t’avais dit que je te paierai un verre. Alors je t’en paye un. Bienvenue au Cohan, ma chère. » Il n’y a pas grand monde à cette heure-ci, même pas Rafa : c’est que c’est le plein après-midi, et tout le monde vaque à ses affaires, c’est-à-dire celles que le boss a confié. Pour ceux qui sont là, on plonge le nez dans sa bière ou on le salue avec déférence, sans trop prêter attention à Xena : on est habitué à ce que le patron change de fille, de temps en temps, et peut-être qu’il s’est lassé de cette rouquine qu’il traine depuis le temps, ce qui n’est d’ailleurs pas le cas, bien au contraire, même s’il se demande quand est-ce qu’il l’aura pour lui tout seul la prochaine fois. En attendant, par réflexe, Liam sert deux bières, et la Guiness tire une grimace dégoutée à Xena : « Jamais bu d’alcool non plus ? » S’esclaffe Finn, en lui tapant dans le dos alors qu’elle s’étouffe un peu avec sa boisson : « Tu n’es pas obligée de la finir si tu n’aimes pas…eh, c’était pas une provocation pour que tu le fasse, tu vas vite ivre more... » Et de fait, ça ne manque pas : quand on n’a pas l’habitude de boire, ça finit rapidement mal, mais Finn amical, se contente d’un rire, plein de sollicitude : « Je vais te ramener. Oh là. Attention, va pas tomber. Il te faut pas grand-chose, hein ? Je vais te ramener chez toi, si tu m’ouvres le Chemin de Traverse, ça vaut mieux. La prochaine fois, on retournera au cinéma, ce sera plus sûr ! »

Il revient d’une semaine de tournage en Cornouailles, par un beau jour de juin, de fort mauvaise humeur, parce que Eve n’a répondu à aucune de ses lettres depuis des jours, quand il décide de proposer à Xena de venir passer une après-midi boire un verre. Au moins quelqu’un qui est content de le voir et qui répond, songe-t-il amèrement, un peu blessé. Il ne comprend pas ce qu’il s’est passé entre lui et Eve, ni pourquoi elle ne veut plus répondre à ses lettres, alors pourtant qu’ils sont censés se voir, et ça l’a attristé, voire mis en colère, trouvant injuste de se faire traiter ainsi. Alors les lettres se sont fait de plus en plus insistantes et boudeuse, et comme il n’obtenait pas de réponse, Finn a simplement laissé tomber, et acté du fait qu’elle ne viendrait pas. Maintenant, le voilà en route pour voir Xena (il est même un peu en retard, et il accélère sur la route pour ne pas la faire râler) et ne comptant plus sur la visite de Eve, il a même oublié que c’était aujourd’hui qu’il devait la retrouver. Descendant en trombe sur Charing Cross Road, Finn interpelle un petit bout de jeune femme de sa connaissance avec un sourire joyeux : « Tu m’attendais ? Amène toi, au lieu de râler, on y va. Qu’est-ce que tu veux faire ? »
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Dernière édition par Finn Callahan le Dim 23 Mai - 17:10, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeMer 19 Mai - 21:35

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Un sourire moqueur étira les lèvres de la jeune femme. Callahan avait beau faire le fier, il n’en menait pas large, surtout pas face à la magie. En un sens, Xena pouvait comprendre : si elle n’était pas cracmole elle-même, elle avait suffisamment subi la discrimination pour avoir une idée de ce qu’avait traversé le mafieux. Mais, mine de rien, c’était affreusement satisfaisant de le voir refuser tout net sur ce qu’il qualifie de brindille. Xena lâcha un petit rire : s’il craignait un balai volant, qu’est-ce que ça pouvait donner avec le transplanage ?

- Et alors quoi, Callahan ? On a la pétoche ? le provoqua-t-elle, plutôt fière d’elle-même.

Cependant, elle ne fit pas la fière bien longtemps. S’attendant à ce que le mafieux la ramène devant l’entrée du Chemin de Traverse, Xena lança un regard interrogatif à son compagnon lorsqu’ils se garèrent devant le Cohan. Qu’est-ce qu’il avait encore derrière la tête, lui ? Un verre, apparemment. Légèrement plus tendue que quelques instants auparavant, Xena sortit de la voiture et observa la devanture. Ça puait le malfrat à des kilomètres à la ronde.

- Par Merlin, parfois, je me demande si tu es saint d’esprit, souffla-t-elle en passant le pas de la porte.

C’était quand même sacrément culotté de la part de Finn de faire entrer une flic dans ce genre d’endroit. Si Xena n’avait jamais demandé de précisions à au mafieux quant à ses activités, elle ne se faisait pas d’illusion : au vu de la méthode employée pour récupérer son argent, et de ce qui s’en était suivi, il ne trempait pas dans le bon côté de la loi. A vrai dire, Xena n’aurait même pas dû le fréquenter. Si elle s’en était tenu à son devoir de policière, elle aurait dû le dénoncer depuis longtemps. Pourtant, la jeune femme ne l’avait pas fait, ce qui n’enlevait en rien cette menace des épaules de Callahan. Et pourtant, il l’amenait sans broncher dans son repère.

Ça ressemblait à s’y méprendre à une marque de confiance.

Le bar était presque vide quand ils arrivèrent en bas, mais Xena prit le plus grand soin de toiser chacune des personnes ici présentes. Si son enfance lui avait bien appris une chose, c’était à ne pas baisser les yeux face à de plus gros bras que les siens. Teigneuse, c’était ce qui qualifiait le mieux la jeune flic, et elle préférait annoncer directement la couleur – surtout une fois assise sur le tabouret du bar, les pieds à plusieurs bons centimètres du sol.

Le barman leur servit un verre chacun et Xena regarda la boisson mousseuse avec un air sceptique.

- J’espère que c’est meilleur que le truc de la dernière fois… lâcha-t-elle en approchant ses lèvres du verre.

Non. Non, c’était même pire ; par Merlin, c’était abominable. Les bulles, la mousse, le goût amer dans la bouche… Rien ne passa et Xena manqua s’étouffer, avalant de travers dans une tentative avortée de recracher.

- Bordel, mais t’as des goûts de chiottes, Callahan ! toussa-t-elle.

Il fallait dire que la boisson la plus amer que buvait Xena était le café, et encore, elle y ajoutait presque deux sucres à chaque fois. Il ne fallait pas se fier aux apparences : Xena avait peut-être l’air d’une dure à cuire, mais elle carburait au sucre par derrière, raffolant de bonbons et pâtisseries – toutes ces choses dont elle n’avait jamais pu profiter étant enfant. Alors la dureté de l’alcool ne lui allait absolument pas.

Mais Finn trouva les mots magiques en l’espace de seulement quelques secondes. Par-dessus son verre abandonné, Xena lui lança un regard perçant, un sourcil levé. Rapidement, elle jeta un coup d’œil au reste du bar, puis à Liam, le barman. Elle passait pour une gamine ici. Et ce n’était pas tolérable. Enfant, quand elle fuyait de chez elle pour éviter les coups de Frédéric et qu’elle se réfugiait chez les « grands » pour squatter, Xena avait souvent dû faire oublier qu’elle n’était qu’une gosse, à coup de défis, de bagarres et de coups, la plupart du temps.

Alors, sans un mot, et le regard bien planté dans celui de Callahan, la jeune femme reprit la chope et la porta à ses lèvres. C’était mauvais, mais il y avait des potions bien plus imbuvables que ça qu’elle prenait tout de même. Aussi ignora-t-elle le goût infecte de cette boisson pour en avaler plus de la moitié d’un seul coup avant de reposer le verre, ne supportant plus les bulles.

- Faut vraiment que je te fasse goûter autre chose que ça, déclara la jeune femme avec un ton désespérée, retenant quelques hoquets. Et t’inquiète pas pour moi, je vais très bien, tu vois ?

Sauf que Xena était un petit gabarit, sèche, tout en muscles et novice en termes de boisson ; ce qui devait arriver arriva : en l’espace d’une demi-heure, peut-être, le monde se mit à se troubler autour de la jeune femme. Elle avait du mal à y voir net. C’était cette boisson qui lui avait fait ça ? Commençant à être sérieusement entamée, Xena approcha son nez de la bière, la sentit, fit tourner et retourner le verre dans ses mains l’observant sous toutes ses coutures. Tiens, ça tanguait étrangement ce machin, avant, arrière, des vagues, comme le bar, tiens, il tanguait aussi, et le tabouret de même.

- Finn, c’est un bateau ou quoi ? J’ai le mal de mer, j’te préviens. Enfin j’crois, jamais pris le bateau de ma vie, articula péniblement la jeune femme en reposant lourdement la chope sur le bar.

Il fallait qu’elle aille aux toilettes. Par Merlin, que c’était haut ; allez, le grand saut, et hop.

- Oh, hé, pas touche ! s’exclama-t-elle quand Finn voulut la rattraper. Non mais franchement, je te tripote constamment moi ? J’crois pas. Alors… tu vires tes mains… Sinon je me fâche, affirma-t-elle, un doigt approximatif pointé sur Callahan.

Sans trop savoir comment, elle se retrouva sur le chemin de la sortie, Callahan la poussant gentiment à avancer.

- Le Chemin de Tarverse ? Ah ouai, mais non. Toi tu peux pas y aller, répondit-elle en arrivant devant la Bentley. Tu sais pourquoi ? Parce que t’es un malfrat. Non, c’est pas bien, je dois pas ramener des gens sur le Chemin de Traverse. J’suis flic, merde.

Elle monta dans la voiture.

- Ouai, t’es un mafieux. Tu croyais que je savais pas ? Bah si. Y’en a là-dedans, affirma-t-elle en appuyant un doigt contre sa tempe. Par Merlin, ça tangue ton engin…

Et tout le long du trajet, Xena abreuva Finn de conneries toutes plus décousues les unes que les autres, et ce jusqu’à ce qu’ils arrivent chez elle, sans qu’elle sache trop comment.

- Finn ? demanda-t-elle alors, une fois arrivée, tandis qu’elle s’endormait à moitié contre la porte d’entrée, terrassée par l’alcool. J’ai pas envie de rentrer. C’est si silencieux, là-dedans…

Elle jeta un regard en arrière, un autre à Finn, et ferma la porte. Xena était encore assez consciente pour savoir qu’elle n’avait pas à dire ça.

Le reste de la semaine, la jeune femme le passa à occulter les paroles prononcées au cours de cette soirée et, quand elle alla rejoindre Finn, elle prit grand soin de faire comme si de rien n’était. En le voyant arriver, un sourire naquit pourtant sur ses lèvres.

- On veut se faire désirer, Callahan ? Je t’ai connu plus ponctuel, ajouta-t-elle en grimpant dans la voiture. Allez, amène-moi au ciné. Tu me l’as promis, ajouta-t-elle.

Il faisait beau aujourd’hui. C’était une belle journée.

Et rien ne pouvait venir tout gâcher, pas vrai ?
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Message#Sujet: Re: Like the movies + Xena (avril-juin 1948)   Like the movies + Xena (avril-juin 1948) Icon_minitimeDim 23 Mai - 22:22



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Tu vas droit à la catastrophe, ne fais pas ça : voilà ce quelqu’un d’extérieur dirait à Finn. Mais il n’y a personne d’extérieur pour lui faire des remontrances et par conséquent, Callahan fait ce qu’il veut, y compris ce qu’il ne devrait pas. C’est qu’il n’a pas conscience de la confusion qu’il pourrait créer ou des conséquences de ses actes, parce que pour lui, il n’y en aura aucune. Aussi le voilà à embarquer Xena dans sa voiture pour une virée au cinéma, loin de sa déprime de la semaine, quand Eve ne lui répondait plus, et il a un franc éclat de rire : « Non mais tu t’entends ! C’est que madame deviendrait exigeante !» Pour autant, ça ne lui déplait pas de jouer les chauffeurs et les majordomes. Il a presque réussi à l’apprivoiser, maintenant, la petite brune farouche à laquelle il avait le droit au tout début.

Et puis l’un dans l’autre, il préfère ça, songe-t-il en la laissant commander une tonne de pop corn, avant de rentrer dans la salle sombre et de se laisser tomber dans les confortables fauteuils rouge du cinéma. Il a encore dans la tête les mots qu’elle a prononcé. J’ai pas envie de rentrer. Il connait. Il connait bien, même. Des années sans avoir à personne à retrouver, à se promener tout seul dans un monde hostile, Finn a connu. Il n’en parlerait pas, bien sûr, pas plus qu’il ne discutera avec Xena de ce qu’il s’est passé. Elle n’en dit rien du tout, comme si de rien n’était, ne parle même pas de sa gueule de bois, et pourtant elle était drôle, un peu bourrée, la petite - c'est totalement contre-nature parce qu'elle est flic, mais c'est d'autant plus drôle, justement. Mais elle lui a fait de la peine, lorsqu’elle lui a dit ça. Il s’est rappelé de toutes les fois où il est rentré dans sa chambre minable, à Dublin : le reste, Finn ne veut pas trop s’en souvenir, mais après avoir perdu un ou deux matchs de boxe, à quinze ans seulement, il a du pleurer un peu. Un instant il a songé à rester avec elle, mais il n’a pas eu le temps de dire quoique ce soit qu’elle lui avait déjà refermé la porte au nez. Mal à l’aise sur le chemin de Traverse, le mafieux a finalement renoncé. C’est mieux comme ça, s’est-il dit. Ils se reverront : l’important, c’est ça, et de se dire que finalement, seuls, ils ne le sont pas tant que ça.

Ça fait un moment qu’il ne regarde plus le film, réalise Finn. Au départ, il a un peu suivi l’intrigue, mais il ne comprend plus vraiment de quoi ça parle et puis il s’en fiche un peu. Il aime l’ambiance, et pouvoir être là avec Xena. Du coin de l’œil, il voit ses yeux émerveillés, derrière le paquet de pop corn qu’elle lui a volé, et ça lui tire un sourire. Et puis, en fait, il réalise que ça fait un moment qu’il la regarde elle, et qu’il est content de la voir heureuse. Au final, ce qu’il aime, c’est simplement cette ambiance. Sur le moment, tout va bien. Disparues, interrogations et problèmes, parce qu’ils se comprennent et que soudainement, ils se sent moins seul. Et puis une idée lui vient, alors, comme Finn n’a jamais su résister à ses idées, il décide de la mettre à exécution. Gentiment, il lui retire le paquet de pop-corn des mains, avec un sourire facile à deviner, dans la pénombre : « Eh, regarde moi un peu, pour voir. » Et puis, se penchant vers elle, il l’embrasse finalement sans rien dire de plus avec un grand sourire. C'est une une sensation agréable, plaisante, et un moment il ne pense plus à rien sinon au fait que c'est très amusant. Il ne faut pas chercher de message. Il n’y en a pas, ce n’est rien de sérieux, juste un mouvement d’humeur et d’amusement de la part de Callahan. Ou plutôt, si, il y en a un. Si ça n’a rien à voir avec ce qu’il ressent pour Eve – c’est même totalement différent tant la rousse occupe une place à part dans l’esprit de Finn et tant il est amoureux d’elle, chose qu’il ne parviendrait pas à expliquer – c’est sans doute le témoignage d’une affection qu’il ne sait pas vraiment exprimer. Du fait que si, il l’aime, peut-être plus à la manière d’une petite sœur, de quelqu’un en qui il se reconnait, comme si leur deux solitudes et leurs deux passés avaient le pouvoir de s’annuler. Et puis, il faut bien l’avouer, la mine de Xena le fait rire, tout simplement, sale gosse qu’il est. « Jamais embrassé quelqu’un non plus al… » Tente-t-il donc de fanfaronner, parce qu'il est évident que Xena n'a aucune expérience en la matière, sans parvenir à éviter une gifle bien sentie. « Aie ! C’est fini, de frapper, oui ? » Proteste Finn sous les regards interrogateurs des spectateurs qui quittent la salle. La lumière s’est rallumée : même pour eux, il est temps de partir. Pourtant Callahan reste, jugeant la salle vide finalement plus intime pour discuter encore un peu : « Eh, faut pas le prendre sérieusement. Mais c’était si mal que ça ? » Il lui pose une main sur l’épaule, souriant : « Arrête de faire la gueule, eh, va. Je suis toujours ton emmerdeur préféré, je le sais très bien. Viens, on sort, sinon on va se faire virer. » On sort, entend-il dire Xena à la voiture, j’ai besoin d’un verre. Oui, lui aussi. Finn est loin de se souter que maintenant, il va falloir assumer les conséquences de ses actes.
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