La Saint Valentin. Cela ne représentait pas grand chose pour Arthemis et ses amies les plus proches. Celles qui ne la quittaient jamais. Celles qui lui parlaient sans que personne d'autre n'entende. Pour elles, à un moment, cela avait été quelque chose de particulier. Lorsqu'Arthemis était mariée, elle faisait tout son possible pour être devant pour la Saint Valentin. C'était un jour particulier qu'elle tenait à partager avec son mari. C'était comme leur anniversaire de mariage ou celui de leur premier rendez-vous. Oui, Arthemis était une grande romantique. Alors que les deux autres pas du tout. Ce n'était pas leur truc, ce n'était pas important. Le romantisme c'était pour ceux qui étaient assez faibles pour attendre le prince charmant et une fois trouver ne pas oser faire plus. C'était pour ceux qui tournaient autour du pot et passaient à côté de leur chance. Arthemis avait été amoureuse, mariée, avait voulut des enfants. Très bien, mais les deux autres refusaient de se priver pour autant et il avait parfois été compliqué pour Arthe de prendre sa place pour les occasions importantes pour elle.

La Saint Valentin donc, ce n'était pas très important pour elles maintenant. Un jour comme les autres. En plus elles ne connaissaient pas de valentin à qui elles pourraient souhaiter bonne fête. C'était dommage quand même. Au lieu de faire de ce jour la fête des amoureux elles auraient pu voir ça autrement, un jour comme les autres. Mais elles ne pouvaient même pas faire ça. Alors tant pis. De toute façon, elles ne changeraient pas de point de vue maintenant. Elles n'étaient généralement pas du genre à changer d'avis. Bon, Arthemis un peu parfois. Mais Aphrodite faisait toujours à son idée et Hera n'était pas raisonnable. On ne pouvait pas lui demander de changer. Si quelqu'un essayait avec trop d'insistance, il devrait faire attention à lui. Hera était discrète mais il ne fallait pas la chercher. Et puis surtout cela ne servirait à rien.

Ce jour-là donc, c'était la Saint Valentin, et les trois n'avaient pas grand chose à faire. Arthemis voulait peindre, Hera voulait faire des conneries, et Aphrodite voulait aller se promener en ville. Après une longue et intense discussion, elles avaient décidé de laisser Aphrodite partir. C'était rare mais il arrivait qu'elles se mettent d'accord de cette façon. La plupart du temps c'était plutôt une prise de contrôle imprévue ou alors une lutte relativement longue. Mais qu'elles décident d'elles-même qui partait était possible, même si particulièrement rare. Alors Aphrodite était tranquillement allé se balader en ville. Enfin, en ville, à Pré-au-Lard quoi. C'était un peu la ville aussi techniquement. Elle était onc sagement en train de faire du lèche vitrines quand son regard croisa celui d'un jeune homme. Il était plutôt mignon. Aphrodite était du genre à ne pas passer à côté de ce détail. Et vu le regard qu'il lui lançait, il était plutôt intéressé. Elle détourna donc le regard volontairement pour le laisser venir de lui-même. Il ne fallait pas qu'elle lui fasse sentir qu'elle était trop intéressée. Arphrodite fit mine de regarder dans la vitrine en faisant tourner une mèche de cheveux entre ses doigts. Un tic qu'elle était la seule des trois à posséder.

Aphrodite était contente de sortir un peu. Et puis, la Saint Valentin c'était amusant comme ça. C'était trop chou de voir tout ces couples. Mais elle ne comptait pas rester à l'écart non plus. Ce n'était pas son genre. Sans blague, rester à l'écart un jour pareil alors qu'elle était dehors? Cela ne serait même plus drôle. Vraiment pas. Elle trouverait bien un compagnon de jeu aussi. Pas de raisons. Non mais. Et puis, ce n'était pas comme si elle avait un physique ingrat. Il y aurait bien quelqu'un pour lui proposer de la compagnie. Alors en ville un jour pareil, c'était se donner un peu plus de chances. Elle n'en doutait pas, elle ne finirait pas la journée seule. Surtout qu'il y en aurait des gens malheureux, regrettant leur solitude en un jour particulier. Elle n'avait plus qu'à faire son marché.

Et justement, en parlant de marché, elle venait de voir un article assez intéressant. Un jeune homme, la trentaine, vraiment mignon. Le mieux c'était son regard. Il la regardait déjà avec envie. Ça c'était un super bon point. Pour elle en tout cas, mais après tout, elle ne savait pas encore ce qu'il voulait. C'était volontairement qu'Aphrodite avait détourné le regard, comme si elle ne l'avait pas vu. Bien sûr tout était calculé. Très largement. C'était courant comme technique. Mais en général ça marchait. Et cette fois ne semblait pas faire exception. Le jeune homme était venu jusqu'à elle et semblait être là pour autre chose que regarder la même vitrine.

-Excusez-moi, j’espère que je ne vous dérange pas.

Mais non mais non, jamais. Pas avec un un tel regard. Il était vraiment à croquer. Il semblait être volontaire en plus. Le voilà son partenaire célibataire, celui qui lui tiendrait compagnie et serait là visiblement de son plein gré en plus, elle n'avait rien forcé du tout. Vous êtes tous témoins hein?

-Bonjour. Vous ne me dérangez pas du tout, non.

Il était même un peu entreprenant ce beau garçon. Bon moins que d'autres, c'est certain. Mais plus que certains. Et c'était très agréable pour Aphrodite. Elle en avait moins à faire comme ça. Si il venait directement cela ne pouvait être qu'un avantage au final. Ou au moins un petit plus non négligeable.

-Je m’appelle Flynn Bennet et… je vous trouve magnifique.

Mais c'était tout mignon ça. Aphrodite adorait les compliments, comme beaucoup d'autres femmes. C'était bon pour l'égo et pour le moral. Autant ne pas se priver du coup. Il avait l'air plus que volontaire pour le coup. Aphro rit un peu au compliment, mais montrant bien qu'elle était flattée. Et aussi qu'elle appréciait...

-Merci beaucoup Flynn. Moi c'est Aphrodite. Aphrodite Nolan.

Aphrodite le jaugeait un peu, et elle aimait bien. Franchement, elle était bien tombé avec lui. Parce qu'elle aurait trouvé quelqu'un qui lui tiendrait compagnie, mais cela ne voulait pas dire qu'il serait aussi volontaire et surtout aussi séduisant.

-Et... vous n'être pas mal non plus.

Oui, elle commençait doucement, bien sûr. On ne sait jamais, il ne fallait quand même pas le brusquer.

Aphrodite était joueuse. C'était le moins que l'on puisse dire. Et elle aimait beaucoup de jeux différents. De toute façon, avec elle, difficile de dire ce qui faisait parie d'un jeu ou non. Bon, elle savait faire la différence quand même. Mais son côté enfantin était plutôt marqué. C'était assez facile de le remarquer en plus. La discrétion en règle générale n'était pas trop son fort en fait. C'était plus simplement de le dire directement comme ça. On remarquait Aphrodite, quoi qu'il arrive. Que ce soit dans son comportement un peu décalé, son comportement charmeur, ou tout simplement son apparence qui avait tendance à attirer l'oeil. Ce qui du coup était aussi le cas des deux autres. Mais c'était en fait un peu plus marqué chez elle. Parce qu'elle aimait jouer avec. Et elle aimait jouer avec les autres aussi. Surtout avec des autres féminines en fait. Mais un joli garçon ne pouvait pas non plus la laisser indifférente. Aphrodite adorait vraiment jouer... et aujourd'hui encore elle avait sa cible.

Un beau jeune homme était venu de lui-même la voir. Il l'avait complimenté et tout le reste. Il avait l'air d'être intéressé. Très intéressé. Il avait l'air de vraiment la trouver à son goût. Et Aphrodite le trouvait plutôt pas mal aussi. Sans compter qu'elle avait bien envie de s'amuser avec lui aussi. Elle lui avait un compliment également. Il avait eu l'air d'apprécier. Tant mieux, c'était peut-être bien. Il lui souriait, visiblement ravi. Ravi pour quoi? Il pouvait y avoir plusieurs explications. Mais elle aussi souriait. Et elle c'était parce qu'elle voulait le charmer.

-Je vous remercie Aphrodite.

La jeune femme laissa s'installer le petit silence qui convenait dans ce genre de situations. Ou du moins qu'elle pensait convenir. Aphrodite le regardait en souriant, l'oeil taquin. Elle attendait qu'il reprenne. Elle était curieuse de savoir ce qu'il avait derrière la tête.

-Est-ce que cela vous direz d’aller boire un verre en ma compagnie.

C'était un bon début. Et puis il l'intéressait aussi, inutile de le nier. Autant le faire à son rythme, il serait dommage qu'il décide de faire demi-tour. Il était venu le premier, certes, mais on ne sait jamais. Ce n'était pas comme si elle n'avait jamais connu cette situation décevante. Donc elle préférait le suivre... au moins pour le moment.

-Avec plaisir.

Aphrodite le pris par la main avant de s'approcher gentiment. Avenante mais pas trop non plus quoi. Un juste milieu pour ne pas trop brusquer ce pauvre garçon. Ce n'était pas le but non plus.

-Je vous suis dans ce cas...

Son sourire pouvait presque paraitre innocent... presque...