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 Everything's electric + Rafa

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MANGEMORT
Hawthorn Avery
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Message#Sujet: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeLun 21 Fév - 0:05



Everything's electric
Rafael & Hawthorn
C’est une véritable humiliation, a songé Hawthorn, en voyant Timothy Baxter, huissier bien connu de tout le Chemin de Traverse, monter les escaliers pour venir chez lui. Il est tôt, c'est le week-end : ce type n'a-t-il donc aucune pitié ? Mains croisées dans le dos, toute l'attention de l'ingénieur est centrée sur l’huissier qui monte vers chez lui, se doutant de ce qui l’attend. Bien sûr que ce connard d’Aldridge, foutu prêteur sur gage, lui envoie Baxter parce qu’il ne paye pas assez vite. Payer, toujours payer, on pourrait croire que c’est à ça que ça se résume, sa vie, surtout qu’ici, l’intégralité de son salaire, ou presque y est déjà passé. Oh, il savait que Aldridge ferait ça, et puis il connait Baxter. C’est sa spécialité, les saisies, Thorn a déjà eu affaire à lui. Il soupçonne ce type, déjà chauve à trente ans, et de se venger d’être un avorton et de toutes les moqueries qu’il a subi au quidditch en se faisant une spécialité des sang purs ruinés, qu’il traite avec le mépris des parvenus qui jugent la bourgeoisie et l’aristocratie décadentes. Tout le monde sait qu’il triche et en profite pour s’en mettre plein les poches, aussi, mais il n’y a rien à faire…

Manque de chance, Avery n’est pas d’humeur. Vraiment pas. Il devait voir Robin. Éventuellement l’emmener sortir, avec ce qu’il restait de sa paye. Mais l’idée qu’elle puisse le voir comme ça, à gérer Timothy Baxter, ou perdre le peu de meubles qu’il lui reste, ça lui fiche autant la honte que le cafard. Elle a gentiment accepté qu’ils remettent ça à quelques jours quand il lui a pudiquement expliqué qu’il préférait trouver une solution et qu’elle n’assiste pas à ça. Bien sûr, elle s’en moque, elle, il le sait, ce qui lui fait chaud au cœur et lui a valu un baiser plein de reconnaissance. Il n’empêche, ça le fiche dans une colère noire, qu’il peine à maitriser. D’ordinaire, il fait bonne figure, Thorn, et le dos rond. Mais que ce soit la fois de trop, le fait de ne pas voir Robin, les encouragements de Reha, l’injustice criante qui suinte du personnage, ou bien le souvenir de la gueule terrifiée de ce collègue de Baxter, croisé au hasard d’une rue, qu’il a menacé, le voilà qu’il décide qu’il ne pliera pas. Il s’avance sur le palier, et ferme sa porte, décidé. « Vous savez ce qui lui est arrivé, au dernier de vos confrères qui est venu me chercher des noises ? Si j’étais vous…» Mais l’huissier a déjà sorti son carnet et coupé la parole du dessinateur. Il n’est pas impressionné, il a déjà vu des tas cas sociaux comme lui – Avery tique – et il n’a pas peur. Il faudrait songer à se faire aider, hein – l’ancien joueur de quidditch serre les mâchoires – et puis en attendant, si on dressait la liste des meubles qui partent avec lui ? Il va pour ouvrir la porte fermé par le batteur, et trop, c’est trop.

Thorn l’attrape par le col de sa robe, le secouant comme un prunier. « Tu oublie un peu à qui tu parles, Tim. Il ne faudrait pas me mettre en colère. Tu le regretterais. J’ai quelques amis qui n’apprécieraient pas d’apprendre ma contrariété à ton égard, tu vois. Nestor, ton copain, avait l’air d’avoir compris. » Il est étonné lui-même de s’entendre. C’est comme si c’était quelqu’un d’autre qui parlait, automatiquement. D’une voix sourde, il ajoute : « Tu crois que quelqu’un te regrettera, si je te balance dans l’escalier, dis ? » Tu ne le ferais pas, songe une partie de lui-même. C’est pour l’esbrouffe. Pour lui faire peur. Evidemment. Il n’empêche, Avery est tenté. C’est facile. Ils sont sur le palier. Un malheureux accident, c’est si vite arrivé.  Son esprit se perd un instant, sans même que la partie la plus honnête de lui-même ne proteste ou ne soit horrifiée. Il n’y a plus que la rage et l’idée que ce type lui fiche la paix pour toujours, et il faut, finalement, un bruit métallique sur le sol pour le ramener à la réalité. « Oh mais que vois-je ? Dire qu’on pense qu’il n’y a pas d’argent magique. » Avery lâche le malheureux huissier, considérant pensivement la bourse pleine de galions sonnants et trébuchants qu’il vient de ramasser. « C’est à moi… » Proteste l’autre en essayant de s’approcher. « Viens le prendre ? » Thorn lève les sourcils avec un brin de provocation. Puis il enfonce un index inquisiteur dans la poitrine de Tim Baxter : « A partir de maintenant, j’ai plus de dettes envers Aldridge. Si je te revois ici, Tim, ce sera la dernière chose que tu feras de ta vie.  Oh, et puis, moi, à ta place, comme né-moldu, je me méfierai, et je ferai gaffe à pas contrarier les mauvaises personnes. Tu vois ce que je veux dire ? Oui ? Dégage, alors. »

Et puis, sans se soucier du reste, il s’enferme chez lui. Pense-t-il ce qu’il dit, lui qui ne déteste même pas vraiment les nés-moldus et qui rechigne même comme s’il savait depuis toujours ce qu’il fallait dire ? Il n’en sait rien. Il est juste émerveillé d’avoir donné une leçon à ce type. Ça fait du bien. Reha, et l’oncle Raymond, et sa mère, tous ceux là seraient fiers de lui. Il en ricane un peu, de la gueule qu’il tirait, parce que évidemment, il ne lui aurait pas fait de mal. Quoique. Thorn préfère ne pas trop y penser, comme au fait qu’il ait mentionné et utilisé les mangemorts à son avantage. Bah, personne n'en saura rien, ce n’est pas Baxter qui va se plaindre, et puis vu les emmerdes qu’ils lui causent, ils lui doivent bien ça. Il ne s’étonne même pas du naturel avec lequel ça lui est venu, ces menaces. Tout ce qui compte, c’est ce qu’il va faire de cet argent qui est là, étalé sur la table, devant lui, qu’il considère avec un rire joyeux, mais qui terrifierait n’importe qui d’autre. C’est plus qu’il n’a jamais eu, d’aussi loin qu’il s’en souvienne, et ça lui tourne la tête.

Rembourser Aldridge. Payer d’autres créanciers. Acheter de quoi préparer un diner élaboré pour Robin, tant qu’il y est, pour la prochaine fois qu’elle reviendra. Elle sera contente, et peut-être même qu’ils iront plus loin, un point qui le frustre un peu et qu’il essaye de mettre de côté pour ne paraitre goujat ou précipiter les choses.  Les diverses courses qu’il fait l’occupent finalement l’après-midi, et c’est finalement d’excellente humeur que Thorn revient chez lui, ou plutôt, prêt à dévorer le monde entier.

Un bruit le tire de cette félicité féroce. On frappe, mais de l’autre côté du palier. Moins surexcité que tout à l’heure, Avery se décide à ouvrir la porte pour lancer plus aimablement : « Si vous cherchez Miss Talbot, je pense qu’elle est sortie ou partie pour le week-end, je l'ai croisée hier... » Il lui à peine accordé un regard – le même « ‘jour, miss Talbot » que d'ordinaire - alors qu'elle descendait les escaliers d’un pas précipité et elle a seulement adressé un rapide signe de tête. Il s’arrête en plein milieu de sa phrase en comprenant à qui il a affaire. « O’Riordan ? Qu’est-ce que tu fiches là ? C’est moi que tu cherchais ? Qu’est-ce que tu me veux ? » Pas moyen d’imaginer que ce type connaisse sa voisine ; non, il a simplement du se tromper de porte, parce qu’il venait pour lui, cette enflure. Comment est-ce qu’il a su où il habitait, d’ailleurs ? C’est louche, tout ça. Aussi louche que Rafael O’Riordan lui-même, dont il se méfie encore plus. Ça lui fait penser qu’il ne s’est pas renseigné sur son compte, et qu’il aurait du le faire. Tendu comme un arc, il fixe son interlocuteur avec méfiance. Pas besoin de faire semblant, cette fois. Une autre idée lui vient. « Si c’est Robin que tu cherches, elle n’est pas là non plus. Mais je crois qu’elle ne voudra pas te parler non plus. Tu devrais la laisser tranquille. » Curieusement, le ton qu’il emploie, cassant et dur, ressemble à celui auquel Baxter a eu droit et les pensées de Thorn se font féroces, et jalouses. Eh ouais, mon gars, c’est un peu tard pour les regrets, fallait y penser avant de la rendre malheureuse comme ça et de te tirer comme le sale con que t’es.
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Dernière édition par Hawthorn Avery le Sam 26 Mar - 22:55, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeLun 21 Fév - 22:12

Everything's electricHawthorn & Rafa

C’est la douleur qui a réveillé Rafa vers les six heures et demie, lorsqu’il s’est tourné dans son sommeil et est venu appuyer sur le côté meurtri de sa mâchoire. Il a essayé, en vain, de se rendormir, mais la gamberge, l’infernale gamberge en avait décidé autrement. Il avait à peine eu le temps de grogner et de se retourner sur son oreiller - sans même ouvrir les yeux - que le film a redémarré, le même qu’il s’est joué hier soir, après le match de boxe, et au Cohan, et encore en rentrant chez lui… Un amalgame confus de la conversation qu’il a eue avec Callahan, avec des apparitions impromptues de Robin, et puis cette histoire de gamin, et puis…

OK, j’ai compris, c’est bon, a-t-il fini par grommeler en se levant. Plus moyen de dormir, autant essayer de faire quelque chose de productif. Du café, déjà, et une cigarette. Pas le petit déjeuner le plus équilibré, mais c’est à ça qu’il carbure depuis des années. Le nez dans sa tasse, il a continué de ressasser cette foutue soirée. La douleur sourde dans sa mâchoire n’aide pas à mettre tous ces événements de côté, il faut dire. Mais ce n’est finalement pas le plus contrariant, et il n’en veut pas le moins du monde au patron. L’a bien fait, en réalité.

Non, le plus contrariant, c’est… ben tout le reste, en fait. Le fait que Callahan adhère totalement à l’idée de faire un mioche avec Eve - on ne parle plus d’un accident de parcours, là, mais d’un projet dûment mûri - en premier lieu. Et puis cette sensation de culpabilité lorsque Rafa repense à leur conversation au Cohan. Comment a-t-il pu être si maladroit, bordel ? Lui, muet comme une tombe d’ordinaire, a laissé échapper ce qu’Eve lui a confié, et il s’en veut. Le patron a promis de ne pas en parler, mais le mal est fait, et Rafa, jamais dans la nuance, estime avoir trahi la confiance de la rousse.

Il rumine encore un bon moment, allongé sur son canapé, les yeux au plafond, et puis il se décide. Autant aller la voir. Mieux vaut qu’elle sache, et puis il pourra toujours en remettre une couche au sujet du lardon. Le voilà donc parti en direction du Poplar, mais il a beau sonner comme un désespéré à la porte d’Eve, personne n’ouvre. Sans se douter qu’elle a établi ses quartiers chez Callahan - pas le genre d’Eve, de s’installer comme ça chez quelqu’un, fût-il son compagnon - il fronce les sourcils en songeant qu’elle doit être de l’autre côté. Bien ma veine, tiens.

Ira, ira pas ? O’Riordan tergiverse un moment avant de se décider. Il n’a aucune envie de se pointer chez ces cons de sorciers, mais a-t-il le choix ? Il faut vraiment qu’il parle à Eve, avant que Finn crache le morceau, parce qu’il finira par gaffer, Rafa en mettrait sa main à couper. La mine sombre, il s’engouffre à nouveau dans le métro, direction Charing Cross Road et le Chaudron Baveur. La nécessité de disposer d’une baguette magique ne lui vient à l’esprit qu’une fois dans le pub, mais un type en robe a la bonne idée d’ouvrir le passage juste devant lui, et il en profite pour filer vers l’Allée des Embrumes. L’immeuble d’Eve est accessible sans magie, et voilà Rafa sur le palier, à taper à la porte avec le même succès que précédemment dans le Poplar. Mais où est-elle, bordel ? Une voix d’homme lui confirme que Miss Talbot n’est pas là. Rafa se tourne pour remercier l’obligeant voisin, mais il se fige sans prononcer un mot en reconnaissant le type. Hawthorn Avery. Tiens donc. Et le susnommé ne semble guère plus heureux que lui de cette rencontre. Il change instantanément de ton, imaginant que Rafa vient le voir lui, et puis il finit par se dire que c’est Robin qui est l’objet de cette visite. Il faut un instant à Rafa pour comprendre ce que signifie cette crainte, et ce qu’il entrevoit ne lui plaît pas du tout. Si Robin a ses habitudes chez ce type, c’est bien que… Dans l’esprit de Rafa, une seule pensée se fait jour : tout cramer. Il parvient cependant à se contenir, et, d’une voix narquoise, lance :

-Avery. C’est vrai, ça, qu’est-ce que je peux bien te vouloir ?

L’autre ne répond pas tout de suite, et Rafa reprend, désignant d’un signe de tête dédaigneux la cage d’escalier miteuse :

-Je m’en voudrais de venir voir Robin ici, tu sais. Il y a tant d’autres endroits plus agréables… tous les endroits où tu ne viendras pas mettre ton gros pif dans ce qui ne te regarde pas, par exemple.

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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeVen 4 Mar - 0:45



Everything's electric
Rafael & Hawthorn
Et d’un coup, tout devient électrique. Hawthorn Avery n’est pourtant pas un bagarreur, ni un violent. Coriace, musculeux, batteur brutal à l’occasion, ça oui. Assassin, ou même du genre à foutre des mandales si on l’emmerde, non, sans doute pas. Il n’est guère colérique. Fier, sans doute, mais pas du genre à partir au quart du tour. Il n’a même pas vraiment conscience qu’il peut vraiment faire peur ou paraitre menaçant, et à tête reposée, il tendrait même à avoir honte qu’on puisse le percevoir comme ça. Du moins en ce qui concerne Robin, ou les gens qu’il aime globalement. Parce qu’en ce qui concerne les emmerdeurs comme les huissiers, il commence à se dire, grisé par la bourse pleine qu’il a récupéré, que c’est bien pratique, un changement notable, quoiqu’il ne le perçoive pas immédiatement : mais ce n’est pas être violent, se justifie-t-il vaguement de par lui-même, c’est juste rétablir la balance, lutter contre l’injustice dont il est victime. Celui de ce matin était un connard.

Quant à O’Riordan, avec son sourire d’abruti, mérite des baffes et plus encore. Marre toi, c’est ça. Macaque, va, songe Avery férocement. La tension qui parcoure son échine alors qu’il passe le palier de sa porte et qu’il la ferme derrière lui est un éclat de colère pure. La dernière fois qu’il s’est vraiment battu remonte à des années, à Poudlard, mais ici ça n’a rien à voir. C’est peut-être le fait de passer sa vie à courber l’échine, ou la frustration de ces derniers temps, les menaces que subit sa mère. En fait, c’est sans doute le fait que la plupart de ses frustrations et colères viennent précisément de l’existence de Rafael O’Riordan et de sa sale tendance à réapparaitre alors que Thorn pensait finalement s’être débarrassé de lui. Ça lui ferait presque oublier toute les règles élémentaires de prudence, de le trouver là, chez lui. Ce connard le menace et essaye de le prendre de haut. Ça mérite une leçon, parce qu’il n’a clairement pas la patience de jouer au plus fin et à faire dans la subtilité. Que ce soit avec Robin ou financièrement, et même physiquement si on compte les menaces, vraies et crédibles que Jedusor, le dessinateur est constamment aux abois de toute façon. Surtout, ça lui donne une expérience dont Rafa ne peut avoir conscience ou connaissance : il est rodé. Impavide, Hawthorn fait un pas de plus vers le mafieux : « A toi de me dire, O’Riordan. Ça ne m’impressionne pas tellement que tu fasses le malin. J’ai vu plus coriace que toi. »

Il y a une partie indéniable de bluff là-dedans. Il n’a aucune idée de ce que l’autre lui veut et aucune connaissance de sa dangerosité réelle : le monde moldu lui est inconnu. Petit con et emmerdeurs sont des qualificatifs pratiques quand on est jaloux, ce que Thorn est indubitablement, mais ça ne résout aucun mystère. Cependant, à bien y penser et malgré ses doute, Avery se met à se dire que ce n’est peut-être pas Rory Callahan qui envoie O’Riordan. Ça ferait longtemps qu’il aurait arrêté de tergiverser, parce que le temps, c’est littéralement des galions, dans ce cas. Reste que Rafael a toute l’attitude d’un putain d’homme de main d’un gang, et pas un qu’il connait. C’est louche, mais il bluffe peut-être aussi. Peut-être que ça se résume à Robin. Peut-être que c’est le hasard. Ou alors il venait voir la voisine ? Et ça se prétend amoureux, ah bah, elle a été bien vite remplacée, la petite Hammond…quel gâchis. En tout cas, il n’est pas net. Ça prouve bien qu’il avait raison de se méfier de lui…et qu’il est parfaitement en droit de le virer d’ici. Avec un sourire de requin, il conclut donc sur le même ton que celui qu’il considère à présent comme un adversaire : « Ça confirme juste ce que je pensais de toi, quand tu me menaces comme ça. Je me disais bien que t’étais pas ce que tu paraissais être. Je connais des gens qui seraient ravis de savoir ça, tiens. »

Bien vite, cependant, les masques tombent et on passe au vrai sujet : Robin, évidemment. Ce qui est en train de tourner au combat de coq n’explique pas ce que O’Riordan venait faire ici, ni comment il a su où Thorn habitait…Ou peut-être que si, justement. Peut-être qu’il vient éliminer la concurrence. Ou essayer de récupérer Robin, malgré ses dires. Bras croisés dans une attitude dangereusement calme – il n’a pourtant qu’à détendre un bras pour coller une châtaigne à Rafa, ce qui le tente de plus en plus – Avery se fend pourtant simplement d’un nonchalant, regard planté dans le blanc des yeux de O’Riordan : « Oh, parce que tu t’es décidé à faire preuve de courage et à lui répondre, finalement ? Première nouvelle. » et admire un instant le visage du Poufsouffle se décomposer. « Ah, oui, je sais des choses, O’Riordan. » Commente-t-il sur le ton de la conversation, pas impressionné pour deux sous. Hawthorn vit là au quotidien. Les attaques d’un né-moldu qui ne vit même pas côté sorcier sur sa situation, ça ne l’affecte pas.

Bien moins que cette attitude de propriétaire envers Robin, comme si lui n’était exempt d’aucune faute, ce qui l’agace – comme s’il en avait le droit et qu’il ne faisait pas exactement la même chose, d’ailleurs. « Du coup, pour la voir, il faudrait répondre à ses lettres, tu te décides un peu tard. Ou tu t'es dit que tu allais la faire pleurer encore plus ? » Histoire de bien remuer le couteau dans la plaie, il enfonce le clou en parlant de sa situation. « Oui, je suis au courant. Elle m’a dit. Parce que j’étais là, moi, pas comme certains qui s'enfuient à la première occasion. » C’est avec moi qu’elle vit, tocard, elle est heureuse, et elle n’a pas besoin de toi. Réponds à ça, maintenant. T’es bien attrapé, hein ? Ce sont des gamineries, dont Avery essaye d’ailleurs de se convaincre aussi lui-même en même temps. Mais Rafa n’a pas besoin de savoir ça. Tout ce qu’il veut, c’est qu’il comprenne qu’il est le salaud de l’histoire et que maintenant, il faut décaniller et retourner au néant dont il n’aurait jamais du sortir comme le minable qu’il est. A ce stade, Thorn ne se rend même plus compte de la violence de son monologue intérieure, enchainant simplement les attaques. « C'est facile de disparaitre et puis de revenir maintenant qu'elle est passé à autre chose. Ou peut-être que c’est ça que tu veux ? T’investir tu t’en fous, qu’elle soit malheureuse, aussi mais qu’elle pense à quelqu’un d’autre qu’à toi, c’est pas possible, c’est ça ? C’est insupportable, hein, qu’elle soit passée à autre chose ? »

Un pas de plus. Ils font à peu près la même taille, mais le mangemort est confiant. Ce n’est pas un gros gabarit. Il a une baguette, gentiment rangée dans une de ses poches, qui est prête à servir. Un sort devrait calmer cette grande gueule, ou alors ce sera un bon coup de boule. Ils sont si proches, à présent, que leurs visages, crispés par la colère et déformés par l’envie d’en découdre, pourraient presque se toucher. « C’est peut être naze, ici, O’Riordan, mais toi, t’as assez fait assez de dégâts comme ça dans sa vie, à Robin. Elle est heureuse, maintenant. En fait, elle s’en sort bien mieux sans toi. » C’est volontairement cruel, mais Thorn s’en moque. Il fait encore un pas, comme pour inciter Rafael à descendre une marche – qu’il tombe et se rompe le cou, tiens ! – et à s’en aller. Enfonçant un index inquisiteur et menaçant dans la poitrine du mafieux, il achève ensuite :  « Un conseil d’ami, fous lui la paix. Maintenant, tire-toi de chez moi. Ça m’emmerderait d’avoir à te démontrer que je suis sérieux et qu’il faut pas chercher la cogne. » Parce que oui, lui aussi, peut jouer à ce jeu là.
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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeVen 4 Mar - 9:54

Everything's electricHawthorn & Rafa

Toute la rage de Rafa, cette colère qui est ressortie la veille, lors du match contre Callahan, tout ce besoin de cogner, de détruire, de faire mal, tout cela s’agite en lui, du simple fait de la présence d’Avery. La mandale qu’il a prise la veille n’a pas calmé cette hargne ; elle lui a simplement rappelé qu’il n’était pas concevable de se passer les nerfs sur le patron, mais le reste du monde, lui, est là pour ça. Surtout Avery, avec sa tête de veau. Alors Rafa, au lieu de prendre le seul parti raisonnable - envoyer chier cet abruti et tourner les talons - se jette à corps perdu dans l’affrontement, juste pour avoir un prétexte pour laisser la violence se déchaîner. Le combat de la veille l’a laissé confus et frustré, et même si le patron a rapidement passé l’éponge, Rafa se sent encore honteux en y repensant. Pour la centième fois, il se dit qu’il est un salopiot d’ingrat et qu’il ne mérite pas cette indulgence. Autant de pensées négatives qu’il a besoin d’évacuer, et Avery tombe à pic, finalement.

Rafa oublie qu’il fait face à un sorcier, que son adversaire peut sans doute le changer en belette d’un simple sort, et qu’un combat pourrait fort bien tourner à son désavantage. Rompu aux bastons moldues, il sait pouvoir compter sur sa droite nerveuse et précise, fruit d’années de pratique, et, si ça ne suffit pas, sur le cran d’arrêt qui ne quitte jamais sa poche. Il a toujours su se battre, dès son enfance, et le clan Callahan a peaufiné son apprentissage ; désormais, en dépit de son petit gabarit, il est un adversaire coriance, volontiers enragé. Il se marre donc quand Avery lui dit qu’il a connu plus impressionnant ; et il ne recule pas d’un centimètre, semblant toiser Hawthorn tandis qu’il évalue sa carrure. Plus baraqué que lui-même, mais ça, il a l’habitude.
Tu devrais dire aux gens qu’on frappe pas sur plus petit que soi, lui balance régulièrement ce chameau de Finn, ça te sauverait la mise neuf fois sur dix. Petit mais teigneux, le Rafa. Très paisiblement, il réplique au sorcier :

-Je t’ai menacé, moi ? Marrant, j’avais pas l’impression. Faut consulter, tu sais, quand on se met à entendre des voix.

Mais les préliminaires sont de courte durée. On en vient rapidement à la pomme de discorde, et quelle pomme ! Robin. Rafa accuse le coup, un bref instant, lorsque son interlocuteur mentionne sa lettre, mais il se reprend rapidement ; après tout, il n’a pas appris qu’à se battre, avec Callahan, il a aussi appris le poker et le bluff. Un exercice pour lequel il n’est pas mauvais, en général. Retrouvant son visage tranquille, il répète sur un ton assuré :

-C’est exactement ça, Avery : tu sais des choses. Certaines choses.

Mentir, instiller le doute, paraître sûr de soi alors qu’on est au trente-sixième dessous, comme l’est Rafa à cet instant ; c’est un réflexe de survie, on ne doit jamais montrer ses faiblesses à un adversaire. Dans un monde où la pitié n’a pas cours, ce serait du suicide. Le rappel à la lettre est douloureux, et Rafa la revoit, posée sur la cheminée de son salon, attendant désespérément sa réponse. Mais c’est trop tard, désormais. Et il n’a plus le hibou pour l’envoyer. Et il n’a jamais été doué pour écrire. Et… Tous les prétextes y passent, selon l’humeur du jour, pour se convaincre qu’il a des raisons de ne pas répondre.

Les poings serrés dans la poche de son pardessus, Rafa écoute Avery s’exciter, essayer d’analyser son attitude vis-à-vis de Robin, sans s’approcher de la réalité. Loin de chercher à le détromper (des explications, à ce type ? pourquoi pas l’inviter à boire l’apéro, aussi ?) il répond avec nonchalance :


-Tu devrais pas t’énerver comme ça, tu sais. Tu vas te faire du mal, à force.

Et puis les choses se précisent. L’attitude d’Hawthorn se fait plus menaçante, il avance vers Rafa qui ne fait pas le moindre geste, en lui aboyant quelques mots violemment cruels. Cette fois, O’Riordan se force à garder un visage aussi lisse que possible, malgré le coup, et il se contente de faire une moue sceptique au mot “heureuse”, avant de lancer :

-J’envie tes certitudes, Avery.

Le bluff, toujours. Blesser aussi méchamment que l’autre l’a blessé lui, et peu importe qu’il ait raison. Cette armoire d’Avery fait un pas de plus, le repoussant vers l’escalier, et, par réflexe, Rafa lui chope le col (jette-moi dans l'escalier si tu veux, tu viendras avec moi) pour demander, son visage tout proche de celui du sorcier :

-Qui menace qui, là, dis-moi ? C’est toi qui lances les hostilités, et… hmmm… “je connais des gens qui seraient ravis de savoir ça”.

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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeSam 26 Mar - 1:01



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Pas impressionné, le O’Riordan, et il ne fait aucun effort pour le masquer. Pire, l’animal se remet même à provoquer. Bien sûr, Avery s’en doutait un peu. Lui, il est ingénieur et bonne pate. Un ours sympathique, quoi, et même en colère, il jurerait que O’Riordan se fait de lui l’opinion suivante : « c’est un civil, j’aurais le dessus » - dans le sens où Avery n’a rien de commun avec un tueur à gage ou un homme de main, ce qu’est manifestement Rafael O’Riordan, d’où ses provocations.

Théoriquement, c’est sans doute vrai. Si on le plaçait dans la situation d’un observateur extérieur, d’ailleurs, le dessinateur ne se reconnaitrait pas, pire, il se demanderait ce qui lui prend. O’Riordan est un sale con, certes, mais voilà, la prudence commanderait de ne pas se battre avec un gars qui est manifestement membre d’un gang, justement Seulement voilà, plus le temps passe, plus Avery se dit que ce n’est pas un de ces Serpentard patibulaires que Callahan emploie – et l’hypothèse serait d’autant plus bizarre, songe-t-il, que Rory Callahan n’aime ni les moldus, ni les sang-de-bourbes, ni les Poufsouffle…mais alors comment est-ce qu’il connait Eve Talbot, ce gars ? - mais un né-moldu tout ce qu’il y a de plus normal. Un criminel, peut-être, mais pas à un à qu’il doit de l’argent et qu’il peut se permettre de se mettre à dos s’il se révèle être un connard infernal, ce que Rafael est manifestement de son point de vue, parce qu’il juge qu’ils jouent finalement à armes égales.

Finalement, donc, la réciproque est vraie. Thorn non plus n’est pas très impressionné. La colère monte, évidemment. Mais ne pas avoir peur et ne pas être en colère, c’est deux choses différentes. En rage, l’ancien joueur de quidditch l’est sans doute tout autant que son adversaire, en témoigne l’ambiance pesante qui règne à présent sur le palier. En revanche, il pense pouvoir faire jeu égal avec lui. Avery n’a rien d’un tueur à gages, mais il a une baguette et il gage qu’il est meilleur sorcier que O’Riordan, sans compter la carrure. Certes, ce ne sera pas aussi facile qu’avec ce tocard d’huissier, mais s’il lui file une bonne droite, il peut avoir le dessus – il ne sera pas dit qu’il aura totalement perdu sa réputation de machine à tuer qu’il avait comme batteur.

Parce qu’évidemment, oui, ils en sont là, à vouloir se battre. Le reste n’est que préliminaire, mais si s’apercevoir que l’autre est atteint par ce qu’il dit lui procure une joie mauvaise malgré les négations de l’autre. Alors Hawthorn se marre quand Rafa lui dit qu’il ne sait pas tout, et il rétorque avec le peu de flegme et qu’il lui reste : « Mens doucement, O’Riordan. Ou alors t’as finis par te convaincre de tes propres conneries et que t’as pas tout foutu en l’air avec elle ? Remarque, je comprends, c'est pas très confortable, comme position, d'être l'enfoiré de service. » Il y a presque de la pitié dans voix, parce qu’il en aurait peut-être pour Rafa s’il n’avait pas autant de mépris pour son compte. De mépris et de colère, parce que au-delà de la jalousie et de la volonté de blesser O’Riordan en retour – ce n’est pas bien dur, du point de vue de Avery, ce dernier a clairement le mauvais rôle et il semble en plus le savoir : pour une fois, lui, il n’a rien à se reprocher - si bien qu’il finit par relever avec nonchalance, enfonçant le clou : « C’est plus facile d’en avoir, quand on n’est pas sorti de la vie des gens, je te confirme. »

Oui, Rafa a tout foiré, et il espère bien qu’il a la rage, c’est mérité. Comment est-ce qu’on peut laisser passer sa chance – il ne va pas s’en plaindre – et foirer à ce point quand une fille comme Robin s’intéresse à vous ? Ça dépasse Thorn, littéralement. D’ailleurs, justement, comment est-ce que Robin a fait pour ne pas se rendre compte de ce qu’il y avait de louche chez ce type ? Il ment manifestement comme un arracheur de dent, et il est louche. C’est peut-être, se dit Hawthorn, que la jeune femme n’a pas perçu cela. Elle voit le bon dans les gens, Robin, elle laisse sa chance. Elle est trop gentille, aussi – il le sait, au fond : lui non plus ne mérite pas la jeune femme, ni le pardon qu’elle lui a accordé – alors peut-être que le bluff a marché sur elle. Après, elle ne traine pas dans les milieux louches que l’ingénieur fréquente parce qu’il est fauché, elle, elle a la chance d’être au dessus de ça.

Il faut reconnaitre que ça forcerait presque l’admiration. O’Riordan ment manifestement comme un arracheur de dent, mais si ce n’était pas aussi insultant, ce serait presque un don. Sauf que agaçant, ça l’est. Et qu’au-delà de la jalousie, même s’il n’y avait rien entre Robin et lui, le mangemort aurait le même avis sur Rafa, c’est un connard et il lui a fait du mal. Alors, forcément, si on ajoute ladite jalousie, la colère, et l’état d’esprit survolté qui anime l’ancien batteur depuis le matin, ça ne peut que dégénérer. Voilà qu’il explose et tant pis s’il est le premier à céder et à devenir de plus en plus menaçant.

Il n’empêche que c’est Rafael qui porte le premier la main sur lui, agrippant son col pour reprendre les siennes, de menaces, d’une façon infernale. Il y a un instant de flottement, qui parait durer une éternité. « Contrairement à ce que tu fais là, je t’ai pas menacé, O’Riordan, je t’ai prévenu. » Le coup de boule suit sans prévenir. Hawthorn n’a même pas le temps de savourer l’effet de surprise ni l’idée d’avoir potentiellement cassé le nez à son rival. La douleur explose au niveau de son front avec des milliers d’étoiles et Avery se sent soudainement happé en avant alors qu’ils basculent dans l’escalier. A peine le temps de s’écraser contre les marches et de reprendre ses esprits qu’ils se jettent l’un sur l’autre. Tombé au dessus de O’Riordan, le mangemort a l’avantage de le dominer. Pas trop assommé, il entreprend de frapper un peu au hasard, sans que tous ses coups ne portent : « Je t’avais dit…de…te…tirer…chez…moi ! » Un coup de poing de chaque mot, mais son adversaire n’est pas en reste ; bientôt, il est agrippé et frappé à son tour. Rafa se défend plutôt bien, mais ce n’est que lorsqu’il voit briller la lame d’un couteau que Avery recule d’un bond contre le mur. « Oh non, pas de ça, mon gars ! » D’un geste vif, il sort sa baguette et la pointe sur le mafieux pour le dissuader d’avancer. «  Tu vois ça ? Tu sais ce que c’est ? Ouais, évidemment, tu sais, t’as été à Poudlard comme moi, hein, même si tu vis pas avec nous ! » Crache-t-il avec quelque chose qui ressemble à du mépris. Échevelé et à bout de force, lèvre et pommette fendues, front douloureux et respiration sifflante, il reste là, assis contre le mur, et vocifère : « T’approche pas ou je te jette un sort ! » Et dans l’état où il est, Hawthorn le ferait, sans aucune espère de remord ou d’hésitation. Ça pourrait même être le pire d’entre eux, peu importe, du moment qu’il se débarrasse de Rafael. Il faut bien qu’il se défende, de toute façon, non ? Non ?
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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeSam 26 Mar - 19:19

Everything's electricHawthorn & Rafa

Au grand déplaisir de Rafa, le bluff, au sujet de Robin, ne semble pas fonctionner ; il faut croire qu’elle s’est confiée in extenso à Avery, puisqu’il sait tout, de leur dispute à la fameuse lettre restée sans réponse. Les rodomontades de Rafa étaient presque autant destinées à se convaincre lui-même qu’à faire douter son adversaire, mais la froideur implacable de ce dernier douche tous ses espoirs. Comment ça, sorti de la vie des gens ? O’Riordan a beau savoir qu’il a tout foiré avec Robin, quelque chose en lui se refuse encore à croire qu’elle a définitivement tiré un trait sur lui. Elle aurait oublié, purement et simplement, leurs promenades dans Londres, les essayages de robes, les fish and chips, le métro, les boîtes à lettres, les baisers volés sous des portes cochères - tous ces instants que lui se remémore avec amertume, tous ces souvenirs qu’il chérit, jusqu’au plus insignifiant ? La prise des doigts du mafieux se resserre convulsivement sur le col d’Avery, signe de son extrême nervosité. S’il faut être honnête, il n’avait pas attendu cet imbécile pour savoir que c’était fini, avec Robin ; mais puisque l’autre semble prendre un malin plaisir à jouer les oiseaux de mauvais augure, il va payer pour tout le monde.

C’est sans doute mieux comme ça, se répète Rafa pour la millième fois, sans vraiment écouter son adversaire qui continue de gronder à son intention. C’était foutu d’avance, cette histoire. On ne mélange pas les torchons et les serviettes, et on ne mélange pas davantage sorciers et moldus - car il est un moldu, Poudlard ou pas. Ça ne pouvait pas marcher, entre eux. Il n’est pas l’un des leurs, on le lui a assez dit, on le lui a bien fait comprendre, et toute la douceur de Robin n’y pourrait rien ; ils ne sont pas du même monde. Ouais, c’est mieux. Encore un peu, et il se persuadera qu’il a agi pour le mieux, qu’il a voulu cette séparation, et…

Avery ne lui laisse pas le temps de pousser sa réflexion plus avant. Le coup de boule part, avant que Rafa ait seulement eu le temps de comprendre ce qui se passait, l’esprit encore trop occupé par Robin. Le patron avait raison, elle lui fait vraiment perdre la tête, cette fille, même maintenant qu’ils sont séparés. Quoi qu’il en soit, le voilà qui bascule dans l’escalier, la vision floue, mais il lui reste encore assez de lucidité pour ne pas lâcher le col de Hawthorn ; ils valdinguent ensemble, se cognent aux murs, à la rampe, l’un contre l’autre, pour finir sur le palier du dessous, à moitié assommés. Mais pas le temps de lambiner ; Avery, profitant d’être tombé par-dessus Rafa, se met en devoir de le bourrer de coups de poing, de toutes ses forces. Par chance, la rage lui fait perdre un peu de sa précision, et tous les coups n’atteignent pas Rafa ; c’est que ce con semble vouloir le tuer, purement et simplement.

Reste pas par terre, gamin, bats-toi jusqu’à la fin, tant qu’il te reste une once de vie. Lève-toi. Commence par te dégager. Les conseils de Finn, au bord du ring, résonnent étrangement dans la tête de Rafa. Je peux pas, patron. J’y vois plus rien, et puis j’ai trop mal, et j’ai envie de gerber. Je veux juste rester couché là et que ça s’arrête. Mais le Finn dans sa tête ne l’entend pas de cette oreille. Lève-toi, putain, lève-toi, si tu restes par terre t’es mort, gamin. Je t’ai pas appris à te coucher, si ?


-Non…

C’est un râle, plus qu’un mot, que Rafa parvient à proférer, mais c’est le tournant de la bagarre. Au prix d’un effort colossal, il parvient à esquiver une énième châtaigne et à se dégager. Bien, continue comme ça, montre-lui qui t’es ! Et le voilà qui se force à cogner, lui aussi, malgré sa tête qui tourne, malgré la douleur et l’incroyable lassitude de chacun de ses membres. La boxe, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Les réflexes lui reviennent, et à travers son brouillard, il arrive à administrer quelques pains magistraux à Avery. La colère lui donne des ailes, et le fait de ne plus être le seul à encaisser l’aide à réfléchir. On a les idées drôlement plus claires, quand on ne prend pas une beigne à la seconde. Il faut prendre l’avantage, et pour ça, il n’y a pas trente-six solutions ; profitant d’un instant de répit, Rafa tire son cran d’arrêt de sa poche. Pas pour tuer ce gros con, non - encore que, c’est quand même vachement tentant. Pour lui faire peur, peut-être pour lui crever gentiment la paillasse, on verra.

Avery recule, marquant la fin du corps-à-corps, mais pas du combat ; il sort de sa poche sa baguette magique, tout en se fendant d’un petit discours méprisant à l’intention de Rafa. Ouais, je sais ce que c’est, brûle de dire le mafieux, et ça m’impressionne pas. Mais il préfère calmer le jeu, en écartant les mains de son corps :


-C’est bon, c’est bon, t’énerve pas, Avery. Regarde, je range mon couteau.

Sans quitter Hawthorn du regard, il replie effectivement la lame, et lentement, va pour remettre l’arme dans sa poche. Effrayé ? Peut-être. Blême sous ses contusions, il guette chaque mouvement de son adversaire tandis qu’il remise sagement son cran d’arrêt dans la poche de son pantalon.

-Là, voilà, j’ai plus d’arme, c’est bon, pose ton joujou, reprend-il d’une voix tendue tandis qu’il fait glisser le couteau dans la poche et éloigne à nouveau les mains de son corps, très lentement.

Sûr d’avoir remporté la confrontation, Avery relâche un instant sa méfiance - exactement ce que Rafa espérait. D’un geste vif, il écarte le pan de sa veste, celui qui est lesté avec du plomb pour que le Beretta soit plus facile à saisir. Le coup part, résonnant étrangement dans la cage d’escalier, suivi d’un cri de douleur.


-J’ai pas besoin de m’approcher, tu vois, commente Rafa en regardant Avery porter les mains à son genou explosé.

Il range à la hâte son flingue, dans l’intention de filer en vitesse pour aller vivre ailleurs son K.O. debout. L’autre connard n’a qu’à se démerder, avec son genou. Il a son bout de bois, sa putain de baguette magique, ça doit bien suffire, non ?


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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeSam 26 Mar - 22:39



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La douleur, Hawthorn Avery pensait la connaitre, que ce soit la tristesse capable de vous broyer la cage thoracique ou la vraie souffrance physique. A force de se prendre des cognards dans la tronche et des déceptions dans la vie, ça forge le mental et le physique. Il a encore souvenir de la douleur assommante qui lui détruisait le crane après son accident, de son année d’immobilisation et de la rééducation, si lente et frustrante, si douloureuse elle aussi, qui a suivi. Mais il n’empêche, même s’il s’est remis, on a beau faire des pompes, s’entretenir, apprendre à se battre, même musclé, ça fait toujours mal de prendre une droite.

Et honnêtement, il faut avouer que O’Riordan sait se défendre. Les crochets qu’il lui assène finissent eux aussi par faire grogner Thorn de douleur et il recule peu à peu. Il faut dire que la chute dans les marches de l’escalier, qui ne lui parait plus si branlant que ça, maintenant, l’a déjà bien entamé, sans même parler du coup de boule qu’il lui a donné. L’option lui paraissait tentante, mais à présent des étoiles de douleur explosent à intervalles réguliers devant les yeux du dessinateur. Il est sans doute à peu près autant épuisé que son adversaire lorsqu’il recule parce que l’autre sort son couteau. Le voilà obligé de sortir sa baguette, mais si sa main tremble un peu, ce n’est ni d’hésitation ni de peur, mais d’épuisement et de rage.

Pourtant la voix d’Avery est encore ferme et un moment, il pense même avoir enfin réussi à impressionner Rafa et que celui-ci va enfin lui foutre la paix. Lui viennent de nouveau ce sentiment de surpuissance et cette joie mauvaise, la même qu’il a ressenti en secouant cette saleté d’huissier comme un prunier, assortis de pensées dont il ne serait pas bien fier s’il était dans son état normal, lui qui est toujours resté perplexe face à la haine tenace que peuvent vouer certains de ses pairs aux nés-moldus, lui dont le père méprisait au plus haut point jusqu’au terme même de sang de bourbe. Ah ouais, ça fait peur, ça, hein, le né-moldu ? On dit plus rien, hein. On joue plus. On a quand même un putain d’avantage, nous autres les sorciers.

Profitant de l’accalmie et de l’avantage qu’il pense avoir acquis, Thorn en profite pour essuyer nerveusement le sang qui coule de son visage – merde, il ne sait même pas d’où il vient – et désigne d’un geste vif la porte d’entrée, en bas d’escalier, à O’Riordan :  « C’est bien, maintenant tu… » Dégage. Après tout, il a gagné, l’autre doit avoir compris la leçon, faut s’écraser et se tirer. Probablement qu’il s’est tellement dégonflé qu’il ne reviendra plus jamais de ce côté-ci et qu’il – ils, si on compte Robin, à qui ça rendrait définitivement service, d’être débarrassée de ce sale con – auront la paix pour de bon cette fois.

Tout à la satisfaction que lui procure cette idée, l’ingénieur en oublie de regarder Rafael un instant. Grossière erreur, qui lui coute cher. Il y a un claquement étrange, dont Hawthorn ne comprend pas vraiment l’origine – un sort ? Mais O’Riordan n’a pas de baguette – et avec lequel il ne fait tout de suite le lien avec la douleur atroce qui vient de transpercer son genou. Le cri qu’il pousse est plus un hurlement qu’une plainte de douleur tant celle-ci est vive, et lorsqu’il regarde celui-ci, il s’attendrait presque à ne plus rien voir. « Bordel… » Le sang coule et la chaire est déchiquetée de toute part. Bouger ? Impossible. Rester conscient, sur le coup, demande à Thorn un effort surhumain. La blessure est brulante alors qu’il essaye de la comprimer pour faire en sorte que le sang arrête de couler, abandonnant un moment sa baguette, qui roule à quelques centimètres de lui. Mal lui en prend, car toucher la plaie aggrave le supplice, si insupportable qu’il lui donne la nausée. « Comment…» est le premier mot qu’il parvient à articuler, stupéfait. Et puis dans un geste vif, incontrôlé et incontrôlable, furieux et désespéré, c’en est un autre qui claque, alors qu’il saisit sa baguette pour la pointer de nouveau sur Rafa :  « Endoloris ! » Plus rien ne lui importe, sinon que l’autre paye et qu’il ait aussi mal que lui. Plus rien.

Ça ne dure que quelques secondes hallucinées. Juste le temps de réaliser quel mot il a prononcé dans sa rage et sa douleur aveugle. A vrai dire, Hawthorn ne se souvient pas de l’avoir dit et il est étonné de l’éclair rouge qui vient de fuser de sa baguette. Il a certainement pensé vouloir jeter ce sort, mais le faire et encore plus, réussir à le lancer, c’est une autre histoire. Juste le temps, aussi, de voir O’Riordan se tordre de douleur, ce que le dessinateur regarde un bref moment, fasciné et exsangue, comme s’il n’était pas la cause directe de cet état. C’est donc ça que ça fait, se dit-il avec un intérêt presque clinique.

Et puis, ces quelques secondes passées, il réalise. Un Doloris. Il vient de lancer un putain de Doloris. Un grondement lui parvient, la voix étonnée de son père, Jeremy, qui haïssait la violence et les mages noirs. « Qu’est-ce que tu fais ? Est-ce que c’est comme ça que je t’ai élevé ? Tu veux le tuer, ou quoi ? » Non. L’esprit de Thorn bégaye. Bien sûr que non. Ni même lui faire du mal à ce point là, peu importe le connard qu’est O’Riordan. Finalement, l’horreur perce la carapace de l’adrénaline et la panique apparait dans ses yeux. « Non ! » D’un geste vif, il agite sa baguette pour faire cesser le Doloris.

Terrorisé par ses propres actes et par ce qu’ils pourraient faire de lui, Avery tente de reculer, en vain. Sa jambe ne lui répond plus, comme morte. Sans se soucier de savoir si Rafa l’entend ou s’il est en état de se lever, il fulmine de nouveau, le tire par le col pour le remettre sur pied, combattant du mieux qu'il peut la douleur - ne sois pas mort, putain, ne sois pas mort, tu m'as déjà causé suffisamment d'emmerdes comme ça. « Vas-t-en, tu m’entends ? Tire-toi, dégage, avant que je ne change d’avis ! Dégage, qu’est-ce que t’attends ? » Il attrape sa jambe avec un cri de douleur et se remet debout, s’appuyant à la rampe de l’escalier et contre le mur pour se redresser. « Je t’interdis de revenir ici, O’Riordan, t’as compris ! » Pourtant, Thorn ne descend pas, au contraire, il remonte sans menacer plus avant le mafieux. A vrai dire, horrifié, il ne souhaite qu’une chose : mettre le plus de distance entre lui et ce dernier.

Lentement, il monte, manquant de s’écrouler par moment, finissant presque à quatre pattes, les marches qui le séparent de son appartement. Il n’y en a que quelques unes, qui lui paraissent les plus longues et les plus dures à monter de toute sa vie et qui lui tirent un gémissement à chaque pas. Après ce qui lui semble une éternité, Thorn parvient enfin à s’enfermer chez lui. Se laissant glisser lentement le long du mur, il ne peut que constater qu’il a perdu un volume impressionnant de sang et que les forces lui manquent : « Merde… » Sans soins, comprend le mangemort, il est plus ou moins fichu – du moins il se demande s’il pourra retrouver l’usage de sa jambe. « Reha…il faut…un patronus… » Lancer le sort et faire apparaitre un patronus messager lui coute et il doit s’y reprendre à plusieurs reprises. Comme pour faire venir à lui la première écharpe venue pour espérer comprimer la plaie. En espérant que son amie vienne, l’ingénieur reste prostré contre le mur, sans finir le garrot qu’il avait entamé, à bout de forces.
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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeMer 30 Mar - 20:40

❝Hawtorn, Rafa & Reha ❞Everything's electric- Mais qu’est-ce qu’elle a Shafiq en ce moment ? Elle est imbuvable. C’est pas parce que sa famille possède la moitié des apothicaires de Londres qu’elle peut se permettre de mordre dès qu’on lui demande quelque chose.
- Chut !
- Quoi encore ?
- Elle va t’entendre !

En réalité, Reha a entendu et elle ne peut pas vraiment leur donner tort. Depuis quelque temps, elle est en effet imbuvable. Rien à voir avec la situation de sa famille, elle n’a jamais été de ces sang pur qui marchent ostensiblement sur les autres. Non, en réalité, les causes sont extérieures et trop nombreuses pour qu’elle prenne la peine de les énumérer toutes.

Voilà déjà un moment que la situation avec Harfang la tend. Ils se voient moins sans que ça n’affecte son ami tandis qu’elle-même ressent le manque. Un coup pour son ego, mais aussi pour son moral. Son faux pas avec Gabriel est le témoin de sa détresse affective. Dans son état normal, jamais elle n’aurait cédé à la tentation de ce petit jeu qui se jouait depuis des années. Désormais, tout est compliqué et elle a tout fait pour éviter le meilleur ami de son frère. Dans le registre des amis indignes, il y a aussi Hawthorn. Elle lui en veut de l’avoir laissé se dévoiler de la sorte pour ensuite lui étaler son bonheur à la figure et quel bonheur !

Son histoire avec la sœur de son ancienne fiancée ? Ça ne mènera à rien et il est bien le seul à ne pas le savoir. Que par le biais de la gamine - parce que c’est une gamine - il tente de récupérer ce qui lui appartient, grand bien lui fasse, Reha ne peut que l’encourager, mais plus ? C’est se déshonorer et sa famille dans la foulée. Qu’avec une marque sur le bras, il puisse encore entretenir de telle fantaisie laisse la jeune femme perplexe. Pire, ça la rend furieuse. Ne prend-il donc rien au sérieux ? Ne voit-il pas où est le danger et que c’est désormais sa seule porte de sortie ?

Indulgente ? Elle estime l’être et Thorn n’a que trop abusé de sa patience. C’est un Avery. Il n’en a peut-être plus la fortune, mais il en porte toujours le sang et le nom. C’est un héritage dont il devrait être fier, qu’il devrait chercher à défendre plutôt que de s’enfoncer dans une situation qui ne fait que s’aggraver parce qu’il n’a pas le courage de faire ce qu’il faut pour en sortir.

Exaspérée, Reha finit par claquer la porte, refusant de lui parler tant que son bon sens ne serait pas revenu. Des excuses ? Elle n’en a que faire. Les mots ne changent rien aux actes et ce sont bien ses actes comme ses intentions qu’elle lui reproche. Thorn, têtu comme une mule, n’a évidemment pas l’intention de céder en premier de son côté si bien que dans ces conditions, ils sont loin d’être réconciliés.

La situation est loin de lui faire plaisir. Ce n’est pas comme si elle aimait se fâcher avec ses amis. En particulier avec quelqu’un de - généralement - aussi bonne pâte que Avery. Peu habituée à le voir contester ce qu’elle dit, elle a d’ailleurs été particulièrement surprise par la véhémence qu’il a eu lorsqu’il fut question de défendre son idylle naissante. Reha n’a jamais aimé être contrariée et ce jour-là encore moins qu’un autre.

L’arrivée du patronus de Thorn se fait alors qu’elle allait sortir de chez elle. Impossible de se tromper, c’est bien le sien. L’énorme taureau s’arrête devant elle et rapidement, elle comprend que quelque chose cloche. On n’envoie pas un patronus messager à moins de ne pas savoir faire autrement, or Thorn a une tonne de moyen de la contacter. Elle soupire, sa mauvaise humeur ne s’arrangeant pas et prend la poudre de cheminette pour aller chez son ami. Elle émerge de l’âtre avec pour seul bonjour :

- Ca a intérêt à être vraiment urgent Hawthorn parce que je te préviens, je ne suis pas d’humeur.

Elle relève la tête et son expression change. Sans céder à la panique, elle se débarrasse de sa cape qu’elle laisse tomber à terre et s’avance vers Thorn. Elle prend son pouls, rythme cardiaque accéléré, mais rien d’encore trop dramatique. Il transpire, il a mal, mais ce sont des choses qui peuvent se régler. La blessure est au genoux. Il a fait un garrot, pas la pire des idées, pas la meilleure. Elle ôte ses mains de la plaie, soulevant le tissus qui sert à compresser la blessure et jure :

- Par Merlin, qu’est-ce que c’est que ce bordel et où est-ce que tu as encore été te fourrer, ce n’est pas sorcier ça ! Bon, ne bouge pas et appuie sur la plaie, je reviens, il me faut du matériel.


Elle se lève et s’apprête à repasser le feu puis finalement se retourne et déclare très premier degré :

- Tu me dois une robe.

Une fois chez elle, Reha ne perd pas de temps et embarque son kit de premier secours avec les potions et les onguents de première nécessité. Elle repasse le feu et prend à peine le temps d’enlever la suie sur sa robe déjà couverte du sang de Thorn. Elle s’accroupit à ses côtés et ôte le bandage avant de commencer à travailler.

- Ton pronostic vital n’est pas engagé si c’est ce qui t’inquiète, mais ça ne veut pas dire que c’est joli pour autant.

Elle sort une potion anti-douleur et la tend à Thorn avec un soupir :

- Tiens, tu vas tourner de l'œil sinon, il ne manquerait plus que je doive te réanimer. Tu comptes m’expliquer ce qui me vaut de venir te soigner alors que tu ne l’as clairement pas mérité ?


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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeDim 1 Mai - 16:31



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Rafael & Hawthorn
Pour être parfaitement honnête, la dispute avec Reha était un peu sortie de la tête de Thorn, et pas seulement parce qu’il pense surtout à Robin en ce moment. Il y a certainement une partie de lui qui s’est dit que ça lui passerait parce que sa rancœur était comme son départ, excessive, dramatique, et théâtrale, donc forcément un peu surjouée. Si c’est sans doute un moyen de se rassurer, parce qu’il a beau dire, ça le rend quand même triste de s’être brouillé avec une des seules amies qu’il a, il veut croire que ce ne sera pas définitif et qu’il n’a pas besoin de trop s’inquiéter. Mais en réalité, c’est surtout qu’après s’être pris la balle qui lui a traversé le genou et face à la mare de sang qui commence à inonder son appartement, ça lui a paru très accessoire face à l’urgence de la situation. Evidemment, maintenant que l’ingénieur attend que la guérisseuse arrive, il se met à y repenser entre deux accès de douleur. L’adrénaline commence à retomber et il la ressent de plus en plus violemment, claquant des dents sous l’effet du choc et de la souffrance. Tout s’embrouille dans son esprit à mesure que la haine contre O’Riordan, sentiment dominant jusqu’à là malgré l’endoloris et les remords, reflue. Ceux-ci la supplantent progressivement – un endoloris, merde ! - en alternance avec la douleur qui irradie de toute part, au point qu’il se demande comment il est encore conscient et qu’elle lui donne la nausée, et avec la peur. Celle d’y passer, irrationnelle, et plus concrètement, celle que Reha ne vienne pas.

Il ne faut pas s’y tromper, Avery ne pense pas devoir s’excuser. Du point de vue du dessinateur, beaucoup de ce que la jeune femme a dit était injuste. Et puis c’est facile de se donner le beau rôle en se drapant dans une dignité offusquée pas forcément de bon ton et d’avoir le dernier mot en s’en allant sans laisser les gens argumenter. Il aurait eu largement de quoi répondre, après tout. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle comprenne pour Robin, mais ça l’agace qu’elle essaye de plaquer sur lui les standards qu’elle a pour elle et qui n’ont aucune importance pour lui, parce que sang pur ou pas, il est quand même dans une misère noire, alors quoiqu’il fasse, ça ne peut pas aggraver son cas, ce n’est pas comme s’il y avait un enjeu  – en refusant de voir qu’elle a raison sur un point : ce n’est pas une bonne idée, parce que, qu’il le veuille ou non, Hawthorn est coincé chez les mangemorts – ou qu’elle se permette de dire que toute cette relation est intéressée – en oubliant volontairement que c’était vrai au départ. Non, ce qui lui a franchement fait grogner « quand tu t’excuseras aussi », c’est bien cette tentative de réécrire l’histoire, comme s’il avait essayé de la saouler pour lui annoncer les choses et faire passer la pilule, ce qui aurait été une sale manœuvre et ce qu’il n’a jamais voulu faire, et qu’elle le pense capable de ça. Qu’elle le prenne pour un looser aussi, pas seulement parce que lui ne l’a jamais jugée avec ses problèmes de petite fille riche, mais bien parce que ça dit quelque chose de l’estime qu’elle lui porte, non ? Et puis en parlant d’ami, friends with benefits, Hawthorn veut bien l’entendre, mais au vu de l’attitude de Reha, c’est tout de même plus benefits que friends, alors on en revient ce qu’il disait, et peu importe qu’elle nie, il n’est pas le gigolo de service qu’on peut envoyer paitre dès qu’on n’y trouve plus son compte, point barre…

Cependant, maintenant qu’il est en train de se vider de son sang sur son parquet, tout ça lui semble un peu accessoire. Ca force à remettre les choses en perspective, une telle blessure, et à se dire qu’on a peut-être dit des choses qui dépassait sa propre pensée, alors que le temps lui semble atrocement long. Combien de temps ça fait que ce fichu patronus est parti ? Est-ce qu’il l’a vraiment envoyé d’ailleurs ? Peut-être qu’il a été un peu con en refusant de faire le premier pas. Peut-être…et pourquoi est-ce que le sang n’arrête pas de couler ?

Une gerbe d’étincelles vertes provenant de sa cheminée interrompt ce flot continu de question. Ouvrant un œil avec difficulté, Avery se fend d’un sourire qui ressemble plus à une grimace de douleur en apercevant Reha : « Définis urgent, dis. » Il a du mal à reconnaitre sa propre voix tant sa respiration est saccadée et erratique et doit se contenter de l’écouter ronchonner. Avec ce qu’il espère être du flegme, histoire de montrer qu’il tient le choc, voilà Hawthorn réduit à blaguer dans un grognement douloureux : « Ça me fait une belle jambe, tiens. Enfin, pas littéralement… » Le sourire persiste. Un instant, il oublie O’Riordan et le reste, juste content de savoir que Reha ne le déteste pas assez, peu importe à quel point elle râle, pour le laisser tomber.

Tout en continuant à appuyer comme il peut sur sa blessure, l’ingénieur pose sa tête contre le mur, espérant calmer les vertiges qui l’ont pris à cause de la douleur. Un instant, il ferme les yeux, haletant, sombrant lentement. Le retour de Reha le fait sursauter. Alors qu’il essaye de se redresser, elle se met au travail, l’informant qu’il ne va pas mourir pour l’instant. « Rassurant. Tu crois que je vais perdre ma jambe ? » Se hasarde cependant à demander Thorn d’un ton concerné en observant d’un œil inquiet la guérisseuse travailler sur le trou béant qui lui tient lieu de genou.

Peu désireux d’imaginer l’hypothèse d’une amputation, il préfère donc essayer de répondre à la guérisseuse, histoire de se distraire : « Il parait que tu voulais que je rampe, je t'ai prise au pied de la lettre…Hmf. Doucement. S’il te plait. » Comme pour lui signifier le fait qu’il n’est pas en position de blaguer, Reha a trouvé le moyen de lui faire mal en comprimant la plaie, alors qu’il essayait d’avaler péniblement la potion anti-douleur qu’elle lui a donné. S’appliquant à la tâche, Avery se tait et ne reprend finalement qu’une fois la potion bue. « Merci. » Ça n’est toujours pas une explication, cela dit, et il voit bien la guérisseuse perdre patience, alors il essaye de résumer les choses du mieux qu’il peut : « Rafael O’Riordan est venu ici. On s’est battu. C’est l’ex-petit-ami de Robin – eh, ne le fais pas exprès ! » Il n’est pas vraiment en état de lutter, ceci dit, alors Hawthorn se contente de continuer lentement en attendant que la potion agisse : « Né-moldu. Au départ je le trouvais louche, il aurait une gueule à bosser pour Callahan si Callahan employait des sang-de-bourbe qui vivent côté moldu…du coup ce n’est pas ça.  Mais il est louche. Je ne sais juste pas ce qu’il fout dans la vie ni d’où il sort, mais il l’est. » Nouveau regard assassin, qui le conduit à protester : « Oui, bon ça va, je ne suis même pas sûr qu’il venait pour moi, je ne suis pas obligé de subir de commentaires à propos de Robin - aie ! - … Il avait un couteau. Pas de baguette. Il ne fait pas de magie. Alors pour le faire dégager, je l’ai menacé d’un sort. Cet enfoiré… » C’est parti loin, quand on y pense, trop loin, même pour une jalousie amoureuse. Maintenant qu’il est calme, Hawthorn a tout le loisir de s’en apercevoir. Mais ce n’est pas sa faute, si ? Lui n’a fait que se défendre, pas vrai ? Il ne sait même pas de quoi exactement, en plus, la preuve que ce type est dangereux. D’ailleurs, plus il y réfléchit, plus il se dit que O’Riordan ne venait pas pour lui mais pour Eve Talbot et c’est peut-être la preuve que elle aussi est louche, ce qui pourrait intéresser Jedusor et sa clique, non ? Ça vaudrait le coup d’enquêter, au moins. « Je ne sais pas trop ce qu’il m’a fait. Il y a eu un genre de détonation, comme un confringo et puis quelque chose m’a traversé le genou. Peut-être…peut-être une de ces armes à feu qu’on voit en études des moldus ? Je suppose que ça doit ressembler à ça… » Bon, pas sûr que ça aide vraiment Reha, contrairement à lui qui était fasciné par les avions, il ne se souvient pas qu’elle ait suivi Études des Moldus, et se propres connaissances à lui restent limitées.

Le silence retombe, laissant Hawthorn pensif. Car il a beau essayé de se justifier, d’abord il n’a pas tout expliqué à Reha et ensuite, il n’arrive pas à se libérer de sa propre conscience. Lentement, il reprend : « Je lui ai balancé un Endoloris en retour. Je ne sais pas comment j’ai réussi. Je ne sais même pas si je voulais vraiment le lancer. Je crois juste que je voulais qu’il ait aussi mal que moi et qu’il se tire. » Il y a une forme de détachement un peu inquiétante, quand on le connait, dans sa voix, qui n’est pas entièrement liée à l’épuisement qui le gagne. Il a moins mal alors que l’antidouleur commence à agir, mais soudainement, il se sent extrêmement fatigué. Les yeux dans le vide, Hawthorn observe sans voir ce qui reste de son genou avant de lâcher pensivement : « Il n’était pas plus beau à voir que moi. » Le constat lui tire un rire amer, sans que le dessinateur ne sache décider s’il rit à propos de lui-même ou de O’Riordan ou pour conjurer le sort et mettre à distance le fait qu’il a la plus horrible des réactions. Alors que son regard croise celui de Reha, il ne peut s’empêcher de demander fébrilement et sans bien savoir pourquoi : « Tu trouves que j’ai eu tort ? » Peut-être parce que c’est la seule personne présente et capable de juger, après tout.
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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeLun 2 Mai - 21:28

❝Hawtorn, Rafa & Reha ❞Everything's electricDire que Reha cesse d’être fâchée à l’instant où elle découvre Avery en sang chez lui serait mentir. On a tendance à penser que les Gryffondor sont de bonnes pâtes, laissant des choses comme la rancœur et rancune aux Serpentards. Ca leur va mieux au teint dira-t-on et puis les rouge, ce sont des gens loyaux, pour eux l’amitié passe avant tout. Simplification hasardeuse et bien éloignée de la réalité. Non seulement, Reha n’a pas oublié, mais en plus, devant l’absence d’excuses, son humeur ne s’est pas améliorée. Sa présence ici témoigne de la gravité de la situation. Pendant un moment, elle va mettre sa rancœur de côté et soigner Thorn parce que, en effet, elle est loyale, mais il se trouvera quelqu’un d’autre qu’elle pour lui donner la becquée et lui témoigner sa compassion.

Néanmoins, devant l’urgence de la situation, Reha met momentanément tout ça de côté pour se concentrer sur son patient. Ça ne la rend pas douce et aimable pour autant. On sent dans chacun de ses gestes le professionnalisme, mais également l’agacement, il en découle une certaine brusquerie plus mesquine que accidentelle. A la question de Hawthorn, elle ne sait pas répondre avec certitude. La plaie n’est pas nette loin de là. Maintenant qu’elle a un peu nettoyé celle-ci, elle perçoit quelque chose logé dedans. Ca ressemble à du métal, mais elle n’a pas de certitude. Il faut l’enlever, sans quoi elle ne peut pas refermer la jambe. En temps normal, ça serait l’histoire de quelques heures avant que Thorn ne retrouve l’usage de celle-ci, mais puisque c’est une blessure qu’elle n’a jamais vue, qui sait les effets secondaires qui peuvent se déclarer.

- Je ne sais pas, répond-elle de mauvaise grâce. Je ne pense pas.

Elle éponge encore un peu de sang, peut-être un peu trop vigoureusement, ce qui tire un cri de douleur à l’ancien joueur de Quidditch.

- Ne fais pas le douillet, tu as déjà pris des cognards en pleine figure sans pleurnicher, fait comme si c’était pareil.

Néanmoins, par charité, ou parce qu’il risquerait de tourner de l’oeil, elle lui donne tout de même une potion anti-douleur légère tout en maugréant :

- Ramper parce qu’on a été assez con pour se blesser et le faire parce qu’on sait qu’on a tort, ce n’est pas pareil. Ne crois pas que tu vas t’en sortir comme ça.


C’est qu’elle est dure en affaire Reha, mais même si Hawthorn s’était retrouvé à l’article de la mort, elle n’aurait pas été plus indulgente pour autant. Depuis qu’ils se sont disputés, elle a eu largement le temps de penser à tout ce qu’ils se sont dit. La médicomage reconnaîtra facilement qu’elle n’a pas été la plus ouverte au dialogue ce jour-là, mais il n’empêche qu’elle n’a rien dit qui soit faux et rien que Thorn puisse réfuter s’il est un minimum honnête avec lui-même.

- Bon, tu m’expliques maintenant, insiste-t-elle. Si tu veux que je te soigne correctement, il faut que je sache comment tu t’es fait ça.

En effet, tant qu’elle ne sait pas comment il s’est fait la blessure, tout ce qu’elle peut faire, c’est empêcher le sang de couler, mais ils n’iront pas loin comme ça. Heureusement, son ami ne se fait pas prier et se lance rapidement dans un récit qu’elle trouve à la fois ridicule et effrayant. Qui est Rafael O’Riordan, elle n’en a absolument aucune idée. Le nom ne lui dit rien, mais nul doute qu’elle demandera à Nobby de faire sa petite enquête. La suite ne l’enchante pas plus. Un né-moldu, rien que ça. Décidément, on ne peut pas dire que la gamine qui sert de copine à Avery remonte dans son estime. Quoiqu’elle ne soit pas sang-pur elle-même, la famille fait partie des vieilles familles sang-mêlée. Elle devrait savoir que ce n’est pas avec ce genre de personne que l’on fricote. Furieuse, le regard qu’elle lance à l’ingénieur aurait de quoi faire fuir un homme en possession de toutes ses capacités. Sa crispation se ressent puisqu’elle appuie plus fort qu’elle ne le devrait sur la blessure. Ca tire un nouveau cri de douleur à Thorn et ce malgré la potion anti-douleur. A la fin de son récit, elle explose presque :

- Comment veux-tu que je sache quel genre d’armes ces imbéciles consanguins utilisent ? Est-ce que j’ai la tête de quelqu’un qui prendrait un cours aussi inutile que Etudes des moldus ? Je t’avais dis qu’il fallait rester loin de ces gens-là. Ils sont dangereux Hawthorn. Tu n’as pas vu ce que j’ai vu. Tu ne sais pas ! Tu as l’air malin maintenant. Évidemment tu es le seul sorcier sang pur qui va se faire attaquer par une arme moldue en pleine Allée des Embrumes.

Elle pourrait continuer comme ça pendant encore une demi-heure sans s’arrêter. La colère remonte, mais aussi une forme d’angoisse et d'inquiétude qui ne sont visibles que pour qui la connaît bien. C’est que Reha, fut une époque, n’était pas aussi virulente envers les né-moldus et moldus. Mais il en faut peu pour faire changer quelqu’un d’avis. En particulier si c’est via un événement traumatique. Etre coincée du mauvais côté de la barrière sans être capable de s’enfuir en plein Blitz a fini de convaincre la jeune femme qu’en réalité les sorciers faisaient bien de se cacher de ces gens-là. Rien ne pouvait justifier les horreurs qu’elle a vues. Absolument rien. Alors si pour protéger leur monde et leur mode de vie il faut agir de façon préventive, elle le fera.

- Tu vois ce qu’ils peuvent faire maintenant ? Et ça, ce n’est rien. Absolument rien. Ils sont dangereux. Je n’ai pas cessé de te le répéter.

Il y a un silence et pendant ce temps, Reha voyant plus ou moins sur quoi elle doit travailler sort un onguent d’un sac qu’elle étale délicatement autour de la plaie pour endormir les chaires.

- Tiens ça, lui ordonne-t-elle alors qu’elle se lève pour aller chercher un verre et de l’alcool.

Elle s’agenouille de nouveau à côté de lui et remplit le verre en l’écoutant parler. Elle en vide un d’un cul sec et le remplit à nouveau avant de le tendre à Thorn. Ses yeux brillent de colère, mais difficile de dire contre qui elle est dirigée exactement.

- Évidemment que tu as eu raison.

Le ton est ferme et il n’y a aucune hésitation. Loin de mentir, elle pense sincèrement ce qu’elle dit.

- Tu aurais dû faire plus. C’était de la légitime défense. Imagines ce qu’il aurait pu faire avec ses armes. Imagines seulement qu’un type comme ça se trouve près de ta mère ou quelqu’un que tu connais ? Endoloris. Oui, ça fait affreusement mal. Oui c’est un sort puissant, mais on ne s’attaque pas à l’intégrité physique des gens nous. On n’est pas des barbares comme eux. Regarde-moi l’état de ta jambe. Crois-moi Thorn, c’est peut-être bien la seule chose que je ne te rapprocherais pas dans cette situation. Tu as eu raison de le faire. Parce que pour tout le reste, autant te dire que tu t’es conduit comme un imbécile. Bois maintenant, parce que je te préviens, tu vas avoir mal !

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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeMer 11 Mai - 1:34



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Je ne pense pas est théoriquement une réponse correcte, mais curieusement, quand on parle d’une possible amputation, surtout quand on est concerné au premier chef. Hawthorn Avery en fait ici l’amère expérience et il soupçonne Reha de le faire exprès. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner les tensions entre eux, quoiqu’elle soit là, ce qui prouve que tout n’est pas perdu. Mais aucune trêve n’aura lieu, il le comprend assez vite, alors il rétorque sur le même ton :  « Je préférerais un autre cognard, crois-moi. » Quitte à ce qu’elle lui fasse mal et qu’il paye le fait de la contraindre à venir l’aider alors qu’elle lui en veut particulièrement. Difficile de l’ignorer alors qu’elle semble volontairement y aller de bon cœur sous prétexte de l’urgence pour appuyer littéralement là où ça fait mal. Et carrément impossible lorsque le sujet revient sur le tapis de façon explicite – il est vrai par sa faute. « Toi non plus tu ne t’excuses pas, je te signale. » Rétorque-t-il sans trop se démonter. A ce compte là, il peut y aller aussi de son petit commentaire. De son point de vue, lui aussi a de bonnes raisons d’en vouloir à Reha, sur lesquelles il ne compte pas revenir pour le moment. Avec le recul, il se dit aussi qu’il a été dur. Ses commentaires sur Robin étaient injustes mais il savait qu’il ne s’entendrait pas avec la guérisseuse sur ce point, mais il a aussi été maladroit. Ceci dit, s’il lui est difficile de croire, à présent, que Reha ne voit en lui qu’un gigolo alors qu’elle vient l’aider par loyauté alors même qu’ils sont censé être plus qu’en froid, c’était tout aussi blessant et maladroit. Sans parler de son avis sur sa personne et du fait qu’elle le prenne pour un raté. C’est sans doute ça le plus blessant : la piètre opinion qu’elle pourrait avoir de lui, parce que son avis compte comme amie. D’ordinaire, Thorn accepte plutôt bien la critique, parce que la jeune femme semble croire qu’il pourrait se dépasser et faire mieux, ce qui témoigne d’une foi qu’il n’a pas envers lui-même, mais là…non, là, c’était fait pour blesser, et il lui en veut de cela.

D’ailleurs, c’est reparti et le voilà qui se fait engueuler alors qu’il essaie juste d’expliquer les choses. Et cette fois, c’en est trop. Hawthorn voit rouge. Le ton est ulcéré, véhément, presque agressif. Merde, il a suffisamment morflé comme ça, pas besoin d’en rajouter une couche en lui expliquant comment il aurait pu faire les choses autrement et à quel point il est naze. Chose rare, il n’a pas la moindre intention de se laisser faire et il compte bien se faire entendre. Ça suffit, songe-t-il, maintenant, c’est toi qui m’écoute. « Mais qu’est-ce que j’y peux, moi, si ce connard était là, tu m’expliques ? Tu penses que je lui ai envoyé un faire part ? Que je l’avais invité ? Je me serais passé de voir sa tronche même sans ça, alors maintenant ! ... Pas besoin de me faire la leçon non plus, je crois que je la retiendrais sans que tu ne t’y mettes, son intervention à lui a été suffisante ! Merde à la fin, je te demande pas de me plaindre, mais j’aimerais bien que tu m’épargnes ça au moins, j’ai compris que les moldus pouvaient être dangereux… »

Il continuerait bien à râler, mais un reste de bon sens lui dicte de s’arrêter et de ne pas trop provoquer la personne qui est en train de lui charcuter le genou, simple question de survie. Il y a la douleur et la fatigue aussi. Il n’a pas l’énergie pour trop rentrer là dedans. Mais ce n’est pas que ça. C’est que Hawthorn sait bien que Reha, cette fois, ne l’engueule pas gratuitement et qu’au fond, elle râle parce qu’elle est inquiète. Il a l’habitude, il l’a toujours connue comme ça. D’ordinaire, ça le ferait même sourire, alors il peut au moins admettre qu’il a tort de s’emporter, alors après un silence boudeur et essoufflé, il finit par dire : « Pardon. Ce n’est pas contre toi. J’ai juste mal et je suis encore à cran à cause de lui.  Je sais que tu as raison. Au moins cette fois. » Sous-entendu qu’il considère ses arguments pour le reste, c’est-à-dire Robin ? Pas vraiment. Mais il est vrai qu’il aurait du être plus prudent avec O’Riordan. Ce type est dangereux, Avery le réalise à présent. Ceci dit, dans le discours de Reha, il y a autre chose que de l’inquiétude, ou en tout cas l’angoisse ne concerne pas le sort qui l’attend lui, ni même vraiment O’Riordan. Curieux, il voudrait bien interroger la jeune femme sur ce qu’elle a vu et ce qui motive cette méfiance globale envers les moldus, mais renonce au dernier moment. Tant qu’ils ne seront pas réconciliés, il doute qu’elle lui réponde, de toute façon.

« Euh, oui… » Maladroitement, l’ingénieur s’empare du verre et de la bouteille que Reha lui tend, avant de s'entendre  grogner, moitié moqueur envers O’Riordan, moitié par esprit de contradiction :  « Son intégrité physique était bien attaquée avec un nez cassé, quand même. » A vrai dire, Thorn ne sait pas décider s’il est penaud de s’être battu comme un chiffonnier en donnant raison à la jeune femme ou fier de ce coup de boule qui reste tout de même assez magistral. Reha lui dira bien que c’était se mettre au niveau de O’Riordan et qu’il aurait quand pu avoir l’idée et la décence de se servir de sa baguette sans se comporter comme un idiot et se donner en spectacle. Mais le simple souvenir de l’autre connard essayant de l’entrainer avec lui dans les escaliers suffit à raviver un fragment de la colère qui animait Avery il y a encore moins d’une heure. Dans le feu de l’action on n’a pas toujours le choix ni les bons réflexes, à part celui de se dire qu’il faut faire quelque chose. Sur le moment Hawthorn voulait simplement que Rafael le lâche et lui mettre une raclée et ça a bien marché. Un peu trop bien même, mais ça c’est autre chose. « Je lui ai fichu un coup de boule. Je ne vais pas te dire que je regrette, il n’avait qu’à pas poser ses sales pattes sur moi en essayant de me choper par le col. » Continue donc sombrement le dessinateur. Finalement un point où ils pourraient presque tomber d’accord, Reha et lui.

Est-il convaincu en écoutant son discours, d’ailleurs ? Bonne question. Ce serait trop vite faire abstraction de la culpabilité qui l’a gagné depuis qu’il a lancé ce putain de sort. Mais quand même, plus il l'écoute, plus c’est un argument auquel il pourrait se mettre à croire. « De la légitime défense, oui… » Murmure-t-il pour lui-même, paraissant soupeser cette explication pour voir s’il peut la faire sienne et tenter de s’en convaincre. De toute façon, qu’est-ce qu’il pouvait faire d’autre ? Le laisser le planter, avec ce couteau qu’il avait sur lui, comme une bête qu’on égorge à l’abattoir ? Et qu’est-ce qu’il aurait fait, ce con, avec son arme, là, après ? Un vertige prend Avery, aussi violent que la réalisation de ce qu’il a pu envoyer comme sort. Et si c’était la tête, le cerveau, qui avait été touché ? Il serait sans doute mort, voilà tout. Non, il fallait l’empêcher de le tuer. Il en est convaincu maintenant, O’Riordan allait le faire. Il n’a pas eu le choix. Et puis il peut s’estimer heureux, justement, parce qu’il l’a laissé partir, parce qu’il a été charitable. Parce qu’il n’est pas un tueur, lui.

C’est peut-être en creux, d’ailleurs, ce qu’il y a dans la question qu’il s’adresse à Reha : « Faire plus ? Mais quoi ? Je n’allais pas le tuer… » Tuer par jalousie, ça s’est déjà vu, mais tout de même. Du point de vue de Hawthorn tout ceci est déjà allé bien trop loin. Il aspire simplement à ne plus jamais revoir Rafael O’Riordan, espérant que ce dernier ait compris la leçon. Ce qui n’a pas l’air d’être l’avis de la médicomage et ce qui lui fait froncer les sourcils, la mâchoire crispée : « Non, ce n’était pas une bonne idée. On aurait eu les flics aux trousses et ton copain Nobby Leach n’aurait pas fait d’exception même pour toi. Et même si on les avait pas eu, tu m’expliques comment on aurait fait disparaitre son cadavre depuis mon entrée ? » Manœuvre dont Reha aurait été ravie, sans nul doute. « Et on ne sait même pas d’où il sort. Il est louche, je t’ai dit. Qui sait qui il connait, de l’autre côté… » Ça, ça devrait parler à la jeune femme et à sa méfiance du monde moldu. D’un coup de menton, il désigne de la tête la porte d’entrée : « Plus j’y pense, plus je me dis qu’il venait voir la voisine. Une journaliste, née moldue aussi. Je sais pas si un truc se trame, mais peut-être que ça vaudrait le coup de vérifier. » Oui, au moins pour être sûr. A ce stade, il ne songe pas à l’idée de pouvoir utiliser tout ceci pour se faire bien voir de Jedusor – en fait il ne pense pas à grand-chose que la douleur qui le crispe sur lui-même. Avery voudrait simplement comprendre pourquoi tout ça a dégénéré et si O’Riordan lui en voulait ou s’il trempe dans quelque chose de glauque – dans tous les cas, Robin gagnerait à en être informée pour quelle voit quel salaud c’est.

Perdu dans ses propres réflexions, Hawthorn ne s’aperçoit pas que Reha a terminé. Il ne revient à la réalité que lorsque l’ordre de boire tombe : « Ah, oui, pardon. » Confus et légèrement contrit, il s’empare du verre qu’il vide d’une traite sans faire attention aux projets de la jeune femme pour sa jambe : « Attends, qu’est-ce que tu vas faire ? » Trop tard, elle est déjà à l’œuvre et il ne peut retenir un juron alors qu’il sent quelque chose s’enfoncer violemment dans son genou. « Bordel !... » Au fond, la guérisseuse a bien fait : il n’aurait jamais accepté en sachant ce qui allait lui arriver, preuve qu’elle le connait aussi bien que son métier. Regarde pas, lui souffle une voix pragmatique, tu veux pas savoir ce qu’elle t’arrache ni comment elle fait. Il a déjà vu son lot de blessures moches au Quidditch, mais quelque chose lui dit que ça n’a rien de comparable avec ce qu’il a subi là, même s’il n’a pas la moindre idée que ce qu’il a subit relève plutôt de la blessure de guerre que de l’accident sportif et qu’il n’y a justement pas de comparaison possible. L’opération semble durer des heures à l’ancien joueur de Quidditch et même l’alcool et l’anti-douleur réunis ne l’empêchent pas de ressentir chaque mouvement visant à extraire la balle comme une torture. C’est plus par fierté qu’autre chose, donc, que Hawthorn retient péniblement un gémissement.

La séquence le laisse haletant et des larmes de douleurs perlent au coin de ses yeux. « Merlin, en termes de barbarie… » Commence-t-il d’une voix étranglée, avant de s’interrompre pour prendre une tout autre direction :  « Non, j’ai rien dit, j’ai rien dit, je sais que tu as fait ce que tu as pu. Repasse-moi juste la bouteille. » Une gorgée de Pur-Feu bue directement à la bouteille lui donne le courage de demander d’un ton qui se voudrait dégagé : « Alors, verdict ? Est-ce que c’est fini ? » Il lui semble qu’elle n’a pas l’air plus stressée que ça, ce qui est plutôt bon signe, mais de là à tenter de se lever, il y a un pas que Thorn n’est pas prêt à franchir, dans tous les sens du terme.

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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeLun 16 Mai - 20:07

❝Hawtorn, Rafa & Reha ❞Everything's electricEtre de mauvaise foi est une seconde nature chez Reha, mais pour une fois, elle estime être dans son bon droit. Elle est furieuse contre Hawthorn et blessé ou pas, elle n’en démordera pas, il doit s’excuser ! Ce n’est pas son piteu sourire, ni son air souffrant qui vont l’attendrir. Des cas comme lui, elle en voit des dizaines tous les jours, voire des plus graves. Evidemment, la nature de la blessure n’est pas la même, mais Thorn n’est pas en danger de mort et donc le stress initial de la jeune femme a décliné rapidement. Depuis, elle a retrouvé son calme clinique et traite la blessure avec professionnalisme, mais sans se priver d’un ou deux petits écarts. Après tout, il a déjà mal …

- Non. C’est vrai, je ne m’excuse pas non plus. Mais de quoi tu veux que je m’excuse exactement ?

Parce que, en réalité, Reha peine à voir ce que Thorn lui repproche. Certes, elle n’y a pas été par quatre chemins. Elle ne le fait jamais. Ce n’est pas son genre et il la connaît assez pour le savoir et, normalement, ne pas s’en formaliser. La discussion était houleuse, mais les propos de Reha n’étaient pas plus blessants qu’à l’accoutumée. La jeune femme s’est contentée d’être honnête. Brutalement, certes, mais parce qu’elle cherche toujours à inspirer un changement à son ami. Parfois, elle a du mal à comprendre comment un joueur aussi féroce manque autant de combativité au quotidien. C’est cette certitude qui la rend si aggresive. Après tout, si elle n’en avait rien à faire, voilà longtemps qu’elle aurait arrêté de perdre son temps avec lui.

Néanmoins, ce qui est si évident pour elle, ne l’est pas pour lui. Il suffit de voir la façon dont il a écopé de sa blessure. Une blessure moldue ! Comment par Merlin, a-t-il réussi à se mêler assez à ce genre de personne pour qu’il lui arrive quelque chose de la sorte ? Godric seul le sait et en l’absence de réponse du fondateur, il ne reste plus qu’à la médicomage de prendre le temps de traiter celle-ci et limiter les dégâts.

- Comment veux- tu que je sâche ce qu’il faisait chez toi ? Tu pourrais l’avoir invité, après tout, on n’a définitivement pas les mêmes fréquentations, mais je ne les critiquerais plus vu comme ça a été mal pris.

Si Hawthorn n’abandonne pas la partie, Reha n’est pas en reste pour autant. Tous deux agacés, l’urgence de la situation, pour l’une et la douleur, pour l’autre n’aident pas à avoir une discussion calme et posée. Néanmoins, les excuses ne tardent pas à venir et elle conscent à baisser un peu ses défenses aussi. Elle hausse les épaules :

- Ne te tracasse pas, tout le monde est chiant quand il a mal.

Grand Prince, elle laisse même glisser le fait que cette fois, elle a raison. En réalite, elle n’en démordera pas, cette gamine qui qu’elle soit, ne lui apportera rien de bon. Il est simplement incapable de s’en rendre compte tant qu’il n’aura pas pris le mur en pleine figure. Qu’à cela ne tienne, elle ne se privera pas de lui rappeler quand il viendra de nouveau pleurer dans ses robes.

En attendant, quitte à être dans cet état, elle espère que celui d’en face en à eu pour la monnaie de sa pièce et plus encore. Un Doloris ? Et alors, ce n’est rien. Pas grand chose face à ce genou. Après tout, ce n’est qu’un sort. N’importe quel esprit solide peut l’encaisser. Alors qu’ici, les choses pourraient être irréverssible. Le tuer ? Oui, les choses auraient été un peu extrêmes, mais dans le fond, un type capable de faire ça a-t-il vraiment sa place dans la société ? Qui sait seulement ce qui serait arrivé si ce n’était pas le genou qui avait été visé.

- Je ne sais pas, il me semble que tu as eu de la chance. Imagine que tu aies été visé à la poitrine ou au visage et que tu te sois vidé de ton sang sans pouvoir m’appeler. Qu’est-ce qui se passait à ce moment-là ? Imagine ce qu’il pourrait faire à des personnes innocentes. Si tu n’es pas fautif, tu devrais aller voir Nobby justement. Donner un signalement de ce type, que la police magique puisse l’intercepter quand il reviendra ici.

Sa voisine ? Reha hausse un sourcil, mais ne s’y intéresse pas vraiment.

- Ta voisine ? Celle que j’ai vu la fois passée, toute mince et éffacée ? Je peux toujours demander à Nobby ou Gab …

Elle se mord la langue, elle préfère éviter de parler à Gabriel en ce moment.

- … S’ils ne savent pas quelque chose. Elle écrit probablement pour un journal aux tendances bourbistes je suppose …

Alors qu’elle se lève pour aller prendre de l’alcool et en fournir une bonne rassade à Thorn, elle ne peut s’empêcher de remarquer :

- Et puis pour le cadavre, ce ne sont pas les méthodes qui manquent.

Après tout, ce ne serait pas la première fois qu’elle participe à un meurtre.

- Par contre, c’est fou comme c’est vite devenu un “nous” toute cette histoire. Ça veut dire que tu penses que je t’aiderai à déplacer des cadavres ?

Une question rhétorique. Même si Thorn n’admet pas encore le groupe dans lequel il est entré, ce n’est pas avec ce genre de scrupules qu’ils vont s’embarrasser. Ensuite, loyale comme elle l’est, évidemment, elle lui viendrait en aide. La question ne se posant pas encore pour le moment, Reha revient tout de même à des choses plus sérieuses. Il y a une jambe à soigner et il est temps d’y aller. Consciente que son patient résistera si elle l’avertit, la jeune femme préfère faire les choses rapidement et sans prévenir. La surprise se fait sur le visage de l’ancien batteur, mais il faut lui reconnaître ça, il tient bien la douleur. Si seulement il pouvait faire preuve d’autant de hargne quand il s’agit de régler ses affaires songe-t-elle.

La blessure refermée, elle ne se moque même pas quand il réclame le whisky. Avec une gentillesse qui lui ressemble peu, elle essuie même les larmes qui perlent et se contente de hausser les épaules tout en observant son travail.

- Tu ne pensais quand même pas que la médocomagie c’était tout le temps propre. C’est une sale blessure qu’il t’a faite. Normalement, tu ne devrais pas avoir de séquelle. Je pense avoir réussi à réparer le muscle. Tu boiteras sûrement cette semaine, mais si tout va bien, tu devrais t’en sortir. Si ça ne va pas, il faudra opérer.


Elle s’approche de lui et soupire :

- Bon évite de t’appuyer sur le mauvais genoux, je vais t’aider à te lever. Je parie que tu es aussi lourd qu’un Norvégien à crête.

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Hawthorn Avery
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Message#Sujet: Re: Everything's electric + Rafa   Everything's electric + Rafa Icon_minitimeDim 29 Mai - 23:40



Everything's electric
Rafael & Hawthorn
Evidemment, leur dispute revient sur le tapis. Thorn se retient de lever les yeux au ciel. Ça a au moins le mérite de le distraire de ses blessures, ou peut-être est-ce l’adrénaline et le reste de colère que l’ingénieur ressent contre O’Riordan qui ont besoin de s’exprimer. Son ton se fait mordant alors que Reha l’interroge : « Je ne sais pas, à ton avis ? » Au hasard parce que tu me prends pour un minable, mais que tu débarques chez moi comme bon te semble parce que par contre pour te réconforter je suis assez bien ou parce que si j’ai le malheur de ne pas vouloir, je suis un sale con et je perds tout intérêt à tes yeux ? a-t-il envie d’ajouter. Ça aurait le mérite d’être clair, mais ça mettrait aussi de l’huile sur le feu, ce qui n’est pas prudent concernant sa jambe. « Comme si j’étais le seul à avoir été blessant… » Maugréé l’ingénieur sans plus s’étendre sur le sujet. Il ne comprend pas que Reha ne comprenne pas ça, alors qu’une dispute, c’est rarement à sens unique…

Comme Hawthorn est têtu comme un âne bâté, autant qu’une certaine Reha Shafiq, la discussion ne peut que s’enliser et redevenir frustrante, même alors qu’il essaye d’expliquer ce qu’il s’est passé avec O’Riordan. Alors finalement, il explose : « Mais à quel moment j’inviterai ce type, tu ne vois pas qu’on se déteste ? » Pourtant, Avery n’est pas très fier. C’est allé trop loin et elle l’aide. Même lui peut convenir que cette fois, des excuses sont de mise. Se passant une main dans les cheveux, il grogne : « Ouais…bon. Désolé quand même. » Il a le bon gout de passer sur la critique de ses fréquentations et sur Robin elle-même sans relever à quel point la guérisseuse surjoue le drame. Il ne demande pas non plus si elle est jalouse.  

Au moins se retrouvent-ils sur le fait qu’il était en légitime défense. Du moins Reha se montre elle particulièrement convaincante sur cet aspect, quoique Thorn doute de certaines de ses solutions. La police ? Ça lui fait aussi peur qu’un meurtre, peut-être parce qu’il sait que les Impardonnables sont autant une connerie qu’un assassinat. « Tu le vois accepter un Doloris comme moyen de légitime défense, lui ? A supposer qu’il me croit, je me retrouverais en prison avec O’Riordan. Il te connait toi, mais ce n’est pas mon ami. Au choix, je préfère éviter de me retrouver directement en contact avec lui. » Si ça lui revient aux oreilles indirectement, tant mieux, sinon, tant pis. Bien sûr, la jeune femme a raison, il faudrait que la police soit au courant, mais Thorn n’a vraiment pas confiance. S’ils étaient moins en froid, il demanderait peut-être directement à Reha de faire passer le message pour lui, mais même lui a conscience qu’il ne faut pas trop en demander. Le fait qu’elle accepte de le soigner et de l’écouter est déjà beaucoup, surtout après son coup de colère. Ce sera pour une prochaine fois, quand il sera capable de marcher et de s’intéresser lui-même à toutes ces histoires. Pour le moment, Avery doit se contenter de partager ses suppositions avec son amie : « Oui, elle. » En revanche, le mangemort se souvient d’un détail qui le fait hésiter sur ce que dit Reha : « Je me souviens d’un de ses articles dans la Gazette, elle doit être pigiste pour eux. Elle avait interviewé Thaddeus. Elle sait se placer. Gab’ la connait peut-être, effectivement. Je lui demanderai. » Peu familier des luttes entre résistance entre mangemort, Thorn ne sait pas quelle est la signification exacte de cette information : propagande bourbiste, pur hasard, ou stratégie tout autre ? En tout cas, tout à ses réflexions, l’ingénieur passe totalement à côté du trouble que le nom de Rowle semble semer chez la jeune femme, et poursuit distraitement : « Je vais me renseigner aussi de mon côté, histoire de voir si quelqu’un connait O’Riordan. » A défaut de l’avoir embauché, Callahan sait peut-être quelque chose de ce né-moldu qui a une tronche à bosser pour lui. Histoire de voir si ce n'est pas lui qui va le transformer en cadavre, aussi.

En parlant de cadavre, la question suivante le surprend. Evidemment, « nous », chez Hawthorn, ce n’est pas encore les mangemorts. Même si ça viendra peut-être s’il trouve des choses intéressantes sur O’Riordan : quitte à ce qu’on menace sa mère, qu’au moins ces gens servent à quelque chose. Non, « nous », c’est évidemment Reha et lui, comme il le remarque avec une sincérité étonnée : « Je le ferai si tu me le demandais, peu importe à quel point on s’engueule, tu le sais parfaitement. » S’il répugne farouchement à tuer qui que ce soit et que tant qu’à faire, il aimerait bien éviter les emmerdes – qui elles, ont manifestement très envie de le trouver – en bon Gryffondor, l’ingénieur laisserait sans hésiter tomber toute considération de prudence, par loyauté. Pourquoi ? Parce que c’est comme ça. Tout en colère qu’il soit, ça n’a rien à voir. La preuve, la médicomage n’est-elle pas venue le soigner ? Si, évidemment, c’est même ce qu’elle est en train de faire, alors la réciproque semble logique au dessinateur. En fait, il ne pose même pas la question.

Même si à vrai dire, alors que Reha l’opère, ou le charcute, c’est selon, Hawthorn ne se pose en réalité plus aucune question. D’aucuns diraient que les larmes de douleur qui lui viennent ne sont pas glorieuses, mais sur l’instant il s’en moque. Haletant, il essaye simplement de reprendre son souffle et de contrôler ladite douleur à grand renfort d’une nouvelle gorgée d’alcool. En réalité, c’est la main de Reha essuyant ses larmes qui le réconforte vraiment. Un moment, c’est comme s’il n’y avait eu de dispute entre eux. Comme si au fond, Reha devait toujours rester Reha, et leur amitié toujours la même, peu importe les disputes homériques qu’ils peuvent avoir. Touché, Hawthorn tente un sourire. Le dessinateur voudrait dire quelque chose de rassurant, qu’il gère et que tout va bien, mais ne parvient pas à produire autre que ce rictus plus proche de la grimace – parce que ça fait mal de bouger les lèvres, tiens  – que du rire, alors Avery se contente d’acquiescer aux explications de la guérisseuse sans mot dire.

Ce n’est que lorsqu’elle l’aide à se relever qu’il se prend à rire, alors qu'elle râle dans une attitude typique d'elle : « Eh, est-ce que tu sous entends que je suis gr… Oh là, ça tourne. Je crois que je vais rester couché. » Il s’affale d’ailleurs plus qu’il ne se couche sur le lit. « Je ressemble à quoi, par curiosité ? Il sait se défendre, ce con, je ne peux pas lui enlever ça. » Il faut dire que O’Riordan n’y est pas allé de main morte. Il a morflé, mais Thorn a du prendre autant de coups en retour. C’est comme si, une fois la balle extraite, toutes les autres blessures se réveillaient d’un coup pour concurrencer sa douleur au genou. Sa tête lui tourne violemment et le sang lui bat aux tempes, alors qu’il essaye de tâter son visage pour mesurer l’étendue des dégâts. Il sent difficilement sa mâchoire et son œil droit lui semble enflé. « Boiteux et difforme, c’est bien ma veine. » Ricane-t-il à voix basse.

Il est un peu ivre à cause du whisky, alors il lui faut un peu de temps pour réaliser que Reha range ses affaires, sur le départ. « Dis, avant que tu partes…je voulais quand même te remercier. Je sais qu’on est en froid et tout...enfin bref. Merci du coup de main. » L’ancien joueur de Quidditch constate avec déception qu’il n’obtient guère de réaction. Alors il reprend doucement : « Reha ? Tu sais que je ne voulais pas te faire de peine intentionnellement, pas vrai ? » Ça lui vient comme ça, parce que Hawthorn est mal à l’aise et qu’il voudrait aussi que les choses soient dites. « Je ne t’ai pas volontairement planqué le fait que je sors avec Robin et je ne l’ai pas dit comme ça spécialement pour t’humilier. J’ai été pris de court…et j’étais surtout très, très, très bourré. J’aurais du m’y prendre autrement, mais il n’y avait pas de mauvaises intentions. » Il n’a pas la moindre envie de faire des excuses, mais l’idée d’avoir pu blesser la jeune femme l’ennuie toujours, malgré tout. Et puis elle est venue et elle a aussi fait un pas vers lui, après tout, non ? Oui, elle s'est adoucie, alors Thorn estime qu'il peut lui aussi lâcher du lest. . « Pour le reste…bah, on ne sera pas d’accord. Ça ne sert à rien de rempiler. J’oublie pas la robe, t’inquiètes. » Lui non plus ne se refait pas. Les excuses, Reha en aura quand elle en fera à son tour, justement parce que Hawthorn a lui aussi été blessé et pas uniquement par O’Riordan. Retour à la case départ, un peu de rancune en moins, en bref.


(C) CANTARELLA.

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