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 And the trouble begins - Hari

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Sa-Ri Shafiq
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Message#Sujet: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeSam 25 Fév - 1:15

❝ Hari & Sa-Ri❞And the trouble beginsCe verre avec Roy, il a bien fallu le prendre. Sa-Ri ne le niera pas, c’est un peu à contre-cœur qu’elle y est allée. Néanmoins, la jeune femme est diplomate, on peut difficilement froisser sa logeuse ainsi que son fils et puisqu’il ne s’agit, d’après Kelly, que d’un verre en tout bien tout honneur, il n’y a pas de raison pour l’ancienne religieuse de refuser. Prudente, elle a tout de même insisté pour que ça se fasse au Cohan. Quand bien même elle sera l’objet de tous les ragots, ça reste un endroit familier et elle sait que Roy ne fera pas trop le malin avec le second et son patron dans les parages. Ce n’est pas qu’elle ait peur du mafieux. A tort, elle pense qu’il n’est pas le genre à faire une esclandre mais elle préfère prévenir que guérir, or elle pense que, inconsciemment, le fait d’être dans son quartier général agira comme un garde-fou.

Ce genre de pensées, Sa-Ri ne les auraient pas eues si Shafiq n’avait pas eu la bonté de pointer du doigt ce qu’elle tentait d’éviter de voir. Il faut avouer que, de manière générale, la jeune femme se sentait bien plus tranquille à l’époque où les sorciers n’étaient pas rentrer dans sa vie pour mettre ses certitudes sans dessus-dessous. Il faut croire que c’est une manie chez eux que de perturber la vie des gens sans le moindre pouvoir. Hari avait l’air de s’en amuser ; sa-Ri quant à elle, n’est pas certaine d’avoir le même sens de l’humour.

Contre toutes attentes, le rendez-vous, puisque s’en est un, s’est bien passé. La jeune femme n’irait pas jusqu’à prétendre qu’elle s’est amusée ou qu’elle a trouvé la conversation de Kelly follement intéressante mais les choses n’ont pas dérapées et il lui semble que c’est déjà ça. C’est d’ailleurs Rafa, qui vient mettre un terme à celui-ci, par pitié ou par réelle nécessité, allez savoir, en faisant comprendre à Kelly que le patron a d’autres projets pour lui et que ceux-ci n’incluent pas conter fleurette à l’infirmière de ses messieurs dames.

- Avant que vous partiez ma sœur, venez voir un peu derrière le bar, j’ai un truc pour vous.

Elle le suit derrière le sacro-saint comptoir, Cohan leur laissant la place entre les verres et bouteilles pour l’occasion. Dans une armoire, un paquet emballé dans un tissu aux couleurs chatoyantes.

- Tenez pour vous.

Alors qu’elle fait mine de l’ouvrir, le second l’arrête et murmure :

- Shafiq m’a demandé de vous le remettre, attendez peut-être d’être au calme pour regarder de quoi ça parle.

Avec un hochement de tête, elle se saisit du paquet et saluant ceux qu’elle connaît, elle prend le chemin de la sortie, Slim lui ouvrant la porte pour la laisser rejoindre la traditionnelle pluie londonienne.

Du Cohan, le chemin n’est pas long jusque chez elle. Pourtant, il lui semble interminable. Une fois arrivée, elle accroche son manteau de laine dans l’entrée pour le faire sécher et retire ses bottines mouillées. Sa logeuse est bien entendu, encore réveillée, et est impatiente de connaître les détails du rendez-vous qu’elle a eu avec son fils. Le paquet a beau lui brûler les mains, la jeune femme sait qu’il lui faudra d’abord satisfaire la curiosité de la vieille dame avant de pouvoir s’occuper de la sienne.

La théière est déjà sur le feu, les biscuits sont sortis, il ne reste plus donc qu’à s’asseoir et tenter de faire comprendre à sa logeuse que si son fils est charmant, elle est bien loin d’envisager un avenir commun. Fait-elle mine de ne pas comprendre ou de ne pas entendre, mais voilà qu’elle semble déjà songer à leur prochain rendez-vous. Un évènement improbable du point de vue de l’ancienne moniale et qui semble pourtant si certain dans la tête de la fière maman.

- Quel dommage que Monsieur Callahan ait eu besoin de Roy aujourd’hui. Sur le ton de la confidence, elle lui dit. Pas que je lui reproche quoique ce soit, il fait toujours les choses bien Monsieur Callahan, on peut lui faire confiance pour ça. Il m’a confié, tu sais, qu’il trouvait que Roy avait un talent particulier et que des gars comme lui, il en aurait bien pris cinq. C’est bien la première fois qu’on me disait qu’il avait du talent mais c’est ce qui fait la renommée de Monsieur Callahan, il voit ce que les autres ne voient pas. Depuis, Roy est vraiment épanoui et le patron semble avoir de plus en plus besoin de lui, mais tout de même un jour comme aujourd’hui …

Toute à sa fantaisie, la vieille dame ne semble pas remarquer que son interlocutrice n’est guère enthousiaste. Néanmoins, elle n’a pas le cœur de la contrarier, ni de briser ses illusions. Elle voit son enfant avec les yeux d’une mère aveugle à ses défauts et ses manquements, or c’est quelque chose que la jeune femme peut difficilement lui repprocher.

Enfin, la fatigue la gagne et après avoir pris congé de Sa-Ri, celle-ci peut enfin aller s’enfermer dans sa chambre et déballer le colis laissé par le sorcier. Le tissu de soie s’ouvre, laissant apparaître une pile de livres qui ne paraissait pourtant ni aussi haute, ni aussi lourde lorsqu’elle les portrait. Perplexe, elle regarde le tissu, se demandant comment celui-ci a bien pu contenir tout ça et surtout, comme elle ne s’est pas aperçue du poids. Parmi les titres, un bon nombre traitent de sujet que Sa-Ri désirait approfondir.

Curieuse, son doigt parcourt les belles éditions, semblables aux livres reliés que l’on pouvait trouver au prieuré. Histoire et création de la communauté magique d’Asie, Une Histoire de Poudlard, Les grands arrêts du Droit Sorcier International, Le livre des mille et un sort essentiel, etc. Des sujets aussi divers que variés qui répondent à ses questions tout en soulevant d’autres. Bien consciente que se sont loin d’être des livres de salon, la jeune femme passe ses soirées à parcourir les tables des matières et tente d’assimiler ce qui lui semble essentiel tout en ayant l’impression que plus elle en apprend, moins elle en sait.

Les deux semaines passent à une vitesse folle et bientôt, elle devra se rendre à son rendez-vous avec Hari. Une perspective angoissante puisque ça sera la première fois qu’elle ira dans le monde sorcier. Après en avoir discuté, il a été convenu qu’il vaudrait mieux qu’elle aille chez lui en premier, pour pouvoir essayer ses futures tenues. Apparemment, chez eux, tout est encore fait sur mesure. Néanmoins, quoiqu’elle ait fini par admettre que c’était la solution la plus raisonnable, elle ne peut pas s’empêcher d’être gênée par tout ce qu’il y a d'inconvenant dans la situation. En réalité, ce n’est même pas tant ça que le côté extrêmement intime et personnel de l’opération alors qu’ils sont bien loin de se connaître assez pour ça.

Samedi arrive et là voilà devant le salon de thé où ils se sont vus la dernière fois. Ils ont convenu de se donner rendez-vous là plutôt qu’au Cohan pour ne pas croiser Roy et ne pas faire parler d’eux. Hari lui a dit qu’il l'emmenait chez lui par transplannage. Or, si Sa-Ri a lu un certain nombre de livres en deux semaines, elle n’arrive toujours pas à comprendre en quoi consiste réellement ce moyen de transport. C’est donc avec une certaine appréhension qu’elle voit le sorcier arriver. Comme toujours, même s’il porte des vêtements jugés décontractés, on sent qu’il est tiré à quatre épingles. Quand on le regarde de plus près, on ne peut pas s’empêcher de remarquer qu’il y a quelques choses d’aristocratique dans son maintient, sa façon de regarder le monde ou encore de parler. C’est tellement naturel qu’il ne s’en aperçoit pas. Or, en se regardant dans la vitrine avec son chignon sévère et sa robe un peu passée, la jeune femme se demande si elle arrivera seulement à donner l’illusion qu’ils font partie de la même caste.

Pas le temps de formuler ses inquiétudes. Il est là et voilà qu’il faut se saluer sans trop savoir quoi faire. Une poignée de main semble trop formel, une embrassade bien trop intime si bien que la jeune femme opte pour un signe de tête suivi d’un amical :

- Parfaitement à l’heure cette fois-ci. Tu vas bien ? J’ai bien reçu ton paquet de livres, merci, c’était très instructif. Par contre, je n’ai jamais compris comment tu avais fait pour mettre autant de livres dans un aussi petit tissus.

Elle se recule sur le trottoir pour laisser passer une voiture qui roule à toute vitesse et agrippe le bras de l’archéologue par réflexe pour le traîner hors du chemin également. Elle secoue doucement la tête pour marquer sa désapprobation et commente :

- Ils roulent de plus en plus vite et sans faire attention aux piétons, peste-t-elle. A propos de moyen de transport, rappelle-moi comment on y va ? J’ai cherché dans tes livres mais je n’ai toujours pas compris concrètement comment le transplanage fonctionnait.
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Hari Shafiq
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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeLun 27 Fév - 1:26



And the trouble begins
Sa-Ri & Hari
Préparer concrètement la venue de Sa-Ri est relativement facile pour Hari. Peut-être parce que la partie organisationnelle est ce dont il le plus l’habitude, peut être parce que pour le moment, il n’a pas à expliquer. En tout cas, il s’y est pris à l’avance et estime ne pas s’en être trop mal sorti. Évidemment, ce qui lui a plus plu, c’était le choix des livres. En bon Serdaigle bibliophile, le briseur de sort s’est bien sûr égaré et a bien déplacé, relu, et remis en place sa bibliothèque, redécouvrant des ouvrages au fur et à mesure qu’il essayait de les sélectionner. Comme toujours dès lorsqu’on le met face à une bibliothèque, Hari lit pour lui-même et le temps n’a pas tardé à filer sans qu’il ne s’en rende compte. Au bout de l’histoire, la moitié des livres étaient étalés sur le plancher et il n’avait rien choisi du tout, ayant passé plus de temps à lire qu’à choisir. Il a du se forcer à mettre fin à ses digressions pour tenter de faire une sélection.

Ca n’a pas forcément été facile. Enseignant dans l’âme, il a toujours tendance à surestimer le niveau de connaissances de ses étudiants. A supposer que Sa-Ri le soit, elle ne connait vraiment rien du monde sorcier et constituer une bibliographie relève de la gageure. Choisir, c’est renoncer, et pour Hari, il n’y a pas de juste milieu. Qu’est-ce qui est indispensable ? Essentiel ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Tout lui semble important, à lui, y compris des livres de niche sur l’archéologie, dont les siens, parce qu’on ne se refait pas. Mais l’archéologue se méfie aussi de lui-même. Il est assez lucide pour savoir qu’étant familier de son propre monde, il pourrait passer à côté d’un ouvrage réellement indispensable. Finalement, il a réussi à retenir quelques ouvrages de base qui concernent l’apprentissage de la magie, le système politique, et l’histoire du monde sorcier, sans oublier quelques références sur les sangs purs et sur l’Asie Sorcière. Il y en a sans doute trop, mais il n’est pas parvenu à retirer d’autres ouvrages. Shafiq s’est donc résigné et a décidé que Sa-Ri ferait le tri elle-même et qu’elle lui demanderait pour le reste.

Rétrospectivement, c’était sans doute la partie la plus simple, car acheter des robes pour Sa-Ri…non, il n’est pas vraiment à l’aise avec ça. D’abord, Hari n’est pas un environnement familier. D’ordinaire, par habitude un peu snob, il fréquente plutôt Tissard et Brodette, comme la plupart des sangs purs. Or, il n’a pas tellement envie de croiser un membre quelconque de sa famille, alors il a fini chez Guipure père, actuellement occupé à former sa fille. Ensuite, acheter des vêtements pour femmes, ce n’est vraiment pas son fort. Marianne se débrouillait toute seule et acheter une robe pour quelqu’un, c’est toujours délicat…encore plus pour quelqu’un qu’il connait à peine. Il a fallu convaincre la jeune femme, que cela semblait gêner, mais même en sachant que c’est le plus raisonnable, Hari n’est pas plus à l’aise. Si elle croit que ça m’amuse, songe-t-il alors que la petite Guipure lui propose toute une sélection de robe « pour sa fiancée ». Étourdi par le tourbillon d’étoffe, le briseur de sort n’a pas la présence d’esprit de la contredire ou de s’indigner : « Et euh…non, peut être la taille au dessus, si j’en crois ce qui est écrit là ? » Se contente-t-il donc de bégayer alors qu’elle lui montre un autre modèle. « Non, bleu, je ne suis pas sûr… Vert sapin peut être ? Oui, je sais que cela serait plus facile si elle était là…bon, ça ira comme ça, nous verrons pour les retouches plus tard. » Il commence à perdre un peu patience, parce qu’il est perdu et que rien de tout cela ne lui parle vraiment. C’est la dernière mode, lui assure Guipure père, mais Hari ne s’en soucie que peu. Ses goûts sont classiques et surtout, ils sont ceux des sang purs. Ainsi, tout ce qui lui importe est que les robes en question donnent à Sa-Ri l’air d’une cousine crédible. Le seul autre impératif qu’il a pris en compte – il peut bien faire ça – ce sont ses gouts pour les couleurs, en évitant le bleu et le noir. Pour le reste, il faudra qu’elle s’habitue au violet, au pourpre, et au vert bouteille, typiques du monde sorcier.

A ce stade, Hari a pensé que tout était prêt et qu’il avait quelques jours de paix. Il a emmené les livres à Rafa pour qu’il les laisse à Sa-Ri ; il a les vêtements ; le programme, une visite à Pré-au-Lard, est défini. C’était sans compter sur une énième visite de Keylan, le jour qui précède celui de sa rencontre avec Sa-Ri. « Tu ne veux pas venir manger à la maison demain midi ? Ca ferait plaisir à maman. Reha sera là. Gaia et Riyadh aussi. Elle doit accoucher bientôt, tu sais. » En tant qu’ainé, ce dernier se sent investi de la mission d’aider son frère à recoller les morceaux. Ce café qu’ils prennent ensemble n’échappe pas à la règle : c’est même gros comme une maison. Un peu agacé, quoiqu’il apprécie toujours de parler à son frère, Hari lève les yeux au ciel, parce qu’il n’aime pas qu’on lui force la main. « Je ne pense pas. Je suis dehors pour le boulot, demain. » Son frère sourit tristement. « Toujours la même excuse, n’est-ce pas ? Il n’y en a que pour ton boulot. » Le sourire qu’il reçoit est aussi triste. C’est eux qui ont décidé de ça, ou plutôt Sélène, Reha et Riyadh, pas lui. Ils ne peuvent pas le lui reprocher, à présent. Si bien que Hari ne parvient qu’à grand peine à se réprimer de répondre qu’il ne lui reste que ça. « Hari… » Keylan parait l’avoir deviné, et finalement, l’archéologue cède : « Je sais, je sais. Vous êtes là pour moi, je suis le bienvenu, il n’y a pas de raison de me refermer comme ça, et ce serait beaucoup plus facile si je n'essayais pas de me compliquer la vie en jouant les rebelles alors que ce sont des codes faciles à respecter, comme tu l'as fait, avec un peu de bonne volonté...  Peut être la semaine prochaine, d’accord ? » Comme toujours, il cède. Il n’est pas si mauvais fils que ça. Et puis au fond, il ne sait pas trop s’il déteste tant que ça ces propositions. Parfois Hari trouve sa famille hypocrite ; parfois ils lui manquent. C’est difficile à déterminer.

En l’occurrence, Shafiq avait une bonne raison de mentir, même si Keylan ne serait sans doute pas ravi d’apprendre qu’il ne vient pas aux repas de famille parce qu’il joue le guide touristique pour une moldue qu’il connait à peine. En tout cas, c’est bien ce qu’il s’apprête à faire en retrouvant Sa-Ri, le lendemain. « Ca m’arrive. » S’amuse-t-il, un brin provocateur. A vrai dire, sous sa nonchalance affectée, Hari a mis un point d’honneur à être parfaitement à l’heure, cette fois. « Ca va, et toi ? Pas trop de lecture ? Ce n’est pas grand-chose, j’espère juste que je n’en ai pas mis trop. Et c’est un sort de réduction combiné à un enchantement d’allégement, ça permet de… » Il n’achève pas : une voiture a manqué de l’emporter. Le briseur de sort ne doit son salut qu’à Sa-Ri elle-même, qui l’a tiré sur le trottoir. Pourtant, c’est avec intérêt qu’il observe les voitures : « Eh bien ! On dirait qu’on a multiplié le Magicobus par milliers. » Il va pour expliquer, mais voilà déjà une nouvelle question en matière de transport. « Eh bien…ça permet de se transporter sur un autre plan. Trans-planage. » Difficile d’expliquer la notion lorsqu’on ne connait pas le mot téléportation. « On disparait et on réapparait ailleurs, à l’endroit que l’on a choisi au préalable. » Hari a du mal à s’en sortir, et la mine perplexe de Sa-Ri lui donne l’impression de s’enferrer. « Toujours pas ? Bon, le plus simple est peut être que je te montre. » Puisqu’elle lui tient déjà le bras, autant passer par une démonstration par l’exemple… « Ca secoue un peu, par contre. Reste bien accrochée à moi. » Ce n’est pas agréable la première fois, il le sait, surtout quand on ne sait pas ce qu’est le transplanage, mais Shafiq n’a pas trouvé de meilleure solution, ni de plus discrète.

Et en un instant, ils ont disparu. « Et on y est. Tu vois, ça a été rapide. » Sa-Ri ne dit rien, mais elle lui parait soudainement flageolante. C’est donc avec sollicitude que Hari se penche vers elle pour la regarder. « Ça va ? » Question idiote. Il est évident que ça n’est pas le cas. « D’accord. Je vais prendre une bassine… » Avantage d’être chez lui, celle-ci arrive par un simple accio.  « Tiens. Fiches nous la paix, Marinelli. » Avec indignation, le siamois, venu découvrir cette visiteuse inédite, s’en retourne à son palier. Hari, lui, n’a pas quitté Sa-Ri du regard, penché sur elle alors qu’elle vomit. Grimaçant, il s’installe à côté d’elle, alors qu’elle s’est laissée aller au sol, et pose une main pleine de sollicitude sur son épaule : « Je suis désolé, je suis désolé, je ne pensais pas que ce serait à ce point là…ça va mieux ? Si tu veux t’assoir on peut aller dans le salon, le terrazzo n’est pas un siège très confortable. Je vais t’amener un verre d’eau. » Comme la situation n’est pas des plus claires, il se sent obligé de préciser : « Nous sommes chez moi. Dans mon entrée, précisément. »
(C) CANTARELLA.

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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeLun 3 Avr - 21:08

❝ Hari & Sa-Ri❞And the trouble beginsDans un élan d’égoïsme qui ne lui ressemble guère, Sa-Ri n’imagine pas un seul instant la préparation que demande son arrivée à Hari dans le monde sorcier. Il faut dire que l’idée n’est pas la sienne et, à aucun moment, la jeune femme n’aurait suggéré elle-même de se faire passer pour une cousine de l’archéologue. Néanmoins, sans autre plan à sa disposition, la voilà obligée de s’en remettre aux certitudes de Shafiq. Tout se passera bien, lui a-t-il dit. Il y a tant d’assurance dans la façon qu’il a de dire les choses que l’ancienne moniale est presque tentée de le croire. Néanmoins, elle sait que, dans la vie, rien n’est sûr et les mots de Shafiq sont simplement l’arrogance de celui qui a l’habitude que les choses tournent en sa faveur autant qu’un moyen de la rassurer.

Il faut dire que, malgré le sourire qu’elle affiche, lorsqu’il arrive, pour une fois, à l’heure, la jeune femme n’en mêne pas large. Elle a passé tous ses moments libres à potasser les livres que son nouvel acolyte lui a fournis. Comme si accumuler les connaissances sans savoir comment les appliquer allait réellement lui permettre de faire illusion… Pourtant, puisqu’elle a été une étrangère parmi les siens pendant une longuepartie de sa vie, elle sait que faire partie d’un groupe, ce n’est pas qu’une affaire de connaissance ni quelque chose qui se revendique. C’est également une reconnaissance par les pairs. Il y a toutes ces petites choses implicites qui sont difficiles à expliquer mais qui comptent presque autant que le reste. Des petites traditions, des gestes, un vocabulaire, une façon de se tenir, une certaine suffisance aussi. Tant de choses qu’elle devra en réalité apprendre de Shafiq lui-même plutôt que des livres. Or, c’est une connaissance difficile à obtenir, en particulier quand soi-même on est pas conscient de ces choses-là. Elle qui n’a jamais fait partie des privilégiés, et qui ne s’en est d’ailleurs jamais inquiétée, se demande aujourd’hui si elle parviendra à faire illusion chez ceux que l’on appelle les sang pur.

Hari s’est voulu rassurant. C’est son genre a-t-elle envie de dire, de prendre les choses par-dessus la jambe. Ça serait peu charitable, songe-t-elle, de juger sans savoir. Après tout, ils ne se connaissent pas assez. Néanmoins, il n’a pas l’air conscient de ce qui le différencie de O'Riordan ou encore de Callahan. Elle qui n’a rien d’une comédienne dans l’âme se dit que rien de ce que Rafael lui a raconté, ni de ce qu’elle a lu dans les livres, n’a eu pour effet de la rassurer. Voilà les pensées qui tournent en boucle dans sa tête depuis qu’ils ont décidé de mettre le plan du sorcier à exécution. La jeune femme soupçonne que son compagnon n’a pas du s’inquiéter autant et il n’y a d’ailleurs aucune trace de l’appréhension qui l’envahit elle-même sur le visage du sorcier. Non, tout au plus, elle perçoit une certaine nonchalance qui a presque l’air d’être sa marque de fabrique.

Des explications rocambolesques et un accident évité quelques secondes plus tard, Sa-Ri a à peine le temps de protester qu’elle se sent aspirée par une force qu’elle ne comprend. L’ensemble du décor devient flou, la panique se fait et ses pensées n’arrivent même pas à prendre une forme cohérente alors qu’une terreur incontrôlable s’installe en elle-même . Un instant plus tard, tout est fini, sa vision est toujours un peu floue mais elle sent ses pieds sur le sol, sa main toujours agrippée au bras de Hari. Sa bouche s’ouvre dans une tentative de parler, de protester, dire quelque chose mais aucun mots ne sort. A la place, une nausée incroyable et un sentiment de vertige. Shafiq lui parle, mais elle n’entend pas. Ses tympans bourdonnent et tout ce qui l’occupe c’est cette nausée si bien qu’elle ne pense même pas à s’étonner de cette bassine qui arrive à point nommé pour l’empêcher de ravager le sol.

Son estomac vidé, elle se sent un peu mieux tout en étant au plus mal. Voilà ce qui lui restait de dignité partie, comme si tomber à quatre pattes ne suffisait pas. Sans être particulièrement vaniteuse, il faut admettre que ça n’a rien de plaisant. Personne n’aime être à ce point à son désavantage, en particulier devant des inconnus ou presque. Crier serait sans doute approprié et Shafiq le mériterait sans l’ombre d’un doute. Sauf qu’elle n’est pas encore remise. Tout au plus entend-elle les excuses du sorcier qui l’aide à se relever et court lui chercher un verre d’eau pendant qu’elle regarde autour d’elle, un peu tétanisée par le décor sous ses yeux. C’est un appartement, juste là, elle le concoit mais toute ressemblance avec ce qu’elle connaît s’arrête là.

Le hall d’entrée en terrazo mène à deux portes vitrées dont l’une, entrouverte laisse apercevoir un séjour richement décoré. Intimidée, la jeune femme pousse la porte, toujours chancelante, à la suite du sorcier et se fige presque instantanément. Décoré avec goût, l’ensemble crie la richesse de son propriétaire. Partout, elle apperçoit un nombre incalculable de livres et d’objets éparpillés dans un grand bazar au milieu duquel trône un chat qui la regarde avec ce qui ressemble à du dédain. Elle sursauté alors qu’un balai prend les poussières et qu’un objet non identifié en or ressemblant à un ensemble de constellation grince pour faire bouger ses rouages.

Le maître de maison revient, le verre d’eau tant espéré à la main. Sa main le cherche presque à taton et elle engloutit une première gorgée sans même y prêter attention, son regard toujours fixé sur les instruments étranges qui encombrent le salon. Il lui faut un moment pour retrouver ses esprits mais quand elle le fait, c’est un regard furieux qui se braque sur Hari.

- Tu es complètement fou !

De la part de Sa-Ri qui n’élève jamais la voix, c’est un peu fort. Elle continue :

- Comment as-tu pu faire ça sans me demander mon avis ? Je t’ai dis que je ne voulais pas que tu appliques de la magie sur moi ! C’était vraiment le seul moyen que tu avais de nous faire venir ici ? On ne pouvait pas passer par la porte comme tout le monde ?
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SORCIER
Hari Shafiq
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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeVen 14 Avr - 0:59



And the trouble begins
Sa-Ri & Hari
Hari s’était préparé à expliquer beaucoup de choses en rentrant chez lui. Les mandragores, le chat, la taille de l’appartement, les photographies et tableaux où les personnages bougent, les ouvrages mystérieux, le scrutoscope et la galaxie enchantée qui flotte dans un coin et le balai qui fait la poussière, son univers entier qui doit sembler complètement neuf à Sa-Ri…tout ça, oui, il était prêt. Et à gérer les conséquences du transplanage aussi, parce qu’il se doutait bien que ça secouerait. Tout ça c’était prévu, amorcé, facile, plus, à vrai dire, que de parler chiffons et tailles de robes qu’il a acheté, même si ça aussi, Shafiq y était prêt. Mais ce n’est pas ce qu’il se passe alors qu’il suit, un peu anxieux, la jeune femme qui semble tomber des nues, totalement ébahie, dans le salon. Si bien que lorsque Sa-Ri se met à crier, l’archéologue est définitivement surpris. A vrai dire, il ne pensait pas qu’elle était capable d’élever la voix. Dans le fond c’est plutôt une bonne chose, décide Hari, ça veut dire qu’elle est tout de même capable de se défendre et de ne pas se laisser faire, et en tout cas, qu’elle commence à se remettre un peu.

De son côté, il ne sait pas bien quoi dire. S’excuser encore une fois ? Le briseur de sort va pour amorcer de nouvelles excuses mais s’interrompt au milieu d’un nouveau « je suis désolé » et referme la bouche. Il ne faut pas être devin pour deviner que la jeune femme subit le contre-coup du transplanage et un léger état de choc. Autant la laisser vider son sac. Ca lui fera du bien, et puis Hari est lucide, rien de ce qu’il ne dira ne sera écouté. Au lieu de cela, il laisse donc patiemment la brune finir, s’abstenant de la contredire frontalement. Il ne rechigne jamais à faire un cours de quoi que ce soit, qu’il prodigue même parfois à l’insu de son plein gré, mais ici, il voit bien que cela ne sera pas bien pris de toute façon.  

S’abstenant de tout commentaire jusqu’à ce que la jeune femme ait fini, il se laisse tomber dans un siège et désigne le canapé en face de lui. Malgré tout, vu comme Sa-Ri a été secouée, il préférerait qu’elle s’assoit. « J’aimerais bien te dire le contraire, mais non. Je ne pouvais pas te faire traverser tout Londres habillée comme une sorcière, ou te faire entrer ici habillée comme une moldue. Les gens se seraient mis à poser des questions. Et puis Roy Kelly ne m’aime déjà pas beaucoup. Je ne crois pas que ça aurait aidé que je vienne chez sa mère t’apporter tout un tas de robes de sorcière. » Tout ce qu’il dit est rationnel – autant dire, inefficace face à la panique que vient de vivre l’ancienne religieuse. Shafiq est assez lucide pour le savoir, aucune peur irrationnelle ne cède immédiatement face à la logique, même chez les individus les plus solides et qui ne sont pas confrontés à un monde entièrement nouveau et effrayant. Pire, il n’y a rien de plus désagréable que de se retrouver dans une situation où l’on est terrifié et de se trouver face à un donneur de leçons rationalisant vos émotions à outrance. Oui, il avait de bonnes raisons de procéder ainsi, mais pas sûr que rappeler à la jeune femme qu’elle ne peut qu’avoir tort et qu’elle n’y connait rien soit du meilleur gout, alors il évite le ton professoral qu’il adopterait d’ordinaire, celui qu’il réserve aux gens incapables de maitriser leurs nerfs et de raisonner logiquement, et toute forme de moquerie. « Le reste ne t’aurait pas plu de toute façon. Passer par un portoloin aurait produit le même effet. Je n’allais pas te proposer un tour sur un balai volant ou de passer par les cheminées… être engloutie dans un feu de cheminée pour réapparaitre dans celle-ci, ça n’est pas forcément mieux, tu sais. De toute façon ça supposait de connecter celle-ci à une cheminée moldue. Le Magicobus ce n’était pas mieux s’il s’agit d’être malade, et puis de toute façon il ne vient pas jusqu’ici et je ne parle pas des chevaux ailés… » En fait, à tout prendre, c’était peut être réellement le moins pire, et en tout cas, vraiment la seule solution disponible, que Hari n’a pas choisi de gaité de cœur. L’argument ne semble pas convaincre Sa-Ri, à son grand désespoir. Il ne voyait juste pas comment faire autrement, mais il n’avait aucune intention de la terroriser.

C’est qu’au fond, Shafiq n’a pas un mauvais fond, loin de là. Il a beau être du genre nonchalant et confiant, être moqueur et dépourvu d’empathie n’est pas son genre. Passer pou le contraire ne lui plait guère, si bien qu’il finit par demander clairement à la jeune femme : « Tu es vraiment persuadée que je tiens à te terroriser volontairement et que ça m’amuse ? » Voulant mettre les choses au clair et devinant d’avance que s’il ne dit rien, elle ne le croira pas, il anticipe la réponse et complète d’un ton un peu bourru pour couper court à toute forme de contestation : « Ca n’est pas le cas. Vraiment pas. » Il n’est pas ce genre de type là, quoique ça veuille dire. « Si j’avais pu faire autrement, je l’aurais fait. Je n’avais juste pas d’autre solution que le transplanage…et je ne savais vraiment comment l’expliquer. »

Aurait-elle été d’accord ? Peut-être pas. La jeune femme, Shafiq l’a bien compris, a du mal avec les décisions imprévues, dont elle ne maitrise pas tous les tenants, et le côté inconnu du monde sorcier semble démultiplier chez elle cette peur et ces hésitations. Dans cette configuration, le temps qu’elle se décide, peut être y seraient-ils encore voire n’auraient-ils rien fait du tout. Au final, même si Hari ne lui dirait pas comme ça, il leur a probablement rendu service en décidant pour elle. Même s’il veut bien concéder que c’était cavalier : « J’aurais du te prévenir. Je suis désolé de ne pas l’avoir fait. Je ne voulais vraiment pas te faire peur. Si ça peut te rassurer, je ne connais pas une seule personne qui n’ait pas été secouée la première fois. Et il y en a qui s’en sont sacrément moins bien sortis que toi. » Il n’est pas certain que ça la rassure – Sa-Ri n’est clairement pas prête pour le concept de désartibulation -  mais c’est une manière de dire qu’il ne juge pas et que c’est déjà oublié. « Ca va mieux ? Il y a une carafe d’eau sur le mini-bar, si tu veux. »

La remarque attire l’attention de Marinelli, qui se décide à aller lorgner du côté de la nouvelle venue et entreprend d’inspecter celle-ci pour vérifier qu’elle ne lui cache pas de friandises. De son côté, Hari le remarque à peine, trop occupé à préparer le terrain pour la suite, si suite il doit y avoir : « Il va probablement falloir qu’on recommence. Trois fois, en incluant le retour ici, puis à Londres ? J’ai pensé qu’on pourrait peut être aller à Pré-au-Lard. C’est un village sorcier en Ecosse. C’est plus petit que le côté sorcier de Londres, je me suis dit que ce serait plus…rassurant, peut être, ou abordable, si tu veux, pour commencer. » Manifestement, Sa-Ri, elle, est restée bloquée sur le transplanage. « Ca passe avec l’habitude, même si ça n’est jamais très agréable. » Tente de lui expliquer l’archéologue pour dédramatiser. « Si tu es toujours d’accord, je t’ai mis les robes dans la chambre d’ami. »
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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeMer 24 Mai - 19:14

❝ Hari & Sa-Ri❞And the trouble beginsLe monde est un endroit plein de surprises, ne cessait de lui répéter sœur Agnes. D’ailleurs, c’était comme ça que sœur Agatha et elle avait pris l’habitude de l’appeler, “notre petite surprise”. Quoique dévouées au Seigneur, Sa-Ri a toujours soupçonné les deux femmes d’épprouver un certain regret à l’idée de ne pas avoir eu d’enfant. Peut-être est-ce pour ça que, plus que les autres, les deux moniales ont pris Sa-Ri sous leur aile dès son arrivée au couvent. De son côté, la jeune femme fut rapidement heureuse de se contenter d’une vie sans surprise. Probablement une des raisons l’ayant poussé à prendre le voile une fois que le choix s’est vu offert à elle. Quoi de moins surprenant que de rester dans la maison de Dieu qui l’a vu grandir, entourée et aimée de ses femmes qui l’ont élevée ? La vie de sœur Sybille devait se dérouler sans surprise. Celle de Sa-Ri, par contre, ne cesse d’être bousculée.

Contre son gré, sa vie ne cesse d’échapper à son contrôle et de la surprendre là où elle désire du calme et de la monotonie. Si elle était honnête avec elle-même, la jeune femme admettrait probablement que les ennuis ne sont pas venus spécifiquement à sa recherche et que si elle se retrouve embarquée dans cette histoire, c’est aussi de par sa propre volonté. Pourtant, n’est-ce pas plus facile de nier ce genre de vérité ? En particulier quand on refuse d’admettre que l’on tente maladroitement de sortir de sa carapace. Ça ne l’empêche pas de se surprendre de temps à autre. Un peu comme lorsqu’elle se met à crier sur Shafiq en plein milieu de cet appartement pour le moins étrange qu’il habite.

C’est la peur et la surprise qui la font sortir de ses gonds. L’expérience n’a duré qu’un instant et pourtant semblait aussi longue qu’un séjour au purgatoire. Pendant un bref instant, elle a cru mourir et la pensée que ça lui arrive l’a terrifiée. Terrifiée par toutes les pensées qui lui ont traversé l’esprit pendant ce bref instant de panique, elle préfère les mettre de côté et se concentrer sur quelque chose de plus primaire, plus basique, la sainte colère qui l’anime. Ce n’est pas la première fois, certainement pas la dernière non plus, mais Hari fait donc office de victime. Après tout, il n’y a que lui pour passer ses nerfs et il reste tout de même responsable de la situation.

Une situation que sa réponse n’aide pas à désamorcer et Sa-Ri, quoiqu’encore chancelante, refuse de s’asseoir tandis qu’elle le fusille du regard, les bras croisés sur la poitrine, le menton relevé avec un air de défi. Sans savoir expliquer pourquoi, il y a quelque chose chez son interlocuteur qui touche une corde sensible chez elle. D’habitude pourtant très calme, l’homme ne cesse de la faire sortir de ses gonds. Si la jeune femme était honnête, elle pourrait voir que c’est pourtant bien involontaire de sa part. Hari n’est pas méchant et il ne cherche pas à se gausser d’elle. Non, il agit avec la logique d’un homme qui estime qu’à tout problème il y a une solution pragmatique. En théorie, Sa-Ri n'hésiterait pas à être d’accord avec lui mais puisqu’elle est touchée au premier plan, son jugement est plus que impacté et son objectivité rangée aux oubliettes.

- Shafiq, commence-t-elle en se massant l’arrête du nez avec une exaspération plus que palpable, on ne vous a jamais dit que donner une réponse rationnelle à quelqu’un qui est en état de choc est probablement la pire chose à faire ? Vous pensez que j’en ai vraiment quelque chose à foutre de Roy Kelly, là tout de suite ?


Magicobus, chevaux ailés, balai, etc. La jeune femme se perd dans cette suite de soi-disant moyens de transport sans queue ni tête. Il suffit de voir sa mine renfrognée pour comprendre que le doute n’est pas très loin. Qu’importe ce que Shafiq lui dit, elle est bien loin de croire que l’on puisse voler sur un balai. La phrase “Je ne crois que ce que je vois”, n’a jamais pris autant son sens qu’ici. Reste à voir si Sa-Ri a vraiment envie de voir ça.

En vérité, sous son indignation, la jeune femme est toujours très secouée, se sent encore un peu nauséeuse et particulièrement humiliée d’avoir rendu son petit-déjeuneé sur le terrazzo du sorcier. A l’époque où elle portait encore l’habit, peut-être que sa faiblesse passagère, et finalement bien naturelle, ne l’aurait pas gênée outre mesure. La chasuble la protégeait à la fois des autres mais également de sa propre vanité. Une faiblesse que la mère supérieure faisait toujours bien attention de chasser de son esprit, néanmoins, Sa-Ri est humaine et il est difficile de se départir de tout amour propre qu’on le veuille ou non. Il faut la prise de parole de son compagnon pour lui tirer un soupir et assouplir un peu sa position. Ses bras se décroisent, de peu, et son attitude est un peu moins raide. Revenant au tutoiement plutôt qu’au vouvoiement formel, elle répond :

- Tu aurais pu faire autrement. On ne fait pas ce genre de choses sans prévenir. Tu devais te douter que j'allais être terrifiée ou plutôt non, c’est le problème. Tu dis que tu es habitué au monde moldu et tu te targues de ta bonne connaissance de nos usages mais si tu nous comprenais vraiment, tu saurais que la sorcellerie nous effraie. Par conséquent, faire ça sans même prendre la peine de m’expliquer que je vais vivre quelque chose d’effrayant, c’est encore pire. On a beau dire, la métaphore du sparadrap n’est pas bonne en toute occasion.

Heureusement pour eux, Sa-Ri n’est pas d’un naturel rancunier. C’est fait, elle n’en est pas morte et Hari sait désormais qu’il ferait mieux de la prévenir avant de se décider à transplaner encore une fois. Avec un nouveau soupir, la jeune femme décroise un peu plus les bras et laisse son regard se perdre sur cet appartement étrange dans lequel elle se sent particulièrement déplacée. Pas assez sûre d’elle pour bouger ou pour toucher aux affaires du sorcier, elle contente d’acquieser :

- Non, pas vraiment, mais je veux bien un verre d’eau.


Peu adepte du mensonge, elle n’a même pas la présence d’esprit de minimiser son état de choc. Le devrait-elle ? Pas vraiment. Par contre, elle pourrait arrêter de se conduire comme si l’ensemble de la situation était de la faute du sorcier.

- Pardon. Je passe mes nerfs sur toi mais tu n’aurais vraiment dû le faire sans me demander au préalable.

Trois fois ! L’idée la fait pâlir. Va-t-elle pouvoir le supporter ? A ce moment-là, dans sa tête, même la destination lui semble sans importance. Il lui semble entendre le mot Ecosse mais elle ne s’imagine absolument pas qu'ils vont réellement passer dans un autre pays pour autant. D’une voix blanche, elle demande :

- Et on se sent toujours aussi mal à chaque fois ?

Probablement pas, en déduirait-elle si elle était en état de réfléchir correctement. Il suffit de voir Hari bien installé dans son fauteuil et aussi bien que l’on pourrait souhaiter. Ses cheveux n’ont même pas eu la décence d’être décoiffé par le trajet. Irritée, elle préfère changer de sujet avant que sa propre vanité ne vienne chatouiller sa conscience. Choissisant de se concentrer sur autre chose, elle acquiese lorsqu’il lui propose d’aller essayer les robes.

Son verre à la main, elle se laisse conduire vers la chambre d’ami dont elle ferme soigneusement la porte avant de se laisser glisser au sol dans un soupir. Heureuse d’être seule un moment, ne serait-ce que pour pouvoir souffler en toute tranquillité, son regard met un moment à examiner la pièce dans laquelle elle se trouve. Anormalement grande pour une chambre d’appartement, Sa-Ri se fait la réflexion qu’elle n’avait pas l’impression que l’endroit était capable de contenir une pièce de cette taille. Pourtant, la chambre est spacieuse, composée d’un lit aux belles boiseries à la literie luxueuse. On retrouve tout ce qu’on attend à voir dans une chambre, une jolie commode et une garde robe spacieuse, une jolie console avec sa chaise surmontée d’un joli miroir où sont posés ce qu’elle pense être des cosmétiques . Les murs sont d’un bleu profond sans rendre la pièce sombre pour autant grâce aux grandes fenêtres qui occupent presque un pan de mur entier. Curieuse, elle se relève et s’approche, remarquant qu’il y a un balcon et qu’elle peut en réalité ouvrir une des fenêtres. Elle n’ose pas, mais ce qu’elle voit à travers celle-ci lui coupe le souffle. En bas, il y a de l’animation dans la rue et des gens aux tenues bariolées et étranges circulent, entrent dans des boutiques aux enseignes inconnues. Un peu effrayée mais aussi intriguée, elle se détache de la vue et regarde autour d’elle pour trouver les fameuses robes que Hari lui aurait prise.

Sur sa droite, un paraven qu’elle n’avait pas remarqué en entrant, accroché à l’arrière plusieurs tenues aux ettofes lourdes et soyeuses qui lui semble totalement étrangère. Sans être experte en la matière, elle juge qu’elles ne sont pas toutes à porter pour le même style d’ occasion. Après avoir examiné attentivement celle-ci, elle se décide à décrocher une robe au coloris vert bouteille très foncé. Assez simple et près du corps, elle ressemble en réalité - en beaucoup plus beau et mieux ajusté - aux longues robes que Sa-Ri aurait pu porter quand elle était encore moniale. Elle se sent d’ailleurs assez confortable et ne sofusque pas du col bâteau rehausé de discret motif doré. Si la robe tombe parfaitement en longueur, elle est un peu large. Avec sa poitrine extrêmement menue et son grand corps filiforme, il faudra ajuster la robe plus que ça. Néanmoins, ça ne se voit pas réellement puisqu’elle ajoute ce qui lui semble aller avec, c'est-à-dire un long manteau à la couleur similaire, quoiqu’un peu plus clair mais orné des mêmes dorures.

Jugeant qu’elle peut déjà aller demander l’avis du sorcier pour voir si elle porte la robe correctement, elle sort de la chambre et en profite pour remettre un peu d’ordre dans ses cheveux qui ont souffert lors du trajet. Rejoignant Hari au salon, elle le découvre un livre en main, son chat sur les genoux. Un peu gênée, elle rompt le silence :

- Qu’en penses-tu ? Je n’ai pas un grand sens de la mode, encore moins sorcière mais je dirais que la longueur est bonne, il faudra juste la rétrécir un peu. A moins que la robe ne se porte large, je crois qu’elle n’est pas assez ajustée pour mon physique. J’imagine que je pourrais le faire moi-même, il faut juste que ma logeuse ne tombe pas dessus. Elle se demanderait si je ne prépare pas mon mariage avec son fils, s’amuse-t-elle en parlant du luxe de l’étoffe qu’elle porte.

La jeune femme a retrouvé un peu de son sang froid et par la même occasion un peu d’humour.

- Est-ce que c’est comme ça que ça se porte ? Il m’a semblé que les deux allaient sûrement ensemble . Je dois avoir l’air ridicule.
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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeDim 28 Mai - 14:20



And the trouble begins
Sa-Ri & Hari
La question de Sa-Ri est bien sûr rhétorique et évidemment, Hari n’a rien à répondre. Sagement, il laisse passer l’orage, conscient du choc et pas forcément très fier de lui. Il estime aussi que ça lui fera du bien de vider son sac, ne serait-ce que pour l’ego. En somme c’est un moyen de reprendre en main les choses. Tout ce qui arrive à la jeune femme étant effectivement très déstabilisant, il lui semble qu’il peut bien lui concéder cela. Néanmoins, le briseur de sorts ne voudrait pas pour autant que l’ancienne religieuse le déteste. Tout indifférent qu’il soit à l’opinion des autres quant à la manière dont il mène sa vie, Shafiq n’est pas insensible, ni associable, et passer pour tel lui déplait. En réalité, il est un peu agacé de lui-même. Il est vrai que l’ancienne religieuse lui a dit qu’elle ne voulait pas être la cible de magie, ce qui se comprend, après qu’il l’ait involontairement menacé de lui effacer la mémoire, et il aurait du mieux l’écouter. Il a aussi la furieuse impression qu’à ce train là, Sa-Ri aura bien du mal à lui faire confiance un jour, et d’avoir ruiné la plupart des efforts qu’il a fait jusqu’à là pour essayer de la mettre un peu plus à l’aise.

C’est ce qui le conduit à s’excuser et à essayer de s’expliquer pour tenter de la convaincre que non, il n’avait aucune intention malveillante à son égard. Le discours parait faire mouche, au moins un peu, suffisamment pour que Sa-Ri accepte de continuer le dialogue, semblant à présent moins lui en vouloir. Cela rassure un peu l’archéologue. Au fond, il l’apprécie plutôt, avec son caractère sérieux et la droiture dont elle ne semble jamais se départir. Ceci étant, ça ne l’empêche pas de dire les choses et de toucher remarquablement juste, peut être sans s’en apercevoir. Personne n’aime passer pour le salaud de service, encore moins être pris en faute, mais être pris en défaut sur ses connaissances et son analyse de la situation, pour le Serdaigle qu’est Hari, c’est peut être le plus vexant. L’envie de répliquer lui vient un instant – parce que malgré tout, encore une fois, il n’avait pas d’alternative, c’était un raisonnement rationnel et ça devrait être mis à son crédit – mais le fait est que Sa-Ri a raison sur ce point là aussi. Renonçant finalement à débattre, il se contente d’avouer, un peu penaud : « Non, tu as raison. » Ca n’est forcément évident au premier abord, mais Shafiq est capable d’avouer quand il s’est trompé, quoique son ego en souffre parfois. Paradoxalement, c’est aussi son amour du débat et de la recherche qui est à la source de cette étude. Il faut savoir penser contre soi même et se remettre en cause lorsqu’on fait de l’histoire de la magie appliquée et la vérité doit primer sur le reste, même si elle est désagréable et qu’il a du mal à l’admettre. Ne pas s’appliquer à lui-même cette attitude jusqu’au bout serait manquer d’intégrité et d’honnêteté intellectuelle.  

Alors qu’il se résigne à faire preuve d’humilité, Sa-Ri s’excuse à son tour. Comme l’incident parait clôt et qu’elle ne semble pas trop lui en vouloir, il hausse les épaules avec un sourire un peu contrit, l’air de dire que c’est oublié : « Ce n’est pas grave. Je comprends que ça secoue et…c’était plutôt mérité. » Et effectivement, la jeune femme a vraiment l’air très secouée, constate Shafiq en coulant sur elle un regard inquiet, alors qu’il lui tend un verre d’eau. « En général, non, heureusement. Je suppose que ça secoue un peu plus pour le transplanage d’escorte et quand tu ne le fais pas toi-même. Les prochaines fois on n’aura pas besoin d’y recourir autant, de toute façon. » Tant bien que mal, il tente de la rassurer et de se montrer prévenant, avec un succès qui lui semble à lui-même relatif. Hari a beau faire des efforts, il n’est plus tellement habitué à s’occuper de quelqu’un d’autre que lui-même. Sortir de sa carapace sans passer pour un ours un peu bourru et légèrement hautain tient du challenge, quoiqu’il soit plein de bonne volonté.

Pour l’heure, il lui semble qu’il ne s’en sort pas trop mal puisque l’ancienne religieuse n’a pas tourné les talons ni exigé qu’il la ramène côté moldu. Il s’agit donc de mettre à exécution le reste de leur plan. Ca lui fera du bien, songe Hari, de rester un peu toute seule, histoire de rassembler ses esprits et de se reposer un peu. Resté seul, il se laisse tomber dans un des fauteuils du salon avec un soupir. Il n’y a plus qu’à attendre, mais le briseur de sort a bien du mal à se concentrer sur l’ouvrage qu’il a choisi. D’ordinaire, cette étude sur la civilisation sorcière mésopotamienne aurait toute son attention, mais Shafiq est, sans le vouloir, sur le qui-vive, autant parce qu’il a peur que la brune se trouve à nouveau mal que parce que malgré tout, il se demande comment se passera la suite de la journée. « Dans quoi je me suis embarqué, hein ? » Soupire-t-il à destination du chat, qui, impavide, s’est installé sur ses genoux et qui s’en moque manifestement complètement.

Le temps passe et Hari en est à se demander s’il ne faudrait pas qu’il se préoccupe de ce que Sa-Ri devient lorsque la jeune femme réapparait finalement, hésitante. S’il peut comprendre celle-ci, le briseur de sort est lui étonné dans le bon sens : on dirait en fait qu’elle a porté ça toute sa vie. Alors qu’il se lève, s’attirant un miaulement outré d’un Marinelli dérangé dans sa sieste, il la rassure comme il peut : « Non, pas du tout. Au contraire, je trouve que ça te va plutôt bien. » Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que Sa-Ri n’a pas vraiment confiance en elle et que la mode est une préoccupation nouvelle pour elle, alors la mode sorcière…sans même parler de passer pour une magicienne, Hari éprouve à cet instant une sincère compassion pour elle. « Le tailleur m’a dit que c’était très à la mode, comme coupe, cette année. En tout cas tu pourrais aller à un déjeuner avec mes cousins sans problème. Tourne, pour voir ? »

Shafiq n’a rien d’un expert en mode ; le voir ainsi à essayer de jauger la robe, l’étoffe, à se faire critique de mode, à quelque chose de comique. « C’est peut être un peu grand effectivement, mais ça ne se voit pas avec le manteau. C’est vraiment gênant ou tu penses que ça peut attendre ? Sinon je peux rapidement la réajuster, ça t’évitera de le faire. Ca n’est pas un sort trop compliqué et c’est l’affaire de cinq minutes… » La manière dont Sa-Ri le fusille du retard lui fait immédiatement réaliser son erreur et il bat en retraite immédiatement, levant les mains en signe de paix : « Ou pas. C’est vrai, pas de magie sur toi. D’accord. Oublions cette idée. On va trouver une autre solution. » Avec un sourire, il ajoute, un peu contrit, en guise d’explication : « C’est un réflexe. Ne pas utiliser la magie directement, ça m’oblige à penser contre moi-même. On fait presque tout avec, donc les trois quarts du temps je ne réalise même pas que j’utilise un sort. Un peu comme l’électricité qui est devenue plus ou moins banale chez vous. » Il est sans doute difficile d’imaginer, pour une moldue, que la plupart des sorciers ne font rien d’extraordinaire avec la magie. Pas de dragons, de flammes, ou de créations spectaculaires, simplement des sorts ménagers et de quoi faire chauffer son thé ou son déjeuner, ça doit volontiers paraitre étrange. Pour Hari, tout cela est normal ; fatalement, ça ne peut que produire certains malentendus, parce qu’il ne réalise pas forcément à quel moment Sa-Ri sera effrayée ni ce qui déclenchera sa peur. Pour l’heure, elle parait à peu près remise, ce qu’il commente avec bonhommie : « En tout cas ça a l’air d’aller un peu mieux que tout à l’heure. Tu veux te reposer encore un peu ou c’est bon pour toi si on y va maintenant ? »
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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeLun 29 Mai - 23:31

❝ Hari & Sa-Ri❞And the trouble beginsL’avantage quand on vit dans un couvent, c’est que, rapidement, la mode devient une occupation triviale dont on apprend à ne pas se soucier. Lorsqu’on prend l’habit, les choses se simplifient encore une fois puisqu’il n’y a plus rien à choisir. Leur uniforme à la gloire de Dieu offre finalement une certaine liberté dans sa simplicité. Or, depuis que Sa-Ri est revenue à la vie séculaire, la jeune femme se rend compte à quel point il lui manque cet apprentissage dont ont bénéficiés toutes les femmes de sa connaissance. Difficile de ne pas se sentir fréquemment déplacée sachant que c’est un jeu dont elle ne maîtrise pas les codes. Il lui arrive d’ailleurs plus souvent que de raisons de regretter sa vieille chasuble et sa robe tablier.

Qu’importe, ressasser le passé ne peut être que malsain, en particulier quand on sait que plus rien ne sera jamais comme avant. Il lui faut désormais aller de l’avant même si l’ancienne nonne était loin d’imaginer qu’il lui faudrait pour ça porter des habits de sorcier. Il lui faut d’ailleurs un moment pour se décider. La sélection de Shafiq est vaste et la jeune femme ne s’attendait pas à autant de choix. Les étoffes sont luxueuses et d’excellentes qualités. Ce sont des vêtements comme plus personne n’en porte de son côté et elle doute qu’avec le rationnement quiconque puisse se les payer les familles de la noblesse mise à part.

De façon parfaitement inatendue, elle se sent à l’aise dans les vêtements. Plus qu’elle ne s’y attendait. Est-ce la longueur, la modestie ou simplement son goût personnel, quoiqu’il en soit, la jeune femme trouve la tenue à son goût et irait même jusqu’à dire qu’elle la trouve flatteuse si elle n’avait pas peur d’être présomptueuse et vaniteuse.

Il ne reste plus qu’à ce que le sorcier en chef approuve et c’est la partie la plus délicate. En sortant de la chambre, Sa-Ri se sent à l’impression d’être une imposture. Peut-elle réellement faire illusion ? Pour une fois, elle se tracasse pour rien, avec ses traits fins, son maintien impeccable résultat de son éducation et son air réservé, elle a l’air autant à sa place que n’importe quel sorcier. Après tout, ce n’est qu’une question d’apparence. Il n’y a que sa mine un peu gênée pour tromper le public et celle-ci est réservée à Hari dont elle cherche l’approbation. Il ne tarde pas à le lui donner, lui tirant un sourire sincère.

- Oh vraiment ? Merci, je n’ai pas beaucoup de points de comparaison, je vais donc te croire sur parole mais j’avoue que j’aurais imaginer ce genre de tenue pour une soirée formelle plutôt qu’un dîner entre cousins. Je n’ose pas imaginer ce que vous portez pour les grands évènements.


Quant à la robe, celle-ci est, comme elle le pensait, réellement trop large pour la mode de l’époque. La simple idée que Hari joue au apprenti tailleur avec elle pour cobaye ne l’enchante pas. Le regard noir qu’il récolte semble le dissuader et il bat en retraite sans insister au grand soulagement de la jeune femme.

J- e pense que je peux faire avec pour aujourd’hui. Il fait assez froid pour ne pas ôter le manteau je pense. Vous portez quelque chose au-dessus ? J’ai vu des gens avec une cape par la fenêtre.

Le dialogue est plus serein qu’à leur arrivée. Il faut admettre que Hari tente de faire un effort et Sa-Ri lui en est reconnaissante. Ce qui lui arrive est tellement incroyable et surréaliste qu’elle a du mal à intégrer ce qui se passe. Elle se rend bien compte que l’homme en face d’elle ne lui veut pas de mal et se contente de lui proposer de faciliter les choses mais voilà, Sa-Ri est plus timorée qu’elle ne le pensait et c’est trop pour elle. Si elle peut accepter que la magie existe, il va lui falloir un moment avant de se sentir à l’aise en sa présence.

- Je suppose que je peux essayer de comprendre. C’est simplement que je n’imaginais pas qu’on utilisait la magie pour des choses du quotidien. Ça te semblera sans doute ridicule mais ça semble étrange d’avoir des pouvoirs et de les utiliser pour des choses aussi triviales. Dans notre imaginaire, on pense plutôt à des grands sorciers qui les utilisent pour contrer le bien ou le mal.

Se rendant compte que son discours un peu confus est influencé par ses années en religion, elle rougit et commente en toussotant :

- Ca doit te paraître bien ridicule, je n’en doute pas mais ce qui se rapproche le plus de la magie pour nous, c’est la notion de Dieu et de toute évidence, vous n’êtes pas des dieux.

Préférant revenir à des sujets moins théologiques, elle soupire et regarde la robe :

- Si tu n’es pas contre, je préférerais que tu m’aides à mettre des épingles pour l’ajuster et puis je ferais les retouches moi-même, je serais plus à l’aise.

Maintenant que cette question est réglée, il ne reste plus qu’à se décider à passer le pas. La jeune femme ne s’en réjouit pas mais ça serait ridicule de renoncer maintenant.

- Non, je pense que ça ne sert à rien de retarder l’échéance, j’espère juste que je ne me sentirai pas mal cette fois-ci. Pas autant en tout cas. J’apprécierai garder un minimum de dignité en public.

Son regard s’arrête sur la tenue de son compagnon, le dévisageant de haut en bras sans trop de gêne.

- Je ne voudrais pas me montrer présomptueuse mais si je dois me changer est-ce que ça ne devrait pas être ton cas aussi ? A moins que tu ne sois connu comme un excentrique qui se promène avec des vêtements moldus ?

Elle a fini par intégrer le mot par lequel les sorciers les désignent elle et ses semblables. Il roule étrangement sur sa langue mais elle se retient de faire la grimace quand bien même ça lui donne l’impression de parler d’animaux exotiques et non pas d’êtres humains. Son compagnon a la bonne idée de paraître contrit. Elle le soupçonne de ne pas y avoir penser et il part se changer tandis que la jeune femme se retrouve seule dans le salon avec le félin du maître de maison. Sa-Ri ne lui prête pas beaucoup attention, il y a tant de chose à voir et si elle n’ose pas toucher, ça ne l’empêche pas de regarder. Dans le miroir, elle regarde encore une fois son reflet surprise de trouver les vêtements si naturel sur elle. Avec une coquetterie qui ne lui ressemble pas, elle se demande si le chignon ne fait pas trop formel et elle entreprend de détacher ses cheveux pour en faire une tresse sur le côté, lui donnant un air plus jeune et moins sévère. Sa main se porte à la chaîne en argent qu’elle porte autour du cou. Le bijou était presque oublié tant elle a l’habitude de le porter. Pourtant la petite croix en argent que les sœurs lui ont offert pour sa seconde communion paraîtra déplacée dans le monde sorcier, elle est certaine. Avec beaucoup d’hésitation, la jeune femme ôte la chaine et la pose sur la petite table de salon. Le geste est symbolique, même lorsqu’elle a quitté les ordres, persuadée que Dieu n’était qu’une fumisterie, elle a gardé le bijou autour du cou. Or, maintenant qu’elle l’a ôté, l’ancienne nonne se sent vide et libérée d’un poids à la fois.

C’est le moment que Hari choisit pour sortir de ses appartements. Il a revétus des autours sorciers et si ceux-ci sont très sobres comparés à ceux de sa compagne, il faut admettre que ça lui va comme un gant. Il ressemble à un vrai patricien dans ses robes bleues et il tire même un commentaire approbateur à la jeune femme.

- Ça te va très bien. Mieux que nos propres vêtements. Je n’imaginais pas que ça puisse être le cas. On dirait que tu es né pour les porter. Enfin, je suppose que c’est le cas, s’amuse-t-elle.

Elle jurerait qu’il a l’air contrarié par ses compliments pourtant sincères.

- Je suppose qu’il faut y aller ?

Cette fois-ci, c’est elle qui lui prend le bras et il a l’obligeance de compter jusqu'à trois pour lui laisser le temps de se préparer. Sans aller jusqu’à dire que le trajet est agréable, il est nettement moins horrible que la première fois. Cependant, prévenue de ce qui allait lui arriver, elle ferme les yeux et s’accroche à Hari. Quand elle sent de nouveau le sol sous ses pieds, elle se permet enfin de respirer et compte cinq secondes avant d’ouvrir les yeux pour minimiser la sensation de vertiges. Toujours accrochée au bras de son compagnon, elle regarde autour d’elle en essayant de ne pas avoir l’air trop surprise mais c’est peine perdue. Jamais Sa-Ri n’a vu un tel endroit dans sa vie et ses yeux ne savent pas sur quoi se poser. Dans un souffle, qu’elle espère audible uniquement par son compagnon, elle murmure :

- Mon dieu, ça existe vraiment.
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SORCIER
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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeSam 3 Juin - 1:01



And the trouble begins
Sa-Ri & Hari
Une fois passé le choc du transplanage, la conversation se fait relativement naturellement, le sujet des vêtements et de la mode sorcière étant assez neutre. « Pour une cérémonie officielle, il y aurait un chapeau. Pointu, le chapeau, d’ailleurs. Et probablement des bijoux. Mais c’est très bien, vraiment, ne t’en fais pas. On dirait presque que tu as l’habitude de porter ça. » C’est sincère. En réalité, Shafiq est impressionné, et dans le bon sens, par les capacités d’adaptation de la brune. Le maintien et les vêtements suffiront pour les 90% des gens qui s’arrêtent à l’apparence. Sa mère elle-même s’y laisserait sans doute tromper et jugerait Sa-Ri bonne à marier rien qu’à son maintien. Pour le reste, elle a de bons réflexes et des questions pertinentes, en témoignent ses observations sur les passants du Chemin de Traverse. « Quand il fait froid, en plus du manteau, oui. Je me demande s’il n’aura pas neigé…attends. » L’abandonnant un instant, il tapote une petite station météo posée sur un guéridon de sa baguette magique et commente avec satisfaction : « Risque de neige dans une heure. Oui, mieux vaut prendre une cape au cas où. »

Bien sûr, elle progresse étape par étape. Pour le moment, il fallait s’en douter, c’est la peur des conséquences de la magie elle-même qui bloque le plus Sa-Ri, ce qui est compréhensible. Hari est plutôt de bonne volonté là-dessus, si bien qu’il accepte volontiers de changer ses plans et de transformer quelques allumettes en épingle pour la jeune femme. « Mieux ? » Manifestement. Alors qu’il l’aide, c’est l’occasion d’expliquer que son réflexe d’user de la magie n’est pas malveillant et que souvent, celle-ci n’est pas utilisée à de grandes fins. Admettre qu’il n’y a rien à en craindre est sans doute difficile, Shafiq veut bien l’admettre, surtout si, comme Sa-Ri le lui explique, leurs contes font d’eux des êtres légendaires : « Des dieux, hein ? Omnipotent, omniscient, immortel, ce genre de chose ? Non, pas vraiment. Tout le monde n’est pas Merlin ou Viviane, même si nous avons aussi nos légendes fondatrices et nos guerres de civilisation. Il y a même des sorciers assez bêtes, ou au moins pas très bons enchanteurs. Il y a de tout, en fait. Avant d’avoir des pouvoirs, nous sommes comme vous, ou presque. On va à l’école, au travail, on tombe amoureux, on se marie, on fête les anniversaires de nos enfants…un gâteau d’anniversaire reste un gâteau d’anniversaire, cuit magiquement ou au four électrique. » Ce discours vaudrait probablement à Hari d’être excommunié avec des cris d’orfraie de la communauté sang pure, ce dont Sa-Ri n’a probablement pas conscience. Pas plus qu’elle n’a besoin de savoir, pour le moment, qu’ils ont eu leur équivalent d’Hitler et l’ont peut être encore aujourd’hui…

Préférant en rester à leur visite, il convient cependant qu’il ne peut conserver ce costume moldu. « Juste un archéologue qui aime les vêtements confortables. » Inutile de dire qu’il n’est pas des plus sensible au compliment de la jeune femme, quoiqu’il fasse l’effort de la remercier. Sa-Ri n’y est pour rien, mais qu’est-ce que ses longues robes à manches larges sont peu pratiques, quoique cela soit, autant que la cape qu’il lui jette, indispensable à leur excursion.

Veillant cette fois à la prévenir, Hari les fait transplaner dans une ruelle attenante à la poste de Pré-au-Lard. Soucieux de la réaction de la jeune femme, il lui jette un coup d’œil inquiet, ignorant dans un premier temps l’environnement qui lui est familier. Mais cette fois elle parait avoir mieux supporté le voyage et Shafiq se fend d’un sourire encourageant : « Tu progresses vite. C’est bon pour toi ? » Un flocon tombe sur sa cape. « Tiens, j’avais raison, il neige. » Commente-t-il, content de l’effet de sa station météo. Coulant un regard circulaire sur le village dont les premières maisons se dévoilent devant eux, Shafiq ajoute : « C’est très village en pain d’épice. Ils ont mis les décoration de Noel, ça ajoute au charme, je suppose. » Ca plait aux gens, en général, et c’est assez enchanteur. Lui n’est plus très sensible à la magie de Noel depuis que Marianne est morte, quoiqu’il fête encore Yule avec ses parents et sa fratrie, tradition oblige. Alors ça fait quelques années qu’il n’est pas venu et ça ne lui manque pas vraiment. La période n’est pas destinée aux gens qui sont seuls, au fond. C’est comme ça. Hari n’en veut à personne, il en prend juste acte. Pour le cas de Sa-Ri, l’archéologue a d’ailleurs simplement décidé qu’il fallait qu’il passe au-dessus de ça. Pragmatiquement, le chemin de Traverse l’aurait effrayée ; il n’avait donc guère le choix.

La tâche est-elle facile pour autant ? Pas du tout ! « Bien, allons y. Hmm, voyons. Tu as une idée de par quoi tu veux commencer ? » Lui-même n’est donc pas très à l’aise dans ce rôle de guide. Hari compte donc secrètement sur le fait que Sa-Ri ait déjà des questions, parce que ça lui ferait une base à partir de laquelle il pourrait répondre. Mais la brune ne l’entend pas, fascinée par le spectacle qui se déroule devant elle. Hari secoue la tête avec un sourire indulgent. Evidemment que non, elle ne sait pas. Il y a trop de choses à découvrir d’un coup. Peut-être a-t-il eu la même tête lorsqu’il a découvert pour la première fois le Londres moldu, songe Shafiq avec amusement, oubliant la mélancolie initiale qui l’a pris en se souvenant que la dernière fois qu’il est venu à Pré-au-Lard, c’était avec Marianne.

Autant dire qu’ici, il va falloir qu’il prenne l’initiative. Gentiment, il pose une main amicale sur son bras : « Viens, sinon on va prendre froid. On peut faire un tour sur la Grand-Rue, si tu veux. Comme ça on verra les boutiques. » C’est un bon prétexte, le temps. L’archéologue se dit que ça évitera à Sa-Ri de trop penser à ce qu’elle fait en avançant, à savoir plonger pour de bon dans le grand bain. Ils longent la poste -il y a des centaines de hiboux, précise Hari, qui peuvent aller jusqu’en Égypte ou aux États-Unis – pour rejoindre celle-ci. « Tout au bout de l’avenue, tu as les Trois-Balais, c’est un très vieux bar, il date de la fondation du village. On ira tout à l’heure. Il faut que tu goutes la bièraubeurre, tiens. »

En réalité, ça lui vient à peu près naturellement, même s’il ne s’en pas compte. Shafiq est un professeur dans l’âme et il est certainement structuré dans sa manière de raisonner, quoiqu’il n’arrive pas toujours bien à jauger si on le suit. Pour lui, c’est une chose d’être un bon chercheur ; une autre d’être pédagogue. Mais il aime expliquer, raconter l’histoire : comme tous les passionnés, pour peu qu’on les écoute et qu’ils essayent de faire un effort, il devient relativement accessible naturellement. « Si tu dépasses le bar et que tu sors, on peut arriver à Poudlard à pied. L’école de magie. Regarde, on voit les tours. » Il s’arrête pour lui montrer le château enneigé qu’on aperçoit à des kilomètres à la ronde. Pour tous les sorciers britannique, la silhouette même de l’école est iconique ; pour Sa-Ri, ce sera peut être juste un grand château médiéval aux proportions impressionnantes. Mais savoir que ça existe est un fondamental de l’éducation sorcière, même pour les sorciers étrangers. Hari désigne ensuite la sortie du village : « Les élèves arrivent à la gare du village, eux, juste avant le château. On pourra aller marcher jusqu’à l’entrée du parc de l’école, si tu veux. Tu te souviens des maisons ? Il y en a quatre. J’ai du te mettre l’Histoire de Poudlard dans les livres que je t’ai donné, elles étaient dedans. Voyons si tu t’en rappelles et si tu peux deviner la mienne. » Serdaigle, la maison des intellectuels et des gens calmes : pour Shafiq, c’était une évidence. A vrai dire, ses parents n’ont pas été surpris. Pour Sa-Ri, c’est une sorte de test – un contrôle surprise amusant, dirait Hari, sans doute par déformation professionnelle.

« Viens, on va voir le reste. Alors. Ca, c’est Honeydukes, un confiseur, et ça Zonko, une boutique de farces et attrapes… Dis moi si tu as des questions en particulier ou si tu veux voir une boutique, d’ailleurs, sinon je risque de parler dans le vide en tenant pour acquis que tu sais ce que je raconte. » Et après tout, tout ce tour n’a pas à se faire à marche forcée, non ? Ils ont le temps et il n’y a pas grand monde. On est en semaine et les quelques sorciers qui passent font leurs courses de Noel. Personne ne devrait les interrompre – a priori, Hari n’a vu personne de connu, pour le moment. Et si c’est le cas, ils ont une histoire toute prête. Tout va bien, donc, pour le moment.
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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeMer 14 Juin - 22:02

❝ Hari & Sa-Ri❞And the trouble beginsSi Sa-Ri avait l’occasion de prendre un peu de recul, la conversation qu’ils sont en train d’avoir lui semblerait particulièrement abscon. A bien y penser, la situation dans laquelle elle se trouve l’est tout autant. La voilà dans le salon d’un homme célibataire qu’elle connaît depuis peu, avec qui elle n’entretient auquel lien familial et dont elle ne risque pas de devenir l’épouse ; en train d’essayer des tenues que, au vu des étoffes utilisées, elle n’aurait jamais pu se payer elle-même. C’est lui-même qui les a choisies, spécialement pour elle, un peu comme on choisirait les robes dont on veut orner sa maîtresse. Pour ajouter à l'inconvénient de la situation, le voilà en train de lui tourner autour, l’aidant à ajuster sa tenue pour rendre l’ensemble plus seyant et qu’elle puisse faire bonne impression devant ses pairs.

La scène est tellement improbable que l’ancienne religieuse n’aurait pas pu l’imaginer elle-même. En réalité, encore maintenant, elle se sent toujours dépaysée. Quoiqu’elle ait eu plusieurs semaines pour se préparer, essayer de se faire à l’idée qu’elle rentrait dans un monde étrange dont les codes lui étaient inconnus, rien de tout cela ne lui semble encore réel. Même dans l’appartement du sorcier, entouré de ces objets étranges ; presque contre nature, elle a du mal à y croire.

Tout va trop vite. Hari, qui a l’habitude de naviguer entre les deux mondes, ne s’en rend probablement pas compte. Elle soupçonne aussi que ça soit sa personnalité. Très rationnel, il a l’air de penser qu’il vaut mieux enlever le sparadrap d’un seul plutôt que d’y aller progressivement. Or, Sa-Ri, si elle ne pense pas revenir sur sa décision, ne cesse de freiner. Elle a besoin d’avoir un minimum de contrôle sur sa situation, d’en avoir l’illusion en tout cas.

Difficile, voire irréalisable. Il lui faudrait des mois pour être à l’aise dans son personnage, pour avoir l’impression de ne pas être une imposture en portant sa robe, pour comprendre les allusions qu’il fait aux grands mythes moldus qui semblent faire partie de l’histoire pour lui. Somme tout, il faut qu’elle se réconcilie avec l’idée qu’elle ne pourra jamais être vraiment à l’aise. Pas à moins d’y passer des mois, voire des années. Or, Sa-Ri, un peu naïvement, espère bien qu’ils régleront la question dans quelques semaines.

La vision de son compagnon dans ses vêtements de sorcier nourrit cet espoir. De façon irrationnelle, elle se sent plus proche du but. Presque aussi angoissée qu’impatiente, elle prend le bras du sorcier avec moins de réticence cette fois-ci. Lorsqu’ils arrivent, la nausée est toujours présente mais plus contrôlable que la première fois. Sachant qu’elle va avoir la tête qui tourne, elle ferme les yeux et s'agrippe fermement au bras de Hari avant de rouvrir ceux-ci.

Sa-Ri ne sait pas vraiment à quoi elle s’attendait quand ils sont arrivés mais probablement pas à ça. Le village est étendu, bien plus qu’elle ne l’aurait pensé. Le centre, dans lequel ils sont, est rempli de charmantes petites maisons aux toîts recouverts de neige et de boutiques aux enseignes colorées dont les noms ne sont pas familiers. Au loin, on distingue la suite du village, plus résidentiel avec un cimetière surplombant le reste et des moulins au loin. Malgré la neige qui tombe, il y a des sorciers partout, faisant tranquillement leurs emplettes. Contre toute attente, la jeune femme ne peut pas s’empêcher d’être charmée. Hari a raison, avec les décorations de Noël, le village à tout de ceux que l’on imagine en lisant des contes au coin du feu.

- C’est superbe,
souffle-t-elle à voix basse.

Lui-même à l’air blasé, ce qui ne lui échappe pas, elle lui demande, un peu étonnée :

- Tu ne trouves pas ? Où tu as tellement l’habitude que tu ne le vois plus ?

Consciente qu’il vaut mieux qu’on ne l’entende pas, elle ne parle que pour être entendue du sorcier.

- Ca ressemble à ce qu’on imagine dans nos contes de fée. C’est tellement différent.

Honnêtement, si à ce stade, elle n’avait pas déjà vu Shafiq pratiquer la magie, elle se pincerait pour s’assurer que tout est bien vrai. Absorbée par le décor, elle ne se rend pas compte qu’on lui pose une question, il faut la pression de la main du sorcier sur son bras pour qu’elle sorte de son émerveillement et lui emboîte le pas, l’écoutant presque religieusement.

Rapidement, le vent fouette leur visage, rossisant le teint de la jeune femme, altérant à peine celui de son compagnon, il neige toujours mais pas assez pour les décourager dans leur promenade. Il faut dire que, pour une fois, Sa-Ri est comme une enfant et c’est parce qu’elle sait qu’elle joue un rôle qu’elle se contente de garder son bras accroché à celui de son escorte, feignant de ne pas être plus intéressée que ça par le contenu des vitrines. Difficile pourtant de réellement cacher son enthousiasme et dans ce rare moment de laisser aller, elle fait finalement son âge. Ironiquement, c’est dans cet accoutrement peu familier qu’elle a l’air le moins austère, alors que Hari, lui, ne s’y sent pas spécialement à l’aise.

- Un bar ? Comme le Cohan ?,
demande-t-elle en fronçant les sourcils.

L’ancienne nonne n’aurait pas la naïveté de croire que tous les bars ressemblent à celui de Callahan. Elle cherche simplement à savoir si, dans le monde sorcier, comme dans le moldu, Hari a tendance à fréquenter des gens qui vivent en marge de la loi.

Il est encore tôt pour boire de l’alcool et tant que le soleil n’est pas couché, ils décident qu’il vaut mieux continuer à se promener. Les gens ne semblent pas faire attention à eux, vacant à leur occupation. Si on les regarde, c’est pour se dire qu’ils ont l’air de touristes, peu habitués des lieux qu’ils sont. C’est presque étrange pour la jeune femme, qui a l’habitude d’être dévisagée avec une curiosité plus ou moins polie pour son apparence. Alors qu’ils s’arrêtent à la sortie du village, la jeune retrouve pour une fois l’expression empreinte de sarcasme qu’elle a quand elle parle au sorcier. Il faut dire que tout à ses explications, il manque un point essentiel qu’elle lui rappelle non sans une pointe d’amusement :

- Tout ce que je vois, ce sont des ruines. De jolies ruines, très impressionnantes, j’en conviens mais des ruines quand même. Comme tous les moldus. C’est à se demander si tu l’as lu d’ailleurs !

Il y a des habitudes qui se prennent vite et s’amuser aux dépens de l’autre quand on peut le prendre en porte à faux semblent parfaitement leur convenir. Du reste, Sa-Ri a bien fait ses devoirs et peu citer sans hésitation les différentes maisons de Poudlard.

- Gryffondor, courageux, hardis et forts d’esprit. Poufsouffle, loyaux, constant et patients. Serdaigle, sages, érudits et curieux. Et enfin Serpentard, rusés, adroits et derterminés.

Quant à savoir de quelle maison il fait partie, elle s’est déjà posé la question mais sans trouver de réponse. Son bras lâche le sien pour pouvoir le regarder dans les yeux. Il la retient par la main, l’empêchant de percuter un passant tandis qu’elle délibère :

- Je dirais Serpentard ou Serdaigle, l'un ou l'autre mais j'ai l'impression de percevoir un peu des deux chez toi. Cela dit, on ne se connaît pas assez pour que je sois certaine et j’imagine que les attributs de vos maisons sont plus complexes que ce que l’Histoire de Poudlard laissait entendre.

Le livre était intéressant, surprenant mais aussi un peu enchanteur. En le lisant, la jeune femme a songé que tout enfant, adorerait croire à ce qui ressemble finalement à un compte de fée. L’espace d’un instant, elle s'est aussi demandé dans quelle maison elle aurait pu aller, simplement pour le jeu mais elle a bien trop honte pour poser la question à son compagnon. Sa main lâche la sienne et elle reprend son bras tandis qu’ils se remettent à marcher et qu’elle commente :

- J’imagine que les enfants jouent souvent à deviner dans quelle maison le Choixpeau les mettra. Tu avais deviné la tienne ? Tes frères et sœurs sont dans la même ?


La discussion sur sa famille ne semble pas être son sujet favoris et rapidement, ils en reviennent aux boutiques. Voilà presque une heure qu’ils marchent en discutant et admirant les devantures, constatent-elle en consultant sa montre. Elle n’a pas vu le temps passé en compagnie du sorcier. Néanmoins, ils ne sont encore entrés nulle part et elle lui en fait la remarque.

- Est-ce qu’il ne faudrait pas acheter quelque chose ? Les gens vont se poser des questions si on se contente de faire le tour du village sans jamais entrer nulle part, non ?
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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeMar 20 Juin - 0:58



And the trouble begins
Sa-Ri & Hari
Si Hari se pensait bon acteur, c’est raté, Sa-Ri lit en lui comme dans un livre ouvert. Un peu honteux de s’être fait prendre en plein désarroi sans qu’il ne sache pourquoi, il corrige sur un ton un peu bourru : « Non, non, ça l’est. Je ne suis pas très attaché aux fêtes de fin d’année, c’est tout. Ce n’est pas grave. » Bizarrement, Hari parvient presque à en parler avec naturel, sans avoir à se forcer. Il faut dire qu’il n’explique pas vraiment pourquoi il n’aime pas la fin de l’année et qu’il n’est pas très magie de Noël. Mais ce n’est pas tellement, ici, qu’il n’a pas envie de parler de Marianne ; c’est plutôt, au contraire, qu’il part du principe que Sa-Ri comprendra puisqu’il lui a déjà expliqué de quoi il en retournait. Anticipant une question sur les raisons qui l’ont poussé à l’emmener ici, Shafiq ajoute avec un sourire : « Comme je le disais, le Chemin de Traverse, c’est grand. Je voulais trouver quelque chose de moins effrayant que tout ce à quoi tu as eu affaire jusqu’à là. De plus positif. L’essentiel est que ça te plaise à toi. » Il ne veut pas gâcher la fête ou casser l’enthousiasme qu’elle déploie et qu’il observe avec autant de curiosité que d’amusement. C’est bien la première fois que la jeune femme ne semble pas effrayée par le monde sorcier, ce qui lui semble positif et fait dire à l’archéologue qu’il a fait le bon choix. « Je m’en remettrai, je suis un grand garçon, ne t’en fais pas. » Conclut l’archéologue avec un nouveau sourire rassurant. D’une certaine manière, il est touché qu’elle l’ait remarqué et qu’elle se soucie de savoir pourquoi il pourrait tirer la gueule. Pour lui, ça n’est pas grave. Sa-Ri n’y peut rien et il faut bien qu’il se force à passer au-dessus, pragmatiquement, parce que ce n’est nécessaire. A moins que ce soit parce qu’il ne veut pas s’y arrêter : c’est plus facile, pour Hari, de reprendre le dessus que de commenter les raisons qui l’ont menée à ne pas tourner la page jusqu’à là. A la vérité, le briseur de sort a seulement pensé à elle, sans trop se soucier de ce qu’il ressentirait, comme s’il ne le réalisait plus vraiment, ou que c’était devenu annexe, ou plutôt, moins important. C’est peut être ça, la véritable nouveauté – ce que Sa-Ri ne réalise sans doute pas. Pour une fois, l’archéologue a simplement oublié de penser à la mort de la Marianne et à leurs souvenirs en commun en décidant de venir, en se souciant plus d’elle que de son deuil. D’une certaine manière, c’est autant un progrès qu’une preuve d’altruisme ou de compassion.

Du reste, il se laisse rapidement prendre au jeu. « De fées ? Tu veux dire merveilleux ? Irréel ? Oui, peut être. D’où est-ce que vous sortez cette expression, au fait ? Les fées sont…idiotes. Et assez vaniteuses, comme créatures. Mais réelles, par contre. » Le voilà parti à expliquer à voix basse – si certains commentaires peuvent aisément passer pour ceux d’un Cicérone, ce n’est pas le cas des explications de bases que même une sorcière d’origine chinoise doit connaitre sur ses compatriotes anglais - toute sorte de choses, observant Sa-Ri avec un amusement non dissimulé, presque attendri en fait. Assez curieusement, il ne l’a jamais vu aussi à l’aise qu’aujourd’hui, ce qui intrigue le briseur de sort. Peut être est-ce que parce que sa curiosité l’empêche de s’interroger sur tous les autres dilemmes qu’elle affronte.

« Juste un pub. » Il lui adresse un clin d’œil. Hari sait bien ce que Sa-Ri veut dire et sa réponse est à cet aune. « Si tu veux l’équivalent du Cohan, il y a la Tête de Sanglier. Mais personnellement, je n’y mettrais pas les pieds, sauf pour le travail si on m’y oblige. J’aime boire dans un verre propre. Et je pense que c’est pire que le Cohan, à tout prendre, en termes de fréquentation. Tentée ? » Ca n'est qu'une blague. Pour le moment, Shafiq juge que sa compagne du jour n’a pas le moins du monde besoin de rencontrer des mages noirs ou même de découvrir ce que c’est. Ca ne durera peut être pas toujours – Merlin seul sait ce qu’il y a dans sa lettre. Mais pour le moment, ce n’est pas urgent.

Ils n’ont qu’à commencer par les bases, à savoir Poudlard, même si Hari oublie le principal. Voilà qu’il passe pour un idiot, maintenant. « Je commençais presque à perdre l’habitude que tu te moques de moi, tiens, ça faisait longtemps. » Mais son sourire dément son propos et il a la grâce d’être bon joueur : « J’avais oublié. L’habitude. Cela dit, je me demande si ce n’est pas la première fois qu’une moldue vient mais avec un sorcier. On aurait pu se dire que ce serait différent dans cette configuration. » Ou alors, il s’est laissé rapidement – trop rapidement – prendre à sa propre ruse et le voilà déjà à considérer Sa-Ri comme une sorcière – preuve que ça marche.

« Eh, attention… » Il la retient par la main pour éviter le choc avec un passant, mais sans trop y prêter attention. Ce dernier, un petit sorcier avec une barbichette, semble s'amuser de ce jeune couple étourdi et s'éloigne avec un sourire indulgent. Quant à Hari, le briseur de sort se laisse dévisager, soutenant le regard de la jeune femme avec une pointe de défi. Peine perdue, elle trouve tout de suite. « Bien deviné. Je suppose que je suis trop lisible. J’étais Choixpeau flou – ça veut dire que le Choixpeau ne parvenait pas à se décider au premier abord – mais il m’a finalement envoyé à Serdaigle. Je dois être plus intellectuel que roublard. » L’arrogance et la nonchalance sont deux traits communs à ces deux maisons – même si Shafiq ne se dirait ni l’un ni l’autre. Il avait été d’ailleurs sacrément vexé quand Marianne lui avait dit qu’il aurait pu être à Serpentard. Comme s’il était fourbe, lui, tiens !

« Dans la plupart des familles, il y a des tendances, on sait en général à quoi s’attendre. Mon père et mes frères sont allés à Serdaigle, comme moi. Enfant je passais ma vie dans la bibliothèque de mes parents, alors c’était assez prévisible. Ma mère était à Serpentard, mon plus jeune frère, Riyadh, aussi. Il n’y a que ma sœur, Reha, qui est allée à Gryffondor. Elle est très…tête brulée. Pour le moins flamboyante. » Il y a de l’affection derrière la récitation du cliché, que Hari ne se permettrait peut être pas en présence de Reha, d’abord parce que sa sœur n’est pas si clichée que ça – sauf sur un terrain de Quidditch ou pour terroriser un service à Sainte-Mangouste – ensuite parce qu’il détesterait que sa cadette le surprenne à montrer un tant soit peu d’affection. Il ne manquerait plus qu’il avoue qu’elle lui manque, tiens. Rapidement, donc, Shafiq esquive et continue donc son exposé sur les maisons : « Mon père s’est royalement moqué de ça, ce n’est pas le genre à avoir des préférences pour les maisons. Mais pour certaines familles, c’est un drame. Il y a des gens qui se font renier parce qu’ils ne vont pas à Serpentard, par exemple. C’est la maison préférée de la plupart des sang purs, parce que son fondateur en était un et qu’il pensait que seuls les enfants sang purs devaient apprendre la magie. » Du genre : les Yaxley, pour ne pas les citer. Cela a toujours laissé Hari perplexe. C’est aussi injuste que bête, car cela créerait des tas d’Obscurus aux pouvoirs mal maitrisés.

« Mais en général, tout le monde a hâte de découvrir sa maison. Ca créé l’esprit de corps, ou quelque chose comme ça. Un peu comme une seconde famille. Forcément, on exagère sur les clichés et on joue sur la rivalité. En vérité c’est plus nuancé. Disons que ce sont tes traits dominants qui conduisent à ta répartition dans une maison. Pour beaucoup de gens, c’est nuancé. Toi, par exemple, je ne sais pas très bien. Tu pourrais être plutôt Serdaigle ou Poufsouffle. » Le regard que le briseur de sort est pensif et un peu perplexe, comme si la réponse pouvait lui apparaitre en sondant les yeux sombres de Sa-Ri. Plutôt l’un ou l’autre ? Difficile à déterminer, puisqu’elle n’est pas sorcière et qu’il a rencontré l’ancienne religieuse adulte. Et puis ça ne sert à rien de se poser des questions sur ce qui ne pourrait pas être – même si c’est une bonne question pour connaitre la personnalité de quelqu’un.

La balade se poursuit lentement quand Sa-Ri lui fait remarquer qu’ils ne sont rentrés nulle part : « C’est vrai. Tu as vu quelque chose qui te plaisait ? Sinon, on peut aller chez Honeydukes. Le confiseur.  » Rappelle-t-il. « Viens, ce serait dommage de ne pas gouter une ou deux spécialités. Au moins les plume en sucre et les chocogrenouille. Ce sont des grenouilles en chocolat, rien de dramatique. Il y a une carte d’un sorcier célèbre à l’intérieur, tu pourras réviser. Par contre il faut faire attention, parfois, les grenouilles sautent. Allez, viens. » Mieux vaut lui expliquer avant, même si Sa-Ri a l’air un peu interloqué. Les tenanciers ne comprendraient pas bien, sinon… « Après on ira boire un verre. Tu as l’air gelée, mine de rien. Ca va ? »

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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeMer 5 Juil - 21:27

❝ Hari & Sa-Ri❞And the trouble beginsC’est amusant, comme les fêtes de fin d’année ne laissent personne indifférent. Hari a beau dire qu’il n’est pas fort attaché, il semble à la jeune femme que le simple fait de le préciser dis déjà beaucoup de chose sur le sorcier en lui-même. Peut-être a-t-il eu une enfance compliquée ou une relation tendue avec sa famille. Les fêtes, que l’on croie ou non à la naissance de Jésus Christ, sont en réalité simplement l’occasion de se rassembler et de prendre un moment que l’on dédie à ceux que l’on aime. Des Noëls passés au couvent, Sa-Ri garde un doux souvenir. Nul doute qu’ils n’étaient pas conventionnels, ses sœurs faisaient un vœu de pauvreté mais lorsqu’elle était enfant, malgré tout, elles tentaient le lendemain de donner un aspect festif aux célébrations pour que l’enfant qui vivait parmi elles ne se sentent pas trop différentes de l’ensemble de ses camarades. Ce n’était pas grand chose se rappelle-t-elle, néanmoins, c’est dans les petits riens, les intentions, ces gestes d’amour que résidaient ses plus grands cadeaux. Difficile, dans face à ses souvenirs, de ne pas trouver un peu triste la réflexion d’Hari quand bien même celle-ci est parfaitement légitime.

La question étant plutôt personnelle et eux-mêmes restant tout de même de parfait étranger, la jeune femme préfère se concentrer sur l’attraction de la journée plutôt que de risquer d’être indiscrète. Ainsi, elle n’insiste pas lorsqu’elle comprend qu’il n’est pas follement heureux d’être présent, comprenant que ce n’est pas tant lié à elle qu’à l’endroit qu’ils sont en train de visiter. De toute façon, il y a tant de choses à voir, à commenter qu’ils ont pléthore de sujets de conversation sous la main sans devoir évoquer des choses personnelles pour autant.

- Oui, de fées, merveilleux, des créatures qui n’existent pas …

Sa voix se casse sur les derniers mots. Les fées existent ? Elle aurait dû s'en douter. Ou pas, en réalité. L’idée que des sorciers fassent partie du même monde qu’elle est déjà assez extraordinaire comme ça. Si en plus on doit y ajouter des créatures fantastiques, elle va rapidement ne plus savoir où donner de la tête. Si les fées existent ça veut dire que d’autres créatures existent aussi. Or, elle se fait la réflexion que c’est un sujet que l’archéologue n’a pas pensé à aborder et que les livres qu’il lui a fourni n'évoquent pas non plus.

- Je crois que c’est un sujet qu’il va falloir que j’étudie, commente-t-elle comme pour cacher à quel point elle est déstabilisée. Il n’y avait rien qui mentionnait des créatures fantastiques dans mes lectures. Enfin, l’histoire de Poudlard mentionne bien un dragon ici et là mais je pensais que c’était une légende …

Il y a un bref silence qu’elle rompt rapidement pour demander à voix basse :

- A quoi est-ce qu’elle ressemble ? Les fées je veux dire. Les dragons, j’imagine que c’est vraiment une légende. Elle se tourne vers lui, à la fois pleine de scepticisme et d’espoir : non ?

Comme beaucoup d'enfants, Sa-Ri a entendu parler de l’histoire de Peter Pan. Elle imagine les fées, un peu comme clochette, petite, délicate, malicieuse mais finalement assez inofensive. Un dragon par contre, … On parle d’un tout autre gabarit mais aussi d’une créature dangereuse et indomptable. Impossible, dans son esprit, de se figurer que ça puisse réellement exister.

Elle va se surprises en surprises. A ce stade, on ne peut même plus dire qu’elle est effrayée, elle n’en a pas le temps. C’est beaucoup d’éléments à la fois. Trop, probablement et elle n’a pas le temps de les assimiler et de se rendre compte de ce qui se passe autour d’elle. Plus tard, quand elle sera au calme dans sa chambre à Kilburn, Sa-Ri aura le temps de s’attarder sur ce qu’elle a vu et entendu aujourd’hui. Pour le moment, tout va trop vite et finalement, c’est la description de la Tête de Sanglier qui semble le plus normal à la jeune femme. Elle hausse les épaules avec un petit rire et commente :

- Moi aussi. Il faut reconnaître ça à Liam, il tient son bar propre et puis je n’ai jamais eu d’ennui, si ce n’est la fois où on s’est rencontré. Peut-être que c’est toi qui les attire ou moi. Va savoir, s’amuse-t-elle. Ca ne m’a pas spécialement porté chance de rencontrer des sorciers quand on y pense.

Elle le dit sans le penser réellement et il n’y a pas d’animosité dans sa voix. Ce qui est fait, est fait. Soeur Sybil n’existe plus. Impossible de revenir en arrière désormais. Or, si elle est honnête, sa famille lui manque mais maintenant que ses yeux sont ouverts, il lui semble impossible de souhaiter revenir à cet état d’ignorance qui était le sien.

Alors qu’elle charie Hari qui se prend à son propre jeu, elle regrette de ne pas savoir voir le château de ses propres yeux. L’histoire de Poudlard était passionnante, les dessins et les descriptions de l’endroit semblait promettre un lieu enchanteur si bien que la jeune femme ne peut s’empêcher d’être un peu déçue :

- Aucun moldu n’a jamais réussi à le voir, tu penses ? J’ai lu dans l’histoire de Poudlard que c’est un sort qui, quand on arrive à l’orée du château, nous donne l’impression de voir une vieille bâtisse en ruine et nous incite à penser qu’on a quelque chose de vraiment urgent à faire. Tu penses qu'accompagné d’un sorcier on pourrait quand même passer … Je ne sais pas ce que c’est en réalité, une barrière, un champ de force ?

Une question purement rhétorique mais qui, si elle ne se trompe pas sur Hari, doit titiller la curiosité scientifique du sorcier. Elle mérite que l’on se penche dessus, ne serait-ce que par amour du débat. Or, alors qu’ils marchent et découvrent le village ensemble, ils ont tout le temps du monde pour s’adonner à ce genre de passe-temps. C’est un peu comme un jeu. Comme celui que le sorcier lui propose alors qu’il la défie de trouver sa maison.

Serdaigle, elle est fière d’avoir visé juste. Plus elle y pense plus, selon ce qu’elle a lu dans l’Histoire de Poudlard, la maison semble convenir à son compagnon. Apparemment, ils sont plusieurs dans sa famille a en avoir fait partie. Il y a quelque chose de dynastique dans toute cette histoire, un peu comme ces familles où l’on va à Eton de père en fils. Hari a beau dire, il n’a pas dit que ses parents s’en moquaient, il a simplement mentionné son père. Une simple erreur ou le signe qu’un de ses deux parents est plus attaché aux apparences que l’autre ? Impossible à dire et la jeune femme n’oserait pas l’interroger. Ils ont beau faire semblant de se connaître, c’est loin d’être le cas et leur rencontre n’est pas assez récentre pour se permettre ce genre de questions personnelles.

Un peu mal à l’aise à l’évocation des sang purs et de leur aversion pour ceux qui ne leur ressemblent pas, Sa-Ri décide de ne pas évoquer le sujet. Elle ne sait pas vraiment comment se positionner face à ce qui, à ses yeux, ressemble à du racisme, la différence étant marquée par la caste plutôt que la couleur de peau ou l’origine géographique. C’est plus agréable d’imaginer la maison dans laquelle elle aurait pu atterrir. Une possibilité qu’elle n’a même pas envisagée tant ça lui semblait incongru. Avec un rire, elle lui répond :

- Je ferais une bien piètre sorcière j’imagine. Poufsouffle ? Je n’ai pas l’impression d’être particulièrement courageuse mais j’imagine que ce n’est pas leur seul trait.


Ils continuent à discuter tout en se ballandant dans les rues du village et finalement se décident pour rentrer chez Honeyduke. Contrairement au monde moldu, les deventures des boutiques sont gaies, voyantes et colorées. La façade rose et verte du confiseur est visible de loin et ce malgré la neige. Intriguée par les propos du sorcier, elle le suit à l’intérieur du magasin où ils sont accueillis par une sorcière à l’uniforme pimpan avec une voix un peu haut perchée :

- Bienvenue, bienvenue, vous prendrez bien une bulle baveuse ?

Son regard passe de Sa-Ri à Hari qu’elle dévisage d’un air appréciateur. Après avoir courtoisement refusé la confiserie, ils font ensemble le tour du magasin. Celui-ci est plutôt fréquenté à cette heure. Des enfants enthousiastes accompagnés de parents blasés, épuisés ou à l’engouement similaire dévalisent les rayons tandis que Sa-Ri pose discrètement ses questions.

- Les gnomes au poivre, ça fait vraiment souffler de la fumée ?, demande-t-elle en désignant les petites chiques noires.

Désignant les plumes en sucre, elle fait remarquer que celles-ci ressemblent à s’y méprendre aux vraies plumes qu’elle utilisait pour transcrire les manuscrits au couvent. Ils achètent un sachet plein des bonbons préférés du jeune homme et en sortant, celui-ci lui tend une souris glacée. Alors qu’elle la croque, un couinement se fait entendre, la faisant sursauter et lui attirant un brin de moquerie de la part du sorcier.

Sans prévenir, elle aggripe son bras avec une force presque inatendue de sa part et sursaute sans le vouloir. Embarrassée, elle ne sait pas où mettre ses yeux et tourne son regard vers le sorcier en chuchotant :

- Qu’est-ce que c’est que ça ?

La vue du gobelin l’a effrayée et même si les moldus et sorciers ont un bestiaire parfois commun lorsqu’il s’agit de l’imaginaire, Sa-Ri n’imaginait pas un seul instant qu’elle verrait autre chose que des humains.
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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeSam 19 Aoû - 23:47



And the trouble begins
Sa-Ri & Hari
Hari sourit malicieusement face à la perplexité de la jeune femme, qui semble encore tenter de faire correspondre la réalité sorcière à son cadre de pensée moldue qui prenait les créatures fantastiques pour des légendes. Le briseur de sort peut presque voir se méninges effectuer l’opération sous son nez. « Les fées ? A des gens d’être d’êtres humains miniatures croisés avec des papillons, qui pondraient des oeufs, bourdonneraient comme des abeilles et seraient dotées d’un très sale caractère. Elles sont très imbues d’elles-mêmes aussi. » Ca l’amuse tellement que Shafiq en oublie la conclusion logique de ce raisonnement, à laquelle Sa-Ri parvient forcément d’elle-même. L’archéologue sourit avec un brin de compassion : « J’ai crainte que si. Beaucoup de vos légendes sont inspirées de ce que nous avons ici. Avant, vous pouviez voir tout cela. Mais vous avez oublié. C’est que le secret magique a bien marché. C’était son but. » Protéger les sorciers, certes, mais aussi protéger les moldus…aucune personne dépourvue de pouvoir magique n’aurait vaincu seul un dragon. Finalement, ce n’était pas si égoïste, comme démarche. « Il n’y en a pas de dragon ici. Et on n’en verra pas aujourd’hui. Ni jamais. Ils sont dans des réserves inaccessibles aux moldus. Ce n’est pas recommandé, à moins d’être spécialiste, même pour un sorcier. Nos gouvernements veillent à ce qu’ils ne fassent de mal à personne. » Le ton est décidé et ne laisse pas de place au doute. Une chose après l’autre, s’est-il dit, moins par manque d’envie de répondre aux questions que parce que toute mention de lézard cracheur de feu amenée trop rapidement risquait de faire déguerpir la brune et qu’il estime l’avoir suffisamment terrifiée pour le moment. Hari ne se fait cependant pas trop d’illusion. A voir la face blême de la jeune femme, elle ne va pas tarder à lui lancer toutes sortes de reproches, soit sur sa sécurité, soit sur le fait qu’il se moque d’elle, ou les deux. Parce qu’il n’y a rien de mieux qu’une expertise scientifique pour abonder en son sens, l’archéologue ajoute : « Je te prêterai une édition des Animaux Fantastiques de Dragonneau. Ou on ira en acheter une tout à l’heure. C’est le magico-zoologue de référence. Ca m’étonne que je ne te l’ai pas donné… »

Bon, cette innocence est feinte. Un peu comme lorsqu’ils parlent des bars, qui ne ressemblent pas tous au Cohan, sans dire les mots explicitement. Ou comme lorsqu’il répond allégrement : « Ca va te paraitre difficile à croire, mais je n’ai pas tant d’ennuis que ça d’ordinaire, je tiens à le signaler. Mettons ça sur le compte d’une malheureuse coïncidence. » Shafiq se prend d’un rire, content de la voir s’amuser aussi.  L’archéologue est assez fin pour mesurer le chemin parcouru et la voir se détendre un peu est déjà une victoire. Mais il est peut être encore un peu tôt pour qu’elle admette que tout n’est pas détestable ou terrifiant dans le monde sorcier, Hari le sait. Il prend donc sagement le parti de ne pas pousser trop loin son avantage et de laisser Sa-Ri venir toute seul aux conclusions qui s’imposent.

Si ça lui plait, elle le dira forcément d’elle-même et à voir la mine un peu déçue qu’elle tire en cherchant tout de même à voir Poudlard, il se dit que ça viendra bien à un moment. Quant à lui, il n’a pas vraiment de réponse, quoique l’interrogation soit intéressante. « Bonne question. Ca a peut être été créé comme pour l’enchantement qui protège le Chemin de Traverse…tu passerais devant sans le voir si tu étais toute seule, mais accompagnée par un sorcier, ça ne pose pas de problème. Il faut que les parents des enfants sorciers nés-moldus puissent les accompagner au moins pour faire leurs achats de rentrée. C’est peut être pareil pour l’école, si jamais un élève a un problème, ça doit être conçu pour laisser ses parents y accéder… » Après tout, une gamine née-moldue y est bien morte, il n’y a pas loin de dix ans, ils ont bien du autoriser ses parents à venir la voir. Et même cette gamine, la petite Green-Colton dont tous les journaux ont parlé, qui s’est faite agressée…

Finalement, c’est presque plus drôle de comparer les maisons et de s’imaginer ce que Sa-Ri aurait pu être, ce qui lui évite en plus de trop parler de ses propres problèmes familiaux. Evidemment, c’est tirer un plan sur la comète, et puis ça ne sert à rien d’imaginer trop avant, puisqu’elle n’est pas sorcière. Hari jugerait impoli de remuer le couteau dans la plaie en rappelant ce fait et grossier de qualifier cette question de puérile. Tout comme il n’aime pas l’idée de voir Sa-Ri se dévaloriser. Fronçant les sourcils, il réplique donc du tac au tac : « Pourquoi donc ? C’est vrai qu’on pourra jamais savoir...mais on ne peut pas juste l’affirmer parce que tu n’as pas de pouvoir. Si tu étais une sorcière tu aurais appris à maitriser la magie depuis longtemps. Et il y a des nés-moldus qui font de très grands sorciers. La plupart des membres de ma famille me tomberaient dessus parce que je pense ça mais…ça n’est pas lié à l’origine. » Encore une fois, la plupart de ses cousins hurleraient au scandale, mais Shafiq s’en moque. Il est trop cartésien pour se masquer cette vérité. Quant à la maison même de Sa-Ri…il ne peut que la contredire une nouvelle foi, pas spécialement pour flatter l’ego de la jeune femme ou pour tenter de la rassurer parce qu’elle doute d’elle-même. Juste en raison de ce qu’il a compris d’elle. « Et si, Poufsouffle. C’est la maison des travailleurs et des gens tolérants. Patients et sincères. aussi. Et loyaux. En général, ils sont gentils et modestes. Avec une sorte de code de l’honneur à toute épreuve. » Hari se fend d’un sourire en coin : « Rafa est très Poufsouffle quand il s’y met. Toi aussi, même si tu n’y es pas allée. » Ce n’est pas une mauvaise maison, pourrait-il poursuivre, même si elle ne vaut pas Serdaigle – on ne se refait pas, et lui non plus n’échappe pas à l’esprit de compétition qui régit Poudlard.

La visite se poursuit en quête de confiseries et ce sont les bras chargés qu’ils ressortent du magasin, alors que Sa-Ri a maille à partir avec les souris en sucre. « Eh ben alors ? » Pouffe-t-il. Ca fait longtemps qu’il n’est pas entré chez Honeydukes. Les confiseries, ce n’est pas trop le truc de Hari. Si on lui demandait, Shafiq dirait probablement d’ailleurs que c’est un truc de gosse. Il n’empêche, ça fait du bien, de se moquer de la mine décontenancée de Sa-Ri face à ces petites souris en sucre…c’est neuf. Pour être plus exact, c’est peut être que Hari avait oublié qu’on pouvait rire de choses futiles et qu’il ne s’en croyait plus capable. D’ailleurs, il ne se rend même pas compte qu’on lui a enlevé un poids, qu’il mène une conversation légère, qu’il ne pense pas, à présent, à Marianne et au deuil, alors qu’il déchire le papier d’une autre sucrerie : « Tiens, regarde, c’est une chocogrenouille. Et la carte…encore Dumbledore. C’est un grand sorcier, probablement le plus important de ce siècle. Il nous a évité de nous retrouver sous la coupe d’un sorcier qui ressemblait un peu à votre Hitler, Grindelwald. Il dirige Poudlard, actuellement. Ah, non, reviens là ! C’est le problème des chocogrenouilles, il faut les manger vite, où elles s’en vont. » La grenouille a effectivement bondi cherchant à prendre du champ, et l’archéologue ne la rattrape qu’in extremis.

Occupé à cela, il ne voit pas immédiatement le nouvel objet de fascination de Sa-Ri. Lorsqu’elle saisit son bras, le briseur de sort s’attendait donc à tout et n’importe quoi – balais, hiboux, buzards, chats magiques, niffleur ou livre mordeur – mais certainement pas à un gobelin. Immédiatement, la mine de Hari se fait plus sérieuse et il explique précipitamment : « Oh, on dit qui et pas quoi. C’est un gobelin. Ils sont très susceptibles et ils n’aiment pas beaucoup qu’on les prenne pour des idiots ou des créatures. Contrairement aux fées, lui est parfaitement capable de converser avec toi. Et c’est un collègue de travail, alors si on peut éviter de le vexer, ça m’arrangerait.» Il faut beaucoup d’effort à Hari pour se souvenir que ce manque affolant de politesse de Sa-Ri n’est pas liée à une volonté suicidaire de les faire tuer mais à une ignorance flagrante du monde sorcier. Il en est encore à espérer éviter l’incident diplomatique et que ce dernier ne les aura pas vu quand le gobelin se tourne vers eux.  « Tiens, Shafiq. On se promène ? » Mal à l’aise – les gobelins ont ce don, de son point de vue, même quand vous les connaissez bien, d’être aussi revêches que brusques – Hari lance avec une joie forcée : « Gurnt ! Comment ça va ? La routine, je fais visiter à une cousine. Sa-Ri Shafiq. » Le gobelin considère la jeune femme sans aménité : « Hmm. Vous êtes de Chine ? Tu l’as croisée là-bas ? Bon eh bien la prochaine fois, j’aimerais bien quand même avoir des résultats sur l’affaire d’Inde. » Et de s’en aller comme si de rien n’était, sans même s’embarrasser de politesse. Encore un peu tendu, Hari grogne : « J’avais dit qu’ils avaient mauvais caractère…mais on ne s’en tire pas trop mal. »

En dehors de cela, la visite s’écoule sans incident notable jusqu’à ce qu’ils rencontrent Rafa et Robin. Face au jeune couple, le test est plus sérieux pour Sa-Ri, qui semble toujours en proie au doute lorsqu’ils se retrouvent seuls : « Tu fais une très bonne actrice, en fait. » Se moque Hari, un brin provocateur. Puis pour la rassurer, il ajoute : « Tu étais parfaite, honnêtement. On dirait que tu as fait ça toute ta vie. Callahan serait jaloux. »

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Message#Sujet: Re: And the trouble begins - Hari   And the trouble begins - Hari Icon_minitimeVen 20 Oct - 21:39

❝ Hari & Sa-Ri❞And the trouble beginsDes fées, des dragons, les noms des créatures fantastiques s’enchaînent et pas un seul instant Hari ne semble dérouté. Tout l’inverse. Le sorcier est dans son élément et il lui débite la liste des différentes espèces qui peuplent son monde avec une décontraction proche de celle qu’il afficherait s’il lui donnait la liste des thés de ses placards. Sa-Ri, elle, a encore une fois la tête qui tourne. La tentation de fermer les yeux, respirer un bon coup et puis partir et oublier tout ce torrent d'informations est forte. A son âge, on aime pas voir ses certitudes ébranlées et Shafiq a l’art de bousculer son monde comme personne. Néanmoins, l’ancienne bonne-sœur tente de garder sa contenance. Faire marche arrière ? Ce n’est plus possible. Ce serait même ridicule. Alors ça devient une question de fierté. Ridicule ? Probablement mais qu’importe. Elle s’est engagée sur cette voie et puisqu’il n’y a pas de retour possible, la jeune femme compte bien essayer de s’adapter du mieux qu’elle peut ; qu’importe si elle voudrait, dans un moment de faiblesse, parfois oublier tout ça.

Fierté ou pas fierté, ça ne l’empêche pas de pousser un soupir de soulagement à l’idée qu’elle ne croisera pas de dragon au quotidien. Certes une partie d’elle est curieuse de voir de près ces bêtes qui n’étaient pour elle qu’une simple légende mais son instinct de survie est plus fort. Or, son instinct lui crie que sorcier ou non, il est probablement préférable de juste les imaginer.

- Prête-moi peut-être ton exemplaire. Je pense que si je commence à accumuler de la littérature sorcière chez ma logeuse, elle va commencer à se poser des questions.


Il faut dire que Madame Kelly, en bonne chrétienne, ne tardera probablement pas à s’inquiéter pour la santé mentale de celle qu’elle considère comme sa future belle-fille si elle découvre ses récentes lectures. Ca ferait peut-être son affaire, songe Sa-Ri, qui, si elle est capable de rire des saillies du second à son encontre ; n’a guère envie de devenir Mrs Kelly seconde du nom. Très peu pour elle.

Evidemment, elle est déçue de ne pas avoir vu Poudlard. Pendant un bref instant, Hari a presque réussi à la faire espérer. Il faut dire que les descriptions et illustrations de l’Histoire de Poudlard montrent un bâtiment bien plus impressionnant que Buckingham Palace lui-même. De quoi faire tourner la tête. Rien d’étonnant à ce que, quand elle tourne la tête, un petit pincement au cœur se fasse sentir en voyant l’imposante ruine qui ne donne qu’une vague idée de ce que doit réellement être le bâtiment.

Plus amusant d’essayer de deviner les maisons quand bien même la jeune femme nage un peu dans le flou. En discutant, on pourrait presque croire qu'elle a la possibilité de vraiment s’intégrer mais ils ne font que jouer un jeu. Un jeu dangereux. Impossible de l’oublier en particulier lorsque, quand ils entrent dans le magasin de confiseries, la jeune femme s’apperçoit que même les choses les plus anodines semblent dangereuses. A côté d’eux, un enfant, accompagné de ses parents, qui ne doit pas avoir plus de dix ans, plonge sa main dans un gros sachet de papier et en sort une sucrerie qu’il enfourne avec avidité. Aussitôt, des flammes sortent de sa bouche, provoquant le rire de sa petite sœur et de ses parents tandis que tout le monde continue son bonhomme de chemin. Hari ne semble pas l’avoir remarqué et lui montre ce qui ressemble à une innocente grenouille en chocolat ; jusqu’à ce que celle-ci s’anime et tente de retrouver sa liberté.

Il faut tout le sang froid de Sa-Ri pour garder sa contenance, ce qu’elle a bien du mal à faire quand ils croisent Grunt, le collègue de Hari. A peine revenue de ses émotions, c’est Rafa et Robin qui les accostent mettant les nerfs de la jeune femme à rude épreuve. Alors que les deux amoureux s’éloignent, elle pousse un soupir fort peu discret témoignant de la fatigue qu’elle ressent.

- Callahan ?

A ce stade, elle entend à peine les remarques du sorcier et laisse passer ses piques sans même prendre la peine de les relever. Fatiguée, la jeune femme trouve que le village manque désormais de charme et elle n’aspire qu’à une chose rentrer chez elle.

- J’ai l’impression qu’on en a assez fait pour aujourd’hui, tu sais. Je pense que je vais rentrer si tu n’as rien contre.
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