Une famille qui crie est une famille unie. (Despina)
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Aristide Beurk
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#Sujet: Une famille qui crie est une famille unie. (Despina) Ven 7 Aoû - 14:05
Une famille qui crie est une famille unie.
Une journée somme toute normal dans la prison d’Azkaban. Aristide se trouvait dans son bureau, travaillant sur ce qu’il avait à gérer parce que même s’il était parfois un peu loufoque, il travaillait quand même, bercé par le doux bruit des cris des prisonniers. Dans son bureau, on ne les entendait pas tant que ça en soit, parce qu’il y avait quand même dispositif pour qu’ils restent le plus possible au niveau des cellules, mais quand on se concentrait bien, on pouvait les entendre. Et Aristide devait bien avouer que c’était quand même une douce mélodie. Donc, il était concentré sur son travail, plongé dans ce qu’il faisait. Il n’était pas spécialement pressé de terminer sa journée, il n’avait rien de prévu – pour le moment avec lui on ne savait jamais –, le soir même et il n’était donc pas spécialement motivé à se retrouver seul dans son appartement.
Il était concentré et puis il pensa à un truc et il leva la tête. Son regard se perdit un peu sur l’un tiroir de son bureau, qu’il ouvrit presque machinalement. Avant d’ouvrir grand les yeux en se rappelant que dans ce dit tiroir, il y avait le cadeau que Orpheus lui avait demandé de donner à sa femme, ainsi qu’une photo de Amos. Merde. Il avait promis qu’il allait le lui offrir, mais il avait un peu oublié. Ils n’en avaient pas réellement parlé avec son frère depuis, alors il avait complètement oublié. Et ils étaient en… mars maintenant, ça commençait quand même à faire long.
Aristide hésita, en soit son frère n’apprendrait sans doute jamais que Despina n’avait pas reçu son cadeau de noël. Sachant que la jeune femme allait surement le refuser d’ailleurs. Alors, il n’avait peut-être pas besoin de s’embêter. Et en même temps… ça lui donnerait l’occasion de se dégourdir un peu les jambes. C’était décidé, le jeune homme se leva de son bureau, laissant en plan ce qu’il était en train de faire, le paquet à la main et quitta la pièce dans le but de rejoindre l’un des nombreux couloirs avec les cellules. Il marca dans le couloir, affichant un sourire, il salua quelques prisonniers en passant, mais ces derniers ne répondaient jamais. Ils manquaient clairement de tact ceux-là. Il connaissait évidemment par cœur à force la cellule de sa belle-sœur. Il aurait pu la transférer dans la salle des visites mais… c’était plus rapide pour lui, et en soit ça ne le dérangeait pas de se retrouver dans cette atmosphère particulièrement dérangeante.
« Salut Despina ! » Dit-il en arrivant devant la cellule de la jeune femme, lui parlant à travers les barreaux. « Comment tu vas aujourd’hui ? Je trouve que tu as bonne mine dit donc ! » Le pire, c’était qu’il ne mentait même pas. « J’ai un truc pour toi, de la part de Orpheus. C’est ton cadeau de noël. »
Il tendit le cadeau à travers les barreaux pour qu’elle puisse le prendre et l’ouvrir. C’était sûr que ça allait lui faire plaisir.
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#Sujet: Re: Une famille qui crie est une famille unie. (Despina) Lun 10 Aoû - 12:39
Despina détestait son nom de famille par-dessus tout. Elle acceptait à peine, d'ailleurs, de le considérer comme tel. Rien à voir avec ses sonorités peu engageantes, mais tout dans cette lignée la débectait à présent. A part Amos, mais pour elle, il était un Barjow, pas un Beurk.
Autrefois, porter ce nom lui avait semblé naturel. Elle et son père étaient toujours fourrés chez les Beurk, ils étaient une deuxième famille pour elle. Mais ça, c'était avant. Quand l'idée d'épouser Orpheus était naturelle, quand elle pensait qu'il était quelqu'un de bien. Quand elle avait cru qu'ils seraient heureux. Conneries.
Quiconque portait le nom de Beurk à présent - en dehors d'Amos donc - avait droit à son mépris le plus profond, à sa colère totale, pour l'avoir privée de tout ce qui comptait pour elle, pour être des monstres de cupidité et de cruauté, pour qui n'importaient en vérité que les apparences, les apparences et rien d'autre.
Et malheureusement, même depuis leur cellule, elle ne pouvait pas y échapper. Pas seulement parce qu'Orpheus s'obstinait à venir la voir, mais parce que le sous-directeur de la prison n'était autre que son beau-frère. Aristide, le fou en devenir, ou sans doute déjà fou... qu'elle détestait d'autant plus.
Et il avait décidé de lui payer une visite ce jour-là, comme ça arrivait parfois... pour son plus grand déplaisir.
« Salut Despina ! Comment tu vas aujourd’hui ? Je trouve que tu as bonne mine dit donc ! »
Comment est-ce qu'elle allait aujourd'hui ? Elle avait une bonne mine ? La bonne blague ! Et le pire, c'est que Aristide était suffisamment à l'ouest pour y croire vraiment... Pou avoir l'impression, peut-être, que Despina passait ses nuits dans un quatre étoiles. Et sans doute qu'il rêvait d'une nuit derrière les barreaux ou d'un tête à tête privilégié avec les détraqueurs. Il en était à ce point-là.
« J’ai un truc pour toi, de la part de Orpheus. C’est ton cadeau de noël. »
Noël... Despina n'avait aucune idée de la date. Elle avait tenté de garder le fil au début, pas tant pour elle que pour son fils, pour déterminer l'échéance. Mais ici, on ne faisait pas la différence entre les jours et les nuits, le temps n'avait plus cours... oui, elle avait cru qu'il était plus tard mais peut-être qu'on était Noël... quelle importance ?
Elle ne voulait pas de ce cadeau dans tous les cas. Un cadeau empoisonné à tous les coups.
"Tu diras à ton frère que je ne veux rien qui vienne de lui", rétorqua-t-elle d'un ton sec sans esquisser le moindre mouvement.
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#Sujet: Re: Une famille qui crie est une famille unie. (Despina) Sam 16 Jan - 15:39
Une famille qui crie est une famille unie.
Aristide observa Despina quand il lui affirma qu’il avait son cadeau de noël. Le but étant quand même qu’elle ne comprenne pas que noël était quelque peu passé et donc qu’il avait un peu oublié de lui donner son cadeau. En même temps, ce n’était pas comme si sa belle-sœur allait voir sa vie complètement changé avec son cadeau. S’il tenait à le lui donner, c’était simplement parce que son frère lui avait demandé de lui donner le cadeau, sinon il n’en aurait rien eu à faire. Elle ne sembla pas réagir sur ce point donc, mais bien plus sur le fait qu’elle ne souhaitait pas recevoir de cadeau de la part de son mari. Aristide trouvait quand même que Despina ne faisait pas assez d’effort. Orpheus prenait la peine de venir la voir à longueur de temps et elle l’ignorait constamment, c’était bien la preuve qu’elle ne méritait pas une seule seconde un mari comme le sien.
En tout cas, le jeune homme avait bien l’intention de donner ce cadeau à sa belle sœur. Il ne pouvait pas réellement prendre le risque de le garder avec lui et le laisser dans son bureau, au risque que Orpheus tombe dessus et lui reproche de ne pas avoir réussi à le donner à Despina. Le bras toujours tendu à travers les barreaux, le jeune homme observait sa belle-sœur. Il pourrait se contentait de jeter le paquet sur Despina pour s’en débarrasser et elle en ferait bien ce qu’elle voulait ensuite, mais Aristide se disait que ce n’était pas forcement la « bonne » attitude à avoir. De toute façon, il considérait qu’il avait un argument de poids dans sa poche.
« C’est comme tu veux. » Répondit-il, sans baisser pour autant son bras parce qu’il attendait évidemment que la prisonnière se lève pour venir récupérer le colis. « Je vais récupérer la photo de ton fils et l’encadrer pour la mettre sur mon bureau. La photo de mon neveu adoré fera un grand effet ! »
Le jeune homme se doutait que le « vrai » cadeau de son frère n’allait pas intéresser Despina, mais il n’en était pas la même chose de la photo de Amos. Cela faisait un moment maintenant qu’elle n’avait pas eu l’occasion de voir son fils – ce qu’ils allaient bientôt arranger d’ailleurs, mais il n’avait pas l’intention d’en parler pour le moment – elle n’allait surement pas passer à côté de l’opportunité quand même d’avoir une photo de ce dernier. Surtout si à la place, Aristide proposait de l’installer sur son bureau si elle ne le prenait pas. Il mentait bien sûr, il aimait beaucoup Amos, mais c’était surtout parce que c’était le fils de son frère, sinon il n’aurait qu’un intérêt particulièrement limité pour le gosse. Même s’il était son parrain, mais justement c’était parce que c’était le fils de son frère qu’il y portait un grand intérêt. Mais pas au point de mettre sa photos sur son bureau quand même, c’était juste pour énerver sa belle-sœur.
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#Sujet: Re: Une famille qui crie est une famille unie. (Despina) Lun 18 Jan - 12:39
« C’est comme tu veux. »
Comme elle voulait, oui, et c'était tout décidé. Ici, ses possibilités étaient restreintes au possible, elle ne pouvait presque rien faire sans que quiconque lui tombe dessus comme la misère sur le monde, elle était exhortée à tout, y compris à renoncer à ses espoirs les plus violents...
Elle n'avait presque de pouvoir sur rien, alors pour sa part, elle comptait garder le contrôle du peu de choses qu'elle possédait encore. Le pouvoir de dire "non", d'envoyer balader son beau-frère, le pouvoir d'ignorer Orpheus à chaque fois qu'il venait la visiter. Elle comptait bien faire ce qu'elle pouvait pour faire bloc contre sa "famille", sa "belle-famille", plutôt.
C'est comme elle voulait, oui, vraiment... Sauf que non, car Aristide avait plus d'un tour dans son sac... Et il savait sur quelle corde appuyer pour que renverser la situation, pour lui faire négliger le peu de pouvoir qu'elle pensait posséder.
« Je vais récupérer la photo de ton fils et l’encadrer pour la mettre sur mon bureau. La photo de mon neveu adoré fera un grand effet ! »
Une photo d'Amos... Despina adressa à Aristide un regard profondément suspicieux. Est-ce qu'il cherchait à la mener en bateau ? C'était possible, mais Despina ne pensait pas que son interlocuteur ait vraiment inventé cette histoire de photographie. Non, il parlait en connaissance de cause.
"L'enfoiré..." C'était d'Orpheus qu'elle parlait, bien sûr. Et oui, quel enfoiré, vraiment. Elle ne pensait pas qu'Aristide ait inventé cette histoire de photo... parce qu'en retour, il pensait qu'Orpheus, lui, était totalement capable de faire une chose pareille. Il savait qu'elle refuserait... à moins de lui adresser un appât digne de ce nom. Et il avait fait du bon boulot.
Elle avait envie, besoin de voir son fils. Faute de pouvoir lui parler, de pouvoir le prendre dans ses bras... Elle grinça des dents. Elle voulait faire de la résistance malgré tout, ne pas donner raison aux frères Beurk. Oui, d'accord.
"Donne-moi la photo." Tant pis, il avait gagné. Son orgueil, elle préférait le mettre de côté, oui. Si c'était la condition de mettre la main sur une photo d'Amos. Elle avait besoin de croiser son regard, même si ce regard devait être éteint, et de papier glacé.
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#Sujet: Re: Une famille qui crie est une famille unie. (Despina) Dim 28 Nov - 9:47
Une famille qui crie est une famille unie.
Orpheus avait eu parfaitement raison, Despina ne pouvait pas refuser une photo de son fils. En même temps, même Aristide était capable de comprendre pourquoi, de savoir qu’elle tenait à son fils et du coup forcément au vu de sa situation, que ça soit une bonne chose qu’elle ait accès à cette photo. Visiblement, elle tenait plus à son fils qu’à son mari, mais en soit c’était des histoires qui passaient largement au-dessus de la tête de Aristide. Lui, il se contentait juste d’être du côté de son frère et d’aller dans son sens, c’était ainsi que les choses fonctionnaient.
Quand la jeune femme lança un beau « enfoiré », Aristide savait parfaitement qu’elle ne parlait pas de lui. Si elle avait eu l’envie de l’insulter, le jeune homme ne l’aurait pas mal pris cependant, il avait un peu l’habitude ici de ne pas être bien vu. Quand il faisait des tours auprès des cellules, il avait le droit souvent à des remarques peu agréables. Enfin, pour ceux qui étaient dans la possibilité de faire des remarques, ils n’étaient pas spécialement nombreux entre les murs de Azkaban. Despina avait déjà dû lui lancer deux trois trucs à la figure d’ailleurs, mais là c’était évidemment de Orpheus qu’elle parlait. Un fin sourire se dessina sur le visage du sous-directeur de la prison cependant, pensant à la tête de son frère s’il avait dû être là. Ce sourire se fit plus grand quand il entendit sa belle sœur lui demander de lui donner la photo… non, plutôt lui ordonner de lui donner la photo. Il avait gagné en effet, Orpheus était tellement intelligent.
« C’est un ordre ça Despina ? » Demanda-t-il d’un ton léger. « Il faudrait quand même que tu te montres un peu plus gentille avec moi pour que j’accède à ta demande. » Tout en parlant, le jeune homme était en train de remuer le paquet de Orpheus, profitant du fait que dans sa position, elle pouvait difficilement le lui attraper des mains.
Il fallait quand même reconnaître que Despina restait une prisonnière avec énormément de volonté. Aristide n’irait pas jusqu’à faire de la psychologie, mais il pensait quand même qu’elle aurait été bien plus affectée par ce temps en prison… ou du moins, plus rapidement. Mais c’était une bonne chose, il faudrait simplement qu’elle prenne la peine de se montrer plus agréable avec son mari quand même, quand il venait gentiment la voir. Mais Aristide n’avait pas forcément envie non plus de se préoccuper des histoires de couple de son ainé, il se contentait déjà de lui permettre de voir sa femme et de lui faire passer des cadeaux de temps en temps (quand il ne les oubliait pas).
« Oh Despina, tu sais bien que je ne peux rien te refuser ! Tu es ma prisonnière préférée ! » Finit-il par reprendre en jetant le paquet dans la cellule de sa belle-sœur pour qu’elle puisse le récupérer. Il avait surtout pensée au fait que son frère lui en voudrait de ne pas lui avoir donné son cadeau, déjà qu’il était tellement en retard. « C’est bien pour ça que je t’accorde tous ces… avantages. »
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#Sujet: Re: Une famille qui crie est une famille unie. (Despina) Mar 30 Nov - 12:29
« C’est un ordre ça Despina ? »
Pour toute réponse, Despina adressa à son beau-frère un regard de défi. Elle avait bien conscience de ne pas du tout être en mesure de donner quelque ordre que ce soit à son interlocuteur. Au contraire, même, elle devrait plutôt le supplier pour obtenir de lui ce qu'elle souhaitait... Mais vous vous en doutez, c'était hors de question.
Elle n'avait plus grand-chose, derrière ces barreaux. Elle avait à peine l'espace de se déplacer, elle était seule, démunie... évidemment qu'elle ne pouvait que vouloir se battre avec les quelques armes qu'elle gardait à sa disposition malgré tout.
Alors elle se montrait autoritaire, directive, tout en constatant la santé mentale déclinante de son interlocuteur, toujours plus violente.
« Il faudrait quand même que tu te montres un peu plus gentille avec moi pour que j’accède à ta demande. »
"Ben voyons, tu parles comme un vieux pervers", rétorqua Despina d'un ton agressif.
Pervers, elle savait qu'Aristide ne l'était pas, du moins pas dans ce sens-là, mais elle se sentait attaquée, alors en retour, elle attaquait également, elle estimait que c'était normal, un juste retour de bâtons, en quelque sorte : et surtout, Aristide l'avait forcément au moins un tant soit peu cherché.
Non, elle ne cèderait pas à ses caprices, et elle ne se montrerait plus jamais aimable envers qui que ce soit portant le nom de Beurk (exception faite de Theodosia, mais c'était bien la seule à pouvoir espérer une telle faveur de sa part).
« Oh Despina, tu sais bien que je ne peux rien te refuser ! Tu es ma prisonnière préférée ! »
Elle grimaça à cette remarque. Tu parles... Elle était peut-être sa préférée parce qu'elle était celle qu'il pouvait le plus facilement torturer, et elle le détestait d'avoir un tel pouvoir sur elle quand elle-même ne pouvait espérer en exercer aucun pour sa part.
C'était un jeu inégal de pouvoir, et elle était soumise aux circonstances sans avoir l'occasion de les influencer. En bref : c'était tout simplement insupportable.
« C’est bien pour ça que je t’accorde tous ces… avantages. »
"Tu appelles ça des avantages, toi...", rétorque Despina en récupérant la photo pour l'observer de plus près. Un sourire ému passe sur son visage en reconnaissant Amos. Au moins, il n'avait pas menti sur la nature du cadeau. "Comment est-ce qu'il va ?"
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