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 La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)

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Augusta Londubat
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Message#Sujet: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeVen 7 Fév - 13:03


Augusta Londubat feat. Charis Croupton

La famille, c'est comme les godasses...


Les sorties à Pré-au-Lard n'avait plus le même charme pour Augusta qu'au cours de sa troisième année, quand elle découvrait le village sorcier et s'extasiait devant chacune des boutiques. Aujourd'hui, ce n'était plus la même chose, surtout qu'elle avait fait plus d'une fois l'école buissonnière pour s'y rendre en dehors des jours réglementaires. Malgré tout, elle continuait à aimer cet endroit. Surtout à cette période de l'année. La fin novembre donnait déjà une ambiance de Noël au village, et il n'était jamais aussi beau qu'en hiver. Elle aimait ce village, oui, parce que les boutiques étaient sympa, et que ça lui permettait de s'aérer, de changer d'air. Elle aimait Poudlard, aussi, et se perdre dans les couloirs du château, mais ce n'était tout de même pas pareil.

Là, elle était d'autant plus contente de se rendre à Pré-au-Lard qu'elle avait un programme assez chargé qui l'attendait. L'adolescente avait du pain sur la planche, et elle s'était fixée un programme. Déjà, elle avait pris un café et une pâtisserie à la boulangerie Kowalski. Elle adorait cet endroit, et aimait toujours penser à la tête que tirerait sa mère si elle la voyait traîner dans un café gérer par un moldu. Rien que pour ça, ça valait son pesant de cacahuètes. Ensuite, elle était passé par Honeydukes pour faire le plein de friandises. Gourmande comme elle était, elle n'en avait jamais trop en réserve, et ses réserve s'écoulaient bien vite. Elle avait fait un tour chez Zonko, aussi, mais pour du beurre, elle était finalement repartie sans rien acheter du tout.

Et là, elle devait faire un détour par chez Derviche et Bang. Elle n'avait pas voulu infliger cette expédition à ses amis et leur avait suggérés de ne pas l'attendre et de se rendre aux Trois-Balais. Elle les rejoindrait quand elle aurait fini pour partager une bièraubeurre avec eux. Elle devait faire réparer sa trousse magique, qui classait automatiquement ses affaires, et qui dernièrement mélangeait toutes ces mêmes affaires entre elles. Elle n'arrêtait pas de repousser le moment de s'occuper de ça, mais il était grand temps de faire l'effort. Elle attendait patiemment que soient pris en charge les clients devant elle quand elle reconnut une silhouette familière... qu'elle avait un peu moins envie de voir que d'habitude, mais elle fit quand même l'effort.

"Salut, tata..."
, dit-elle, faute de pouvoir prétendre l'ignorer.



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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeMar 10 Mar - 15:17


Charis était agacée... Elle avait acheté ce hochet magique en prévision de la naissance de son futur enfant, et alors qu'elle était à deux doigts d'accoucher ou presque, voilà qu'il s'agitait seul à tout instant du jour et de la nuit. Charis n'avait eu de cesse de remettre à plus tard le moment de le réparer, mais justement, elle était grosse comme un ballon, il était temps de s'en soucier avant qu'elle ne retrouve son corps d'avant... si vraiment ça devait arriver.

Alors elle avait pris quelques heures sur sa journée (qui était très occupée, contrairement à ce qu'on pourrait s'imaginer - entre le retour de Cedrella et la préparation de l'arrivée de son bébé, plus la fatigue qui la gagnait au moindre effort, elle prenait bien peu le temps de respirer) pour se rendre à Pré-au-Lard.

Mauvaise pioche pour elle, elle n'avait pas fait attention au jour qu'on était. Certes, c'était le week-end, mais combien y avait-il de chances pour que sa petite expédition ait lieu en même temps que la traditionnelle sortie à Pré-au-Lard des élèves de Poudlard ? Peu, mais elle avait réussi son coup.

Elle traînait donc son gros ventre au beau milieu d'une foule d'élèves braillard. Et elle sentait déjà l'épuisement la gagnait à devoir rester debout si longtemps. Elle aurait sans doute dû demander à Cedrella de l'accompagner, mais elle avait penser que ce ne serait l'affaire que de quelques minutes, rien de plus. Elle ne transplanait plus depuis qu'elle était enceinte, par précaution, mais elle utilisait le réseau de cheminette, et ce devait logiquement être assez rapide.

Enfin, elle en était donc là, à faire la queue, à trépigner. Quand elle reconnut Augusta. Un sourire s'afficha sur ses lèvres. Charis était ravie de voir sa nièce, surtout qu'elle était seule. Charis n'allait pas la déranger en compagnie de ses amis. Mais Augusta n'avait pas l'air très emballée.

"Salut, tata..."


"Bonjour ma belle, ça me fait plaisir de te voir. Tu vas bien ? Tu as une petite mine."


Surtout parce qu'elle avait une mine sacrément râleuse. Mais c'était assez courant en ce qui la concernait,encore plus ces derniers temps... depuis le retour de Cedrella, à peu près, d'ailleurs. Même si Charis n'avait pas fait le lien.


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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeVen 20 Mar - 9:01


Augusta Londubat feat. Charis Croupton

La famille, c'est comme les godasses...


Augusta avait toujours eu le sentiment d'être incomprise. Enfin, pas toujours, mais ça faisait un moment que c'était le cas. C'était normal, on lui dira. Tous les adolescents en passaient par là, et elle n'était pas du tout une exception. Mais quand même, ces derniers temps, c'était pire que tout. Elle se sentait en colère, contre le monde entier, et personne n'avait l'air de la comprendre. Elle savait que c'était parce qu'elle n'exprimait pas toujours complètement son ressenti. Ou bien elle l'exprimait mal.

Elle s'emballait, elle était sarcastique. Elle était désagréable. Mais elle ne disait pas forcément directement ce qu'elle avait sur le coeur. Elle attendait qu'on le comprenne pour elle. Et évidemment, ce n'est pas comme ça que les choses fonctionnaient. Mais elle se braquait, c'était presque tout naturel, avec elle. Elle attendait des autres à sa place qu'ils comprennent les raisons de son mépris et de sa colère. Et cet état d'esprit, on en voyait l'illustration dans la situation présente.

Elle n'avait pas envie de dire à Charis les reproches qu'elle lui faisait, elle voulait que Charis les comprenne d'entrée de jeu, et sans se poser de questions. Est-ce que c'était si difficile à comprendre ? Selon elle, non, bien sûr. Elle voyait bien que Charis se faisait sincèrement du souci pour elle. Mais même si c'était vrai, même si elle voyait bien que son affection restait la même, et sa considération aussi, elle lui en voulait. Et Charis devrait comprendre, directement, pourquoi elle lui faisait des reproches.

"Je vais très bien."
, dit-elle sans que ce soit complètement vrai. Elle n'arrivait pas à exprimer les choses comme elle le ressentait. Pour elle, le retour de Cedrella auprès de sa famille, c'était une trahison, et Charis, en l'accueillant directement chez elle, c'était une complicité inacceptable. "Et toi ? Pas trop fatiguée ? Tu tiens encore debout ?" dit-elle en référence à son gros ventre. "Ça se passe bien à la maison, avec Cedrella ?"

Elle n'ouvrait pas encore les vannes, mais on en était pas loin, tout de même. Elle engageait d'office le sujet épineux, même si elle ne savait pas exactement comment ses réflexions seraient interprétées.






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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeDim 22 Mar - 11:03


"Je vais très bien."


Puisqu'elle le lui disait, Charis devrait sans doute la croire sans poser davantage de questions, sans s'interroger plus avant. Mais quelque chose disait à Charis qu'Augusta ne lui disait pas tout, et elle ne pensait pas se tromper. Augusta était une adolescente comme beaucoup d'autres, difficile, en pleine crise, à faire sa mauvaise tête, mais même en ayant conscience de cela, Charis n'aimait pas la voir ainsi.

Elle se posait beaucoup de questions. Elle se demandait ce qui était à l'origine de son comportement. Elle se disait que ça devait être la perspective de l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite soeur dans sa vie. Forcément, cela allait constituer une grande différence, dans son existence, qui ne pourrait pas être considérée comme quelque chose d'anodin, c'est l'évidence. Surtout qu'elle ne s'était sans doute pas attendu à ce qu'un tel événement survienne. En même temps, personne ne s'y était attendu, c'est certain. La famille entière était tombée des nues, et Charis admettait humblement qu'elle n'avait pas fait exception.


"Et toi ? Pas trop fatiguée ? Tu tiens encore debout ?"

En entendant ces questions, Charis se dit qu'elle avait visé juste en effet, et que c'était sa grossesse, celle de Callidora, qui posait problème à Augusta. La pauvre, tout son équilibre, toutes ses habitudes étaient bouleversées sans que la jeune femme ait eu le temps de s'y préparer. Charis reconnaissait déjà que, pour elle-même, ce n'était pas toujours simple à gérer, alors pour une adolescente qui avait encore besoin de se construire et de se trouver, ce n'était pas simple de trouver sa place.

Charis voulut répondre quelque chose, mais Augusta reprit la parole très vite, en prononçant quelques mots qui ne pouvaient bien évidemment pas susciter l'indifférence de Charis.


"Ça se passe bien à la maison, avec Cedrella ?"

Bien sûr, il fallait rajouter à tout le reste, cerise sur le gateau, le fait que Cedrella était de retour parmi eux. Charis voulait croire que ce n'étaient que de bonnes nouvelles, mais elle pouvait comprendre que sa nièce avait tendance à l'interpréter d'une autre manière.


"Tout se passe bien, je tiens encore debout et je suis heureuse de retrouver Cedrella. Tu devrais passer à la maison, prochainement, je suis sûre qu'elle serait ravie de te revoir après tout ce temps."

Surtout que les deux avaient été très proches. Ce que Charis ignorait, c'est qu'elles l'étaient restées, à l'encontre de la volonté familiale.


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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeMer 1 Avr - 8:40


Augusta Londubat feat. Charis Croupton

La famille, c'est comme les godasses...


Augusta, au fond, se moquait bien de savoir comment se portait Charis en cet instant. C'était méchant, évidemment, et ce n'était pas mérité non plus, car Charis allait donner la vie, ça ne méritait pas de se mettre dans tous ses états, mais tant que le gosse ne serait pas né, ce serait comme pour son petit frère ou sa petite soeur, ce serait quelque chose de particulièrement abstrait, à ses yeux. Elle serait sûrement attaché au petit frère ou à la petite soeur, au cousin ou à la cousine, mais c'était encore difficile de se l'imaginer pour l'instant.

Pour l'instant, elle ne voyait de la situation que les aspects les plus déplaisants. Et elle ne réussissait à se réjouir de rien, pas plus du fait que la famille s'agrandissait que du retour de Cedrella parmi eux. Elle avait l'impression que rien n'était vraiment dans l'ordre des choses. Et à un moment donné, ça allait forcément exploser. Il ne faudrait pas compter sur Augusta pour être en retrait et ne pas chercher à mettre le feu aux poudres.

Augusta fut très tentée de répliquer à sa tante qu'elle n'avait pas attendu qu'on invite Cedrella à la maison pour garder contact avec sa marraine, et encore heureux, mais elle avait comme l'intuition que la nouvelle ne passerait pas comme il faut, bizarrement. Ce n'était pas forcément dérangeant en soi, mais c'était le genre d'informations, si elles étaient répétées à sa mère, qui pouvaient finir par prendre des proportions complètement absurdes et abusées.

"Et on fera quoi ? On fera comme si ces dernières années n'avaient jamais existé ? On va prétendre qu'elle est jamais partie ?"
Augusta croisa les bras. "T'as pas des scrupules, toi, à jouer la frangine idéale alors que tu l'as abandonnée comme une vieille chaussette ?"

Oui, Augusta était en colère contre Cedrella, dernièrement, mais ce n'est pas pour autant qu'elle pardonnait à sa mère et à sa tante le comportement qu'elles avaient eu avec leur petite soeur. En fait, pour faire plus simple, Augusta éprouvait un sentiment de révolte envers chaque membre de sa famille, tous sans exception. Pas de traitement de faveur, elle leur en voulait à tous. Et elle n'arrivait pas à le garder pour elle.


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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeVen 3 Avr - 8:34


"Et on fera quoi ? On fera comme si ces dernières années n'avaient jamais existé ? On va prétendre qu'elle est jamais partie ?"


Charis serra les dents. Elle était douce de tempérament, mais dans des circonstances telles que celle-ci, elle reconnaissait sans mal qu'elle serait capable de se montrer plus brutale. Pour moins d'insolence que ça, ses parents n'hésitaient pas à lui donner l'une de ces gifles magistrales qui lui épargnaient de recommencer à dire quoi que ce soit. Mais Charis n'était pas la mère d'Augusta, et elle était convaincue par ailleurs que les parents de l'adolescente, Callidora surtout, savaient parfaitement la remettre à sa place quand la situation devait l'exiger.

Charis adressa à Augusta ce qu'elle allait faire. Oui, c'était le plan, reprendre de zéro et prétendre que toute cette situation n'avait jamais atteint ce seuil des plus complexes. Elle ne voyait pas où était le mal. Pour elle, pardonner, c'était tirer un trait sur le passé et, par conséquent, oublier tout ce qui avait précédé.

Malheureusement, elle semblait être la seule à y mettre de la bonne volonté. Entre Cedrella qui ne cessait jamais de repenser à Septimus, Callidora qui rappelait à chaque instant la fugue de leur soeur et Caspar qui ne lui faisait aucun cadeau, sans oublier maintenant Augusta, qui ne faisait pas plus d'efforts, ils n'étaient pas sortis de l'auberge. Mais si elle ne pouvait pas raisonner ceux de son âge, elle ne comptait pas s'en laisser compter par une adolescente. Elle adorait Augusta, vraiment. Mais cette fois, elle allait trop loin, et Charis n'était pas d'humeur à accepter ses crises d'humeur. C'était déjà suffisamment éprouvant et compliqué comme cela sans avoir à en rajouter davantage.


"T'as pas des scrupules, toi, à jouer la frangine idéale alors que tu l'as abandonnée comme une vieille chaussette ?"

Bon, cette fois c'était trop. Charis adressa à Augusta son regard le plus noir. Que sa nièce sache rester à sa place. Sinon, cette place, on allait la décider pour elle, et ça ne traînerait clairement pas.


"Ne mélange pas tout"
, répliqua Charis d'un ton ferme. "C'est elle qui nous a abandonnés, pas l'inverse." Elle marqua une pause. "Je n'ai rien fait dont je doive rougir. En revanche, ton comportement est de plus en plus inacceptable."


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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeLun 20 Avr - 8:30


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La famille, c'est comme les godasses...


Non, elle ne mélangeait pas tout, Augusta n'était pas du tout d'accord avec ce que sa tante affirmait. Ce n'était pas du tout ce qui se passait. Elle avait vu la manière dont les choses avaient évolué. Elle savait que Cedrella n'avait clairement pas eu le choix, là-dessus, elle lui accorderait toujours ce point. Si elle avait simplement pu rompre ses fiançailles avec Caspar et présenter Septimus à ses soeurs en leur apprenant que c'était lui qu'elle voulait vraiment épouser, lui et personne d'autre, elles ne l'auraient jamais laissé faire. Elle avait décidé de faire un choix, et ça avait mis sa famille dans une rage folle. C'était aussi absurde que ça. Non, elle n'avait pas abandonné ses soeurs. Visiblement ça arrangeait ces dernières de le penser pour se donner le beau rôle... mais les choses ne s'étaient absolument pas passé comme cela.

Elle n'avait rien fait dont elle ne doive rougir. Augusta était certaine que Charis l'affirmait que dans l'espoir de s'en convaincre davantage. Mais dans le fond, elle devait savoir qu'elle avait raison. Elle imaginait à Charis plus de scrupules que Callidora. Elle devait tout de même savoir qu'elle n'avait pas agi comme elle l'aurait dû, qu'elle n'avait pas fait les meilleurs choix possibles. Peut-être même qu'elle avait des regrets sans vouloir les avouer. Et c'était aussi ça qu'Augusta voulait. Mettre sa tante face à ses contradictions et aussi face à ses regrets, pour qu'elle ne soit plus capable de leur tourner le dos. Si elle pouvait prendre conscience de ce qui était, si elle pouvait arrêter de faire ainsi que son aînée le volait toujours. Car oui, même à Augusta, ça n'avait pas échappé, c'était toujours sa mère qui menait la danse, tout à fait fière de ce rôle.

"Faut croire qu'on m'a pas assez bien éduquée"
, répliqua Augusta avec une insolence totale. "T'arriveras à te regarder en face quand toi et maman aurez arrangé à Cedrella exactement la vie dont elle a jamais voulu ?"

Est-ce que les frères et les soeurs n'étaient pas supposés vouloir le bonheur les uns des autres ? Franchement, cette situation l'invitait à douter. Elle en aurait peut-être vite le coeur net, ceci dit. Son petit frère ou sa petite soeur n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez.


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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeMer 22 Avr - 9:41


"Faut croire qu'on m'a pas assez bien éduquée"

Charis grinça des dents. A chaque nouvelle parole qu'elle prononçait, Augusta faisait un pas de plus dans l'irrévérence et l'effronterie. Remettre en cause l'éducation qu'elle avait reçue de ses parents (enfin, de sa mère, surtout), c'était trop. Elle avait eu la chance de bénéficier d'une éducation à laquelle nombre d'adolescents de son âge ne pouvaient prétendre, elle devrait faire montre de gratitude pour cela.

Alors certes, oui, cette éducation n'allait pas sans des restrictions strictes et des règles cadrées à respecter, mais c'est ainsi qu'elle deviendrait une jeune femme digne du nom qu'elle portait et des tâches qui lui seraient conférées. Seulement voilà, Augusta faisait sa forte tête, constamment. Et c'était en train de devenir la goutte de trop, pour tout le monde. Il était vraiment temps qu'elle mette un terme à cette fichue crise d'adolescence qui commençait à leur taper sur le système à tous. Augusta adorait sa nièce, mais il commençait à devenir difficile de lui trouver des circonstances atténuantes, honnêtement.


"T'arriveras à te regarder en face quand toi et maman aurez arrangé à Cedrella exactement la vie dont elle a jamais voulu ?"

"Tu es trop jeune pour comprendre ce genre de choses"
, trancha Charis.

Ce n'est pas ce qu'elle pensait à la base, mais c'est ce qu'elle finissait par se dire, à entendre sa nièce s'exprimer de la sorte. Il fallait qu'elle mûrisse, qu'elle prenne davantage conscience de la société dans laquelle ils évoluaient et de ses rouages. Elle était encore pétrie d'idéaux et de préconçus absurdes. Charis gageait que cela finirait par lui passer, d'une manière ou d'une autre. Elle préférerait qu'il n'y ait pas besoin d'employer la manière forte pour que ce soit le cas, mais si ça devait l'être... elle savait que Callidora saurait s'y prendre à merveille pour mater cet esprit rebelle une bonne fois pour toutes.

"Quand Cedrella mènera enfin une vie digne d'elle, de sa naissance et des aspirations qu'elle n'aurait jamais dû perdre, alors oui, je me réjouirais pour elle."


Car les grandes envolées romantiques allaient bien un temps, mais un jour ou l'autre, il fallait grandir. Weasley avait été une lubie, lubie de laquelle Cedrella avait fini par guérir, non sans l'aide de ses soeurs. C'est ce qui comptait.


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La famille, c'est comme les godasses...


"Tu es trop jeune pour comprendre", c'était le genre de remarques qu'Augusta détestait par-dessus tout. D'accord, elle était jeune, mais elle n'était pas un bébé non plus, elle était pafaitement capable de comprendre ce qui se passait, et ce qui se passait, c'est qu'on se fichait royalement de Cedrella, de ses attentes et de ses envies. Charis et Callidora n'avaient pas voulu retrouver leur soeur parce qu'elle leur manquait, elles avaient voulu retrouver leur soeur pour que tout se fasse selon leurs plans, eh bien résultat des courses, elles avaient foiré, un point c'est tout. Et il n'y avait pas de quoi être fier de ça. Cela lui donnait une vision particulière de sa famille.

Elle n'avait pas attendu ça pour savoir ce qu'il en était exactement, mais disons que ça avait confirmé pas mal de choses. Sa famille était vraiment un nid de serpents, et s'en sortir sans se faire mordre ou sans être réattiré dans le nid semblait être un effort vain. L'exemple de Cedrella faisait peur à Augusta, parce que celle qu'elle prenait pour modèle n'avait pas su échapper à sa condition. Alors quel espoir pouvait-elle avoir pour elle-même. En tout cas, marcher sur les pas de sa marraine ne servait plus à rien.

Et Charis en rajoutait une couche, lui affirmant que Cedrella aurait la vie qu'elle avait toujours mérité, la vie à laquelle elle était promise par sa naissance et son éducation. Mais pourquoi la vie à laquelle on nous promettait serait forcément la vie dont on avait besoin ? Elle détestait cette situation.

"Même si elle mène une vie digne d'elle selon vos standards, elle sera malheureuse..."


Mais ça, ça n'entrait pas en ligne de compte, le bonheur, dans la famille, n'entrait pas en ligne de compte. C'était... déprimant. Ses perspectives d'avenir s'amenuisaient, lentement mais sûrement, et Augusta était franchement déprimée par cette conversation. Elle ne savait pas quelle place donner à l'affection dans cette situation. Elle, elle aimait sa tante, elle aimait sa marraine, dans une certaine mesure, elle aimait ses parents aussi, très fort, mais tout ça n'avait plus d'importance. Elle devrait faire comme sa mère, se blinder, et choisir de ne plus aimer personne et de mépriser tout le monde.


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"Même si elle mène une vie digne d'elle selon vos standards, elle sera malheureuse..."


Charis ne voulait pas débattre de cela avec Augusta. D'une part parce qu'elle ne voulait pas se prendre la tête avec sa nièce et préférait de très loin les moments de conversation agréable et douce qu'il pouvait leur arriver d'avoir en temps normal (mais les temps n'étaient plus du tout normaux depuis le retour de Cedrella), d'autre part parce que même si Charis s'efforcerait d'affirmer le contraire, elle savait pertinemment qu'il y avait du vrai dans le discours de sa nièce.

Mais à l'inverse de ce que prétendait Augusta, Charis estimait, elle, que le bonheur était un idéal qui appartenait à la jeunesse, et auquel il fallait acceptait de renoncer quand on atteignait l'âge adulte. Car le bonheur parfait n'existait pas. Ce que l'on pouvait espérer obtenir, c'était quelques instants de bonheur dérobés, pas un bonheur fou et total. Peut-être, oui, que Cedrella avait été heureuse avec Septimus, mais elle n'avait eu que ses sentiments pour lui, et ce genre de sentiments finissent invariablement par se faner et s'amenuiser. Et quand la passion des premiers instants seraient passés, Cedrella n'aurait plus rien eu pour elle : plus de fortune, plus de famille, un quotidien fait de portes closes.

Peut-être que le bonheur de Cedrella ne serait pas total en revenant auprès des Black, en acceptant un mariage de convenance, en jouant au jeu auquel elle avait cherché à se dérober. Augusta n'avait pas conscience de toutes les variables, elle n'avait pas conscience encore de la manière dont la vie fonctionnait vraiment, de ce que l'on était en droit d'en attendre ou non. Charis, elle, savait. Ou en tout cas, elle estimait savoir, et personne ne la convaincrait d'autre chose... En tout cas pas à l'heure où elle était loin, très loin de savoir et de comprendre tout ce qui se tramait dans son dos.


"Le bonheur n'est pas une chose aussi simple et absolue que ce que tu as l'air de penser, Augusta."
Elle marqua une pause, fatiguée d'avoir à se justifier auprès d'une adolescente. Pourquoi leurs conversations ne pouvaient-elles pas retrouver leur simplicité d'autrefois. "Ecoute, que tu le crois ou non, j'aime Cedrella, et ta mère aussi. Ce que je fais, c'est pour son bien."

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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeSam 16 Mai - 16:40


Augusta Londubat feat. Charis Croupton

La famille, c'est comme les godasses...


Et voilà maintenant que sa tante lui faisait la leçon sur le bonheur, de mieux en mieux. Elle n'avait plus trois ans, elle était capable d'entendre et de comprendre que la vie n'était pas toujours facile, loin de là. Mais est-ce que ça voulait dire que le bonheur n'était pas quelque chose d'absolu, ou que c'était forcément inaccessible. C'était franchement consternant, pour ne pas dire déprimant, comme constat. Ce n'était clairement pas la manière dont Augusta avait envie de penser et de voir la vie.  La rouge et or pensait qu'il y avait un vrai bonheur, celui que procure l'amour. C'était niais mais n'empêche qu'elle le pensait. Cedrella et Septimus avaient fait que c'était une chose à laquelle elle croyait, elle croyait pour de vrai. Et elle continuait d'y croire malgré tout.

Le bonheur existait, et sa mère et sa tante s'étaient amusées à le broyer. Franchement, c'était impardonnable comme comportement, et ça n'avait rien à voir avec la vision tronquée ou pas qu'elle avait du bonheur. C'était juste que Charis et Callidora s'illusionnaient depuis trop longtemps de leur petite vie de parfaites petites sangs pures pour se rappeler ce que cela faisait vraiment que d'être heureux. Leur bonheur, c'était de la joie conditionnée, ça n'avait rien à voir. C'était dommage pour elles, mais dans des moments comme celui-là, Augusta se disait qu'elles l'avaient bien cherché. Même si elle était toujours plus virulente avec sa mère qu'avec sa tante, par exemple.

"Je suis sûre que tu aimes Cedrella, c'est pas le souci."
Pour sa mère, en revanche, elle avait des doutes. Mais en même temps, à force, Augusta ne savait pas si sa mère était capable d'aimer qui que ce soit. Y compris ses propres soeurs, y compris sa propre fille. Là-dessus, elle exagérait peut-être, mais ça restait l'impression qu'elle avait, et c'était un peu difficile d'en arriver là. "Mais tu l'aimes mal. C'est pas parce que toi t'as renoncé à être heureuse que tu dois infliger ça aux autres."

C'était une chose qu'Augusta pensa. Charis devrait repartir de bout en bout pour être heureuse. Fallait espérer que le fait de devenir maman change quelque chose à ça.


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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeLun 18 Mai - 8:56


"Je suis sûre que tu aimes Cedrella, c'est pas le souci."

Au moins, Augusta ne lui retirait pas cela. On pouvait reprocher de nombreuses choses à Charis, mais certainement pas l'affection qu'elle portait à ses soeurs, et à toute sa famille. La façon dont elle agissait, même si elle paraissait peut-être contestable par certains aspects, n'avait jamais qu'un seul but, et ce but, c'était de préserver sa famille, et d'agir au mieux pour les gens qu'elle aimait.

Parfois, les premières concernées n'étaient pas capables de prendre conscience de ce qui étaient bien pour elles, et c'était pour cette raison qu'il fallait agir pour eux. C'était très sincèrement ce que pensait Charis en ce qui concernait Cedrella. Cedrella n'avait pas la distance nécessaire pour comprendre ce qui était bien pour elle (et Augusta non plus). Mais Charis, elle, en était consciente. Elle n'était pas parfaite, bien sûr. Alors elle pouvait commettre des erreurs. Mais en l'occurrence, elle estimait que sa soeur n'aurait pas pu continuer comme elle le faisait, avec Septimus. Il fallait que les choses se passent d'une autre manière.


"Mais tu l'aimes mal. C'est pas parce que toi t'as renoncé à être heureuse que tu dois infliger ça aux autres."

Charis serra les poings. Augusta allait trop loin, beaucoup trop loin. Elle ne pouvait de toute évidence pas se permettre de dire des choses pareilles. Est-ce qu'elle avait tort pourtant ? En vérité non, il est vrai que Charis avait de longue date considéré que le bonheur était une chose accessoire dans sa vie, qui ne devait pas primer sur le reste.

Elle avait un équilibre, le confort, la fortune, un époux digne de ce nom, bientôt, elle aurait produit un héritier. Sa vie allait exactement dans le sens qu'elle avait désiré. Un sens qu'il fallait qu'Augusta comprenne pour appliquer toutes ces résolutions à elle-même. Mais ça ne semblait pas gagné, encore.


"Il serait avisé pour toi, Augusta, de cesser de vouloir penser à la place des autres et à te soucier de toi-même avant toute chose. Nos affaires ne te concernent pas."


Si, elles la concernaient, d'une certaine manière, mais pour le moment, Augusta ferait tout de même mieux de se concentrer sur ce sur quoi elle avait prise exactement. Ce ne serait déjà pas du luxe.


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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeJeu 28 Mai - 8:20


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La famille, c'est comme les godasses...


Augusta savait qu'elle y était allée fort en affirmant qu'elle aimait mal sa soeur. Elle savait que l'attaque était assez basse, mais elle l'assumait malgré tout, parce que selon elle, c'était la vérité, et il n'y a que la vérité qui blesse. Charis était complètement manipulée par sa grande soeur, et en attendant, c'était Cedrella qui en souffrait. Charis valait mieux que ça, elle méritait de s'émanciper du carcan familial. Mais visiblement, elle n'était pas capable de l'entendre.

Et la rouge et or savait bien, dans le fond, que son opinion de "gamine de seize ans" n'avait pas beaucoup de valeur à ses yeux. Mais c'était franchement épuisant de voir combien sa famille se détruisait, se déchirait... Tout l'inverse de ce qu'elle devrait faire. On lui reprochait de donner son avis, on lui reprochait de ne pas rester de ôté et laisser faire. Elle se la fermerait bien, vraiment, mais elle le ferait quand sa mère et ses tantes auraient toutes retrouvé la raison. Et ce n'était pas gagné, visiblement.

"Aux dernières nouvelles, je pensais que j'appartenais à cette famille, moi aussi. C'est normal que je m'en mêle, non ?"

Elle, elle trouvait ça normal. Même si c'était peut-être un signe, dans le fond. Elle n'avait rien à faire au sein de cette famille, c'est ce qu'elle finissait par comprendre. L'ennui, c'est que c'était assez difficile, forcément, de juste... couper les ponts. Augusta finissait par se dire que tout se déciderait à sa majorité. Même si en y pensant, elle avait un petit sentiment de vertige, sans aucune idée de cde qui l'attendrait.

"Et puis ça veut dire quoi, "soucie-toi de toi-même" ?"
ajouta-t-elle en croisant les bras.

Elle avait toujours le sentiment qu'on la considérait comme une espère de cas désespérée, alors qu'au fond, elle n'avait pas fait grand-chose de mal. Elle avait tendance à dire ce qu'elle pensait, et manifestement, c'était quelque chose qui ne se faisait vraiment pas dans leurs cercles. Elle le savait, elle était née dans ce milieu, mais ça n'empêchait pas qu'elle était franchement blasée. Charis ne lui avait jamais parlé comme ça. Mais l'inverse aussi, c'est vrai.


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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeVen 29 Mai - 15:07


"Aux dernières nouvelles, je pensais que j'appartenais à cette famille, moi aussi. C'est normal que je m'en mêle, non ?"

Oui, Augusta n'avait pas tort, mais il y avait une manière de faire, et celle de sa nièce n'était pas la bonne. Elle portait un regard sur la situation qui était totalement incomplet.

Et elle se permettait, par conséquent, de porter des jugements hâtifs sur la situation, qui seraient sans doute très différents si elle avait une meilleure vue d'ensemble sur la situation, ce qui n'était de toute évidence pas le cas.

Augusta avait son petit caractère, elle parlait quand elle souhaitait prendre la parole, elle ne s'inquiétait pas de ce qu'on penserait d'elle, elle laissait porter sa voix haut et clair. C'étaient de véritables qualités aux yeux de Charis, mais des qualités dont il ne fallait pas abuser malgré tout selon elle, et Augusta avait parfois trop tendance à faire preuve d'inconséquence, c'était du moins comme ça que Charis voyait les choses. Dans ce contexte, ça ne pouvait pas faire de mal de recentrer Augusta, au moins un peu, et ça quoi qu'elle puisse en penser.


"Et puis ça veut dire quoi, "soucie-toi de toi-même" ?"

C'est vrai que cette attaque avait été un peu facile. En revanche, elle n'avait pas été gratuite. Augusta avait en effet tendance à beaucoup s'intéresser aux affaires de sa famille, dernièrement, mais son propre cas était en soi alarmant et méritait réellement qu'on s'y attarde avec la plus grande attention. Si Charis se fiait aux propos de Callidora, Augusta filait un mauvais coton.

Elle était indisciplinée, en pleine crise d'adolescence, et elle avait le plus grand besoin d'être recadrée. Et on pouvait compter sur Callidora pour ça. En matière d'éducation, Charis voulait bien croire que sa soeur était redoutable.


"Tu le sais très bien. Ta mère se fait beaucoup de souci pour toi. Il semblerait que tu sois de plus en plus ingérable. Et... elle n'est pas la seule à l'avoir constaté."


Et cette discussion le prouvait encore, d'ailleurs.

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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeJeu 4 Juin - 8:53


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La famille, c'est comme les godasses...


Augusta leva les yeux au ciel quand sa tante suggéra que sa mère se faisait beaucoup de souci pour elle. Elle n'y croyait pas une seule seconde. A une période, elle s'était demandé si la sévérité de sa mère était une preuve d'amour. Aujourd'hui, elle ne se posait plus la question. Sa mère n'aimait personne sinon elle, et si elle se démenait en partie pour elle ou encore pour Cedrella, c'était juste pour entretenir son ego et pour polir sa réputation.

Non, sa mère ne s'inquiétait pas pour elle, elle s'inquiétait pour son image, et c'était encore plus difficile pour Augusta que si sa mère l'ignorait complètement. Elle aurait préféré qu'elle prenne l'exemple de son mari. Certes, Augusta préférerait aussi que Harfang Londubat lui accorde plus d'attention, mais au moins, quand il l'ignorait, il ne la blessait pas directement. Alors que sa mère, en se mêlant de ses affaire, lui faisait plus de mal qu'autre chose.

Pour ce qui est d'être ingérable, Augusta estime que sa mère en rajoute largement. Si elle se montre insupportable avec elle, c'est parce qu'elle l'accable de reproches constamment et que ça devient épuisant, c'est tout. Elle n'était pas une enfant si terribles. Ses résultats scolaires étaient meilleurs que médiocres, par exemple, et elle était même capable de se montrer adorable si en retour on se montrait agréable envers elle. Mais à ses yeux, sa mère n'avait jamais fait ce genre d'efforts. Et si elle était devenue ce qu'elle était, c'était avant tout et surtout en opposition à sa mère. Elle n'était pas en train de gagner la partie, en la traitant de cette manière.

"Vous avez pas l'impression d'exagérer, là ? Je suis pas ingérable, faut pas exagérer non plus... Dans cette famille, dès qu'on a une opinion différente, on devient la bête noire, c'est pas croyable, quand même."
Elle se rembrunit. "Moi, je crois que c'est pas mon comportement qu'il faut remettre en question. Le vôtre, par contre..."

Elle donnait peut-être l'illustration des propos tenus par Charis précédemment, mais ça lui était totalement égal. Elle n'avait pas envie de changer pour rentrer dans le moule. C'était même tout l'inverse, qui se passait dans sa petite caboche.



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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeDim 7 Juin - 12:27



"Vous avez pas l'impression d'exagérer, là ? Je suis pas ingérable, faut pas exagérer non plus... Dans cette famille, dès qu'on a une opinion différente, on devient la bête noire, c'est pas croyable, quand même."

Il était possible, en effet, que Charis ait un peu extrapolé les propos de Callidora. Mais en même temps, elle le faisait évidemment pour le bien d'Augusta. Elle avait besoin d'un électrochoc, d'un déclic, quel qu'il puisse être, et Charis espérait un peu être capable d'aider à l'administrer. Si elles se contentaient de sermonner gentiment l'adolescente en admettant que son comportement restait malgré tout acceptable, alors elle n'obtiendraient rien de sa part. Il fallait la bousculer, lui faire comprendre qu'elle dépassait déjà les limites, même si elle pourrait les dépasser davantage, justement afin d'éviter qu'elle ne complique encore plus les choses.

Et oui, c'est vrai, dans leur famille, quand son opinion différait de la norme, on était mis de côté. Mais ce n'était pas pour rien. Le consensus établi au sein des grandes familles de sang pur était ce qui leur permettait de conserver leur statut et leur réputation. Rien ne devait différer, rien ne devait dépasser, car si ça devait être le cas, ils rencontreraient une incontrôlable situation de déclin, et elle ne serait acceptable pour personne.

Si ils s'appliquaient tous à ce qu'Augusta se conforme et entre dans le rang, c'était pour son propre bien. Mais en pleine rébellion, en proie à ce que l'on appelle malheureusement la tristement célèbre crise d'adolescence, Augusta n'entendait raison de personne. Ou alors, volontairement, elle n'entendait raison que des mauvaises personnes.


"Moi, je crois que c'est pas mon comportement qu'il faut remettre en question. Le vôtre, par contre..."

"C'est le luxe des enfants trop gâtés que de se plaindre de leurs privilèges"
, répondit Charis qui ne comptait pas se laisser atteindre par les provocations de sa nièce. "J'en discuterai avec ta mère. Je ne doute pas que la leçon finira par rentrer, mais tu nous faciliterais la tâche, à tous, si tu daignais y mettre un peu plus de bonne volonté."

Mais c'était, semble-t-il, au-dessus de ses forces, au grand dam de tous les Londubat, Black et Croupton, qui finissaient définitivement par perdre patience. Et qui pourrait les en blâmer.




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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeLun 8 Juin - 15:25


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La famille, c'est comme les godasses...


Et voilà que, maintenant, Charis la traitait carrément d’enfant pourrie gâtée. C’est bien, elle les aurait toutes entendues, aujourd’hui. Très franchement, Augusta ne le prenait pas super bien. Elle n’estimait pas mériter ce genre de remarques, surtout de la part de Charis, qui en temps normal se montrait toujours adorable avec elle. Elle voulait bien croire qu’elle avait dépassé une ou deux bornes par rapport à d’habitude, mais elle continuait de penser que la réaction de sa tante restait inappropriée et totalement démesurée, et elle n’aimait pas se retrouver traitée de cette manière.

Elle n’allait pas mentir non plus, c’est vrai qu’elle n’avait jamais manqué de grand-chose dans la vie. Elle avait vécu dans la richesse et dans le luxe, et elle ne pouvait pas faire comme si elle n’en avait pas profité, à sa manière. Oui, bon, d’accord. Mais si ce n’était que ça, elle n’en voulait plus, elle, de ses privilèges. Tout ça, toutes ces traditions, tous ces dogmes, ce n’était pas elle, ça la rendait chèvre. Elle avait envie de s’exclure du système, de voler de ses propres ailes. Cedrella lui avait donné l’impression que c’était possible. Puis elle était partie. Forcément, Augusta avait déchanté après ça. Et elle ne se voyait pas dissimuler sa frustration et sa déception, beaucoup trop grandes. Forcément qu’elle était invivable. Dès qu’elle voyait une porte entrouverte, on la lui claquait sous le nez, jusqu’à ce qu’elle ait l’impression de ne plus avoir d’issue du tout. Et elle détestait ce sentiment.

Charis ajouta qu’elle en parlerait à sa mère. C’était la dernière chose qu’Augusta voulait. Elle avait déjà un paquet de problèmes comme ça, elle s’épargnerait clairement de donner à sa mère une nouvelle raison de lui faire la misère, alors qu’elle menaçait déjà de l’envoyer à Durmstrang l’année prochaine. Si Charis ajoutait de l’huile sur le feu, elle était sûre qu’elle n’y couperait pas. Alors… elle devrait céder et modifier son caractère, accepter de courber l’échine… Et elle n’avait pas envie de laisser sa famille « gagner » alors que pour elle, ils étaient dans le tort, et elle-même avait raison. Elle était peut-être une gamine pourrie-gâtée, mais quand même, elle ne pensait pas qu’on pouvait lui reprocher sa vision. Elle avait envie d’avancer sur sa propre route, lasse qu’on lui coupe l’herbe sous le pied, qu’on lui refuse cette possiblité.

"Non, n’en parle pas à maman… Elle me déteste déjà assez comme ça."




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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeJeu 11 Juin - 9:48


"Non, n’en parle pas à maman… Elle me déteste déjà assez comme ça."

Charis vit une lueur de crainte passer dans le regard de sa nièce. Elle n'avait vraiment aucune envie d'en arriver là, en toute honnêteté, mais elle avait le sentiment qu'Augusta ne lui laissait plus le choix, ne leur laissait plus le choix. Elle devenait intenable, et il semblait impossible de lui faire entendre raison, de lui faire comprendre que peu importe la manière dont sa famille agissait vis-à-vis d'elle, c'était toujours pour son bien, et uniquement pour son bien.

De toute évidence, l'idée qu'elle puisse parler à Callidora lui faisait vraiment peur. Charis n'en faisait aucune déduction directe, mais elle comprenait, en revanche, qu'elle avait su trouver les mots pour... non pas la menacer mais la recadrer. Rien d'étonnant. Callidora était une mère sévère.

Mais Charis ne le lui reprochait pas. Les soeurs Black avaient été élevées comme ça, ça avait été une éducation de poigne. Et Callidora voulait transmettre à Augusta des valeurs qui l'avaient elle-même forgée. Pas difficile de comprendre pourquoi elle resserrait les vis. Elle ne voulait pas voir Augusta lui approcher.


"Elle ne te déteste pas"
, répondit Charis alors, parce qu'elle ne pouvait tout de même pas laisser sa nièce s'imaginer des choses comme celle-ci, qui ne pourraient définitivement pas être plus éloignées de la vérité. Non, évidemment que non, Callidora ne détestait pas sa fille. Aux yeux de Charis, c'était même tout l'inverse. "Si elle en exige autant de toi, si elle t'en demande autant, c'est justement parce qu'elle t'aime et qu'elle tient à toi." Elle lui adressa un léger sourire. Elle ne pouvait pas tenir son rôle de tata sévère trop longtemps. En compagnie d'Augusta, elle en était totalement incapable. "Et c'est pareil pour moi."

C'était évidemment pareil pour Charis. Elle ne prenait aucun plaisir à recadrer sa nièce, elle ne faisait pas ça pour le plaisir. Elle le faisait parce qu'elle tenait à Augusta et qu'elle voulait le meilleur pour sa nièce, et elle était convaincue du fait que sa soeur ne pensait pas différemment. Chacun avait sa manière d'exprimer son sens de la famille.

Elle espérait qu'Augusta réussirait à le comprendre et à le discipliner. Ils en auraient tous le plus grand besoin.




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La famille, c'est comme les godasses...


Augusta afficha une grimace peu convaincue quand sa tante affirma que Callidora Londubat ne la détestait pas. Quelque part, la rouge et or avait envie de croire que c'était vrai, parce que Callidora était sa mère, et Augusta, même si elle était particulièrement en colère contre elle, gardait quand même de l'affection pour sa génitrice. Mais en même temps, plus ça allait, plus Augusta se disait que pour aimer qui que ce soit, il faudrait que sa mère ait un coeur, et elle n'en avait pas. Incapable de sentiments, tout simplement. Que ce soit pour son mari, pour sa fille, pour ses soeurs... pour tout le monde. C'était flippant, quelque part, mais c'était une idée qui se faisait maintenant une bonne place dans les pensées d'Augusta, et elle était de plus en plus certaine du fait que c'était la pure et stricte vérité.

Charis, elle, restait naïve, ou bien dans le déni, peut-être. Elle affirmait que sa mère ne serait pas si exigeante si elle ne l'aimait justement pas. C'était peut-être un peu vrai. Si Callidora Londubat n'en avait absolument rien à faire d'elle, elle la laisserait vivre sa vie sans se faire de soucis, mais Augusta ne voyait pas les choses de cette manière.

"Tout ce qui préoccupe maman, c'est sa réputation. Si elle veut que je me tienne à carreaux, c'est juste pour continuer de passer pour madame Parfaite."


Ses mots étaient durs, mais est-ce que c'était faux ? Même le retour de Cedrella prenait un autre sens à travers ce prisme en particulier. Cedrella dans la nature, à faire "n'importe quoi", ça faisait mauvaise presse pour les soeurs Black. Il fallait la maintenir sous contrôle, comme on cherchait à placer Charis sous contrôle, également.

"Mais toi... Enfin, je sais que tu t'inquiète pour moi."
, ajouta-t-elle quand même pour ne pas laisser sa tante imaginer qu'elle ne réalisait pas que son inquiétude était sincère, et se fondait effectivement sur la plus honnête affection.

Et c'était réciproque, même si Augusta donnait l'air d'en vouloir à la terre entière et de n'accorder le bénéfice du doute à personne. C'était faux. Bien au contraire, Augusta tenait très sincèrement à elle. Mais il y avait des choses qu'elle n'acceptait juste pas.



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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeMer 17 Juin - 12:14


"Tout ce qui préoccupe maman, c'est sa réputation. Si elle veut que je me tienne à carreaux, c'est juste pour continuer de passer pour madame Parfaite."

Aux yeux de Charis, sa nièce n'avait qu'en partie raison, même s'il serait tout de même difficile de lui donner tort sans y ajouter un chouias de mauvaise foi.

Il faudrait vraiment ne pas la connaître ou mentir avec effronterie pour affirmer que Callidora Londubat n'était pas avant tout préoccupée par sa réputation, et cela avant toute autre chose... à part peut-être sa famille ?

C'était là que l'avis de Charis différait de celui... d'à peu près tout le monde, on dirait bien. Quoi qu'il advienne, Charis trouvait toujours des circonstances atténuantes à son aînée, mais comment faire autrement ? Elles se connaissaient depuis l'enfance, toutes les deux. Charis l'avait vu grandir et évoluer, et elle pesait connaître des aspects de la personnalité de Callidora dont ni Augusta, ni Harfang ne pouvaient avoir conscience. Pour Charis, sa grande soeur s'était forgé une carapace.

Avec le temps, la carapace avait durci, s'était changée en forteresse imprenable, et parfois, oui, c'est vrai, réussir à trouver des excuses à cette femme devenue froide tenait du parcours du combattant. Mais Charis s'y risquait toujours. Parce que son coeur, elle l'avait vu. Elle l'avait vu honnêtement rire, pleurer, rêver, s'émouvoir. Callidora n'était pas le robot que l'on pourrait croire. Elle tenait à son image, elle voulait que rien ne dépasse. Mais malgré cela, elle gardait la certitude que Callidora l'aimait profondément, aimait profondément sa fille, et aimait profondément Cedrella. Elle avait oublier de quelle manière le montrer véritablement.


"Mais toi... Enfin, je sais que tu t'inquiète pour moi."

Charis avait très envie de s'engager dans un monologue qui aurait pour vocation de convaincre sa nièce de laisser le bénéfice du doute à sa mère, mais elle avait conscience du fait que ce serait fondamentalement inutile. Une perte de temps qu'elles pouvaient bien choisir de s'épargner toutes les deux. Augusta réaliserait, en temps et en heure, que rien n'était tout noir, ni tout blanc. Mais dans l'attente, il était surtout important de l'avoir dans la poche. Elle voulait apaiser les tensions entre elles. Pour elle, c'était important.


"C'est le cas"
, répondit Charis avec douceur. "Je veux le meilleur pour toi, Augusta, mais pour ça, il faut que tu acceptes que si tu as le sentiment que je te brusque un peu parfois, je le fais uniquement pour ton bien."



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Message#Sujet: Re: La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis)   La famille, c'est comme les godasses, plus elles vous serrent et plus elles vous font mal (pv Charis) Icon_minitimeVen 19 Juin - 13:46


Augusta Londubat feat. Charis Croupton

La famille, c'est comme les godasses...


Même si Augusta avait peine à l'admettre, elle devait bien croire sa tante quand cette dernière affirmait qu'elle ne voulait que le meilleur pour elle. Elle pouvait parfois remettre en question l'affection de son père ou de sa mère à son sujet, mais certainement pas celle de Charis. Elle était parfois convaincue que ses intérêts allaient où la rouge et or, elle, était certaine qu'ils n'avaient absolument pas leur place, mais l'un dans l'autre, elle cherchait toujours à agir pour son bien, selon des convictions qui ne plaisaient pas toujours à Augusta.

Elle savait qu'elle devait s'en faire une alliée bien plus qu'une ennemie. Elle n'avait aucun intérêt à se mettre toute sa famille à dos. Mais c'était parfois plus facile à dire qu'à faire quand même. Malgré tout, il ne fallait pas pousser, même si Charis pensait faire les choses pour son bien, ça ne voulait pas dire qu'elle avait forcément raison non plus. Mais Augusta sentait que si elle exprimait le fond de sa pensée, le ton allait de nouveau monter, et elle n'en avait pas particulièrement envie non plus. Elle n'en avait même aucune envie du tout. Elle avait suffisamment donné. Et elle n'avait pas envie de perdre l'affection de sa tante ou encore que cette dernière aille minutieusement rapporter à sa mère tout ce qu'elles se diraient, ce qui avait définitivement de bonnes chances d'arriver, elle avait bien conscience de ça.

"Je sais",
répondit-elle alors tout en ne croyant pas complètement ce qu'elle disait pour autant. Elle préférait s'arrêter sur cette note-là plutôt que d'en rajouter.

Et au moment de dire cela, la file progressa, lui donnant une excuse en or pour mettre un terme à cette conversation qui avait été en partie assez déplaisante. Même si au moins elle s'arrêtait en bonne voie.

"C'est à mon tour"
, dit-elle alors même si ce n'était pas forcément nécessaire tout en se rapprochant du comptoir. "On se revoit bientôt."

Pas besoin d'en dire plus. Elle avait hâte d'en avoir fini et aussi de retrouver ses camarades, afin de profiter au maximum de cette sortie à Pré-au-Lard, qui ne commençait pas vraiment pour le mieux, en fait.






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