Alphard afficha un sourire ravi quand Darryl lui assura qu’il ne voyait personne d’autre être son témoin. Bon, c’était une blague, et heureusement, ils avaient pas encore la bague au doigt (pitié, ça n’avait vraiment pas besoin d’être pour tout de suite), mais bon, c’était une confirmation comme une autre qu’ils étaient les meilleurs amis du monde. En même temps, qui d’autre est-ce qu’il pourrait nommer comme témoin ? L’autre misanthrope de Prince ? Déjà, c’était une fille, ensuite, elle serait capable de pourrir un à un tous les invités du mariage lors de son discours. Alors, on va pas se le cacher, ça pourrait franchement être drôle. En revanche, ce serait pas spécialement la joie pour le principal intéressé.
Enfin, Gloria et Darryl étaient quand même aussi loin de se marier qu’on puisse l’être (mais Alphard garderait quand même leur petite conversation dans un coin de sa tête – s’il y avait bien un discours de témoin à rédiger / ou faire semblant de rédiger un jour dans sa vie, c’est sûr que cette conversation serait passée au crible). Darryl pouvait se dire qu’il avait du temps devant lui. Alphard… peut-être pas tant que ça, en réalité.
Il ne se rembrunit pas, du moins pas en apparence, il haussa juste les épaules, comme si l’idée de devoir épouser il ne savait pas qui histoire de perpétuer la grande tradition familiale qui voulait que tous les Black épouse des sangs purs encore plus purs qu’eux si c’était possible (au point que si un Black pouvait épouser un autre Black, c’était encore mieux, hein la frangine ?) lui passait par-dessus la jambe. C’était pas le cas. La seule chance qu’avait eue Alphard jusqu’ici, c’est qu’il fallait d’abord marier son frère et sa sœur avant de se soucier de lui. Mais le frangin était marié, maintenant, et puisque Walby avait quitté Poudlard, elle suivrait sûrement le mouvement en moins de temps qu’il en faut pour le dire.
"T’as toujours les mots pour me mettre de bonne humeur", répondit Alphard dans un sourire.
Honnêtement, l’idée de se marier ne le faisait pas rêver. Normal, c’était un ado, mais il se voyait déjà devenir ce vieux célibataire sans attaches, l’oncle bizarre qu’on refuse d’inviter aux repas de famille parce qu’on sait jamais à quel moment il fera une connerie monumentale. Mais il faudrait pour ça qu’il soit capable de ne pas se soumettre à l’autorité parentale. C’était pas gagné.
"J’ai le temps de voir venir de toute façon."
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Darryl Applegate
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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Dans l’esprit du jeune homme, il avait à peu près, zéro pourcent de chance de se marier avec Gloria. Ou non. C’était probablement encore moins que ça. Enfin bref, dans tous les cas, ce n’était en aucun cas un projet, ou un aperçu de ce que serait son futur. Ça n’arriverait juste pas, mais cela ne faisait définitivement pas de mal de dire un peu n’importe quoi. Darryl n’imaginait en aucun cas son mariage, et il pouvait toujours imaginer celui d’Alphard, il n’y serait jamais invité, parce qu’un né-moldu à un mariage Black, ce serait une très grosse blague, qui ne ferait pas rire la famille en question. Mais bon, en tout cas, Darryl n’avait pas la prétention de croire qu’il se marierait un jour avec Gloria, il faudrait déjà qu’il arrive à avoir une conversation avec elle, et ce n’était pas gagné.
Enfin, au moins il pouvait compter sur ses amis. Alphard et Eileen. Alphard présentement, mais malgré le sale caractère de sa meilleure amie, il savait tout de même qu’elle serait là s’il avait un problème. Du moins, il l’espérait fortement. Mais bon, avec Alphard, il avait déjà un très bon soutien psychologique, et il remerciait vraiment son ami pour cela. Et bien évidemment, il était prêt à être présent pour lui, lui aussi.
Bon certes, il reconnaissait que parler du fait qu’Alphard allait se retrouver marié à une fille qu’il ne connaitrait peut-être pas avant les noces, et ce qu’il le veuille ou non, ce n’était pas très délicat, mais il n’avait pas voulu se montrer maladroit, c’était sorti tout seul, sans qu’il n’y fasse attention. Et il espérait que son ami ne lui en voudrait pas, de ce manque de tact. Mais connaissant Alphard, il y avait peu de chance, c’était déjà ça. N’empêche, il n’enviait absolument pas sa place. Darryl n’avait pas la vie parfaite, mais ce n’est pas pour autant qu’il voudrait l’échanger, que ce soit avec Alphard ou un autre.
"T’as toujours les mots pour me mettre de bonne humeur. J’ai le temps de voir venir de toute façon."
Darryl lui offrit un petit sourire. Heureusement, pour le moment son ami était encore libre comme l’air, et il espérait que ce dernier le resterait aussi longtemps que possible et qu’il le voudrait. En tout cas, il n’avait aucune envie que l’ambiance soit plombée ou quelque chose de ce genre, ils étaient là pout passer un bon moment après tout, c’était les vacances, alors autant s’amuser.
« Si ça peut te consoler, dis-toi au moins que si un jour ton père te marie, je pourrai pas être là pour te faire un discours qui te foutra la honte devant toute ta famille. »
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Darryl n'avait pas tort de le dire, en effet : si jamais (il serait plus logique de dire le jour où) son père décidait de le marier, Darryl aurait de très faibles chances de se retrouver sur la liste des invités. Darryl, de base, ne devrait même pas être une fréquentation acceptable pour Alphard. C'est sans doute pour cette raison qu'il avait choisi d'aller vers lui pour commencer, même si leur amitié n'avait pas uniquement dépendu d'un défi personnel mais du fait que, contre toute attente, ils s'étaient trouvé des atomes crochus.
Oui, le jour où il se marierait, comme on ne lui laisserait pas décider de qui serait sa future épouse (à moins qu'il ne se choisisse une sang pur bien sous tout rapport, mais ça avait quand même peu de chances d'arriver), il ne déciderait pas non plus de la liste des invités. En fait, loin d'être rassurant, ce constat était surtout déprimant. Bon, il avait du temps devant lui, d'accord. Mais son grand frère venait tout juste de se faire passer la bague au doigt, Alphard sentait bien que Walby suivrait vite fait bien fait... ce n'était pas non plus la grande joie. Il préférerait largement qu'au cours de ces noces hypothétiques, Darryl lui serve de témoin embarrassant... Parce que peu importe les anecdotes qu'il pourrait lui servir, elles auraient plus de chances de mettre à mal à l'aise sa famille tout entière que de l'embarrasser lui.
"Non, t'en fais pas, je trouverais un moyen de te faire entrer en douce dans tous les cas", plaisanta Alphard pour bien lui faire comprendre qu'il n'avait pas non plus envie de se prendre la tête avec cette perspective assez inévitable. "Et t'auras intérêt à me pondre le discours le plus humiliant du monde, je rêverais de les voir tous mourir de honte. Même si t'aurais pas à faire beaucoup d'effort pour ça. Avec l'immense brossdur qu'ils ont tous dans le cul..."
Il n'était pas tendre avec sa famille, pourtant, même s'il se la racontait, il les aimait quand même tous, tous autant qu'ils étaient. Mais fallait malgré tout pas compter sur lui pour se montrer plus... élégant dans son discours. En plus, s'il n'en profitait pas quand ils n'étaient pas dans le cas, quand est-ce qu'ils le feraient ?
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Mer 15 Jan - 17:26
Retrouvailles estivales
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Darryl n’était pas certain qu’Alphard ait très envie de parler de son futur mariage qui était peut-être déjà programmé sans qu’il ne le sache, mais au moins, Darryl tentait de dédramatiser la situation. Darryl pouvait être assez maladroit parfois, en termes de socialisation, mais bon, maintenant que c’était fait, il ne pouvait pas revenir en arrière. Et puis, Alphard n’avait pas l’air si gêné que cela d’en parler. Bon, ceci dit, avec lui ce n’était pas toujours très simple de savoir, étant donné qu’il avait tendance à se ficher un peu de tout, mais bon.
En tout cas, cela ne faisait que confirmer à Darryl qu’il n’avait aucune envie de se retrouver à la place de son ami. Rien que l’idée d’être marié à quelqu’un qu’il ne connaissait pas, ou quelqu’un qu’il détestait, sans pouvoir dire non lui donnait des crises d’angoisses. Il ne savait pas comment Alphard faisait pour rester aussi détaché. Mais après tout, c’était quelque chose de naturel chez lui, il savait ce qu’il allait se passer depuis qu’il était petit, alors il avait dû se faire à l’idée, même si cette dernière ne le faisait pas sauter de joie, ce que Darryl comprenait aisément. Cela faisait des lustres que les mariages arrangés ne se faisaient plus chez les moldus, mais sur ça, les sorciers (enfin certains) avaient un train de retard. Ou plusieurs. Chacun des deux mondes avaient des points forts et des points faibles.
"Non, t'en fais pas, je trouverais un moyen de te faire entrer en douce dans tous les cas. Et t'auras intérêt à me pondre le discours le plus humiliant du monde, je rêverais de les voir tous mourir de honte. Même si t'aurais pas à faire beaucoup d'effort pour ça. Avec l'immense brossdur qu'ils ont tous dans le cul..."
Hm… à bien y réfléchir, Darryl préférait en fait ne pas pouvoir venir, parce que se retrouver entouré de plein de pro sang-purs, cela ne le tentait pas. Mais dans tous les cas, ils plaisantaient tous les deux depuis le début, il le savait bien. Il n’était pas vraiment capable de dire si Alphard était toujours honnête au sujet de sa famille, ou s’il n’en rajoutait pas un peu. Il ne les connaissait pas, enfin à part la sœur d’Alphard, alors il ne pouvait pas donner son avis.
« Ouais t’as raison. C’est vrai que je suis de nature suicidaire, alors ça devrait passer. »
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Alphard sourit franchement à la remarque de son meilleur ami. Il devrait peut-être pas, parce que s'amuser des éventuelles pulsions suicidaires de son meilleur ami n'était pas la meilleure façon du monde de lui faire comprendre qu'il était son meilleur ami, justement, mais Alphard considérait que même si Darryl était du genre relativement sinistre et négatif, ce n'était pas pour autant qu'il avait vraiment envie de se foutre en l'air.
En tout cas Alphard l'espérait. Il était largement capable de passer à côté des signes les plus évidents parce qu'il avait vraiment trop tendance à se foutre de tout, mais pour le coup, il avait envie de penser qu'il était dans la position la plus stratégique pour savoir ce que Darryl pensait réellement. Ils se disaient tout. Ou en tout cas, Alphard avait le sentiment qu'ils se disaient tout. Par exemple, Alphard ne pensait pas que grand monde d'autre soit au courant du béguin constant de Darryl pour Gloria, qui ne passait pas, même avec le temps.
"Quitte à organiser ton suicide social en grandes pompes, je suis ravi que tu me laisses être au premières loges pour y assister. Grâce à toi, mon mariage aura quand même des chances d'être le plus beau jour de ma vie."
Bon, plaisanter sur son mariage, c'était bien drôle, et pourtant, rien que d'en parler, Alphard en aurait presque la nausée. C'était inévitable, c'était loin, mais en même temps, ça pouvait vraiment venir très vite. Et il ne serait pas franchement prêt plus tard, pas plus qu'il ne l'était maintenant, et il ne voyait vraiment pas pourquoi il s'en donnerait cette peine. Il poussa un léger soupir, blasé.
"Dans l'idéal, faudrait que je fugue le plus loin possible après Poudlard, histoire de. Mais j'aurais pas un rond et c'est pas demain la veille que je réussirai à devenir riche sans compter sur mon héritage", remarqua-t-il, très lucide.
Il parlait avec décontraction, parce qu'il n'avait pas envie d'en faire tout un plat non plus, mais ça restait des pensées qu'il avait souvent, et c'était le genre de pensées qu'il ne pouvait pas partager avec grand monde. Alphard était partagé entre son petit confort et des aspirations qu'il ne comprenait pas lui-même.
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Darryl Applegate
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Darryl avait beau être (très) dépressif sur les bords, ce n’est pas pour autant qu’il avait déjà pensé au suicide. S’il ne trouvait pas grand intérêt à la vie, parce que dans tous les cas, ils allaient tous finir par y rester, personne ne pouvait rien à cela, mais ce n’est pas pour autant qu’il était décidé à écourté sa vie. Il avait conscience de sa future mort, trop conscience, mais ce n’est pas pour autant qu’il comptait la provoquer, il n’était pas à ce point de déprime.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il arrivait à en plaisanter. Parce qu’il n’en pensait pas un mot. Si Darryl tenait vraiment à mettre fin à ses jours, il ne le dirait pas comme ça, il ne dirait pas tout court. Quand on voulait vraiment se suicider, on ne prévenait pas ses proches. On le faisait quand on espérait qu’ils arrivent à nous raisonner, sinon, cela ne servirait à rien. Enfin bref, pas de suicide à l’horizon, et c’était tant mieux comme ça.
"Quitte à organiser ton suicide social en grandes pompes, je suis ravi que tu me laisses être au premières loges pour y assister. Grâce à toi, mon mariage aura quand même des chances d'être le plus beau jour de ma vie."
Darryl leva les yeux au ciel. Heureusement qu’il n’avait absolument aucune intention d’aller au futur mariage arrangé d’Alphard. Meilleur ami ou pas, si Darryl était sûr d’une chose, c’est que les mariages représentaient probablement tout ce que le jeune homme pouvait détester, alors il préfèrerait pouvoir s’en tenir le plus loin possible. D’autant plus si cela pouvait devenir dangereux pour lui.
"Dans l'idéal, faudrait que je fugue le plus loin possible après Poudlard, histoire de. Mais j'aurais pas un rond et c'est pas demain la veille que je réussirai à devenir riche sans compter sur mon héritage"
Darryl fut tenter une nouvelle fois de lever les yeux au ciel. Il savait qu’Alphard ne fuguerait pas. Enfin, il espérait qu’Alphard ne fuguerait pas, ce serait vraiment une très mauvaise idée. Même si sa famille était dure, Alphard ne devrait pas aller jusqu’à tout renier. Il perdrait beaucoup, en perdant sa famille, mais il ne pouvait pas le comprendre maintenant, étant donné qu’il était en sa pleine phase de rébellion.
« Arrête tes conneries, tu vas pas fuguer. »
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Non, il n'allait pas fuguer, en effet, et oui, c'était des conneries. C'était un baratin qui ne saurait déjà convaincre personne, et encore moins Darryl, qui le connaissait mieux que la plupart, et qui était bien placé pour savoir qu'Alphard était un lâche par nature. Quand il s'agissait de parler, y avait du monde, mais quand il s'agissait d'agir, c'était pas la même chose... Donc non, il n'allait pas fuguer. Mais honnêtement, il se disait souvent que ce serait la solution, et ça, en revanche, c'était pas des conneries.
C'était compliqué. Alphard aimait sa famille, c'était pas le problème, ils avaient des moeurs douteuses et des traditions épuisantes, mais il aimait son père, il aimait Cygnus et il aimait Walburga, même s'il ne le leur montrait pas toujours avec beaucoup d'enthousiasme, mais c'était pas le fait qu'il les aime ou pas, le problème, c'était plutôt le fait qu'il n'avait pas envie de renoncer à ce qu'il réussissait encore à avoir de liberté pour le moment. C'était une considération un peu égoïste, mais c'était la vérité.
Alors non, il n'allait pas fuguer, il avait pas envie de devenir le paria de la famille, comme avait fini par le devenir son oncle Marius, tristement célèbre par son absence. Alphard ne l'avait jamais vu, personne dans sa famille ne parlait jamais de lui, il était comme une ombre, mais en attendant, il y avait une marque bien visible de brûlure sur la tapisserie de leur salon du 12 square Grimmaurd pour rappeler qu'à une époque, il avait eu un oncle, que son père avait eu un frère. A la simple idée que son père puisse un jour le considérer avec le même dédain et le même détachement que ce frère sans doute autrefois aimé et maintenant disparu, Alphard en avait des frissons.
"Non, bien sûr que non, je vais pas fuguer, je vais juste finir par rentrer dans les rangs, comme tout le monde, parce que j'aurais pas eu le cran de faire autre chose de ma vie."
Une fois de plus, il avait le sourire, son attitude était décontractée. Il ne voulait pas en faire tout un plat... Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Parce que même s'il n'en donnait pas l'air, cette situation le travaillait vraiment.
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Darryl Applegate
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Mar 24 Mar - 21:34
Retrouvailles estivales
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Darryl comprenait qu’Alphard soit dans une situation compliquée avec sa famille. Enfin non, il ne comprenait pas en fait, parce qu’il se doutait que c’était bien plus compliqué que ce qu’il pensait. Des Black, il en avait connu. Le frère et la sœur d’Alphard, il les connaissait, et ni l’un ni l’autre n’avait été très sympa avec lui, et il se doutait que le reste de la famille devait être fait du même bois. Et Merlin que leur famille était grande ! Alors cela ne devait pas être simple tous les jours, d’en faire partie, surtout avec le comportement d’Alphard. Mais ils restaient sa famille, et en un sens, il était certain qu’il les aimait. Donc oui, c’était compliqué.
Mais bon, Alphard serait seul décisionnaire de sa vie. Même s’il choisissait de plier aux volontés de son père, il aurait fait le choix de le faire. Et au final, ce ne serait peut-être pas si terrible que ça. Peut-être qu’Alphard noircissait un peu les choses. Darryl espérait sincèrement que c’était le cas, et qu’il réussirait à être heureux malgré tout, parce qu’il était son meilleur ami. Et même si c’était un peu cliché et cucul de dire ça, il ne souhaitait que son bonheur.
Mais bon, ils étaient encore jeunes tous les deux. Il leur restait trois ans d’études à faire encore. Ils rentraient en cinquième année, ils avaient le temps de voir venir. Et ils avaient le temps d’avoir des vies d’adultes déprimantes. Même si Darryl considérait que sa vie d’adolescent était déjà déprimante, mai d’une manière générale, il était déprimé. Et déprimant. Comme ça, la boucle était bouclée. Mais pourtant, il passait tout de même d’excellents moments, et il arrivait à s’amuser. Donc c’était bel et bien la preuve que tout n’était pas perdu.
"Non, bien sûr que non, je vais pas fuguer, je vais juste finir par rentrer dans les rangs, comme tout le monde, parce que j'aurais pas eu le cran de faire autre chose de ma vie."
Darryl savait qu’il prenait ça à la rigolade, comme toujours, mais… il se doutait bien qu’il devait y avoir une part de vérité, une part qu’il ne trouvait pas si drôle, mais bon… s’il arrivait à prendre les choses avec philosophie, ce n’était pas plus mal. Mais il espérait tout de même que si jamais ça n’allait vraiment pas, et qu’il avait peur, il viendrait lui en parler.
« Qu’est-ce que tu veux mon pote, t’es un Serpentard. Si tu voulais avoir du cran, fallait aller chez les Gryffondor, mais franchement ils sont tarés là-bas. Tu te serais retrouvé avec Carlson, et ce Potter que tu adores. Non, restes sans courage, je te préfère comme ça. »
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Jeu 26 Mar - 8:35
Alphard afficha un sourire en coin quand son meilleur ami lui fit remarquer qu'il n'était pas à Serpentard pour rien. Oui, ça, ça ne faisait aucun doute, effectivement. Et il en était fier. Alphard ne se serait pas vu dans une autre maison que celle des vert et argent. Déjà parce qu'il était déjà suffisamment le canard boiteux de la famille pour ne pas en plus atterrir dans une maison du genre Gryffondor (là ça aurait été pire que tout), ensuite parce que oui, son caractère correspondait très bien à sa maison. Et il n'impliquait définitivement pas d'être courageux ou frondeur. Alphard était une poule mouillée, il était lâche. Et en règle générale, il le vivait, bien, ça lui était égal. Même là, c'était rassurant de se dire qu'il n'interfèrerait pas dans la volonté de son père, même si elle était susceptible de le rendre malheureux, ou du moins de l'enfermer dans une vie dont il ne voulait absolument pas.
Non, définitivement, sa place n'était pas à Gryffondor, et Darryl soulevait un bon point en observant qu'il n'y avait que des crétins pas fréquentables à Gryffondor (bon, il ne l'avait pas formulé comme ça, mais Alphard s'en faisait sa propre interprétation). Ce n'était pas faux. Ou en tout cas, ce n'était pas l'adolescent qui irait contredire son ami. L'idée de devoir partager une salle commune, ou même la même pièce que Brittany Carlson, c'était se faire une vision assez proche de ce que l'enfer pouvait être (et encore, au moins, Brittany ne lui courait pas après, lui). Quant à Potter... En fait, il aurait trouvé ça drôle de se retrouver dans la même maison que lui, si cela lui avait donné l'occasion de le tourmenter un peu. Mais passons, il était très bien dans sa propre maison. Et ce n'était pas si mal ou si grave de manquer de courage. Car envoyer tout balader, OK, d'accord, mais qu'est-ce qu'il ferait après ? Il tenait à son confort aussi.
"Je te remercie", répondit Alphard. "Si tu insistes, je vais donc rester une poule mouillée."
C'était dit avec humour et sans aucune forme de vexation. Si Alphard avait une qualité à noter au-delà du nombre cataclysmique de ses défauts, c'est que justement, il avait pleinement conscience des défauts en question. Et il les assumait avec une certaine philosophie.
"Dommage, j'aurais vraiment rêvé passer mes soirées avec Carlson", ironisa-t-il ensuite pour définitivement clore le chapitre qui ne concernait que son avenir peu enviable.
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Darryl Applegate
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Dim 17 Mai - 9:59
Retrouvailles estivales
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Darryl ne considérait pas vraiment Alphard comme un lâche, pas du tout en fait. Il est vrai que les Serpentard avaient la réputation d’être lâches. C’était surtout les Gryffondor qui leur avaient collé cette étiquette. Darryl estimait qu’ils n’étaient juste pas des fonceurs, ou des frondeurs. Ils ne se mouillaient pas s’ils n’étaient pas certains d’obtenir quelque chose en échange. Ils ne prenaient pas de risques idiots, juste pour la gloire. C’est tout. Mais pour en revenir à Alphard, il n’avait rien d’un lâche. Au contraire, pour prendre le risque d’emmerder autant de monde et de recevoir des répercussions qui pouvaient être assez conséquentes, Alphard était plutôt sacrément courageux. Un peu idiot peut-être parfois, mais courageux. En tout cas, il était le meilleur ami de Darryl, et ce dernier n’avait aucune envie de le changer. Il était très bien comme ça.
Quoiqu’il en soit, il ne doutait pas que son meilleur ami saurait se façonner un avenir où il y trouverait son compte. Ne pas choisir sa future femme, ou son futur mari ce n’était pas drôle, mais Alphard n’était pas du genre à se laisser abattre. Il saurait rebondir, et avoir une vie qui lui ressemblait. En toute honnêteté, Darryl n’imaginait pas du tout son ami avec une femme et des enfants, en même temps ils avaient quinze ans. Les projets de mariage et d’enfants, ce n’était pas du tout dans leur collimateur. Surtout que Darryl préférait ne pas se marier du tout, pour que ça finisse mal… ce n’était pas la peine. Si le divorce avait été inventé, c’était pour quelque chose.
"Je te remercie. Si tu insistes, je vais donc rester une poule mouillée."
Comme si Alphard était le genre à se laisser influencer par les autres. Darryl se disait que si son père n’arrivait pas à le faire plier, personne ne pouvait. Darryl ne pensait pas avoir une quelconque influence sur son ami, et il ne cherchait pas à en avoir. Cela ne lui servirait strictement à rien. Il pouvait toujours tenter de lui donner des conseils, de lui donner son avis, ce genre de choses, mais ce n’est pas pour autant qu’Alphard les prendrait toujours en compte.
"Dommage, j'aurais vraiment rêvé passer mes soirées avec Carlson"
Il afficha une légère grimace suivie d’un petit sourire. Comment pouvait-on rêver de passer ses soirées avec Carlson ? Darryl ne pensait pas exagérer en disant que cette fille était vraiment flippante. Même s’il savait qu’Alphard plaisantait, rien qu’imaginer la scène avait de quoi faire dresser les poils de n’importe qui. Darryl espérait que lors de la rentrée, Brittany allait le laisser tranquille, mais honnêtement, il avait bien peu d’espoir.
« Oh, bah tu peux toujours. Je suis sûr que si tu y mettais un peu du tiens, elle te tomberait dans les bras. Et honnêtement, ton sacrifice serait la plus belle preuve d’amitié que tu m’aies jamais faite. »
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Darryl pouvait toujours rêver, Alphard était assez convaincu que s'il voulait vraiment perdre son temps à séduire Carlson, cette dernière resterait complètement insensible à ses charmes (nombreux, évidemment). Elle était beaucoup trop acccro à Darryl, et obstinée en plus de ça. En plus, y a des caractères qui étaient pas compatibles. Tous les deux, ils étaient insupportables. Mettez deux insupportables ensemble, leurs caractères ne vont pas s'annuler, ils vont s'accumuler, et Darryl ne voudrait vraiment, vraiment pas, que Brittany commence à fréquenter Alphard. Parce que du coup, il serait quand même obligé de la fréquenter malgré tout. La question ne se posait pas, de toute manière, parce que Carlson... comment dire... ben c'était Carlson, quoi, et franchement, il fallait se la coltiner. Même Darryl, qui se coltinait tous les sales caractères du coin (entre lui et Eileen, il faisait fort, quand même), n'était pas capable de la supporter, ça voulait tout dire.
"Tu me remercierais pas longtemps", répondit Alphard avec assurance. "Si je décidais de sortir avec Carlson, je t'imposerais sa compagnie constamment, crois-moi. Et tu n'as aucune envie de nous supporter tous les deux en même temps, crois-moi."
Il ne pensait pas qu'il ait besoin de le convaincre sur la question, il connaissait bien son caractère de merde (à force), et il connaissait bien, bien mieux que lui, même, le caractère de merde de Carlson. Personne ne pouvait avoir envie de supporter les deux en même temps. Alphard ne souhaiterait pas ça même à son pire ennemi. Et son pire ennemi, lui, il s'amuserait surtout à lui bavarder en pleine tête jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Ce qu'il faisait avec ses amis, aussi, c'est vrai. Mais pas de la même manière.
"Je te remercie d'accorder autant de confiance en mes talents de séduction, mais je préfère les déployer à autre chose."
Ou pas. Il faisait genre, mais ce n'était pas vraiment le cas. Par exemple, il avait beau dragouiller Louisa Sparkley constamment, et la trouver véritablement à son goût, si elle devait répondre favorablement quand il lui tournait autour, il se retrouverait bien con... Mais ça ne coûtait rien d'en parler de la sorte. Rien de ce qu'ils se disaient n'était sérieux dans tous les cas.
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Darryl savait bien qu’il n’y avait pour ainsi dire, aucune chance pour qu’Alphard et Brittany forment un jour un couple. Et c’était tant mieux. Alphard était son meilleur ami, et les choses ne pourraient pas rester ainsi s’il succombait soudainement pour la rouge et or. Ce n’était pas contre la jeune fille, mais ça faisait maintenant tellement longtemps qu’elle le poursuivait qu’il en avait une peur bleue. Et même si elle arrêtait d’avoir des vues sur lui, il continuerait à en avoir peur, parce qu’il savait de quoi elle était capable, ce qui n’était pas du tout un compliment à son égard. Mais étant donné qu’ils étaient sur une lancée où ils ne faisaient que dire des énormités, et bien il continuait d’emprunter ce chemin, tout simplement. L’atmosphère était détendue au moins, et ils ne parlaient plus des prochaines fiançailles d’Alphard.
"Tu me remercierais pas longtemps. Si je décidais de sortir avec Carlson, je t'imposerais sa compagnie constamment, crois-moi. Et tu n'as aucune envie de nous supporter tous les deux en même temps, crois-moi."
C’est ça… comme si Darryl continuerait de traîner avec Alphard si jamais une telle chose se produisait. Ça lui ferait mal de se séparer de son ami mais il n’était pas non plus masochiste, alors il ne s’imposerait pas la compagnie de Brittany. Mais comme les choses étaient bien faites, Alphard ne serait jamais le petit ami de Brittany, et donc, ce genre de situations ne seraient absolument jamais d’actualité. Tout le monde était content.
"Je te remercie d'accorder autant de confiance en mes talents de séduction, mais je préfère les déployer à autre chose."
Ses talents de séduction, qu’est-ce qui ne fallait pas entendre. La moitié de l’école trouvait Alphard insupportable, et l’autre moitié n’était pas non plus sous son charme. Donc en séduction, il était zéro. Darryl n’était pas mieux, il était sûrement pire parce qu’il ne parlait quasiment à personne et qu’il affichait une mine dépressive la plupart du temps, mais il ne s’était jamais vanté d’un potentiel de séduction, qui dans tous les cas, était totalement inexistant.
« Si tu sortais avec Carlson, tu ne serais plus mon meilleur ami. Ou alors juste à mi-temps, et tout seul. Mais étant donné que cela n’arrivera jamais, dis-moi donc à quoi tu préfères déployer tes talents de séduction ? »
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Alphard voulut afficher un air offusqué qui se transforma finalement en rire goguenard, incapable qu'il était de faire mine d'être un peu sérieux alors qu'ils évoquaient un scénario absolument improbable. Non, sérieusement, Carlson, c'était niet. Elle réussissait l'exploit d'être encore plus insupportable que lui, ce qui n'était pas peu dire, alors définitivement, il n'avait aucune envie de jouer à ce jeu-là. Il passait son tour.
Donc finalement, répondre que leur amitié tenait à pas grand-chose si elle pouvait être remise en cause par ses fréquentations, ça ne marchait, ce n'était pas crédible, et rien de tout ça n'était crédible, au fond. Par contre, c'était comique, ça c'est évident. Et il ne pouvait pas s'empêcher d'en rire franchement. Ils pouvaient vraiment partir loin dans leurs conversations quand ils s'y mettaient, et ça finissait par tenir du délire le plus total.
"A toutes les filles qui ne s'appellent pas Brittany Carlson ?" suggéra simplement Alphard dans un haussement d'épaules indifférent.
Alphard parlait beaucoup mais on ne pouvait pas dire qu'il ait vraiment de succès auprès des filles. Ce qui ne les dérangeait pas. Il aimait dragouiller, par contre, pour les quelques copines qu'il avait eues, être en couple ne l'intéressait pas franchement. Alors bon, en vérité, ses talents de séduction qui n'existaient que dans sa tête ne servaient finalement à rien, juste à passer le temps, voilà tout. Et Darryl, en sa qualité de meilleur ami, était bien placé pour le savoir.
"Et qui ne s'appellent pas Gloria Stefenson, t'en fais pas, je sais que c'est chasse gardée", ajouta-t-il.
Et il espérait quand même que ça allait enfin évoluer, cette histoire. Parce que si Alphard aimait dragouiller, il savait que Darryl, de son côté, c'était définitivement pas son truc. Lui, il voudrait directement passer à l'étape roucoulage et autres joyeusetés qui n'étaient clairement pas du goût du vert et argent.
"Faut bien que j'en profite tant que je le peux."
Même si fiancé ou marié, Alphard n'avait pas forcément l'intention de changer d'attitude dans l'avenir. Déjà qu'il ne demanderait rien à personne, il n'était vraiment pas question pour lui de jouer les gentils toutous fidèles. Sans façon.
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Sam 24 Oct - 16:22
Retrouvailles estivales
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Darryl était vraiment content d’avoir un ami comme Alphard. Il pouvait parler de tout et de rien avec lui, il se sentait en confiance, et il savait bien qu’il pouvait compter sur le jeune homme. Alphard avait beau être quelqu’un de détaché, qui donnait l’impression de ne pas se soucier de grand-chose et qui était très agaçant, c’était tout de même quelqu’un sur qui on pouvait compter, Darryl savait bien qu’il avait la chance d’être un privilégié pour Alphard, et pour rien au monde, il n’avait envie de perdre cette place. Même si rien ne les destinait à être amis, ils l’étaient tout de même, et Darryl en était vraiment heureux, au final.
"A toutes les filles qui ne s'appellent pas Brittany Carlson ? Et qui ne s'appellent pas Gloria Stefenson, t'en fais pas, je sais que c'est chasse gardée"
Darryl s’autorisa un petit sourire amusé. Ce n’était pas très sympa pour Carlson mais ce n’était pas Darryl qui allait la défendre, cette fille était terrifiante, et il apprécierait qu’elle finisse par l’oublier… définitivement. Mais bon, de toute évidence, Alphard n’avait pas de fille en tête de qui il voudrait s’attirer les faveurs. Même si Darryl restait convaincu qu’il n’était pas totalement indifférent à Louisa Sparkley, mais bon, il n’allait pas trop le taquiner sur ce point. Ou du moins, il allait le garder pour plus tard, quand il trouverait le moment opportun.
"Faut bien que j'en profite tant que je le peux."
C’était tout de même un peu fataliste de parler de cette façon, mais Darryl comprenait pourquoi il le faisait. Sa famille allait lui tracer tout son chemin, et il n’aurait pas son mot à dire là-dessus. C’était tout de même dommage, à son sens, mais bon, c’était comme ça que ça marchait dans sa famille, Darryl n’y pouvait rien, Alphard non plus. Tout ce que Darryl pouvait faire, c’était qu’il écoperait d’une fiancée qu’il saurait apprécier, et qui lui conviendrait.
« Eh bien, laisse moi te dire que je suis impatient de te voir à l’œuvre, mon cher ami. »
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Jeu 29 Oct - 8:32
L'avantage quand on avait un meilleur ami aussi terre-à-terre que Darryl (et il fallait surtout ça pour réussir à supporter et pondérer Alphard, même si ce n'était pas toujours suffisant malgré tout), c'est qu'on n'avait pas à se coltiner ces réflexions d'un optimisme consommé et qui servaient à rien, puisque l'un dans l'autre, sa situation resterait quand même ce qu'elle était, à savoir une situation de merde, mais qui avait sûrement ses avantages.
Quand on décidait à votre place, on n'avait pas besoin de réfléchir pour soi, et si quelque chose déconnait, on pouvait blâmer le monde entier sans se remettre en question. Sur ces points, sa situation n'était donc pas si terrible. Darryl savait que même si de ce point de vue en tout cas, la situation était merdique pour Alphard, elle ne changerait pas, et ne devait pas changer puisque le principal concerné était de toute façon trop lâche pour y faire quoi que ce soit. Et donc, au lieu de lui faire avaler des couleuvres, il se contentait d'aller avec le courant, comme c'était nécessaire.
"Et moi je suis déçu, à t'entendre, on dirait que j'ai attendu aujourd'hui pour ça. Je t'ai déjà donné plein d'occasions de me voir à l'œuvre, je te ferais remarquer."
Mais aucune occasion très fructueuse, ça il en convenait quand même facilement. Ce qui n'était pas plus mal, parce que si par un quelconque miracle, une fille voulait bien de lui où se révélait capable de le supporter plus d'une journée, eh bien, il se retrouverait un peu con. Ou en tout cas, il ne saurait pas vraiment qu'en faire. C'était marrant d'essayer, c'était même amusant de se prendre des râteaux. Le reste devenait tout de suite plus difficile à gérer, et il se l'épargnait bien, sans surprise.
"Toi beaucoup moi, en revanche, donc sache que je te retourne le compliment."
Il parlait de Gloria, encore et toujours de Gloria, évidemment. Et si les choses devaient aller trop lentement à son goût, il n'hésiterait bien évidemment pas à y mettre son grain de sel, et avec grand plaisir. S'il pouvait avoir une petite conversation avec Stefenson qui ait pour effet de lui mettre la puce à l'oreille, il ne fallait pas compter sur lui pour s'en priver.
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Sam 16 Jan - 17:36
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Leur discussion ressemblait tout de même à du grand n’importe quoi. Mais c’était souvent comme ça, ils abordaient tous les sujets sans que cela n’ait particulièrement de rapport avec le précédent, et la moitié de ce qu’ils racontaient n’était pas du tout à prendre au sérieux. En même temps, demander à Alphard d’être heureux était un risque qu’il n’était pas nécessaire de faire, puisqu’il y avait de grandes chances pour qu’il n’en fasse rien. Et cela resterait de l’énergie dépensée inutilement.
Mais Darryl ne demandait jamais à Alphard de se montrer sérieux. Il avait appris à s’adapter à sa personnalité. Et certains se montraient toujours surpris que ce soit possible, mais ça l’était. Et Darryl n’en était pas malheureux. Il n’avait aucune envie d’échanger son meilleur ami, et les choses lui convenaient parfaitement ainsi. Même si Alphard n’était pas parfait, il ne l’était pas davantage, et ils réussissaient tout de même à bien s’accorder tous les deux, et Darryl était très satisfait de leur amitié.
"Et moi je suis déçu, à t'entendre, on dirait que j'ai attendu aujourd'hui pour ça. Je t'ai déjà donné plein d'occasions de me voir à l'œuvre, je te ferais remarquer."
Darryl afficha un léger sourire amusé. On ne pouvait pas vraiment dire que son ami était le plus grand des casanovas. Cela étant, il était fort possible qu’il glisse parfois deux trois compliments aux filles de Poudlard, mais Darryl n’était pas constamment collé à lui, donc il n’était pas certain de pouvoir en attester. Et puis, il y avait mieux que draguer en présence de ses amis… même si Darryl n’y connaissait pas grand-chose, mais c’était une déduction qu’il faisait. Il n’avait jamais eu vent des conquêtes d’Alphard, alors soit ce dernier se faisait recaler systématiquement, soit son ami lui faisait des cachoteries, et il ne savait pas ce qu’il préférait.
"Toi beaucoup moi, en revanche, donc sache que je te retourne le compliment."
Darryl n’avait pas l’intention de montrer quoique ce soit, et encore moins en matière de séduction. Même s’il avait le béguin pour Gloria, et même s’il avait assuré à Alphard qu’il allait faire des efforts pour lui adresser la parole, il ne fallait pas trop lui en demander. Surtout que le résultat serait probablement plus que catastrophique, que ce soit avec Gloria, ou avec une autre fille. Ce serait du pareil au même, Darryl n’était simplement pas du tout fait pour ça. Ce genre de choses arrivait.
« Non mais moi je n’ai jamais affirmé que j’avais des talents de séduction et que je voulais profiter de la vie. Et puis pour ce qui est de te voir à l’œuvre, donne-moi le nom d’une seule de tes fréquentations passées ? »
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Jeu 21 Jan - 8:37
D'accord, en toute objectivité, Alphard devait reconnaître qu'il avait surtout donné l'occasion à son meilleur ami de le voir se manger des râteaux que de collectionner les conquêtes... mais en vérité, il préférait ça. Selon la brutalité de la personne en face, ce n'était pas forcément agréable de se manger des vents, mais en même temps, si vraiment, il devait réellement avoir du succès auprès des filles, il ne saurait absolument quoi en faire. Il aimait flirter, il aimait accaparer l'attention du sexe opposé, il aimait attirer l'attention, mais au final, il n'avait pas spécialement envie d'être en couple au sens strict du terme.
Quand ils voyaient certains camarades au bras de leurs petites amies, il avait parfois l'impression qu'on leur avait injecté une personnalité complètement différente. Il n'avait pas envie de finir comme aucun d'entre eux. Non, vraiment, sans façon, ça irait très bien pour lui. En revanche, il estimait qu'il devrait y avoir une sorte d'accord tacites entre meilleurs amis pour encourager les exploits des autres, même si on savait parfaitement qu'ils n'étaient que prétendus.
"T'abuses, quand même, y en a eu. Clara, Amy... Stephany, enfin plus ou moins. J'ai jamais dit que ça devait durer plus de deux jours... ou plus d'une heure." Il afficha un sourire amusé. "Ou plus de trois secondes, dans le cas de Stephany."
Oui, il cassait les pieds des gens, mais il y en avait aussi qui trouvaient son caractère amusant, et qui savaient le prendre avec humour. Par ailleurs, Alphard ne s'amusait à faire vriller les nerfs que de ceux qu'il avait dans le pif... et quelques autres. Bon, ça faisait du monde, mais il pouvait aussi faire marrer, et quoi qu'on dise, les filles aimaient qu'on les fasse rire. Alors oui, il n'était pas un don Juan, mais quelle importance ? Au moins, il n'avait aucune honte ni pudeur à aller vers le sexe opposé. Il faisait les choses comme il le sentait. Peu importe qu'il n'ait pas de succès, il y avait quand même plus de chances d'attirer l'attention des filles en acceptant d'aller leur parler pour commencer. On ne le dira jamais assez, mais c'était un point qui pouvait sacrément aider.
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Darryl reconnaissait sans mal que son ami était sans doute bien plus doué, et plus à l’aise que lui, en matière de séduction. En même temps, ce n’était pas bien compliqué, Darryl était un naze absolu, une calamité, et la simple présence d’une fille le stressait. Sauf quand c’était Eileen, parce qu’elle était sa meilleure amie, alors ce n’était pas du tout la même chose. Mais pour ce qui était du reste de la gent féminine, il ne fallait pas attendre grand-chose de sa part. Et encore moins avec Gloria. Même s’il avait promis à Alphard qu’il allait essayer de lui parler, et de se rapprocher d’elle, il n’y croyait pas. Et il ne pourrait jamais rien lui dire d’autre que des banalités, dans tous les cas.
Mais il n’était pas non plus persuadé que son ami soit un si grand tombeur que ça. Il devait tout de même attirer une partie des jeunes filles, parce que les rebelles, ça avait leur charme, c’était bien connu. Mais il n’avait pas réellement souvenir de l’avoir déjà entendu lui parler d’une fille en particulier, ou de filles qu’il avait fréquentées. Ou alors, Darryl n’avait pas fait attention.
"T'abuses, quand même, y en a eu. Clara, Amy... Stephany, enfin plus ou moins. J'ai jamais dit que ça devait durer plus de deux jours... ou plus d'une heure. Ou plus de trois secondes, dans le cas de Stephany."
Darryl leva les yeux au ciel, amusé. Bah tiens. Bon, il n’allait pas trop critiquer tout de même, c’était toujours mieux que lui. Darryl en était à zéro, et le chiffre ne risquait pas de décoller. Non, il ne comptait pas Brittany, parce qu’il n’avait jamais cherché à plaire à Brittany. Et qu’il ne comprenait même pas comment il pouvait plaire à Brittany. Darryl n’était pas le genre de gars qui plaisait aux filles, il était celui qu’on laissait dans un coin, parce que c’était un raté. Mais bon, il n’avait pas spécialement envie de savoir ce qu’il y avait dans la tête de la rouge et or.
« C’est de l’arnaque ton truc. Puis, si ça dure que cinq minutes, c’est pas une conquête. C’est pas parce que la fille t’envoie pas bouler qu’elle est sous ton charme tu sais. »
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Alphard haussa les épaules, peut-être que sa "méthode" était de l'arnaque, mais d'un autre côté, elle l'arrangeait bien, sa méthode, parce que si papillonner autour de la gent féminine l'amusait, l'idée d'être en couple, en revanche, l'horrifiait franchement. Il n'avait jamais compris quel pouvait être l'intérêt... Non, sérieusement, il y avait ces espèces d'attentes, d'exigences stupides qu'on était supposé combler quand on était avec quelqu'un... Alphard, en ce qui le concernait, décidait qu'il vivait très bien sans, et jusqu'ici, personne n'était parvenu à le convaincre du contraire. Alors que "séduire" ou essayer, en tout cas, ça avait quelque chose de marrant, au moins.
"Tu te trompes, personne ne peut résister à mon charme ravageur.", répondit Alphard avec un orgueil qui n'était pas déplacé parce qu'en vrai, il n'en pensait pas grand-chose, de ce qu'il disait.
Il ne pensait pas être le plus grand séducteur que cette terre ait jamais porté, pas du tout, mais il savait au moins s'amuser des relations qu'il entretenait avec les filles qu'il avait dans le collimateur, et il trouvait déjà ça pas mal. C'était déjà mieux que de rougir à chaque fois qu'une fille vous adressait la parole et soupirer sans fin après ces demoiselles sans jamais faire le premier pas.
"Et ça va, si tu veux pas que je te rende service, faut le dire tout de suite, moi je pensais que j'étais ton meilleur ami et que tu me faisais confiance, je suis hy-per déçu. En vérité, je réalise que tu me prends pour un gland, ça fait plaisir."
Non, il ne le prenait pas mal pour de vrai. Même s'il avait quand même l'impression que Darryl le prenait un peu pour un gland.
"En attendant, moi je peux toujours te préparer le terrain avec Stefenson, si tu veux bien m'en croire capable. Déjà, je serai capable de lui adresser plus de deux mots, je suis sûr que ça devrait t'aider."
Oui, il détournait le sujet, mais c'est sûr qu'entendre son meilleur ami lui dire, en sous texte : qu'il était lâche parce qu'il se débarrasserait pas de sa famille et se coltinerait donc un mariage dont il ne voulait pas - puis qu'il était un séducteur en carton, ça suffisait pour aujourd'hui, il voulait bien qu'on recadre le focus sur Daryl à la place.
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Pour Darryl, Alphard n’était pas ce qu’on pouvait appeler un tombeur. Bon, il l’était plus que lui, définitivement. Mais tout de même, il ne l’imaginait pas vraiment claquer des doigts et avoir des filles à ses pieds. Il ne disait pas qu’il n’avait aucun charme non. Son côté rebelle plaisait souvent, et puis, il avait un nom qui pouvait éveiller l’intérêt. Mais il ne se souvenait pas avoir déjà vraiment vu son ami mettre ses talents de séduction à l’œuvre, alors il avait tout de même quelques doutes, en ce qui concernait le jeune homme, mais bon.
"Tu te trompes, personne ne peut résister à mon charme ravageur."
Le jeune homme adressa un petit sourire à son ami. En soit, Darryl n’était pas grand monde pour juger des charmes des uns et des autres. Il était loin d’être un expert en la matière, il était plutôt une véritable buse. Alors peut-être, qu’Alphard avait plus d’atouts qu’il ne laisse présager. Ce qui était sûr, c’est qu’il avait bien plus d’atouts que lui, mais ce n’était pas très difficile en même temps.
"Et ça va, si tu veux pas que je te rende service, faut le dire tout de suite, moi je pensais que j'étais ton meilleur ami et que tu me faisais confiance, je suis hy-per déçu. En vérité, je réalise que tu me prends pour un gland, ça fait plaisir. En attendant, moi je peux toujours te préparer le terrain avec Stefenson, si tu veux bien m'en croire capable. Déjà, je serai capable de lui adresser plus de deux mots, je suis sûr que ça devrait t'aider."
Darryl haussa les sourcils, se demandant si Alphard avait vraiment mal pris ce qu’il pouvait lui dire. Ce n’était pas méchant, c’était juste de la taquinerie. Il n’avait jamais pensé en mal du jeune homme, et il n’avait jamais pensé qu’Alphard était un gland. Il y avait beaucoup de qualités que Darryl lui enviait, et en aucun cas il n’avait un jour songé à le dénigrer. Peut-être qu’il était juste dans l’extrapolation, et qu’il surjouait un peu la chose, ce qui ne serait pas étonnant, mais il se posait tout de même la question.
« J’ai jamais dit, ou même pensé que tu puisses être un gland. Je suis désolé si je t’ai blessé d’une quelconque façon, c’était pas mon but. Tu peur bien faire ce que tu veux, en ce qui concerne Gloria. C’est pas comme si ça pouvait reculer étant donné que ça n’a jamais avancé. »
De toute façon, avec ou sans son aide, il savait que ça ne mènerait probablement nulle part.
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Mer 3 Nov - 13:27
Si Alphard n'avait pas pensé les trois quarts des mots qu'il avait prononcés, c'était quand même vrai qu'il redoutait que son meilleur ami le prenne pour un crétin fini, parce qu'il savait que c'était l'opinion que la grande majorité des gens avaient de lui - et de leur part, ça le dérangeait pas spécialement, de la part de Daryl, ce n'était pas la même chose. Alors, parce qu'il tenait quand même à ce que les rares personnes qui avaient l'air de l'apprécier pour de vrai ne cessent pas de l'apprécier du jour au lendemain, parfois, effectivement, il se braquait bel et bien.
"Je veux pas te forcer la main non plus, je veux juste t'aider, c'est tout, donc la question c'est pas de faire ce que je veux concernant Gloria, je le fais si toi tu veux que je le fasse."
Parce qu'après tout, lui n'en avait rien à faire de Stefenson. Il aurait à peine conscience de son existence si Daryl, de son côté, n'en pinçait pas à ce point pour elle. S'il propose de parler à cette fille, c'était pas pour se lancer un défi ou pour l'esbrouffe mais pour aider son meilleur ami. Donc non, il n'avait pas envie de jouer les gros lourds (enfin, pas plus que d'habitude quoi) qui insistaient alors que, de son côté, Daryl ne tenait pas tant que ça à accepter sa main tendue.
"Enfin bon..." Il poussa un léger soupir et rejeta sa tête en arrière. "T'aurais le droit de penser que je suis un gland, tu sais, tout le monde le pense déjà, de toute façon. Juste quand les autres le pensent je m'en fous, toi ça me ferait chier, en revanche."
Il haussa les épaules, il n'avait pas envie d'épiloguer non plus sur la question. Ses insécurités étaient sans importance, de toute manière. Alphard était un petit malin dont la seule fonction était d'amuser la galerie. C'était un rôle qui lui convenait bien et dans lequel il se complaisait. Mais bon, parfois, il avait quand même envie d'être un peu pris au sérieux, et si les personnes qui comptaient le plus pour lui ne le prenaient pas au sérieux, alors il ne lui restait plus grand-chose.
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Darryl n’avait pas vraiment envie qu’Alphard se fasse de fausses idées sur ce qu’il pouvait penser de lui. En aucun cas, il pensait à Alphard en mal, et il n’avait jamais eu l’idée de le qualifier de gland non plus. Alphard était son meilleur ami, alors il serait étrange qu’il le voie comme ceci. Mais il connaissait assez le jeune homme pour savoir que derrière ses airs je m’en foutiste, il avait tout de même des problèmes de confiance en lui. En même temps, en grandissant dans une famille où tout devait tout le temps être parfait, c’était compliqué de se construire.
"Je veux pas te forcer la main non plus, je veux juste t'aider, c'est tout, donc la question c'est pas de faire ce que je veux concernant Gloria, je le fais si toi tu veux que je le fasse."
Darryl savait bien, que son ami ne ferait rien pour empirer la situation, mais Darryl estimait qu’il n’y avait pas vraiment quoique ce soit à faire. Il n’avait pas de chances avec la jeune femme. Même dans l’optique où ils devenaient amis, il n’y avait pas vraiment de chance pour qu’elle le voit autrement que comme un ami. Il n’était pas du tout le genre de garçon susceptible de lui plaire, que ce soit physiquement ou dans sa façon d’être. Il y avait tout de même un monde ou deux entre Jedusor et lui.
« Oui, oui. Je sais bien. Mais le truc c’est que je ne suis pas sûr que ça serve vraiment à quelque chose. »
Darryl était connu pour être négatif et pessimiste, mais là, il jugeait que cela relevait surtout de l’évidence. Il n’était pas le genre de personne à se nourrir de faux espoirs, parce que ça ne servait à rien de rêver d’un truc qui n’arriverait jamais. Bien sûr, on ne faisait pas toujours exprès, mais bon, il fallait savoir ouvrir les yeux.
"Enfin bon... T'aurais le droit de penser que je suis un gland, tu sais, tout le monde le pense déjà, de toute façon. Juste quand les autres le pensent je m'en fous, toi ça me ferait chier, en revanche."
Darryl n’aimait pas vraiment la façon qu’avait Alphard de se voir. Qu’il se fiche de ce qu’on pouvait penser de lui, c’était une chose, et c’était peut-être le cas, mais ce qui inquiétait Darryl, c’était ce que le jeune adolescent pensait de lui-même. Alphard n’avait pas de raisons de se voir sous un mauvais jour. Sans être parfait, il avait beaucoup de qualités, et même s’il pouvait sembler agaçant à certaines personnes, c’était quelqu’un de bien.
« Arrête un peu ton mélodrame, je te dis que je ne pense pas ça de roi. Alors arrête de te mettre des trucs dans la tête parce que tu n’as pas confiance en toi. Si t’étais un gland j’aurai arrêté de traîner avec toi depuis longtemps, je ne suis pas complément masochiste. »
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Jeu 2 Juin - 9:37
"On ne sait pas si les choses servent à quelque chose tant qu'on les fait pas", observa Alphard dans un haussement d'épaules. "Mais t'inquiète, je sais que je commence à devenir lourd."
C'était un doux euphémisme, en l'occurrence. Il ne "commençait" pas à "devenir" lourd. Il était lourd, fin de l'histoire, mais Alphard était lourd de nature, et l'on supportait plus ou moins bien sa lourdeur selon son degré de tolérance. Et le fait est que la tolérance de Darryl, vis-à-vis de lui en tout cas, était proche d'admirable sur ce point. Enfin, ça ne changeait pas grand-chose malgré tout, ou en tout cas ça ne changeait pas grand-chose. Alphard se montrait beaucoup trop insistant, et à force d'en rajouter, il allait obtenir l'effet inverse de ce qu'il voulait, et il le savait bien. Le truc, c'est qu'il voulait juste rendre service à son meilleur pote, en fait. Il avait envie que ce dernier s'épanouisse, réussisse, soit heureux, et surtout, qu'il réussisse enfin à séduire cette fille avant qu'il ne soit trop tard et que son occasion lui passe littéralement sous le nez. Enfin, c'est pas toujours en insistant lourdement qu'on obtient gain de cause non plus, et c'est pas comme si Alphard ne le savait pas, ça.
"Oh tu l'es un peu quand même", remarqua Alphard avec un sourire quand Darryl affirma qu'il devait la fermer avec son mélodrame avant d'ajouter qu'il n'était pas masochiste au point de le fréquenter si vraiment il le voyait comme le vert et argent se présentait de son côté.
Oh, mais parce qu'Alphard était constamment dans l'emphase, il ne fallait pas non plus le prendre trop au sérieux. Ceci dit, c'est vrai aussi qu'il n'avait pas confiance en lui, et plutôt que de lui pointer ce défaut du doigt, il voudrait qu'on lui montre, parfois, qu'on croyait davantage en lui que ce que l'on prétendait. Mais il réclamait tout et rien à la fois. C'était normal, en fin de compte, qu'Alphard ne soit jamais satisfait. Enfin, passons.
"Tout comme moi je suis un peu un gland", ajouta-t-il avec un sourire en coin. "C'est rien, ça, c'est nos imperfections qui font qu'on est à ce point exceptionnels."
codage par LaxBilly.
Darryl Applegate
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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
"On ne sait pas si les choses servent à quelque chose tant qu'on les fait pas. Mais t'inquiète, je sais que je commence à devenir lourd."
Il y avait tout de même des cas où on le savait d’avance, et Darryl estimait que le cas Gloria en était un. Il savait bien qu’il n’était pas du tout le genre de garçon qui pourrait plaire à Gloria, parce qu’il savait quel genre de garçon plaisait à Gloria. Et il en était à des années lumières, de ce genre de garçon, alors il n’avait pas vraiment d’intérêt à nourrir des espoirs qui n’avaient pas lieu d’être, surtout si c’était pour se faire du mal inutilement. Le mieux qu’il avait à faire, c’était tout simplement d’oublier les sentiments qu’il avait pour Gloria, et passer à autre chose, mais pour le moment, il n’y était pas parvenu.
« Si tu le sais alors on est tous sauvés. »
Evidemment qu’Alphard savait quand il était lourd, il en jouait avec certains. Il avait conscience qu’à quel point il pouvait être agaçant, et c’était d’ailleurs ce qui le rendait d’autant plus agaçant, cette lucidité de son comportement. Mais Darryl y était habitué, et il trouvait que son ami était tout de même plus nuancé en sa présence.
"Oh tu l'es un peu quand même. Tout comme moi je suis un peu un gland. C'est rien, ça, c'est nos imperfections qui font qu'on est à ce point exceptionnels."
Darryl avait tout de même quelques doutes à ce sujet. Il n’était en rien exceptionnel, pour commencer, et il n’était vraiment pas certain d’être masochiste. Même si tout le monde en avait probablement une petite part, il se caractérisait plus comme dépressif, que comme masochiste. Quant à Alphard, s’il voulait se qualifier de gland tout seul, il n’allait pas l’en empêcher, c’était son droit, après tout.
« Quelle analyse, tu es sûr que tu n’aurais pas vocation à devenir psy, ou un truc du genre ? Qui sait, tu serais peut-être bon, si tu réussissais à ne pas taper sur le système de tes patients. »
Il lui adressa un petit sourire amusé, visant plus à le chambrer qu’il lui faire un véritable compliment. Alphard avait tout de même des qualités, bien entendu, mais il n’était jamais de trop de chambrer un peu ses amis.
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#Sujet: Re: Retrouvailles estivales | Alphard & Darryl Mer 4 Jan - 13:05
"Hey, c'est pas forcément parce que je suis lourd que j'ai l'intention d'arrêter. Peut-être même que je pourrais décider d'être doublement lourd, tiens", répondit Alphard d'un ton plaisantin, qui était sa marque de fabrique. "Enfin, puisque c'est toi, je vais faire un effort quand même, t'inquiète donc pas", fit-il mine de le rassurer en lui adressant une légère tape dans le dos.
Oui, être lourdingue, c'était sa spécialité, et même si ça emmerdait les gens autour de lui (ou peut-être pour cette raison), il avait pas forcément l'intention de s'arrêter de sitôt. Cela dit, il savait quand même qu'il allait devoir faire de son mieux pour se calmer un peu avec Darryl, parce que son meilleur ami comptait beaucoup trop pour lui pour qu'il prenne le risque de le perdre sous le prétexte qu'il aurait trop fanfaronné... non, ça, c'était un truc qu'il ne se pardonnerait clairement jamais.
"Te fous pas de moi", répond Alphard, riant trop pour être pris au sérieux quand son ami lui suggère de devenir psy. Peut-être que ses analyses sont au ras des pâquerettes, mais Alphard a tendance à penser qu'il est plutôt doué, en réalité. Il faut bien qu'il ne soit pas mauvais en quelque chose. "En vrai, étudier le sujet, ça me déplairait pas forcément, même si je préfère m'imaginer rentier, et glander pour le restant de mes jours en abusant de la fortune de papa et maman", plaisanta-t-il sans aucune forme de scrupule. "Par contre, avoir des patients, jamais de la vie. Je sais pas qui taperait sur le système de l'autre en premier, mais je suis pas sûr de vouloir le savoir, honnêtement", affirma-t-il, toujours avec le même amusement dans la voix, pensant véritablement ce qu'elle dit, et ne pouvant s'empêcher, par conséquent, de le dire haut et fort. "Au moins, on pourrait pas me reprocher d'être malhonnête", ajouta-t-il, rieur.
Même s'il était bon, parfois, de ne pas dire ce qu'on pensait, et que c'était une chose que le jeune homme devrait s'appliquer à faire plus souvent. Clairement, mais ce n'était pas pour tout de suite. Non, tout de suite, maintenant, il préférait largement faire fi de tout ça.