Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme. (Aristide)
Auteur
Message
Hermès Diggory
▌ Messages : 85 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Meurisier, crin de licorne, 27 cm Camp: Bien Avatar: George Clooney
#Sujet: Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme. (Aristide) Lun 23 Nov - 10:29
Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme.
Affirmer que la situation était chaotique, c'était encore être loin du compte. La situation était purement et simplement désastreuse, ni plus ni moins, et plaçait par ailleurs Hermès dans une position qu'il se serait bien épargné. Au décès de son épouse et de sa fille, il avait su qu'il lui faudrait agir, mais il s'était toujours plutôt satisfait de n'intervenir que dans l'ombre, dans un anonymat presque total qui lui épargnait les projecteurs aussi bien de l'ennemi que du gouvernement sorcier britannique. Pour le coup, c'était loupé. Et c'était bien normal.
Ce n'était pas sans raison qu'on l'accusait d'avoir contribué à l'évasion dans la nature de Pomona Fitz et des voyageurs temporels. Il était en effet à blâmer pour cela. Jusqu'ici, il avait nié en bloc. Il attendait l'aval ou la désapprobation de Christopher pour avancer ou rebrousser chemin. Il était prêt à accuser le blâme à son tour s'il le fallait, même s'il n'avait pas vraiment envie de se retrouver au coeur de démêlées judiciaires qui porteraient un large préjudice à sa réputation déjà vacillante. Il n'était pas juste que Christopher accuse la pleine responsabilité de cette situation, sans compter qu'il n'y serait certainement pas parvenu sans la complicité manifeste de quelqu'un qui connaissait très bien la prison et sa dynamique. Quoi qu'il en soit, pour le moment, la loi du silence était de mise.
Il refusait le moindre rendez-vous avec la presse, il se tenait à l'écart autant que possible des Aurors à moins d'y être obligé, et il se focalisait sur ce qui était une autre priorité, et qu'il était impossible pour le directeur d'Azkaban de négliger. Il fallait superviser la reconstruction de la prison, et s'assurer que plus jamais un tel événement pourrait se reproduire.... Encore que pour être sûr de cela, il n'y aurait aux yeux d'Hermès qu'une seule et unique chose à faire, et ce serait de renvoyer sur le champ celui qui était responsable en premier lieu de ces événements.
Si Hermès n'était pas blanc comme neige dans l'affaire Fitz et consorts, il n'était en revanche pas à blâmer pour ce qui était de l'évasion massive des prisonniers. Il était convaincu, par contre, qu'Aristide Beurk, lui, avait eu son mot à dire dans l'affaire. Tous les éléments convergeaient dans sa direction, il faut dire, qu'il s'agisse de sa relation extrêmement dérangeante avec les détraqueurs, ou de l'appartenance qu'Hermès lui connaissait au groupe des mangemorts via la Résistance, même si ce n'était pas un argument qu'il était en droit de faire valoir sans prendre le risque de révéler ses propres cartes.
Dans tous les cas, il allait bien falloir qu'ils aient une conversation, tous les deux, c'était indispensable. Et pour cette raison, alors qu'il se trouvait actuellement sur les lieux afin de deviser avec les sorciers en charge de la reconstruction de la prison, et puisqu'il savait que son collègue était également là, il décida d'aller le trouver.
-Il faut qu'on parle, décréta-t-il sans y mettre davantage de forme. Vu les circonstances, il ne pensait pas que ce soit nécessaire.
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois de séquoia, 34,5 cm, nerf de coeur de dragon Camp: Mal Avatar: Ryan Gosling
#Sujet: Re: Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme. (Aristide) Mar 3 Aoû - 18:16
Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme.
Aristide était quand même sacrément partagé avec toute cette histoire. Il avait conscience d’avoir quand même réussi à suivre les ordres d’un maître qui attendait qu’on suive ses ordres, ce qui en soit était une bonne chose. Il avait conscience que le coup avait marché puisqu’une bonne partie des partisans de ce maître avait retrouvé la liberté, parce qu’en prime Voldemort avait eu le droit à des petites surprises du genre “tes ennemis jurés ne se trouvent en fait pas dans la prison”. Sur ces points, on pouvait dire que la situation était dans le bon sens, qu’elle avait fonctionné comme il le fallait. Mais il y avait des “mais” bien sûr. Aristide était prêt au moment où il avait compris ce qu’on attendait de lui à assumer les conséquences, ou plutôt à se défendre pour ne pas assumer les conséquences. Il avait réfléchi à comment il allait se défendre, parce qu’il avait conscience qu’on risquait de se poser des questions. Il avait songé à faire tomber Diggory d’ailleurs. Et c’était encore possible, il lui suffisait de trouver un moyen de le faire passer pour le coupable idéal et hop… il prendrait la place du patron. Et ça, ça lui plaisait assez. Même s’il avait conscience que ce ne serait pas si facile et une part de lui continuait à apprécier Hermès, pour tout ce qu’il lui avait appris, pour la chance qu’il lui avait donnée. Mais… ses intérêts avant tout.
Enfin tout serait parfait donc si sa chère belle-sœur n’en avait pas profité pour s’enfuir également. Aristide craignait un peu des conséquences que ça allait avoir sur son frère, et sur lui-même parce que son frère ne serait pas capable de lui pardonner. Il ne supporterait pas un abandon de sa part, surtout pas maintenant qu’une bonne partie de ses amis détraqueurs en avait profité pour aller s’amuser ailleurs. Quelle solitude… Aristide venait de pousser un profond soupir en pensant à ces mangeurs d’âmes qui s’amusaient sans lui, quand Hermès vint le trouver.
“Bonjour Diggory.” Dit-il en adressant à son patron un large sourire, qu’il n’avait même pas besoin de forcer. “Vous avez une mine horrible, vous avez passé une mauvaise nuit ?” Demanda-t-il alors, sur un ton léger, comme s’il ne voyait pas ce qui allait se passer. Mais il savait bien. Quelqu’un dans la prison avait orchestré tout ça, ça n’avait pas pu arriver sans aide. Alors si ce n’était pas Diggory, ça ne pouvait sûrement être que lui. Oui, il se doutait de la conversation qu’ils allaient avoir, mais Aristide était prêt. “Je comprends avec tout ce qui se passe, vous devez sûrement rêver de prendre quelques jours de congés. Vous savez que vous pouvez me faire confiance pour assurer les réparations.”
Il était sincère en plus. Cette prison était comme une maison pour Aristide. La briser avait été un crève-cœur, mais il fallait par moment se faire mal pour obtenir de plus grande chose.
Code by Gwenn
_________________
Hermès Diggory
▌ Messages : 85 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Meurisier, crin de licorne, 27 cm Camp: Bien Avatar: George Clooney
#Sujet: Re: Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme. (Aristide) Sam 7 Aoû - 20:48
Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme.
Ils avaient dépassé le stade des civilités. En tout cas, Hermès pour sa part n'était définitivement pas d'humeur à jouer à ce jeu-là avec son interlocuteur. Il était lessivé, alpagué de tous les côtés, contrarié, blessé, et il se sentait à deux doigts de la crise de nerfs. C'était à l'image de sa vie. Il avait toujours le sentiment de se laisser transbahuter d'un moment de la vie à un autre sans avoir l'occasion d'y faire quoi quoi que ce soit. Lui, il avait pensé vivre une vie bien planquée, et pourtant, il était totalement rappelé à l'ordre par des événements plus grands que lui. C'était presque par hasard qu'il s'était retrouvé à officier pour l'Ysbridion, et alors qu'il pensait que son emploi de directeur d'Azkaban serait un boulot de planqué, qui ne poserait pas réellement de problèmes, voilà qu'il devait accepter une situation qui le dépassait totalement et se retrouvait dans le viseur du ministère : ce devenait vraiment insupportable.
Alors oui, il n'était pas d'humeur à faire semblant d'être aimable avec Aristide : tout ce qu'il attendait de sa part, c'était qu'il se montre honnête, mais il ne fallait pas s'attendre à ce que ce soit le cas. Une trop grande honnêteté ne lui coûterait pas seulement son emploi, mais aussi sa liberté. Alors oui, Azkaban était troué comme un gruyère, mais ça n'empêchait certainement pas.
-Non, justement, je ne sais pas que je peux te faire confiance. Je le pensais... mais... à l'évidence, je me suis trompé. Il marqua une pause. On sait tous les deux que tu es responsable de ce que tu as fait ici. Le moindre des respects voudrait que tu me remettes ta démission tout de suite, mais nous savons tous les deux que tu ne le feras pas, n'est-ce pas ?
Non, bien sûr qu'il ne le ferait pas, et quelque part, cela donnerait sans doute à Hermès l'air encore plus coupable si Aristide devait quitter Azkaban maintenant. Il se trouvait dans une situation où il avait le sentiment de ne jamais pouvoir être gagnant. Il ne savait vraiment pas comment il allait se tirer de cette situation sans se retrouver aux prises avec la Justice et sans perdre le peu qu'il possédait.
-Est-ce que tu peux au moins me dire pourquoi tu as fait ça ?
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois de séquoia, 34,5 cm, nerf de coeur de dragon Camp: Mal Avatar: Ryan Gosling
#Sujet: Re: Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme. (Aristide) Dim 9 Oct - 10:22
Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme.
Terminé avec les amabilités, Diggory n’avait visiblement aucune envie de jouer avec Aristide. Ce moment devait bien arriver à un moment donné, il fallait dire que ça faisait quand même un moment maintenant que le jeune homme sentait les soupçons de son patron à son égard, qu’il ne lui faisait plus autant confiance qu’à une époque. Ce qui était normal, il ne devait pas lui faire confiance. Aristide ne fut pas spécialement touché par les propos de son patron, quand bien même en cet instant c’était comme si leur « histoire » prenait un réel tournant. À une époque, Aristide avait un respect incroyable pour Hermès, mais les choses avaient un peu changé depuis et il ne pouvait pas en vouloir à Diggory de se méfier de lui maintenant, au vu de ce qu’il avait fait et que l’homme savait qu’il avait fait. Même si Aristide n’avait aucune envie d’avouer quoi que ce soit et qu’il allait gentiment continuer de jouer les innocents.
« Vous êtes sûr que vous n’avez pas pris une pierre sur la tête patron ? » Demanda-t-il, jouant les faux inquiets. « On pourrait presque croire que vous devenez aussi fou que moi là. »
On riait, on riait, mais au fond, Aristide avait quand même conscience qu’il avait un sérieux problème, même si pour lui, ce n’était qu’un détail. C’était presque tentant de juste dire à Hermès qu’il était effectivement responsable de cet énorme trou dans le mur de la prison, mais Aristide n’en ferait rien. Même si l’homme sous ses yeux l’avait très bien compris, à aucun moment il n’allait prononcer ces mots. Il avait beau avoir un sacré problème, Aristide savait être prudent par moment quand même… si c’était pour qu’une floppée d’Auror débarque d’un coup parce qu’ils avaient entendu leur conversation, hors de question. Il y avait déjà des choses qui avaient merdé, il n’en rajouterait pas.
« Ou alors, c’est parce que vous n’êtes pas habitué à cette chaleur. Vous l’avez senti aussi ? Depuis que ces détraqueurs sont partis, la température de la prison a bien prit quelque degré. C’est assez perturbant. » C’était quand même un sujet important, mais sans doute que Diggory n’aurait pas envie de parler de ça. « J’ai aucune raison d’avoir fait quoi que ce soit. La femme qui veut tuer mon frère est en liberté et une partie de mes amis sont je ne sais où, j’y gagne quoi moi au juste ? »
En vérité, cette situation ne l’arrangeait en aucun cas… mais il avait suivi les ordres qu’on lui avait donné tout simplement, parce qu’il n’avait pas le choix. Enfin, ça, il ne le dirait pas.
« Ah mais je sais, vous vous trompez quand vous parlez. Vous voulez sans doute qu’on parle plutôt de ce que VOUS avez fait Diggory. » Aristide afficha un grand sourire sur son visage. « Jamais je n’aurai cru que nos registres étaient faux… des prisonniers pas prisonniers. C’est notre réputation qui en prend un coup quand même. Roh… » Aristide poussa un long soupire avant de reprendre avec un ton étrangement doux. « Et toute ces bonnes âmes qu’ils auraient dû aspirer. Vous vous rendrez compte du festin que vous avez empêché ? » Non parce qu’il était beau de parler du trou dans le mur, mais parlons plutôt du Fitz et compagnie. « Ne vous en faites pas patron… quand vous aurez remis votre lettre de démission, je prendrais bien soin de notre chez nous. »
Code by Gwenn
_________________
Hermès Diggory
▌ Messages : 85 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Meurisier, crin de licorne, 27 cm Camp: Bien Avatar: George Clooney
#Sujet: Re: Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme. (Aristide) Lun 7 Nov - 8:44
Si la cage rend l'animal fou que ne fait-elle pas à l'homme.
"Adresse-moi le respect que tu dois à ta hiérarchie, je ne transigerai pas là-dessus."
Hermès grince des dents. Il ne se sent pas d'humeur à se confronter à une telle situation, il n'a pas envie de subir tout cela alors que cette situation, vraiment, l'épuise considérablement. Il voudrait que ce fou qu'est Aristide Beurk admette ses torts plutôt que de l'insulter... Bon, cela exigerait bien sûr que le directeur d'Azkaban admette ses propres torts à lui, ce qui n'est clairement pas le cas... Loin de là, même. Mais ce n'est pas son procès qu'il veut faire mais bel et bien celui de son interlocuteur, dont il estime que le comportement a été proprement inacceptable et ne saurait être accepté ou toléré.
"J'ignore ce que tu y gagnes... une position privilégiée vis-à-vis de ton seigneur et maître, peut-être ? Ou simplement ta fascination pour le chaos... cette situation t'a amusé, je suppose ?" Il esquisse un fin sourire, qui en fait n'a rien d'heureux, rien d'heureux du tout. Il est fatigué de cette situation. Il voudrait qu'elle se résolve d'elle-même. Il voudrait ne pas avoir à la gérer, mais ils en sont là, et il est de bon ton qu'il intervienne. "Tes petits amis ne te manquent pas trop ? Tu dois ressentir un manque cruel depuis qu'ils ne sont plus là, n'est-ce pas ?" grince Hermès en le fixant avec un regard froid, presque assassin.
Sur ce point, Hermès donne raison à Aristide... L'atmosphère s'est considérablement réchauffée en l'absence des détraqueurs. Certes, ils sont dans une structure en pierre au beau milieu d'une mer déchaînée, on ne peut pas vraiment dire qu'il fasse une chaleur absurde. Mais il fait nettement plus chaud... ou plutôt... c'est une chaleur d'un ordre différent.
"Mon travail a toujours été irréprochable", rétorque-t-il en refusant d'admettre ses propres torts. "Le tien laisse à redouter depuis un très bon moment déjà." Il marque une pause. "Si tu ne démissionnes pas... Je devrais veiller à ton renvoi", affirme-t-il en lui adressant un regard des plus agressifs et électriques. Cette situation le révulse, il a juste envie d'en finir une bonne fois pour toutes.