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 And the bells were ringing out for Christmas day || Robin

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SORCIER
Rafael O'Riordan
Rafael O'Riordan
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin - Page 2 Icon_minitimeDim 20 Aoû - 22:41

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa

Tu parles trop, gamin. C’est l’une des premières choses que Finn Callahan a dites à celui qui allait devenir son bras droit, un soir sur le Strip. Avant d’ajouter, quelques semaines ou quelques mois plus tard : dans notre branche, vaut mieux trop se taire que trop causer. Un conseil dont Rafa a compris toute l’importance, et qu’il a toujours scrupuleusement appliqué - d’autant plus que ça correspond bien à son tempérament de taiseux. Qu’on ne s’y trompe pas : il peut être affreusement bavard, casser les oreilles à son entourage à l’occasion, mais sans rien dire d’important ; dans le fond, il est un homme du silence, du secret, voire, diraient certaines méchantes langues, de la dissimulation. Impossible, donc, d’en vouloir à Hari lorsque le sorcier lui lance un regard noir qui dit plus efficacement “ta gueule” qu’un coup de pelle sur la tête. S’il n’a pas eu conscience de trop parler, il sait reconnaître qu’il n’est pas le mieux placé pour en juger ; Hari et Sa-Ri ont certainement d’excellentes raisons de vouloir rester discrets sur l’identité de la jeune femme. Soit ! Beau joueur (pour une fois) Rafa ne ramène pas sa fraise, même s’il jette un coup d’oeil intrigué à son ami. Sa-Ri Shafiq ? Ben tiens. On s’en reparlera, de celle-là. Dans le sourire qu’il adresse à Hari, il y a la promesse de le tanner pour en savoir plus, et le sorcier semble avoir reçu le message cinq sur cinq.

En attendant, O’Riordan laisse dériver la conversation sur un autre sujet, bien moins glissant - quoique : tout le monde, y compris Hari, se sent tenu de le charrier sur sa prétendue métamorphose au contact de Robin. À croire que j’étais un monstre avant de la connaître, bordel, râle-t-il en lui-même. Néanmoins, il se retient de rétorquer quelque chose d’un peu trop vif, pour ne pas choquer ces dames, et il blague à son tour :


-Le patron ? Tu parles qu’il est au courant. Curieux comme il est, il est à la fête. On était pas ensemble depuis deux minutes qu’il le savait déjà. Une vraie fouine.

Pour être honnête, il faudrait aussi dire que Callahan a joué les messagers de l’amour lorsque les deux tourtereaux essayaient de renouer, et qu’il a sans doute beaucoup contribué au pardon accordé par Robin, mais ce serait un peu trop guimauve, comme aveu. Pas la peine de dévoiler les secrets d’arrière-cuisine : l’essentiel, c’est que la soupe soit bonne. Elle doit l’être, à en juger par la légèreté avec laquelle Rafa interpelle Shafiq :

-Dis donc, mon vieux, c’est quoi ces insinuations, Rafa est rangé ? Tu veux dire que j’étais dérangé, avant ?

Avec une sale caboche comme O’Riordan, une réflexion de ce genre aurait pu tourner au vinaigre, naguère. Il faut croire que le pouvoir civilisateur de Robin est bien réel pour qu’il se contente d’administrer une bourrade à son ami, sans céder à la tentation de le vanner à son tour. Ou est-ce la présence de Sa-Ri ? Après tout, aux yeux de l’ancienne religieuse, il doit être quelque chose comme un gentleman, un peu boy-scout sur les bords, venu au monde uniquement pour aider son prochain. Elle sait, bien évidemment, quelle est sa véritable raison sociale, mais elle n’a vu de lui que le meilleur côté. Autant que ça continue comme ça ; il n’est pas certain qu’elle lui porterait beaucoup d’estime si elle le voyait à pied d'œuvre.

La conversation roule gentiment, comme il sied lorsqu’on se rencontre pour la première fois. Rafa ne peut s’empêcher d’admirer la capacité de Robin à s’intéresser aux gens et à essayer de les mettre à leur aise ; elle questionne, lance des idées pour une prochaine rencontre, ce qui doit être une véritable épreuve pour Sa-Ri. Soucieux d’épargner un peu l’ancienne nonne, il prend la parole à la suite de Hari :

-Je disais à Robin que je n’étais plus venu ici depuis au moins dix ans… et même quand j’étais à l’école (il ne peut se résoudre à dire Poudlard) j’ai dû venir deux ou trois fois, pas plus. Du coup, je suis presque comme vous, miss Shafiq, je découvre.

Et à vrai dire, il ne peut pas dire qu’il soit émerveillé. Le monde magique garde quelque chose d’un peu effrayant pour lui : il sait qu’il sera beaucoup plus à l’aise lorsqu’il aura regagné l’autre côté, celui où les livres ne sautillent pas dans les vitrines et où on ne croise pas de gobelins en goguette. Passant pudiquement sur ce détail qui pourrait peiner Robin, il ajoute :

-Et vous avez raison, il fait un froid de chien, ici. Il faisait beaucoup moins froid à Londres. J’avais oublié comme ça peut cailler dans ce bled.

Presque oublié. Il y a des choses qu’on ne peut effacer aussi facilement, au grand regret de Rafa. Mais ce n’est pas le moment d’y songer ; il est temps de prendre congé de Sa-Ri et de Hari, à qui il lance en lui serrant la main :

-Eh, au fait, je t’ai pas dit pourquoi on cherchait la boutique pour animaux. Robin m’a offert un chat pour Noël. Un chat magique, hein. Faudra que tu viennes voir ça, un de ces quatre !

Ce sera l’occasion de mettre certaines choses au point, tant qu’à faire. D’un regard appuyé, Rafa le fait comprendre à Hari ; il faut prévoir une petite discussion au calme, à l’occasion. Les deux cousins reprennent leur balade, et les amoureux poursuivent la leur en direction de l’animalerie. Robin reproche gentiment à son compagnon de connaître d’autres sorciers qu’elle ; très sérieusement, il réplique :

-Je pourrais connaître tous les sorciers du pays que tu resterais quand même exceptionnelle, tu sais.

Curieux comme ce genre de déclaration, toujours aussi gênante, parvient à franchir ses lèvres de plus en plus souvent. Il se sent rougir légèrement et reprend l'air de rien :

-Eve, ça compte pas, elle est comme moi. On est des outsiders, tous les deux. Hari, c’est différent, c’est un vrai sorcier, lui.

Évidemment, elle va se récrier, dire que Eve et lui sont aussi de vrais sorciers, quels que soient leurs choix de vie, mais il se comprend. Ils ont choisi de faire un pas de côté, et ce monde, quoi qu’en dise Robin, ne sera jamais vraiment le leur. On peut le regretter, ou on peut vivre avec, sans se poser trop de questions ; Rafa n’est pas du genre à philosopher, il prend les choses comme elles viennent.

-Nous y sommes, annonce-t-il en ouvrant la porte de Bec et Crête. Tu as une idée de ce qu’il faut prendre ?

De l’argent, peut-être, pour commencer, lui souffle une voix dans un coin de sa tête. Il est parti avec des livres sterling plein les poches, mais pas la moindre Mornille. Tu parles d’un idiot.

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SORCIER
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin - Page 2 Icon_minitimeDim 24 Sep - 22:21

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayQue c’est agréable, songe Robin en regardant Rafa dévisser avec Hari et Sa-Ri. Quelle différence avec leur seul et unique rendez-vous dans le monde sorcier. Est-ce parce que désormais il n’y a plus de mensonges entre eux ou parce qu’ils sont maintenant plus intimes qu’ils ne l’ont jamais été mais tout semble différent. Même si elle ne lui dirait pas à haute voix, ça fait plaisir à la jeune femme de le voir à l’aise avec un autre sorcier qu’elle-même. Une preuve que, finalement, leur monde ne sont pas destinés à ne jamais se croiser. Robin a beau aimer le monde de Rafa, ce qu’elle y découvre, sa culture, sa technologie, etc. elle reste au fond d’elle une sorcière et rien ne pourra jamais changer ça.

La discussion roule sans réel temps mort, un peu comme si de vieux amis s'étaient croisés au milieu de la rue. Si Sa-Ri semble un peu gênée, Robin se dit que c’est simplement parce que tout est neuf pour elle. Quant à Shafiq, comme tous ceux de sa classe, ses bonnes manières parlent pour lui et on le sent habitué, comme elle, à alimenter les conversations avec aisance. Néanmoins, ce n’est pas de la simple politesse entre lui et Rafa si bien que Robin devine que les deux sorciers ont une relation qui dépasse celle de simple connaissance.

- Tu aurais dû me dire que tu avais froid ! On va prendre ce qu’il faut pour Félix puis on ira se réchauffer.

Sortant sa baguette, elle lance un sort sur Rafa pour le réchauffer, celui qu’elle n’avait pas sû lancer cet hiver-là quand elle l’avait vu trempé près du lac.

- Tu n’as jamais su t’habiller pour l’Ecosse, s’amuse-t-elle avec affection. Je ne te passerai pas ma cape cette fois-ci.

Il est temps de se dire au revoir et comme annoncé les deux tourteraux se dirigent main dans la main vers l’animalerie. Loin d’être gênée par les déclarations de Rafael, Robin sourit de plaisir et plante un baiser volé sur les lèvres de son compagnon. Se contentant de répondre qu’elle ne voit pas d’inconvénient pour que ça continue comme ça. Elle serait bien ingrâte de bouder son plaisir car qui peut vraiment se plaindre quand on lui donne l’assurance de toujours être la première ?

Dans le magasin, la jeune femme trouve rapidement ce qu’il leur faut. Il faut dire qu’elle-même a déjà des chats à la maison et connaît bien son affaire. La vendeuse, pour sa part, est très sympathique. Elle s’intéresse à l’animal et déborde de curiosité quand on lui annonce que le félin peut bel et bien transplaner.

- Ca c’est une rareté ! Je n’en ai jamais vu dans ma carrière !

Nul doute que Rafa n’en demandait pas tant mais Robin ne peut s’empêcher de trouver ça amusant et la voilà qui taquine l’ancien poufsouffle arguant que même le chat transplane désormais mieux que lui. Leur achat en main, ils retrouvent le froid de décembre.

- J’ai une petite course à faire pour ma mère et puis je te parie un whisky pur feu ou une bière au beurre avant de te déposer à Londres ?

Dans un soupir, elle ajoute :

- Il va bien falloir que je retourne à Ipswish.

Jamais retourner chez ses parents ne lui a semblé aussi dur. Ils ont véçu, le temps de deux jours, une petite parenthèse hors du temps. Quelque chose de simple mais qui a suffit à faire son bonheur. Or, elle sait que ce genre de moment ne risque pas de se reproduire de sitôt et, un peu égoïstement, elle a déjà envie de recommencer. Néanmoins, les pensées désagréables ne restent jamais longtemps chez la jeune femme. Son sourire revient rapidement quand elle explique ce qu’elle à faire :

- Je dois vite passer à la boule de cristal. J’ai dit à ma sœur que je faisais un crochet par Pré au Lard aujourd’hui et sa belle-mère veut absolument une nouvelle boule de cristal. Il paraît qu’elle a un don mais bon, tu sais comment ça va, on est jamais sûr de rien avec la divination. Quoiqu’il en soit, j’ai dis que j’irai lui en prendre une pour qu’elle n’ait pas à le faire.

A gauche, encore une fois et puis à droite, ils sortent de l’artère principale du village et passe le pont se trouvant non loin du cimetière du village. Empruntant un petit chemin, elle monte la petite colline sur laquelle se trouve une petite chaumière dont on apperçoit la cheminée fumante. La porte, ornée de jolis vitraux coloré n’indique rien, pas plus que l’enseignée en acier noir qui se balance au grés du vent représentant simplement une carte de tarot.

Lorsqu’ils entrent dans la boutique, si on distingue une très légère odeur d’encent, on est loin de deviner tout de suite qu’on est dans un magasin dédié à la divination. Les étagères sont soigneusement rangées, on distingue des jeux de cartes, des tasses à thé mais rien des breloques et artifices qui encombraient la classe de divination à Poudlard. C’est d’ailleurs une dame très austère qui vient les accueillir. Son chignon blond est tiré à quatre épingles et sa robe bleue marine à la coupe moderne mais sans artifice ne correspond pas à ce qu’on attend d’une vendeuse de ce genre de magasin.

- Je peux vous aider ?, demande-t-elle en les voyant examiner les rayons.
- Oui, je viens pour une boule de cristal.
- Pour vous ?
- Oh Merlin, non, je n’ai aucun don. On m’a passé commande.

La vendeuse fait une grimace et il y a un peu de dédain quand elle souffle :

- Ce n’est pas le genre de chose que l’on fait acheter par les autres. Enfin … Qu’est-ce que vous pouvez me dire sur la personne qui désire l’acheter ?


Robin, de bonne volonter s'entretient un moment avec la dame et finalement celle-ci part dans l’arrière boutique pour chercher ce qui lui semble convenir. La transaction est rapide et ce n’est que quand elle lui remet les gallions demandés que leurs mains se touchent. Soudainement, la tête de son interlocutrice bascule, ses yeux roulent et sa voix et elle semble mal. Quelques secondes après, il n’y paraît plus et elle se contente de demander d’une voix un peu incertaine :

- Vous venez d’une famille nombreuse ?
- Non. Enfin, je suppose que trois ce n’est pas nombreux.
- C’est que vous aurez beaucoup d’enfants alors. J’espère que l’accouchement ne vous fait pas peur.

Robin un peu interloquée par ses déclarations aussi étranges qu’elles sont déplacées se contente de rire en prenant la main de Rafa pour l’entraîner vers la sortie.

- Ca tombe bien, j’ai toujours voulu une famille nombreuse.
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